1. DENOMINATION DU MEDICAMENT Lansoprazole-ratio

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Lansoprazole-ratio-SKPF-afslV7-afslV8-okt16.docCaractéristiques du produit
1.
DENOMINATION DU MEDICAMENT
Lansoprazole-ratio 15 mg gélules gastrorésistantes
Lansoprazole-ratio 30 mg gélules gastrorésistantes
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Lansoprazole-ratio 15 mg gélules gastrorésistantes
Chaque gélule gastrorésistante contient 15 mg de lansoprazole
Lansoprazole-ratio 30 mg gélules gastrorésistantes
Chaque gélule gastrorésistante contient 30 mg de lansoprazole
Excipient à effet notoire : Lactose
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule gastrorésistante.
Lansoprazole-ratio 15 mg gélules gastrorésistantes
Gélule de gélatine dure et de couleur blanche, contenant des minicomprimés biconvexes,
blancs ou presque blancs. La gélule porte le chiffre 15 inscrit sur le corps et les lettres LP sur la
coiffe.
Lansoprazole-ratio 30 mg gélules gastrorésistantes
Gélule de gélatine dure et de couleur blanche, contenant des minicomprimés biconvexes,
blancs ou presque blancs. La gélule porte le chiffre 30 inscrit sur le corps et les lettres LP sur la
coiffe.
4.
DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
-
Traitement de l’ulcère duodénal et gastrique
Traitement de l’œsophagite par reflux
Prophylaxie de l’œsophagite par reflux
Éradication d’Helicobacter pylori (H. pylori) avec l’administration concomitante d'une
antibiothérapie appropriée au traitement des ulcères associés à la présence d’H. Pylori
Traitement des ulcères gastriques et duodénaux bénins associés à la prise d’AINS chez les
patients exigeant la poursuite d’un traitement par AINS
Prophylaxie des ulcères gastriques et duodénaux associés à la prise d’AINS chez les
patients à risque (voir rubrique 4.2) exigeant la poursuite de leur traitement
Reflux gastro-œsophagien symptomatique
Syndrome de Zollinger-Ellison.
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4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Pour exercer un effet optimal, Lansoprazole-ratio gélules gastrorésistantes doivent être pris une
fois par jour le matin, excepté quand il est utilisé pour l’éradication d’H. Pylori, qui nécessite son
administration deux fois par jour, une fois le matin et une fois le soir.
Traitement de l’ulcère duodénal
La posologie recommandée est de 30 mg une fois par jour pendant 2 semaines. Si le patient
n’est pas complètement guéri en ce laps de temps, le médicament sera poursuivi à la même
posologie pendant deux semaines supplémentaires.
Traitement de l’ulcère gastrique
La posologie recommandée est de 30 mg une fois par jour pendant 4 semaines. L’ulcère guérit
habituellement en 4 semaines ; les patients non entièrement guéris à l’issue de cette période
peuvent continuer le médicament à la même posologie pendant 4 semaines supplémentaires.
Œsophagite par reflux
La posologie recommandée est de 30 mg une fois par jour pendant 4 semaines. En l'absence
de guérison complète au bout de ce délai, le traitement peut être poursuivi à la même posologie
pendant 4 semaines supplémentaires.
Prophylaxie de l’œsophagite par reflux
15 mg une fois par jour. La posologie peut être portée à 30 mg par jour si nécessaire.
Éradication d’Helicobacter pylori
Au moment de sélectionner la meilleure association thérapeutique, le médecin consultera les
lignes directrices officielles locales relatives aux résistances bactériennes, à la durée du
traitement (généralement fixée à 7 jours, mais parfois portée jusqu’à 14 jours) et à l’utilisation
appropriée des agents antibactériens.
La posologie recommandée est de 30 mg de lansoprazole deux fois par jour pendant 7 jours en
association avec un des schémas suivants :
clarithromycine, 250 à 500 mg deux fois par jour, + amoxicilline, 1 g deux fois par jour
clarithromycine, 250 mg deux fois par jour, + métronidazole, 400 à 500 mg deux fois par jour
On obtient des taux d’éradication d’H. Pylori allant jusqu’à 90 % quand la combinaison de
clarithromycine et de lansoprazole est associée à de l’amoxicilline ou à du métronidazole.
Six mois après la réussite d'un traitement d’éradication, le risque de réinfection est faible, et les
rechutes sont donc improbables.
L'utilisation d'un schéma comprenant du lansoprazole, 30 mg deux fois par jour, de
l’amoxicilline, 1 g deux fois par jour, et du métronidazole, 400 à 500 mg deux fois par jour, a
également été examiné. Les taux d’éradication observés avec cette association étaient plus
faibles qu’avec celles impliquant la clarithromycine. Il se peut toutefois que cette combinaison
convienne aux personnes incapables de prendre de la clarithromycine dans le cadre d'une
thérapie d’éradication menée dans une région où le taux local de résistance au métronidazole
est faible.
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Traitement des ulcères gastriques et duodénaux bénins associés aux AINS chez des patients
exigeant la poursuite d'un traitement par AINS
30 mg une fois par jour pendant quatre semaines. Chez les patients non entièrement guéris, le
traitement peut être poursuivi pendant quatre semaines supplémentaires. Chez les patients à
risque ou déjà porteurs d’un ulcère difficile à guérir, il convient probablement de prolonger le
traitement et/ou d’en augmenter la dose.
Prophylaxie des ulcères gastriques et duodénaux associés aux AINS chez les patients à risque
(du fait, p. ex., d'un âge > 65 ans ou d'un antécédent d’ulcère gastrique ou gastroduodénal),
mais exigeant la prolongation d'un traitement prolongé
15 mg une fois par jour. En cas d’échec du traitement, il faut appliquer la posologie de 30 mg
une fois par jour.
Reflux gastro-œsophagien symptomatique
La posologie recommandée est de 15 mg ou 30 mg une fois par jour. Les symptômes sont
rapidement soulagés. Il convient d’envisager une adaptation individuelle de la posologie. Si les
symptômes ne disparaissent pas en 4 semaines sous une dose quotidienne de 30 mg, il est
recommandé de procéder à des examens complémentaires.
Syndrome de Zollinger-Ellison
La posologie de départ recommandée est de 60 mg une fois par jour. Elle doit être adaptée
individuellement, et le traitement doit être poursuivi aussi longtemps que nécessaire. Des doses
quotidiennes allant jusqu’à 180 mg ont été utilisées. Si la dose quotidienne requise dépasse 120
mg, elle doit être administrée en deux prises.
Insuffisance hépatique ou rénale
Il est inutile d’adapter la posologie chez les patients qui présentent une insuffisance rénale.
Les sujets souffrant d'insuffisance hépatique modérée ou sévère doivent être régulièrement
réexaminés, et une réduction de 50 % de leur dose quotidienne est recommandée (voir
rubriques 4.4 et 5.2).
Personnes âgées
Du fait d'une diminution de la clairance du lansoprazole chez les personnes âgées, un
ajustement de la posologie peut s’avérer nécessaire en fonction des besoins individuels. Il ne
faut pas dépasser une dose quotidienne de 30 mg chez les personnes âgées, sauf indication
clinique contraignante.
Population pédiatrique
Étant donné le caractère lacunaire des données cliniques disponibles, l’utilisation du
lansoprazole n’est pas recommandée chez les enfants (voir également rubrique 5.2). Le
traitement des enfants de moins d’un an est à éviter puisque les données disponibles
n’indiquent aucun effet bénéficiaire dans le traitement d’un reflux gastro-œsophagien.
Mode d’administration
Lansoprazole-ratio gélules gastrorésistantes doit être pris au moins 30 minutes avant la prise
d’aliments (voir rubrique 5.2). Les gélules doivent être avalées entières avec un liquide.
Les gélules peuvent être vidées, mais leur contenu ne peut être ni mâché, ni écrasé. Les
aliments pris de manière concomitante ralentissent et réduisent l'absorption du lansoprazole.
L'effet du médicament est meilleur lorsqu'il est pris à jeun.
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4.3 Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
Le lansoprazole ne doit pas être administré en même temps que de l’atazanavir (voir rubrique
4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Comme avec d’autres thérapies antiulcéreuses, il convient de chercher à exclure l'hypothèse
d'une tumeur gastrique maligne quand on traite un ulcère gastrique à l’aide de lansoprazole, car
le médicament peut en masquer les symptômes et en retarder le diagnostic.
Le lansoprazole doit être utilisé avec précaution chez les patients qui présentent une
dysfonction hépatique modérée ou sévère (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Il se pourrait que la réduction de l’acidité gastrique due au lansoprazole élève le nombre de
bactéries normalement présentes dans le système gastro-intestinal. Il est possible qu'un
traitement par lansoprazole augmente légèrement le risque d’infections gastro-intestinales, à
Salmonella ou à Campylobacter, p.ex.
Chez les patients souffrant d’ulcères gastroduodénaux, il convient d’envisager l'hypothèse d'une
infection à H. pylori comme facteur étiologique.
Si du lansoprazole est utilisé en association avec des antibiotiques pour une thérapie
d’éradication d’H. Pylori, il convient de respecter également le mode d’utilisation de ces
antibiotiques.
Étant donné le caractère lacunaire des données d’innocuité recueillies chez des patients soumis
à une thérapie d’entretien d'une durée supérieure à 1 an, il faut régulièrement réviser leur
traitement et en réévaluer le rapport risque/bénéfice.
Des cas de colite ont été très rarement notifiés chez des patients qui prenaient du lansoprazole.
Il convient dès lors d'envisager d’arrêter la thérapie en cas de diarrhée sévère et/ou persistante.
Le traitement préventif des ulcères peptiques à administrer aux patients exigeant un traitement
continu par AINS doit être réservé aux sujets à haut risque (p. ex., antécédent de saignements,
de perforations ou d’ulcères gastro-intestinaux ; grand âge ; utilisation concomitante de
médicaments tels que les corticostéroïdes ou les anticoagulants, dont on sait qu’ils augmentent
la probabilité d'effets indésirables dans la portion supérieure du système GI ; présence d'un
important facteur de comorbidité ; ou utilisation prolongée des posologies maximales
recommandées d’AINS).
Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à des cas très occasionnels de LECS. Si
des lésions se développent, notamment sur les zones cutanées exposées au soleil, et si elles
s'accompagnent d'arthralgie, le patient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel
de santé doit envisager d'arrêter Lansoprazole-ratio. La survenue d’un LECS après traitement
par un inhibiteur de la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS avec d'autres
inhibiteurs de la pompe à protons.
Hypomagnésémie
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Lansoprazole-ratio-SKPF-afslV7-afslV8-okt16.docCaractéristiques du produit
Une hypomagnésémie sévère a été signalée chez des patients traités par des IPP tels que le
lansoprazole pendant au moins trois mois, et dans la majorité des cas pendant un an.
D'intenses manifestations d'hypomagnésémie de type fatigue, tétanie, délire, convulsions,
étourdissements et arythmie ventriculaire peuvent survenir, mais elles peuvent commencer de
façon insidieuse et passer inaperçues. Chez la plupart des patients concernés,
l'hypomagnésémie s'améliorait sous l'effet de compléments de magnésium et de l'arrêt de l'IPP.
Chez les patients dont on suppose qu'ils resteront longtemps sous traitement ou qui prennent
des IPP en même temps que de la digoxine ou des médicaments susceptibles de provoquer
une hypomagnésémie (p. ex., des diurétiques), les professionnels des soins de santé doivent
envisager de mesurer les taux de magnésium avant de commencer le traitement par IPP, puis
périodiquement au cours du traitement.
Fractures de la hanche, du poignet ou de la colonne vertébrale
Les inhibiteurs de la pompe à protons, en particulier en cas d'utilisation prolongée de posologies
élevées (> 1 an), peuvent modestement augmenter le risque de fracture de la hanche, du
poignet et de la colonne vertébrale, principalement chez les personnes âgées ou en présence
d'autres facteurs de risque reconnus. Les études observationnelles laissent penser que les
inhibiteurs de la pompe à protons peuvent augmenter le risque global de fracture de 10 à 40 %.
Il est possible qu'une partie de cette augmentation soit due à d'autres facteurs de risque. Les
patients à risque d'ostéoporose doivent être traités conformément aux dernières lignes
directrices cliniques et prendre une quantité adéquate de vitamine D et de calcium.
Interférence avec des tests de laboratoire
Une augmentation du taux de CgA peut interférer avec un dépistage de tumeur neuroendocrine.
Pour éviter cette interférence, le traitement par Lansoprazole-ratio gélules gastrorésistantes doit
être arrêté temporairement les 5 derniers jours avant la mesure de CgA. Si les concentrations
de CgA et de gastrine ne se sont pas normalisées après mesure initiale, des dosages doivent
être répétées 14 jours après l'arrêt du traitement par les inhibiteurs de la pompe à protons.
Lansoprazole-ratio gélules gastrorésistantes contient du lactose. Les patients qui présentent un
des rares problèmes héréditaires d’intolérance au galactose, de déficit en lactase ou de
malabsorption du glucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Effets du lansoprazole sur d’autres médicaments
Médicaments dont l’absorption dépend du pH
Le lansoprazole peut perturber l’absorption des médicaments dont la biodisponibilité dépend du
pH gastrique de façon essentielle.
Atazanavir
Une étude a révélé que la coadministration de lansoprazole (60 mg une fois par jour) et
d’atazanavir 400 mg à des volontaires en bonne santé entraînait une forte réduction de
l’exposition à l’atazanavir (diminution approximative de 90 % de l’ASC et de la Cmax). Il ne faut
donc pas associer le lansoprazole à l’atazanavir (voir rubrique 4.3).
Kétoconazole et itraconazole
La présence d’acide gastrique amplifie l’absorption du kétoconazole et de l’itraconazole à partir
du système gastro-intestinal. Dès lors, comme l’administration de lansoprazole est susceptible
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d’entraîner des concentrations sous-thérapeutiques de kétoconazole et d’itraconazole, ces
associations doivent être évitées.
Digoxine
La coadministration de lansoprazole et de digoxine peut entraîner une élévation des taux
plasmatiques de digoxine. Ceux-ci doivent donc être surveillés, et la dose de digoxine sera
ajustée si nécessaire, au début et à la fin du traitement par lansoprazole.
Médicaments métabolisés par les enzymes P450
Le lansoprazole est susceptible d’augmenter les taux plasmatiques des médicaments qui sont
métabolisés par le CYP3A4. La prudence est de mise quand on associe le lansoprazole à des
produits métabolisés par cette enzyme et présentant un indice thérapeutique étroit.
Théophylline
Comme le lansoprazole réduit la concentration plasmatique en théophylline, il peut réduire l'effet
clinique attendu pour la dose utilisée. La prudence est donc de mise quand on combine ces
deux médicaments.
Tacrolimus
La coadministration de lansoprazole augmente les concentrations plasmatiques en tacrolimus
(substrat du CYP3A et de la Pgp). L'exposition au lansoprazole accroît l’exposition moyenne au
tacrolimus dans des proportions allant jusqu’à 81 %. Un suivi des concentrations plasmatiques
en tacrolimus est dès lors conseillé au début et à la fin d'une administration concomitante de
lansoprazole.
Médicaments transportés par la P-glycoprotéine
On a observé que le lansoprazole inhibait la protéine de transport, appelée P-glycoprotéine (Pgp), in vitro. On ignore en revanche l’intérêt clinique de ce phénomène.
Effets d’autres médicaments sur le lansoprazole
Médicaments inhibant le CYP2C19
Fluvoxamine
Une réduction de dose peut être envisagée lorsqu’on associe du lansoprazole avec l'inhibiteur
du CYP2C19 qu’est la fluvoxamine. Les concentrations plasmatiques en lansoprazole peuvent
en effet s’en trouver multipliées par 4.
Médicaments induisant les CYP2C19 et CYP3A4
Les inducteurs enzymatiques qui, comme de la rifampicine et du millepertuis (Hypericum
perforatum), affectent l’action des CYP2C19 et CYP3A4, peuvent fortement réduire la
concentration plasmatique en lansoprazole.
Autres
Sucralfate/antiacides
Le sucralfate et les antiacides peuvent réduire la biodisponibilité du lansoprazole. Le
lansoprazole doit dès lors être pris au moins 1 heure après la prise de ces médicaments.
Aucune interaction cliniquement significative n’a été démontrée entre le lansoprazole et les
médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, mais il est vrai qu’aucune étude d’interaction
formelle n’a été menée sur ce sujet.
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4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
On ne dispose d’aucune donnée clinique relative aux effets du lansoprazole sur les grossesses
exposées. Les études effectuées sur l’animal n’ont pas montré d’effets délétères directs ou
indirects sur la grossesse, le développement embryonnaire ou fœtal, la parturition ou encore, le
développement postnatal.
L’utilisation du lansoprazole pendant la grossesse reste toutefois non recommandée.
Allaitement
On ignore si le lansoprazole est excrété dans le lait humain. Les études ont en revanche montré
une excrétion de lansoprazole dans le lait chez l’animal.
Le choix de continuer ou d’interrompre l’allaitement plutôt que la thérapie par lansoprazole ou
vice versa devra tenir compte à la fois des avantages de l'allaitement naturel pour l'enfant et de
ceux de la thérapie par lansoprazole pour la femme.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Des réactions médicamenteuses défavorables, telles que des étourdissements, un vertige, des
troubles visuels et une somnolence peuvent survenir (voir rubrique 4.8). Ces effets sont
susceptibles de diminuer la capacité de réagir.
4.8 Effets indésirables
Leur fréquence est définie comme suit : fréquent (≥1/100, <1/10); peu fréquent (≥1/1 000,
<1/100); rare (≥1/10 000, <1/1 000); très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être
estimée sur la base des données disponibles).
Fréquent
Affections
hématologiques et
du système
lymphatique
Peu fréquent
Thrombopénie,
éosinophilie,
leucopénie
Rare
Anémie
Très rare
Agranulocytose,
pancytopénie.
Troubles du
métabolisme et de la
nutrition
Hypomagnésémie (voir
rubrique 4.4)*,
hypomagnésémie
sévère peut entraîner
une hypokaliémie *
Affections
psychiatriques
Affections du
système nerveux
Affections oculaires
Affections gastrointestinales
Inconnu
Dépression
Céphalées et
étourdissements.
.
Nausées, diarrhée,
douleur d’estomac,
constipation,
vomissements,
flatulence, bouche
Insomnie,
hallucinations,
confusion
Agitation, vertige,
paresthésies,
somnolence,
tremblement.
Troubles visuels
Glossite, candidose
œsophagienne,
pancréatite, troubles
du goût
Colite, stomatite
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Affections
hépatobiliaires
Affections de la
peau et des tissus
sous-cutanés
ou gorge sèche
Élévation du taux
d’enzymes
hépatiques
Urticaire,
démangeaisons,
éruption
Affections musculosquelettiques et
systémiques
Affections du rein et
des voies urinaires
Affections des
organes de
reproduction et du
sein
Troubles généraux
Fatigue
et anomalies au site
d’administration
Hépatite et ictère
Pétéchies, purpura,
perte de cheveux,
érythème
polymorphe,
photosensibilité
Syndrome de
Stevens-Johnson,
syndrome de Lyell
lupus érythémateux
cutané subaigu (voir
rubrique 4.4)
Arthralgie, myalgie,
fracture de la
hanche, du poignet
ou de la colonne
vertébrale (voir
rubrique 4.4)*
Néphrite interstitielle
Gynécomastie
Œdème
Investigations
Fièvre, hyperhidrose, Choc
angio-œdème,
anaphylactique
anorexie,
impuissance
Élévation des taux
de cholestérol et
de triglycérides,
hyponatrémie
*applicable à la classe des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est
importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament.
Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l’Agence fédérale des
médicaments et des produits de santé - Division Vigilance - EUROSTATION II - Place Victor
Horta, 40/40 - B-1060 Bruxelles - Site internet: www.afmps.be - e-mail:
[email protected].
4.9 Surdosage
Étant donné qu’on ignore les effets du surdosage en lansoprazole chez l'être humain (bien que
la toxicité aiguë soit vraisemblablement faible), il n’est pas possible de fournir des instructions
thérapeutiques. Toutefois, des doses quotidiennes allant jusqu’à 180 mg de lansoprazole par
voie orale et jusqu’à 90 mg par voie intraveineuse ont été administrées dans des essais sans
entraîner d’effets indésirables significatifs.
Voir en rubrique 4.8 la liste des symptômes possibles d'un surdosage en lansoprazole.
En cas de suspicion de surdosage, il faut surveiller le patient. Le lansoprazole n’est pas
significativement éliminé par hémodialyse. Si nécessaire, il est recommandé de procéder à une
vidange gastrique et d’administrer du charbon de bois ainsi qu'un traitement symptomatique.
5.
PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
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5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : inhibiteurs de la pompe à protons
Code ATC: A02BC03
Le lansoprazole est un inhibiteur de la pompe à protons gastrique. Il inhibe le dernier stade de la
formation d’acide gastrique en entravant l’activité de l’H+/K+ ATPase des cellules pariétales de
l’estomac. Cette inhibition dépend de la dose et est réversible, et elle s’applique aux deux types,
basale et stimulé, de sécrétion d’acide gastrique. Le lansoprazole se concentre dans les cellules
pariétales et devient actif dans leur environnement acide, où il réagit avec le groupe sulfhydrile
de l’H+/K+ ATPase en inhibant l’activité de cette enzyme.
Effet sur la sécrétion d’acide gastrique
Le lansoprazole est un inhibiteur spécifique de la pompe à protons de la cellule pariétale. Une
dose orale unique de lansoprazole réduit d'environ 80 % la sécrétion d’acide gastrique stimulée
par la pentagastrine. Une administration quotidienne répétée pendant sept jours permet
d’obtenir une inhibition d’environ 90 % de la sécrétion d’acide gastrique. Elle exerce un effet
correspondant sur la sécrétion basale d’acide gastrique. Une dose orale unique de 30 mg réduit
la sécrétion basale d'environ 70 %, et les symptômes des patients sont dès lors soulagés dès la
toute première prise. Après huit jours d’administration répétée, la réduction avoisine les 85 %.
La prise quotidienne d'une gélule (à 30 mg) soulage rapidement les symptômes, et la plupart
des patients qui présentent un ulcère gastroduodénal récupèrent en l’espace de 2 semaines ; il
faut en revanche 4 semaines en cas d’ulcère gastrique ou d'œsophagite par reflux. En réduisant
l’acidité gastrique, le lansoprazole créé un environnement qui permet aux antibiotiques
appropriés d’agir efficacement contre H. pylori.
Au cours du traitement par les antisécrétoires, la concentration de gastrine dans le sérum
augmente en réponse à la réduction de la sécrétion gastrique acide. La CgA augmente
également à cause de la diminution de l'acidité gastrique. Une augmentation du taux de
chromogranine A (CgA) peut interférer avec un dépistage de tumeur neuroendocrinienne.
Les données issues de la littérature indiquent que le traitement par un inhibiteur de la pompe à
protons devrait être arrêté entre 5 jours et 2 semaines avant la mesure de la CgA, afin de
normaliser les niveaux de CgA qui étaient faussement élevé après le traitement PPI.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
Le lansoprazole est un mélange racémique de deux énantiomères actives qui sont
biotransformées en leur forme active dans l’environnement acide des cellules pariétales.
Comme le lansoprazole est rapidement inactivé par l’acide gastrique, il s’administre par voie
orale en présentation(s) à enrobage entérique pour permettre son absorption systémique.
Absorption et distribution
Les doses uniques de lansoprazole témoignent d'une haute biodisponibilité (80 à 90 %). Les
taux plasmatiques maximaux sont atteints en l’espace de 1,5 à 2,0 heures. L'ingestion
d’aliments ralentit la vitesse d’absorption du lansoprazole et réduit sa biodisponibilité de 50 %
environ. La liaison aux protéines plasmatiques est de 97 %.
Biotransformation et élimination
Le lansoprazole est intensément métabolisé par le foie, et ses métabolites sont excrétés à la
fois par les voies rénale et biliaire. Le métabolisme du lansoprazole est principalement catalysé
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Lansoprazole-ratio-SKPF-afslV7-afslV8-okt16.docCaractéristiques du produit
par l’enzyme CYP2C19. L’enzyme CYP3A4 contribue également au métabolisme. La demi-vie
d’élimination plasmatique oscille entre 1 et 2 heures après l'administration de doses uniques ou
multiples à des sujets en bonne santé. On n’a relevé aucun indice d’accumulation après la prise
de doses multiples par des personnes en bonne santé. Des dérivés sulfone, sulfure et 5hydroxyle du lansoprazole ont été identifiés dans le plasma. Ces métabolites n’exercent qu’une
activité antisécrétoire très faible, voire nulle.
Une étude portant sur l'administration de lansoprazole radiomarqué au 14C a montré qu’environ
un tiers de la radioactivité administrée était excrétée dans l’urine, et deux tiers dans les fèces.
Pharmacocinétique chez les patients âgés
Chez les personnes âgées, la clairance du lansoprazole diminue, la demi-vie d’élimination
s’élève d’environ 50 à 100 %, et les taux plasmatiques maximaux n’augmentent pas.
Pharmacocinétique chez la population pédiatrique
L’évaluation de la pharmacocinétique chez des enfants âgés de 1 à 17 ans a révélé une
exposition similaire à celle observée chez l’adulte à des doses de 15 mg pour les sujets de
moins de 30 kg et de 30 mg pour les plus de 30 kg. L'étude d'une dose de 17 mg/m2 de surface
corporelle ou de 1 mg/kg de poids corporel a également indiqué que l’exposition au
lansoprazole observée chez des enfants âgés de 2-3 mois à un an était comparable à celle
constatée chez les adultes.
En revanche, une exposition au lansoprazole supérieure à celle des adultes a été enregistrée
chez des nourrissons de 2-3 mois après l'administration de doses uniques de 1,0 mg/kg et de
0,5 mg/kg de poids corporel.
Pharmacocinétique dans l’insuffisance hépatique
L’exposition au lansoprazole double en cas d’insuffisance hépatique légère et augmente encore
considérablement chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée ou sévère.
Métaboliseurs CYP2C19 lents
Le CYP2C19 est sujet à un polymorphisme génétique, et 2 à 6 % de la population, appelés
métaboliseurs lents, sont homozygotes pour un allèle CYP2C19 mutant, et présentent donc un
déficit en enzyme CYP2C19 active. L’exposition au lansoprazole est plusieurs fois plus grande
chez les métaboliseurs lents que chez les métaboliseurs rapides.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité,
de toxicologie en administration répétée, de toxicité pour les fonctions de reproduction et de
génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour l’être humain.
Dans deux études de cancérogenèse menées sur le rat, le lansoprazole entraînait une
hyperplasie des cellules ECL gastriques liée à la dose, ainsi que des tumeurs carcinoïdes à
cellules ECL associées à une hypergastrinémie résultant de l’inhibition de la sécrétion d’acide.
Une métaplasie intestinale était également observée, ainsi qu'une hyperplasie et des tumeurs
bénignes à cellules de Leydig. Après 18 mois de traitement, on constatait une atrophie
rétinienne. Ce phénomène ne touchait ni les singes, ni les chiens ou les souris.
Dans des études de cancérogenèse effectuées sur la souris, une hyperplasie des cellules ECL
gastriques liée à la dose est apparue, ainsi que des tumeurs hépatiques et des adénomes du
rete testis.
On ignore l’intérêt clinique de ces observations.
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Lansoprazole-ratio-SKPF-afslV7-afslV8-okt16.docCaractéristiques du produit
6.
DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Minicomprimés :
Hypromellose
Lactose monohydraté
Crospovidone
Béhénate de glycérol
Talc
Dioxyde de titane (E171)
Silice colloïdale anhydre
Copolymère d’acide méthacrylique et d’éthylacrylate
Triéthylcitrate
Enveloppe des gélules :
Gélatine
Dioxyde de titane (E171)
Laurylsulfate de sodium
Encre d’impression :
Gomme-laque
Propylène glycol
Oxyde de fer noir (E172)
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
Lansoprazole-ratio 15 mg gélules gastrorésistantes
18 mois
Lansoprazole-ratio 30 mg gélules gastrorésistantes
Flacon
2 ans
Plaquette
18 mois
6.4 Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 25ºC.
Flacon : À conserver dans l’emballage extérieur d’origine. Conserver le flacon soigneusement
fermé, à l’abri de l’humidité.
Plaquette: À conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de l’humidité.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
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Lansoprazole-ratio-SKPF-afslV7-afslV8-okt16.docCaractéristiques du produit
Flacons en HDPE munis d'un bouchon à visser en plastique blanc (contenant un dessicatif) ou
plaquettes Al/Al (OPA/Al/PVC//Al/PETP).
7, 10, 14, 28, 30, 49, 56, 98, 100, 250, 300 et 500 gélules gastrorésistantes.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination et manipulation
Pas d’exigences particulières.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Teva Pharma Belgium S.A.
Laarstraat 16
B-2610 Wilrijk
8.
NUMEROS D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
Lansoprazole-ratio 15 mg gélules gastrorésistantes : BE271406 (flacon)
Lansoprazole-ratio 15 mg gélules gastrorésistantes : BE271397 (plaquette)
Lansoprazole-ratio 30 mg gélules gastrorésistantes : BE271424 (flacon)
Lansoprazole-ratio 30 mg gélules gastrorésistantes : BE271415 (plaquette)
9.
DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation:14/03/2005
Date de renouvellement de l’autorisation: 29/11/2013
10.
DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
10/2016
12/12
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