LE CONCEPT DE RELATIONS INTERNATIONALES
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Trois choses sont indispensables pour que la Diplomatie soit :
- Respect des engagements pris, car si un diplomate ment quel intérêt que la conciliation si
tout n'est que mensonge. On peut établir une stratégie afin de gagner un face à face avec
l’ennemi mais on ne peut mentir ! Si le mensonge vient troubler ce face à face, alors il vaudra
mieux pour les deux camps de sortir leurs armes et de guerroyer inutilement et indéfiniment.
- courtoisie pour son interlocuteur, sinon à quoi bon tenter la médiation, autant se battre
. Ce
qui m'amène au dernier point :
- Pas d'usage d'armes, ce serait un aveu de faiblesse que de laisser le fer supplanter la force
des mots.
Si, par malheur, une guerre devait éclater, l’agresseur devra justifier ses actes et en informer
l’adversaire (Il est aussi recommandé d’en informer la presse de Synoree afin qu’il n’y est pas
de quiproquo).
1. Pourquoi et que négocier ?
La négociation est la pratique la plus ancienne des relations internationales. Pendant
longtemps, la négociation était inséparable de la guerre elle-même. La négociation est
nécessaire parce que les Etats changent, et dans une formule particulière on pourrait dire que
les Etats ne sont pas des corps chimiquement stables : ils évoluent, change, etc. Quoiqu’on
veuille, le rapport des forces en ces Etats change, et ce rapport des forces impose aux plus
faibles de s’en prendre avec le plus fort, donc de négocier.
1. Le partage de richesse
Il faut négocier aussi pour se partager des richesses. Par exemple, pourquoi a-t-on séparé
d’une telle façon au traité de Verdun ? Là encore cela a été fait après négociation. Une thèse
s’est intéressée à cette question, et a montré que le partage s’est fait en fonction du vignoble.
Le vin était une ressource considérable, et le partage est un partage méridien (nord sud). Il y a
un partage quasi équitable des vignobles.
Les grands empires évoqués tout à l’heure conduisaient à des frottements qui nécessitaient de
s’entendre ou de se battre. Entre l’Autriche et l’empire ottoman, la « sublime porte »
(Constantinople), il y avait des pratiques de négociation, il s’agissait de définir des aires de
domination respectives. De temps en temps ça devient brutal. En général on négocie en terrain
frontalier neutre, mais on pouvait se fâcher.
Pour illustration, se référer à l’incident d’Alger. En effet, le 29 avril 1827, le dey d’Alger frappe de son chasse-
mouches le consul de France lors d’une discussion financière houleuse. Deval, le consul, fait un rapport
circonstancié au gouvernement français dirigé par le comte de Villèle : il souligne l’insulte faite à la France ; en
conséquence, de Villèle décide de réparer l’outrage en organisant le blocus du port d’Alger. Mais cette première
mesure de rétorsion se révèle inefficace, et le vaisseau la Provence essuie les tirs des canons algérois.
L’injure n’étant pas vengée, le 31 janvier 1830, le gouvernement français mené par le prince de Polignac décide
de nouveau de punir le dey d’Alger. Le coup de chasse-mouches est, entre-temps, devenu un prétexte car, pour
Polignac et le roi Charles X, il s’agit d’une part, en France même, de relever le prestige du gouvernement
contesté par l’opposition libérale et, d’autre part, de trouver des débouchés commerciaux en Afrique du Nord
pour le port de Marseille qui périclite depuis les guerres napoléoniennes.