TSA – Le trouble du spectre de l`autisme (Julie McIntyre)

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16-­­11-­­08
Le trouble du
spectre de
l’autisme
Julie McIntyre, M.O.A., orthophoniste
Professeur adjointe et Directrice de
l’enseignement clinique à l’École
d’orthophonie et d’audiologie de
l’Université de Montréal
Présentation faite à l’ITA
5 novembre 2016
Mise en garde
 Ce document étant indissociable de la présentation
orale, sa distribution est réservée aux participants
 Des traductions libres et non officielles y sont utilisées
Julie McIntyre 2016
1
16-­­11-­­08
Plan de la présentation:
Première partie:

différences dans le traitement de l’information
 Les impacts au plan des apprentissages
 Au plan académique
 Au plan social
Deuxième partie:
 Des exemples de stratégies concrètes et d’aménagements
pour aider ces enfants que ce soit en contexte scolaire ou lors
des activités de la vie quotidienne à la maison
 Des exemples de services et d’aménagements offerts dans les
milieux scolaires seront abordés
Julie McIntyre, ITA, 2016
Le trouble du spectre de
l’autisme
Partie 1: Le profil socio communicatif et cognitif et les impacts
sur les apprentissages
Julie McIntyre, ITA, 2016
2
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Le diagnostic de TSA

clinique:
 Se fait toujours uniquement sur des signes
directement observables et ayant été
observés par l’informateur au cours du
développement
 Évaluation multidisciplinaire recommandée
Julie McIntyre, ITA, 2016
TED vs TSA
Troubles
envahissants
du
développement
Autisme
Syndrome
D’Asperger
TED
non
spécifié
Syndrome
désintégratif
de l’enfance
Syndrome
De Rett
Trouble du spectre de l’autisme
Julie McIntyre, ITA, 2016
3
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Dans le DSM-5:
Le langage et la déficience intellectuelle
deviennent des spécificateurs du trouble
du spectre de l’autisme (TSA)
TSA
Avec trouble
du langage
Sans trouble
du langage
Avec
déficience
intellectuelle
Sans
déficience
intellectuelle
Julie McIntyre, ITA, 2016
Dans le DSM-5: TSA
Échelle pour qualifier le niveau de soutien requis
intensif
modéré
léger
Julie McIntyre, ITA, 2016
4
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Communication
TPL
Interaction sociale
TSA avec TL
TSA sans TL
Julie McIntyre, ITA, 2016
DSM-V Trouble du spectre
autistique
Doit présenter les critères A, B, C, D et E :
A.
Déficits persistants dans la communication et l'interaction sociales
dans plusieurs contextes
B.
C.
Comportement, activités ou intérêts restreints ou répétitifs
Les symptômes doivent être présents depuis la petite enfance (mais il
est possible qu'ils se manifestent pleinement seulement au moment où
les demandes sociales dépassent les capacités limitées)
D.
Les symptômes causent des déficits significatifs cliniquement dans les
domaines sociaux, occupationnels ou dans d’autres sphères importantes
de fonctionnement
E.
Ces perturbations ne sont pas mieux expliquées par une déficience
intellectuelle ou un retard global de développement
Julie McIntyre, ITA, 2016
5
16-­­11-­­08
Communication et interactions sociales
A. Déficits persistants dans la communication et
l'interaction sociales dans plusieurs contextes, se
manifestant par la présence des trois éléments
suivants, observés actuellement ou antérieurement :
1. Déficits de réciprocité sociale et émotionnelle
2. Déficits des comportements de communication non
verbaux utilisés dans l'interaction sociale
3. Déficits du développement, maintien et
compréhension des relations
Julie McIntyre, ITA, 2016
Comportement, activités ou intérêts
restreints et répétitifs
B. Comportement, activités ou intérêts restreints et répétitifs,
caractérisés par au moins deux des éléments suivants,
observés actuellement ou antérieurement :
1. Mouvements, utilisation d'objets ou discours stéréotypés et
répétitifs
2. Insistance sur la similitude, adhérence inflexible à des
routines ou comportements verbaux et non verbaux
ritualisés
3. Intérêts très restreints, à tendance fixative, anormaux
quant à l'intensité et à la cible
4. Hyper- ou hypo-réactivité à des stimuli sensoriels ou
intérêts inhabituels envers des éléments sensoriels de
l'environnement
Julie McIntyre, ITA, 2016
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L’autiste est unique


“Si vous connaissez une personne avec autisme,
vous connaissez une personne avec autisme”
 Conséquences pour l’intervention:


significatives et les outiller
Julie McIntyre, ITA, 2016
Troubles associés aux TSA
Comorbidités des
individus avec un
TSA

Tourette
et TIC
TDAH
Schizophrénie
Troubles
anxieux et/ou
dépressifs
Troubles de la
communication
TSA
DI
Mutisme sélectif
Retard global de
développement
 70%
au moins un
autre trouble
mental
 40% au moins
deux autres
troubles mentaux
TOC
Difficultés
d’apprentissage
Julie McIntyre, ITA, 2016
7
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Trouble d’acquisition de la
coordination (TAC) ou dyspraxie
Trouble de l’acquisition et l’exécution des
habiletés de coordination motrice
Retard de
développement
moteur
Exécution difficile,
Retard dans le lente ou imprécise
développement
d’habiletés motrices
complexes
Détresse et
limitations
fonctionnelles
Julie McIntyre, ITA, 2016
Les troubles de la communication
dans le DSM-5
Trouble
langagier
Trouble
phonologique
Trouble de la
fluidité verbale
Trouble de la
communication
sociale
pragmatique
Trouble de la
communication
non-spécifié
Julie McIntyre, ITA, 2016
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Trouble de la communication sociale
(pragmatique)
Difficultés persistantes dans l’utilisation sociale de la
communication verbale et non-verbale
Utilisation de la
communication à des
fins sociales d’une
manière qui est approprié
dans le contexte social
Modulation de la
communication selon le
contexte ou les besoins
du partenaire
Respect des règles de
conversation
Compréhension de ce qui
n’est pas explicitement
dit et la signification de
langage ambigu ou nonlittéraire
Julie McIntyre, ITA, 2016
DSM-5: diagnostic différentiel TSA-Trouble de
la communication sociale pragmatique
Troubles neurodéveloppementaux
TSA
Trouble de la
communication
Troubles de langage
Déficits persistants dans utilisation sociale
de la communication verbale et non-verbale
Trouble communication
sociale (pragmatique)
Comportements-intérêts
répétitifs et particuliers
Julie McIntyre, ITA, 2016
9
16-­­11-­­08
Les difficultés pouvant également
être présentes:
Rigidité face aux changements
Problèmes de sommeil
Problèmes d’alimentation
Julie McIntyre, ITA, 2016
Le profil sociocommunicatif
Julie McIntyre, ITA, 2016
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16-­­11-­­08
Caractéristiques verbales
 Co morbidité :
 Les TSA étant des troubles d’origine
neurologique d’autres troubles de la
communication sont ou peuvent être
également présents
 Dysphasie (trouble primaire de langage) ,
dyspraxie, dysarthrie, trouble de la
discrimination auditive, bégaiement, etc.
Julie McIntyre, ITA, 2016
Caractéristiques verbales
 Difficultés avec les habiletés conversationnelles et
narratives :
 Difficultés à acquérir et à utiliser de façon appropriée les
conventions de la conversation telles que:
 initier
 maintenir
 terminer une conversation
 Difficulté de gestion des sujets de conversation incluant :
 des préoccupations à propos de certains sujets
 des habiletés limitées à maintenir un sujet ou à inclure
un sujet introduit par quelqu’un d’autre
Julie McIntyre, ITA, 2016
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16-­­11-­­08
Caractéristiques non verbales

Difficultés avec le partage de systèmes
symboliques :
 L’habileté à utiliser un système de représentation
abstrait pour communiquer, partager de
l’information et s’engager socialement avec les
autres
 Deux formes de comportement symbolique sont
l’utilisation du langage et le jeu imaginatif. Les
personnes présentant un TSA ont des limites
significatives en ce qui à trait à ces deux habiletés
 Même les personnes présentant un TSA verbaux
démontrent des problèmes avec les formes du
langage plus abstraites ou plus symboliques

ex: l’ironie, les métaphores, etc.
Julie McIntyre, ITA, 2016
Difficulté
d’
conjointe
Difficulté avec
la théorie de
l’esprit
Problèmes
d’utilisation du
langage
Julie McIntyre, ITA, 2016
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Les déficits au plan de la
théorie de l’esprit entraînent
des difficultés au plan:


oral et écrit
 Du discours narratif

 De la compréhension et de la perception des
intentions de l’autre
Julie McIntyre, ITA, 2016
Les déficits au niveau de la théorie de
l’esprit entraînent également
 Une interprétation littérale des comportements
 Une difficulté générale à donner un sens
 Une difficulté à faire des inférences
(présuppositions)
Julie McIntyre, ITA, 2016
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La cognition sociale
 La capacité à comprendre pourquoi les motivations des
agissements des personnes autour de nous
 Être conscient que les comportement d’autrui est soustendu par états internes: croyances, désirs, intentions,
émotions
 L’ensemble des processus cognitifs permettant à
l’enfant d’apprendre à s’engager dans des activités
sociales
Julie McIntyre, ITA, 2016
La cognition sociale implique
1) D’être conscient que les autres peuvent avoir des
expériences subjectives différentes des siennes
 émotion, désirs, intentions, etc.
2) D’être conscient d’être soi-même une entité capable:
 d’être la cible du comportement
 d’être la cible d’un état mental d’autrui ex: les autres
peuvent avoir des pensées à propos de moi
Julie McIntyre, ITA, 2016
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16-­­11-­­08
Le profil cognitif
Julie McIntyre, ITA, 2016
Un fonctionnement cognitif
différent:

perception de bas niveau
 Le lien entre ce qui est perçu et mémorisé
est différent
 Les neurotypiques ne peuvent mémoriser
aussi facilement un aspect perceptif
 lorsqu’on comprend on perd la perception
Julie McIntyre, ITA, 2016
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16-­­11-­­08
Un fonctionnement cognitif
différent:
 Pour ce qui est de la perception globale vs des détails,
les TSA ont les mêmes capacités de traitement global
mais ils ont une meilleure performance aux tâches de
traitement local
 Ce n’
les détails
 (EX: H dans A)
Julie McIntyre, ITA, 2016
Un fonctionnement cognitif
différent:

Les TSA peuvent cibler et faire abstraction du champ
 Pour ce qui est de la perception auditive, nous sommes
meilleurs en discrimination auditive qu’
que les TSA les deux sont égales
 On observe que c’est la structure même des tissus cérébraux
qui amène une performance supérieure dans certains
domaines alors que nous sommes plus performants dans
d’autres, notamment en ce qui a trait à la compensation
Julie McIntyre, ITA, 2016
16
16-­­11-­­08
Un fonctionnement cognitif
différent:
 La mémoire à long terme :
 Pour les neurotypiques, c’est plus facile lorsque
c’est sémantique alors que pour les TSA ça ne fait
pas de différence
 Chez les TSA: Ce qu’ils perçoivent prend plus de
place au sein de la mémoire et ils y ont accès plus
facilement
 Chez les neurotypiques: il y a plus d’espace
mnésique pour le raisonnement
Julie McIntyre, ITA, 2016
Les facteurs liés au traitement de
l’information chez les TSA
cognition
comportement
Traitement
de
l’information
expertise
émotion
Julie McIntyre, ITA, 2016
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16-­­11-­­08
Le surfonctionnement local
appliqué à la mémoire
TSA
Traitement de l’information
plus lié à la perception
Neurotypiques
Traitement de l’information
plus sémantique
Mémoire plus liée aux sens des
Mémoire plus dépendante de
l’aspect perceptuel (ex: police mots et à leurs contextes
de caractère, position sur la
page)
Julie McIntyre, ITA, 2016
Un fonctionnement cognitif
différent:
 Les recherches sur la cognition chez les TSA rapportent
des déficits au plan :
 De la compréhension des intentions d’autrui
(Théorie de l’esprit)
 De la perception des informations sociales
(cognition sociale)n
 De la perception des visages
 Des fonctions exécutives
 De l’hyper détection
 Du traitement de l’information
Julie McIntyre, ITA, 2016
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Les déficits au plan des
fonctions exécutives entraînent
 Difficulté avec les pensées abstraites
 Tendance à avoir des patrons de réponses persévératifs
 Sur sélectivité des stimuli
 Difficulté de planification
 Difficulté d’inhibition des réponses déjà pratiquées
(persévération)
 Manque de flexibilité cognitive
 Difficulté avec les règles non ou peu définies et ce peu
importe le Q.I.
 Difficulté avec la mémoire de travail: entraîne une
difficulté à résoudre des problèmes dans la vie de tous les
jours
Julie McIntyre, ITA, 2016
Les difficultés d’attention
conjointe
 Notion d’attention conjointe:
 La capacité à porter son attention sur la cible
d’attention de l’autre
 Les difficultés d’attention conjointe ont des conséquences
sur le développement:
 de l’imitation
 du jeu
 de la communication et de l’interaction sociale
 Des apprentissages
Julie McIntyre, ITA, 2016
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16-­­11-­­08
Les impacts sur les
apprentissages
Julie McIntyre, ITA, 2016
La lecture et l’écriture
Julie McIntyre, ITA, 2016
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Autisme et langage écrit:
L’hyperlexie
 Habileté précoce et acquise d’elle-même à lire des
mots écrits observée chez plusieurs individus autistes
(Frith et Snowling, 1983, Snowling et Frith 1986, Witehouse et Harris, 1984).
Julie McIntyre, ITA, 2016
Les caractéristiques de
l’hyperlexie
 Habileté à lire des mots surpassant ce qui
serait attendu en fonction des habiletés
langagières et cognitives
 Lecture de mots compulsive et sans
discrimination
 Ces habiletés apparaissent entre l’âge de 2 à 5
ans
 Ces habiletés apparaissent sans avoir été
enseignées directement
 Décalage entre la compréhension et l’habileté
à lire des mots
Julie McIntyre, ITA, 2016
21
16-­­11-­­08
Autisme et lecture
 Les difficultés de compréhension du langage écrit sont
directement liées aux difficultés de compréhension du
langage verbal
 Leur habileté à lire « décoder» des mots est liée à leurs
habiletés visuelles, à appliquer des règles phonologiques
et à la détection de « patrons » dans les mots Les
individus possédant ces habiletés de développer un
vocabulaire étendu de mots reconnus globalement sans
avoir accès à la compréhension
 La compréhension du langage écrit est un phénomène
complexe impliquant la mémoire des expériences
vécues, l’appariement aux connaissances et la
compréhension du langage verbal
Julie McIntyre, ITA, 2016
Pourquoi intervenir sur la
communication et
l’interaction sociale ?
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16-­­11-­­08
Pourquoi a t’on besoin d’intervenir au plan
de la communication et de l’interaction
sociale ?
 Selon des études récentes, sans une intervention ou des
mesures de soutien spécifiques, les enfants et les
adolescents avec un TSA présentent des limites
significatives au plan des interactions et et de la
communication sociale comparativement à leurs pairs
neurotypiques
 Ils ont des difficultés de garder des contacts avec leurs pairs
(Humphrey & Symes, 2011)
 Leur niveau de compétence sociale est significativement
limité
(Stichter, Randolph, Gage, & Schmidt, 2007; Knott, Dunlop, &
Mackay, 2006)
Julie McIntyre TSA sans frontières – octobre 2016
Pourquoi a t’on besoin d’intervenir au plan
de la communication et de l’interaction
sociale ?
 Ils présentent une difficulté à communiquer avec les autres
dans différentes situations sociales et ces difficultés sont
liées à des problématiques émotionnelles, et de la solitude
(Lasgaard, 2010), de l’anxiété et de la dépression (Strang et al
2012)
 On note chez plusieurs un manque de relations intimes et
amoureuses et peu de relations d’amitié avec les pairs
(Beresford, Tozer, Rabiee, & Sloper, 2007)
Julie McIntyre TSA sans frontières – octobre 2016
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16-­­11-­­08
Le trouble du spectre de
l’autisme
Partie 2
Stratégies et aménagements pour favoriser les apprentissages
Julie McIntyre, ITA, 2016
L’approche observaEonnelle
Mazefskyet White, 2014 ; Hirschler-­­GuMenberget al., 2015)
Qualité des
apprenEssages
Comportements
de régulaEon
Capacité à
idenEfier les
progrès
Autonomie
Stratégies
uElisées
MoEvaEon
ÉmoEons vécues
ObservaEon
MainEen et
généralisaEon
Julie McIntyre TSA sans fronEères – octobre 2016
24
16-­­11-­­08
Les besoins des personnes ayant un
TSA au plan du traitement de
l
 D’évoluer dans des situations assurant la
répétition et la constance
 De bénéficier d’un environnement stable,
cohérent et prévisible
 De développer, sous forme séquentielle, des
habiletés cognitives favorisant
 la planification, l’organisation, la structuration des
routines, l’espace, le temps, la résolution de
problèmes, les fonctions exécutives, etc.
Julie McIntyre, ITA, 2016
Les priorités d’intervention au
plan des apprentissages
 Que les interlocuteurs soient sensibilisés au
fait que l’absence de moyens de
communication peut entraîner des problèmes
au plan du comportement
 Que l’on cherche à cerner l’intention positive
et la signification réelle du geste ou du
comportement, en vue de favoriser une
réponse mieux adaptée
 Que les forces visuelles et mnémoniques
soient utilisées pour compenser les
difficultés au plan de la communication
Julie McIntyre, ITA, 2016
25
16-­­11-­­08
Les principes pour favoriser le
développement d’
et d’apprentissage
 Promouvoir la flexibilité et la généralisation des
habiletés dans le contexte où elles devront être
utilisées
 Développer les habiletés d’organisation et de résolution
de problèmes afin d’encourager l’autonomie
 Développer des habiletés académiques et cognitives
fonctionnelles en lien avec les besoins et des aptitudes
de la personne
Julie McIntyre, ITA, 2016
Les principes pour favoriser le
développement d’
cognitives et d’apprentissage
 Fournir aux enfant des opportunités signifiantes et
variées d’explorer du matériel pédagogique
l’écriture à travers différentes modalités
 Adopter une approche individualisée, multimodale
et intégrée en contexte significatif
 Attitudes et attentes des personnes significatives
 Nature de l’interaction entre l’enfant TSA et la personne
lui enseignant
Julie McIntyre, ITA, 2016
26
16-­­11-­­08
Les conditions d’efficacité
pour faire des
apprentissages
Julie McIntyre, ITA, 2016
Les conditions d’efficacité
 Limite des études sur l’efficacité :
 Elles sont souvent menées dans des contextes de laboratoire loin
de la complexité de la vie quotidienne
 La généralisation des acquis et leur maintien à moyen et à long
terme ne sont pas toujours constatés ni étudiés
 De façon générale, lorsque c’est possible, les
apprentissages dans les milieux naturels sont
plus facilement généralisables et se
maintiennent davantage que les apprentissages
fait dans des milieux artificiels ou très
structurés
Julie McIntyre, ITA, 2016
27
16-­­11-­­08
Les éléments qui font consensus dans la
littérature scientifique
 L’importance de l’intervention précoce
 Leur caractère individualisé et structuré de
l’intervention est essentiel
 Les interventions devraient reposer sur des objectifs
hiérarchisés et spécifiques reposant sur une
évaluation fonctionnelle et sur des actions étendues
aux différents milieux de vie des personnes pour
favoriser la généralisation de leurs acquisitions
 Un partenariat avec les familles apparaît
indispensable en les plaçant dans une position de
participation active à l’éducation de leur enfant
Julie McIntyre, ITA, 2016
Les principes de base pour les
apprentissages
 L’intervention touche directement les
difficultés identifiées comme étant au cœur
des TSA
 Importance d’enseigner la communication et
l’interaction sociale en plus des matières
académiques
 Objectif premier: compréhension et
appropriation de l’impact de son action sur
l’environnement et les personnes
 L’intervention est individualisée (hétérogénéité
des profils)
Julie McIntyre, ITA, 2016
28
16-­­11-­­08
Les principes de base pour les
apprentissages
 Intégrer les comportements répétitifs dans une routine
plus large et graduellement enseigner d’autres
alternatives
 Favoriser l’initiative et l’autonomie
 Routines
 Utilisation de déclencheurs et d’aide-mémoire
Julie McIntyre, ITA, 2016
Les principes de base pour les
apprentissages
 Accroître les habiletés séquentielles
 Démontrer les liens entre les différentes étapes et la
finalité
 Développer des stratégies de résolution de problèmes
 Viser la compréhension du sens plutôt que seulement
des associations (apprises par cœur)
Julie McIntyre, ITA, 2016
29
16-­­11-­­08
Tenir compte de la régulation
émotionnelle pour optimiser la
disponibilité
 Adapter l’environnement afin de lui
permettre d’assouvir ses besoins au plan
sensoriel de façon socialement acceptable
 Structurer l’horaire et l’organisation de la
tâche en fonction des caractéristiques de la
personne et de l’environnement
 Déterminer et implanter des mesures de
soutien cohérents dans les différents
milieux de vie
Julie McIntyre, ITA, 2016
Tenir compte de la régulation
émotionnelle pour optimiser la
disponibilité
 Identification et expression des émotions
 Sur soi et sur autrui
 Utilisation de stratégies de régulation mutuelle
 Demander de l’aide, des clarifications, de l’approbation,
du réconfort
Julie McIntyre, ITA, 2016
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16-­­11-­­08
L’importance des activités
d’apprentissages
significatives et
fonctionnelles
Julie McIntyre, ITA, 2016
Pourquoi des activités significatives
et fonctionnelles
 Parce que les personnes TSA ont de la difficulté
à trouver le sens des expériences à réfléchir sur
les expériences
 Difficulté à s’ajuster et à s’adapter à de
nouvelles expériences
 Ces activités possèdent une séquence logique
inhérente, un début et un fin, etc.
Julie McIntyre, ITA, 2016
31
16-­­11-­­08
Approche multimodale et
sensorielle
 Pour plusieurs enfants TSA, des activités impliquant
des stimulations sensorielles sont grandement
motivantes et favorisent donc l’expression de
différentes fonctions du langage
 ex : demandes d’activités, de récurrence, d’actions, des
commentaires, etc.
 Au début, il est souvent plus facile de développer
les habiletés d’interaction comme l’imitation et
l’attention conjointe dans des activités sensorielles
sans objet
 ex : massages, chatouilles
Julie McIntyre, ITA, 2016
Promouvoir la généralisation
 Promouvoir la flexibilité
 Équilibre entre connu et nouveau
 Impliquer et soutenir tous les intervenants (cohérence)
 Former et démontrer dans tous les milieux de vie pour
développer une vision et une compréhension commune des
forces et difficultés de la personne
Julie McIntyre, ITA, 2016
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16-­­11-­­08
Utilisation des soutiens
visuels
Julie McIntyre, ITA, 2016
Différentes utilisations des soutiens
visuels
 Pourquoi?
 Les enfants TSA pensent souvent en images plus qu’en
mots
 Visuel (stimuli fixes) vs Auditif (stimuli transitoires)
 Mode de pensée linéaire vs circulaire
Permet à l’enfant d’anticiper et de verbaliser à
propos d’événements passés, présents et futurs

regarder avant, pendant et après
Julie McIntyre, ITA, 2016
33
16-­­11-­­08
Exemples d’utilisations des systèmes
visuels
 Pour développer l’autonomie dans les activités de la vie
quotidienne
 Ex: tâches, règles d’un jeu, recettes, organisation du
travail, sorties
 Pour soutenir la compréhension des situations, des
attentes, des consignes, de la séquence, des
performances attendues, des critères de réussite
 Ex: scénarios sociaux, conversation en bandes dessinées
 Pour enseigner ou soutenir la communication et
l’interaction sociale
 Scripts, video modeling , livres de conversation, etc.
Julie McIntyre, ITA, 2016
Exemples d’utilisation des
soutiens visuels
 Pour rendre les contextes sociaux plus explicites
(situations de groupe)
 Matériel de cognition sociale (ex: Social Thinking.com)
 Pour soutenir les apprentissages académiques;
 associer les consignes verbales avec du visuel permet une
meilleure compréhension puisque l’information est fournie
simultanément dans plusieurs modalités
 Pour illustrer le vocabulaire impliqué dans l’activité
 Ex: cartes sémantiques
Julie McIntyre, ITA, 2016
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16-­­11-­­08
Les aménagements et les services
en scolaire
 Aménagement de l’environnement qui facilite la
disponibilité
 Équilibre entre des espaces et du temps pour interagir
et pour se ressourcer
 Approche individualisée en fonction des besoins
 S’informer des options et des caractéristiques propres à
chacune
Julie McIntyre, ITA, 2016
Ce qu’il faut retenir …
Julie McIntyre TSA sans frontières – octobre 2016
35
16-­­11-­­08
Ce qu’il faut retenir…

qualité de vie, Il est essentiel d’intervenir au plan de la communication et de
l’intégration sociale
 Plusieurs approches et stratégies d’intervention ont été démontrées efficaces
 Les technologies sont des moyens et non des finalités
 Se demander constamment: Est-ce que ça aide ? Est-ce que c’est nécessaire ?
 Évaluer la pertinence des méthodes, du placement scolaire, du matériel, etc. en
lien avec les objectifs visés
 Nécessité d’évaluer pour individualiser l’intervention
 Laisse le temps d’apprendre et de maîtriser l’ensemble du processus d’utilisation
 S’assurer de la généralisation
 Est-ce que les habiletés enseignées sont adéquates ?
Julie McIntyre TSA sans frontières – octobre 2016
Merci de votre
attention
Des questions ?
Julie McIntyre TSA sans frontières – octobre 2016
36
16-­­11-­­08
Références


Montérégie-Est, SRSOR, CMR,
spécialisés de réadaptation en Montérégie pour les
personnes présentant un trouble envahissant du développement (2009).

avec ou sans incapacités intellectuelles, leur famille et leur proches.
Laramée. Laval.
, Diagnostic, cognition et support des personnes autistes sans
 Mottron, L. (2004).
déficience intellectuelle. Sprimont Belgique, Mardaga,
 Mottron, L., Samson, F.,Centre d’excellence en trouble envahissant du développement de l’Université de Montréal,
Compétence langagière et perception auditive dans les différentes figures du spectre autistique, Présentation Congrès de
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