Spécialité du Diplôme national de master
«Politiques publiques et changement social»
développement
et expertise
de l’économie
sociale
les
masters
sciences po grenoble
2014/2015
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présentation générale
Léconomie sociale (ES) représente environ 600 000 recrutements d’ici 2020. Avec près de 200 000
entreprises ou structures de l’ES, les secteurs d’activités (industrie, agriculture, commerce, nances, services
à la personne...), tout comme les métiers (management de projet, comptabilité / contrôle de gestion,
communication, ressources humaines...) sont variés.
L’Economie sociale (ES) est une forme d’économie au service des hommes, plutôt que du prot. Elle est
un acteur économique à part entière : en France, elle représente plus de 2,35 millions de salariés et elle
distribue chaque année plus de 50,5 milliards d’euros de masse salariale, soit environ 10 % de l’emploi salarié
(ministère de l’économie, France, 2013). Elle est ainsi reconnue comme un « moteur pour l’emploi » avec
une croissance de l’emploi supérieure au reste de l’économie. De plus, elle ore des services de proximité sur les
territoires. Elle prend forme sous trois formes d’organisations principalement : les associations, les
coopératives et les mutuelles.
Acteur économique, les organisations de l’ES visent à exprimer et satisfaire des besoins sociaux et des
aspirations collectives.
En développant des activités (principalement dans les services relationnels, créatifs et nanciers) et des emplois
(avec plus de 2 millions de salariés et un taux de création de 20 % en 5 ans), elles se trouvent aujourd’hui
au croisement des mutations sociologiques, économiques, politiques et culturelles de notre société.
Confrontées aux transformations des politiques publiques, avec lesquelles elles entretiennent des relations
d’innovation, de complémentarité ou de partenariat, elles sont également des espaces de redénition des
liens entre individualisme et action collective, engagement bénévole et subordination salariale,
coopération et concurrence….
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les objectifs de la formation
Face aux mutations multiples qui aectent la société, et pour répondre aux attentes de la population
et des Pouvoirs publics, les entreprises d’économie sociale ont besoin de dirigeants de haute qualité. Ils
doivent combiner des capacités d’observation et d’analyse avec des compétences de gestionnaires,
d’animateurs, de négociateurs, d’innovateurs et de développeurs.
En eet, ils sont appelés à établir des diagnostics à la fois sur leur secteur d’activité et sur leur
environnement territorial et général, pour pouvoir anticiper les transformations des besoins sociaux
comme des comportements. Ils doivent savoir dénir des orientations, mettre en place et développer
des activités, tout en prenant en compte les contraintes de nancement. Ils doivent être capables d’animer
des équipes de bénévoles et de salariés, tout en négociant avec des partenaires extérieurs.
LES OBJECTIFS DE LA FORMATION SONT :
Former des étudiants et des professionnels aptes à assurer des fonctions de responsabilité, d’encadrement
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cours.
Apporter une connaissance approfondie et une compréhension ne de la place et du rôle des organisations
et des entreprises de l’économie sociale dans un environnement en transformation.
Cette formation a pour objectif de donner aux étudiants de formation initiale la possibilité de tester en
condition réelle les connaissances apprises de façon académique et de faire remonter les expériences pour
questionner leur formulation, et aux professionnels en formation continue d’acquérir les connaissances
et les outils d’analyse susceptibles de les aider à prendre de la distance par rapport à leur expérience,
pour en approfondir le sens et la direction.
Cette spécialité permet ainsi :
d’acquérir la connaissance, la compréhension et les outils d’animation et de gestion stratégiques propres
à ces organisations ;
de prendre le temps de la réexion pour mieux maîtriser et orienter une intégration et une
professionnalisation dans le secteur ;
d’adapter les outils de management et de gestion à un environnement en profonde mutation, en
armant les missions et les valeurs de l’économie sociale ;
de confronter les expériences et les diverses conceptions avec des professionnels des mouvements et
des entreprises du secteur.
Trois principes structurent la formation :
1) sur le contenu : une approche en terme de développement, donc non seulement de capacité d’adaptation
à un environnement changeant mais aussi de capacité à peser sur les transformations de cet environnement
en devançant les événements et par la structuration collective ;
2) sur le public : une approche transversale qui vise à mixer les stagiaires (étudiants, professionnels,
demandeurs d’emploi), les structures (selon les statuts, les activités, la taille), les origines (rurale et
urbaine), les expériences (diplômantes ou par validation d’acquis) ;
3) sur la pédagogie : la formation est basée sur l’alternance. Laccent est mis sur l’analyse mutuelle des
pratiques, éclairée par des apprentissages plus théoriques. Les travaux personnels demandés privilégient
l’analyse et l’écriture sans omettre l’apprentissage de connaissances, objet des enseignements plus
magistraux. Chaque séquence d’enseignement 5 jours par mois doit être préparée par une analyse de
l’organisation sur le thème prévu (histoire, rapport aux politiques publiques, législation-scalité,
comptabilité-gestion, sociologie des organisations, intégration dans le développement local, orientation
stratégique, échanges internationaux).
Lapproche pédagogique articule :
les apports magistraux d’enseignants universitaires sur des bases disciplinaires ;
les témoignages et analyses de responsables de mouvements et entreprises d’économie sociale ;
le travail de groupe qui permet la mutualisation des expériences et des réexions.
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une formation professionnalisante
Initialement créée pour accueillir des professionnels de l’ES, la formation permet aujourd’hui, de par son
organisation en alternance, de répondre aux professionnels en formation continue et des étudiants en
formation initiale.
Plusieurs caractéristiques de la formation lui confèrent une dimension très professionnalisante :
Le stage long dans une organisation de l’ES ; il est à la fois lieu d’apprentissage, de mise en pratique de
savoirs et d’acquisition de compétences opérationnelles qui seront valorisées au moment de l’insertion
professionnelle. Mais, il est aussi terrain d’observation et d’analyse pour l’étudiant, et devient ainsi
support pédagogique.
Le contenu des modules est directement connecté avec la pratique des stagiaires. Des travaux
préparatoires sont réalisés pour favoriser le lien entre la pratique et la théorie. Dans ces conditions,
et du fait de cette double dimension, la validation des structures de stage revêt une grande importance
et fait l’objet d’une attention particulière de l’équipe pédagogique.
Les interventions de professionnels invités pour chaque module. Elles viennent compléter, illustrer,
prolonger des apports plus théoriques dispensés par des universitaires. Elles sont autant l’occasion de
débats et de confrontations entre les étudiants-stagiaires et les professionnels. Elles permettent de faire
le lien entre la formation et l’actualité des chantiers en cours, et donc d’intégrer les enjeux du moment.
La réalisation d’un mémoire indispensable à une prise de recul par rapport à la pratique professionnelle.
Le stage
Les étudiants qui sont en formation initiale et les professionnels sans emploi durant le temps de formation
eectuent un stage dans une structure d’économie sociale.
Dans le cadre de cette formation supérieure à visée professionnelle, le stage revêt une importance de
premier plan. Tout d’abord, le stage s’accomplit dès le début de la formation. Cette préconisation répond
à deux soucis : d’une part l’intérêt pour l’étudiant d’être rapidement en contact avec la réalité de terrain,
d’autre part la nécessité pour lui d’achever son stage susamment tôt dans l’année (mars-avril) pour
pouvoir ensuite se consacrer au mémoire. Ensuite, le stage se déroule sur une période longue entre six
et huit mois. Véritable immersion dans la vie professionnelle, le stage doit se traduire par l’existence de
missions ou de responsabilités précises conées à l’étudiant durant sa présence dans la structure. Enn,
séquence à part entière de la formation, le stage est obligatoire mais ne doit pas empêcher la présence
aux enseignements. Il est donc nécessaire que l’étudiant informe le responsable de la structure d’accueil
du calendrier des sessions mensuelles, durant lesquelles il sera absent de son lieu de stage.
Lensemble de ces dispositions est consigné dans une convention signée préalablement au démarrage du
stage, entre l’organisme d’accueil, l’étudiant et l’Institut d’Etudes Politiques. Cette convention précise en
particulier le contenu de l’activité proposée au stagiaire, la durée de la mission et les conditions d’accueil. Le
stage donne lieu à la rédaction d’un « rapport de stage » et fait l’objet d’une évaluation qui se traduit par une
note.
Le lien entre la pratique et la théorie
La formation est structurée autour du lien indispensable entre la théorie et la pratique. Elle oriente le
contenu des enseignements, le choix des intervenants ou le type de travaux demandés aux étudiants. Elle
se trouve, bien sûr, au centre du processus d’élaboration du mémoire de n de formation, qui doit
articuler une approche théorique et une visée opératoire. De même, le stage constitue pour les étudiants
en formation initiale un temps privilégié. C’est sur la base des missions spéciques exercées dans ce cadre
que l’étudiant peut développer un questionnement de recherche.
Ce lien entre la pratique et la théorie est mis en œuvre à chaque module du fait de la réalisation de
travaux préparatoires. En eet, chaque étudiant doit réaliser une note préparatoire qui articule le thème
du module et son expérience professionnelle. Une consigne écrite est envoyée aux étudiants pour les
guider dans la réalisation de cette note ; sa notation fait partie du contrôle continu de la formation.
En eet, lors de chaque module, ils préparent une note de 5 pages à partir de leurs lieux de stage et en
rapport avec la thématique du module. Ainsi, les étudiants ont la possibilité de capitaliser des connaissances
à travers ces travaux mais aussi de développer une posture professionnelle enrichissante à travers cette
mise à distance, que représente l’élaboration de ces notes.
Le mémoire
La réalisation du mémoire constitue un élément central du processus de formation. Il s’agit d’un travail
qui permet à l’étudiant d’expérimenter une démarche de recherche et de construction d’une réexion
personnelle.
Le mémoire est le résultat d’une réexion personnelle combinant les savoirs théoriques acquis dans
le cadre des diérents enseignements et une perspective professionnelle. La démarche de recherche
conduisant à la production du mémoire est donc fortement liée à l’expérience que constitue le stage.
Dans tous les cas, la production nale doit satisfaire aux exigences universitaires et faire la preuve de la
capacité de l’étudiant à adopter une posture scientique et à conduire une démarche de recherche.
En dehors des séquences d’enseignement qui sont obligatoires pour tous, la formation nécessite un
investissement important sous forme de travail personnel.
Ce travail personnel est nécessaire pour une appropriation des contenus de formation et des problématiques
traitées. Il est indispensable, en particulier, de prévoir du temps pour la lecture des ouvrages recommandés
par les intervenants et les enseignants, ou utiles à la réalisation du mémoire. Durant l’année, par ailleurs,
certains enseignants peuvent proposer des exercices (présentation d’un ouvrage, note méthodologique,
rédaction d’une bibliographie…) qui appellent un eort personnel et qui s’ajoutent aux travaux exigés
pour la validation de la formation. La réussite de la formation est donc fortement conditionnée par
l’eort et le travail personnel fournis par chaque étudiant.
La dynamique collective qui peut naître au sein du groupe des personnes en formation constitue un
cadre d’appui indispensable au travail individuel. Durant les enseignements, une large place est laissée à la
réexion collective, au débat, an de permettre aux étudiants une bonne appropriation des thématiques
et de rendre possible la production d’un savoir par le groupe lui-même. Lorganisation des enseignements
et les modalités pédagogiques visent donc à susciter cette dimension collective en favorisant les temps de
travail en commun et en créant des occasions multiples de valorisation et d’échange des savoirs respectifs
détenus par les étudiants en formation initiale et les professionnels en formation continue.
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equipe pedagogique et partenariat
Léquipe pédagogique se compose d’enseignants et chercheurs en économie, sociologie, science politique,
histoire, droit, gestion et d’intervenants professionnels de la vie associative, de la mutualité, et de la
coopération.
La formation s’appuie aussi sur des collaborations internationales se concrétisant par l’association
d’enseignants, de chercheurs et de professionnels dans la mise en œuvre de la formation (approche
stratégique avec une enseignante de HEC-Montréal (Canada), représentants des instances européennes et
de pays étrangers, l’économie sociale à travers le monde, etc.
Une équipe d’enseignants, de chercheurs, et de professionnels…
Laurent Butstraen, avocat, chargé de cours, Lyon III
Marie Françoise Chauveau, directrice de la Fédération des centres sociaux de l’Isère
Danièle Demoustier, maître de conférences en économie, Sciences Po Grenoble
Elsa Guillalot, maître de conférences en science politique, IUT 2, chercheur PACTE
Bernard Pecqueur, professeur, UJF, Grenoble
Jean-Marie Pernot, chercheur, IRES, Paris
Guillaume Vallet, maître de conférences en économie, UPMF
Audrey Vézian, docteure en sociologie de l’IEP de Paris et chercheure associée au CSO
Martine Vezina, professeur en gestion, HEC Montréal
Une participation des acteurs de l’Economie sociale
Des mutuelles, associations, coopératives, Chambres régionales de l’Économie sociale et solidaire,
collectivités territoriales, dont élus et techniciens en charge de l’économie sociale et solidaire.
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