
TD écoulements à surface libre MEC426 page 2
Philippe Belleudy
On compte approximativement sur la figure que les isochrones sont 5 fois plus nombreuses : la célérité est donc
5 fois plus faible et donc la profondeur dans un rapport 1/25. Soit h=160 m.
1.3 la plage
Dans l’océan (profondeur h0=4000 m), la vague a un amplitude A0 et une longueur d’onde L0. Calculez
la longueur d’onde et l’amplitude de cette vague au large d’une plage : h=40 m. On admettra ici que
l’énergie E de l’onde est proportionnelle à sa célérité C et au carré de son amplitude A : 2
CAE λ= .
Au large de la plage (h=40 m), la profondeur est 100 fois moindre qu’au large. La célérité de propagation de
l’onde est donc divisée par 10 : soit C=20m/s. La longueur d’onde est donc aussi divisée par 10 : L=10km. (on
peut imaginer un train d’onde de période T, la période est conservée…).
L’énergie E se conserve et la célérité est divisée par 10. Donc A2 est 10 multiplié par 10. L’amplitude est
multipliée par √10≈3.16. L’amplitude sera donc d’environ 1.6 m. Cette amplitude va encore croître quand la vague
va approcher des côtes, mais les forces de frottement ne seront plus négligeables (de plus, la longueur d’onde
diminue et la vague va éventuellement déferler).
1.4 Léopoldine fait du surf
(On change de cadre pour rester dans le bon goût ; quoique…). La marée générée dans l’Atlantique se propage
dans la Manche moins profonde. La force de Coriolis dévie ensuite cette onde de marée vers les cotes françaises
et l’onde aborde alors l’estuaire de la Seine orientée dans l’axe de cet estuaire. La largeur de l’estuaire diminue
(de manière logarithmique en général). Le fond remonte vers l’amont. L’onde rencontre le débit de la rivière. La
mer est salée et la Seine non… Décrivez les malheurs de Léopoldine, la fille de Victor Hugo, en promenade à
Villequier le 3 septembre 1846.
Elle boit la tasse. Est-elle salée ?
2. prise d’eau dans un canal d’irrigation
Un (grand !) canal d’irrigation, dont on supposera la section rectangulaire (b=20 m) a une longueur
L=10000 m. A l’extrémité de ce canal, une retenue maintient une profondeur constante (hamont=2m). A
l’aval, une vanne, initialement fermée, empêche le débit dans le canal. Derrière la vanne, le niveau est
haval (maintenu constant par une autre retenue).
2.1
La vanne est retirée instantanément au temps t=0. Tracez de manière qualitative les lignes d’eau
successives dans le canal. Tracez aussi l’évolution des débits et des niveaux à l’aval du canal, au
milieu du canal, à l’amont du canal.
2.2
Le coefficient de rugosité Strickler de ce canal est kstr=70. La profondeur haval est 1.2 m. Donnez une
estimation du débit Qperm à l’équilibre.
Débitance 3
2
hstr ARkK =pour h=2m : K=3936 m3/s.
Débitance pour h=1.2m : K=1759 m3/s.
La différence de charge entre le réservoir amont et le réservoir aval est Dh=2.0-1.2=0.8 m. Ce qui donne une
pente moyenne S=Dh/L=8.10-5. Ces petits calculs permettent d’encadrer la valeur du débit à l’équilibre (régime
permanent) : Avec la débitance amont et la pente moyenne, on obtient un majorant de ce débit : Q1=35.2 m3/s.
Avec la débitance aval et la pente moyenne, on obtient un minorant : Q2=15.7 m3/s. Le débit permanent Qperm à
l’équilibre est compris entre ces deux valeurs.
2.3
Quel est le débit Qdeb au moment où l’on retire la vanne ?
On calcule l’invariant de Riemann à la limite aval pour t<0 (la vitesse dans le
canal est nulle et la profondeur est la profondeur initiale h0=2 m :
0000 gh2gh2VJ −=−=
−
A proximité de la vanne, cette valeur est conservée dans les premiers instants :
−
−=−= 0
Jgh2VJ , avec h=haval, et V=vitesse moyenne d’écoulement.
On calcule :
s/m9.47)gh2gh2(bhVbhQ 3
0avalavalaval −=−==