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d’autre part les envisager comme un instrument transversal
pour les autres matières.
L’accroissement de la connectivité et de l’accès Internet ne
présente pas que des avantages, il donne lieu également à
des préoccupations relatives à la cybercriminalité et aux
atteintes à la vie privée. L’Union africaine a élaboré une
Convention sur la cybersécurité et la protection des données
à caractère personnel qui, entre autres choses, engage les
États membres à établir des cadres juridiques pour les
transactions électroniques, la protection des données et la
sanction des violations. Mais, la réalisation d’un
environnement sécurisé et la protection de la vie privée
nécessitent la collaboration de toutes les parties prenantes
de la gouvernance de l’Internet.
Le printemps arabe de 2011, les révélations de Snowden de
2013 et d’autres événements qui se trouvent à la croisée des
droits de l’homme et du cyberespace ont incité la
communauté mondiale (principalement par le biais des
Nations Unies) à tenter de définir une conception et des
solutions communes qui garantissent le respect des droits
fondamentaux des utilisateurs en ligne. En 2014, dans le
cadre d’efforts visant à répondre aux préoccupations
relatives aux droits de l’homme des utilisateurs en ligne, une
coalition d’organisations, a lancé la Déclaration africaine sur
les droits et libertés d’Internet, qui a pour objectif la
promotion des droits de l’homme et de la transparence dans
l’élaboration et la mise en œuvre des politiques relatives au
développement d’Internet en Afrique.
Et l’année 2015 est marquée par plusieurs jalons importants
pour la gouvernance et le développement de l’Internet. Tout
d’abord, cette année marque la fin des Objectifs du Millénaire
pour le Développement, qui seront maintenant remplacés par
les Objectifs de Développement Durable. L’Union africaine a
également lancé son Agenda 2063, présentant les
aspirations de développement fixées pour les 50 prochaines
années. Deuxièmement, elle marque les dix ans de la Phase
de Tunis du Sommet mondial sur la société de l’information
(SMSI). Nous pouvons donc saisir cette opportunité qui
permet un temps de réflexion sur les progrès accomplis, les
opportunités manquées, les défis à relever et la voie à suivre.
>M-Pesa permet aux utilisateurs
d’effectuer des transferts d’argent
directement via un appareil mobile. M-
Pesa compte 15 millions de clients et
représente 12 % du PIB du Kenya. Les
transactions d’une part supplémentaire
de 31 % du PIB sont effectuées par le
biais de ce service.
>Des Hackathons et des compétitions
sont des moyens populaires qui
encouragent les innovations et les
applications Internet et mobiles.
>Environ 15 % des réseaux publics en
Afrique utilisent le protocole IPv6, mais
la plupart sont basés en Afrique du
Sud et en Égypte.
>L’accès à Internet en Afrique peut
coûter 30 à 40 fois plus que dans les
pays développés.
>L’Afrique représente 15 % de la
population mondiale ; mais sa part
d’utilisateurs de l’Internet ne
représente que 6 % des utilisateurs du
monde entier.
>L’insuffisance de la priorité accordée
au renforcement des capacités
humaines entraîne un manque de
spécialistes en infrastructure, rendant
ainsi l’Afrique excessivement
dépendante d’une expertise externe.
>L’année 2015 marque la fin des
Objectifs du Millénaire pour le
Développement et le début des