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Ambassade de France au Portugal – Service de presse
1er au 8 mai 2013
PRESSE ECRITE PORTUGAISE
Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive, mais une sélection ponctuelle, sous forme de
résumés synthétiques, de deux ou trois sujets de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle)
développés par les principaux titres de la presse écrite portugaise, et non traités par l’ambassade par ailleurs
I – Relations bilatérales Portugal - Turquie : Le Président turc en visite au Portugal avec une
soixantaine d’entrepreneurs (i, 1er mai) ; Le Président turc visite Lisbonne (Expresso, 4 mai) ;
L’agenda économique domine la visite turque à Lisbonne (Diário de Notícias, 5 mai) ; Le
Président de la République Cavaco Silva et le Premier ministre Passos Coelho unis sur l’adhésion
de la Turquie (Diário de Notícias, 7 mai) ; Les Turcs montrent de l’intérêt pour les composants
automobiles et les activités portuaires (Jornal de Negócios, 8 mai)
Le Président de la République de Turquie Abdullah Gül a effectué une visite d’Etat au Portugal du 5 au
8 mai, dans la perspective de la signature de plusieurs accords de coopération bilatérale dans les
domaines diplomatique, économique et militaire. Il était accompagné de trois ministres (dont celui de
l’Economie) et plus de 70 entrepreneurs. Le DN du 5 mai décrit un programme à dominante
économique, à l’image de celui de 2009 lors de la visite du Président de la République portugais en
Turquie. Le quotidien évoque un potentiel important : la Turquie est le 17ème pays d’exportation du
Portugal (22ème en 2009) et son 48ème fournisseur (28ème en 2009), avec un solde commercial de
près de 240 millions d’euros en faveur du Portugal. En 2012, le Portugal a investi 5 fois plus en Turquie
que vice-versa. En revanche le JN du 8 mai fait savoir que le forum des entrepreneurs Portugal-Turquie
le 7 mai n’a donné lieu à aucun investissement turc. Toutefois selon le président de l’AICEP (agence
pour l’investissement et le commerce extérieur du Portugal) Pedro Reis, qui précise qu’un seul groupe
turc était présent au Portugal -dans l’ophtalmologie-, les entrepreneurs turcs ont manifesté leur intérêt
pour les secteurs des composantes automobiles et des activités portuaires. Le ministre des Affaires
étrangères Paulo Portas a présenté l’éventail des privatisations à venir, à « un moment idéal pour
investir », et évoqué le fait que les golden visas (visas de résidence accordés aux acquéreurs de biens
immobiliers de plus de 500 millions d’euros) intéressaient les investisseurs turcs. MM. Cavaco Silva et
Gül ont appelé au renforcement de la relation économique bilatérale.
Le DN du 7 mai met l’accent sur la question de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Le
Président de la République et le Premier ministre portugais ont réaffirmé le soutien du Portugal à ce
dossier : M. Cavaco Silva espère « des progrès qui marqueraient une nouvelle phase dans les
négociations » pour aboutir à l’adhésion ; pour M. Passos Coelho, évoquant la prochaine visite du
Président du Conseil européen à Ankara, « l’accélération de ces négociations serait une bonne
nouvelle ». Selon le DN du 6 mai, plusieurs entrepreneurs portugais ayant des intérêts en Turquie
affirment qu’ « en ce moment, de nombreux Turcs se demandent pourquoi entrer dans un espace
européen pauvre et vieillissant ».
II – Les positions européennes de M. Miguel Poiares Maduro, nouveau ministre adjoint et au
Développement régional : Première interview de M. Poiares Maduro (DE, 6 mai) ; S’imposer en
Europe ? ‘Il faut exercer un pouvoir intelligent’ - Nous sommes le seul pays qui n’a jamais connu
de suspension des fonds européens – La majorité propose au Premier ministre une stratégie
européenne (DE, 7 mai) ; Premier déplacement à Bruxelles : M. Poiares Maduro présente un
nouveau modèle pour les fonds structurels (Público, 8 mai) ; Jour de l’Europe (i, 8 mai)
Le DE du 6 mai évoque « les responsabilités spéciales dans la conduite de la politique européenne » du
nouveau ministre adjoint et au Développement régional, chargé de la coordination politique du
gouvernement, de l’articulation avec le pouvoir local, de la communication sociale, ainsi que de la
gestion des fonds communautaires. Son interview dans le DE du 7 mai intervient peu après l’annonce
du Premier ministre coupes budgétaires à moyen terme dans le cadre du programme d’assistance
internationale, et à la veille d’une visite intermédiaire de la troïka. Selon M. Poiares Maduro, « le
gouvernement a choisi un éventail élargi de mesures (notamment) pour garantir que le Portugal
accomplirait ses engagements internationaux ». S’agissant des doutes de M. Portas, leader du second
parti de la coalition gouvernementale, sur l’atteinte de l’objectif budgétaire de 2014, il affirme que « M.
Portas a manifesté une volonté de poursuivre le processus de négociation afin d’alléger le processus
d’ajustement portugais » ; « les difficultés de ce processus résultent en grande partie du contexte
politique et économique de l’UE ».
M. Poiares Maduro envisage le rôle européen du Portugal de la façon suivante : « le Portugal est
particulièrement bien positionné pour apporter une contribution active à la modification du contexte
politique et économique. Il n’a pas le pourvoir de faire évoluer les choses à lui seul, c’est pourquoi il
doit développer un ‘pouvoir intelligent’ (…). A cet égard, le consensus national sur les questions
européennes est essentiel, il permet de gagner en crédibilité ». « Si le consensus n’était pas possible sur
la consolidation budgétaire du Portugal, il doit être recherché (pour le moins) dans les domaines de la
croissance économique et de la politique européenne (….), pour des raisons de crédibilité
internationale, mais aussi parce que les réformes en cours dépassent la législature actuelle ».
« Précisément parce qu’il a accompli ses obligations internationales, le Portugal est en position
d’exercer un rôle de médiation entre les différentes conceptions qui existent en Europe autour de
l’équilibre entre discipline budgétaire – nécessaire à rétablir la confiance mutuelle - et croissance ».
« Il serait terrible que les marchés considèrent le Portugal - avec tout le respect pour la Grèce - comme
une autre Grèce et non comme une Irlande ». « La discipline budgétaire doit avoir comme contrepoids
une capacité budgétaire européenne permettant d’intervenir au profit de la croissance ». S’agissant de
l’Allemagne, « le dépassement des cycles électoraux va aider l’Europe à penser de façon plus
rationnelle ». Le ministre précise avoir précédemment défendu les eurobonds « parmi beaucoup
d’autres mécanismes possibles ».
Selon M. Poiares Maduro, « les processus d’ajustement dans le contexte de l’UE ont été doublement
asymétriques : ils se sont davantage centrés sur la discipline budgétaire que la croissance, et davantage
sur les processus d’ajustement des Etats débiteurs que sur le développement de politiques plus
expansionnistes des Etats qui pouvaient se le permettre ». Evoquant le QREN dont il a la charge [ndr :
cadre de référence stratégique national, définissant l’application nationale des fonds structurels de
l’UE], « le Portugal est le seul pays qui n’a jamais connu de suspension de paiements (…) ; il a un bon
taux d’exécution des fonds, qu’il est important de maintenir ». « Mais il faut faire un peu évoluer leur
paradigme d’utilisation, pour promouvoir une évolution structurelle de l’économie portugaise afin
qu’elle soit plus centrée sur les biens et services transactionnables, ainsi que sur le renforcement du
capital humain, de l’économie sociale, et de la réforme de l’Etat ».
Le DE du 7 mai annonce que les parlementaires de la majorité proposent à l’opposition socialiste trois
projets de résolution définissant une position portugaise concertée sur les questions européennes
(notamment la facilitation des processus décisionnels et la concrétisation des décisions dans le domaine
de l’emploi, des réformes structurelles ou encore la réalisation de l’union bancaire). Mais pour le PS,
selon le quotidien i du 8 mai, ces projets à débattre le 9 mai au Parlement dans le cadre de la journée de
l’Europe omettent « l’essentiel » (rôle de la BCE et eurobonds notamment).
Le Público du 8 mai fait savoir que M. Poiares Maduro présente ce même jour à Bruxelles le modèle
que le gouvernement entend appliquer aux fonds structurels et la nouvelle répartition des compétences
exécutives dans ce domaine.
III – Visite au Portugal de Jean-Claude Juncker : Jean-Claude Juncker à Porto (Público, 4 mai et
Diário de Notícias, 5 mai) ; Juncker défend une austérité ‘enrichie’ par de la croissance (Jornal de
Negócios, 6 mai) ; ‘Si nous avions à faire des réformes de cette envergure nous aurions une révolte
sociale’ – ‘La satisfaction des électeurs d’aujourd’hui se ferait au détriment de l’avenir’
(interview dans le Jornal de Negócios, 7 mai)
Plusieurs quotidiens font écho à la visite au Portugal de Jean-Claude Juncker, auquel le Jornal de
Negócios du 7 mai dédie sa une en rappelant que M. Juncker avait affirmé en 2011 avoir « le Portugal
dans son cœur ». M. Juncker s’est entretenu avec le Président de la République, le Premier ministre, le
ministre des Finances et le ministre des Affaires étrangères portugais avant de se rendre à Porto, dont
l’Université l’a nommé docteur honoris causa. Le Público évoque la capacité qu’a eue M. Juncker à
établir des consensus en zone euro.
Dans le cadre d’une longue interview au JN, M. Juncker affirme qu’il est temps de reconnaître que le
Portugal a déjà fait ce qui serait impensable dans d’autres pays européens plus au Nord comme en
France. Le quotidien met en avant ces propos : « Le plus grand problème du Portugal est le chômage et
l’absence de croissance » ; « sans abandonner la consolidation budgétaire, le Portugal devrait
anticiper des réformes structurelles (…), qui gagnent difficilement les voix des électeurs ». « A terme, la
mutualisation de la dette sera incontournable (…) mais nous n’en sommes pas là » ; « nous aurions dû
agir plus sévèrement contre l’image de pays du Nord vertueux et de pays du Sud traînant les pieds » ;
« le Portugal a été un exemple de courage ».
Le contenu du Focus presse n’engage pas la responsabilité de l’ambassade.
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