GRANDEUR PARADOXALE ET SPLENDEURS DE LA RDC,
TERRE CENTRALE AU CŒUR DE L'AFRIQUE
Diversité des richesses naturelles et touristiques
L'Afrique. est située au centre de l'espace mondial, au cœur des terres habitées. Elle
est le continent le plus amplement traversé par l'équateur et les deux tropiques, et, est
relié à presque tous les autres, à l'exception de l'Amérique dont elle n'est séparée que
par quelques milliers de kilomètres. En son sein, se trouve la RDC. Un pays aux
dimensions continentales, immensément riche en terres fertiles, sous-sols et ressources
naturelles, et, particulièrement diversifié dans sa composition humaine et, sa faune et
flore. Cette position géographique privilégiée ainsi que tous ces atouts font du Congo
une puissance potentielle et semblent l'avoir prédestiné à être l’espace névralgique de
l'histoire africaine contemporaine et à tenir un rôle de premier plan dans les enjeux des
luttes d’influence que se livrent les puissances rivales du bassin du Pacifique et du
monde Atlantique.
Caractéristiques physiques et humaines.
Position géographique
La RDC est traversée par l'Equateur, ligne centrale du monde, dans sa province de
l'Equateur et est comprise entre les tropiques boréal et septentrional. Dans sa partie
extrême occidentale, elle est traversée par le méridien central, référentiel de
Greenwich. Les deux lignes centrales
horizontale et verticale y sont
perpendiculaires. Si l'on prend une
mappemonde présentée sur deux pages,
celles-ci se séparent justement au niveau du
Congo. De même, lorsque l'on considère
deux droites qui traversent le monde en
diagonale, en prenant comme références la
pointe extrême de chaque point cardinal des
terres connues, le point d'intersection se
trouve au Congo.
Le Congo est situé entre 13°27' de latitude
Sud et 5°20' de latitude Nord. Du Nord au
Sud il totalise 2.190 km. D'Ouest en Est, il
s'étend sur 2.110 km en se plaçant entre 12°10' de longitude Est et 31°15' de
longitude Ouest. Couvrant une superficie de 2.345.000 km
2
, Il est après le Soudan et
l’Algérie, le pays le plus vaste d’Afrique. Plus de quatre-vingt fois la Belgique ; aussi
grand que presque toute l'Europe occidentale.
Outre son ouverture maritime d'environ 40 km sur l'Océan Atlantique, il partage 9.375
km. de frontières avec neuf pays limitrophes : l'Angola, le Burundi, le Congo-
Brazzaville, le Centrafrique, l'Ouganda, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie et la Zambie.
Facteurs physiques
Son sous-sol est parmi les plus riches du monde. L'on y trouve la quasi totalité des
minerais connus. Son relief est exceptionnellement varié. Il aligne montagnes, plateaux
et plaines.
Le centre du pays est principalement occupé par l'immense Cuvette centrale, entourée
d'une chaîne de plateaux successifs qui remontent vers des montagnes dont certaines
atteignent plus de 5000 mètres de haut. Le fond de la cuvette est plat et abrite les lacs
Tumba et Mai-Ndombe. Les plus importants plateaux sont : au Sud, le plateau de
l'Ubangi, à l'Ouest, le plateau des Lunda,
au Nord, celui des Uele et à l'Est, les
monts Mayumbe.
La partie Est du pays est attenante au
fossé tectonique, le graben africain,
passant par l'Afrique centrale, formé du
miocène au quaternaire et la
paléontologie situe la première apparition
de l'homme sur la terre. Elle est
essentiellement constituée de montagnes
volcaniques entrecoupées par la majorité
de Grands Lacs d’Afrique.
Les chaînes montagneuses ont des points culminants bien supérieurs à la moyenne
continentale. On distingue notamment :
les monts Ngoma au nord de la Lukuga (2.000 m de moyenne et le pic Sambirini de
2.250 m) ;
les monts Virunga au nord du lac Kivu célèbres par leurs volcans en activité (Karisimbi,
Nyamulagira, Nyiragongo) ou éteints (Mikeno, Visoke, Sabinio, etc...) ;
le massif du Ruwenzori perpétuellement couvert de glace ;
les monts bleus qui partagent le bassin du
fleuve Congo et les eaux du bassin du Nil ;
les monts Kundelungu, à l'Est de la Lufïra et à
l'Ouest de la Luapula et du lac Moéro ;
les monts Marungu situés au Sud-Ouest du lac
Tanganyika.
En dehors des massifs montagneux de l'Est, on
peut signaler la montagne du Mayumbe avec le
mont Uia (1.050m).
La région côtière se caractérise par une mince
plaine littoral d'environ 42 km.
Climat
Le pays connaît une grande diversité climatique. Des pluies régulières au courant de
l'année se répartissent uniformément sur toute l'étendue du pays et dépassent 1200
mm par an. Ce qui a pour conséquence : un cours régulier de l'unique fleuve du pays,
le Fleuve Congo, symbole de l'unité du pays. En effet, lorsqu'il pleut au Sud et que le
Nord connaît la saison sèche, quasi inexistante dans le septentrion du Congo, les
affluents du Sud assurent au Fleuve un débit constant. A l'inverse, lorsque le Sud
connaît la saison sèche, il pleut abondamment au Nord et les affluents de cette partie
du pays, gorgés d’eaux l'alimentent copieusement.
Des vents de diverses origines soufflent à travers le pays : les moussons provenant de
l'Océan Atlantique, des alizés drainés par le courant équatorial du Nord Est et ceux du
Sud Est en provenance de l'Océan Indien.
Le Nord du pays jouit du climat équatorial caractérisé par une seule saison, celle des
pluies. C’est la zone des marais et de la forêt vierge. Le reste du pays connaît un climat
tropical sec ou humide avec l’alternance d'une saison sèche et celles des pluies. Sec au
Sud, il produit une végétation dominée par une savane herbeuse plus ou moins fois
boisée ; humide au centre et au Nord-Est, il est favorable des forêts galeries. Dans la
région de hautes montagnes recouvertes d’une calotte glaciaire règne un climat
tempéré pluvieux favorable aux forêts denses et savanes arborescentes (bambous et
arbustes).
Quant à la température, la moyenne annuelle est de 25°C. à la côte, de 24-25°C. au
Nord de la Cuvette Centrale, au Nord Katanga, dans les deux Kasaï, à Kinshasa et dans
le Bas-Congo. Dans les zones montagneuses, elle est de 19°C.
Cette variété climatique permet une incroyable polyvalence des productions agricoles.
Outre les différentes espèces de bois, le pays produit coton, plusieurs sortes de
palmier, arachide, maïs thé, café, cacao, maïs, riz, fruits et légumes tropicaux et
tempérés, canne à sucre et multiples tubercules.
Hydrographie
L’hydrographie du Congo est une des plus riches d'Afrique. Le pays est traversé par l'un
des plus grands fleuves du monde dont le bassin couvre les 2/3 de la superficie du pays
et est irrigué par plus de deux mille énormes cours d'eau. Il héberge les plus grands
lacs d'Afrique.
A titre illustratif : le lac Tanganyika (photo ci-dessous) avec ses 32.000 km² de surface,
650 km de longueur et 80 km de largeur, 1.470 m de profondeur est le deuxième plus
grand lac du monde après le Baïkal (1.711 m), on pourrait même le classer parmi les
mers intérieures.
Les autres lacs sont :
le lac Albert qui est l'un des plus poissonneux du monde ;
le lac Kivu situé à 1.470 m d'altitude ( bassin du Nil) ;
le lac Edouard situé à 916 m d'altitude (bassin du Nil) ;
le lac Moero ;
le lac Bangwelo ;
le lac Tumba ;
le lac Mai Ndombe.
Le Fleuve a une longueur de près de 5.000 km (deuxième après le Nil), sa largeur
atteint 25 km au Pool Malebo (photo) Il possède un débit de 40.000 m³/seconde
(deuxième après l’Amazone). Il est le fleuve le plus régulier du monde (son débit ne
varie que de 1 à 3 alors que l'Amazone par exemple varie de 1 à 200 !). La puissance
du fleuve Congo est époustouflante. En plein Océan Atlantique, on reconnaît ses eaux à
plus de 45 km de l'estuaire.
Ses affluents sont de ritables fleuves. Par exemple, le Kasaï s'étale sur plus de 2.000
km ( il reçoit les eaux du Sankuru, de la Lulua, du Kwango notamment). L'Ubangi fait
encore mieux en longueur (2.300 km) et se rapproche très nettement des plus grands
fleuves d'Europe notamment la Volga (3.700 km) et le Danube ( 2.850 km).
Autres affluents d'envergure :
la Luvua qui déverse les eaux du le lac Moéro ;
la Lukuga alimentée par le lac Tanganyika ;
la Lomami ;
l'Aruwimi, l'Itimbiri, la Mongala, la Lulonga,
la Ruki (au centre) ;
Ce foisonnement de lacs et cours d'eau fait de la R D C la plus grande réserve d'eau
douce d'Afrique et lui confère un des plus puissants potentiel hydro-électrique du
monde.
Sites touristiques
Le Congo offre un large spectre de curiosités naturelles :
paysages caractéristiques des régions équatoriales,
subtropicales et tempérées, forêts variés, Fleuve
majestueux, gigantesques cours d'eau entrecoupés de
rapides et de chutes grandioses, montagnes recouvertes
de manteaux hétérogènes, lacs spectaculaires, massifs
volcaniques, grandes dépressions, faune d'une diversi
exceptionnelle.
Il contient 47% des forêts africaines et abrite 95% des
espèces de flore et de faune d'Afrique. Certaines espèces
tels okapi, rhinocéros blanc, gorilles de montagne,
certaines variétés de paons, de léopards et de perroquets,
Bonobo ou Chimpanzé pygmée, sont des spécificités
uniques au monde.
Ses sites sont parmi les plus impressionnantes d'Afrique
comme par exemple, le Lofoï, la chute la plus haute du
continent (photo).
Plusieurs splendides parcs naturels protègent sa faune et
sa flore.
Mont Kahuzi-Biega, 600.000ha, au Kivu, forêt de
bambous, gorilles en liberté, volcan éteint ;
la Maiko, 100.000 ha, à cheval entre la province
Orientale et le Nord Kivu, okapi, paons, gorilles ;
Virunga, dans le Kivu (dernière photo, ci-dessous) ;
Garamba, province Orientale ; Kundelungu au Katanga
Salonga I dans le Bandundu ; Salongo II, dans l'Equateur
; l'Upemba ; parc de Boeck.
On peut aussi mentionner : la Ci de Kinkole et son
village des pêcheurs,
le Domaine de N'scle
et les Chutes de la
Lukaya à Kinshasa ;
Site et barrage d'Inga
et les chutes de
Zongo,. dans le Bas-
Congo ;
la plage et la station
balnéaire de Moanda,
le musée minéralogique de Likasi, les grottes de
Mbanza-Ngungu, les grottes de Bakwa Mulumba et
Kabeya Kamwanga, la forêt de perroquets de
Mpanga, Mutombo, la source d'eau thermale à Totre
et Nkoto, les chutes de Katende, Mbombo, Lulua et
Mayi Manene (où fut découvert le diamant congolais pour la première fois), les chutes
de Tembo ; les sources thermales de Katana et de Nyangezi.
Facteurs humains
L'élément humain caractérise plus spécifiquement le Congo. Il est peuplé par environ
55 millions d'habitants. Sa densité avoisinerait 15 personnes au
km
2
. Cette population est composée de plus ou moins 450
ethnies. Sur le plan culturel, on peut schématiquement distinguer
en fonctions des milieux naturels de vie, quatre grandes
catégories : les cultures des savanes du nord, les cultures de la
forêt, les cultures des savanes du sud et les cultures interlacustres
de l'Est.
Les habitants actuels du Congo sont des descendants des peuples
d'anciens Empires ou royaumes : le royaume Kongo, l'Empire
Lunda, l'Empire Luba, le groupe Bolia, les sociétés Lele et Kuba, le
royaume des Azande, le royaume Mangbetu, les peuples
interlacustres du Kivu dont le Yira et le Hunde-Shi.
Il y coexiste différentes formes de structuration sociétale : les
systèmes de filiation patrilinéaire, matrilinéaire, ou matri-
patrilinéaire ; les modes de gouvernance patriarcal ou matriarcal,
et, des traditions endogamique, exogamique, monogamique,
polygamique ou polyandrique.
L'accès à la formation générale, la découverte des pratiques contemporaines, la vie
citadine et l'évolution particulière du rôle de la femme dans la société congolaise ont
provoqué un profond et rapide changement des mentalités et des mécanismes
organisationnels à tous les niveaux de la vie sociale. Et ce de manière plus accentuée
dans les grands centres urbains et
leurs banlieues.
Sur le plan linguistique, à côté des
dialectes, au nombre de près de 400,
l'homogénéisation est passée par
l'usage d'une langue officielle, le
français et de quatre langues
nationales : le Lingala, le Kiswahili, le
Kikongo et le Tshiluba. Au sommet de
la pyramide linguistique, l'anglais
essaie de se positionner à côte du
français
Malgré cette plurali des langues, valeurs et habitudes, des similarités culturelles
fondamentales constituent une lame de fond qui soudent les peuples du Congo. Par
ailleurs, le partage d'un destin commun et d'une même historiographie parsemée
d'embûches inextricables a conduit les congolais à bâtir les socles de l'uni de leur
pays et à se forger une identité fondée sur une communauté culturelle transcendant les
bases ethniques traditionnelles. La Ville de Kinshasa est l’exemple par excellence de
cette dynamique.
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