PARTIE MACRO-ECONOMIQUE : PLAN SYNTHETIQUE
CHAPITRE 9 : LES GRANDS AGREGATS MACROECONOMIQUES
(concepts de base et cadre de raisonnement)
Les chapitres qui suivent approfondissent et généralisent l’analyse. Ils présentent aussi
les divers pans de la politique économique
CHAPITRE 10 : LA DETERMINATION DU REVENU NATIONAL PAR LA
DEMANDE GLOBALE
CHAPITRE 11 : LES POLITIQUES BUDGETAIRES
CHAPITRE 12 : LA POLITIQUE MONETAIRE
CHAPITRE 13 : L’OFFRE GLOBALE ET L’EQUILIBRE DE LONG TERME
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INTRODUCTION GENERALE A LA MACRO-ECONOMIE
1) Leçons générales issues de la micro-économie
A. La micro-économie fournit un système de représentation de la réalité socio-économique
où les « agents » agissent en fonction d’eux-mêmes et sont informés par les prix. Avec peu
d’hypothèses, on obtient une image de la réalité dans diverses situations (la concurrence
parfaite et ses écarts) et un éventail de possibilités d’action qui sont à la disposition de la
collectivité.
B. Ce système de représentation s’intéresse à deux plans de raisonnement :
Plan positif (ce qui « va » se passer)
Exemple : lien entre le revenu et la consommation, conséquences d’une augmentation du prix
du travail sur le prix du bien produit, équilibre de concurrence parfaite, de monopole,…
Plan normatif (ce qui « devrait » se passer selon une norme de jugement qu’est le « bien-
être » ou surplus social)
Exemple : quelle est la tension entre la logique des firmes et celle de la société tout entière ?
le monopole est-il souhaitable ? L’asymétrie d’information est-elle souhaitable ? Comment la
collectivité peut-elle agir pour des motifs d’efficacité collective ou d’équité ?
C. Jugement micro-économique sur les limites d’une société sans régulateur :
Un système où les agents sont laissés à eux-mêmes peut générer des problèmes dans deux
registres essentiels.
1. Celui de l’efficacité sociale (ou de la taille du gâteau de surplus social): deux sources
typiques d’écart par rapport à la situation optimale du point de vue de la société tout entière)
- pouvoirs de marché (versus une « atomicité » des agents)
(voir le cas du monopole ou de l’oligopole) ;
- asymétrie d’information (versus « transparence »)
voir le cas du commerce électronique, du marché des assurances, des voitures
d’occasion
Voir aussi la question de l’auto ou de la co-régulation
2. Celui de l’équité (ou de la répartition du gâteau de surplus social)
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2) Caractéristiques de la macro-économie
La macro-économie :
1) est une approche globale de l’économie « nationale » ou d’une zone plus globale
(l’Europe, la zone « Euro », les USA,…) qui simplifie délibérément la réalité.
- ainsi, la macro-économie parle de variables « globales » et « d’agrégats » (le
« niveau général des prix » versus tel ou tel prix particulier ; la « production
nationale » versus la production de tel bien particulier,…) ;
- utilise, en les simplifiant, quelques enseignements de la micro-économie (on sait
ainsi que la demande du consommateur est influencée, entre autres, par son revenu,
que l’offre de la firme est influencée, entre autres, par la productivité)
2) opère un lien entre la « sphère réelle » et la « sphère financière » de l’économie
Par exemple, le taux d’intérêt est une variable « de transmission » qui, tout en
influençant la consommation des ménages ou l’investissement des entreprises, est
déterminé dans la sphère financière de l’économie.
3) s’intéresse à la politique économique des Nations (quel est l’impact de la politique
fiscale, de la politique monétaire,… sur l’emploi, les revenus et l’activité d’une nation)
ainsi, la théorie macro-économique montre l’intérêt et les limites d’une politique
macro-économique, c’est-à-dire d’une intervention publique :
- la « relance de l’économie » est-elle une chose aisée ? quelles sont les limites d’un
tel type de relance ?…) ;
- quels sont les outils fondamentaux d’une action de relance ?
- quels concepts nous aident à « voir » et donc concevoir cette action et ses
limites ?
La théorie macro-économique est ainsi à la source de débats (des thèses s’affrontent
sur la manière de relancer « au mieux » l’économie et donc de réduire le chômage,…
et même sur la question « faut-il la relancer » ?).
PS : ces questions politiques à portée nationale ne sont pas « purement matérialistes » :
les grands indicateurs (le revenu par tête, le taux de chômage, par exemple) révèlent
les possibilités d’épanouissement des personnes dans la société qu’elles ont construite.
Exemples de débats ou de questions
- croissance, chômage
- inflation
- dette publique
- système de pensions
-
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3) Quelques faits récents
Présentons un cadre de raisonnement global pour une analyse simplifiée de cette crise de
2008-2009. Les chapitres du cours feront « zoom » sur chaque cadre du raisonnement : ils
présenteront une analyse plus approfondie des mécanismes et une généralisation à d’autres
faits.
SECOND CHOC :
Baisse de la consom-
mation
et baisse de l’investismt.
des entreprises
(nous verrons pourquoi)
EFFET
MULTIPLICATEUR :
(ce second choc
s’amplifie)
A plus long terme, la crise
s’enlisant, baisse de :
- l’activité et des revenus (PIB)
- des prix
(nous verrons pourquoi)
Une morosité généralisée (des anticipations pessimistes) s’installe.
Elle agit dans les deux sphères représentées supra (nous verront comment) et amplifie la crise.
Sphère réelle
Volet offre globale Volet demande globale
(Chapitre 13) (Chapitre 10)
Sphère monétaire et financière
(Chapitre 12)
Instruments de la
politique
« budgétaire »
(Chap 11)
PREMIER CHOC :
alimenté par des événements
(subprimes), puis par des
anticipations :
Crise de confiance dans :
- les cours des actions et
obligations
- le secteur bancaire
ou crise de liquidité
…c’est la même crise (nous
verrons pourquoi)
D’où vente d’actifs, demande
de liquidités (nous verrons
pourquoi)
Instruments de la
politique
« monétaire »
(Chap 12)
Politiques d’offre
(Chap 13)
TRANSMIS-
SION vers la
sphère réelle :
Durcissement
des conditions
de crédit :
augmentation
des taux
d’intérêt en
même temps
que chute des
cours (nous
verrons
pourquoi)
Ces effets de long terme, observés dans la sphère
réelle, rétroagissent sur la sphère monétaire et
financière.
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Ces faits seront pour nous l’occasion de deux analyses
1) Une analyse des mécanismes :
Au fil des chapitres, ces mécanismes macro-économiques seront vus :
- de manière simplifiée ;
- dans un cadre d’analyse général ; nous pourrons donc considérer d’autres
événements éventuellement positifs (ces mécanismes agissant dans l’autre sens)!
2) Une analyse des politiques :
Ces événements ne laissent pas les Nations indifférentes. Pour contrer cette crise, diverses
politiques économiques sont mises en place.
- des politiques budgétaires de relance (différents volets des plans de relance américains
et européens);
- des politiques monétaires expansives (baisse des taux d’intérêt par les Banques
centrales,…);
- des politiques d’offre.
En quoi consistent ces politiques ? (voir les chapitres 11, 12 et 13)
Elles suscitent des débats sur leur pertinence et sur leur efficacité respective…, lesquels ?
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