
 
EXPOSE GENERAL DE LA METHODE  
 
« L’exercice consiste à donner un niveau d’importance, traduit par une valeur numérique (score) d’un 
scénario d’accident par rapport  à un autre, pour in fine hiérarchiser les priorités de la stratégie de 
réduction des risques »(Extraits de la méthode), ceci en deux étapes successives de nature qualitative 
et quantitative. 
 
Etape qualitative : définition des scénarios d’accidents potentiels 
Cette étape comporte deux phases successives dites « intra-site » (objectif : identifier les séquences 
accidentelles  potentielles  qui  peuvent  conduire  au  rejet  d’une  substance  hors  du  site  industriel)  et 
« extra-site »  (objectif :  identifier  les  enjeux  potentiellement  impactés  par  le  rejet,  à  savoir  les 
écosystèmes et les ressources naturelles) 
 
L’analyse  intra-site (pp. 11 et s. de la méthode) doit aboutir à dresser une liste de rejets en phase 
liquide et/ou gazeuse (Recommandations pratiques en vue de conduire cette analyse en page 15 et s. 
de  la    méthode).  Tout  d’abord,  les  substances  sont  réparties  par  classe  de  dangers  (Hxxx)  en 
s’appuyant  sur  les  classifications du Règlement CLP (Règlement n°1272/2008/CE du 16 décembre 
2008,  relatif  à  la  classification,  à  l'étiquetage  et  à  l'emballage  des  substances  et  des  mélanges, 
modifiant et abrogeant les directives 67/548/CEE et 1999/45/CE et modifiant le Règlement (CE) n° 
1907/2006.).  Une  substance  peut  entrer  dans  plusieurs  classes.    Ensuite,  la  méthode  identifie  des 
événements  redoutés qui  sont  a  minima  une  perte  de  confinement  au  niveau  d’une  capacité  de 
stockage,  fixe  ou  mobile,  d’une  tuyauterie,  une  introduction  accidentelle  de  substances  dans  les 
réseaux  et  le  dysfonctionnement  du  système  de  traitement  des  effluents  liquides  ou gazeux.  (En 
revanche, trois situations spécifiques doivent être étudiées  à part : les incendies, par rapport aux 
eaux  d’extinction  et  aux  fumées  chargées,  les    inondations  et  ruptures  d’un  bassin  de  rétention 
d’effluents  industriels).  Enfin  l’analyse  intra-site doit prendre en compte les transferts par voie de 
ruissellements, de dispersion gazeuse…. 
 
L’analyse  extra-site (pp. 17 et s. de la méthode) a pour objet «  l’identification, pour chaque rejet 
accidentel issu de l’analyse intra-site, des enjeux potentiellement atteints ainsi que des transferts dans 
l’environnement depuis le point de rejet ».  Pour cela, la méthode explicite les transferts à considérer a 
minima pour les rejets en phase liquide et gazeuse (Figures 3 et 4, pp.18-20 de la méthode). 
 
S’agissant des enjeux précités, la méthode liste « des entités facilement repérables sur le territoire ». 
Ainsi, les écosystèmes sont associés à des zones de protection de la nature réparties en trois classes 
différentes (Tableau 11, p.21 de la méthode). Quant aux ressources naturelles, elles sont  associées 
dans la méthode à « différentes entités selon les milieux impactés » (eau souterraine, eau de surface,