Trouble panique avec ou sans agoraphobie Trouble panique avec ou sans agoraphobie Édouard Auger, M.D. (pharmacothérapie et TCC) pourrait être une avenue bénéfique pour vous. Parlez-en à votre médecin Certains produits naturels auraient un effet calmant qui pourrait aider à diminuer les manifestations du TPA. Cependant, aucune étude n’a démontré jusqu’à date de réelle efficacité. Il serait mieux d’aviser votre médecin et votre pharmacien de la prise de ces substances puisque certaines d’entre elles peuvent avoir des interactions avec la médication prescrite. Conclusion Le TPA est une condition fréquente et très handicapante. Elle atteint des jeunes adultes souvent au moment où ils débutent leur vie active. C’est une condition pour laquelle il existe des modalités de traitement prouvées efficaces. On Cette approche a l’avantage de donner des moyens pratiques de surmonter sait aussi qu’un individu qui ne reçoit pas son anxiété. Une approche combinée de traitement pour sa condition peut voir (pharmacothérapie et TCC) pourrait celle-ci persister sinon s’aggraver et être une avenue bénéfique pour vous. entraîner d’autres problèmes de santé à moyen ou long terme. Il est donc très important pour celui ou celle qui se pense atteint de ce trouble de consulter rapidement. Dr Édouard Auger, psychiatre Hôpital Robert-Giffard Québec Alain (30 ans) est superviseur dans un maga- Le TPA est donc caractérisé par des poussées soudaines et sin à grande surface. Il vit beaucoup de pressouvent inexpliquées d’anxiété sion au travail et des difficultés conjugales. ou d’inconfort Un jour, au travail, il ressent un serrement à la (attaques de panique). poitrine, des difficultés respiratoires et une peur de mourir. Il est transporté à l’hôpital en ambulance où, après des examens approfondis, on le déclare en excellente santé. Il quitte plus ou moins rassuré. Trois jours plus tard, il a une autre crise du même genre. Alain croit que son cœur est malade. Il consulte son médecin souvent. Il commence à être moins actif pour ne pas trop faire travailler son cœur. Il a peur de s’éloigner de chez lui. Il ne peut retourner au travail. Il a de la difficulté à prendre son auto… L’anxiété et la peur sont des émotions normales et utiles. La sensation de panique peut aussi être tout à fait adaptée dans des situations extrêmes; on pourrait la comparer à un système d’alarme interne. Cependant, la personne qui souffre d’un trouble panique avec agoraphobie (TPA) semble avoir perdu le contrôle de ce système d’alarme. Le TPA est donc caractérisé par des poussées soudaines et souvent inexpliquées d’anxiété ou d’inconfort (attaques de panique). Ces poussées d’anxiété sont appréhendées par l’individu et cela peut entraîner rapidement une crainte ou un évitement des situations où de telles réactions pourraient se produire (agoraphobie). Environ 1.5% à 3.5% de la population souffrira à un moment de sa vie du TPA. C’est une maladie qui touche deux fois plus de femmes que d’hommes. Elle débute souvent au début de l’âge adulte. Origines de ce trouble Quoiqu’il existe une prédisposition héréditaire à développer ce trouble,ce facteur ne peut expliquer en totalité sa survenue. Des facteurs biologiques et psychologiques semblent y rendre certains individus plus vulnérables. Les recherches actuelles semblent démontrer que différents neurotransmetteurs seraient impliqués dans la genèse et l’expression de cette maladie. Les théories psychologiques insistent sur la façon dont la personne atteinte va interpréter les différents phénomènes physiques et mentaux associés aux attaques de panique et à l’anxiété. 4 1 Trouble panique avec ou sans agoraphobie Des facteurs biologiques et psychologiques semblent y rendre certains individus plus vulnérables. Symptômes et caractéristiques Le point de départ d’un trouble panique est la survenue d’attaques de panique sans que la personne puisse identifier ce qui aurait pu provoquer une telle réaction. Une attaque de panique est caractérisée par un début rapide (quelques minutes) et une durée d’environ 30 à 40 minutes. Elle s’accompagne des symptômes suivants: > Douleur thoracique, oppression ou malaise dans la poitrine > Palpitations cardiaques ou accélération du rythme cardiaque > Gêne respiratoire ou accélération du rythme respiratoire Trouble panique avec ou sans agoraphobie l’existence d’un cercle vicieux entre les En résumé, ce n’est pas la présence sensations perçues (par ex.: palpitations), d’attaques de panique inattendues qui la signification menaçante qui leur est permet de poser le diagnostic de accordée (par ex.: faire une crise car- trouble panique, mais bien le fait que diaque), la réaction d’anxiété qui s’en suit la personne vit dans la crainte et l’augmentation de ces sensations (par incessante de revivre des symptômes ex.: encore plus de palpitations). Ce cycle anxieux hors de son contrôle. culmine rapidement en une attaque de panique intense. Il faut ajouter à ce mécanisme, que l’évitement agoraphobique et des sensations physiques contribuent à maintenir le TPA. Traitement > Impression d’étouffer ou sensation de boule dans la gorge > Sudation importante, vertiges, étourdissements, engourdissements > Tremblements, frissons > Impressions d’irréalité, peur de mourir ou de devenir fou. Par la suite,la personne ayant identifié ces premières expériences de panique comme très dangereuses pour sa santé ou sa vie, elle commence à vivre dans l’appréhension de nouvelles attaques. Elle identifie donc toute sensation physique lui rappelant ses attaques de panique comme source potentielle de danger. Elle commencera donc à éviter certaines activités (par exemple: faire de l’exercice, se lever debout rapidement, boire du café) et certains endroits où elle aurait l’impression qu’elle ne pourrait être secourue si les sensations de panique refaisaient surface (par exemple: les foules, les files d’attente, les grands boulevards). Ces phénomènes de craintes et d’évitement peuvent amener l’individu à restreindre de plus en plus ses activités et à s’isoler progressivement de son monde habituel. En résumé, ce n’est pas la présence d’attaques de panique inattendues qui permet de poser le diagnostic de trouble panique, mais bien le fait que la personne vit dans la crainte incessante de Une attaque de panique est caractérisée revivre des symptômes anxieux hors de par un début rapide (quelques minutes) son contrôle. Il est important d’ajouter et une durée d’environ 30 à 40 minutes 2 Actuellement, il existe deux modalités de traitement démontrées efficaces pour le traitement de cette condition: la pharmacothérapie et la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Plusieurs antidépresseurs ont été démontrés efficaces pour diminuer de façon significative les symptômes du TPA. Entre autres, on pense aux inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et aux inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN). Ces médicaments peuvent prendre un certain temps avant d’avoir un effet bénéfique et nécessitent souvent un ajustement posologique pour assurer une réponse optimale. D’autres antidépresseurs peuvent Ces médicaments peuvent prendre un certain temps avant aussi être utilisés de façon efficaces. Les benzodiazépines ont aussi démontré une d’avoir un effet bénéfique et nécessitent souvent un utilité dans le traitement mais elles sont ajustement posologique pour associées à un taux de rechute élevé lors de assurer une réponse optimale. leur cessation. Au cours d’une TCC, le thérapeute aide la personne atteinte à affronter graduellement les sensations et les situations associées à l’anxiété et l’amène à normaliser les pensées dysfonctionnelles que la personne a développées avec la survenue de son TPA. Cette approche a l’avantage de donner des moyens pratiques de surmonter son anxiété. Une approche combinée 3 Trouble panique avec ou sans agoraphobie Des facteurs biologiques et psychologiques semblent y rendre certains individus plus vulnérables. Symptômes et caractéristiques Le point de départ d’un trouble panique est la survenue d’attaques de panique sans que la personne puisse identifier ce qui aurait pu provoquer une telle réaction. Une attaque de panique est caractérisée par un début rapide (quelques minutes) et une durée d’environ 30 à 40 minutes. Elle s’accompagne des symptômes suivants: > Douleur thoracique, oppression ou malaise dans la poitrine > Palpitations cardiaques ou accélération du rythme cardiaque > Gêne respiratoire ou accélération du rythme respiratoire Trouble panique avec ou sans agoraphobie l’existence d’un cercle vicieux entre les En résumé, ce n’est pas la présence sensations perçues (par ex.: palpitations), d’attaques de panique inattendues qui la signification menaçante qui leur est permet de poser le diagnostic de accordée (par ex.: faire une crise car- trouble panique, mais bien le fait que diaque), la réaction d’anxiété qui s’en suit la personne vit dans la crainte et l’augmentation de ces sensations (par incessante de revivre des symptômes ex.: encore plus de palpitations). Ce cycle anxieux hors de son contrôle. culmine rapidement en une attaque de panique intense. Il faut ajouter à ce mécanisme, que l’évitement agoraphobique et des sensations physiques contribuent à maintenir le TPA. Traitement > Impression d’étouffer ou sensation de boule dans la gorge > Sudation importante, vertiges, étourdissements, engourdissements > Tremblements, frissons > Impressions d’irréalité, peur de mourir ou de devenir fou. Par la suite,la personne ayant identifié ces premières expériences de panique comme très dangereuses pour sa santé ou sa vie, elle commence à vivre dans l’appréhension de nouvelles attaques. Elle identifie donc toute sensation physique lui rappelant ses attaques de panique comme source potentielle de danger. Elle commencera donc à éviter certaines activités (par exemple: faire de l’exercice, se lever debout rapidement, boire du café) et certains endroits où elle aurait l’impression qu’elle ne pourrait être secourue si les sensations de panique refaisaient surface (par exemple: les foules, les files d’attente, les grands boulevards). Ces phénomènes de craintes et d’évitement peuvent amener l’individu à restreindre de plus en plus ses activités et à s’isoler progressivement de son monde habituel. En résumé, ce n’est pas la présence d’attaques de panique inattendues qui permet de poser le diagnostic de trouble panique, mais bien le fait que la personne vit dans la crainte incessante de Une attaque de panique est caractérisée revivre des symptômes anxieux hors de par un début rapide (quelques minutes) son contrôle. Il est important d’ajouter et une durée d’environ 30 à 40 minutes 2 Actuellement, il existe deux modalités de traitement démontrées efficaces pour le traitement de cette condition: la pharmacothérapie et la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Plusieurs antidépresseurs ont été démontrés efficaces pour diminuer de façon significative les symptômes du TPA. Entre autres, on pense aux inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) et aux inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN). Ces médicaments peuvent prendre un certain temps avant d’avoir un effet bénéfique et nécessitent souvent un ajustement posologique pour assurer une réponse optimale. D’autres antidépresseurs peuvent Ces médicaments peuvent prendre un certain temps avant aussi être utilisés de façon efficaces. Les benzodiazépines ont aussi démontré une d’avoir un effet bénéfique et nécessitent souvent un utilité dans le traitement mais elles sont ajustement posologique pour associées à un taux de rechute élevé lors de assurer une réponse optimale. leur cessation. Au cours d’une TCC, le thérapeute aide la personne atteinte à affronter graduellement les sensations et les situations associées à l’anxiété et l’amène à normaliser les pensées dysfonctionnelles que la personne a développées avec la survenue de son TPA. Cette approche a l’avantage de donner des moyens pratiques de surmonter son anxiété. Une approche combinée 3 Trouble panique avec ou sans agoraphobie Trouble panique avec ou sans agoraphobie Édouard Auger, M.D. (pharmacothérapie et TCC) pourrait être une avenue bénéfique pour vous. Parlez-en à votre médecin Certains produits naturels auraient un effet calmant qui pourrait aider à diminuer les manifestations du TPA. Cependant, aucune étude n’a démontré jusqu’à date de réelle efficacité. Il serait mieux d’aviser votre médecin et votre pharmacien de la prise de ces substances puisque certaines d’entre elles peuvent avoir des interactions avec la médication prescrite. Conclusion Le TPA est une condition fréquente et très handicapante. Elle atteint des jeunes adultes souvent au moment où ils débutent leur vie active. C’est une condition pour laquelle il existe des modalités de traitement prouvées efficaces. On Cette approche a l’avantage de donner des moyens pratiques de surmonter sait aussi qu’un individu qui ne reçoit pas son anxiété. Une approche combinée de traitement pour sa condition peut voir (pharmacothérapie et TCC) pourrait celle-ci persister sinon s’aggraver et être une avenue bénéfique pour vous. entraîner d’autres problèmes de santé à moyen ou long terme. Il est donc très important pour celui ou celle qui se pense atteint de ce trouble de consulter rapidement. Dr Édouard Auger, psychiatre Hôpital Robert-Giffard Québec Alain (30 ans) est superviseur dans un maga- Le TPA est donc caractérisé par des poussées soudaines et sin à grande surface. Il vit beaucoup de pressouvent inexpliquées d’anxiété sion au travail et des difficultés conjugales. ou d’inconfort Un jour, au travail, il ressent un serrement à la (attaques de panique). poitrine, des difficultés respiratoires et une peur de mourir. Il est transporté à l’hôpital en ambulance où, après des examens approfondis, on le déclare en excellente santé. Il quitte plus ou moins rassuré. Trois jours plus tard, il a une autre crise du même genre. Alain croit que son cœur est malade. Il consulte son médecin souvent. Il commence à être moins actif pour ne pas trop faire travailler son cœur. Il a peur de s’éloigner de chez lui. Il ne peut retourner au travail. Il a de la difficulté à prendre son auto… L’anxiété et la peur sont des émotions normales et utiles. La sensation de panique peut aussi être tout à fait adaptée dans des situations extrêmes; on pourrait la comparer à un système d’alarme interne. Cependant, la personne qui souffre d’un trouble panique avec agoraphobie (TPA) semble avoir perdu le contrôle de ce système d’alarme. Le TPA est donc caractérisé par des poussées soudaines et souvent inexpliquées d’anxiété ou d’inconfort (attaques de panique). Ces poussées d’anxiété sont appréhendées par l’individu et cela peut entraîner rapidement une crainte ou un évitement des situations où de telles réactions pourraient se produire (agoraphobie). Environ 1.5% à 3.5% de la population souffrira à un moment de sa vie du TPA. C’est une maladie qui touche deux fois plus de femmes que d’hommes. Elle débute souvent au début de l’âge adulte. Origines de ce trouble Quoiqu’il existe une prédisposition héréditaire à développer ce trouble,ce facteur ne peut expliquer en totalité sa survenue. Des facteurs biologiques et psychologiques semblent y rendre certains individus plus vulnérables. Les recherches actuelles semblent démontrer que différents neurotransmetteurs seraient impliqués dans la genèse et l’expression de cette maladie. Les théories psychologiques insistent sur la façon dont la personne atteinte va interpréter les différents phénomènes physiques et mentaux associés aux attaques de panique et à l’anxiété. 4 1 Trouble panique avec ou sans agoraphobie Les ressources proposées peuvent s’avérer utiles pour la personne qui veut en savoir plus. Cependant, ces références ne sont qu’à titre indicatif et ne sont sûrement pas complètes. Nous ne pouvons nous assurer non-plus de l’exactitude de toute l’information qui y est retrouvée. Comité de rédaction Denis Audet , Médecin de famille Louis Blanchette, ADAC/ACTA Stéphane Bouchard, Psychologue Jean-Claude Cusson, ATAQ Martin Katzman, Psychiatre Littérature «La peur d’avoir peur», Marchand, A. & Letarte, A, Éditions Alain Stanké, 2005 «Surmontez vos peurs : vaincre le trouble panique et l’agoraphobie», Emery, Jean-Luc, Éditions Odile Jacob, Paris 2000. Remerciements Nous tenons à remercier nos deux PARTENAIRES FONDATEURS, les sociétés: Sites web utiles pour leur appui financier, offert à titre de subvention sans restrictions à visée éducative. Association/Troubles Anxieux du Québec (ATAQ) : www.ataq.org/ www.agoraphobie.com/ www.agoraphobie.org/troublepanique.htm/ www.mediagora.free.fr/troubles.htm#panique/ ADAC/ACTA : www.anxietycanada.ca/ Anxiety Disorder Association of America : www.adaa.org/ Mai 2005 This brochure is also available in English 5 Trouble panique avec ou sans agoraphobie Les ressources proposées peuvent s’avérer utiles pour la personne qui veut en savoir plus. Cependant, ces références ne sont qu’à titre indicatif et ne sont sûrement pas complètes. Nous ne pouvons nous assurer non-plus de l’exactitude de toute l’information qui y est retrouvée. Comité de rédaction Denis Audet , Médecin de famille Louis Blanchette, ADAC/ACTA Stéphane Bouchard, Psychologue Jean-Claude Cusson, ATAQ Martin Katzman, Psychiatre Littérature «La peur d’avoir peur», Marchand, A. & Letarte, A, Éditions Alain Stanké, 2005 «Surmontez vos peurs : vaincre le trouble panique et l’agoraphobie», Emery, Jean-Luc, Éditions Odile Jacob, Paris 2000. Remerciements Nous tenons à remercier nos deux PARTENAIRES FONDATEURS, les sociétés: Sites web utiles pour leur appui financier, offert à titre de subvention sans restrictions à visée éducative. Association/Troubles Anxieux du Québec (ATAQ) : www.ataq.org/ www.agoraphobie.com/ www.agoraphobie.org/troublepanique.htm/ www.mediagora.free.fr/troubles.htm#panique/ ADAC/ACTA : www.anxietycanada.ca/ Anxiety Disorder Association of America : www.adaa.org/ Mai 2005 This brochure is also available in English 5