THEME 3A – FEMININ, MASCULIN TP3 – La fonction testiculaire et sa régulation chez l’homme Nous avons vu que la mise en place des organes génitaux est liée à un déterminisme génétique mais également à la production d’hormones telles que l’AMH et la testostérone. A la puberté, cette production hormonale s’accroît significativement, ce qui permet à l’appareil reproducteur de devenir mature et permet la production des gamètes : les spermatozoïdes. Problème posé : Quels sont les processus impliqués dans la production de gamètes chez l’homme ? Matériel : - Microscope optique et lames de coupe de testicules - Documents Activités et déroulement des activités Activité 1 : Fonctionnement du testicule 1- Observez la lame histologique proposée au microscope optique 2- Complétez le document A proposé et définissez les 2 fonctions du testicule Capacités Observation (microscope) Analyser, extraire des informations Activité 2 : Régulation de l’activité testiculaire 3- Analysez l’ensemble des documents et reportez vos observations et interprétations dans le tableau (document B) proposé par le professeur. Analyser, extraire des informations 4- Complétez le schéma bilan (Document C) montrant quels sont les processus participant à la régulation de la fonction testiculaire chez l’homme. Réalisez un schéma bilan 5- Rangez le matériel utilisé. Gérer et organiser le poste de travail Barème Document 1 : Structure et fonctionnement du testicule Document 2 : Structure et fonctionnement du spermatozoïde Le spermatozoïde est caractérisé par un minimum de cytoplasme et l'ADN le plus densément compacté connu chez les eucaryotes. Le noyau contient seulement 23 chromosomes. Chez l'humain, le spermatozoïde a une tête de 5 µm par 3 µm est composé de 3 parties : - La tête qui contient le noyau et est recouverte de l'acrosome, organite riche en enzymes importantes lors de la fécondation. Lors du mouvement, la tête tourne sur elle-même le long d'une trajectoire hélicoïdale. - La pièce intermédiaire qui contient les mitochondries permettant notamment de créer de l’énergie (ATP) via la respiration cellulaire nécessaire au mouvement. - Le flagelle d'une longueur de 60 à 65 µm bat régulièrement afin de propulser le spermatozoïde. Dans l’éjaculat (dont le volume varie de 2 à 6 ml), on retrouve près de 200 millions de spermatozoïdes. Détail de spermatozoïdes observés au microscope Document 3: Quelques expériences sur la fonction testiculaire et sa régulation Expérience 1 : La castration d’un homme était autrefois pratiquée chez les eunuques chargés de la garde des harems dans le monde musulman et en Chine. Celle ablation testiculaire ne rend pas seulement stérile, mais entraîne une profonde modification des caractères sexuels secondaires (masse musculaire, pilosité, voix…), une régression des glandes annexes et une disparition de la libido. Expérience 2 : La castration bilatérale d’un jeune mâle perturbe la puberté : l’appareil génital reste infantile, les caractères sexuels secondaires ne se développent pas. Ces troubles liés à la castration sont généralement évités : - Soit par une greffe de testicules, quelques soit l’endroit où elle est réalisée. - Soit par des injections quotidiennes d’extraits testiculaires. - Soit par des injections quotidiennes de testostérone Expérience 3 : L’ablation ou la détérioration pathologique de l’hypophyse (petite glande située à la base du cerveau) entraîne un arrêt de la spermatogenèse et un arrêt de la sécrétion de testostérone. Expérience 4 : Dans cette situation (détériotation de l’hypophyse), on constate - que l’ajout d’hormone FSH (Folliculo-Stimulating Hormon) rétablit la production de spermatozoïdes mais pas la production de testostérone. Expérience 5 : Dans cette situation (détériotation de l’hypophyse), on constate - que l’ajout de LH (Luteinic Hormon) rétablit la production de testostérone. Expérience 6 : L’ablation ou la détérioration pathologique de l’hypothalamus (zone du cerveau au-dessus de l’hypophyse) entraîne un arrêt de la spermatogenèse et un arrêt de la sécrétion de testostérone Expérience 7 : A l’aide d’une technique complexe, on a mis en évidence les cellules productrices de testostérone sur des coupes fines de testicules. Les points noirs indiquent l’emplacement d’une enzyme indispensable à la synthèse de l’hormone sexuelle mâle. Expérience 8 : L’observation des connexions entre hypothalamus et hypophyse montre que : Expérience 9 : L’analyse des concentrations en LH et testostérone montre que : Expérience 10 : Effet de la testostérone sur l’hypothalamus et l’hypophyse Document A : Document A : Document B : Expérience Expérience 1 Expérience 2 Expérience 3 Expérience 4 Expérience 5 Expérience 6 Expérience 7 Expérience 8 Expérience 9 Expérience 10.1 Expérience 10.2 Observation Interprétation Document A : Document B : Expérience Expérience 1 Expérience 2 Expérience 3 Expérience 4 Expérience 5 Expérience 6 Expérience 7 Expérience 8 Expérience 9 Expérience 10.1 Expérience 10.2 Observation Interprétation La castration rend stérile et atténue les caractères sexuels secondaires Ces troubles liés à la castration sont évités par une greffe, par des injections d’extraits testiculaires, par des injections de testostérone Sans hypophyse il y a arrêt de la spermatogenèse et de la production de testostérone. L’ajout d’hormone FSH rétablit la production de spermatozoïdes mais pas la production de testostérone. Le testicule est chargé de produire les gamètes mâles et des hormones qui développent les CSS. La testostérone est impliquée dans la régulation de la production de gamètes chez l’homme et dans la mise en place des caractères sexuels secondaires. L’ajout de LH rétablit la production de testostérone. L’ablation de l’hypothalamus entraîne un arrêt de la spermatogenèse et un arrêt de la sécrétion de testostérone La testostérone est accumulée dans le tissu interstitiel et dans des cellules en périphérie des tubes séminifères L’hypothalamus produit de la GnRH qui active la production de FSH et LH par l’hypophyse. Les pics de LH précèdent de peu les pics de testostérone. Plus le pic de testostérone est intense, plus le temps avant le prochain pic de LH est long. La testostérone radioactive se fixe sur les cellules d’hypothalamus La castration (et la baisse de T) induit une forte production de LH L’hypophyse contrôle la production de la testostérone (qui contrôle elle-même la production de spermatozoïdes). - Ce contrôle hypophysaire est déterminé en partie par l’hormone FSH qui active la production de spermatozoïdes. - La production de testostérone n’est donc pas suffisante pour activer la spermatogenèse. L’hypophyse active la production de testostérone via la production de LH - L’hypothalamus est également impliqué dans le contrôle de la spermatogenèse et dans le contrôle de la production de testostérone. - Il pourrait activer la production de LH et FSH ? La testostérone est produite par les cellules interstitielles (cellules de Leydig) et par des cellules du tube séminifère régulièrement espacées (cellules de Sertoli) L’hypothalamus contrôle l’hypophyse qui contrôle elle-même le testicule. La LH active la production de testostérone qui agit en retour sur la production de LH : plus la testostérone est présente, moins la LH est secrétée. Il existe des récepteurs à la testostérone sur l’hypothalamus. Le rétrocontrôle passe probablement par l’action du l’hypothalamus (pas sur la LH directement). Ceci confirme le rétrocontrôle : quand la testostérone est peu présente, la LH est produite en grande quantité pour activer la production de testostérone et ainsi retrouver un niveau normal.