le canard de l`orge

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le 21-02-2015
N°40
LE CANARD DE L’ORGE
BULLETIN DE L’ASSOCIATION INTERCOMMUNALE DES NATURALISTES DU VAL Dates importantes à retenir
Les forums
D’ORGE (A.I.N.V.O) et
Le Brâme
Week-End en Baie de Somme
Nettoyage des nichoirs
Stage Aromathérapie, Phytothérapie
Soirées :
Chimpanzés
Afrique du Sud
Photo coup de cœur
DE LA SECTION NATURE de l'AMSL LA NORVILLE
ditorial :
Avec ce premier journal de l’année 2015, je vous
propose un regard neuf sur la nature.
Lorsque j'ai lu les différentes rubriques, j'ai été
enthousiasmé par le foisonnement des idées et la
diversité des articles qui le composent.
Aussi, je tiens à remercier les différents adhérents
qui ont contribué à son élaboration.
A travers ces différents thèmes vous verrez et
découvrirez nos passions, nos observations.
Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin de
nous retrouver tous ensemble pour découvrir et
apprendre en s’amusant.
Après ces quelques mots, je vous encourage à faire
de belles observations dans notre environnement et
je vous souhaite, bien sûr, une très bonne lecture de
notre journal.
Table des matières
- Le noyer du Brésil
- Leçon de vocabulaire
- Frelons en chasse
- Accouplements d’odonates
- Super champignon
- Perruches
- Les nouveaux continents
Amitiés
Daniel
- Poème : quel cirque !
- Aromathérapie : crème Respirol
Coordonnées :
Site : ainvo.fr
Mail : [email protected]
Tèl : 06 20 77 55 15
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Bonne lecture à tous.
Daniel PRUGNE
- Lâcher de phoques en Baie de Somme
- Autre champignon : la truffe
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Le noyer du Brésil
Le noyer du Brésil (Bertholletia excelsa) est l'un des plus grands arbres d'Amazonie. Il peut mesurer plus de 30 mètres de
haut et peut vivre 500 ans ou plus. Certains ont atteint l’âge de
1200 ans.
Les noix du Brésil sont un aliment et une ressource
commerciale des populations amazoniennes. Ces noix sont
appelées « châtaigne » en Amérique du Sud. Une huile très
recherchée en cosmétique est extraite de la noix.
le Noyer du Brésil
L’arbre chargé de ses fruits
L’arbre produit des fruits à partir d’une quinzaine d’années mais il faut attendre 25 ans pour atteindre la production
maximale. Il fournit alors 300 fruits par an, de 10 à 15 cm de diamètre et d’un poids de 1 à 2 kg. Dans ce fruit au bois
extrêmement dur, se trouve une quinzaine de noix, chacune dans sa coque individuelle également très dure.
Coupe du fruit et les noix
Les graines du noyer du Brésil sont essentiellement disséminées par les agoutis qui seraient les seuls à pouvoir ronger la
coque dure. L’agouti - il en existe plusieurs espèces - (Dasyprocta sp.) est un rongeur terrestre pouvant peser jusqu’à 2
kg. Comme l’écureuil, il fait des réserves en les enfouissant dans le sol. Il contribue ainsi à la dissémination des arbres à
grosses graines.
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Agouti brun
Agouti ouvrant une noix du Brésil
Les fleurs du noyer du Brésil sont uniquement pollinisées
par les femelles de certaines abeilles des orchidées ou
abeilles euglossines.
Seules ces dernières sont assez fortes pour ouvrir la fleur
et accéder au nectar.
Euglossini est une tribu d’insectes de la famille des
apidés. Ces abeilles solitaires comprennent 200 espèces
réparties dans toute l’Amérique tropicale. Les orchidées
d’Amérique tropicale des subtribus Stanhopeinae et Catasetinae - qui comprennent plus de 700 espèces - sont
exclusivement pollinisées par les mâles des euglossines. Ces orchidées ne produisent pas de nectar. Les mâles
recherchent ces fleurs pour s’imprégner de leur parfum. Ils enduisent la surface odorante d’une substance grasse et
récoltent ainsi les senteurs, sous forme d’huiles volatiles, dans des poches spéciales situées sur leurs pattes arrières.
Au passage, ils pollinisent la fleur d’orchidée en transportant les pollinies.
Tous les euglossines n’utilisent pas exclusivement les fleurs d’orchidée. Ils se servent également d’autres fleurs, de fruits
et de résines pour élaborer leurs parfums. Ces parfums, issus essentiellement des orchidées seraient nécessaires pour
séduire les femelles; mais ce point n’est pas encore pleinement prouvé.
Si les espèces euglossines sont nombreuses, seules un petit nombre
participe à la pollinisation du noyer du Brésil. Elles sont inféodées à la
présence de l’orchidée Coryanthes vasquezil qui ne pousse pas sur le
noyer lui-même. Cette orchidée ne se maintient qu’en milieu peu
perturbé. En outre, les euglosses ne traversent pas les trouées de forêt,
ne serait-ce que d'une centaine de mètres. La récolte des noix du Brésil
se fait donc nécessairement en forêt naturelle.
Lorsque vous croquerez une noix du Brésil, ayez donc une petite pensée
à la complexité des phénomènes qui ont abouti à son élaboration !
Coryanthes Vasquezil
CHRISTIAN SIMON
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Une leçon de vocabulaire sur les cris des animaux :
Tu le sais, bien sûr depuis longtemps,
le coq chante, cocorico, la poule caquette,
le chien aboie quand le cheval hennit
et que beugle le bœuf et meugle la vache,
l'hirondelle gazouille, la colombe roucoule
et le pinson ramage. Les moineaux piaillent,
le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse
La grenouille coasse, mais le corbeau croasse et la pie jacasse
Et le chat comme le tigre miaule,
l'éléphant barrit, l'âne braie, mais le cerf rait
Le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille
La biche brame quand le loup hurle.
Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ?
Que le canard nasille, les canards nasillardent !
Que le bouc ou la chèvre chevrote
Que le hibou hulule mais que la chouette, elle, chuinte
Que le paon braille, que l'aigle trompète
Sais-tu ?
Que si la tourterelle roucoule,
le ramier caracoule et que la bécasse croule
que la perdrix cacabe, que la cigogne craquette
et que si le corbeau croasse, la corneille corbine
et que le lapin glapit quand le lièvre vagit.
Tu sais tout cela ? Bien. Mais sais-tu, sais-tu ?
Que l'alouette grisole,
Tu ne le savais pas. Et peut-être ne sais-tu pas davantage
que le pivert picasse. C'est excusable !
Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère
Et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère !
Tu ne sais pas non plus peut-être que la huppe pupule
Et je ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue
Parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid
avec de la chose qui pue. Qu'importe !
Mais c'est joli : la huppe pupule !
Et encore sais-tu ? Sais-tu que la souris, la petite souris grise : Devine !
La petite souris grise chicote. Avoue qu'il serait dommage d'ignorer
que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir,
que le geai, Que le geai cajole !
Robert SARACENI
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Frelons en chasse
A la différence des abeilles, les frelons ne sont pas des butineurs. Quand vous les voyez inspecter des fleurs au printemps
ou en été, ils sont en fait en chasse et prêts à se jeter sur le premier insecte ou la première araignée venue. Lorsqu'il
repère son gibier, à l'aide de ses yeux très sensibles, le frelon se jette instantanément sur lui et le tue de ses puissantes
mâchoires dentées.
Toutefois, cette capture n'est pas destinée à sa propre consommation mais à celle des larves qui l'attendent dans la
frelonnière (lui-même se nourrissant d'un peu de jus de viande et de liquides sucrés léchés sur des blessures d'arbres ou
exsudés en retour par les larves de frelon). Pour rapporter le ravitaillement à la frelonnière, il doit donc d'abord
conditionner sa proie.
La préparation pour le transport se déroule ainsi. Le frelon s'accroche confortablement par une patte arrière et se laisse
pendre la tête en bas. Il dispose ainsi de ses 5 autres membres pour débiter son gibier. S'il s'agit d'un insecte, toutes les
parties ne l'intéressent pas. Ailes et pattes sont découpées et jetées car peu nutritives, mais plus curieusement tête et
abdomen sont retirés également. Reste le thorax, rempli des muscles de vol de l'insecte, qui constitue donc un morceau
de choix. Le frelon le broie et l'arrose de salive jusqu'à en faire une boule de viande homogène. Le ravitaillement est
alors prêt à être rapporté au nid.
Du fait de leur abondance, les proies les plus nombreuses des frelons sont les mouches et autres diptères. Mais ils
chassent également presque tous les insectes. Les deux scènes photographiées dans cette page montrent la capture d'un
hyménoptère (peut-être une abeille) pour celle du haut et celle d'un diptère (peut-être une mouche) pour celle du bas.
Plus précisément, c'est la phase du conditionnement avant retour à la frelonnière qui est illustrée ici. Notez que le frelon,
insecte hyménoptère, replie ses ailes dans le sens de la longueur lorsqu'il est posé. En vol, ces dernières, dépliées,
apparaissent deux fois plus larges.
Les frelons sont des insectes paisibles et sans agressivité vis-à-vis des humains. Inutile donc de vous en effrayer ou de
chercher à les chasser. Pour réaliser le type de clichés de cette page, vous pouvez simplement repérer un frelon en chasse
et le suivre tranquillement, à 1 ou 2m, sans geste brusque. Vous aurez peut-être la chance de le voir fondre sur sa proie et
la transformer en boulette de viande... Attention, le caractère paisible de l'insecte s'efface s'il croit son nid attaqué. Pour
éviter une telle méprise, il convient de ne pas s'approcher à moins de 5m de la frelonnière. Ne le suivez donc pas trop
longtemps une fois qu'il rapporte son butin...
JEROME GRIFFOND
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Accouplements d'odonates
Parmi les insectes, on trouve chez les odonates, ordre des libellules (anisoptères) et des demoiselles (zygoptères),
certaines des postures d’accouplement les plus spectaculaires.
Dès la fin de la parade nuptiale, le mâle saisit la femelle par la tête (libellules) ou le prothorax (demoiselles) à l’aide de
ses pinces abdominales, également appelées « cerques abdominaux ». Ces organes préhensiles peuvent ici être observés
chez le mâle, rouge, du sympètre (anisoptère=libellule) qui saisit la femelle, jaune, par l'arrière de la tête.
Sympètre
(mâle rouge et femelle jaune)
La figure ainsi formée est appelée « tandem ». Pour les espèces s’accouplant à terre, le couple vole en tandem jusqu’à
trouver un site favorable pour procéder à la fécondation.
Curieusement, aucune liaison anatomique interne ne relie les testicules du mâle à son appareil reproducteur situé très en
avant sur l’abdomen. Avant la copulation, le mâle doit donc d’abord transférer, vers cet appareil copulateur, son sperme
depuis son orifice génital situé à l'arrière de l’abdomen.
Agrion jouvencelle
(mâle bleu et femelle verte)
Demoiselles : le mâle saisit la
femelle par le prothorax
Pour recueillir les spermatophores (sorte de sacs où le mâle rassemble ses spermatozoïdes), la femelle doit ensuite
recourber son corps et placer l’extrémité de son propre abdomen, où se situe son ovipore, contre le deuxième segment de
celui du mâle où se situe son appareil reproducteur. Il en résulte une posture d’accouplement en forme de « roue » ou
plus poétiquement, de « cœur » appelée « cœur copulatoire ». Le sperme est transféré du mâle à la spermathèque de la
femelle pour une fertilisation retardée : les œufs ne seront fécondés qu'au moment de la ponte.
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Agrion élégant
Agrion jouvencelle
Agrion jouvencelle
C’est la phase de transfert du sperme qui est visible sur ces images de caloptéryx éclatants, d’agrions élégants et
d'agrions jouvencelle (zygoptères=demoiselles). Pour les trois espèces, le mâle est bleu tandis que la femelle est verte.
Chez le mâle du caloptéryx, une partie des ailes est opaque tandis que la femelle a des ailes transparentes. Cette posture
acrobatique n’empêche absolument pas les couples de s’envoler. Certaines libellules copulent d’ailleurs seulement en
vol.
Caloptéryx éclatant
Sympètre
Chez de nombreuses espèces, le mâle maintient la femelle (en tandem) jusqu’à la fin de la ponte comme sur ces images.
En effet, chez certaines, lorsqu'un mâle parvient à prendre la place d'un autre, il commence par enlever la semence de son
prédécesseur avant de procéder à l'insémination.
Agrion jouvencelle
Ponte sur végétaux aquatiques
La ponte, souvent aquatique comme chez ces agrions, a lieu à des profondeurs variables selon l’espèce; certaines
femelles vont jusqu’à s’immerger entièrement ! Les œufs sont soit abandonnés dans l’eau soit insérés dans les tissus
végétaux.
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Chez d’autres espèces, comme les sympètres, la ponte a lieu en vol, avec le couple encore en tandem. L’ombre blanche
au bout de la vulve de la femelle pourrait être un œuf.
Aeschne (ponte en tandem)
Aeschne
JEROME GRIFFOND
Super Champignon
Une vesse de loup géante !!
GEORGES ANDRE
Septembre 2014
Sympètre (ponte en vol)
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Je propose un petit article, plutôt un message, qui pose plus de
questions qu'il ne propose de réponses:
D'où nous viennent ces belles perruches jaunes et vertes qui se sont
multipliées dans le ciel du 91 ? Elles supportent nos hivers; vivent et se
déplacent en bandes, criant en vol et faisant un vacarme d'enfer dans
les arbres où elles se regroupent. A Massy, par exemple, elles ont
colonisé un grand arbre au milieu d'une cité. Leurs voisins obligés sont,
soit charmés, soit excédés !
Se sont-elles échappées d'une animalerie ? Ou des entrepôts d'Orly ?
Je vois depuis plusieurs années leur population se développer et je me
demande quelles sont les conséquences pour les pies, combatives
comme elles, pour les oiseaux amateurs de millet comme elles mais
dotés de becs moins ... dissuasifs ?
Elles me semblent mesurer environ 18 cm et ressemblent à
"melopsittacus undulatus "...
Qu'en pensez-vous ? que savez-vous sur ces belles envahisseuses ?
Les voici, perchées sur mon cerisier.
ADELINE POREE
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Les nouveaux continents
Découverte du 7ème continent
En 1997, le navigateur et marin américain Charles Moore
découvre lors d’une expédition en Pacifique Nord ce qu’il
présente comme un nouveau continent fait de déchets de
plastique.
Cette zone n’est pas une masse solide, mais un endroit où la mer est saturée par les débris de plastiques flottants à la
surface. Cette masse peut comptabiliser 750 000 débris par Km2 et pouvant aller jusqu’à une profondeur de 30 mètres.
Ce continent est composé de 2 zones baptisées : plaque de déchets du pacifique Est et plaque de déchets du Pacifique
Ouest, regroupées en plaque de déchets du Pacifique Nord.
Cette zone de déchets n’est hélas pas la seule ; il en existe aussi dans le Pacifique Sud, en Atlantique Nord et Sud et dans
l’océan Indien.
Ces déchets viennent de plusieurs sources : décharges à ciel ouvert, bateaux, déchets sauvages, tempêtes….
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Formation
La circulation des courants marins de surface répond à des contraintes
hydrodynamiques (force de Coriolis) et atmosphériques (vents)
(Force de Coriolis : Force liée à la rotation de la Terre, qui influe sur tous
les corps se déplaçant à sa surface.
Elle détermine la direction générale des vents et des courants océaniques.
Plus forte aux pôles qu’à l’équateur, elle entraine la déviation des vents et
des courants : vers la droite dans l’hémisphère nord et vers la gauche dans
l’hémisphère sud)
Cette circulation produit des phénomènes de
rotation des eaux appelées « gyres « ou « vortex »,
de plusieurs milliers de Km de diamètre. Ce
déplacement entraine avec elle les déchets flottant
sur la surface des océans et qui finissent par
s’accumuler au centre de ces gyres.
Constitution
Ces zones sont constituées principalement de macro déchets de plastiques,
mais surtout de micro éléments visibles seulement à la filtration. En certains
endroits, la concentration de plastique dans l’eau est 10 fois supérieure au
plancton. On peut alors parler de plancton plastique.
Conséquences sur l’écosystème
267 espèces, y compris l’homme, sont concernées par cette pollution :
Tortues confondant les sacs plastique avec les méduses, phoques étranglés par
des morceaux de filets de pêche, oiseaux victimes d’occlusion intestinale….
Les micro déchets sont ingérés par les petits poissons, qui les prennent pour du
plancton. Ces poissons finissent dans le ventre des poissons que nous pêchons
et finissent dans nos assiettes.
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Mais certains insectes marins (Halobates sericeus, ou patineur de mer) profitent de ces déchets pour y déposer leur
ponte. Cet insecte dépose habituellement ses œufs sur des plumes, des coquilles des pierres ponces, objets qui flottent.
La multiplication de nouveaux supports contribue donc au développement de ces insectes, et aussi à celui des crabes qui
se nourrissent de ces derniers.
Ceci contribue malheureusement
à déséquilibrer encore d’avantage
l’écosystème…..
Il y a toujours eu des débris
flottants sur les mers et les
océans. Avant l’ère du plastique,
ces déchets étaient détruits par
les micro-organismes. Ce n’est
pas le cas des plastiques dont la
durée de vie peut aller jusqu’à
1000 ans !
De plus, certains plastiques
agissent comme des éponges en
fixant des toxines et des
polluants organiques (bisphénol
A, phtalates, PCB, ….)
Nettoyage
Si rien n’est fait, dans 20 ans, la plaque du Pacifique Nord pourrait atteindre
la taille de l’Europe.
Qui peut se charger de ce nettoyage ? Une grande partie de ces zones
polluées se trouvant dans des eaux nationales, aucun pays à lui seul ne peut
assumer le coût d’un tel travail. La ou les solutions doivent être globales.
Pour l’instant la question reste en suspens.
Plusieurs projets, plus ou moins sérieux, ont vu le jour :
Le projet : Recycled Island
En 2009, un cabinet d’architectes néerlandais a proposé de construire
avec ces déchets une île artificielle, répondant aux normes vertes et
pouvant accueillir des réfugiés climatiques ; on pourrait y pratiquer
l’agriculture, la culture du varech. Mais comment récupérer le plastique ?
Le projet Boyan Slat
Créateur de la fondation « the
Océan Cleanup », ce jeune
néerlandais met au point un
système permettant de récupérer les macro déchets. Système tentaculaire
composé de tuyaux et de boudins gonflables pour collecter les déchets.
Plus sérieux, le projet Kaisei
Projet américain qui a lancé en 2009 et 2011, 2012, 3 missions pour collecter des informations pour savoir comment
collecter les déchets et les recycler en carburant diesel.
Depuis quelques années, plusieurs équipes commencent à étudier cette pollution et ont lancé des expéditions :
Expédition : « le septième continent » dans le pacifique Nord en 2013 et en Atlantique Nord en 2014.
Expédition « Tara » en Méditérrannée.
-Pour plus d’infos et pour aller plus loin, voir les sites :
Projectkaisei.org
Septiemecontinent.com
Et le magazine : le courrier de la Nature, n° 281 de mars-avril 2014.
GISELE HOLTGE
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QUEL CIRQUE !
Le chameau a deux bosses,
C’est la fée Carabosse,
L’éléphant une trompe,
On dirait une pompe,
La gazelle a deux cornes,
Ca lui fait un bicorne,
La girafe un long cou,
Et des taches partout,
Le lion a sa crinière,
Il en fait des manières,
Le zèbre est tout rayé,
Il a tout gribouillé,
Le singe est comme nous,
Foufou et touche-à-tout.
Un poème de PIERRE BOUVIER
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Aromathérapie
Ma crème Respirol…
Beaucoup d’adhérents me demandent comment fabriquer une crème. Avec l’hiver, c’est le moment pour vous proposer la
fabrication d’une crème pour les problèmes respiratoires.
Attention, mes fabrications sont exploratoires, je vous conseille de veiller à ce que les jeunes enfants ou les femmes
enceintes ne s’appliquent pas les crèmes contenant des huiles essentielles.
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Avant tout, il faut travailler dans les conditions les plus stériles possibles pour ne pas incorporer des germes bactériens
ou des moisissures dès le début de la fabrication de cette crème. C’est pourquoi, il est indispensable de se laver
soigneusement les mains et de stériliser à l’alcool tous les instruments et les contenants utilisés «bols, cuillères, pots et
couvercles …».
Les composants et ustensiles pour préparer la crème
Voici les différents ustensiles que j’ai utilisé pour réaliser cette crème : une balance, un thermomètre, deux bols en inox,
un fouet, une perceuse avec un émulsionneur. Mes ingrédients sont : de l’eau, de l’alcool à 90° pour désinfecter et
stériliser, des huiles essentielles (voir la liste ci-dessous), de l’huile de pépins de raisin et un émulsifiant (Olivem 1000).
Ma fabrication
Dans le premier bol (phase 1), mettez 20 grammes d’huile végétale de pépins de raisin,
Vous incorporez dans l’huile l’émulsifiant 10 grammes.
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Dans le second bol (phase 2), mettez 70
grammes d’eau (utiliser une eau minérale peu
calcaire)
Faites chauffer maintenant les deux bols au bain-marie en dépassant les 70°C. Vérifiez que l’émulsifiant a totalement
fondu dans l’huile. Attention : les deux bols doivent être à la même température !
Vérifiez la température avec un thermomètre ou à
défaut regardez attentivement le frémissement de
l’eau du second bol (phase 2).
Incorporez maintenant les différentes huiles essentielles suivantes dans le premier bol (phase 1) qui contient l’huile et
l’émulsifiant (voir la liste ci-dessous).

20 gouttes d’huile essentielle d’eucalyptus Globulus,
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10 gouttes d’huile essentielle de Ravintsara (Cinnamomum camphora),

8 gouttes d’huile essentielle de Cajeput,

8 gouttes d’huile essentielle de sapin de Sibérie,

5 gouttes d’huile essentielle de Romarin,

5 gouttes d’huile essentielle de Tee tree.
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Sortez les deux bols du bain-marie et incorporez
délicatement l’eau dans l’huile avec un fouet.
Utilisez le batteur pour que l’émulsion soit parfaite. Le mélange blanchit et s’épaissit.
Pour la bonne conservation de votre crème mettez la dans des pots à l’aide d’une spatule ou d’une poche à douille.
N’oubliez pas de mettre une étiquette qui indique la date de fabrication, sa composition et ses effets bénéfiques.
Et maintenant c’est à vous de jouer…
Ah, j’oublie de vous préciser comment utiliser cette crème. Avant de l’appliquer, je vous conseille de faire un test au
niveau de la pliure de coude. S’il n’y a pas de rougeur, vous pouvez l’appliquer dans le dos, sur la poitrine et
éventuellement sous les oreilles ou le cou ou encore au niveau du nez.
DANIEL PRUGNE
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Lâcher de phoques en Baie de Somme, à la Pointe du Hourdel.
Chaque année, l’association Picardie Nature récupère des bébés phoques en Baie
de Somme, durant l’été et les relâche une fois soignés pendant 3 mois, dans son
centre de sauvegarde.
Le phoque veau-marin ou phoca vitulina est un mammifère marin carnivore de la
famille des phocidés.
La Baie à marée basse
L’Ainvo à la pointe du Hourdel
Aspect :
Il peut être confondu avec le phoque gris mais s’en distingue principalement par la tête :
Tête petite et arrondie et non allongée, museau court avec décrochement entre front et museau, trou auditif bien visible,
narines en v se rejoignant à la base, cou enchâssé (celui du phoque gris est allongé et mobile).
Taille moyenne du mâle 1.60m et poids moyen 110kg, 1.30m et 91kg pour la femelle. Le nouveau-né mesure de 0.70 à 1
m et pèse entre 9 et 11kg.
Pelage de coloration très variable, du gris clair au brun foncé ou noir, avec des taches sur tout le corps, plus foncé sur le
dos, plus clair sur le ventre.
Peu de dimorphisme sexuel; le mâle est plus gros que la femelle.
Particularité : grâce à ses vibrisses ou moustaches, rien n’échappe à un phoque : ces vibrisses sortent des follicules (ou
cavités cellulaires) aux terminaisons nerveuses 10 fois plus développées que celles d’un rat : elles lui permettent de
détecter les moindres mouvements dans l’eau.
Reproduction :
La femelle atteint la maturité sexuelle au bout d’environ 3 ans et 4 ans pour le mâle; en Atlantique est, les accouplements
ont lieu 2 fois par an, au printemps et après la mue en septembre, les mâles, polygames, essaient de s’accoupler avec le
maximum de femelles.
La gestation dure de 10 à 11 mois avec une implantation différée et une croissance de l’embryon qui ne commence que 2
à 3 mois après l’accouplement.
La mise bas a lieu de mi-juin à mi-août, en général sur les bancs de sable, ou en eau peu profonde, comme en Baie de
Somme.
Menaces potentielles :
En 1988, le morbillivirus a décimé 1/3 de la population
européenne.
Densité de population humaine.
Hydrocarbures, métaux lourds, PCB.
Action volontaire (pécheurs ?)
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Bébé Phoque :
Il est capable de nager et de plonger en apnée quelques heures après sa naissance.
La lactation dure de 4 à 5 semaines
Le dérangement en période de lactation est souvent fatal aux petits; en effet, les mères dérangées par des promeneurs à
pied, fuient vers la mer et abandonnent leur petit qui n’est pas capable de s’alimenter seul ou n’a pas de réserves
suffisantes lors de l’apprentissage. De même, lors d’une forte tempête, les petits transportés sur le dos de leur mère
peuvent lâcher prise et se retrouver seuls, livrés à eux-mêmes.
Diverses initiatives locales, la plupart bénévoles, viennent déjà renforcer le dispositif légal de protection. Ces initiatives
concernent des programmes de surveillance et de suivi des colonies, d’information du public et de prévention pour
réduire les facteurs de dérangement. Les actions sont menées par des associations telles que Picardie Nature dans le site
protégé de la Baie de Somme.
Leur centre se situe près de la Maison de la Baie et de l’oiseau et ne peut être visité car les juvéniles ne doivent pas
s’habituer à l’homme.
Dès que le jeune atteint 30kg, les soigneurs le jugent assez musclé pour se débrouiller tout seul et il est relâché.
Mise à l’eau médiatisée
Lors de notre weekend en Baie de Somme, du 15 et 16 octobre 2014, notre association a pu assister au lâchage de 6
juvéniles !
Le public était nombreux, le dimanche 16 octobre 2014 à onze heures du matin sur les galets de la Pointe du Hourdel, à
marée montante.
Six caissons sont amenés par des membres de l’association face à la mer, à 3 mètres de l’eau puis les soigneurs
s’installent sur les caisses et au signal les ouvrent.
Transport en caisson
Espacement des 6 caissons
Mississippi, Garonne, Authie, Tana, Nil, Léna ont chacun sur la tête un petit disque pour le différencier.
Authie est plus timide
Ouverture des caissons
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Chaque phoque réagit à sa manière, l’un file directement à l’eau, l’autre préfère attendre le copain, un autre plus peureux
regarde du côté des humains; au bout d’un quart d’heure tous sont à l’eau, s’éloignent peu à peu; cependant, une demiheure plus tard, une petite tête apparait, et revient sur le lieu de lâchage mais les soigneurs ont l’habitude et le petit repart
vers le large.
Dernier regard vers les humains
Avec mon copain, c’est mieux
Une ½ heure plus tard
A savoir: La Baie de Somme compte la colonie de phoques veaux-marins la plus importante de France.
394 recensés en 2014 contre 292 en 2013 et 80 naissances enregistrées cette année.
Picardie nature craint le retour d’un virus proche de la maladie de Carré, apparu pour la première fois en Baie
de Somme en 1988, et pour la dernière en 2002. Un scientifique s’attend à une résurgence l’an prochain.
DOMINIQUE CONTE
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Un autre bon champignon : la truffe
TUBER NIGRUM --TUBER MELANOSPORUM
TRUFFE NOIRE TRUFFE DU PERIGORD
DESCRIPTION
Forme sphérique souvent irrégulière et bosselée, bulbeux,
souterrain.
Diamètre environ 3 à 8 Cm.
Elle est noire avec des verrues pyramidales peu proéminentes.
Chair ferme presque noire avec des veines blanches fines.
Odeur puissante et aromatique croissant avec la maturité.
HABITAT
Pousse sous terre à quelques centimètres de la surface du sol; parfois effleurant.
Terrains boisés mais ouverts; essentiellement sous les chênes.
Sols calcaires et bien drainés.
Surtout dans l'ouest de la région méditerranéenne (sud de la France, Espagne, Italie, Portugal).
Maturité de Novembre à Mars.
RARE
Est cultivée dans les plantations de chênes (chêne blanc, soit sessile soit à pétiole très court) ou de noisetiers.
L'histoire de la mouche ?????? je ne connais pas.
COMESTIBILITE
Excellent comestible célèbre dans le monde entier.
Les truffes du Périgord sont si chères qu'il y a parfois tromperie sur le poids, de petits cailloux étant enfoncés dans le
bulbe ou des cavités emplies de terre.
Parfois aussi d'autres champignons les remplacent.
La truffe de Chine est souvent frauduleusement employée car elle coûte à
peine 10% du prix de la truffe noire.
Autres Truffe d'été (tuber aestivum)
Truffe blanche, truffe du Piémont (tuber magnatum)
A titre indicatif : celles photographiées ont été négociées (2014) à 0,75 € le
gramme.
Bon appétit
GEORGES ANDRE
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