S. Tisserant – ESIL – Matériaux – Electronique analogique – 2011-2012 VII-1
Diode à jonction
A. Composants non linéaires
Dans la première partie de ce cours nous avons étudié le comportement de circuits ne faisant
intervenir que des composants linéaires. Cependant l'importance des éléments non linéaires en
électronique est considérable. C'est pourquoi nous allons dans la première partie de ce
chapitre présenter une méthode d'analyse générale des dipôles non linéaires. La diode fournira
dans la suite un premier exemple simple de composant non linéaire.
Compte-tenu de la complexité de l'analyse mathématique on utilise souvent une méthode
graphique basée sur les caractéristiques statiques courant-tension ou tension-courant :
- i = f(u) : caractéristique statique courant-tension ;
- u = g(i) : caractéristique statique tension-courant.
Ces caractéristiques statiques sont obtenues en maintenant constants tous les autres
paramètres tels que : température, éclairement, champ magnétique, etc. En donnant à chacun
de ces paramètres différentes valeurs discrètes on peut construire des réseaux de
caractéristiques. Si cette caractéristique a une expression analytique simple ou si elle est
linéaire dans certaines régions il est alors possible d'expliciter certains calculs.
Figure 1 : Exemple de caractéristique courant-tension.
Pour donner quelques définitions nous nous appuyons sur la caractéristique statique courant-
tension d’un dipôle non linéaire, i = f(u) où u est la tension aux bornes du dipôle et i
l’intensité du courant le traversant (fig. 1). Il aurait été équivalent de se référer à la
caractéristique tension-courant. Nous ne nous préoccupons pas ici du choix de la convention
(récepteur ou générateur) mais cela est évidemment important en pratique. Nous nous plaçons
en un point de fonctionnement du dipôle :