III. La dyslexie peut masquer une surdouance intellectuelle, l'enfant risque d'être sous estimé en
fonction de son rendement scolaire moyen
IV. La surdouance peut masquer une dyslexie
V. Le test de QI, à lui seul, ne permet pas de détecter la dyslexie car le test ne sollicite pas du
tout le langage écrit (l’enfant ne doit ni lire, ni écrire). Chez la plupart des enfants dyslexiques,
le QI verbal est plus bas que le QI non verbal, mais il ne s’agit pas d’une règle absolue. En
effet, par exemple, les enfants surdoués peuvent avoir un QI verbal extrêmement élevé
et présenter une dyslexie-dysorthographie qui ne sera donc pas détectée par l’examen
psychologique standard. C’est donc pour cette raison que, lors de nos bilans, nous faisons lire
et écrire nos patients afin de déterminer si un bilan logopédique est nécessaire.
D. Mais pourquoi donc un bilan psychologique avec un enfant surdoué ?
I. Constat
• Selon mon expérience, parmi mes consultants à haut potentiel intellectuel, je retrouve 56%
des HP qui se portent bien et sont bien intégrés en classe.
• Ce chiffre baisse dans la tranche 11-18 ans.
• S'il est indéniable que de nombreux surdoués ne présentent pas de problèmes, nous devons
signaler la surdouance en tant que facteur de risque dans le développement de l'enfant
notamment à cause de l'inadaptation de ce sujet, hors norme, à des programmes scolaires
conçus pour l'enfant " moyen" avant tout.
• De plus, certains enfants surdoués présentent des difficultés relationnelles qui alertent les
parents et les amènent à consulter.
II. La surdouance : un problème ?
• La surdouance intellectuelle n'est pas une maladie mais une caractéristique importante du
Moi du sujet, qui peut être associée à d'autres particularités et même à des pathologies
psychiatriques.
• Elle devient en soi un facteur de risque car elle peut générer une inadaptation sociale et
scolaire avec toutes les conséquences sur l'équilibre psychologique du sujet.
• Certaines combinaisons peuvent être délétères pour le développement, notamment lorsque
l'intelligence se construit uniquement pour lutter contre une souffrance psychique.
• Le TDAH (trouble déficit de l'attention et de l'hyperactivité) et la dyslexie peuvent masquer la
surdouance et compromettre fortement l'utilisation du potentiel intellectuel.
• L'examen psychologique est donc important afin d'établir une analyse fine et scientifique du
fonctionnement psychologique global de l'enfant et de l'adolescent dont le développement
peut se trouver compromis si l'orientation pédagogique et éducative ne répondent pas à ses
besoins propres, besoins qui sortent des normes admises pour des personnes du même âge.
• L’enfant HPI peut être en difficultés scolaires (11 à 16% selon les statistiques, tous âges
confondus). Il est plus élevé chez les 11-18 ans mais peut être largement évité (dans 60% des
cas de notre consultation) par des mesures adéquates, prises avant que l’adolescent entre
dans le cercle vicieux de l’échec. S’il ne souffre pas de troubles associés (dyslexie-
dysorthographie, TDAH, troubles du développement ou du comportement, troubles anxieux,
etc..) l’inadaptation acquise est souvent la cause principale des problèmes scolaires du HPI.
• L'inadaptation reste une des sources de souffrance la plus répandue chez ces enfants, elle
peut revêtir différentes formes.
• De nombreuses mesures sont mises en ouvre pour y remédier. La première étape consiste
donc à identifier l'enfant surdoué. Le questionnaire on-line de J.Ch. Terrassier vous permettra
de décider si votre enfant a des chances d'être dans cette catégorie et s'il vaut la peine de
faire un bilan.
Lien à ANPEIP web site.
Cependant, si l'enfant souffre il ne faut pas hésiter à consulter.
III. Pourquoi faut-il détecter la surdouance intellectuelle par un examen psychométrique?