développement et expertise de l`économie sociale

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masters
développement
et expertise
de l’économie
sociale
sciences po grenoble
2014/2015
Spécialité du Diplôme national de master
«Politiques publiques et changement social»
les
/// présentation générale
L’économie sociale (ES) représente environ 600 000 recrutements d’ici 2020. Avec près de 200 000
entreprises ou structures de l’ES, les secteurs d’activités (industrie, agriculture, commerce, finances, services
à la personne...), tout comme les métiers (management de projet, comptabilité / contrôle de gestion,
communication, ressources humaines...) sont variés.
L’Economie sociale (ES) est une forme d’économie au service des hommes, plutôt que du profit. Elle est
un acteur économique à part entière : en France, elle représente plus de 2,35 millions de salariés et elle
distribue chaque année plus de 50,5 milliards d’euros de masse salariale, soit environ 10 % de l’emploi salarié
(ministère de l’économie, France, 2013). Elle est ainsi reconnue comme un « moteur pour l’emploi » avec
une croissance de l’emploi supérieure au reste de l’économie. De plus, elle offre des services de proximité sur les
territoires. Elle prend forme sous trois formes d’organisations principalement : les associations, les
coopératives et les mutuelles.
Acteur économique, les organisations de l’ES visent à exprimer et satisfaire des besoins sociaux et des
aspirations collectives.
En développant des activités (principalement dans les services relationnels, créatifs et financiers) et des emplois
(avec plus de 2 millions de salariés et un taux de création de 20 % en 5 ans), elles se trouvent aujourd’hui
au croisement des mutations sociologiques, économiques, politiques et culturelles de notre société.
Confrontées aux transformations des politiques publiques, avec lesquelles elles entretiennent des relations
d’innovation, de complémentarité ou de partenariat, elles sont également des espaces de redéfinition des
liens entre individualisme et action collective, engagement bénévole et subordination salariale,
coopération et concurrence….
/// les objectifs de la formation
Face aux mutations multiples qui affectent la société, et pour répondre aux attentes de la population
et des Pouvoirs publics, les entreprises d’économie sociale ont besoin de dirigeants de haute qualité. Ils
doivent combiner des capacités d’observation et d’analyse avec des compétences de gestionnaires,
d’animateurs, de négociateurs, d’innovateurs et de développeurs.
En effet, ils sont appelés à établir des diagnostics à la fois sur leur secteur d’activité et sur leur
environnement territorial et général, pour pouvoir anticiper les transformations des besoins sociaux
comme des comportements. Ils doivent savoir définir des orientations, mettre en place et développer
des activités, tout en prenant en compte les contraintes de financement. Ils doivent être capables d’animer
des équipes de bénévoles et de salariés, tout en négociant avec des partenaires extérieurs.
 Les objectifs de la formation sont :
 Former des étudiants et des professionnels aptes à assurer des fonctions de responsabilité, d’encadrement
et de développement dans les organisations de l’économie sociale pour faire face aux défis des mutations en
cours.
 Apporter une connaissance approfondie et une compréhension fine de la place et du rôle des organisations
et des entreprises de l’économie sociale dans un environnement en transformation.
Cette formation a pour objectif de donner aux étudiants de formation initiale la possibilité de tester en
condition réelle les connaissances apprises de façon académique et de faire remonter les expériences pour
questionner leur formulation, et aux professionnels en formation continue d’acquérir les connaissances
et les outils d’analyse susceptibles de les aider à prendre de la distance par rapport à leur expérience,
pour en approfondir le sens et la direction.
Cette spécialité permet ainsi :
 d’acquérir la connaissance, la compréhension et les outils d’animation et de gestion stratégiques propres
à ces organisations ;
 de prendre le temps de la réflexion pour mieux maîtriser et orienter une intégration et une
professionnalisation dans le secteur ;
 d’adapter les outils de management et de gestion à un environnement en profonde mutation, en
affirmant les missions et les valeurs de l’économie sociale ;
 de confronter les expériences et les diverses conceptions avec des professionnels des mouvements et
des entreprises du secteur.
Trois principes structurent la formation :
1) sur le contenu : une approche en terme de développement, donc non seulement de capacité d’adaptation
à un environnement changeant mais aussi de capacité à peser sur les transformations de cet environnement
en devançant les événements et par la structuration collective ;
2) sur le public : une approche transversale qui vise à mixer les stagiaires (étudiants, professionnels,
demandeurs d’emploi), les structures (selon les statuts, les activités, la taille), les origines (rurale et
urbaine), les expériences (diplômantes ou par validation d’acquis) ;
3) sur la pédagogie : la formation est basée sur l’alternance. L’accent est mis sur l’analyse mutuelle des
pratiques, éclairée par des apprentissages plus théoriques. Les travaux personnels demandés privilégient
l’analyse et l’écriture sans omettre l’apprentissage de connaissances, objet des enseignements plus
magistraux. Chaque séquence d’enseignement – 5 jours par mois – doit être préparée par une analyse de
l’organisation sur le thème prévu (histoire, rapport aux politiques publiques, législation-fiscalité,
comptabilité-gestion, sociologie des organisations, intégration dans le développement local, orientation
stratégique, échanges internationaux).
L’approche pédagogique articule :
 les apports magistraux d’enseignants universitaires sur des bases disciplinaires ;
 les témoignages et analyses de responsables de mouvements et entreprises d’économie sociale ;
 le travail de groupe qui permet la mutualisation des expériences et des réflexions.
/// une formation professionnalisante
Initialement créée pour accueillir des professionnels de l’ES, la formation permet aujourd’hui, de par son
organisation en alternance, de répondre aux professionnels en formation continue et des étudiants en
formation initiale.
Plusieurs caractéristiques de la formation lui confèrent une dimension très professionnalisante :
 Le stage long dans une organisation de l’ES ; il est à la fois lieu d’apprentissage, de mise en pratique de
savoirs et d’acquisition de compétences opérationnelles qui seront valorisées au moment de l’insertion
professionnelle. Mais, il est aussi terrain d’observation et d’analyse pour l’étudiant, et devient ainsi
support pédagogique.
 Le contenu des modules est directement connecté avec la pratique des stagiaires. Des travaux
préparatoires sont réalisés pour favoriser le lien entre la pratique et la théorie. Dans ces conditions,
et du fait de cette double dimension, la validation des structures de stage revêt une grande importance
et fait l’objet d’une attention particulière de l’équipe pédagogique.
Les interventions de professionnels invités pour chaque module. Elles viennent compléter, illustrer,
prolonger des apports plus théoriques dispensés par des universitaires. Elles sont autant l’occasion de
débats et de confrontations entre les étudiants-stagiaires et les professionnels. Elles permettent de faire
le lien entre la formation et l’actualité des chantiers en cours, et donc d’intégrer les enjeux du moment.
 La réalisation d’un mémoire indispensable à une prise de recul par rapport à la pratique professionnelle.


Le stage
Les étudiants qui sont en formation initiale et les professionnels sans emploi durant le temps de formation
effectuent un stage dans une structure d’économie sociale.
Dans le cadre de cette formation supérieure à visée professionnelle, le stage revêt une importance de
premier plan. Tout d’abord, le stage s’accomplit dès le début de la formation. Cette préconisation répond
à deux soucis : d’une part l’intérêt pour l’étudiant d’être rapidement en contact avec la réalité de terrain,
d’autre part la nécessité pour lui d’achever son stage suffisamment tôt dans l’année (mars-avril) pour
pouvoir ensuite se consacrer au mémoire. Ensuite, le stage se déroule sur une période longue entre six
et huit mois. Véritable immersion dans la vie professionnelle, le stage doit se traduire par l’existence de
missions ou de responsabilités précises confiées à l’étudiant durant sa présence dans la structure. Enfin,
séquence à part entière de la formation, le stage est obligatoire mais ne doit pas empêcher la présence
aux enseignements. Il est donc nécessaire que l’étudiant informe le responsable de la structure d’accueil
du calendrier des sessions mensuelles, durant lesquelles il sera absent de son lieu de stage.
L’ensemble de ces dispositions est consigné dans une convention signée préalablement au démarrage du
stage, entre l’organisme d’accueil, l’étudiant et l’Institut d’Etudes Politiques. Cette convention précise en
particulier le contenu de l’activité proposée au stagiaire, la durée de la mission et les conditions d’accueil. Le
stage donne lieu à la rédaction d’un « rapport de stage » et fait l’objet d’une évaluation qui se traduit par une
note.

Le lien entre la pratique et la théorie
La formation est structurée autour du lien indispensable entre la théorie et la pratique. Elle oriente le
contenu des enseignements, le choix des intervenants ou le type de travaux demandés aux étudiants. Elle
se trouve, bien sûr, au centre du processus d’élaboration du mémoire de fin de formation, qui doit
articuler une approche théorique et une visée opératoire. De même, le stage constitue pour les étudiants
en formation initiale un temps privilégié. C’est sur la base des missions spécifiques exercées dans ce cadre
que l’étudiant peut développer un questionnement de recherche.
Ce lien entre la pratique et la théorie est mis en œuvre à chaque module du fait de la réalisation de
travaux préparatoires. En effet, chaque étudiant doit réaliser une note préparatoire qui articule le thème
du module et son expérience professionnelle. Une consigne écrite est envoyée aux étudiants pour les
guider dans la réalisation de cette note ; sa notation fait partie du contrôle continu de la formation.
En effet, lors de chaque module, ils préparent une note de 5 pages à partir de leurs lieux de stage et en
rapport avec la thématique du module. Ainsi, les étudiants ont la possibilité de capitaliser des connaissances
à travers ces travaux mais aussi de développer une posture professionnelle enrichissante à travers cette
mise à distance, que représente l’élaboration de ces notes.

Le mémoire
La réalisation du mémoire constitue un élément central du processus de formation. Il s’agit d’un travail
qui permet à l’étudiant d’expérimenter une démarche de recherche et de construction d’une réflexion
personnelle.
Le mémoire est le résultat d’une réflexion personnelle combinant les savoirs théoriques acquis dans
le cadre des différents enseignements et une perspective professionnelle. La démarche de recherche
conduisant à la production du mémoire est donc fortement liée à l’expérience que constitue le stage.
Dans tous les cas, la production finale doit satisfaire aux exigences universitaires et faire la preuve de la
capacité de l’étudiant à adopter une posture scientifique et à conduire une démarche de recherche.
En dehors des séquences d’enseignement qui sont obligatoires pour tous, la formation nécessite un
investissement important sous forme de travail personnel.
Ce travail personnel est nécessaire pour une appropriation des contenus de formation et des problématiques
traitées. Il est indispensable, en particulier, de prévoir du temps pour la lecture des ouvrages recommandés
par les intervenants et les enseignants, ou utiles à la réalisation du mémoire. Durant l’année, par ailleurs,
certains enseignants peuvent proposer des exercices (présentation d’un ouvrage, note méthodologique,
rédaction d’une bibliographie…) qui appellent un effort personnel et qui s’ajoutent aux travaux exigés
pour la validation de la formation. La réussite de la formation est donc fortement conditionnée par
l’effort et le travail personnel fournis par chaque étudiant.
La dynamique collective qui peut naître au sein du groupe des personnes en formation constitue un
cadre d’appui indispensable au travail individuel. Durant les enseignements, une large place est laissée à la
réflexion collective, au débat, afin de permettre aux étudiants une bonne appropriation des thématiques
et de rendre possible la production d’un savoir par le groupe lui-même. L’organisation des enseignements
et les modalités pédagogiques visent donc à susciter cette dimension collective en favorisant les temps de
travail en commun et en créant des occasions multiples de valorisation et d’échange des savoirs respectifs
détenus par les étudiants en formation initiale et les professionnels en formation continue.
/// equipe pedagogique et partenariat
L’équipe pédagogique se compose d’enseignants et chercheurs en économie, sociologie, science politique,
histoire, droit, gestion et d’intervenants professionnels de la vie associative, de la mutualité, et de la
coopération.
La formation s’appuie aussi sur des collaborations internationales se concrétisant par l’association
d’enseignants, de chercheurs et de professionnels dans la mise en œuvre de la formation (approche
stratégique avec une enseignante de HEC-Montréal (Canada), représentants des instances européennes et
de pays étrangers, l’économie sociale à travers le monde, etc.
Une équipe d’enseignants, de chercheurs, et de professionnels…
Laurent Butstraen, avocat, chargé de cours, Lyon III
Marie Françoise Chauveau, directrice de la Fédération des centres sociaux de l’Isère
Danièle Demoustier, maître de conférences en économie, Sciences Po Grenoble
Elsa Guillalot, maître de conférences en science politique, IUT 2, chercheur PACTE
Bernard Pecqueur, professeur, UJF, Grenoble
Jean-Marie Pernot, chercheur, IRES, Paris
Guillaume Vallet, maître de conférences en économie, UPMF
Audrey Vézian, docteure en sociologie de l’IEP de Paris et chercheure associée au CSO
Martine Vezina, professeur en gestion, HEC Montréal

Une participation des acteurs de l’Economie sociale
Des mutuelles, associations, coopératives, Chambres régionales de l’Économie sociale et solidaire,
collectivités territoriales, dont élus et techniciens en charge de l’économie sociale et solidaire.

/// les débouchés professionnels et métiers visés






Chargé d’analyse et de développement de l’entreprise d’économie sociale
Responsable d’études et développement, conseiller en développement, responsable développement,
Directeur de projet, chargé de développement de projets territoriaux
Dirigeant, développeur d’entreprise de l’économie sociale
Gérant de société coopérative ouvrière de production, directeur d’équipement socioéducatif, directeur de
structure de service aux personnes, secrétaire générale de fédération, chargé de développement dans une
chambre régionale de l’économie sociale
Conseiller en développement local
Agent de développement socio-économique, chargé de mission, animateur de pays
/// Conditions générales d’accès
 L’accès en première année de Master (M1) est accessible aux étudiants :
Titulaires d’une licence dans le domaine des sciences sociales et humaines (science politique, histoire, histoire
de l’art, sociologie, philosophie, sciences économiques, droit, géographie, urbanisme, AES…), ou titulaires
d’un diplôme d’IEP en 3 ans, écoles de commerces, d’ingénieurs… ou équivalent.
Le processus d’admission :
L’entrée en Master 1 se fait sur dossier ou/et sur concours (voir les modalités générales d’admission en 4e année
à Sciences Po Grenoble) pour l’admissibilité, l’admission étant prononcée après audition des candidats
admissibles.
Les modalités d’intégration reposent principalement sur la présentation d’un dossier attestant du parcours
des candidats, de leurs motivations et projets professionnels.

 L’accès en seconde année de Master (M2) est accessible :
 Aux étudiants : ayant validé les semestres 1 et 2 de la première année du Master (M1) ; ou titulaires d’une
maîtrise ou d’un diplôme équivalent dans les domaines des sciences humaines ou sociales (science
politique, histoire, histoire de l’art, sociologie, philosophie, sciences économiques, droit, géographie,
AES, diplôme d’IEP en 4 ans ou d’une 4ème année pour un diplôme d’IEP en 5 ans, de diplômes
d’écoles de commerces, d’ingénieurs…) ou équivalent.
 Aux professionnels justifiant d’un diplôme Bac + 4 ou d’une Validation des acquis professionnels.
Le processus d’admission :
L’entrée en Master 2 se fait sur dossier pour l’admissibilité, l’admission étant prononcée après audition
des candidats admissibles.
Les modalités d’intégration reposent principalement sur la présentation d’un dossier attestant du parcours
des candidats, de leurs motivations et leurs projets professionnels.

En première comme en deuxième année de la formation, les critères essentiels de sélection sont :
 Connaissance et implication dans les domaines de l’économie sociale : ces critères permettent d’évaluer
la motivation du candidat sur la base d’engagements préalables (bénévoles ou rémunérés) et l’adéquation de
son projet aux besoins et au mode de financement du secteur de l’économie sociale.
 Qualités individuelles : l’accent est mis en particulier sur l’esprit d’initiative, et la capacité de prendre
des responsabilités et de travailler en équipe.

Qualité du dossier universitaire : elle est attestée par les notes, les lettres de recommandation des
enseignants et les différents travaux menés.
 Conditions générales d’admission
Le diplôme de Sciences Po Grenoble, organisé sur cinq ans, vaut grade de master.
Le Bachelor d’études politiques est délivré à l’issue du premier cycle.
Organisé sur deux ans, le second cycle doit permettre aux étudiants d’intégrer ensuite directement le
marché du travail. Il doit donc être professionnalisé et fonctionner en étroite relation avec les milieux
professionnels. Les vingt spécialités de second cycle sont à la fois ouvertes aux étudiants venant du
premier cycle du diplôme et à des étudiants intégrant Sciences Po Grenoble en 4ème année.
Admission en 4ème année du diplôme
L’accès en second cycle (4ème année du diplôme) est ouvert aux étudiants titulaires d’un niveau Bac +3.
Les étudiants qui n’ont pas effectué le 1er cycle à Sciences Po Grenoble ont la possibilité de passer un
concours en 4ème année.
Ce concours (admissibilité sur dossier) suivi d’un entretien (admission) leur permettra d’être diplômés de
Sciences Po Grenoble.
L’accès peut aussi se faire en 4ème année hors concours pour l’obtention du seul diplôme National de Master.

Admission en M2 dans les Diplômes Nationaux de Master
Un accès en 5ème année est possible. Il se fait sur dossier et entretien.

/// Le déroulement des deux années - M1 et M2 La formation se déroule sur deux ans, l’intégration en deuxième année est possible pour les professionnels de l’ES.
En première année, le S1 offre un tronc commun, construit autour des grandes disciplines en sciences sociales,
et complété par des enseignements spécifiques à la spécialité et par une ouverture professionnelle (CM
d’Économie sociale, Connaissance du milieu professionnels, transformation du système productif,
politiques sociales).
Le S2 est un semestre d’ouverture. L’étudiant est encouragé à faire un stage, à l’étranger ou en France.
En deuxième année, le S3 apporte les connaissances spécifiques à une approche du développement de
l’organisation dans son environnement : processus d’innovation et de transformation ; essor dans une
économie de services relationnels ; logiques d’acteurs et gestion des ressources humaines ; évaluation et
mesure de l’utilité économique et sociale.
Le S4 vise à construire des compétences de développeur dans une optique stratégique : animation,
négociation, gestion de conflits, communication ; stratégie de positionnement et de perspective ; insertion
dans le développement local ; ouverture internationale. L’année universitaire se déroule en dix sessions
de 5 jours. Les étudiants en formation initiale sont associés, par un stage de longue durée (4 à 8 mois),
à la gestion stratégique d’une organisation.

Les différents modules de la première année (M1)
Le premier semestre de la première année de Master est dédié à la fois à des enseignements présentiels
communs aux différentes spécialités du Master « Politiques Publiques et Changement Social » et à des
enseignements spécifiques à la spécialité « Développement et expertise de l’économie sociale ».
Les enseignements disciplinaires offerts dans le cadre du tronc commun sont diversifiés. Ils portent sur le
management et l’analyse des politiques publiques, les politiques territoriales et européennes, la sociologie
des organisations, les transformations du système productif, le développement local, les politiques sociales,
les institutions publiques et les collectivités locales en Europe, les organisations internationales… Le choix
de ces enseignements est optionnel et s’effectue sur la base d’un contrat pédagogique entre l’étudiant et
le responsable de la Spécialité notamment à partir du parcours universitaire antérieur de l’étudiant.
Une UE d’ouverture obligatoire consacrée à la préparation à l’insertion professionnelle (recherche de stage
et d’emploi ; connaissance du milieu professionnel) ainsi qu’à l’apprentissage de la langue anglaise,
complète l’offre d’enseignements du tronc commun.
Le premier semestre est également dédié à des enseignements présentiels spécifiques à « Développement
et expertise de l’économie sociale ». Ces enseignements comprennent une conférence de méthode consacrée
à la connaissance historique, théorique et pratique de l’économie sociale française, ainsi que deux modules de
l’UE d’ouverture permettant une approche concrète des professions et de la gestion du travail dans
l’économie sociale.
Le second semestre de la première année de Master se déroule en stage.
Les étudiants venant du 1er cycle de Sciences Po Grenoble, ayant déjà une formation et expérience en
économie sociale peuvent passer les 2 semestres à l’étranger.
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Les différents modules de la deuxième année (M2)
 MODULE 1 : L’économie sociale dans les mutations de l’environnement
socio-économique
Objectif : Donner aux étudiants les éléments de compréhension des transformations de l’environnement
économique qui affectent les organisations d’économie sociale : éléments de contexte politique, économique
et social, afin de pouvoir expliquer et situer l’émergence, l’essor et les transformations des entreprises
de l’économie sociale.
Apports : les sources de l’économie sociale au XIXe siècle: les différentes conceptions ; les organisations
à base professionnelle de l’ancien régime, l’alternative communautaire, l’association ouvrière, la
construction fédéraliste. Le renouveau de l’économie sociale à partir des années 1970/80 : organisations
sans but lucratif, économie sociale, tiers secteur, économie solidaire, entreprise sociale.
 MODULE 2 : L’histoire de l’économie sociale et de ses organisations
Objectif : Connaître l’émergence de l’économie sociale et analyser la construction du secteur de
l’économie sociale. Avoir une approche concrète des différentes familles et entreprises de l’économie
sociale. Analyser les débats théoriques et historiques autour du concept d’économie sociale.
Apports : logiques domestique, artisanale, publique et lucrative. L’économie sociale par rapport à ces
logiques. La logique économique de l’économie sociale : l’activité socio-économique.
 MODULE 3 : L’économie sociale face aux politiques publiques
Objectif : Analyser comment les organisations et entreprises d’économie sociale interviennent dans
l’élaboration des politiques publiques et négocient la construction de partenariats. Étudier la place et le
rôle attribués aux usagers. Réfléchir à la construction des modes d’évaluation des financements publics.
Apports : Cadrage théorique : constitution historique des relations de l’économie sociale avec les
politiques publiques. Connaissance de la répartition des compétences entre collectivités publiques et
de leurs modes d’action vis-à-vis de l’économie sociale. Analyse de politiques sectorielles et
transversales dans lesquelles l’économie sociale est impliquée (telles que santé, jeunesse, emploi,
aménagement du territoire...). Compréhension des relations avec les élus dans le cadre des processus
de recomposition territoriale (locale, régionale, nationale, européenne).
 MODULE 4 : Méthodologie
Objectif : Consolider les acquis en méthodologie en sciences sociales, acquisition d’outils opérationnels en
méthodologie de projet.
Apports : méthodologie de projet, animation et encadrement d’initiative collective.
 MODULE 5 : Droit, fiscalité et gestion des organisations de l’économie sociale
Objectif : Actualiser et consolider les connaissances en droit, fiscalité des organisations de l’économie
sociale. Consolidation des connaissances en comptabilité et gestion financière.
Apports : Connaissance du droit des affaires et spécifiquement du droit des associations, des
mutuelles et des coopératives. Connaissance de la fiscalité spécifique aux associations (instruction
fiscale), mutuelles et coopératives (impôts et exonérations).
Comptabilité analytique. Gestion prévisionnelle. Analyse des coûts. Tableaux de bord. Accès aux marchés
publics. Connaissance des différentes sources de financement et de leurs combinaisons.
 MODULE 6 : Logiques d’acteurs et gestion des ressources humaines
Objectif : Comprendre le fonctionnement d’organisations multi-partenariales en fonction d’une part
du positionnement institutionnel des acteurs et d’autre part de leurs représentations et des conceptions.
Appréhender les spécificités de la fonction employeur dans l’économie sociale.
Apports : Gestion des relations sociales internes : relations bénévolat-salariat, président directeur, fonction
employeur ; sociologie des organisations : compréhension de la logique d’élaboration des compromis
sociaux.
 MODULE 7 : Sociologie des organisations
Objectif : Comprendre et identifier les différentes logiques d’acteurs qui s’expriment dans une action
commune ; caractériser les logiques et la nature des relations dans les actions collectives (coopération,
coordination, alliance, compromis, conflits...) ainsi que les ressources que mobilisent les acteurs.
 MODULE 8 : Stratégie des organisations et montage d’activité dans l’économie sociale
Objectif : Au-delà de la gestion, comprendre les enjeux et les modalités du management stratégique,
à la fois au niveau du mode de gouvernance des entreprises d’économie sociale ; de l’analyse d’un
environnement à la fois concurrentiel et coopératif ; de la hiérarchisation des forces et des faiblesses
de l’organisation ; des orientations stratégiques de positionnement et de perspective.
Apports : Connaissance des grands courants de la stratégie. Diagnostic de l’organisation, de son
environnement (concurrence, coopération), et détermination des facteurs clés de succès : analyse de la
chaîne de valeur, analyse du positionnement des acteurs. Choix stratégiques : positionnement sous
contrainte, recherche-développement et innovation partagée, alliances stratégiques, positionnement
offensif et innovation. Études de cas à partir des organisations, lieux d’insertion professionnelle
ou de stage des étudiants.
 MODULE 9 : L’inscription dans le développement local
Objectif : Comprendre le passage de la logique de projet à la dynamique de développement local.
Travailler sur l’expression des besoins latents et émergents. Connaître la construction de relations
partenariales. Élaborer un diagnostic de territoire. Connaître les processus d’innovation. Formaliser
le montage de projet et son financement.
Apports : Réflexion sur les besoins et l’innovation, les différentes théories de l’innovation, l’objet de
l’innovation, les conditions du démarrage de l’innovation, innovation et organisation, le financement de
l’innovation, la diffusion de l’innovation. Méthodologie de projet : situer différents types de projet ;
identifier les caractéristiques d’un projet ; dégager les étapes principales de la mise en oeuvre de projet ;
situer la place des acteurs dans le système de conduite de projet ; analyser les relations que les
entreprises d’économie sociale entretiennent avec leurs partenaires autour d’un projet.
 MODULE 10 : Dimension internationale dont langue
Objectif : Connaître les différentes institutions européennes et internationales ainsi que les instances de
représentation de l’économie sociale. Comprendre les compétences et les enjeux aux différents niveaux
supranationaux ; comprendre les spécificités de l’économie sociale dans d’autres pays que la France ;
pouvoir accéder aux financements européens et établir des partenariats transnationaux.
Apports : Les institutions européennes ; les fonds structurels européen. Les grandes organisations
internationales. L’économie sociale dans les différents pays européens et sur les autres continents.

Conditions générales de validation
Conditions de validation de la première année :
S1 : Chaque Unité d’Enseignement fait l’objet d’un contrôle continu et /ou d’un examen terminal (écrit ou
oral) validé par 5 crédits, le tout conduisant à l’obtention de 30 crédits.
S2 : Note de la formation académique réalisée à l’étranger, ou note du rapport de stage et soutenance
pour l’obtention de 30 crédits.
Conditions de validation de la deuxième année :


Contrôle continu : évaluation des travaux réalisés tout au long de l’année, en préalable aux différents modules
2 contrôles sur table et en temps surveillé :
1) Note de synthèse portant sur les transformations de l’économie sociale dans les transformations
de son environnement.
2) Etude de cas finalisant les apprentissages sur les statuts, la gestion, le financement et
la stratégie des organisations

Un rapport de stage pour les étudiants

Un mémoire sur un sujet choisi en accord avec le responsable de la formation
/// Information pratiques
 Lieu de la formation
La formation se déroule dans les locaux de l’Institut d’Études Politiques de Grenoble. Les étudiants ont accès
à l’ensemble des services de l’Institut d’Études Politiques et aux installations de l’Université Pierre Mendés
France.
 Règlement des études
Le règlement des études fixe un ensemble de règles relatives à la mise en oeuvre de la formation et
précise les obligations qui s’imposent aux étudiants. Le livret de l’étudiant reprend les principales
dispositions contenues dans le règlement des études (en consultation au secrétariat du master).
Le règlement des études prévoit qu’un étudiant peut encourir la radiation dans deux cas :
 pour trois demi-journées d’absence non justifiée
 pour des raisons de comportement susceptibles de perturber le déroulement de la formation.
 Documentation
Les étudiants ont accès au centre de documentation de Sciences Po Grenoble qui comprend une section
« bibliothèque » (ouvrages et périodiques), une documentation contemporaine (presse du jour, dossiers
de coupures de presse et sélection d’articles de périodiques), des banques de données pour la recherche
documentaire.
Ils peuvent également bénéficier des formations organisées par les responsables du centre sous forme
d’ateliers pour leur permettre de s’approprier une technique ou un outil précis.
Inscrits à l’UPMF, les étudiants ont, de plus, accès aux différentes ressources offertes par le site, notamment
la bibliothèque interuniversitaire. Ils ont également la possibilité de mobiliser, dans certaines conditions, les
ressources documentaires spécialisées constituées par les milieux professionnels.
/// contacts
Responsable de la spécialité
Amélie Artis
Maître de conférences en économie, Sciences Po Grenoble
BP 48
38040 Grenoble cedex 9
Tél. 04 76 82 61 28
[email protected]

Scolarité
Cécile Inostroza
BP 48
38040 Grenoble cedex 9
Téléphone : 04 76 82 60 11
[email protected]

institut d’études
politiques de grenoble
BP 48 - 38040 Grenoble cedex 9
Tél. 04 76 82 60 00
www.sciencespo-grenoble.fr
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Accès Tramway
Lignes B et C
arrêt : Bibliothèques universitaires
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