caracteres petrographiques et geochimiques des formations

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Journal des Sciences
I.S.S.N 0851 – 4631
CARACTERES PETROGRAPHIQUES ET GEOCHIMIQUES DES
FORMATIONS GEOLOIQUES DU GITE AURIFIERE DE BOMBORE
1
G. Hubert ZONGO, 1 Ghilsain B D NAGALO, 1 Cécile BOUGMA, Nicolas KAGAMBEGA2 , Martin
LOMPO
1
Laboratoire de Géologie et Environnement Minier, Département de Géologie, Unité de formation et de
recherche en sciences de la Vie et de la Terre, Université de Ouagadougou, 09 BP 848 Ouaga 09 (Burkina
Faso),
2
Laboratoire de Géologie et Environnement Minier, Centre Universitaire Polytechnique de Fada
N’Gourma Ecole Nationale Supérieure des ingénieurs de Fada (ENSI-F), BP 46 Fada N’Gourma (Burkina
Faso),
Résumé
.
Le gîte aurifère de Bomboré s’inscrit dans un contexte géologique méta-volcano-sédimentaire
associant des volcanites intermédiaires et des métasédiments à caractère pélitique, graphiteux et
gréseux recoupés par des cortèges gabbroïques et ultrabasiques à affinité tholéiitique et Komatiitique.
L’ensemble est intrudé par des roches à affinité calco-alcaline composées de dykes dacitiques, de
filons rhyolitiques et de granitoïdes divers. Le métamorphisme évolue dans le faciès général schiste
vert. Il atteint l’isograde amphibolite dans les zones de contact entre granites et métasédiments. Les
roches sont affectées par une altération hydrothermale plus ou moins intense et polyphasée de type
séricitique – siliceux – chloriteux – carbonaté ± tourmaline ± sulfures exprimée sous forme de veines
et veinules.
Mots clés : Métamorphisme, zone de cisaillement, altération hydrothermale
Abstract
The Bomboré gold deposit is constituted by meta-volcano-sedimentary rocks associated intermediate
volcanic rocks and metasediments (pelite, sandstone and shales) which are cut across by tholeiitic
gabbro and ultrabasite affinities rocks. Late calco-alcaline rocks composed with dacitic dykes,
rhyolitic veins and granitoids rocks intruds all rocks. These rocks evolve in the regional green schist
metamorphism.
Amphibolite facies is developed locally at the contact with granites and
métasédiments. Rocks are affected by more or less hydrothermal alteration (silice – chlorite –
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carbonate – sericite ± tourmaline ± sulphide). On the ground, hydrothermalism is expressed by the
abundance of massive quartz veins and veinlets.
Keys word: metamorphism, hydrothermal alteration, shear zone
1. Introduction
Les ceintures de roches vertes sont connues dans les cratons à travers le monde pour leurs potentialités
métallifères et aurifères tant dans le domaine archéen que birimien. C’est ce qui a suscité et suscite
encore un intérêt particulier pour leurs études. Au Burkina Faso, de nombreux travaux (Wenmenga
[1] ; Zonou [2] ; Napon [3] ; Lompo [4] ; Bossière et al [5] ; Bamba et al [6] ; Béziat et al [7] ; Debat
et al [8] ; Lompo [9] ; Ilboudo [10]) ont été consacrés à l’étude des ceintures de roches vertes et des
granitoïdes associés d’âge paléoprotérozoïque (Birimien), au cours de ces dernières décennies. Les
formations birimiennes (Fig. 1) affleurent au sein des masses de granitoïdes suivant deux directions
majeures NNE –SSW et NE-SW (Castaing et al [11]). Elles forment avec les plutons granitiques qui
les ceinturent, des structures en dômes et bassins (Lompo [12]). Le gîte aurifère de Bomboré objet de
cette étude, couvre une portion de roches vertes birimiennes située à 80 km à l’Est de Ouagadougou. Il
est recoupé par un couloir de cisaillement qui s’étend sur une cinquantaine de kilomètres de long avec
une largeur de 1 à 5 km. Les travaux antérieurs de prospection (Orezone [13]) décrivent une zone en
arc constituée essentiellement de métasédiments incluant des niveaux de roches méta-basiques,
intermédiaire à ultrabasique ainsi que des granitoïdes, au sein de la ceinture volcano-sédimentaire.
L’objet de ce présent travail est la caractérisation des faciès pétrographiques et métamorphiques
d’après les investigations de terrain, appuyée par des analyses géochimiques.
2. Cadre géologique
Le gite aurifère de Bomboré se situe dans un environnement géologique dominé par des
métasédiments de nature pélitique, gréso-pélitique et graphiteuse interlités avec des volcanites de
composition intermédiaire. Ce domaine volcano-sédimentaire est intrudé par plusieurs générations de
roches de composition ultrabasique à intermédiaire. Les granitoïdes tardifs se mettent en place sous
forme de petits plutons circonscrits représentés par les granites à biotite et les leucogranites à grain fin
à moyen, bordant au SE le complexe magmatique de Wayen (Traoré [14]). Ces granitoïdes sont
recoupés par un essaim d’aplites et localement par des dykes doléritiques post-birimiens.
3. Méthodologie
Ce travail a pour objectif la description pétrographique des unités lithologiques et la caractérisation du
métamorphisme. La démarche adoptée consiste à
l’étude macroscopique et microscopique des
échantillons prélevés à l’affleurement et des sondages carottés appuyées d’analyses géochimiques
(éléments majeurs, terres rares et traces) des roches magmatiques réalisées par ICP-MS aux
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laboratoires ALS Vancouver et AT lab (Canada) et la diffractométrie aux rayons X au laboratoire de
Géochimie et minéralogie appliquées de l’université libre de Bruxelles.
4. Lithologie
Le contexte géologique du gite est dominé par des roches d’origine sédimentaire (méta-pélites et
arénites) et volcanique (méta-andésites, méta-rhyolites et méta-dacites) ainsi que des roches intrusives
de nature variée (Fig. 2).
4.1. Les roches d’origine volcanique
4.1.1. Les volcanites intermédiaires
- Les méta-andésites
Les méta-andésites forment des filons de taille variable (1 à 200 m) au sein des formations
sédimentaires. Elles sont aphanitiques à microlitiques porphyriques. Les ferromagnésiens (biotite,
actinote, hornblende et chlorite) sont orientés parallèlement à la foliation régionale (Fig.3A1- 3A2).
La biotite est fortement déstabilisée en chlorite tandis que les amphiboles sont partiellement
pseudomorphosées en épidote. Le plagioclase est transformé en carbonate, quartz et albite
cryptocristalline. Par endroits, la hornblende est remplacée par l’actinote fibreuse disposée en rosette.
Albite, épidote et carbonate se développent au détriment des phénocristaux
de plagioclase
saussuritisés.
4.1.2. Les volcanites acides
- Les dacites et méta-dacites
Les méta-dacites présentent une structure cisaillée et une texture microlitique porphyrique. La
mésostase microlitique est essentiellement faite de biotite, quartz fin et séricite. Les porphyroclastes
de quartz parfois " bipyramidal", de plagioclase et de feldspath potassique peu abondants sont moulés
par les minéraux phylliteux qui soulignent
la foliation (Fig.3 : B1 - B2). Les feldspaths se
déstabilisent en séricite, quartz et ou carbonate, la biotite en chlorite tandis que le sphène se déstabilise
en leucoxène.
Les dacites sont porphyriques à mésostase microlitique peu abondante dans laquelle se dressent des
lattes de plagioclase, de feldspath potassique et du quartz automorphe à subautomorphe. Le
plagioclase se déstabilise en damourite, épidote ± en carbonate. Le quartz à extinction roulante
montre des recristallisations partielles. La biotite en amas s’altère en chlorite.
- Rhyolites et méta-rhyolites
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Les méta-rhyolites présentent une matrice quartzo-feldspathique finement recristallisée riche en
séricite. Les phénocristaux de quartz et de feldspaths moulés par la schistosité développent des ombres
de pression à quartz, séricite et biotite.
Quant aux rhyolites, elles montrent une mésostase riche à quartz et feldspaths. Le quartz, automorphe
à subautomorphe est doté localement de golfe de corrosion (Fig.3 : C1 – C2). La biotite est sous
forme de fine lamelles isolées ou en amas. Les feldspaths sont faiblement disséminés.
4.2. Les roches d’origine sédimentaire
Elles sont caractérisées par des variations latérales et verticales de faciès. La base est marquée par
des lits centimétriques méta-pélitiques et arénitiques et des lits cherteux millimétriques séparés par de
minces coulées andésitiques centimétriques. Des conglomérats polygéniques à galets orientés suivant
la foliation régionale couronne l’ensemble sédimentaire. Entre ces sédiments fins et grossiers se met
en place un vaste domaine arénitique.
- Les métapélites
Des litages fins et grossiers faits de séricite (15%), chlorite, biotite et graphite d’une part et d’autre
part de quartz, carbonate et feldspaths fantomatiques mais accessoires composent les méta-pélites.
Localement le quartz peut atteindre 45%. Le graphite (1 à 10%), disséminé dans les lits phylliteux est
caractéristique des métasédiments de la zone (Fig.3 : D1 - D2).
- Les cherts
Les cherts forment en outre des corps redressés de faible puissance (3m) concordants avec la foliation
régionale au sein des méta-sédiments terrigènes et des métagabbros. Ils sont constitués
majoritairement de quartz isogranulaire (95%), d’oxydes granulés, d’opaques et de phyllites en très
faible proportion.
- Les arénites
Cartographiées comme des volcanosédiments gréseux (Castaing et al [11]), les arénites et leurs faciès
métamorphisés occupent plus de 80 % du volume des roches sédimentaires (Fig.3 : E1 – E2). Les
bancs montrent des passées entrecroisées et des rubanements verdâtres et blanchâtres. Ils consistent
principalement en quartz (abondant), séricite, biotite et chlorite suivant une texture granolépidoblastique. Le quartz est hétérogranulaire et localement porphyrique à contours émoussés. Les
feldspaths quoique rares forment des phénoblastes avec le quartz. Le graphite apparait
accidentellement dans les méta-arénites. Une déformation S2 de schistosité de crénulation les affecte
localement. Les arénites et les méta-pélites forment des séries continues dans le sud de la zone
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d’étude où ils sont recoupés par des métagabbros. Au voisinage des plutons granitiques, les arénites se
transforment en quartzitique à porphyroblastes de grenat et de staurotide. Le grenat est moulé par la
schistosité (séricite, muscovite et biotite) alors que la staurotide en prisme allongé ou trapus est
entourée fréquemment d’une couronne de séricite produit de sa déstabilisation (Fig.3 : F1 – F2).
- Les méta-conglomérats
Ils sont constitués de fragments de quartz, granite, chert et de métasédiments allongés suivant la
schistosité au sein d’une matrice chloriteuse et gréso-carbonatée (Fig.3 : G1 – G2). Plus au Nord à 15
km de la zone dans le village de Zam, les conglomérats sont monogéniques à galets granitique suivant
un corridor d’environ 1 km de large orientés suivant la foliation régionale NE-SW.
4.3. Les roches intrusives
4.3.1. Les faciès ultrabasiques
Ils sont fortement altérés et localisés préférentiellement aux voisinages de certains granites et gabbros.
Les ultrabasites se présentent sous forme de dykes et plus rarement de petits corps subcirculaires à
l’instar de celles de la région de Korsimoro (Wenmenga [1]). Elles sont composées de péridotites et
d’amphibolites.
Les péridotites sont constituées de larges plages de pyroxène pœcilitique pseudomorphosé en talc avec
des craquelures remplies d’opaques disposés en atoll. La trémolite
en reliques
dérive de la
déstabilisation des ouralites. Le talc est abondant et proviendrait soit directement de la transformation
des pyroxènes soit indirectement de la pseudomorphose de la trémolite sous l’action de fluides
hydrothermaux. L’olivine (30 - 40 %) complètement serpentinisée est moulée par de larges plages
d’ouralites (Fig.3 : H1 – H2). Elle est partiellement altérée en fines lamelles de chlorite. Les
carbonates sont zonés et disposés en amas automorphe à subautomorphe. Dans les zones de contact
correspondant au passage des couloirs de déformation, les péridotites sont très laminées. La texture
devient très fine et essentiellement faite de talc, de chlorite et rares porphyroblastes de carbonate.
Les amphibolites et les amphiboloschistes sont caractérisés par une texture grenue à grain moyen
localement porphyroblastique. La hornblende (1 à 2 mm) est commune et fréquemment déstabilisée en
actinote, épidote et rarement en carbonate. Le plagioclase interstitiel est partiellement ou totalement
déstabilisé en carbonate et plus rarement en quartz. Sont associées aux amphiboloschistes des faciès à
grain fin de couleur verdâtre composés exclusivement de phéno et micro-phénocristaux d’actinote.
Ces actinotes seraient le produit d’ouralitisation d’anciens pyroxènes ignés. D’où une origine
basaltique primaire probable.
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4.3.2. Les faciès basiques
- Métagabbros et gabbros
Gabbros et métagabbros présentent une texture microgrenue de grain à fin à grossier évoluant par
endroit à une texture
pegmatitique à mégacristaux de hornblende de 4 cm (Fig.3 : I1 – I2).
Hornblende verte, actinote, plagioclase, épidote, biotite et chlorite constituent leur cortège
minéralogique. Le plagioclase se pseudomorphose en carbonate, quartz et albite.
Suivant le degré de déformation et leur localisation relative dans les couloirs de cisaillement, les
métagabbros évoluent à des amphibologneiss. Les amphibologneiss sont formés d’ « yeux » de quartz
secondaire en amas, produit de déstabilisation des plagioclases. Le leucoxène accessoire est un produit
de l’altération des opaques en cristaux grossiers.
Les gabbros présentent des sous faciès à quartz secondaire bleuté xénomorphe, orbiculaires et à
texture intersertale à lattes de plagioclase moulées par la hornblende et à interstices remplies de quartz
de recristallisation, de débris d’amphibole et de chlorite. Ces gabbros à caractère hypo-volcanique sont
parfois en relation avec les dykes doléritiques dans les granites.
- Les dolérites
Les dolérites constituent des dykes sombres de 0,4 à 1 m de puissance. La texture microgrenue
intersertale porphyrique est constituée de lattes de plagioclase enchevêtrées, hornblende
et
clinopyroxène émiettés et d’olivine dans une matrice fine à cryptocristalline (Fig.3 :J1 – J2).
L’analyse aux rayons x révèle que le plagioclase correspond à de l’albite. L’olivine se
pseudomorphose en serpentine sphérolitique fibroradiée, carbonate et talc. Le clinopyroxène est
remplacé par du talc moulant les cristaux d’albite. Les phases métalliques sont représentées par la
magnétite (2%) et la pyrite accessoire.
4.3.3. Les roches intermédiaires
Les diorites sont caractérisées par des plagioclases automorphes, souvent épidotisés et zonés à
l’intérieure d’une matrice hétérogranulaire à fraction fine composée essentiellement de fins cristaux
d’albite et de biotite au sein de laquelle se dressent des phénocristaux de hornblende et quartz. Pris
dans les couloirs de déformation, les amphiboles soulignent parfois les plans de cisaillement S et C.
4.3.4. Les roches acides
Moulées par les ceintures de roches vertes, elles se répartissent dans les secteurs Nord-est, Nordouest, centre-est et Sud. Il s’agit de granitoïdes composés de leucogranites et de granites à biotite
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(Castaing et al [11]) occupant environ 50 % de la superficie de la zone d’étude et du contexte du gite.
Ducellier (1956) ; Cornet (1961); Hottin et Ouédraogo (1975) les avaient cartographiés comme des
migmatites et granites indifférenciés. L’examen des lames minces révèle la présence de granophyres et
de granites à deux micas.
- Les granodiorites
De couleur gris à gris-verdâtre, elles présentent des structures cisaillées, bréchifiée et mylonitisées
dans les couloirs de cisaillement. L’orthose dépasse rarement les 10 % en teneur, la biotite est plus ou
moins abondante. L’amphibole est quasi absente. Dans les zones cisaillées et mylonitisées, la séricite
devient la composante dominante de la matrice microcristalline. Des veinules tardives à quartz et
albite recoupent par endroit les granodiorites.
- Les granites
Les leucogranites présentent un assemblage minéralogique composé de quartz, plagioclase, microcline
et orthose. Les feldspaths parfois discrètement zonés et partiellement séricitisés
renferment en
inclusions du sphène et de l’apatite. La biotite se présente sous l’aspect de fines paillettes et de larges
feuillets contenant en inclusion de l’apatite et du zircon parfois zoné. Le quartz à extinction roulante et
ondulante recristallise par endroits en sous-grain. La myrmékyte se développe aux contacts du
plagioclase et feldspath potassique.
Les granites à biotite sont mésocrate à leucocrate et de composition similaire aux leucogranites. Ils se
différencient par l’abondance relative de l’orthose (35%) et de la biotite (20 à 15%). Le quartz est fin
à grossier, xénomorphe et à extinction roulante. L’orthose, discrètement zonée est moulée par le quartz
de recristallisation et les reliques de biotite. Le microcline quoique moins abondante forme de gros
cristaux pœcilitiques à sphène et biotite. Par endroits, la roche acquiert une texture micropegmatitique
avec le développement des inclusions de quartz dans le microcline.
Les granites à deux micas se développent en bordure des granites leucocrate et à biotite. Ils sont
caractérisés par une texture microgrenue à grain fin et montrent une importante recristallisation du
quartz en sous grain et une transformation des feldspaths en quartz et séricite (Fig.3 : K1 –K2). La
muscovite est accessoire et parfois en association avec la biotite.
4.4. Les intrusions tardives
- Les aplites
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Ces filons granitiques de taille centimétrique à métrique recoupent l’ensemble des granitoïdes. Quartz
(30-50%), plagioclase et feldspath potassique constituent leur assemblage minéralogique. La biotite
est très rare ou quasi-absente.
- Les dolérites
Il s’agit de dykes post-birimiens qui recoupent les andésites, les gabbros et les granites. L’observation
microscopique montre une mésostase fine à microlitique à lattes de plagioclase, pyroxène et
amphibole. Les minéraux métalliques accompagnateurs sont la pyrite, chalcopyrite et magnétite. A
l’échelle du pays, les dolérites se mettent en place sous forme de sills, dyke ou neck (Casting et al
[11]) suivant des orientations majeures WNW-ESE et NE-SW à ENE-WNW (Wenmenga [19]).
5. Métamorphisme
L’étude du métamorphisme est essentiellement basée sur les relations entre les paragenèses minérales.
A l’instar de celui défini dans les ceintures de roches vertes birimiennes qui se rattache à l’orogenèse
éburnéenne (Bessoles [20]; Liégeois et al [21]; Taylor et al [22]; Hirdes et al [23]; Doumbia et al [24] ;
Débat [8] ; Béziat et al [25]), le métamorphisme des formations encaissantes du gite aurifère de
Bomboré se situe dans celui du faciès schiste vert. Localement il atteint le faciès amphibolite dans les
métasédiments et les amphibolites.
5.1. Le faciès amphibolite
La mise en place des roches intrusives acides induit le développement de paragenèses métamorphiques
de forte température dans leur encaissant métasédimentaire (Nikiéma [26] ; Lompo [15]). Une
paragenèse à quartz + grenat + staurotide + biotite ± oxydes de fer caractérise les arénites quartzitiques
en contact avec le granite à biotite dans la partie NW du gite aurifère de Bomboré. Le grenat forme des
porphyroblastes et des sigmoïdes moulés par la schistosité (séricite, muscovite et biotite). Les
porphyroblastes de staurotide en prismes allongés ou trapus sont entourés fréquemment d’une
couronne de séricite d’altération secondaire. Les travaux de Ganne ([27]) dans la zone, sur les
micaschistes en contact avec le granite à biotite (Sud-ouest) dans sa continuité sud révèle une
paragenèse à grenat – staurotide – plagioclase – chlorite – biotite – sillimanite.
La paragenèse du faciès amphibolite est marquée dans les amphibolites par la cristallisation de
hornblende disposée dans les plans de la foliation initiale. Le pyroxène poecilitique à inclusions
d’amphibole est talcifié et repris par endroits par la schistosité de crénulation due à l’altération
hydrothermale.
5.2. Le faciès schiste vert
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Il est caractéristique des formations géologiques de la zone d’étude. Le schiste vert à biotite est atteint
dans les métasédiments et les mylonites caractérisés par la paragenèse minérale à biotite + chlorite ±
leucoxène ± graphite. Dans les arénites quartzitiques, le faciès schiste vert est souligné par la
rétromorphose en séricite de la staurotide, de la biotite en muscovite et du grenat qui se chloritise
localement. Les roches basiques à intermédiaires (métagabbros et méta-andésites) indiquent une
paragenèse minérale à chlorite + épidote + actinote + biotite + carbonate ± albite ± leucoxène.
6. Etude géochimique
Les investigations géochimiques se fondent sur les interprétations des analyses des éléments majeurs,
traces, terres rares, et la diffractométrie aux rayons X (Tableau 1 et 2). Les diagrammes de Irvine et
Baragar ([28]) et Jensen ([29]) indiquent que les formations géologiques se répartissent suivant les
affinités magmatiques tholéiitique, calco-alcaline et komatiitique (Fig.4 A et B).
(i) Une affinité tholéiitique (Fig. 1) constituée de méta-dolérite (BES15), de gabbros (AE9, BSE7) et
de métagabbros (AE11, AE13, BES23). (ii) Une affinité calco-alcaline associant des rhyolites (AE19,
BES5), dacites (AE21, BES10, BES11, BR012), granodiorites (AE35, BES19) et granites (AE28,
AE1, AE50). (iii) Une affinité komatiitique composée d’amphibolites (AE56, AE54) et d’ultrabasite
(BR004).
Les diagrammes des éléments majeurs en fonction de la silice montrent que les oxydes Al2O3, Fe2O3 et
MgO se répartissent suivant des champs assimilables aux trois domaines des affinités magmatiques
(Fig.4C). Par ailleurs une corrélation positive s’établie avec K2O et Na2O et négative pour CaO et
TiO2. Ces corrélations permettent d’envisager une même série magmatique des trois affinités (Fig.5).
Les formations ultrabasiques sont riches en magnésium (17,2 ≤ MgO ≤ 20,2%), en chrome (8030 –
1870 ppm) et en nickel (864 – 1100 ppm) et pauvres en titane (0,36 ≤ TiO2 ≤ 0,48%). Inversement les
faciès basiques ont des teneurs plus élevés en TiO2 (1,36 – 3,5%) et plus faibles en magnésium (1,1 ≤
MgO ≤ 4,93 %), en chrome (10 – 20 ppm) et nickel (5 – 16 ppm).
Le caractère siliceux des rhyolites (72,3 ≤ SiO2 ≤ 73,2%) les assimilent aux granitoïdes (62,1 ≤ SiO2
67,3≤ %) qui selon le diagramme de Maniar et Piccoli ([30]) affiche un caractère métalumineux
comme la majorité des ensembles des granitoïdes paléoprotérozoïque du Burkina (Kagambèga [31]).
Ils se mettent en place dans un contexte de volcanisme d’arc à syn-collisionnel (Fig.6) d’après les
diagrammes de Pearce et al ([32]).
L’analyse des terres rares normalisées aux chondrites (Sun et Mcdonough [33]) des formations
encaissantes et intrusives de la zone d’étude sont caractérisées par des spectres relativement enrichis
en terres légères et appauvris en terres rares lourdes (Fig.7 A, B et C). Les gabbros et métagabbros
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montrent des spectres plus ou moins plats mais enrichis
10 à 70 fois que la chondrite
comparativement aux ultrabasites qui sont légèrement appauvri en REE (< 7). Ils sont affectés par de
légères anomalies négatives respectives en Ce, Sm, Gd et Yb d’une part marquant le départ de ces
éléments chimiques suite à la circulation des fluides hydrothermaux et d’autre part par une légère
anomalie positive en Eu indiquant une accumulation relative de feldspaths.
Les spectres des roches calco-alcalines sont nettement fractionnés et marqués par un net
enrichissement en LREE et un appauvrissement en REE. Une anomalie négative en Eu du au
fractionnement des plagioclases caractérisent les rhyolites.
7. Discussion-conclusion
L’étude du métamorphisme montre à partir des paragenèses minérales, que l’ensemble des formations
de la zone, a subi des transformations métamorphiques : (i) localement dans le faciès amphibolite avec
la paragenèse à grenat + staurotide + biotite dans les arénites quartzitiques et l’apparition d’hornblende
dans les amphibolites. Ces faciès ont subi une rétromorphose de bas degré à actinote + épidote ±
carbonate ; (ii) généralement dans le contexte de métamorphisme schistes verts on a des paragenèses
de type chlorite + épidote + actinote ± albite dans les termes basiques et séricite + chlorite ± biotite ±
muscovite dans les roches acides et sédimentaires; (iii) l’altération hydrothermale développe une forte
silicification avec formation de champs filoniens à quartz massif, parfois à tourmaline, des veinules
remplies de carbonate + quartz + séricite + chlorite + biotite ± opaques ± albite.
Le gîte aurifère de Bomboré se situe dans un contexte géologique à lithologie très variée. La nature
pétrographique des roches décrite est confirmée par la géochimie. (i) Les roches d’origine
sédimentaires n’ont pas fait l’objet d’analyses géochimiques; néanmoins, les caractères à
granulométrie fine des méta-pélites, ainsi que compositionnel à séricite + carbonates + biotite
+feldspath + quartz associant des niveaux très graphiteux, suggèrent une origine pélagique terrigène de
ces roches. (ii) L’affinité komatiitique des amphibolites et des ultrabasites définie dans le diagramme
de Jensen ([29]), indique le caractère fortement magnésien de ces roches ; d’autre part, elle confirme
l’origine mafique des amphibolites qui dérivent des roches basiques ou ultrabasiques. Les termes
volcaniques intermédiaire à acide et leurs cortèges intrusifs présents dans la zone, peuvent être
rapportés à une même lignée magmatique avec des séries fortement magnésiennes associées aux séries
tholéiitiques (dolérites et gabbros) suivies des séries à caractère calco-alcaline constituées d’andésites,
de dacites et de rhyolites. (iii) Les granodiorites et granites purs constituent des roches plutoniques
acides qui s’intègrent dans l’histoire magmatique de la zone.
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BIBLIOGRAPHIQUE
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Liste des figures
Fig. 1 : Carte géologique simplifiée du Burkina Faso d’après Castaing et al, 2003
Fig. 2 : Carte géologique du gite aurifère de Bomboré
Fig. 3 : Illustrations macroscopiques (1) et microscopiques (2) des formations géologiques
A : Méta-andésite
(1) : la roche est recoupée par des veinules millimétriques verdâtre à blanchâtre de carbonate et
d’épidote.
(2) : Plagioclase et amphibole porphyriques altérés en carbonate et disposés suivant le plan de
cisaillement C. Mésostase microlitique à composition de quartz, chlorite, épidote et hornblende
matérialisant la schistosité primaire.
B : Dacite
(1) : Phénocristaux de plagioclase et de feldspaths très abondants
(2) : Micro et phénocristaux de plagioclase et de feldspath potassique.
C : Rhyolite
(1) : Présence de phénocristaux de quartz limpide et feldspath blanchâtre.
(2) : Quartz porphyrique doté de golfe de corrosion repris localement par une microfissuration tardive.
Microphénocristaux de feldspath localement altérés en carbonate. Phénocristal de plagioclase
légèrement déstabilisé en séricite.
D : Métasédiment à graphite
(1) : Alternance de bancs blanchâtre à carbonate et sombre à graphite
(2) : Alternance de lits clairs et sombres respectivement à quartz et à séricite – biotite – graphite
E : Méta-arénite
(1) : Porphyroclastes de grenat (sombre) et de staurotide (brun) entourés d’une couronne de séricite
conséquence de son retromorphose dans le faciès schiste vert. Biotite orientée en amas par endroits.
Biotite et porphyroblastes de grenat et staurotide disposés suivant la schistosité flux Sn+1.
(2) : Grenat Kélyphétisé et formant des ombres de pression, biotite en feuillet. Phénocristaux de quartz
recristallisé en sous-grains et disposés suivant la schistosité de flux.
F : Métaconglomérat polygénique
(1) : Galets cherteux, arénitique et métapélitique étirés et disposés suivant la foliation régionale NESW dans matrice fortement chloritisée.
(2) : Mésostase fortement chloritisée dans laquelle se hissent des galets arénitique et cherteux.
G : Péridotite
(1) : Les minéraux sombres correspondent à l’olivine.
(2) : Olivine entièrement serpentinisée et pyroxène ouralitisé et talcifié. Un début d’opacification
affecte localement les pyroxènes.
H : Métagabbro
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(1) : Texture grenue porphyroïde à mégacristaux de cristaux de hornblende verte pluricentimétrique
(5cm).
(2) : Hornblende localement effilochée, plagioclase partiellement saussuritisé et opaques déstabilisés
en leucoxène.
I : Dolérite
(1) : Roche mélanocrate à texture aphanitique
(2) : Olivine déstabilisée en sphérolite à cœur carbonatisé et à périphérie faite de serpentine. Le
clinopyroxène est partiellement ouralitisé et talcifié. Mésostase microlitique à microlites de
plagioclase et de hornblende déstabilisés en carbonate.
J : Leucogranite à deux micas
(1) : Structure équante et texture grenue à grain fin. La roche est recoupée par deux générations
d’aplites.
(2) : Biotite et muscovite effilochées et en fines paillettes. Quartz est recristallisé en sous-grains
Fig. 4 : Classification des roches de Bomboré suivant les affinités magmatiques.
A : D’après le diagramme Al – (Fet + Ti) – Mg de Jensen(1976)
CA : Calco-alcaline, TH : Tholéïte, KO: komatiite
Do-Fe : Domaine des basaltes tholéïtiques enrichis en Fer
Do-Mg : Domaine des basaltes tholéïtiques enrichis en magnésium
1. Rhyolite, 2.Dacite, 3.Andésite, 4.Basalte, 5.Komatiite, 45.Basalte komatiitique
B : Selon le diagramme Na2O + K2O – FeOt – MgO de Irvine et Baragar (1971).
Fig.5 : Diagramme de variation des teneurs en SiO2 en fonction des oxydes Al2O3, Fe2O3 et
MgO,
Fig.6 : Diagramme Nb – Y, Ta – Yb, Rb – (Y + Nb) et Rb – (Y + Ta) de discrimination des
granites (Pearce et al, 1984) : Syn-COLG (syn-collisional granites) ; VAG (volcanic granites) ;
WPG (within-plate granites) ; ORG (ocean ridge granites).
Fig.7 : Spectres des terres rares normalisées par rapport aux chondrites (Sun et Mcdonough,
1989) des formations géologiques de gite aurifère de Bomboré.
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Tableau des analyses géochimiques
Roche
Métagabbros
Echantillo AE1 AE1 BES
ns
1
3
23
SiO2
45,9 50,3 50,2
12,6
Al2O3
13,6 14,1 5
15,0
Fe2O3
20,4
5 17,9
CaO
MgO
Na2O
K2O
Cr2O3
TiO2
MnO
P2O5
SrO
BaO
La
Ce
Pr
Nd
Sm
Gabbros
BES
AE9 7
52,6 57,9
12,1
12,2 5
18,7 13,1
5
5
Amphibolit Ultrabasi MétaGranodiorit
es
te
dolérite Rhyolites
Dacites
es
Granites
AE5 AE5
AE1
AE2 BES1 BES1 BR01 AE3 BES1
4
6
BR004 BES15
9 BES5 1
0
1
2
5
9
AE1 AE28 AE50
45,8 47,2
41,6
41,8
73,2 72,3 66,6 65,3 65,7 66,5 62,8 62,1 66,1 66,2 67,3
13,7
16,3
7,59 7,59
5,39
13,65
5
14,7
5 15,25 14,9 16,35 15,4 15,6 15,85 15,85 15,55
9,24
4,68
1,73
0,4
0,01
2,83
0,26
0,11
0,02
0,01
8,88
3,76
2,81
0,17
0,01
1,55
0,22
0,12
0,03
0,01
8,56
4,21
1,14
0,17
0,01
1,73
0,25
0,17
0,03
0,01
5,24
1,1
1,45
1,17
0,01
1,36
0,33
0,53
0,04
0,02
4,44
0,55
2,78
2,21
0,01
0,86
0,13
0,22
0,02
0,04
9,68 9,39
10,1
8,47
5
20 20,2
0,27 0,27
0,19 0,14
0,23 0,2
0,46 0,48
0,15 0,17
0,26 0,21
0,01 0,01
0,01 0,01
22,2
6
17,8
2
18,0
3
16,6
7
14,0
5
23,5
5
20,9
2
19,5
9
18,1
7
15,9
5
29,3
5
27,6
0
26,1
5
25,3
3
22,1
5
50,9
7
49,6
3
47,9
5
45,5
0
38,3
1
61,9
4
57,5
5
53,2
8
49,5
0
40,4
1
29,3
5
23,3
9
20,4
1
17,5
0
12,1
5
12,5
8
12,5
0
11,9
7
11,5
0
8,26
14,65
16,35
1,26
1,56
2,99
3,84
3,4
4,69
4,57
4,83
2,65
2,84
2,5
0,1
28
0,02
0,01
1,16
0,22
0,2
0,01
0,01
0,01
8,26
4,23
2,77
0,96
0,01
3,5
0,21
1,04
0,03
0,04
1,11
0,21
4,1
3,98
0,01
0,12
0,04
0,03
0,04
0,17
1,36
0,38
4,64
2,34
0,01
0,22
0,02
0,06
0,03
0,1
3,31
1,09
5,48
2,17
0,01
0,28
0,06
0,09
0,13
0,12
3,67
1,31
5,91
1,24
0,01
0,3
0,06
0,1
0,07
0,05
3,63
0,84
5,54
1,76
0,01
0,24
0,04
0,06
0,06
0,07
1,02
1,34
3,87
2,06
0,01
0,36
0,06
0,06
0,09
0,13
4,37
2,42
3,9
2,31
0,01
0,43
0,08
0,2
0,08
0,09
4,62
1,76
4,66
1,6
0,01
0,37
0,08
0,05
0,08
0,09
2,6
1,12
4,92
2,77
0,01
0,45
0,04
0,17
0,12
0,16
2,48
0,96
4,99
3,04
0,01
0,43
0,04
0,2
0,13
0,18
2,49
0,93
4,54
3,41
0,01
0,37
0,03
0,19
0,13
0,15
10,00
163,23
141,09
6,23
121,72
5,17
103,33
3,33
69,74
124,5 36,7
58,3
123,5 124,5
2
7 27,74 17,74 21,29 9 30,97
5
2
28,7
43,6
84,28 1 22,03 14,23 16,58 9 25,25 88,49 90,72
23,0
33,7
55,57 3 18,44 11,97 15,16 7 20,74 64,51 66,64
18,0
25,6
35,33 0 15,17 9,83 12,83 7 16,33 45,00 46,17
10,4
14,7
14,77 6
9,33 6,97 8,41
7 10,51 19,44 21,69
103,5
5
7,43
49,3
5
37,8
7
28,6
9
20,3
3
11,5
4
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63,86
53,77
38,50
18,41
Eu
Gd
Tb
Dy
Ho
Er
Tm
Yb
Lu
14,9
7
13,2
8
13,2
9
12,1
7
12,1
2
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0
11,7
3
17,4
1
13,9
8
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6
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5
13,3
7
13,1
4
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6
10,4
9,80
4
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9,71
6
21,7
7
20,3
9
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6
19,2
9
18,3
8
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0
16,6
7
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7
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7
36,7
3
34,7
9
34,1
8
30,3
7
28,5
5
28,4
8
26,5
4
21,5
3
21,7
8
31,2
9
35,4
4
37,1
3
33,2
3
31,7
5
32,4
3
31,1
7
25,5
6
25,9
8
10,6
1
7,21
3,40
44,22
7,76
8,03
8,16
7,35
5,31
7,48
11,2
9
9,52
13,88 14,29 12,93
8,96 6,60
2,97
52,32
7,30
8,73
6,18
5,91
4,09
5,48
9,58
7,61
11,62 11,85 10,46
7,59 6,33
2,95
45,15
4,85
4,43
4,64
4,43
2,95
4,64
7,17
6,12
5,70
6,33
5,91
6,30 5,47
2,55
37,58
3,29
2,39
2,95
2,92
1,86
3,76
5,22
5,00
2,95
3,32
3,17
5,71 5,43
2,51
35,24
2,79
1,81
3,06
2,65
1,95
3,62
4,60
4,46
2,37
2,23
2,09
5,67 5,33
2,52
34,81
2,90
1,81
2,86
2,57
1,81
3,62
4,38
4,67
2,00
2,14
2,14
5,25 5,25
2,47
30,86
2,78
1,23
3,09
2,16
1,54
3,40
4,01
4,94
1,54
1,85
1,54
4,40 4,27
2,26
26,41
2,14
1,17
2,10
2,02
1,41
3,19
3,39
4,19
1,25
1,25
1,29
4,46 4,20
2,10
25,72
2,62
1,05
2,62
2,10
1,57
3,15
3,41
4,20
1,31
1,31
1,31
G. Hubert ZONGO et al /J. Sci. Vol. 16, N° 2 (Juin 2016) 12-38
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