I
A Mbelu Biayi Jeanne
Avec ma gratitude et amour éternelle
A nos enfants : Carole, Natacha,
Emmanuel, Elise,
Lumière et Kevin
II
Il est pour nous un grand honneur et un réel motif de fierté
que de présenter au grand public les résultats de notre recherche doctorale
en philosophie, portant sur le thème «Le débat autour de la formalisation et
la contribution de Gilles-Gaston Granger »
L’aboutissement heureux de cette entreprise est devenu une
réalité palpable grâce à l’autorité scientifique de notre commission
d’encadrement à laquelle nous avons l’obligation d’exprimer notre profonde
gratitude.
Nous pensons à notre promoteur, le professeur ordinaire
Mutunda Muembo qui, de la formulation de notre sujet à sa rédaction, en
passant par la collecte et le traitement des données, s’est vélé à nous
comme un monument du savoir et un véritable guide. Sa rigueur, la
profondeur et la pertinence de ses observations, unies à ses qualités
humaines nous ont profondément marqué. Tout au long de la carrière
académique qui va bientôt s’ouvrir devant nous, lui ressembler restera notre
vœu le plus ardent.
La réalisation de ce travail a aussi été facilitée par le savoir
faire du co-promoteur, le professeur Kinanga Masala. Il nous a ébloui par la
dimension de son savoir philosophique et logique. A l’école du professeur
Kinanga, nous avons aussi appris la simplicité, la générosité, la sociabilité,
qualités indispensables dans la vie sociale et professionnelle.
Nous reconnaissons le mérite du professeur ordinaire Lokadi
Longandjo dans la réalisation de ce travail. Ses remarques et observations
pertinentes nous ont permis d’asseoir notre dissertation sur un socle solide. Il
est resté gravé dans notre esprit comme un scientifique laborieux et
méticuleux qui, comme le classique français Nicolas Boileau, sait faire
revenir le candidat vingt fois sur l’ouvrage pour le retravailler, le polir et
repolir.
III
Les trois professeurs précités restent pour nous des maîtres,
des guides, des modèles, des piliers sur qui s’érige notre savoir
philosophique. Que les professeurs Raphaël Nyabirungu, Raphaël
Kalengayi, Astrid Nseya wa Badinga, Daniel Mutombo Huta Mukana,
trouvent ici l’expression de notre gratitude.
Nous saisissons cette opportunité pour remercier le
professeur ordinaire Kadima-Tshimanga, lexicologue de formation. Il a lu
l’intégralité de notre texte et y a apporté des corrections lexicales, morpho-
syntaxiques et stylistiques appréciables.
A l’ ami et grand frère, professeur ordinaire Joseph Kazadi
Mukenge, nous disons grand merci pour avoir suscité en nous l’élan sur la
voie de la thèse. A chacune de nos rencontres, nos discussions se
terminaient souvent, sinon toujours, sur des thèmes de philosophie. A partir
de ces dernières nous avons senti le désir de nous lancer dans la recherche
doctorale. Nous sommes aussi redevable à tous les professeurs du
département de philosophie, qui ont assuré notre formation au niveau du
D.E.S.
Nous ne terminerons pas ce propos sans remercier de tout
cœur les couples François Mpinda, Jean-Claude Ngoie, Sylvain Mwamba ,
Dieudonné Banza, avec lesquels nous avons scellé des liens indélébiles et
qui au nom de nos amitiés, nous ont apporté une assistance grandiose.
Toutes nos amitiés aux Sœurs Clarisses du Monastère Mamu wa Bupole, à
Adrien Munyoka, Dibwe Fita, Dominique Tshenke, Cele Kayembe, Roli
Eyobi, John Tshibangu, Louis Kado et Henri Bimpa.
INTRODUCTION
« Le débat autour de la formalisation et la contribution de
Gilles-Gaston Granger », tel est le sujet qui fait l’objet de notre investigation
au cours de la présente dissertation doctorale.
Il importe d’emblée que soit précisée la problématique qui
nous préoccupe. Il convient ensuite d’énoncer l’hypothèse centrale qui fera
l’objet d’une vérification argumentée et progressive tout au long de notre
investigation. Le déploiement rigoureux de toute recherche nécessitant une
grille de lecture performante, il nous incombe de fixer le lecteur sur notre
option méthodologique et sur les techniques exploitées, étant entendu que
l’étude se veut scientifique. Il est utile enfin de mettre en relief la structure du
travail.
C’est à toutes ces préoccupations que nous nous
empressons de répondre à travers la présente introduction.
1. Problématique
L’une des caractéristiques de la pensée contemporaine est
l’importance accordée au langage. En effet, la communication humaine
s’avère un paradigme essentiel de la réflexion philosophique. Martin
Heidegger l’a souligné de manière pertinente en définissant l’homme comme
un animal parlant tant il est vrai que si l’homme est un animal symbolique au
sens le plus large du terme, c’est fondamentalement parce que, avant d’être
un animal politique ou raisonnable, il est un animal linguistique, doué de
raison.
2
Et George Gusdorf le rappelle dans l’anecdote d’un
ecclésiastique du 18
ème
siècle, qui, visitant le jardin du roi, aurait dit à un
orang-outan : « Parle et je te baptise »
1
C’est dire, comme l’a enseigné Wittgenstein, que
l’expérience humaine, qui n’est jamais muette, passe toujours par le
langage, qui est sa face signifiante. Et Tshiamalenga de renchérir : « La
philosophie traite de l’homme, de son environnement, de ses possibilités, dont la
plus fondamentale est précisément le langage en tant qu’auto-réflexif et donc
critique et transcendant. »
2
Loin d’être le simple reflet de nos idées, le langage les
façonne et les crée à bien des égards. Si, comme le disent Lacan et Lévi-
Straus, il structure notre inconscient et nos mythes ,ou encore s’il est
constitutif, selon Foucauld du fait que l’homme ait pu devenir objet de science
à un moment décisif de la pensée occidentale, alors, il est nécessaire
d’étudier plus que jamais le langage tel qu’il se présente en lui-même et sous
ses multiples manifestations.
Le langage humain est une réalité plurielle qui englobe la
langue parlée, le graphisme et ou l’écrit, le geste, voire le silence. Mais la
communication humaine accorde un rôle et une place privilégiés au langage
articulé.
Cependant, force est de constater que d’outil de
communication, le langage se transforme souvent en obstacle: les humains
sont en effet parfois incapables de décider du sens à accorder à un terme,
de savoir précisément ce qu’ils veulent dire et conséquemment de
s’entendre sur ce qui est débattu.
1
Georges GUSDORF, La Parole, Paris, PUF, 1971, p. 6.
2
TSHIAMALENGA NTUMBA, « La philosophie en régime d’oralité et l’enquête philosophique sur le
terrain », in Problèmes de thodes en philosophie et en sciences humaines en Afrique, Actes de la
7
ème
semaine philosophique, Kinshasa, p.57.
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