
On voulait absolument découvrir au sein des pathologies mentales des maladies comme les
autres. On réduisait le malade à une machine déréglée. On le scinde en deux parties : soi /
non-soi → protéger le malade contre lui-même...
Cet esprit d'analyse va faire que chacune de ces entités va être coupée de l'ensemble auquel
elle était précédemment associée. Par ex. : les délires vont disparaître et chaque hallu va être
distinguée. La catégorie obsession se scinde en un catalogue d'entités particulières. Freud
endigue un peu ce mouvement de classification.
Le patient est une collection de sensations, d'automatismes, de symptômes ; même s'il est
déchaîné, il est enfermé dans un diagnostic qui offre au sujet un espace extrêmement restreint.
Bains froids pour calmer,
c/ suffisamment grandes,
camisoles de force,
visite quotidienne du médecin,
pécule qd ils travaillent,
leurs biens sont mis sous tutelle...
Ils sont toujours considérés comme incurables. On cherche la logique. La nosographie est
stricte malgré les dissensions.
Réserve : Tuke, Pinel, Esquirol... Leur optimisme était bcp plus important que celui de la
psychiatrie organiciste moderne, ils prônaient le traitement moral... Ils furent à l'origine d'un
courant qui se développa aussi en marge de la psychiatrie scientifique : psychothérapie ou
psychiatrie psychogénétique, ou socio-génétique.
Un autre personnage concerné, plus tard, est Messmer (mort en 1815). Il a déclenché un
mouvement où il disait soigner les possédés. Même si sa théorie du magnétisme animal était
fumeuse, il y a des choses importantes à retenir : le pouvoir de la suggestion. Il renoue avec le
mouvement de l'hypnotisme de James Braid ou de l'abbé Faria.
Il usait de la suggestion pour amener ses patients à renoncer à certains de leurs symptômes
??????
Naissance de ce que l'on va appeler la psychiatrie dynamique :
Ensemble d'écoles qui vont associer descriptions des maladies mentales, des nerfs (névroses),
de l'âme, de l'humeur → il vont associer aux descriptions des traitements psychiques de nature
dynamique où apparaissent les relations transférentielles entre le médecin et son malade. Id
pour l'hypnotisme.
cours N° 3
À la veille de la révolution, on a libéré leurs chaînes.
Pinel, William Tuke ont inventé le traitement moral en affirmant qu'il demeurait toujours un
reste de raison chez l'aliéné. Pour eux, la relation thérapeutique est toujours possible. Il y a
aussi Messmer, personnages sulfureux, au regard impérieux, aux habits de soie lilas. 1734 --
1815. Il traitait par son pouvoir de suggestion. Il y a encore aujourd'hui des magnétiseurs. Ce
n'est pas complètement faux, car ils usent de leur pouvoir de suggestion.
Chacun à leur manière, ils amènent vers une psychiatrie dynamique, qui a développé une série
de théories complémentaires, avec pour origine une philosophie plus totaliste, + globalisante ;
dans cette chaîne de chercheurs (Pinel, Messmer), ou Charcot, Bernheim, Freud travaillant
dans la filiation scientifique de la psychanalyse. ???????
La toile de fond philosophique est marquée par le problème de la vie intérieure et les formes
subjectives de sa nature : Kant (sic !), Schopenhauer. Avec un côté intuitif et moins rationnel
(# Kant !!???) de cette philosophie par rapport à celle du siècle des lumières, ils réintègrent la
maladie mentale dans la nature de l'homme, considérant le malade comme étant en proie à
l'angoisse de ses conflits intérieurs : cette perspective devait bouleverser cette psychiatrie.