1° il désigne en logique, dans une
proposition affirmative, l’être auquel est
attribué un prédicat (S est p) et, d’un
point de vue métaphysique, le substrat ou
la substance par rapport à ses attributs.
il désigne celui que l’on considère
comme l’auteur ou le responsable d’une
pensée, d’un discours ou d’une action :
celui qui dit je se présente à la fois
comme le sujet (grammatical ou logique)
de l’énoncé et le sujet (la source) de
l’énonciation. Mais le sujet logico-
grammatical ne recouvre pas
nécessairement un sujet « auteur ».
Le sujet est donc l’un des pôles de la
relation, voire de l’opposition sujet-objet,
et de ses dérivés : subjectivité/objectivité,
etc.
2° il peut aussi bien désigner ce dont on
parle ou traite, et constitue en ce sens un
presque synonyme d’objet, ce qui est sou-
mis, subjectum, à la réflexion, par
exemple, étant du même coup ob-jet,
placé devant le regard. Même chose
lorsque l’on parle de « sujet de
satisfaction ».
3° ces ambiguïtés se retrouvent dans
l’usage massif du terme dans le champ
sociologique, éthique et politique : le
sujet est l’individu soumis à l’autorité du
pouvoir politique (pas seulement
monarchique). Mais le sujet d’un droit
possède ce droit ; le sujet de droit est la
personne en tant qu’elle est susceptible
d’avoir des droits et des obligations ; le
sujet du droit est la personne, distincte de