3) La ceftriaxone est une autre alternative, également peu documentée, qui présente
l’inconvénient de son spectre large, de son administration par injections, et de l’absolue
nécessité de la poursuivre au minimum 8 jours pour une syphilis récente.
4) Pour les femmes enceintes, aucune autre alternative que la pénicilline G n’est
acceptable (après désensibilisation, si nécessaire).
5) Chez les patients allergiques à la pénicilline, les alternatives à la doxycycline sont
problématiques: la minocycline présente une balance bénéfices/risques douteuse:
données d’efficacité très limitées, risque de DRESS potentiellement fatal (contre-indication
absolue chez les sujets de peau noire); l’azithromycine (prise unique de 2 g) est une
alternative proposée dans les recommandations Américaines, et Européennes, sur la foi
d’essais randomisés, et d’une méta-analyse Cochrane . Cependant, des échecs cliniques
ont été associés à des résistances génotypiques, avec de fortes prévalences dans
certaines populations.
On surveillera toujours la réponse thérapeutique en dosant le VDRL ( et le TPHA, car
médicolégal ) : a 3, 6, 12 et 24 mois.
Un échec thérapeutique se définit par l’absence de diminution du taux du VDRL quantitatif
d’au moins 4 dilutions ou par un facteur 16 à 6 mois.
Une syphilis primaire se négative en un an, une secondaire en 2 ans.
Education en santé/dépistage :
Concernant les autres IST, le médecin traitant avait déjà réalisé une sérologie du VIH ainsi
que des hépatites B et C.
La prise de risque est identifiée par le patient lui-même qui spontanément décrit sa peur
d’avoir « attrapé » le VIH, son ex partenaire venant d’être diagnostiqué avec celui-ci. Dans
le cas d’une consultation de médecine générale en cabinet, je pense qu’il est nécessaire
d’évoquer le diagnostic des IST aussi souvent et si les situations le requièrent. Comme le
précise la recommandation de l’INPES, le sujet devra être abordé avec la population
jeune, les adolescents, les personnes sexuellement actives et/ou avec des partenaires
multiples. On pourra ensuite cibler plus particulièrement certains groupes plus à risque
avec qui évoquer le sujet : les homosexuels masculins, les personnes ayant vécu dans
des zones géographique à risque ( Afrique subsaharienne, Asie du sud est) , les usagers
de drogue intra veineuse, les partenaires de patient VIH etc.
D’un point de vue pratique, il s’agissait d’une consultation « facile » sur le plan relationnel
et de la communication. Le patient est venu pour ca, il a évoqué de lui-même les résultats
du VIH, je n’avais donc pas un gros travail a faire en communication. Dans le cadre d’une
consultation de médecine générale lambda, la tache peut être plus ardue et on peut
parfois se retrouver dans des situations inconfortables ou difficiles, par exemple avec des
adolescents qui n’assume pas entièrement leur comportement sexuel, ou avec des
adultes mais qui se retrouve dans des situations ou ils ont honte de la maladie, ou de la
peur de la maladie ; a nous médecin, de part notre expérience professionnelle, d’accueillir
sans préjugé ni jugement personnel ces patients. Cela peut parfois s’avérer difficile,