Innovation franco-portugaise
La présence économique française au Portugal est ancienne, riche, innovante et compétitive.
L’ambassade de France et la communauté d’affaires française ont lancé un cycle d’événements
économiques annuels autour de l’investissement français au Portugal. La première édition, organisée
fin 2012, avait souligné l’intégration nos entreprises au Portugal, leur poids significatif dans
l’économie (750 filiales, 2ème employeur étranger), leur vitalité, et la constance de leurs
investissements ; en période de crise, elles continuaient à se montrer satisfaites, positives et confiantes.
La deuxième édition, qui s’est tenue le 20 novembre dernier, a plus spécifiquement porté sur
l’innovation comme facteur de compétitivité, un sujet européen majeur dans une optique de croissance
et d’emploi. La présence du Premier ministre et de son secrétaire d’Etat adjoint a montré l’importance
de l’enjeu pour le Portugal. Enjeu en France également, qui a lancé quelques jours plus tard, le 2
décembre, un concours mondial d’innovation.
Les conclusions de ce deuxième événement ont permis de confirmer celles de l’année dernière : les
entreprises françaises établies au Portugal apportent des bénéfices incontestables à nos deux pays, dans
une logique « gagnant-gagnant ». Elles sont en effet nombreuses à innover, le font dans la quasi-
totalité des secteurs, sous des angles très divers et pour des raisons différentes mais toujours avec
d’excellents résultats. Pour elles, l’innovation est la clé pour répondre aux attentes toujours plus
nombreuses de leur clients, pour améliorer la qualité de leurs services, toucher de nouveaux publics,
accroître la motivation de leurs collaborateurs mais aussi - et surtout - créer de nouveaux emplois et
contribuer ainsi à la rétention au Portugal des qualifications acquises par les jeunes diplômés du pays.
Atout certain, elles perçoivent le Portugal comme un lieu particulièrement propice pour innover, fort
d’une main d’œuvre qualifiée et motivée, et de bonnes infrastructures de télécommunications, mais
aussi de clients réceptifs et intéressés ; elles peuvent ainsi s’appuyer sur les expériences concluantes
ici, les étendre à d’autres marchés et ainsi accroître leurs performances. La situation reste certes
toujours perfectible, et les entrepreneurs français n’ont pas manqué de souhaiter une protection
pleinement effective de la propriété intellectuelle, une fiscalité plus lisible et plus prévisible en faveur
de la recherche et du développement, et une réduction de la bureaucratie. A cet égard leur dialogue
avec les autorités portugaises ne peut être que fructueux, et le séminaire de novembre dernier était
aussi une façon d’y contribuer.
Au final ces événements économiques montrent que la proximité historique entre la France et le
Portugal dépasse largement les convergences déjà très fortes dans les enceintes européennes. Le
redressement de nos économies passe par nos entreprises. Or sur le terrain économique, la France est
plus que jamais au rendez-vous. La présence économique française au Portugal est confiante dans
l’avenir du pays et elle est là pour durer.
Jean-François Blarel