LES COURANTS DOMINANTS DE L’ETHIQUE ET DU PROFESSIONNALISME AU SEIN DES ACTEURS DE LA SOCIETE CIVILE DANS L’ESPACE FRANCOPHONE Par M. le Professeur Jacques Mariel Nzouankeu Secrétaire Permanent de l’OFPA Résumé Dans l’espace francophone africain, les concepts d’éthique et de professionnalisme, développés notamment au cours des deux dernières décennies, semblaient d’abord réservés au secteur de la fonction publique. Associés à la notion de déontologie, ils décrivent les nouveaux comportements qu’on attend des fonctionnaires dans le nouveau contexte de la gestion des affaires publiques. Mais le renforcement de la société civile et son rôle croissant dans la promotion des bonnes pratiques de la démocratie, montrent que les valeurs d’éthique et de professionnalisme sont devenues un enjeu de la bonne gouvernance. De plus en plus, dans l’espace francophone, les acteurs de la société civile font des valeurs d’éthique et de professionnalisme le fondement de leurs actions. Des techniques tels que le contrôle, la vérification, le débat public, le plaidoyer et le lobbying, jusque là utilisées pour défendre les droits de l’homme, sont devenues des instruments de défense et de promotion de l’éthique et du professionnalisme. En s’appuyant sur des programmes rénovés des Instituts et Ecoles d’Administration, les acteurs de la société civile peuvent utiliser les outils et les techniques modernes de formation pour promouvoir l’éthique et le professionnalisme. 1 LES COURANTS DOMINANTS DE L’ETHIQUE ET DU PROFESSIONNALISME AU SEIN DES ACTEURS DE LA SOCIETE CIVILE DANS L’ESPACE AFRICAIN FRANCOPHONE INTRODUCTION Depuis une vingtaine d'années, le discours politique et le débat sur le développement accordent, à juste titre, une plus grande importance aux activités de la société civile. On s'accorde désormais à reconnaître que la collaboration et la participation de la société civile sont souvent un facteur essentiel dans la réussite des initiatives de développement. La société civile est plus proche des communautés que la plupart des acteurs gouvernementaux, ce qui comporte des avantages majeurs pour mobiliser la population à des niveaux qui peuvent s'avérer difficiles à atteindre par les autorités, et pour répondre aux besoins des communautés. La société civile est un concept très vaste, incluant le plus souvent des organisations aussi divers que les associations, les syndicats, les organisations d’employeurs, les églises et les médias. Ces organisations privées impliquées dans les missions d’intérêt général sont plus dynamiques et innovatrices que certaines institutions étatiques. Les Organisations Non Gouvernementales (ONG), ont depuis longtemps été reconnues comme des partenaires légitimes et compétents au sein du système onusien, ce dont témoignent les mécanismes de statut consultatif au sein des différentes agences de l'ONU, de l'OCDE, de l'OIT, entre autres. L’un des premiers documents à caractère universel à reconnaître et à encourager l’implication des Organisations de la Société Civile dans les processus de développement a été l’Agenda 21 adopté à RIO de JANEIRO en 1992 lors du Sommet de la Terre. D’après le chapitre 27 de l’Agenda 21 intitulé : Renforcement du Rôle des Organisations Non Gouvernementales : Partenaires pour un Développement Durable, les ONG peuvent contribuer à combler le fossé qui sépare la science, la politique et les citoyens et, ainsi à améliorer le processus de prise de décision. Elles peuvent également aider à accroître la sensibilisation du public à l’importance de la diversité biologique et aux forces qui contribuent à sa perte et, ainsi, contribuer à créer un climat politique permettant de prendre des décisions difficiles et des mesures correctives. Enfin, le Chapitre 27 de l’Agenda 21 estime que les ONG peuvent assurer un service de veille et de surveillance continue des mesures prises pour appliquer les conventions de la génération de RIO et l’Agenda 21 aux niveaux local, national et international. 2 De plus en plus, les décideurs insistent explicitement sur le besoin de faire davantage participer la société civile à l'exécution des principaux programmes de développement et de gouvernance en Afrique. On a souligné la valeur de la participation de la société civile dans le cadre d'initiatives à grande échelle, de consultations et de forums à tous les niveaux, et dans la réalisation des objectifs, notamment en ce qui concerne la représentation, la promotion de l'intégration régionale et de la coopération internationale et le respect des droits de l'homme. L'adoption de principes de bonne gouvernance est un excellent exemple d'initiative de développement qui requiert la participation de la société civile. Celle-ci apparaît de plus en plus comme un élément indispensable pour renforcer l'autonomie de la population, faire fonctionner l'obligation politique de rendre compte, améliorer la qualité de la gouvernance et en renforcer le caractère intégrateur. Ceci est particulièrement important lorsqu’il s’agit de l’éthique et du professionnalisme, deux valeurs cardinales de la bonne gouvernance. Le rôle de la société civile sera d’autant plus déterminant qu’il viendra en complément de celui que l’Etat déploie pour développer ces mêmes valeurs dans la fonction publique. I. LA SOCIETE CIVILE COMME ACTEUR DE LA PROMOTION DE L’ETHIQUE ET DU PROFESSIONNALISME Malgré la diversité et la multiplicité des définitions de la société civile, on peut la considérer comme un rassemblement volontaire de tous les citoyens conscients, véritables forces patriotiques, méthodiquement organisées en groupe de pression. Ceux-ci agissant comme porte-voix des sans voix, se détermineront à contenir les dérapages politico-administratifs, à contrer les excentricités idéologiques et dogmatiques, à combattre les exactions militaires, à s’opposer enfin à toutes sortes d’excès insensés, susceptibles de menacer l’ordre, la paix et la cohésion sociales, ou bien de freiner le développement harmonieux de la nation. Ce qui la caractérise véritablement, c’est qu’il s’agit de groupements privés, nés dans le privé, ayant le statut d’organisations privées, mais chargés des missions d’intérêt général. On peut donc dire qu’ils ont les pieds dans le privé et la tête dans le public. Ils forment un pont entre le privé et le public. L’efficacité de leur action dépend de leur capacité à maintenir cet équilibre ; ces groupements perdent en effet leur crédibilité lorsqu’ils deviennent des organisations purement privées, marchandes, commerciales ; mais ils perdent également leur crédibilité lorsqu’ils deviennent des organisations politiques. Dans les deux hypothèses où ils perdent leur équilibre privé/public, ils cessent d’être le trait d’union entre les deux secteurs, et ne sont plus les acteurs efficaces de la promotion de l’éthique et du professionnalisme. 3 La société civile tire ses valeurs de son sens étymologique. Au centre de ces valeurs, se trouve l’éthique, à laquelle il peut être associe la morale professionnelle encore appelée déontologie. L'éthique regroupe des règles dont la plupart ne présentent pas de caractère juridique en ce sens que leur violation n'est pas assortie de sanctions publiques organisées. Ces règles ne se confondent pas avec les règles juridiques. Les règles d'éthique, forment en principe un système normatif autonome dont le caractère impératif découle de sa propre rationalité. La déontologie quant à elle, regroupe les règles de la morale professionnelle sanctionnées par des lois civiles, pénales, commerciales et autres, ainsi que par des instances disciplinaires. L’exercice des fonctions publiques, dans le respect judicieux de ces règles de déontologie est une parfaite expression du professionnalisme requis de tout agent public. Les associations et les organes de presse revitalisés doivent mettre leurs forces en commun et épauler des équipes dirigeantes dévouées et honnêtes pour faire de l’éthique et du professionnalisme non seulement des instruments permettant de parvenir à une élévation générale des niveaux de vie, mais aussi des valeurs en soi. II. TENDANCES DE L’ETHIQUE ET DU PROFESSIONNALISME AU SEIN DE LA SOCIETE CIVILE : ETUDE DE CAS. A. Tendance Générale En prenant le cas du Burkina Faso, du Bénin du Mali et de certains pays de l’Afrique de l’Est, on observe que le nombre et l'influence d'associations socioprofessionnelles et d'autres organisations non gouvernementales augmentent. Ceci est un signe de renaissance de la société civile en tant que contrepoids nécessaire au gouvernement, pilier de la société démocratique. Ses membres ont tout intérêt à garantir un service public qui offre une structure efficace des activités gouvernementales à l'intérieur de laquelle ils peuvent eux-mêmes opérer. Par conséquent, il est important que les gouvernements leur fournissent davantage d'informations sur les activités du service public et qu'ils les mobilisent chaque fois qu'ils peuvent contribuer à améliorer l'efficacité du service public. Les objectifs poursuivis par les Organisations de la Société Civile dans ces pays ne peuvent être atteints qu’en instaurant des organes permanents de consultation, ainsi que des mécanismes conçus à des fins précises. C’est pour cette raison que, pour créer ce partenariat, le Burkina Faso a collaboré avec l'industrie cinématographique à la production de films illustrant les pratiques et le comportement des fonctionnaires. 4 De même, au Bénin, la Fondation Friedrich Ebert a collaboré avec la télévision nationale pour produire des sketchs destinés au gouvernement et exposant les attitudes des fonctionnaires face aux usagers et les invitant à corriger leurs comportements. Au Bénin aussi, des artistes ont été invités à concevoir des affiches pour décorer les murs des bureaux. Au Mali un sondage mené en 1992 auprès de 164 organismes consultatifs a confirmé "une sur-représentation des fonctionnaires, une sous-représentation des personnes qualifiées du secteur privé et une absence quasi totale des représentants des associations." Un comité de modernisation du service public a dès lors été mis en place auquel participent, en plus des membres administratifs et des syndicats, des représentants des associations des usagers du service public. Des efforts ont également été entrepris pour mobiliser les capacités et les intérêts de la société civile. Ainsi, en 1994, le gouvernement a organisé un atelier afin de préparer le terrain pour un "plan de développement institutionnel." Cet atelier comptait non seulement des membres du gouvernement, mais aussi ceux des professions juridiques, des hommes d'affaires, des consultants indépendants et des représentants des partenaires du développement au Mali. De plus, l'adhésion aux organismes consultatifs gouvernementaux a besoin de s'étendre et d'inclure davantage de professionnels expérimentés issus des secteurs privés et non gouvernementaux. Dans la même optique, le Bénin a instauré en 1998 une Commission nationale pour la réforme administrative, composée non seulement de représentants politiques et administratifs, mais aussi de personnes externes au gouvernement dont des représentants de la Société Civile. B Tendances Particulières 1 Au Burkina Faso La tendance au Burkina Faso est marquée par : • • • • • • l’existence d’un protocole d’accord gouvernemental obligeant le gouvernement à rendre compte de sa gestion ; l’existence d’un réseau national de lutte contre la corruption (RENLAC) ; l’éclosion de la presse privée et la tendance à la promotion et la défense des principes et valeurs démocratiques ; la diversité du tissu associatif et le dynamisme de la société civile ; la faible institutionnalisation de la société civile, sa faible autonomisation, ses insuffisances en matière de fonctionnement démocratique ; les dysfonctionnements des organismes consultatifs et représentatifs, la faiblesse des mécanismes participatifs, le déficit de confiance entre les citoyens et l’Etat, la méconnaissance des préoccupations essentielles des citoyens ; 5 La société civile burkinabè a conquis une place incontournable dans l’espace public, et s’est positionné comme un acteur déterminant qui participe à la consolidation du processus démocratique, soit de manière conventionnelle (représentation et participation dans les instances étatiques permanentes ou ad’hoc aménagées pour elle) soit de manière non conventionnelle (sit-in, marches de protestation, manifestations sur la voie publique, grèves, etc.). Cependant, les organisations de la société civile devront : • • • • • se rendre davantage autonomes de l’Etat, des partis politiques et forces politiques ; promouvoir en leur sein la démocratie interne ; s’organiser pour proposer à l’Etat des partenariats constructifs pour remplir des missions d’intérêt général ; rechercher un équilibre entre les valeurs traditionnelles et modernes qui fondent la société burkinabè afin d’intégrer l’immense majorité de la population rurale ; promouvoir entre elles le dialogue démocratique, et créer des espaces ouverts de dialogue dans les secteurs, quartiers, villages et médias en vue d’éveiller chez les populations la conscience citoyenne et démocratique. 2 Au Bénin Le Bénin la volonté politique ainsi que l’attachement à l’application de la bonne gouvernance, non seulement au niveau des institutions de l’Etat, mais encore et surtout au niveau de toutes les autres les composantes de la nation, notamment la société civile. Pour que la société civile béninoise réussite sa mission de contribuer à l’enracinement de la démocratie par la bonne gouvernance à travers la promotion des valeurs de l’éthique et du professionnalisme, ses acteurs doivent relever trois défis, à savoir : - s’organiser en se dotant de structures rationnelles avec des fondements juridiques clairs et transparents, de manière à susciter la libre adhésion de tous les citoyens. - réussir l’enracinement de la démocratie et du respect du bien public. - être capable de mobiliser des ressources et moyens logistiques internes et externes en vue de bien conduire et d’exécuter correctement les innombrables programmes devant permettre l’enracinement de la démocratie et de la bonne gouvernance au Bénin. La société civile béninoise essaie de relever ces défis. C’est ainsi qu’au plan organisationnel et structurel, plusieurs organisations de la société civile sont organisées au sein d’une grande structure de la société civile 6 regroupant plus de 53 Organisations dénommée Front des Organisations Nationales contre la Corruption (FONAC). Cette organisation travaille dans le respect des principes de la démocratie, de l’Etat de droit, de la probité, de la responsabilité, de la transparence et de la défense de l’intérêt général, et sans préoccupation politique, confessionnelle, raciale ou toutes autres discriminations. Ses principales missions sont : • • • • • • • • • • identifier et dénoncer aux institutions publiques chargées du contrôle ou de la répression, les affaires de corruption et plus largement les infractions économiques et financières; suivre des dossiers transmis aux organes de contrôle et de répression et rendre compte à l’opinion publique; médiatiser les cas d’infractions économiques, financières et autres identifiés et vérifiés; proposer ou initier des textes dans le but d’améliorer le cadre juridique de répression et de la prévention de la corruption, du détournement de deniers publics et de pratiques contraires à la bonne gouvernance; contribuer à la formation et à l’éducation des populations pour la lutte contre la corruption; aider à l’élaboration et vulgariser les manuels de procédure des services administratifs; diffuser toutes informations susceptibles de prévenir les infractions économiques, financières et autres; mobiliser les structures et les personnalités de la société civile en vue de renforcer la lutte contre la corruption; proposer des actions susceptibles d’améliorer les rapports entre les usagers et les administrations; mener des études et des enquêtes sur la corruption, le détournement de deniers publics ou privés et toutes les pratiques contraires à la bonne gouvernance et en publier les conclusions. Plus concrètement, le FONAC travaille sur les sujets suivants: Sur le plan législatif, réglementaire, juridique et de fonctionnement des institutions de l’État des activités sont menées autour des sujets et thèmes suivants: • • • • • • • • • • La Constitution de la République; La Démocratie; Les partis politiques; Les lois ; La justice; La Fonction publique; Les élections; La coopération internationale; La décentralisation; Les instruments de contrôle de l’État. 7 Sur le plan l’activité économique nationale, du fonctionnement des services publics et du développement. Des activités sont menées sur et autour des sujets et thèmes suivants: • • • • • • • • • • • Le Budget de l’État et la comptabilité publique; Les procédures de passation des marchés publics; Les procédures douanières et le transit; Les procédures comptables dans les sociétés (publiques ou privées); Les codes de secteurs d’activités; Les Associations des usagers et consommateurs (droits et devoirs); Le désengagement de l’État et la privatisation; Les sociétés multinationales; Les opérations bancaires et la monnaie; Les Conventions et Accords de crédit de l’État; Les bailleurs de fonds. Sur le plan de l’éducation, de la formation et des valeurs morales : • • • • • • Les valeurs civiques et morales; Les traditions et valeurs traditionnelles; L’alphabétisation et les langues nationales; La modernité et les valeurs de progrès; L’école, les diplômes et le métier; La communication (les médias). 3. Dans certains pays de l’Afrique de l’Est En Afrique de l’Est, la pénurie de ressources oblige les autorités publiques à se tourner vers la société civile pour solliciter son avis et pour l'associer aux domaines d'activités choisis pour une quasi-cogestion. La participation de la société civile à ce partenariat lui permet d'exprimer les besoins et de défendre les intérêts de la population qu'elle représente et de participer à la prise de décisions. Dans la plupart des pays, les organisations de la société civile n'ont pas les ressources ni les moyens nécessaires pour entreprendre des actions dans les domaines suivants : analyse des problèmes, plaidoyer et sensibilisation, réseautage, gestion et mobilisation des ressources. Alors qu'elles sont appelées à s'investir dans la prévention et la gestion des conflits, dans la vie politique ainsi que dans la formulation des politiques et programmes nationaux, leur rôle et leur influence restent très limités. Le programme de renforcement des capacités des organisations de la société civile devrait commencer par l'étude des questions d'efficacité et d'indépendance, qui sont des paramètres importants d'un tel processus. Une autre question importante a trait au 8 niveau de partenariat entre l'État et la société civile. Aussi faut-il mettre en place un programme propre à renforcer la participation et le partenariat. III. PERSPECTIVES ET MODALITES DE L’IMPLICATION DE LA SOCIETE CIVILE DANS LA PROMOTION DE L’ETHIQUE ET DU PROFESSIONNALISME La rénovation du service public et l’orientation de l’Administration vers la réalisation de performances et la prestation de services de qualité aux usagers, a nécessité des changements profonds dans la mentalité des dirigeants et des gestionnaires et un nouveau profil culturel. Il s’est agit notamment de développer une culture organisationnelle par le biais de la communication et de l’information ainsi que par les pratiques de concertations de groupe. Les Organisations de la Société Civile (OSC) avec l’avènement de la bonne gouvernance, connaissent une évolution très marquée et doivent développer une approche de contrôle, puis jouer des rôles importants dans ce nouvel environnement en sensibilisant les dirigeants et les gestionnaires aux différentes faiblesses de la gestion administrative, en les assistant à concevoir les réformes administratives et en veillant au respect de la légalité des actions de l’Administration au sens large du terme. Les OSC peuvent s’impliquer dans la promotion de l’éthique et du professionnalisme de plusieurs manières, notamment : - le développement de la fonction de contrôle et de vérification ; l’organisation des débats publics ; la vulgarisation des principes de l’éthique et du professionnalisme ; le plaidoyer et le lobbying. A. Contrôle et vérification La notion de contrôle en Afrique a évolué en parallèle avec le développement des fonctions politico-économiques de la société et des techniques de gestion. A cet égard, la dernière décennie du vingtième siècle a constitué un tournant important de développement qualitatif et quantitatif de cette notion. A mesure que l’activité économique et financière s’intensifie et que la démocratie se développe en Afrique, la notion de vérification se transforme et s’y adapte, se développant tant au niveau de son étendue qu’au niveau de sa démarche. Les OSC africaines n’avaient pas une tradition de contrôle financier et du contrôle de conformité des opérations de dépenses et de recettes aux lois et règlements. La tendance tente d’émerger mais reste encore très embryonnaire. Les tentatives d’évaluation des performances sont réduites, d’ailleurs, les OSC n’en ont même pas les compétences requises. Cependant, l’évolution de l’environnement socio-politique dans plusieurs pays du monde caractérisé notamment par la démocratisation de la vie publique, le renforcement du rôle de la société civile, la volonté de consolider la gouvernance et les multiples réformes du secteur public, doivent amener certaines OSC 9 à s’intéresser davantage des types de contrôle tel que la vérification intégrée de la gestion publique. La vérification intégrée qui porte à la fois sur les contrôles financiers et les contrôles de gestion, y compris les systèmes d’information et les pratiques de compte rendu permettra aux OSC de suivre l’activité de l’Etat au niveau de la bonne gestion financière des deniers publics et de la réalisation au meilleur coût des objectifs prévus, obligeant ainsi les fonctionnaires à développer l’éthique et le professionnalisme dans l’exercice des missions d’intérêt général. Les OSC peuvent donc s’assigner des missions de vérification. L’exercice efficace de la vérification dans un environnement de bonne gouvernance appelle l’établissement de bonnes relations avec les gestionnaires. En établissant et en cultivant des relations de confiance et de dialogue avec les entités vérifiées, les OSC pourront se forger une bonne crédibilité amenant des entités vérifiées à adhérer à leurs recommandations et à adopter les mesures concrètes destinées à les appliquer. Vérification de la légalité Les OSC africaines peuvent s’inscrire dans un rôle de vérificateur – gardien de la légalité. Dans ce nouveau rôle, le vérificateur, outre l’examen de la légalité financière de la gestion administrative, s’intéressera notamment à d’autres aspects non moins importants comme l’égalité devant l’application de la loi et devant les prestations de l’Administration, la transparence des institutions et des décisions, la mise en place de mécanismes institutionnels de consultation et de participation à la prise de décision, le recours à des consultations sur des questions majeures, etc. Dans ce cadre, les OSC assureront un rôle comparable à celui du Médiateur de la République en veillant au respect des normes légales dans les relations de l’Administration avec les usagers. Vérificateur-partenaire Elles consisteront pour les OSC à réaliser un vaste processus d’évaluation des méthodes et des pratiques par lesquelles l’Administration s’acquitte des missions qui lui ont été conférées ainsi qu’une opinion sur la vraisemblance des rapports de gestion. La fonction de vérificateur-partenaire comprendra outre l’examen des états financiers et la vérification de la conformité des actes de gestion de l’Administration à la réglementation en vigueur, la réalisation d’une vérification de l’optimisation des ressources pour examiner dans quelle mesure les systèmes et pratiques de gestions permettent de s’assurer que toute l’importance voulue est accordée à l’économie, à l’efficience et à l’efficacité. Les OSC dans les fonctions de vérificateurs - partenaires doivent s’intéresser dans ce cadre à deux questions importantes à savoir : si les affaires publiques sont gérées de façon à permettre la meilleure utilisation des deniers publics et si les personnes responsables de l’utilisation de ces fonds se sont assurées que leurs actes sont conformes aux lois et règlements. Cette approche permettra de déceler des cas de gaspillage, d’indélicatesses et de mauvaise gestion. 10 L’évolution vers le contrôle de performance ou d’optimisation des ressources peut donner une nouvelle dimension au concept de l’obligation de rendre compte, car, ce concept qui jusqu’ici se limitait à la vérification de la conformité des actions de l’Administration aux lois et règlements en vigueur, s’étend aujourd’hui à l’efficacité de l’utilisation des deniers publics, afin de déterminer si les objectifs poursuivis à travers les divers programmes gouvernementaux ont été réalisés. La vérification de l’optimisation des ressources doit introduire une nouvelle vision de la fonction « contrôle » que les OSC partageront avec le gestionnaire. Les OSC agiront dans ce cadre comme un véritable partenaire du gestionnaire dans l’instauration d’une gestion de qualité dans le secteur public. Vérificateur-facilitateur De par leurs connaissances et leurs compétences, les OSC peuvent participer à la réflexion sur les stratégies et politiques publiques et aux grandes orientations de l’Administration ainsi qu’aux réformes à envisager. Elles renseigneront les décideurs sur certains aspects à prendre en considération afin de garantir les conditions nécessaires à une gestion performante et à une protection adéquate des droits des usagers. Les OSC peuvent apporter cette contribution à deux niveaux : • • lors de l’évaluation des conditions de préparation et d’élaboration des réformes ; par une participation directe dans le processus de réflexion. Ainsi, en raison de leur expertise, les OSC peuvent participer aux comités ou commissions chargées de préparer les réformes ou des politiques générales. Elles peuvent également être appelées à donner leur avis sur des projets de reforme. Les OSC vérificateurs agiront dans ce cadre comme facilitateur c’est à dire qu’elles présenteront les enseignements tirés de leurs expériences et de leurs connaissances acquises au cours de leurs activités opérationnelles sans prendre part à la prise de décision. B. Organisation des débats publics Le débat public fait participer le plus grand nombre au processus de décision. Il permet en outre de remettre dans le courant de la discussion ce qui est abusivement monopolisé par les experts et les spécialistes – risque imminent de la réforme administrative, notamment des réformes sectorielles. L'information surabondante quand elle est peu ordonnée, rend les problèmes perceptibles mais n'indique pas les solutions. État et la société civile ne sont ni incompatibles, ni antagoniques. Ils doivent collaborer en tant que partenaires stratégiques du développement. Il s’ensuit qu’il faut aussi donner à la société civile les moyens de fonctionner efficacement au sein de ce partenariat. L’expérience a montré qu’un État fort repose sur un marché solide et une 11 société civile dynamique et citoyenne. De fait, le principal obstacle au développement dans les pays les moins avancés et les pays en développement de façon générale est que les responsabilités sont trop souvent transférées d’institutions du secteur public faibles à un secteur privé très faible ou quasiment non existant. Pour réussir, les réformes administratives entreprises dans les pays en développement doivent s’appuyer sur les points forts respectifs du secteur privé, de la société civile et de l’État. C. Vulgarisation des principes de l’éthique et du professionnalisme Les OSC peuvent jouer un rôle important dans la vulgarisation des principes de l’éthique et du professionnalisme, grâce à une utilisation judicieuse des messages. Le message devrait servir le but mais n’est pas la même chose que le but. Le but est au centre de l’identité du groupe de plaidoyer. Le message est ce qu’ils veulent dire aux autres afin d’atteindre le but. Le message serait transmis de différentes manières à différents peuples (y compris les alliés potentiel et les cibles). Il sera présenté différemment selon l’audience et le moyen de communication. Les mots et les images peuvent changer mais le message (le sens qui se trouve derrière les mots), devrait rester le même. De cette façon, le message est renforcé. Le message peut être véhiculé à travers différents médias ou canaux. Par exemple, il pourrait impliquer : • • • • • • • • les actions directes pour la défense physique d’une ressource ; les réunions publiques et les protestations publiques comme une marche sur le parlement ou sur une administration indélicate au regard des règles élémentaires de l’éthique et du professionnalisme ; les pétitions contre une administration indélicate au regard des règles élémentaires de l’éthique et du professionnalisme les publications dans la presse et les alertes pour engager l’attention des médias ; une pression face à face sur les personnes influentes d’une administration où les règles élémentaires de l’éthique et du professionnalisme sont bafouées ; un dialogue multi-acteurs ou des négociations avec les responsables syndicaux, les responsables et tous agents publics sur la nécessité et les enjeux du respect des règles élémentaires de l’éthique et du professionnalisme (ce que les anglophones appellent the dialogue stakeholders) ; la participation dans les processus de politique qui pourrait inclure la soumission de déclaration de position sur l’éthique et la responsabilisation ; des activités artistiques sur les questions de l’éthique et du professionnalisme dans l’administration ; des affiches publiques sur les principes et règles de l’éthiques et du professionnalisme ; 12 • • • des séminaires de formation sur les sujets spécifiques de l’éthique et du professionnalisme ; l’édition des CD-ROM sur l’éthique et le professionnalisme ; la réalisation des manuels, des guides ou des chartes de l’agent public. D. Le plaidoyer et le lobbying Le plaidoyer est utilisé ici comme un terme dénominateur pour tout processus dans lequel un groupe de gens (une organisation, un réseau, une coalition) adresse un message en direction d’un auditoire (la cible) afin de le persuader. Cet auditoire peut inclure des personnes influentes, des institutions, les media et par conséquent le public. Le lobbying est une approche directe dirigée vers les personnes capables d’influencer les décisions. C’est donc une méthode particulière de plaidoyer fréquemment utilisé dans le contexte d’un processus de politique. La société civile est un complément essentiel des gouvernements capable de leur venir en assistance au moyen du plaidoyer et du lobbying. Elle tire son autorité de cette capacité. Plaidoyer, c’est persuader les autres et cela montre clairement que les autres doivent avoir une bonne raison d’écouter ce qui est dit, autrement dit, ils doivent reconnaître l’autorité de l’orateur. Dans de nombreux cas, les gouvernements ont mis en cause le droit des OSCs à parler, parce que selon eux les OSCs ne représentent personne. Ceci implique que les OSCs n’ont aucune autorité à parler et que cette autorité ne peut être basée que sur la représentation. L’autorité cependant, a beaucoup d’autres dimensions y compris celle de la représentation. IV CHANGEMENTS NECESSAIRES DANS LES CURRICULA DES ECOLES NATIONALES D’ADMINISTRATION Il faut admettre que les codes de conduite, ainsi que les institutions qui définissent et font respecter la responsabilité et la transparence dépendent du droit interne, des traditions et des conventions qui prévalent dans un pays. L'attitude générale des citoyens au sujet de la responsabilité et de la transparence, tant dans le secteur public que le secteur privé, sera déterminée dans une large mesure par les valeurs culturelles, morales et philosophiques ainsi que par l'expérience historique du peuple concerné. Néanmoins, il est probable qu'une combinaison de facteurs divers incitera les pays africains à rechercher des normes élevées en matière de responsabilité. Ces facteurs sont notamment la conscience politique acquise progressivement par les 13 populations africaines, l'environnement international, l'impact de la mondialisation, les révolutions de l'information et des communications et les tendances actuelles mondiales à la démocratisation, à une meilleure gouvernance et à des sociétés plus ouvertes. Les instituts d'analyse et de recherche sur les politiques publiques, les Ecoles de formation et autres types de centres de réflexion et d'analyse ne sont pas encore des mécanismes véritablement fonctionnels et efficaces de préparation des politiques suivies par les gouvernements africains. Il importe certes de donner la priorité à l'enseignement primaire et à l'enseignement professionnel, mais le développement d'institutions d'enseignement supérieur, de centres de recherche et de centres de réflexion indépendants serait une contribution éminente à un meilleur exercice de la responsabilité et à une plus grande transparence, et plus généralement à la promotion de l’éthique et du professionnalisme. Une société ne peut survivre, trouver sa place dans la compétition mondiale si elle est privée d'informations et de connaissances. Les instituts de recherche et centres de réflexion jouent un rôle vital dans la création de connaissances et d'idées nouvelles. Ils peuvent donc apporter une contribution importante à un débat mené, en connaissance de cause, sur les problèmes de politique publique. Des changements sont donc nécessaires, au niveau de ces structures, pour renforcer les capacités et les pouvoirs des Organisations de la Société Civile. Qu’est-ce que la Capacité ? La capacité peut être comprise comme trois vastes domaines d’aptitudes interconnectées : conceptuel, social et technique. II. Social I. II Technique Conceptuel Le domaine conceptuel a rapport avec le travail qu’effectuent les personnes avec leurs connaissances, les idées et les informations et leur habileté à voir, comparer, synthétiser et planifier. En relation avec le plaidoyer pour l’éthique et le professionnalisme, ces facultés se traduisent dans la : • • Compréhension du contexte, les questions contenues dans ce contexte et comment ces questions sont reliées. Compréhension du contexte de l’engagement : ceci peut être une politique nationale ou internationale, un débat public dans les médias, un débat intellectuel au cours 14 • • • • • d’un séminaire ou à travers des journaux, des journées académiques, des protestations publiques ou des confrontations sur un site local. Compréhension de débats : qui dit quoi et pourquoi le dit-il ? qui fait quoi et pourquoi le fait –il ? Compréhension des intérêts en jeu dans ces débats. Articulation de la vision du changement, le but de ceux qui veulent un changement et leurs messages aux acteurs. Élaboration des stratégies pour un engagement efficace. Apprentissage grâce à l’expérience. Le domaine social concerne l’établissement, le maintien et la gestion des relations avec les autres acteurs publics en tant qu’ils ne sont pas des ennemis des Organisations de la Société Civile. A partir de la perspective des organisations de la société civile intervenant dans les intérêts publics, ceci exige l’intégrité comme condition préalable pour gagner la confiance des autres. Cela concerne : • • • « Nous » : avec la création de la coalition ou alliances entre ceux qui veulent le changement et le développement de potentialités de leadership des individus au sein de cette coalition : Les cibles : les détenteurs des pouvoirs dont les décisions peuvent influencer le résultat, et Les cibles immédiates : ceux qui peuvent influencer les décisions des détenteurs de pouvoir Le domaine technique comprend une gamme variée de facultés dans ce que l’on peut appeler le terrain du « comment faire »? Ceci pourrait inclure la mise en place des systèmes (pour la finance la communication et l’administration.) ; la conception, la planification et la réalisation des activités ; puis la recherche, l’arrangement, la conservation et la distribution de l’information, organisation des plans d’activité, l’utilisation de technologie, l’enregistrement de système de données etc… Le renforcement des capacités peut être défini comme recouvrant « l'ensemble des moyens humains, scientifiques, techniques, administratifs, institutionnels et financiers ». Le renforcement des capacités vise principalement l'aptitude à évaluer et résoudre les problèmes cruciaux que posent les choix politiques et les modalités d’application des différentes formules de développement, en appréciant à leur juste valeur les possibilités et les limites de leurs répercussions sur le développement ainsi que les besoins que la population d'un pays perçoit comme étant les siens. C’est un processus à forte intensité de connaissances exigeant une amélioration continue de compétences, des capacités d'organisation, des politiques et des législations. Le renforcement des capacités est ainsi un processus à long terme et dynamique. 15 En application de ces principes, les changements dans les programmes des Ecoles et Instituts de formation pourraient améliorer l’implication de la société civile dans la promotion de l’éthique et du professionnalisme. Les formes et modalités de ces changements pourraient être les suivantes. L’administration publique est tributaire d’un milieu porteur, dont la condition première est un personnel compétent et fier de servir la fonction publique, sachant faire preuve de professionnalisme et bénéficiant de conditions de travail saines. Cela étant, les cinq éléments de base indispensables à la réforme de la gestion des ressources humaines sur lesquels les ENA doivent axer leurs priorités sont les suivants : • • • • Élaboration de cadres juridique, politique et réglementaire appropriés. Identification de valeurs, de comportements et de normes professionnelles communs. Élaboration des référentiels de compétence pour les principaux groupes professionnels et mise en place de stratégies de formation efficaces. Institutionnalisation de la planification des ressources humaines. La mise en valeur des ressources humaines est essentielle pour garantir les capacités nécessaires à une administration publique de haute qualité et suppose une vision et un engagement à long terme orientés sur : • • • • • • Le professionnalisme, fondé sur les compétences, l’éthique, le service de la cause publique et l’impartialité. Le mérite, déterminé par des tests et par l’évaluation continue à chaque étape de la carrière. Le suivi et le contrôle, y compris des systèmes de contrôle financier et des mécanismes de sanctions claires, fondés sur des critères éprouvés, une réelle motivation et des plans bien établis. Une formation continue, avec l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC). Une représentativité sociale : recrutement de fonctionnaires compétents d’un point de vue technique et représentatif des différentes strates sociales du pays. La reconnaissance de l’excellence et du dévouement des fonctionnaires. Les ENA doivent également travailler à un processus de revitalisation des ressources humaines de l’Administration publique susceptible de rejaillir positivement sur la société civile, notamment par : • • la manière d’améliorer le rendement des programmes de formation en encourageant les programmes verticaux axés sur les organisations plutôt que les programmes horizontaux orientés sur des personnes déterminées, et d’associer le processus de formation à des objectifs stratégiques adoptés à l’issue d’une évaluation efficace et indépendante. La manière d’intégrer les pratiques et les expériences formatrices au modèle dit de « l’organisation en apprentissage permanent ». 16 • La préparation de projets spécifiques de formation. Ces projets porteront sur des besoins en capacités spécifiques des ENA. La formation peut être dispensée sous forme de cycles courts ou longs en fonction des besoins spécifiques. L’accent sera mis sur la création d’un noyau de compétences ou d'une masse critique d’expertise qui peut ou devrait être partagée à travers le continent. Cette masse critique sera également utilisée pour donner une formation à d’autres. Des formations spécifiques aux négociations – en mettant l’accent sur différentes approches et différents outils pour négocier avec les gouvernements —peuvent être envisagées. ____________________________________________________________ BIBLIOGRAPHIE 1. BANQUE MONDIALE, RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE – 2004 – DES SERVICES POUR LES PAUVRES 2. BANQUE MONDIALE, RAPPORT SUR LE DEVELOPPEMENT DANS LE MONDE – 2003 – DEVELOPPEMNT DURABLE DANS UN MONDE DYNAMIQUE – AMELIORER LES INSTITUTIONS, LA CROISSANCE ET LA QUALITE DE LA VIE 3. 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