Immunopathologie et immunointervention - Agents infectieux intracellulaires
II. Dengue
Cas clinique : Un homme de 47 ans rapporte une histoire de piqures de moustique aux Philippines avec rash et
fièvre transitoire.Lors d'un second séjour, il présente après piqûre de moustique : fièvre (6 jours), rash étendu,
TA 122/78 mmHg et température à 38,4°C. A l'examen, on note une congetion palpébrale, rash, érythème et
hémorragie pétéchiale.
Le bilan biologique montre : plaquettes 52x109 cells/L ; anomalies hépatiques ; IgM antivirus dengue
6,8 (N≤1,1) ; IgG 3,5 (N≤1,1), antigène NS1 dengue positif.
Traitement et prise en charge hémodynamique.
Les IgM antivirus de la dengue sont les premières à apparaître 3 à 5 jours après le début de la maladie avec un
pic à la 2ème semaines. Les IgG augmentent plus tard et persistent plusieurs mois voire plus.
La seconde exposition au virus de la dengue entraîne des syndromes plus sévères alors que le patient avait des
anticorps => Forme facilitante des anticorps (CR : un complexe immun Ac-virus se forme ce qui facilitera
l'internalisation par les phagocytes )
III. Hépatite B : Réussite de la réponse anticorps
C'est un Hepadnaviridae à ADN (8 génotypes) dont la demi-vie est de 2/3 jours. Il y a 350 millions de
personnes infectées mais 90% des cas récupéreront.
On retrouve un mode de transmission classique : mère-enfant,intraveineux et sexuel avec des complications
de cirrhose (2-5/100 personnes HbeAg positives) et de carcinome (incidence : 5% en Europe et 16% en Asie)
Dans cette atteinte, les anticorps servent au diagnostic. Un vaccin est disponible (même si en France, du à de
nombreux lobbys, la couverture vaccinale est faible), caractérisé par une réponse anticorps. Cette réponse
anticorps est très intéressante pour dater la maladie et son évolution.
Ce sont des virus qui mutent peu.
On est ici en présence d'anticorps neutralisants, donc qui ont un rôle protecteur. Les anticorps anti-HBc et
anti-HBs persistent après récupération.
On a ici une pathologie qui peut évoluer vers la chronicité.
IV.Hépatite C : Echec de la réponse anticorps
C'est un virus Flaviviridae à ARN (6 génotypes). 170 millions de personnes sont infectées et la transmission se
fait ici par voie intraveineuse. Le taux de mutation est très élevé.
60-80% des patients iront vers une évolution chronique et on observe des complications dans 5-10% des cas
après 10 ans.
La réponse anticorps est mauvaise, puisque l'apparition des anticorps est variable voire absente. Ces anticorps
spécifiques ont un profil isotypique restreint et le titre reste faible. Les anticorps n'ont pas un rôle protecteur.
Dans les infections virales, la réponse anticorps est extrêmement importante et on voit que suivant son
efficacité, cela influe sur les évolutions possibles des pathologies.
3/12