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le 21-02-2015 N°40
LE CANARD DE L’ORGE
BULLETIN DE L’ASSOCIATION INTERCOMMUNALE DES NATURALISTES DU VAL
D’ORGE (A.I.N.V.O) et
DE LA SECTION NATURE de l'AMSL LA NORVILLE
ditorial :
Avec ce premier journal de l’année 2015, je vous
propose un regard neuf sur la nature.
Lorsque j'ai lu les différentes rubriques, j'ai été
enthousiasmé par le foisonnement des idées et la
diversité des articles qui le composent.
Aussi, je tiens à remercier les différents adhérents
qui ont contribué à son élaboration.
A travers ces différents thèmes vous verrez et
découvrirez nos passions, nos observations.
Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin de
nous retrouver tous ensemble pour découvrir et
apprendre en s’amusant.
Après ces quelques mots, je vous encourage à faire
de belles observations dans notre environnement et
je vous souhaite, bien sûr, une très bonne lecture de
notre journal.
Amitiés
Daniel
Bonne lecture à tous.
Daniel PRUGNE
Table des matières
- Le noyer du Brésil
- Leçon de vocabulaire
- Frelons en chasse
- Accouplements d’odonates
- Super champignon
- Perruches
- Les nouveaux continents
- Poème : quel cirque !
- Aromathérapie : crème Respirol
- cher de phoques en Baie de Somme
- Autre champignon : la truffe
Dates importantes à retenir
Les forums
Le Brâme
Week-End en Baie de Somme
Nettoyage des nichoirs
Stage Aromathérapie, Phytothérapie
Soirées :
Chimpanzés
Afrique du Sud
Photo coup de cœur
Coordonnées :
Site : ainvo.fr
Mail : ainvo91@gmail.com
Tèl : 06 20 77 55 15
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Le noyer du Brésil
Le noyer du Brésil (Bertholletia excelsa) est l'un des plus grands arbres d'Amazonie. Il peut mesurer plus de 30 mètres de
haut et peut vivre 500 ans ou plus. Certains ont atteint l’âge de
1200 ans.
Les noix du Brésil sont un aliment et une ressource
commerciale des populations amazoniennes. Ces noix sont
appelées « châtaigne » en Amérique du Sud. Une huile très
recherchée en cosmétique est extraite de la noix.
L’arbre produit des fruits à partir d’une quinzaine d’années mais il faut attendre 25 ans pour atteindre la production
maximale. Il fournit alors 300 fruits par an, de 10 à 15 cm de diamètre et d’un poids de 1 à 2 kg. Dans ce fruit au bois
extrêmement dur, se trouve une quinzaine de noix, chacune dans sa coque individuelle également très dure.
Les graines du noyer du Brésil sont essentiellement disséminées par les agoutis qui seraient les seuls à pouvoir ronger la
coque dure. L’agouti - il en existe plusieurs espèces - (Dasyprocta sp.) est un rongeur terrestre pouvant peser jusqu’à 2
kg. Comme l’écureuil, il fait des réserves en les enfouissant dans le sol. Il contribue ainsi à la dissémination des arbres à
grosses graines.
le Noyer du Brésil L’arbre chargé de ses fruits
Coupe du fruit et les noix
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Les fleurs du noyer du Brésil sont uniquement pollinisées
par les femelles de certaines abeilles des orchidées ou
abeilles euglossines.
Seules ces dernières sont assez fortes pour ouvrir la fleur
et accéder au nectar.
Euglossini est une tribu d’insectes de la famille des
apidés. Ces abeilles solitaires comprennent 200 espèces
réparties dans toute l’Amérique tropicale. Les orchidées
d’Amérique tropicale des subtribus Stanhopeinae et Catasetinae - qui comprennent plus de 700 espèces - sont
exclusivement pollinisées par les mâles des euglossines. Ces orchidées ne produisent pas de nectar. Les mâles
recherchent ces fleurs pour s’imprégner de leur parfum. Ils enduisent la surface odorante d’une substance grasse et
récoltent ainsi les senteurs, sous forme d’huiles volatiles, dans des poches spéciales situées sur leurs pattes arrières.
Au passage, ils pollinisent la fleur d’orchidée en transportant les pollinies.
Tous les euglossines n’utilisent pas exclusivement les fleurs d’orchidée. Ils se servent également d’autres fleurs, de fruits
et de résines pour élaborer leurs parfums. Ces parfums, issus essentiellement des orchidées seraient nécessaires pour
séduire les femelles; mais ce point n’est pas encore pleinement prouvé.
Si les espèces euglossines sont nombreuses, seules un petit nombre
participe à la pollinisation du noyer du Brésil. Elles sont inféodées à la
présence de l’orchidée Coryanthes vasquezil qui ne pousse pas sur le
noyer lui-même. Cette orchidée ne se maintient qu’en milieu peu
perturbé. En outre, les euglosses ne traversent pas les trouées de forêt,
ne serait-ce que d'une centaine de mètres. La récolte des noix du Brésil
se fait donc nécessairement en forêt naturelle.
Lorsque vous croquerez une noix du Brésil, ayez donc une petite pensée
à la complexité des phénomènes qui ont abouti à son élaboration !
CHRISTIAN SIMON
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Agouti brun
Agouti ouvrant une noix du Brésil
Coryanthes Vasquezil
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Une leçon de vocabulaire sur les cris des animaux :
Tu le sais, bien sûr depuis longtemps,
le coq chante, cocorico, la poule caquette,
le chien aboie quand le cheval hennit
et que beugle le bœuf et meugle la vache,
l'hirondelle gazouille, la colombe roucoule
et le pinson ramage. Les moineaux piaillent,
le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse
La grenouille coasse, mais le corbeau croasse et la pie jacasse
Et le chat comme le tigre miaule,
l'éléphant barrit, l'âne braie, mais le cerf rait
Le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille
La biche brame quand le loup hurle.
Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ?
Que le canard nasille, les canards nasillardent !
Que le bouc ou la chèvre chevrote
Que le hibou hulule mais que la chouette, elle, chuinte
Que le paon braille, que l'aigle trompète
Sais-tu ?
Que si la tourterelle roucoule,
le ramier caracoule et que la bécasse croule
que la perdrix cacabe, que la cigogne craquette
et que si le corbeau croasse, la corneille corbine
et que le lapin glapit quand le lièvre vagit.
Tu sais tout cela ? Bien. Mais sais-tu, sais-tu ?
Que l'alouette grisole,
Tu ne le savais pas. Et peut-être ne sais-tu pas davantage
que le pivert picasse. C'est excusable !
Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère
Et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère !
Tu ne sais pas non plus peut-être que la huppe pupule
Et je ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue
Parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid
avec de la chose qui pue. Qu'importe !
Mais c'est joli : la huppe pupule !
Et encore sais-tu ? Sais-tu que la souris, la petite souris grise : Devine !
La petite souris grise chicote. Avoue qu'il serait dommage d'ignorer
que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir,
que le geai, Que le geai cajole !
Robert SARACENI
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Frelons en chasse
A la différence des abeilles, les frelons ne sont pas des butineurs. Quand vous les voyez inspecter des fleurs au printemps
ou en été, ils sont en fait en chasse et prêts à se jeter sur le premier insecte ou la première araignée venue. Lorsqu'il
repère son gibier, à l'aide de ses yeux très sensibles, le frelon se jette instantanément sur lui et le tue de ses puissantes
mâchoires dentées.
Toutefois, cette capture n'est pas destinée à sa propre consommation mais à celle des larves qui l'attendent dans la
frelonnière (lui-même se nourrissant d'un peu de jus de viande et de liquides sucrés léchés sur des blessures d'arbres ou
exsudés en retour par les larves de frelon). Pour rapporter le ravitaillement à la frelonnière, il doit donc d'abord
conditionner sa proie.
La préparation pour le transport se déroule ainsi. Le frelon s'accroche confortablement par une patte arrière et se laisse
pendre la tête en bas. Il dispose ainsi de ses 5 autres membres pour débiter son gibier. S'il s'agit d'un insecte, toutes les
parties ne l'intéressent pas. Ailes et pattes sont découpées et jetées car peu nutritives, mais plus curieusement tête et
abdomen sont retirés également. Reste le thorax, rempli des muscles de vol de l'insecte, qui constitue donc un morceau
de choix. Le frelon le broie et l'arrose de salive jusqu'à en faire une boule de viande homogène. Le ravitaillement est
alors prêt à être rapporté au nid.
Du fait de leur abondance, les proies les plus nombreuses des frelons sont les mouches et autres diptères. Mais ils
chassent également presque tous les insectes. Les deux scènes photographiées dans cette page montrent la capture d'un
hyménoptère (peut-être une abeille) pour celle du haut et celle d'un diptère (peut-être une mouche) pour celle du bas.
Plus précisément, c'est la phase du conditionnement avant retour à la frelonnière qui est illustrée ici. Notez que le frelon,
insecte hyménoptère, replie ses ailes dans le sens de la longueur lorsqu'il est posé. En vol, ces dernières, dépliées,
apparaissent deux fois plus larges.
Les frelons sont des insectes paisibles et sans agressivité vis-à-vis des humains. Inutile donc de vous en effrayer ou de
chercher à les chasser. Pour réaliser le type de clichés de cette page, vous pouvez simplement repérer un frelon en chasse
et le suivre tranquillement, à 1 ou 2m, sans geste brusque. Vous aurez peut-être la chance de le voir fondre sur sa proie et
la transformer en boulette de viande... Attention, le caractère paisible de l'insecte s'efface s'il croit son nid attaqué. Pour
éviter une telle méprise, il convient de ne pas s'approcher à moins de 5m de la frelonnière. Ne le suivez donc pas trop
longtemps une fois qu'il rapporte son butin...
JEROME GRIFFOND
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