Soit M l'aimantation du gros aimant résultante de tous les petits aimants. Initialement, il y a :
Mx = 0
My = 0
Mz = -M
Puis, quand on fait basculer de 90 °, on obtient :
Mx = 0
My = M
Mz = 0.
Quand le solénoïde n'émet plus, l'aimantation revient à sa position initiale, mais le mouvement est
compliqué :
Et c'est là qu'il y a quelque chose que je sais calculer mais que je ne sais pas expliquer avec les
mains : la croissance selon Oz ne se fait pas avec la même cinétique que selon Ox ou Oy ! Plus
exactement, ce n'est pas quelque chose que je ne sache pas expliquer ; c'est quelque chose que je ne
peux pas expliquer, parce que j'ai choisi de décrire les phénomènes par la mécanique classique, et
non par la théorie quantique.
De même, si nous avions regardé un cylindre perpendiculairement à l'axe, nous aurions vu un
disque, et tous les raisonnements n'auraient pu montrer que des choses fondées sur ce disque. Au
contraire, si nous avions regardé le cylindre par la tranche, nous aurions vu un rectangle, et nous
aurions considéré les phénomènes différemment.
Ici, donc, ne cherchons pas à comprendre pourquoi la "relaxation" longitudinale (selon z) diffère de
la relaxation transversale (selon x, ou selon y) : nous ne parviendrons pas à le comprendre, avec le
modèle que nous avons initialement choisi, à savoir de petits aimants que nous regroupons en une
grosse aimantation.
En tout cas, ce qui est clair, c'est que, selon Oy, par exemple, on obtient quelque chose comme :
Hervé This, Groupe de gastronomie moléculaire.