Fiche famille et société
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nLa compression des plaques
Deux plaques entrent-elles en collision, les terrains comprimés se déforment et se plissent contribuant à
l’édification de reliefs montagneux. Les énergies colossales déployées déclenchent des séismes et développent
des fractures empruntées par des laves qui alimentent des volcans. Ainsi s’explique, par exemple, la surrection
des chaînes de l’Himalaya comprimées entre l’Asie et le continent indien. Il en est de même des massifs alpins,
toujours en cours d’édification, qui résultent de la rencontre du continent africain avec l’Eurasie, un
emboutissage qui fera progressivement disparaître la Méditerranée. En attendant, le Mont Blanc poursuit son
ascension à la vitesse d’un millimètre par an. L’Inde dérive vers le nord à raison de 5 cm par an. Entre 1954
et 1999, l’altitude de l’Everest a gagné 2 m.
nÉvolution des océans et origine des tsunamis
En déplaçant les continents, la tectonique des plaques est responsable de la vie et de la mort des océans. En effet,
au fil du temps, l’ouverture d’un rift engendre une vaste dépression qui évolue progressivement en domaine
océanique. En revanche, un océan disparaît lorsqu’il est pris en étau entre deux compartiments de l’écorce
terrestre. Tel fut le cas de l’océan alpin aujourd’hui disparu, dont les vestiges se retrouvent à plusieurs milliers
de mètres d’altitude, au Mont Viso.
À une autre échelle de temps, qui est celle de la durée d’une vie humaine, la dynamique océanique
s’accompagne de manifestations cataclysmiques telles les tsunamis. Les tsunamis sont des ondes déclenchées
par une modification de la topographie du fond marin intervenant à la suite d’un séisme, d’une éruption
volcanique ou d’un glissement de terrain. Une colonne d’eau est mise en mouvement et se déplace à grande
vitesse. À l’approche de la côte, le fond marin se relève et freine la partie inférieure de la colonne d’eau. L’énergie
brutalement libérée provoque une augmentation considérable de l’amplitude de la vague qui déferle sur les
rivages.
nLes dérèglements climatiques
Si les catastrophes naturelles évoquées précédemment sont imputables à la source de chaleur interne du globe,
d’autres cataclysmes environnementaux sont entretenus par l’énergie solaire. Le rayonnement solaire détermine
la nature des climats, le temps qu’il fait, les perturbations météorologiques, orages, tempêtes ou tornades, et leurs
répercussions : inondations et incendies.
Enfin, l’activité humaine peut provoquer ou amplifier des dérèglements climatiques, comme le dit, par exemple,
le rapport de l’Académie des Sciences d’octobre 2010 : «Plusieurs indicateurs indépendants montrent une
augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003.Cette augmentation est principalement due à
l’augmentation de la concentration du CO2dans l’atmosphère. L’augmentation de CO2et, à un moindre degré,
des autres gaz à effet de serre, est incontestablement due à l’activité humaine. »
La description et l’analyse de ces questions dépassent le cadre de la présente fiche.
DES ZONES À RISQUES
En raison des frictions et des énergies gigantesques mobilisées, les frontières entre plaques lithosphériques,
correspondent à autant de zones à risques pour les populations qui y vivent.
nLes séismes
Le brusque relâchement des tensions accumulées entre deux compartiments de la croûte terrestre se traduit par
une secousse sismique. La Turquie, par exemple, est traversée sur près de 2000 km par une faille active à l’origine
des violents tremblements de terre qui secouent le pays. La Nouvelle Zélande, le Japon, la Californie,
régulièrement éprouvés par des séismes, sont localisés à la périphérie de la plaque de l’océan Pacifique dont le
plancher s’enfonce inexorablement sous les aires continentales qui le bordent. C’est le phénomène de
subduction.
nLes éruptions volcaniques
L’Indonésie est située à la frontière entre la plaque australo-indienne et la plaque eurasienne. Elle a connu, par
le passé, plusieurs éruptions volcaniques dramatiques associées à des séismes de forte magnitude et à des
tsunamis dévastateurs. Celle du Krakatoa en 1883 fit 36 000 victimes. Celle du Tambora en 1815 fut encore
plus violente et se solda en Europe par une année 1816 sans été par suite de l’émission d’abondantes cendres
volcaniques qui, persistant longtemps dans l’atmosphère, atténuèrent le rayonnement solaire. Les tremblements
de terre qui s’ajoutent aux manifestations volcaniques sont aussi dévastateurs. Le séisme et le tsunami du