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1/Nous verrons dans un premier temps les différents outils qui ont permis de
déterminer les molécules de signalisation et les facteurs de transcription. Ces
molécules et facteurs interviennent dans ce dialogue entre lecto-mésenchyme et
lépithélium oral et sont à l’origine des inductions instructives et permissives. Mais
voyons tout d’abord ces deux types d’inductions.
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2/Il y a en effet 2 différents types d’inductions : les inductions instructives et les
inductions permissives.
..Rectangle rouge sur la diapositive. Le facteur inducteur permissif ne modifie
pas lengagement tissulaire mais permet au tissu de s’engager dans la voie où il
aurait s’engager.
Au contraire, dans l’induction instructive, en présence d’un signal inducteur, il y a
modification de lengagement du tissu compétent. Ce signal peut revêtir différentes
formes. Il peut provenir soit :
…. Rectangle vert sur la diapositive.…. . D’une molécule diffusible (on
parlera de champ morphogénique), on parle alors de gradient de concentration de
morphogène : en fonction du gradient de concentration de ce morphogène il y aura
un engagement différent du tissu compétent.
.. Rectangle bleu sur la diapositive. D’un contact intercellulaire…dans la
zone de contact entre tissu inducteur et tissu compétent, le tissu compétent
s'engage dans une voie différente de celle qu'il aurait pris normalement.
. Enfin, ce signal inducteur peut également provenir de molécules
expries et piégées au sein d’une matrice ou d’une structure telle une membrane
basale.
Pour juger si l’induction se fait par contact direct cellulaire ou grâce à une molécule
diffusible, on utilise un filtre entre le tissu inducteur et le tissu induit (compétent).
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3/La connaissance des molécules de signalisation et des facteurs de transcription a
été permise par les outils de la biologie moléculaire. Trois techniques ont été
principalement utilisées
. Réactions immunologiques anticorps /antigènes qui permettent de localiser
lexpression des protéines sur différents plan de coupes.
. Hybridation in-situ (sondes avec lesquelles on peut localiser les ARNs des
protéines
. L’Utilisation de technique de mutagenèse et de transgenèse permettent
dobtenir des animaux déficients en des gènes sélectionnés ou encore activés d’une
façon temporaire ou locale. Ceci permet entre autre d’évaluer l’importance des
différents facteurs précédemment mis en évidence et de hiérarchiser ces éléments.
. Les billes imbibées de molécules de signalisation permettent de visualiser si
localement une molécule entraîne lexpression ou l’inhibition d’un facteur de
transcription et/ou d’autres molécules de signalisation. On peut ainsi déterminer des
cascades d’activation et d’inhibition.
(encadré rouge) Dans les expériences de dissociation/réassociation que je vous ai
présenté, on ne peut pas connaître la nature du facteur inducteur.
(encadré bleu) Maintenant, si on remplace lépithélium par une bille imbibée d’une
molécule précédemment identifiée sur coupe par hybridation in situ, alors on pourra
déterminer si cette molécule induit une réaction au niveau du tissu compétent.
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4/ Illustration de la thode des billes imbibées pour montrer : (1) linduction de BMP4 sur
l’écto-senchyme du premier Arc pharyngé (2) d’établir la chronologie d expression entre
Msx 1, BMP 4 et Lef 1 au sein de cet ecto-mésenchyme.
1ère étape (non montré sur cette diapo) : Identification de BMP4 au niveau épithélial du
premier arc pharyngé d’un animal sauvage à E 11.5 par Hybridation in situ…BMP4 est
exprimé au niveau épithélial
2ème étape (case A): termination de l’expression de BMP4 au niveau de l’écto-
senchyme du premier arc pharyn d’un animal sauvage à E 11.5….pour cette
identification, on met une bille imbibée de BMP4 en contact de lécto-senchyme du
premier Arc pharyn si BMP4 s’exprime au niveau de cet ecto-senchyme alors par
hybridation in situ et après coloration, le tissu devient bleu….C’est ce qui est observé sur les
différentes expérimentations .. En G , vous avez le contrôle, avec une bille imbibée de
rum albumine (SA) le tissu ne se colore pas.
3ème étape (Case B) En refaisant la me exrience mais en utilisant un ecto-senchyme
provenant d’un animal transgénique Msx1-/- ficient en Msx1-/- (n’exprimant donc pas
Msx1), on voit que BMP4 n’est pas expri…seule la bille est colorée en bleu Donc Msx1
est intermédiaire entre BMP4 de l’épithélium oral et BMP4 ecto-mésenchymateux.
4ème étape (case E) Détermination de l’expression de Lef-1 au niveau de lécto-mésenchyme
du premier arc pharyngé d’un animal sauvage à E 11.5….de la même fon, on met une bille
imbibée de BMP4 en contact de lécto-senchyme du premier Arc si Lef-1 s’exprime au
niveau de cet ecto-senchyme …alors par hybridation in situ et après coloration, le tissu
devient bleu….C’est ce qui est observé sur les différentes expérimentations .. En H, vous
avez le contrôle, avec une bille imbie de rum albumine (SA) le tissu ne se colore pas.
5ème étape (Case F) Par contre et à la différence de ce qui a é observé case B, en utilisant
un ecto-senchyme provenant d’un animal transgénique Msx1-/- ficient en Msx1-/-
(n’exprimant donc pas Msx1), on voit qu’une bille de BMP4 induit lexpression de lef-1 au
niveau de cet ecto-mésenchyme Donc BMP4 active directement Lef-1 sans l’interdiaire
de Msx1.
La cascade d’induction entre Msx 1, BMP 4 et Lef1 est celle que vous avez sur le
schéma de droite : BMP4, au niveau de lépithélium oral induit BMP4 au niveau de lecto-
senchyme par l’intermédiaire de Msx1. Par contre, BMP4 au niveau de lecto-
senchyme induit directement Lef 1.
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5/ Grâce à cette méthodologie et à l’utilisation d’animaux transgéniques, des
cascades d’activation ont pu être découvertes et les principales modifications
histologiques décrites précédemment comprises. Le plan pour décrire ces
modifications est présenté en trois grandes parties. La première qui est difficilement
séparable de lodontogenèse proprement dite est la régionalisation du 1er Arc
pharyngé. La seconde qui marque véritablement le début de lodontogenèse est
appelée stade d’initiation et recouvre d’une part la détermination du site et dautre
part la détermination de l’identité dentaire. Enfin, dans une troisième partie, seront
décrites les structures et les facteurs qui conduisent à l’expression d’une
morphologie. Les phénomènes de différenciation feront l’objet d’autres cours
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