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Sécurité électrique
- 1
Plate-forme 3E (Électricité, Electronique, Electrotechnique)
C.E.S.I.R.E. – Université J.Fourier Grenoble
Sécurite électrique
PARTIE THEORIQUE
1
-
Le
courant
alternatif
triphasé
Toute
l'électricité
industrielle (à plus de 99%) est
produite
sous forme de
triphasé
alternatif parce
que :
- les alternateurs ont un
excellent
rendement (>98%)
- le
transport
de l
'énergie
électrique
peut
se faire à moindre coût
- le
triphasé
est plus
facilement
redressé que le monophasé
(pour
l'alimentation
en courant
continu d'appareils
transistorisés
ou de moteurs à courant continu)
- le
triphasé
permet la création de champs magnétiques
tournants
à la base des moteurs
asynchrone et synchrone (réciproque de l'alternateur)
1-1)
Le monophasé domestique BT est pris entre phase et neutre du réseau
triphasé
EDF. Au niveau du
transformateur BT alimentant un
immeuble
ou un
village,
EDF fabrique un neutre (qui
n'existe
pas
en
MT
et
HT)
et distribue les 3
phases
entre les utilisateurs de
manière
équilibrée.
Le compteur de
chaque consommateur
intègre
dans le
temps
la puissance active.
On
peut
mesurer la puissance active P avec un
wattmètre,
appareil qui comporte 2 circuits :
- un circuit gros fil traversé par le courant I alimentant le récepteur
- un circuit fil fin traversé par un courant
proportionnel
à la tension V ou U à
laquelle
est
soumise le récepteur.
La puissance réactive correspond à la
circulation
de puissance
électromagnétique
effectuant des
allers-retours (2 par période) entre la source et la
charge
réactive (bilan nul sur une période).
La seule puissance qui "compte" (c'est-à-dire qui fait tourner le compteur) est la puissance active P,
elle
seule intervient dans le bilan final
d'échange
d'énergie.
Pourtant
la
circulation
de la puissance
réactive Q dans la
ligne
d'amenée
de la centrale EDF au compteur du consommateur,
demande
une
intensité supérieure à ce
qu'elle
serait si la
charge
était purement active (une résistance par
exemple),
donc conduit à des
pertes
Joule en
ligne
supérieures, puissance qu'EDF doit fournir sans pouvoir la
facturer au consommateur.
Par
exemple
en
charge
inductive de facteur de puissance cos
ψ
= 0,9 , les
pertes
Joules en
ligne,
proportionnelles
au carré de l'intensité, sont de 20% supérieures {elles varient en (1/cosψ)2= 1/0,81
= 1,2} à ce
qu'elles
seraient en
charge
résistive avec cos
ψ
= 1.
Aussi EDF impose-t-elle à ses gros clients
(P>1MW)
un cosφ > 0,95 sous peine
d'amende.
Malgré
cela
50% de la puissance
produite
par les alternateurs d'EDF est perdue en
ligne!