CONFERENCE
Le capitalisme en question
De ses origines
à
la façon
dont elle est ressentie par
différentes populations, la
crise était encore une fois
au cœur des débats.
U
nevingtaine de per-
sonnes étaientprésen-
tes
àla
salle Gambette
àl'occasion d'un débat public
que «La crise, la dette: origi-
nes et solutions», proposée
par l'Union locale CGT,repré-
sentéepardeuxdesessecrétai-
res départementaux: Michel
MailletetRoland Granada. lis
ont animé cette réunion avec
PascalParmantierd'AttacMâ-
con, professeur en économie
sociale dans un lycée de Cha-
lon-sur-Saône.
Pas la même crise
pourtous
Ce dernier a tout d'abord
donné quelques éléments de
compréhension en expli-
quant l'origine de la crise éco-
nomique et financière que le
monde connaît depuis trois
ans, et les conséquences sur
l'économie de notre pays qui
se traduisent par des mesures
d'austérité. Selon lui, si les
«
politiques de rigueurs»
(dixit :lepouvoir en place) pè-
sent de plus en plus lourde-
Pascal Parmantier d'Attac Mâcon lors de son intervention.
Photo M. R. (GLP)
ment sur la vie quotidienne
desplusfaibles,enrevanche,
les nantis, quant
à
eux, tirent
fort bien leur épingle du jeu:
« les bonus des banques sont
repartisàlahausse etleurs
PDG touchentles mêmes
émoluments scandaleux
qu'avantla crise. Ce n'est pas
aux plus pauvres de payer les
conséquences qui ont été dé-
clenchées par legrand capital.
Toutcecin'estpasunefatallté,
ilya des solutions pour sortir
delacriseetengagerl'avenir »,
lançait Pascal Parmantier
avantdedonnerlaparoleàMi-
chel Maillet. Lequel a énumé-
ré pour sa part« les dixexigen-
ces» delaCGTquivontdu
conditionnement des aides
publiques aux entreprises, àla
mise en place d'un fond euro-
péen de solidarité sociale, en
passant par la suppression des
exonérations fiscales et socia-
les sur les heures supplémen-
taires, l'arrêt définitif des licen-
ciements, lacréation d'un pôle
financier public ...
Ledébat qui asuivi amontré
quelques distorsions entre les
militants et des partis politi-
ques présents. Toutefois, siles
positions étaient légèrement
différentes sur laforme, tous
étaient d'accord surie fond :
c'estau capitalisme de payer
les dettes nationales qu'il a en-
gendrées, disaient-ils d'une
même voix.
MICHEL RAYMOND ICLPI