
Trouble panique
avec ou sans agoraphobie
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l’existence d’un cercle vicieux entre les
sensations perçues (par ex. : palpitations),
la signification menaçante qui leur est
accordée (par ex.: faire une crise car-
diaque), la réaction d’anxiété qui s’en suit
et l’augmentation de ces sensations (par
ex.: encore plus de palpitations). Ce cycle
culmine rapidement en une attaque de
panique intense. Il faut ajouter à ce mécanisme, que l’évitement agorapho-
bique et des sensations physiques contribuent à maintenir le TPA.
Traitement
Actuellement, il existe deux modalités de traitement démontrées efficaces
pour le traitement de cette condition: la pharmacothérapie et la thérapie
cognitivo-comportementale (TCC).
Plusieurs antidépresseurs ont été démontrés efficaces pour diminuer de
façon significative les symptômes du TPA. Entre autres, on pense aux inhibi-
teurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et aux inhibiteurs de la
recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN). Ces médicaments
peuvent prendre un certain temps avant d’avoir un effet bénéfique et néces-
sitent souvent un ajustement posologique pour assurer une réponse opti-
male. D’autres antidépresseurs peuvent
aussi être utilisés de façon efficaces. Les
benzodiazépines ont aussi démontré une
utilité dans le traitement mais elles sont
associées à un taux de rechute élevé lors de
leur cessation.
Au cours d’une TCC, le thérapeute aide la personne atteinte à affronter
graduellement les sensations et les situations associées à l’anxiété et
l’amène à normaliser les pensées dysfonctionnelles que la personne a
développées avec la survenue de son TPA. Cette approche a l’avantage de don-
ner des moyens pratiques de surmonter son anxiété. Une approche combinée
Trouble panique
avec ou sans agoraphobie
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Symptômes et caractéristiques
Le point de départ d’un trouble panique est la survenue
d’attaques de panique sans que la personne puisse iden-
tifier ce qui aurait pu provoquer une telle réaction.
Une attaque de panique est caractérisée par un début
rapide (quelques minutes) et une durée d’environ 30 à 40 minutes. Elle s’ac-
compagne des symptômes suivants:
> Douleur thoracique, oppression ou malaise dans la poitrine
> Palpitations cardiaques ou accélération du rythme cardiaque
> Gêne respiratoire ou accélération du rythme respiratoire
> Impression d’étouffer ou sensation de boule dans la gorge
> Sudation importante, vertiges, étourdissements, engourdissements
> Tremblements, frissons
> Impressions d’irréalité, peur de mourir ou de devenir fou.
Par la suite,la personne ayant identifié ces premières expériences de panique
comme très dangereuses pour sa santé ou sa vie, elle commence à vivre dans
l’appréhension de nouvelles attaques. Elle identifie donc toute sensation
physique lui rappelant ses attaques de panique comme source potentielle de
danger. Elle commencera donc à éviter certaines activités (par exemple: faire
de l’exercice, se lever debout rapidement, boire du café) et certains endroits
où elle aurait l’impression qu’elle ne pourrait être secourue si les sensations
de panique refaisaient surface (par exemple: les foules,les files d’attente, les
grands boulevards).
Ces phénomènes de craintes et d’évitement peuvent amener l’individu à
restreindre de plus en plus ses activités et à s’isoler progressivement de son
monde habituel.
En résumé, ce n’est pas la présence d’attaques de panique inattendues qui
permet de poser le diagnostic de trouble panique, mais bien le fait que la per-
sonne vit dans la crainte incessante de
revivre des symptômes anxieux hors de
son contrôle. Il est important d’ajouter
En résumé, ce n’est pas la présence
d’attaques de panique inattendues qui
permet de poser le diagnostic de
trouble panique, mais bien le fait que
la personne vit dans la crainte
incessante de revivre des symptômes
anxieux hors de son contrôle.
Une attaque de panique est caractérisée
par un début rapide (quelques minutes)
et une durée d’environ 30 à 40 minutes
Des facteurs
biologiques et
psychologiques
semblent y rendre
certains individus
plus vulnérables.
Ces médicaments peuvent
prendre un certain temps avant
d’avoir un effet bénéfique et
nécessitent souvent un
ajustement posologique pour
assurer une réponse optimale.