UNIVERSITÉ DE NANTES FACULTÉ DE MÉDECINE ANNÉE 2010 THÈSE pour l’obtention du DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE (DES DE NEUROCHIRURGIE) Présentée et soutenue publiquement le 20 Octobre 2010 par Vincent ROUALDES Né le 2 août 1976 à Poitiers (Vienne) IMAGERIE MENTALE MOTRICE CONTRÔLÉE PAR INTERFACE CERVEAU-MACHINE : UNE PORTE OUVERTE SUR LE SYSTÈME MOTEUR DANS LA RÉCUPÉRATION DES DÉFICITS RATIONNEL APPLICATION AUX DÉFICITS DU MEMBRE SUPÉRIEUR APRÈS ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL CAS EXPÉRIMENTAL et PROPOSITION DE PROTOCOLE DE RECHERCHE CLINIQUE Jury Mr. NGUYEN J.P. Mr. de KERSAINT-GILLY A. Mr. DERKINDEREN P. Mr. GUILLON B. Mme STEFAN A. Mme LUCAS M.F. Professeur des Universités Président, Directeur Professeur des Universités Professeur des Universités Praticien Hospitalier Praticien Hospitalier Maître de Conférence des Universités 1 SOMMAIRE 1|Récupération des déficits moteurs du membre supérieur après un accident vasculaire cérébral Histoire naturelle de la récupération des AVC et de la fonction du membre supérieur Evaluation de l’effet des thérapeutiques de rééducation sur la récupération des déficits du membre supérieur après AVC et place de l’imagerie mentale motrice 2|Pratique de l’imagerie mentale motrice et atteinte du système nerveux central 3| Principes de fonctionnement des interfaces cerveau-machine (BCI) - Application à la réhabilitation des déficits Signal cérébral utilisé pour l’interface cerveau-machine Traitement du signal Apprentissage du contrôle et de l’utilisation d’un système BCI Principes neurophysiologiques utilisés pour le contrôle du BCI utilisant le signal électroencéphalographique Utilisation du BCI pour la restauration de fonction du système nerveux central Apprentissage du contrôle du signal cérébral pour sa normalisation Apprentissage du contrôle du signal cérébral pour la commande d’un dispositif robotisé assistant le mouvement 4| Anatomie fonctionnelle du système moteur cortical : bases fondamentales pour les applications d’interface cerveau-machine Planification de l’action Cortex moteur primaire M1 Aires frontales à fonction prémotrice Cortex prémoteur dorsal L’aire motrice supplémentaire Cortex somesthésique Cortex pariétal postérieur 5| Principes neurophysiologiques du codage neuronal dans le système moteur pour l’interface cerveau-machine Principe du codage distribué Principe d’insuffisance du neurone individuel Principe du neurone multitâche Principe de masse critique neuronale Principe de dégénérescence du codage neuronal Principe de plasticité 3 6| Plasticité cérébrale au cours de la récupération des AVC Facteurs contribuant à la récupération Connectivité diffuse Redessinement des régions voisines Règles d’apprentissage synaptique au cours de la récupération Plasticité homéostatique Plasticité Hebbienne 7| Cas clinique expérimental Présentation générale Phénomène neurophysiologique utilisé pour l’interface BCI Acquisition du signal Système d’interface cerveau-machine (BCI) utilisé Chronologie expérimentale Résultats A propos d’un cas de la littérature 8| Etat des connaissance sur l’utilisation des rythmes sensori-moteurs pour les opérations de BCI par imagerie mentale motrice. Perspectives pratiques pour la réhabilitation des déficits Spectres fréquentiels utilisables pour le contrôle de l’imagerie mentale motrice Mécanismes mis en jeu dans le blocage de la transmission corticospinale au cours du processus de mentalisation Implication du cortex moteur ipsilatéral dans la rééducation Classification des mouvements 9| Utilisation de l’imagerie fonctionnelle et de la stimulation magnétique transcrânienne comme outils d’évaluation des effets d’une réhabilitation des déficits basée sur l’imagerie mentale contrôlée par Interface cerveau-machine Imagerie par résonance magnétique IRM morphologique IRM en Tenseurs de diffusion IRM fonctionnelle Analyse fonctionnelle dynamique Stimulation magnétique transcrânienne 10| Conclusion 11| Proposition de protocole de recherche clinique 4 INTRODUCTION Les déficits du membre supérieur après accident vasculaire cérébral représentent un véritable challenge pour les thérapeutes. Six mois après l’accident, 30 à 60% des patients qui ont une atteinte initiale sévère n’ont récupéré aucune fonction à ce niveau et seulement 5 à 20% auront récupéré complètement. Or cette fonction joue un rôle clé dans l’autonomie des patients. L’impact sur la récupération fonctionnelle des interventions de rééducation confronté à l’histoire naturelle de ces déficits est très discuté dans la littérature, en particulier concernant la motricité fine distale. Les améliorations s’appuient essentiellement sur des stratégies compensatrices. Parmi le large panel d’interventions proposé et évalué, l’imagerie mentale motrice semble présenter à la lumière de quelques études bien conduites des effets tout à fait significatifs sur l’amélioration de la fonction du bras. Elle peut être définie comme la représentation consciente d’une action et se base sur une activation subliminale du système neuronal moteur. L’entraînement par imagerie mentale est pratiqué chez le sportif de longue date pour perfectionner ou acquérir de nouvelles habiletés motrices. En rééducation l’objectif de l’évocation cognitive d’une action physique est d’augmenter les capacités de mouvement orienté vers un but ou de stabiliser un mouvement donné formaté. Elle n’est pourtant pas intégrée systématiquement en pratique courante, sans doute parce qu’elle pose un problème essentiel : son caractère subjectif. Ceci est d’autant plus gênant chez des patients pour lesquels des atteintes neuropsychologiques peuvent s’associer à des degrés variables et sont susceptibles de dégrader cette faculté cognitive, plus complexe qu’il n’y paraît. Les évolutions technologiques récentes nous livrent de nouveaux outils dont l’impact est déjà majeur dans le domaine des neurosciences. Appelés Interfaces cerveau-machine ou BCI pour Brain-Computer Interfaces, ces dispositifs permettent d’établir une communication directe entre cerveau et machine. Ils enregistrent l’activité cérébrale produite par une tâche mentale et la convertissent en direct en une commande qui peut servir à contrôler n’importe quelle machine. Bien mieux encore, ils peuvent fournir au sujet un retour instantané qualitatif et quantitatif de son activité cérébrale. Voici une solution pertinente pour «monitorer» une tâche d’imagerie mentale motrice et permettre au sujet d’apprendre à la contrôler. La plasticité cérébrale permet l’apprentissage; il dépend fortement de l’entrainement. Comment une rééducation basée sur l’entrainement mental moteur dirigé par BCI peut-elle induire une récupération motrice ? 5 Nous abordons le sujet pour tenter de répondre à cette question sous un angle atypique, requis par l’abondante littérature s’y rapportant et par l’imbrication inextricable des notions fondamentales nécessaires à sa compréhension globlale. Les différents chapitres s’enchaineront donc selon un continuum débutant par la problématique clinique et thérapeutique. Une porte est ouverte sur le système moteur grâce à l’interface cerveau-machine; ses principes de fonctionnement et son intérêt pour le guidage de l’imagerie mentale motrice seront abordés dans un second temps. Des notions fondamentales incontournables sur l’anatomie fonctionnelle, les principes neurophysiologiques du codage neuronal dans le système moteur et la plasticité cérébrale au cours de la récupération feront l’objet de trois chapitres, avec un souci permanent d’interaction entre ces données et leur application concrète : la compréhension du rationnel d’une rééducation par l’imagerie mentale motrice guidée et contrôlée à l’aide d’un système BCI. Nous présenterons ensuite un cas clinique expérimental réalisé au sein du pôle de neurosciences de Nantes, dont les résultats surprenants ont catalysé notre intérêt vis à vis de cette technologie et nous conduisent à proposer pour finir un protocole de recherche clinique basé sur cette technologie qui mérite d’être évaluée scientifiquement. 6 1 RÉCUPÉRATION DES DÉFICITS MOTEURS DU MEMBRE SUPÉRIEUR APRÈS UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL : HISTOIRE NATURELLE ÉVALUATION DES THÉRAPEUTIQUES DE RÉÉDUCATION PLACE DE L’IMAGERIE MENTALE MOTRICE L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une des conditions les plus invalidantes [1] et dans les pays développés la troisième cause d’invalidité [2]. La récupération de la fonction du membre supérieur est une préoccupation cruciale après un AVC. Six mois après l’accident, 30 à 60% des patients qui ont une atteinte initiale sévère n’ont récupéré aucune fonction à ce niveau et seulement 5 à 20% ont récupéré complètement [3]. L’absence d’apparition d’une fonction de préhension à 1 mois de l’AVC présage d’un très mauvais pronostic fonctionnel du membre supérieur atteint [4]. Un schéma de récupération fonctionnelle échelonné sur plusieurs années est pourtant observé chez l’homme. La rééducation ciblée vise à améliorer cette récupération. On parle classiquement de récupération pour qualifier l’amélioration des performances sensori-motrices bien que les nouveaux comportements aient peu de chance d’être véritablement similaires aux capacités initiales du fait de la perte de neurones aux fonctions hautement spécifiques. Les protocoles et échelles d’évaluation des performances communément utilisés chez l’homme et l’animal parviennent rarement à déterminer la part d’amélioration fonctionnelle liée à une véritable récupération ou à un comportement compensateur voire une combinaison des deux mécanismes. Cependant une véritable récupération, avec relativement peu de phénomènes compensateurs peut être observée après des lésions corticales de petite taille [5] dans la mesure où une partie du tissu impliqué dans certaines fonctions cruciales est épargnée. Les équipes de neurosciences pensent qu’il peut en être de même pour des lésions plus sévères et élaborent et évaluent les moyens d’y parvenir. Que nous apprennent les données sur l’histoire naturelle de la récupération des AVC concernant la fonction du membre supérieur ? Quelles interventions ont été élaborées pour la récupération des ces déficits et quels sont les niveaux de preuve de leur efficacité ? Les réponses à ces deux questions sont relativement ambivalentes tant les profils naturels de récupération semblent particulièrement prédéterminés et les effets des thérapeutiques entreprises discutables. Cependant, au vu des formidables et complexes mécanismes de plasticité cérébrale de mieux en mieux identifiés que nous abordons au chapitre 6, il est difficile d’abandonner l’espoir d’améliorer significativement les performances de nos moyens d’action visant à guider et amplifier cette plasticité au-delà de l’évolution naturelle. 7 Histoire naturelle de la récupération des AVC et de la fonction du membre supérieur. Environ 90% de tous les patients victimes d’un AVC présentent au moins un certain degré de déficit moteur initialement, que l’on peut diviser en 3 groupes : léger, modéré et sévère. Toutes catégories de stratification confondues, le déficit moyen initial est estimé à environ la moitié du score maximal de la plupart des échelles d’évaluation sensitivo-motrices et connaît une amélioration lors du suivi en phase chronique (après stabilisation des conséquences directes ou indirectes de l’ischémie et des phénomènes de plasticité). La période la plus dynamique pour la récupération se situe autour de la phase hyper-aiguë (jusqu’à 48H après le début de l’accident, alors que les conséquences directes de l’ischémie sont les plus importantes), dans la phase aiguë (jusqu’à 4 jours post-AVC, période durant laquelle le maximum d’événements secondaires surviennent) et dans la phase subaiguë (qui peut débuter à partir de 48H après l’ischémie et durer 2 à 3 semaines, où la survenue d’événements secondaires régresse et où la plasticité s’exprime pleinement). Les patients atteignent alors au moins la moitié de leur meilleur score final dans les 2 semaines post-AVC. La récupération se poursuit au cours de la période de «consolidation» (qui débute après la phase subaiguë et se prolonge au moins plusieurs mois) et ralentit nettement. Dans la plupart des cas, la récupération plafonne à partir du troisième mois environ. Même si les déficits moteurs se stabilisent par la suite, des compensations fonctionnelles peuvent se mettre en place et limiter le degré de handicap. Elle peuvent survenir sans limite de durée. Une multitude de critères pronostiques ont été établis [6], peu sont aussi robustes que l’impression clinique initiale [7]. Il est clair que plus le déficit initial est sévère, plus le pronostic le sera. Des patterns de récupération ont été mis en évidence grâce notamment à l’étude du Copenhagen Stroke Study Group [3, 8-11] (cf. figure 1). Leurs résultats sont comparables à ceux d’autres études [12]. Un certain nombre de limites ont été formulées mais n’altèrent pas l’intérêt global de ces travaux. La période durant laquelle la récupération est la plus intense se situe dans les premières semaines. Le niveau de récupération générale individuellement attendu l’est dans 80% des cas dans les 4 à 5 semaines. Virtuellement, aucun changement ne survient dans aucune des mesures effectuées à partir du 3ème mois (pour 95% des patients ayant atteint leur meilleur niveau de récupération). Un jour après l’accident, les 3/4 des patients peuvent encore avoir une récupération neurologique, la moitié s’améliorent une semaine après et passées 3 semaines, seulement 1/4 présenteront une amélioration significative à long terme. Il en est de même si l’on observe les mesures d’incapacité, 1 semaine après l’AVC 55% des patients peuvent encore s’améliorer et 3 semaines après 1/3 continuent à s’améliorer. 8 Les profils évolutifs temporels dépendent aussi du niveau de sévérité initial, les patients les plus sévères atteignant 80% de leur meilleur niveau de récupération plus tardivement, dans les 9-10 semaines alors que les plus légers l’atteignent plutôt en 2,5 semaines. Plus on avance vers la chronicisation moins les progrès sont significatifs. C’est dans la phase la plus dynamique que l’intervention thérapeutique semble la plus bénéfique bien que des effets délétères de rééducations intensives ait été rapportés [13]. Des résultats positifs sont obtenus malgré tout en phase chronique montrant que la plasticité peut encore être mise en jeu. La compréhension des mécanismes de récupération permettra certainement de choisir des moyens d’action adaptés à des cibles physiopathologiques qui différent pour chacun de ces stades. a Patients with moderate impairments Onset 25% Hyperacute and acute phase Subacute phase and period of consolidation 25% Deterioration 75% Stable 25% Dependent Amelioration 25% Dynamics toward recovery 75% Independent Figure 1 : Représentation schématique des patterns de récupération concernant les patients présentant initialement un déficit modéré. D’après [14]. Absolute degree of motor recovery (%) b Note alternative y axes: % of the maximum relative individual degree of motor recovery 100 La paralysie ou parésie sévère du membre supérieur est observée dans 1/3 des cas. Une parésie Initially mild deficits modérée ou légère est retrouvée dans encore 1/3 des cas. Le membre supérieur est 90 complètement dysfonctionnel dans seulement 20% des cas environ (1/4 avec une fonction 80 partielle). A la sortie, approximativement 5 semaines après l’accident, 80% des patients du Initially moderate deficits 70 groupe survivant ont récupéré une fonction du membre supérieur (à 3 semaines, 80% du 60 maximum de récupération individuelle pour le membre supérieur est atteint). L’amélioration des mouvements grossiers et proximaux est plus rapide que celle du contrôle fin distal. Ceci 50 peut s’expliquer en partie par leur innervation bilatérale [15], et par le fait qu’ils dépendent 40 d’entrées non-corticospinales [16] (cf. chapitre 4) , les rendant moins vulnérables. Initially La severe deficits récupération de la motricité fine distale reste à l’heure actuelle la plus délicate et inaccessible. 30 De nombreux autres facteurs influencent la récupération comme les déficits 20 neuropsychologiques [17] tels que la négligence visuo-spatiale qui réduit considérablement le 10 taux de bon pronostic de récupération [18]. 0 De surprenante, les courbes de stratifiées niveau de sévérité 1 manière 7 14 21 28 35 42 récupération 49 56 motrice 63 70 77 par 84 initiale sont relativement parallèlesDays (fig. after 2) [19]. stroke 9 Fig. 1. a Schematically delineated recovery pattern of patients with initially moderate impairmen the percentages of those deteriorating or recuperating in each phase of recovery. b Recovery from p an absolute best (i.e. completely restored innervation = 100% on most motor-sensitive scales), strati Subacute phase and period of consolidation Dependent Dynamics toward recovery b Independent Note alternative y axes: % of the maximum relative individual degree of motor recovery 100 Initially mild deficits Absolute degree of motor recovery (%) 90 80 Initially moderate deficits 70 60 50 40 Initially severe deficits 30 20 10 0 1 7 14 21 28 35 42 49 56 63 70 77 84 Days after stroke Figure 2 : Récupération des déficits parétiques, en valeur absolue du meilleur score sensitivo-moteur, stratifiée selon le niveau de sévérité initial et en fonction du temps. La courbe en pointillés représente le profil évolutif relatif de récupération (c'est à dire jusqu'à 100% du meilleur niveau de récupération individuel quel que soit le Fig. 1. a Schematically delineated recovery pattern of patients with initially moderate impairments, showing déficit initial).the D’après [14]. of those deteriorating or recuperating in each phase of recovery. b Recovery from paresis, up to percentages an absolute best (i.e. completely restored innervation = 100% on most motor-sensitive scales), stratified according to onset severity versus the timeline after onset. The dashed curve reflects the relative degree of motor recovery (i.e. 100% = best possible individual recovery), being more or less independently of initial severity. The figure isau based on data from two comprehensive studiespour on the naturalque course recoveryà[3, Il pourrait exister, regard deextracted cette information des arguments penser le of substrat la32]. récupération anatomo-fonctionnelle (cf. chapitres 4 et 6) est globalement le même quel que soit la sévérité de l’atteinte initiale et ne peut apporter qu’une quantité fixe et limitée cantly influence the degree of handicap even in the to a reduced ability to compensate [30], and perhaps a d’amélioration. long run. previous lesion load [31] – patients with mild paresis may Unea rééducation ciblée peut-elle alors par la plasticité cérébrale unethose récupération Though multitude of prognostic variables haveprovoquer been recover only incompletely, whereas with devastatfonctionnelle supplémentaire une clinical réorganisation du impairments système nerveux central léséfare parbetter. established [27], none are as robust as theetinitial ing initial can unexpectedly impression [28]. Clearly, the more severe the initial defi- Nonetheless, an almost certain prognosis can be made at l’atteinte ischémique ? A t-elle une action concrète sur ces mécanismes de plasticité ? Etudions cit, the more desolate the outcome will be. However, re- the end of the subacute phase [32]. essayer de répondre ces questions les preuves fournies par la littérature de l’efficacité flectingpour the heterogeneity of strokeàlesion location and size [29]des – next to an individually variable ability of the différentes interventions de rééducation motrice du membre supérieur neuronal network to adapt, owing in part to age, leading Pathophysiology of Stroke Rehabilitation Cerebrovasc Dis 2007;23:243–255 Evaluation des thérapeutiques de rééducation sur la récupération des déficits du membre supérieur après AVC et place de l’imagerie mentale motrice. Plusieurs revues de la littérature [20, 21] ont essayé d’apporter une vue globale des éléments de preuve existant validant les interventions disponibles dans le cadre de la récupération motrice post-AVC. La plupart des essais recensés sont de petite taille et présentent des limitations de méthodologie et de design. Parmi l’éventail des possibilités thérapeutiques centrées sur la prise en charge du membre supérieur à laquelle nous nous intéressons ici, certaines interventions ont montré un effet potentiel sur la fonction du bras au moins dans les populations sélectionnées et étudiées (cf. figure 3). Ces interventions incluent la thérapie contrainte(1) (CIMT - Constraint Induced Therapy), le biofeedback électromyographique(2) [22], la pratique de l’imagerie 10 245 motrice mentale(4) [23-25] et la robotique(3) [20]. Un large panel de mesures concernant l’évaluation des fonctions du bras est rapporté dans ces nombreuses études; parmi ceux-ci, les plus communs sont l’ARAT [26] (Action Research Arm Test), le MAS (Moteur Assesment Scale) et le FMS [27, 28](Fugl-Meyer scale). La description et les références des revues et essais majeurs recensés concernant les interventions présentant un bénéfice significatif dans la rééducation des déficits moteurs du membre supérieur après AVC sont présentées au tableau 1. L’analyse portant sur l’investigation de l’effet des différentes interventions de rééducation sur les mesures de mouvements du bras et de la main ou des fonctions associées est représentée à la figure 3. Cochrane ou autres revues Description Evaluation en aveugle Analyse en intention de traiter Implique la restriction du membre sain en combinaison avec l’exécution d’un très grand nombre de répétitions de tâches spécifiques au membre déficitaire. Pratique intensive. Autres revues [324] et rapports [317] d’évaluation technologiques en santé (13 ECR) [20] 9 [20] 22 19 4 Implique l’utilisation de dispositifs appliqués sur les muscles des segments de membre mobilisés, équipés d'électrodes d'EMG permettant la capture des potentiels électriques unitaires et la conversion des potentiels en un signal visuel ou auditif permettant un feedback supplémentaire guidant la réalisation du mouvement. Revue Cochrane [22] (4 ECR) [20] 0 4 2 0 Des dispositifs robotisés permettent la réalisation intensive et la répétition hautement reproductible de tâches motrices spécifiques, de manière indépendante. Revue Cochrane [323] (10 ECR) [20] 0 10 7 2 Autres revues (3 ECR) [23, 24, 322] 1[24] 4 3 0 CIMT (constraint induced therapy) ou Thérapie contrainte (1) Myofeedback électromyographique (2) Robotique (3) ECR Nombre Total additionnels d’ECR Réactivation ou représentation cognitive d’une Pratique de l’imagerie action physique dont l’objectif est d’améliorer ou stabiliser l’exécution réelle d’un mouvement mentale motrice (4) donné. ECR=Essai Contrôlé Randomisé Tableau 1 : Description et références des revues et essais majeurs recensés concernant les interventions présentant un bénéfice significatif dans la rééducation des déficits moteurs du membre supérieur après AVC. D’après [20]. Les résultats les plus robustes semblent être ceux de la CIMT. Pour ce type d’intervention, la taille de l’effet est généralement importante et la qualité des essais élevée. De même un nombre relativement conséquent d’essais et de participants a été étudié, incluant notamment un essai multicentrique [29]. Malgré tout, les conclusions applicables sont relativement limitées par la variété des approches en CIMT utilisées et le fait que tous les essais se soient focalisés sur une population très sélectionnée (par exemple des patients qui avaient des atteintes limitées du bras et qui étaient capables de tolérer des contraintes prolongées) peut diminuer la validité externe du niveau de preuve. Le principal challenge dans l’application de cette méthode est son caractère chronophage, fatiguant et les difficultés de complience que représente cette méthode pour les patients. 11 f intervention relevant to that were included in a , or individual randomised tified one intervention (the we were unable to identify ntion categories (with an and rationale for that gets (upper limb or lower e main sources of evidence e relevant Cochrane review matic review, the relevant onal trials identified, and, ncluded in the assessment ntion. In most cases, we (ten Cochrane reviews and ng one health technology ne cases, we supplemented om additional randomised Intervention or subcategory Trials (number of participants) Arm function Neurophysiological approaches24–28* Bilateral training30,31 CIMT48–59,61–70 EMG biofeedback71–74 Electrostimulation90–102 High-intensity therapy124–127† Mental practice131–134 Repetitive task training25,27,124,138–142 Robotics150–159 Splinting or orthosis161–163‡ 6 (248) 2 (111) 21 (508) 4 (126) 13 (277) 6 (571) 4 (72) 8 (414) 10 (255) 4 (105) Hand function Neurophysiological approaches24,25,27 Bilateral training30 CIMT49,50,55,56,60–62,64,65,69 Electrostimulation95–98,102–104 High-intensity therapy125,127§ Repetitive task training25,27,138–140 Robotics151,152,154–157,159 Splinting or orthosis161,163 3 (157) 1 (99) 10 (263) 5 (71) 4 (403) 5 (281) 7 (150) 2 (43) –4 SMD of outcome scale (95% CI) –2 Favours control 0 2 Favours treatment 4 key design features of the Figure 2: Interventions to improve upper-limb motor recovery after stroke This figure summarises the results for upper-limb interventions targeting the recovery arm or hand function, to affect the reliability Figure 3of: Présentation des résultats concernant le membre supérieur desof différentes ciblesand d’interventions shows intervention category, number trialset (participants recruited) plus 95% CI un for the effect ofLes différentes la the récupération motrice du of bras de la fonction de the la SMD mainandaprès AVC. r there was recensées adequate pour the intervention on the outcomelemeasure. The d’essais most common of arm were therecrutés action research catégories recensées, nombre et lemeasures nombre deoutcome participants ainsi que la SMD allocation; whether the d’interventions arm test, motor assessment scale, and the Fugyl-Meyer scale. The most common measures of hand function were (95% IC) pour l’effet de chaque intervention sur les mesures pronostiques sélectionnées sont indiqués. Les mesures d to treatment allocation; various peg tests and the hand action research arm test. CIMT=constraint-induced les plus classiquement utilisées pourcomponent l’étude of dethel’outcome pour le bras étaient l’Actionmovement Research Arm Test, le therapy.Scale EMG=electromyographic biofeedback. SMD=standardised mean on difference. *One trial had two subgroups analysis was used. Moteur Assesment et le Fugl-Meyer scale. Concernant la main retrouvait différents Peg tests et la section these therefore, analysed asResearch different trials (thus, the number reportedcontrainte is 6). †Two trials had two le biofeedback sur l’évaluation lawere, main dans l’Action Arm Test. Seuls oflatrials thérapie (CIMT), ffects of an intervention on andde subgroups, which were analysed as diff erent trials (number of trials reported is 6). ‡One trial had two subgroups, EMG,small la pratique de l’imagerie mentale motrice et l’assistance robotisée (cf. tableau 1 pour les descriptions) ont rmed by a relatively which were analysed as different trials (number of trials reported is 4). §Both trials had two subgroups, which were montré des résultats significatifs. D’après [20]. (average of three trials per analysed as different trials (number of trials reported is 4). relatively small number of On reviewing the validity of these observations, the ple per trial). Additionally, ere not done to the highest results for constraint-induced movement therapy seem the Les essais concernant legeneral, feedback EMG sont limités par la faible taille des échantillons et most robust. In the eff ect size (standardised mean te allocation concealment difference)de was large, the quality of trials wasen high (table 1)des résultats. ials (although only 8% had fréquente l’absence l’utilisation de l’évaluation aveugle f outcome assessment was and a relatively large number of trials and participants ntion-to-treat analysis was have been studied. Generally applicable conclusions are limited bymotrice the variety constraint-induced L’imagerie mentale peutofêtre définie commemovement la représentation consciente d’une action therapy approaches studied and the fact that all trials have et se base sur une activation subliminale du système neuronal moteur. Ce dernier est impliqué focused on very selected populations (eg, those with limited non seulement dans la production mais également dans l’imagination des arm impairment or who aredu ablemouvement to tolerate prolonged the effect of interventions ment or related functions. constraint). Trials of EMG biofeedback are limited by their actions, la reconnaissance d’outils, l’apprentissage par observation ou même la compréhension results for upper-limb small size, frequent failure to use a blinded outcome [30]. L’entraînement par imagerie mentale est pratiqué chez le sportif and inadequate allocation concealment (table 1). ecovery of arm du or comportement hand assessor,d’autrui Trials of mental practice and of robotics have relatively res of arm function were [31] pour perfectionner ou acquérir de nouvelles habiletés motrices. Il faut distinguer les common were the action large effect sizes but are limited by the small numbers of exercices d’imagerie à la «première» à la «troisième personne». Dans le participants.mentale Owing toréalisés these limitations, the resultsetfrom ment scale, and Fugyl-Meyer reviews of EMG(vue biofeedback, practice, imaginaire and have a potential premier effect oncasthese le sujet est acteur interne) mental de l’exécution du mouvement (imagerie the selected populations robotics could easily be overturned by new trials. dans le deuxième il est spectateur (vue externe) d’une représentation mentale de ese interventionskinesthésique), include therapy, electromyographic function son propreHand corps en mouvement (imagerie visuelle)[32, 33]. En rééducation l’objectif de actice with motor imagery, The most common measures of hand function were l’évocation cognitive physique est ofd’augmenter petitive task training and various peg d’une tests or action the hand component the action les capacités de mouvement rderline effect. orienté versresearch test.stabiliser None of un the mouvement interventions donné identified un but arm ou de formaté. Quatre essais randomisés gust 2009 745 12 ont été réalisés [23, 24, 34, 35] pour le membre supérieur, dont aucun en analyse en intention de traiter et trois essais avec évaluation en simple aveugle. Les résultats des différentes publications concernant l’utilisation de l’imagerie mentale motrice dans la rééducation des déficits du membre supérieur sont synthétisés dans le tableau 2. Réf. n Population Objectifs Design Intervention Outcome Résultats Performances à l’ADL task (échelle à 7 points), FMA, CTT IMM>EF pour FMA, ADL, CTT et transfert des performances sur des tâches sans entraînement préalable. Performances à l’ADL task (échelle à 7 points), FMA, CTT IMM>EF pour FMA, ADL, CTT et transfert de performance sur des tâches sans entraînement préalable. WMFT, MAL, IRMf Nette amélioration dans le groupe IM + CIMT et CIMT seule amélioration fonctionnelle et modifications d’activation corticale en IRM [34] 26 P 20 C Patients à 2 semaines post-AVC Etude de l’efficacité de l’IMM sur les performances de réapprentissage de tâches quotidiennes ECT Stratégie avec autoévaluation et imagerie mentale - (IMM) comparée à l’entrainement fonctionnel (EF) [41] 2 Patients à 2 semaines post-AVC Application de l’IMM pour le réapprentissage de tâches de la vie quotidienne Etude de cas Stratégie avec autoévaluation et imagerie mentale [308] [318] [35] 4 Patients post-AVC groupe hétérogène 10 Premier AVC (âge 40 à 80 ans) en phase aiguë 10 P 5C Comparaison efficacité de CIMT + IMM/CIMT seule/IMM seule sur la fonction, le déficit du membre supérieur et l’IRM fonctionnelle Etude de cas Evaluation de la faisabilité et du caractère pratique de l’utilisation de Etude de l’IMM en adjuvant de la cas réhabilitation des déficits du membre supérieur Patients en moyenne à 2 ans post-AVC, âge moyen : 64 ans Efficacité de l’IMM sur la fonction du bras dans les AVC en phase chronique ECT IMM (1), IMM + CIMT (2), CIMT (1) IMM de tâches de préhension et mouvement dirigé vers une cible. 2 fois 10 répétitions /j pendant 2 semaines IMM / Groupe contrôle IMM en réalité virtuelle 3 fois / sem. pendant 4 sem. - 30 min. Etude de physiothérapie + 30 min. cas d’IMM puis 3 fois / sem. pendant 4 sem. d’IMM à domicile [319] 1 Femme de 46 ans 13 mois post-AVC Evaluation de la faisabilité et efficacité de l’utilisation d’une méthode d’IMM assistée par ordinateur dans la récupération des AVC 42 8P-8 C Patients à 3 ans (moyenne) d’AVC phase chronique Evaluation de l’utilisation de l’IMM dans la récupération fonctionnelle. 41 1 Patient à 5 mois postAVC, stable Evaluation de l’utilisation de l’IMM + Etude de IMM + Pratique pratique physique en post-AVC pour physique, 6 sem. 4 fois / cas la récupération sem. 10 min. d’IMM 6P-5 C Patients post-AVC (moyenne 2 ans) de 62 ans d’âge moyen Evaluation de l’efficacité d’un protocole d’IMM pour l’amélioration fonctionnelle et l’utilisation du membre déficitaire 32 Patients de 60 ans (en moyenne) à 3 ans postAVC (en moyenne) Comparaison protocole de réhabilitation + IMM versus réhabilitation + Placebo [321] 2 Patients post-AVC (phase chroniques), territoires : artère cérébrale moyenne Evaluation de l’efficacité de l’IMM dans la réhabilitation de l’hémiparésie [320] 3 Patients post-AVC gauches - 2 de plus d’un an et 1 de 2 mois Evaluation de l’IMM sur la précision de tracé de lignes [23] [24] ECR IMM + Pratique physique ECR IMM 2 fois / sem. 30 min. par session pendant 6 sem. versus relaxation ECR IMM 2 fois/sem 30 min. par session. pendant 6 sem. versus relaxation Echelle d’évaluation : 8/10 patients améliorés Motricity Index (membre supérieur) Force de préhension, réalisation de tâches avec entraînement, pegboard tests, attention, dépression, activités de la vie quotidienne Amélioration des performances de réalisation de tâches avec l’entraînement et l’utilisation de l’IMM sans amélioration de la force de préhension et des autres items moteurs FMA, ARA 21% d’augmentation du FMA, 23% d’augmentation de l’ARA dans les 4 premières semaines et petite amélioration au delà. FMA Amélioration de la fonction du membre supérieur en FMA FMA, ARA, STREAM Amélioration des 3 mesures d’évaluation MAL, ARA, ADL, FMA Amélioration de l’utilisation du bras déficitaire , amélioration du scores ARA dans le groupe pratiquant l’IMM MAL, ARA, ADL, FMA Amélioration des scores ARA et FMA dans le groupe IMM, augmentation niveau d'utilisation spontanée du bras. FMA, force de IMM de mouvements du préhension, 2 amélioration des scores Etude de membre supérieur 12 autres scores moins FMA, Force de cas sessions - 3 fois / sem. utilisés, erreurs préhension pendant 4 semaines dans le tracé de lignes Etude de cas IMM Erreurs dans le tracé de lignes Diminution des erreurs chez 2 des 3 participants Tableau 2 : Synthèse des différents essais de la littérature sur les résultats de l’imagerie mentale motrice dans la récupération des déficits moteurs post-AVC du membre supérieur. Un total de 143 patients a été inclu dont 104 dans 4 essais randomisés montrant malgré certaines réserves méthodologiques une efficacité de cette thérapeutique pour la récupération du membre supérieur. (P : groupe protocole, C : groupe contrôle, IMM : imagerie mentale motrice, ECR : essai contrôlé randomisé, ADL task : Activities of Daily Living (activités de la vie quotidienne), FMA : Fugl Meyer Motor Assessment, CTT : Colour Trail Test, AVC : Accident Vasculaire Cérébral, CIMT : Constraint Induced Thérapy (thérapie contrainte), MAL : Motor Activity Log) 13 Les essais sur l’entrainement à la pratique de l’imagerie mentale motrice et de la robotique avaient des effets relativement importants mais étaient limités eux aussi par le petit volume des échantillons. En raison de ces limitations, les résultats de ces revues pourraient facilement être contrebalancés par de nouveaux essais. Concernant la fonction de la main, les mesures les plus classiquement utilisées étaient des Peg tests variés ou la partie sur l’évaluation de la main dans l’Action Research Arm Test. Aucune des interventions identifiées n’a pu montrer d’amélioration de fonction de la main significative (cf. fig. 3). Les meilleurs niveaux de preuve provenaient des études de Liu [34] , Dijkerman [35], Paje [23] [24]. Nous détaillons les études de Paje et al. à titre indicatif. Il s’agit d’une étude de cas randomisés [23] et d’un essai randomisé contrôlé [24] incluant des patients à plus d’un an postAVC. Les participants de la première étude bénéficiaient d’une thérapie comprenant des sessions de 30 minutes, deux jours par semaine pendant 6 semaines associées à une thérapie physique conventionnelle. L’objectif principal était l’amélioration des performances pour des actes de la vie quotidienne. Le score MAL (Motor Activity Log) était utilisé ; il s’agit d’un interrogatoire semi-structuré évaluant le degré d’utilisation du membre affecté pour les actes de la vie quotidienne incluant des caractéristiques quantitatives et qualitatives. Les tâches spécifiques pratiquées comportaient des tâches consistant à atteindre et saisir une tasse, tourner les pages d’un livre, utiliser un crayon. 6 sujets ont été répartis dans le groupe interventionnel et 5 dans le groupe contrôle. Dans l’essai contrôlé randomisé, un total de 32 participants était réparti en 2 groupes similaires. Les sujets en plus d’une thérapie physique conventionnelle recevaient soit 30 minutes d’imagerie mentale (IM) pour le groupe interventionnel soit 30 minutes de relaxation progressive pour le groupe contrôle. Pour les sessions d’imagerie motrice, des enregistrements sonores servaient de support contenant des séquences de suggestion d’imagination cognitive interne (kinesthésique) polysensorielle d’images en rapport avec l’utilisation du bras atteint pour une tâche fonctionnelle donnée. Les tâches d’IM commençaient et finissaient aussi par quelques minutes de relaxation générale. La mesure principale était la cotation du mouvement du membre supérieur sur l’échelle ARAt (Action Research Arm Test) et sur l’échelle FMA (Fugl-Meyer Assesment scale). Dans la série de cas randomisés le groupe utilisant l’imagerie mentale montrait des changements significativement plus élevés dans le score ARA. Les participants au groupe interventionnel rapportaient à l’interrogatoire qualitatif (MAL) une amélioration de l’utilisation spontanée du membre hémiparétique. Dans l’essai contrôlé randomisé les scores ARA et FMA étaient significativement améliorés en comparaison du groupe contrôle. Ces résultats sont présentés au tableau 3. 14 Results The 2 groups were compared on demographic variables and baseline scores. No subjects exhibited stroke-induced visual to affected arm rehabilitation. As in previous studies,18 –21 subjects participating in a regimen combining MP!PP showed large reductions in affected arm impairment as measured by the FM, and large TABLE 3. Patient Scores on the FM and ARA Before and After Intervention FM ARA PRE Mean (SD) POST Mean (SD) Change Mean (SD) PRE Mean (SD) POST Mean (SD) Change Mean (SD) MP (n#16) 33.03 (8.37) 39.75 (6.86) !6.72** (3.68) 18.00 (10.99) 25.81 (11.29) !7.81** (5.14) PP (n#16) 35.75 (9.51) 36.75 (10.74) !1.0 (3.68) 17.25 (14.29) 17.69 (13.75) !0.44 (2.03) Note: PRE indicates mean score obtained during pretesting period; POST, mean score obtained during posttest; Change, Post%&(Pre1!Pre2'/2). Exact P values for the Wilcoxon test comparing the change scores for the 2 groups are P#0.0001 for the FM, and P$0.0001 for the ARA. These significant change scores are denoted by “**”. Downloaded on August 4, 2010 de patients présentant des Tableau 3 : Scores Fugl-Meyer et ARAfrom avantstroke.ahajournals.org et après interventionbypour deux groupes déficits stables du membre supérieur, à plus d’un an post-AVC, ayant reçu soit un protocole de rééducation comprenant thérapie physique et pratique de l’imagerie mentale (groupe MP) soit un protocole de rééducation type thérapie physique seule (groupe PP). Le groupe utilisant l’imagerie mentale présente une amélioration des scores moteurs significative de près de 6 points sur l’échelle FM et 8 points sur le score ARA alors que le groupe PP ne montre aucune amélioration significative. D’après [24]. Aucune de ces interventions (CIMT, biofeedback EMG, Robotique, Imagerie mentale motrice) n’a été suffisamment évaluée pour en conclure à leur efficacité en routine clinique et chacune de ces thérapies peut voir ses conclusions modifiées par un relativement petit nombre de nouveaux essais. De plus un niveau de preuve limité semble disponible concernant l’efficacité de ces interventions sur l’amélioration de la fonction de la main. Il n’y a pas à l’heure actuelle de véritable recommandation compte tenu des résultats des différentes analyses. Ce d’autant que les niveaux de preuve des différents essais cliniques sont basés sur des populations très sélectionnées comprenant par exemple des individus qui ont un niveau minimun de récupération, pas d’altération cognitive et considérés au moins deux semaines après l’accident vasculaire. Cependant la tendance globale semble favoriser pour l’amélioration des déficits moteurs et la récupération des fonctions motrices l’utilisation des techniques focalisées sur la pratique intense, répétitive de tâches spécifiques associées à un feedback. Les recommandations pour la pratique clinique proposées actuellement indiquent que les patients devraient être encouragés à utiliser la pratique de l’imagerie mentale comme activité complémentaire des thérapies conventionnelles pour améliorer la fonction du bras [20, 36]. L’imagerie mentale motrice pourrait intervenir sur deux mécanismes plus ou moins interdépendants. Le premier est lié à une levée de la sous-utilisation chronique du bras atteint, même en absence de déficit majeur, appelée hémiakinésie. Il a été montré que les patients pratiquant l’imagerie mentale améliorent cette caractéristique [23]. Les résultats de l’essai de Paje et al. [24] sont concordants avec cette notion. Le deuxième se base sur le fait que l’imagerie mentale, comme stratégie cognitive de rééducation en tant que pratique consciente et contrôlable de processus moteurs est une méthode cohérente avec les théories 15 d’amélioration des performances basées sur l’apprentissage et la plasticité activité-dépendante du système nerveux central. Les notions fondamentales concernant ces points sont développées au chapitre 6. On note d’après la littérature un intérêt croissant à l’utilisation des ces méthodes pour améliorer la récupération des AVC, surtout depuis que les travaux récents de neuroimagerie ont montré que l’imagerie mentale partage un substrat anatomo-fonctionnel en partie commun avec l’exécution réelle du mouvement [37]. Cependant les essais randomisés disponibles ont prouvé la nécessité de préciser de façon plus claire les protocoles d’imagerie mentale motrice, et de standardiser les outils de mesures pronostiques employés pour l’évaluation de son efficacité. L’imagerie a par ailleurs été utilisée essentiellement comme thérapie adjuvante à d’autres procédés de rééducation conventionnels avec des niveaux d’intensité variables, et à différents stades de l’accident vasculaire. Les procédés de guidage des sessions d’imagerie étaient aussi très variables (vidéos, supports auditifs, instructions données par le médecin rééducateur). Malgré tout, les premiers résultats méthodologiquement validés sont encourageants. L’utilisation de l’Imagerie Mentale Motrice pour la rééducation des déficits moteurs du membre supérieur après un accident vasculaire cérébral semble donc faire partie des rares possibilités thérapeutiques possédant un effet significatif. Or il ne s’agit pas d’un processus cognitif élémentaire. Une question primordiale se pose en conséquent : quelles sont les capacités réelles de ces patients pratiquer l’imagerie mentale motrice ? Nous présentons des éléments de réponse au chapitre 2 où sont abordées certaines données sur l’état actuel des connaissances concernant les capacités des individus ayant une atteinte du système nerveux central à pratiquer l’imagerie mentale motrice. 16 2 PRATIQUE DE L’IMAGERIE MENTALE MOTRICE ET ATTEINTE DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL L’imagerie motrice est partie intégrante du système moteur au sens large, représenté par les modèles et programmes internes qui se développent au cours du temps et se modifient successivement en condition physiologique ou pathologique [38]. Son substrat anatomo- fonctionnel reste cependant incomplètement déterminé. Le rôle bénéfique de l’imagerie mentale motrice a été démontré dans les fonctions d’apprentissage dans de nombreuses situations [31][25] et des arguments solides sont en faveur de son utilisation dans la rééducation des déficits neurologiques [39, 40][41] (cf. chapitre 1). Il est généralement admis que les processus d’imagerie mentale motrice et la réalisation du mouvement partagent des caractéristiques communes [30, 42-44][45], suggérant qu’ils pourraient se baser sur un substrat anatomo-fonctionnel commun (cf. chapitre 4), sans être obligatoirement identique [45-47]. Pour corollaire de cette observation, on pourrait s’attendre face à une altération de la fonction motrice, quelque en soit l’étiologie, à des perturbations similaires au cours de la projection mentale du mouvement. Si tel est le cas, l’imagerie mentale peut-elle réellement participer à l’amélioration des déficits moteurs ? Il est donc important dans un premier temps de considérer la capacité ou non pour des patients atteints d’AVC «moteur» de pratiquer l’imagerie mentale et d’évaluer le couplage temporel (correspondance entre le temps mis pour l’imagination et la réalisation d’une tâche motrice) en fonction du site et de l’extension de l’ischémie et comment l’un et l’autre peuvent être affectés. Différentes études à ce sujet sont contradictoires. Johnson [48, 49] a montré que des patients hémiplégiques subaigus ou chroniques dont étaient exclus ceux présentant des atteintes pariétales peuvent pratiquer l’imagerie mentale (tâches de préhension) et suggère même la possibilité de performances accrues du côté déficitaire suggérant un «avantage hémiplégique». Or le lobe pariétal est impliqué dans la conservation et la genèse des modèles kinesthésiques [50] (cf. chapitre 4) , ce qui pourrait expliquer la réduction de précision de l’imagerie chez des patients présentant des lésions de cette région [51-53]. La négligence spatiale unilatérale [54] est une conséquence habituelle de lésions vasculaires du cortex pariétal droit ; elle peut aussi se manifester au cours des lésions frontales ou sous-corticales et de façon plus discrète au cours des lésions hémisphériques gauches. La récupération est spontanée dans 60% des cas à 3 mois mais souvent incomplète ce qui contribue aux variations des résultats des études sus-citées. Les conceptions physiopathologiques font appel à trois types de théories non encore totalement unifiées, théories attentionnelles, intentionnelles et représentationnelles. Une évaluation 17 neuropsychologique est un prérequis indispensable à l’évaluation des performances de l’imagerie mentale. Pour des raisons similaires, le côté hémisphérique atteint pourrait aussi jouer un rôle important dans la capacité à réaliser l’imagerie mentale et ses caractéristiques. Plusieurs observations relatent en effet que les performances mentales du sujet sain présentent elles-même une asymétrie comparable à celle des mouvements réels [55, 56]. Des patients présentant les lésions du cortex préfrontal latéral semblaient aussi être incapables de pratiquer l’imagerie mentale [48]. D'autre part, l’implication réelle du cortex moteur primaire, voie finale commune, dans les processus d’imagerie mentale motrice est restée jusque là difficile à déterminer. La littérature présente des arguments contradictoires à ce sujet. Des perturbations de M1 intéressant la zone fonctionnelle de la main par stimulation magnétique transcrânienne peuvent réduire les capacités d’imagerie motrice et augmenter par exemple les temps de réponse pour une tâche mentale de rotation des mains alors qu’une tâche de mouvement du membre inférieur n’est pas modifiée. Ceci suggère l’implication de M1 dans l’imagerie. A l’opposé, d’autres auteurs rapportent que M1 n’est pas indispensable [53], tandis que la stimulation directe de M1 via une électrode implantée n'interromprait pas le processus mais pourrait simplement en augmenter le temps de réponse [57]. De plus la congruence exacte entre modifications électrophysiologiques corticales associées au mouvement réel et imaginé n’a pas été effectuée. Il a par ailleurs été vérifié que cette faculté de mentalisation peut être conservée chez des individus présentant des atteintes neurologiques variées [58] comme chez le paraplégique [59] la SLA [60], le locked-in syndrome [61], la maladie de Huntington[62] ou de Parkinson [63, 64]. De façon instructive, dans certaines de ces pathologies chroniques le couplage temporel entre imagerie motrice et mouvement réel est observé [42, 58, 63-67]. C’est le cas dans la maladie de Parkinson par exemple ou l’asymétrie bradykinétique est souvent en miroir avec celle observée en imagerie mentale motrice [63, 64] ou dans les syndromes de fatigue chronique où l’on retrouvera un ralentissement global supperposable [68]. Le découplage temporel pourrait survenir après lésion du lobe pariétal [53] ou frontal [48] alors qu’il semble préservé dans des atteintes cérébelleuses [67]. Malouin [66] observe un tel découplage en rapport avec des accidents cortico-sous-corticaux étendus atteignant la mémoire de travail alors que Sabate [69] n’a pas observé un tel découplage. Malgré le caractère limité en nombre de ces échantillons et la variabilité des atteintes neurologiques observées, il semble donc bien que les patients soient capables de pratiquer l’imagerie mentale après un AVC bien que la performance et le couplage temporel puissent être altérés. Il est difficile de savoir si l’ancienneté du déficit joue un rôle, bien que cela puisse être intuitivement le cas. 18 Sharma et al. [70] parlent d’imagerie motrice chaotique lorsque les sujets ne parviennent pas à accomplir ce processus correctement. Elle peut être définie comme une incapacité à générer une imagerie précise ou présentant un bon couplage temporel. Cette imagerie chaotique pourrait être spécifiquement observée pour certains segments de membres affectant plutôt la distalité que le contrôle proximal [53], ce qui peut probablement être attribué à des différences d’organisation corticale mais aussi à la complexité des programmes moteurs sous-tendus. Si cette production chaotique s’applique à des patients présentant des lésions du SNC, elle peut être aussi rencontrée chez des sujets sains. De part la nature virtuelle de l’imagerie mentale motrice, le sujet peut mettre en place des stratégies cognitives alternatives qui si elles ne sont pas recherchées ou mise en évidence peuvent introduire un biais dans les études. Quatre niveaux ont été identifiés allant de l’incapacité à réaliser cette performance mentale ou de manière imprécise, à un défaut de compliance, au recours dissimulé à des stratégies alternatives comme le comptage ou l’imagerie visuelle voire à l’impossibilité de supprimer totalement le mouvement. On entre dans le cadre de l’imagerie dite «chaotique». Une dichotomie «capable» versus «incapable» de pratiquer l’imagerie peut être proposé, cependant cela reste un processus cognitif complexe nécessitant des échelles plus graduelles. Si l’on évalue la capacité de sujets sains à cet effort mental, peu en sont incapables. Des questionnaires comme le Mental Imagery Questionnaire MIQ [71] et le MIQ modifié peuvent être utilisés (cela a été fait initialement pour sélectionner subjectivement les sportifs doués de cette capacité). Une alternative intéressante est offerte par le Controllability of Motor Imagery Scale [72] : les sujets doivent suivre une série d’instructions, chacune spécifiant un mouvement élémentaire mental d’un membre ; on peut vérifier par la position finale reproduite par le sujet, la bonne exécution mentale de la séquence complète. Cette méthode n’exclue pourtant pas l’utilisation d’une stratégie alternative comme l’imagerie visuelle. De nombreux moyens ont été mis en oeuvre pour s’assurer de l’absence de mouvement lors des performances d’imagerie mentale motrice. L’EMG reste la référence [47]. D’autres moyens comme la vidéo, le recours à un accéléromètre [73], un dynamomètre, un goniomètre ont aussi été proposés. 19 L’évaluation des résultats des essais cliniques (cf. chapitre 1) est donc très largement perturbée par l’absence de moyens de contrôle objectifs des performances réelles, du sujet effectuant des tâches d’imagerie mentale motrice pour la rééducation des déficits moteurs. Une technologie émergente appelée interface cerveau-machine ou BCI pour Brain Computer Interface apporte une réponse à ce problème crucial. Elle offre au patient un monitoring ou feedback en temps réel de l’activité cérébrale générée au cours des processus de mentalisation ou de réalisation d’une activité motrice. Le signal peut être obtenu à partir de la plupart des modalités «d’imagerie» cébrale au sens large existant actuellement (électrique, métabolique). Ce retour qualitatif et quantitatif lui permet d’améliorer par apprentissage ses performances et d’accéder ainsi au contrôle guidé de sa propre activité cérébrale. Les principes du BCI sont exposés au chapitre suivant. Nous introduisons les concepts naissants sur son utilisation pour la réhabilitation des déficits. 20 3 PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DES INTERFACES CERVEAU-MACHINE (BCI) APPLICATION À LA RÉHABILITATION DES DÉFICITS L’interface cerveau-machine ou BCI pour Brain-Computer interface est un système intégré permettant l’analyse et le traitement en direct du signal cérébral produit par un sujet au cours d’un processus cognitif quel qu’il soit ou d’une action donnée. Ce signal est décrypté en temps réel et converti sous forme de commande d’un dispositif ou de feedback quantitatif et qualitatif A de l’activité corticale de l’utilisateur (figure 5). A Signal aquisition and processing Signal features Acquisition du signal Signal aquisition and processing B Translation Device A Algorithmes de classification et de traduction Translation Device EEG Signal aquisition Signal features Translation Device algorithm commands Caractéristiques du signal Signal features and processing Scalp algorithm Soft tissue A Signal aquisition and processing Signal features Translation algorithm Skull algorithm Commande B Device commands Scalp Dura Interaction / Feedback Soft tissue Easy andcommands safe commands Limited resolution Limited frequency range Scalp Soft tissue ECoG Higher resolution Possible risk Unknown long-term stability Cortex Skull EEG Easy a Limite Dura Limite range t Cortex Skull 5 mm Processus mental ou action B Dura Spikes and LFPs Highest resolution Possible risk Unknown long-term stability ECoG Highe Possib Unkno stabili Cortex 5 mm Figure 5 : Architecture d’un système BCI Spikes Highe Possib Unkno stabili Figure 1: Overview of a BCI system (A) Design and operation of a BCI system. Electrophysiological signals that indicate brain activity are obta brain and are analysed to derive particular signal features (such as amplitudes of event-related potentials Figure 1: Overview of a BCI system features are translated into commands that operate an output device, such as a word-processing program (A) Design and operation of a BCI system. Electrophysiological signals that indicate brain activity are obtained the scalp, the cortical surface, or within the sign from Wolpaw JR et al,6 with permissionfrom from Elsevier. (B) Recording locations for electrophysiological electrodes on the scalp. ECoG activity recorded using electrodes cortical surface. Action brain and are analysed to derive particular signal features (such as amplitudes of event-related potentials, EEGisrhythms, or firing ratesonofthe single neurons). Thesepotentia arrays implanted in the motor cortex or inorother brain areas. Adapted from Wolpaw JR et al,7 wit features are translated into commands that operate an output device, such as aelectrode word-processing program, a wheelchair, a neuroprosthetic limb. Adapted LFP=local field potential. Figure 1: Overview of a BCI system from Wolpaw JR et al,6 with permission from Elsevier. (B)and Recording for electrophysiological signals used bybrain BCIactivity systems. EEG activity is recorded using (A) Design operation of présente a BCI system. Electrophysiological signals that indicate are obtained from the scalp, the cortical surface Le signal émis par l’activité cérébrale selocations sous des formes très variées. Différentes electrodes on the scalp. ECoG activity is recorded using electrodes onderive the cortical Action potentials fromof single neurons or LFPsEEG arerhythms, recorded brain and are analysed to particularsurface. signal features (such as amplitudes event-related potentials, or fiusing ring rates of single n electrode arrays implanted in the motor cortex or in other brain areas. Adapted from Wolpaw JR etBCIs al,7 with permission from Cambridge Press. are translated into commands that operate an output device, such assignal a word-processing program, a University wheelchair, orreaction, a neuroprosthetic lim and lon Brain signals for méthodes permettent sonfeatures acquisition. On peut enregistrer le électrique par from Wolpaw JR et al,6 with permissionBrain from Elsevier. (B) Recording for electrophysiological signals by BCI systems. EEG activity is LFP=local field potential. be addressed. signals can belocations detected and measured in used many on the scalp. ECoG activity is recorded using electrodes the surface. Action potentials from single neurons or LFPs are recor électroencéphalogramme, electrodes magnéto-encéphalographie [74, 75]onthe oucortical The ultimate p ways; these include usel’activité of methodsmétabolique for recording electrode arrays implanted in the motor cortex or in other brain areas. Adapted from Wolpaw JR et al,7 with permission from Cambridge Universi electrical or magnetic fields, functional MRI, PET, and will depend on LFP=local field potential. C Signal cérébral utilisé pour l’interface cerveau-machine (BCI) par de positons (TEP) ou applications reaction, andémission long-term need tocan Brainparenchymateuse signals for BCIs en IRM fonctionnelle [76-78], tomographie functional near-infrared imagingrecording (fNIR). Atstability present, still the disadvantag magnetoencephalography, functional MRI, and PET are addressed. Brainpar signals can be detected and measured in many be(NIRS) spectroscopie du spectre proche infra-rouges [79]. Ces moyens ont montré que reaction, and long-term recording stability Brain signalsdes for BCIs determining not suitable for widespread everyday useof owing toof their The ultimate each these methods the ways;l’imagerie these include the use of methods for recording bevalue addressed. Brain signals can be detected and measured in practical many impliquées mentale motrice active nombre descomplex régions néocorticales dans la EEG) methods, m technical requirements, expense, and limited depend on communication and electrical or magnetic fields, functional MRI, PET,theand The practical each invasi of the ways; these include use ofwill methods for recording andofcontrol more real-time capabilities. Onlywhich electrical fiultimate eld recording andvalue planification et l’exécution du mouvement réel (par exemple l’aire motrice supplémentaire will depend on which communication electrical or magnetic fi elds, functional MRI, PET, and 8,9 applications can be supported and onvalue the for extent to resolved. which Ala functional near-infrared imaging (fNIR). At present,possibly been fNIR are likely to be of practical applications can be supported and on method the ext functional near-infrared imaging (fNIR). At present, and safe in thelenear future. the use disadvantages can be overcome. The in magnetoencephalography, functionalleMRI, and PET areclinical médiale, le cortex prémoteur, cortex préfrontal dorsolatéral, cortex pariétal postérieurcan - cf.beproblem the disadvantages overcome. The magnetoencephalography, functional MRI, and PET are within the brain Figure 1 shows that the electrical fi elds that result determining the comparative value of non-invasive (ie, not Figure suitable1:for widespread everyday use owing to their Overview of a BCInotsystem determining value of suitable for widespread from everyday useactivity owingcan to their chapitre 4). of noncom brain be recorded at the the scalpcomparative (EEG precision EEG) methods,limited moderately invasive (ie, ECoG) methods, complex technical expense, and limited EEG) methods, moderately (ie, ECo complex requirements, expense, (A) Design andrequirements, operation of a BCItechnical system. Electrophysiological that indicate braininvasive activity are with intracortica activity), at the and corticalsignals surface (electrocorticographic and (local more fiinvasive (ie, 21 intracortical) methods real-time field recording andactivity), more invasive (ie,brain intracortical) methods has yet w real-time capabilities. Only electrical fieldcapabilities. recordingOnly andelectrical thannot is possible [ECoG] or withinand the eld potentials brainfNIR and8,9are analysed to derive particular signal features (such as amplitudes of event-related poten been resolved. Although it is possible that pra fNIR8,9 value are likely be of practical value for been resolved. Although it is possible that practical, stable, possibly are likely to be possibly of practical forto or neuronal action potentials [spikes]). Each method seems probable and safe methods for the long-term recordin clinical use in the near future. features commands that operate an device, such asbrain a word-processing pro has and its safe ownoutput advantages disadvantages. EEG useful for diff ere methods forand the long-term recording of signals clinical use inare the translated near future. into Figure within the will soon Careful be available, the 1 shows that the recording electrical is fields thatand result simple non-invasive, but has limited and 6 withinat(B) the brain(EEG will locations soon be ofavailable, the speed andthat Figure shows that fieldsactivity thatfrom result from 1Wolpaw JR etthe al, electrical withfrom permission for electrophysiologica precision communication and control brain can beElsevier. recorded theRecording scalp topographical resolution and frequency range. In characteristics an Actuellement, le signal électrique présente les meilleurs avantages pour une utilisation clinique en temps réel. Il peut être enregistré (fig. 6) au niveau du scalp (activité électroencéphalographique - EEG), à la surface corticale (activité électrocorticographique ECoG) ou dans le parenchyme cortical (champs de potentiels locaux (LFP : local field potential) ou potentiels d’action neuronaux). L’électroencéphalographie, la plus utilisée chez l’homme [80], est simple et non invasive mais présente une résolution spatiale et une gamme fréquentielle explorable limitées. Des surfaces corticales étendues doivent être enregistrées pour générer un signal détectable. Elle peut de plus être parasitée par l’activité électromyographique crânienne et l’enregistrement électro-oculographique qui masquent des variations de signal constitutivement de faible amplitude. L’analyse de ce signal fourni des Review informations peu spécifiques concernant les différents paramètres du mouvement (force, vélocité, direction par exemple ne sont pas décodées) ce qui constitue une limitation importante. L’électrocorticographie et les méthodes intracorticales ont une résolution fréquentielle et topographique nettement supérieure allant jusqu’à l’enregistrement unitaire mais l’implantation des électrodes est invasive et pose des questions de sécurité et de stabilité à long terme du fait de réactions tissulaires encore insuffisamment évaluées. On dispose à l’heure actuelle de peu d’études humaines en ECoG [81], et encore moins en enregistrement intracortical [60, 82, 83] qui sont principalement réalisées chez le primate non humain [84-89]. B Device commands EEG Enregistrement EEG desafe scalp Easy and Limited resolution Limited frequency range Scalp Soft tissue Enregistrement ECoG ECoGresolution Higher (épidural Possible riskou cortical) Unknown long-term stability Skull Dura Cortex 5 mm Spikes and LFPs Enregistrement Highest resolution intracortical Possible risk Unknown long-term stability Figure 6 : Localisation des différents sites possibles pour l’enregistrement du signal électrique cérébral utilisé pour une opération BCI. Des systèmes utilisant des électrodes profondes insérées au niveau des noyaux gris centraux ont aussi été décrites. D’après [90]. e brain activity are obtained from the scalp, the cortical surface, or within the vent-related potentials, EEG rhythms, or firing rates of single neurons). These 22 Traitement du signal La technologie BCI est utilisée pour enregistrer et analyser le signal cérébral afin de le transformer en temps réel soit en un retour ou feedback qualitatif et quantitatif de l’activité cérébrale soit directement en une sortie effective correspondant à une action désirée/imaginée par l’utilisateur, par exemple diriger un curseur sur un écran, commander un dispositif externe (prothèse, fauteuil roulant...), épeler un mot. Les étapes de traitement du signal sont constituées de deux phases : La première phase consiste en l’extraction et la mesure des caractéristiques du signal correspondant à la commande ou sortie. Ces caractéristiques peuvent être de simples variations d’amplitude de potentiels évoqués particuliers (par exemple P300) ou de rythmes spécifiques (par exemple les rythmes sensori-moteurs) au niveau EEG, ou les niveaux de décharge de neurones corticaux individuels voire même des analyses plus complexes comme les mesures de cohérences spectrales électroencéphalographiques. Pour produire un interfaçage performant, la composante de traitement du signal dédiée à l’extraction des caractéristiques de celui-ci doit se focaliser sur les phénomènes qui encodent spécifiquement la sortie correspondant à l’action désirée et être capable d’extraire ces particularités de manière très précise. La seconde phase de traitement du signal est une phase de conversion de l’information par le biais d’algorithmes spécifiques en une sortie adaptée. Les caractéristiques du signal comme les amplitudes des différents rythmes ou les niveaux de décharge neuronaux sont donc convertis en une commande de sortie comme par exemple le choix d’une lettre de l’alphabet sur un clavier virtuel, le mouvement d’un curseur ou la mobilisation d’une prothèse. Les algorithmes utilisés ont fait l’objet depuis la création du BCI d’un très grand nombre d’améliorations [91-98] et de sophistications autorisant un traitement en temps réel de plus en plus performant, des phases d’apprentissage de plus en plus courte et une sélectivité accrue permettant à l’utilisateur un contrôle de la sortie de plus en plus élaboré. Les algorithmes de traitement du signal doivent s’adapter aux contraintes biologiques : les variations physiologiques du signal peuvent en effet être importante comme par exemple les fourchettes d’amplitudes de variations des rythmes corticaux sélectionnés (variations inter et intra-individuelles dans le temps) et sont susceptibles d’être modifiées par l’apprentissage. Ces variations peuvent manquer de spécificité, certains états cognitifs du sujet perturbent le signal sans qu’il s’agisse d’une commande volontaire. On voit apparaître des algorithmes «intelligents» capables d’auto-apprentissage et d’adaptation au niveaux de performance réellement produit. Cependant, de manière schématique, plus le signal produit est pur, spécifique et plus le sujet est capable de fortement le moduler, plus le système BCI sera capable d’extraire la réponse recherchée. 23 Apprentissage du contrôle et de l’utilisation d’un système BCI La plasticité neuronale et synaptique au sein du SNC constitue un support à l’apprentissage de nouvelles informations et à l’acquisition de nouvelles compétences. Des changements adaptatifs surviennent alors au niveau des neurones et synapses au travers de l’ensemble du SNC allant du cortex jusqu’au niveau de la moelle épinière [99, 100], que ce soit au cours du développement initial ou tout au long de la vie [101, 102]. Lorsque l’intégrité du système moteur est altérée par un processus pathologique, l’interface cerveau machine peut utiliser le signal cérébral comme une voie de sortie alternative pour la communication ou le contrôle d’un dispositif externe. Les processus d’apprentissage du maniement d’un système BCI sont basés sur des principes de plasticité neuronale similaire à ceux mis en place dans les processus d’apprentissage conventionnels. Partant de ce principe, l’apprentissage de l’utilisation du système est composée de deux contrôles adaptatifs : le cerveau de l’utilisateur du BCI et le logiciel BCI lui-même. L’utilisateur produit un signal cérébral qui code son intention et le système BCI transforme ce signal en une commande réalisant l’action souhaitée. Par exemple le sujet qui utilise un système BCI basé sur l’étude des rythmes corticaux sensori-moteurs débute classiquement en réalisant différentes tâches d’imagerie mentale motrice qui lui permettent de modifier l’amplitude de ces rythmes. Progressivement son contrôle devient de plus en plus simple et nécessite de moins en moins de concentration à l’imagerie mentale et peut même devenir automatique (le sujet pense directement à la mobilisation du curseur par exemple) exactement comme lors de l’apprentissage d’une tâche motrice complexe. Encore une fois, plus les algorithmes de traitement du signal sont performant et plus la qualité et la pureté du signal enregistré sont élevées plus rapide sera l’apprentissage du contrôle de l’interface cerveaumachine. Principes neurophysiologiques utilisés pour le contrôle du BCI utilisant le signal électrique électroencéphalographique La technologie la plus répandue, la plus simple et la plus «mobile» pour l’établissement d’un système d’interface cerveau-machine performant utilise actuellement l’analyse du signal électroencéphalographique. Il existe 3 modalités d’acquisition de ce signal : l’enregistrement élecroencéphalographique de scalp, l’enregistrement électrocorticographique et l’enregistrement des potentiels d’action neuronaux ou champ de potentiels locaux (LFP pour local field potentiel) directement en intra-cortical (fig. 6). Trois modalités technologiques d’interface cerveau machine basé sur l’enregistrement électroencéphalographique sont utilisées chez l’homme. Ces trois modalités se distinguent par les caractéristiques particulières de l’activité cérébrale extraite au cours d’un processus intentionnel réalisé par le sujet. Deux de ces modalités [103] ne sont pas développées ici : il s’agit de l’analyse de potentiels rapportés à des événements (RP : readiness potential, SSVEP : 24 steady-state visual evoked potential, P300 [104, 105]) et la reconnaissance de potentiels corticaux SCP (slow cortical potentiels). Le troisième système qui nous intéresse ici est basé sur l’analyse des rythmes sensori-moteurs [106-112]. Ces rythmes correspondent à des oscillations dans le signal EEG enregistré au niveau du cortex sensori-moteur dans les gammes de fréquences généralement 8-12 Hz (rythmes mu) et 12-30 Hz (rythmes beta). Les amplitudes des rythmes mu et beta varient au LEUTHARDT ET de AL.perceptions sensitives et au cours des processus d’imagerie mentale cours du mouvement, motrice (fig. 7). A B C Figure 7 : Analyse «en direct» du spectre EEG des rythmes sensori-moteurs au cours de la réalisation et/ou de l’imagination d’une tâche motrice comme ici un mouvement d’ouverture et de fermeture de la main. On observe au niveau du cortex sensori-moteur des variations d’amplitude notamment dans la bande de fréquence 8-12 Hz (rythmes mu): lorsque le sujet réalise la tâche (B. ligne continue), il existe une «désynchronisation» dans cette bande de fréquence (chute de l’amplitude) par rapport à la situation de repos (B. ligne en pointillés). Cette désynchronisation est bien corrélée à la réalisation de la tâche (C. en particulier ici pour la bande de fréquence mu 8-12 Hz - r2>0.7). Elle est relativement diffuse au sein du cortex (A.). Elle peut ainsi être utilisée pour détecter ou quantifier l’activité cérébrale au cours de l’imagerie mentale motrice. Elle apporte donc un feedback instantané au sujet, feedback à la base de tout apprentissage. Il peut ainsi s’entraîner à contrôler son activité corticale par l’imagerie mentale seule. Les résultats des études BCI ont montré que les individus sont capables d’apprendre à contrôler les variations de ces rythmes mu et beta y compris en absence de tout mouvement ou sensation réellement exécutés ou perçus. Ce contrôle peut être traduit par l’interface en une commande comme la mobilisation d’un curseur, la sélection de lettres ou d'icônes voire même la commande de dispositifs prothétiques ou robotiques. Par ce phénomène, le contrôle du curseur peut être réalisé en une, deux [106] jusqu’à trois dimensions [86]. Les algorithmes peuvent assujettir le déplacement duthree curseur à labrain qualité de la mentalisation. FIGURE 3. Schematic showing EEG signals used for BCIs in humans. A, sensorimotor rhythm control of cursor movement. Left, topographical distribution on the on sur top) l’enregistrement of control (measured as r2, proportion of single-trial that is Lesscalp BCI (nose basés électrocorticographique utilisent variance des électrodes caused by the target position) calculated between the top and bottom target positions for positionnées à la surface corticale pour enregistrer les variations des rythmes précédemment the 3 Hz band centered at 12 Hz. Middle, voltage spectra for the location over the left cités (mu et beta). Ils permettent aussi l’accès à des gammes de fréquences sensorimotor cortex (i.e., C3) for cursor movement up (dashed line) and plus downétendues (solid 2 line). Right, corresponding r spectrum for the top versus bottom targets. The user’s con(bande gamma > 40 Hz) qui étaient jusqu’alors difficilement visibles en EEG de scalp [113]. trol is sharply focused over sensorimotor cortex and in ! and " rhythm frequency bands. Selon la disposition et l’espacement des contacts de ces électrodes, les enregistrements B, SCP control of cursor movement. Left, topographical distribution of SCP control, calcuélectrocorticographiques détecter des activités corticales limitéesoràpositivity des petites surfaces lated between two taskspeuvent of producing cortical negativity (top target) (bottom s’étendant quelques carrésatcontrairement à l’EEG task de scalp, une target). sur Center, time millimètres courses of EEG vertex for negativity (solid permettant line) and for 2 positivity task (dashed line). Right, corresponding r time the à résolution spatiale nettement supérieure. A l’heure actuelle, lescourse étudescalculated en ECoG between se limitent two conditions. C, P300 control of spelling program. Left, topographical distribution of des expérimentations de courte durée chez des patients implantés temporairement par ce type P300 potential at 340 ms after stimuli, measured as r2 for the stimuli including versus, but not including the desired character. Center, time courses at vertex of voltages for25 stimuli including (solid line) or not including (dashed line) the desired character. Right, corresponding r2 time course (70). tion does n control. At entirely cle depends to gaze on the resentative system flas cession. Th P300 poten tem learns ple (includ word-proce In summ invasive an ies in hum shown that individuals cles. Curren cal Disorde “Moving a Computer 30 patients stoke histo resis. The g based BCI There are, h attempting There are s be met reg BCIs. Becau sition, brain susceptible ment) and generated environmen BCI setup i signals are the brain, E specificity d’électrode utilisée dans la chirurgie de l’épilepsie [81, 114, 115]. Les enregistrements ECoG présentent donc une résolution topographique supérieure, un plus large spectre fréquenciel analysable et s’affranchissent des contaminations électromyographiques, électrooculographiques ou d’autres signaux et artéfacts d’origine non cérébrale. Les BCI utilisant les enregistrements intra-corticaux fonctionnent à l’aide de micro-électrodes spécifiques insérées au niveau du cortex moteur. Elles permettent l’enregistrement de l’activité neuronale unitaire ou de champs de potentiels locaux (LFP). Ces procédés ont été utilisés principalement chez le primate non humain et plus récemment chez l’homme. De tels dispositifs permettent eux aussi le contrôle et le déplacement multidimensionnel d’un curseur [60, 82, 84-89, 116]. Les enregistrements intra-corticaux ont permis des avancées considérables dans la compréhension du codage du mouvement à partir d’études réalisées chez l’animal. Ces données sont fondamentales pour la compréhension, l’utilisation et l’amélioration des opérations de BCI sur le système moteur ; nous les développons donc sommairement au chapitre 5 : on estime actuellement que les informations codées par des ensembles neuronaux en terme de motricité sont plus pertinentes que les éléments fournis par l’enregistrement unitaire. Le développement de systèmes BCI par enregistrement intracortical apportera indéniablement un niveau de contrôle supplémentaire par l’accès non plus seulement à des données quantitatives de modulation des rythmes corticaux mais aussi à des données qualitatives de codage des différents paramètres du mouvement dont la complexité est loin d’être élucidée. Cependant des obstacles à l’utilisation de cette technologie en routine clinique persistent comme la sécurité à long terme, la stabilité, la qualité dans le temps du signal enregistrable et les réactions tissulaires autour des zones d’implantation [117]. L’amélioration des performances des dispositifs moins invasifs vise à contrebalancer l’utilisation de ces outils. Utilisation du BCI pour la restauration de fonction du système nerveux central. Le signal EEG jusque-là utilisé à des fins essentiellement diagnostiques voit progressivement émerger son utilisation à visée thérapeutique ; l’entrainement de sujets à contrôler ce signal afin de réduire la fréquence de crises comitiales ou d’améliorer les états d’hyperactivité avec troubles de l’attention ou d’autres pathologies révèle des résultats prometteurs [118-122]. Ces études ne se focalisent plus sur la production de modifications rapides de signal bidirectionnelles nécessaires au contrôle d’un dispositif externe grâce à un système BCI. Elles recherchent la production d’effets uni-directionnels prolongés (augmentation ou diminution de caractéristiques EEG particulières). Nous nous intéressons ici à une nouvelle possibilité thérapeutique - l’utilisation de protocoles d’interface cerveau-machine basés sur le signal EEG dans l’amélioration du contrôle volitionnel moteur altéré par une lésion du système nerveux central. Nous avons choisi de 26 focaliser dans un premier temps notre attention sur les déficits intéressant le membre supérieur après AVC. Le développement de nouvelles méthodes thérapeutiques de réhabilitation des déficits moteurs impose de s’appuyer sur des bases scientifiques robustes ciblant le déficit ou la pathologie aussi directement que possible. Dans cette optique le meilleur niveau de preuve actuel d’efficacité d’une intervention de réapprentissage moteur après lésion du système nerveux central est obtenu pour des actions jouant sur la plasticité activité-dépendante du système nerveux central [14, 99-102, 123-125]. Dans un système nerveux intact, cette plasticité activitédépendante génère un apprentissage dont résultent des changements de la fonction motrice. Cette plasticité n’est pas limitée aux sujets sains et peut survenir suite à un traumatisme crânien, une lésion tumorale ou un accident vasculaire cérébral; elle peut engendrer des changements au niveau synaptique, cellulaire, et même atteindre les réseaux neuronaux. Les AVC s’accompagnent d’une plasticité cortico-sous-corticale importante largement démontrée chez l’animal [99, 101, 126-130] et chez l’homme [131-137]. Les mécanismes de cette plasticité sont discutés au chapitre 6. Après une lésion du système nerveux central comme après un AVC, cette plasticité peut affecter positivement ou négativement son fonctionnement. Elle devrait conduire à une restauration de fonctions motrices plus normales, cependant si des mouvements répétitifs inadaptés sont effectués, elle pourrait consolider ou même exacerber des schémas vicieux. Une rééducation adaptée passe par des interventions qui induisent une plasticité cérébrale activité-dépendante bien ciblée [138]. Les approches standards actuelles de restauration de la fonction motrice se focalisent essentiellement sur des actions périphériques, au membre supérieur et inférieur. L’entrainement à la répétition de mouvements calibrés à fait l’objet de nombreuses évaluations scientifiques quant à son efficacité pour induire cette plasticité (chapitre 1), de même que les techniques émergentes basées sur l’utilisation de processus cognitifs comme l’imagerie mentale motrice. Parallèlement se développent des méthodes basées sur l’interface BCI qui visent à utiliser le signal EEG pour guider la plasticité du système nerveux central en vue d’améliorer la fonction motrice. Deux approches principales sont proposées à partir de cette nouvelle stratégie d’apprentissage moteur (fig. 8) : La première s’inspire des études en technologie BCI utilisées dans le traitement de l’épilepsie [118-122] et consiste à entraîner le patient à produire une activité cérébrale plus normale, mesurée par certaines caractéristiques EEG. L’hypothèse de départ est qu’en influençant la plasticité du SNC par la production d’une activité cérébrale plus normale, un meilleur fonctionnement peut être obtenu améliorant ainsi le contrôle moteur. Le système BCI fournit au sujet un retour ou feedback en temps réel de l’état de son activité cérébrale lui permettant d’interagir en direct. L’apprentissage de la modulation des rythmes sensori-moteurs cérébraux 27 e 5A) is mals and ies show change G, ECoG, , motor ural and h in the nfarct,67,68 axonal such as ssion of axonal uding in de notre travail. A B Training strategy 1 Device that assists movement Impaired volitional movement are pro cti gres siv on ely al CNS C Goal More normal afferent signal fun als ign ain s Practice of close-to-normal movement re CNS Impaired efferent signal mo Impaired efferent signal Direct training of cortical signal Training strategy 2 Signal features Signal features ely siv res og l pr a are tion ls c na un sig ore f ain m re under dies with s to train y (eg, as 5A). The city that mal CNS ntrol will ctivity to e 5B); by ostulated ticity and ure 5C). motrice, eux mêmes utilisés dans les protocoles de rééducation. Cette convergence est l’objet Br rventions must be dard care ocus on fically the repetitive dent CNS contrast, her direct uide CNS pour la commande d’interface cerveau-machine se fait par des procédés d’imagerie mentale Br , activityxacerbate Review Restored CNS Normal efferent signal Normal volitional movement More normal afferent signal Figure5:8Two : Représentation schématique du principe d’action and théorique deux stratégies et B utilisant l’interface Figure BCI-based training strategies to encourage guidede CNS plasticity to Aimprove motor function cerveau-machine pour guider la plasticité cérébrale et améliorer la fonction dans les déficits moteurs. Dans le (A) This training strategy translates specifi c features of brain activity into an action (eg, cursor movement) and premier cas (A), l’interface utilise certaines caractéristiques du signal cérébral produit par l’imagerie mentale motrice convertir entountrain feedback (mobilisation retour fournit sujet une is évaluation uses that pour actionlaas feedback patients to produced’un morecurseur). normal Ce brain activity. Theau hypothesis that the de sa performance mentalethis lui more permettant ainsi d’améliorer l’entrainement la qualité de son activité par le biais plasticity that produces normal activity will alsopar restore more normal CNS function and willettherefore de la plasticité cérébrale de produire une meilleure efférence motrice. Dans le deuxième cas (B), selon le même improve control. (B) This training uses specificest features of brain activityen to une activate a devicemotrice that principemotor l’activité cérébrale générée parstrategy l’imagerie mentale détectée et convertie commande assists movement that can compensate for the patient’s impaired neuromuscular control during motor tasks. d’un dispositif robotisé qui assiste la réalisation d’un mouvement calibré «parfait» du membre déficitaire. The Les efférences ispathologiques sont court-circuitées etthis le membre ainsi de manière intensive hypothesis that, by improving motor function, assistance willguidé produce sensory input thatpourrait induces induire CNS la plasticité cérébrale par le biais d’afférences sensori-motrices plus normales. D’après [90]. plasticity to restore more normal motor control. (C) The first strategy aims to normalise brain activity with the expectation that this will be accompanied by improved motor function, whereas the second strategy uses brain activity to assist practice of more normal neuromuscular control with the expectation that the more normal sensory input produced the better motor function willpour induceactiver plasticity improvesrobotisé neuromuscular control. La seconde stratégiebyutilise l’activité cérébrale unthat dispositif qui assiste le mouvement; en améliorant la fonction, on postule que ce mouvement produit des entrées “training whichlacan teach etanother array sensoriellesneuron” adaptées array, qui induisent plasticité conduisent à la restauration du contrôle 96 of neurons to become activated, and the modulation of moteur. complex pathways in real-time (eg, pain perception97). These studies might help to refine training protocols, adding to earlier evidence for the principles of motor Apprentissage du contrôle du signal cérébral pour sa normalisation learning practice of closer to normal movements,83 focused attention,98 repetition of desired movements,99–102 103 De nombreuses preuves issues chezchanges l’animal in et the l’homme étayent la première and training specifi city. Byd’études inducing hypothèse. montrent qu’un conditionnement peut modifier les features of Ces brainétudes activity, BCI protocols might be ableapproprié to caractéristiques du signal EEG, ECoG ou d’enregistrements unitaires [81, 86, 88, 106, 114, guide this plasticity to promote recovery of motor function. 28 So far, early results are promising: preliminary studies have shown that individuals who have had a stroke could gain control of specific EEG features.104–106 139-141]. Chez l’animal même âgé, la récupération motrice est associée à des changements structurels et fonctionnels dans la région intacte entourant la zone infarcie comme la croissance de neurites [142], une synaptogénèse accrue [142], un sprouting axonal augmenté [143]. Des modifications fonctionnelles neuronales comme l’augmentation de l’excitabilité [144] et l’expression séquentielle de gênes promoteurs de croissance associés au sprouting axonal [145] ont été mises en évidence chez l’animal [145, 146]. Des mécanismes similaires de la plasticité cérébrale semblent survenir aussi chez l’homme [147-150]. Des accidents ischémiques plus étendus associés à des déficits moteurs persistants plus sévères par exemple paraissent être associés à des changements anormaux d’activité de l’hémisphère non lèsé [147]. Ces changements peuvent donc survenir dans des régions distantes de l’accident ischémique et comportent une hyperexcitabilité neuronale dans les deux hémisphères ou une perte des contrôles inhibiteurs notamment intracorticaux et interhémisphériques (cf. chapitre 9), une réorganisation des cartographies sensori-motrices [151, 152], une croissance de connections plus ou moins aberrantes, l’apparition de nouvelles connexions au travers des aires corticales [153] et une réorganisation de connexions normales interhémisphériques ou au sein des régions corticales motrices. En induisant des changements dans certaines caractéristiques de l’activité cérébrale, les protocoles BCI basés sur l’imagerie mentale motrice pourraient permettre de guider la plasticité. A ce stade des études préliminaires ont montré que des patients atteints d’accidents vasculaires cérébraux étaient en mesure d’apprendre à contrôler certaines caractéristiques électroencéphalographiques à l’aide du BCI [75, 90, 154]. Apprentissage du contrôle du signal cérébral pour la commande d’un dispositif robotisé assistant le mouvement La deuxième stratégie (fig. 8) utilise le signal cérébral pour commander un dispositif robotisé qui assiste le mouvement. Le rationnel de cette stratégie est établi par certaines études soulignant une amélioration possible de la fonction motrice par la pratique intensive et l’observation de mouvements aussi proches de la normalité que possible [127], ce qui favoriserait le guidage du «sprouting» axonal vers les régions corticales appropriées [155]. Une revue récente [20] a évalué les niveaux de preuve des différentes interventions recensées dans la réhabilitation des déficits post-AVC. Parmi eux, l’utilisation de dispositifs robotisés (cf. chapitre 1) qui permettent la réalisation intensive, répétitive et hautement spécifique de tâches motrices, apporte une amélioration significative de la fonction du bras (10 essais contrôlés randomisés sur 255 patients). Ils constituent un moyen de traitement interactif dont il est légitime d’imaginer que couplé à un dispositif de commande par interface cerveau-machine, celui-ci cumulerait les bénéfices décrits au paragraphe précédent offrant potentiellement un accès à la prise en charge des déficits de la motricité fine de la main pour lesquels aucune intervention n’a à l’heure actuelle prouvé de bénéfice concret. Les premiers essais utilisant cette 29 technologie [75] confirment sa faisabilité mais n’ont pas dégagé de bénéfice en terme de récupération motrice chez une population de patients déficitaires, après accident vasculaire cérébral. Il s’agissait cependant de déficits complets pour lesquels il n’existe là encore aucune proposition thérapeutique pour la récupération. Dans les trois prochains chapitres, nous abordons un certain nombre de bases fondamentales concernant l’anatomie fonctionnelle du système moteur cortical, les principes neurophysiologiques du codage neuronal dans le système moteur puis la plasticité cérébrale au cours de la récupération des AVC. Ces notions posent des bases de réflexion indispensables à la compréhension des mécanismes par lesquels l’imagerie mentale motrice contrôlée par l’interface cerveau-machine tel que nous venons de le voir peut influencer la récupération des déficits moteurs. 30 4 ANATOMIE FONCTIONNELLE DU SYSTÈME MOTEUR CORTICAL BASES FONDAMENTALES POUR LES APPLICATIONS D’INTERFACE CERVEAU-MACHINE La compréhension des mécanismes impliqués dans la récupération motrice et de l’impact potentiel des thérapeutiques telles que l’imagerie mentale motrice par le biais de la mise en jeu des phénomènes de plasticité cérébrale nécessite la compréhension d’un certain nombre de principes anatomo-fonctionnels [156-158] sur l’organisation du mouvement et la planification de l’action. Nous focaliserons notre attention sur le cortex moteur primaire, voie «finale commune» et cible expérimentale plus importante comme porte d’entrée sur le système moteur. Nous aborderons sommairement l’organisation plus globale de la motricité dont la compréhension approfondie sera ultérieurement indispensable à l’amélioration des performances des systèmes utilisant l’interface cerveau-machine pour la rééducation, vers des actions plus ciblées en fonction des structures lésées, en particulier lorsque l’on s’intéressera aux atteintes neuropsyhologiques reliées aux déficits. 26-012-A-10 ¶ Fonctions motrices et détectent les variations par rapport à une valeur de référence. motricité volontaire un phénomène d’origine corticale. Elle fait La notion de La schéma corporel postural repose à est, la foisessentiellement, sur une représentation interne de la verticalité mais également sur la l’aire motrice primaire, l’aire géométrie du intervenir corps et sa dynamique. Un autre élément-clé de prémotrice, l’aire motrice supplémentaire et les cortex la régulation de la posture est l’existence de patrons de synergies associatifs préfrontaux et pariétaux (fig. 9). Chez l’homme et le primate, l’aire motrice primaire musculaires préétablis. La présence d’un répertoire restreint de « solutions préfabriquées » permet de réduire le nombre de (MI) se projette sur les motoneurones médullaires par l’intermédiaire de la voie pyramidale degrés de liberté du système et donc de réaliser un ajustement postural anticipateur. Celui-ci peut bien être corrigé a pour l’exécution des entendu programmes moteurs. L’activité de ces aires corticales est régulée par un posteriori et, par ailleurs, l’élaboration de ces programmes peut être soumise ensemble à un apprentissage. La notion de stratégie fait de boucles cortico-sous-cortico-corticales où interviennent les ganglions de la base, référence à un degré d’organisation plus élevé qui prendrait en compte le contexte de support lequel l’ajustement le cervelet et dans les noyaux moteurspostural du thalamus. aurait lieu. [29] Actuellement, les mécanismes neuronaux qui assurent la coordination entre posture et mouvement ne sont pas élucidés. De nombreuses structures (ganglions de la base, érence. cervelet, tronc cérébral, moelle épinière) sont simultanément ur une impliquées dans la gestion des ajustements posturaux sur la anticipateurs. -clé de ynergies eint de bre de tement orrigé a es peut Si la mise en jeu d’un mouvement réflexe ou automatique gie fait fait appel à un montage relativement simple, la réalisation d’un rait en mouvement intentionnel est très sophistiquée. Aboutissement ostural d’une série d’étapes computationnelles, elle s’appuie sur des ux qui structures nerveuses insérées dans des réseaux ou circuits. Aussi ne sont parle-t-on de planification de l’action. Celle-ci peut être représena base, tée par le schéma de la Figure 7. nément Il est important de noter que si certaines fonctions incluses Figure 8. Aires corticales primaires et associatives impliquées dans la turaux dans cette « concaténation » renvoient à des structures primaires planification de l’action. La numérotation correspond à la classification de Figure 9 : Aires corticales primaires et associatives impliquées dans la planification de l’action. La numérotation Brodmann. Cortex moteur : aire 4 (MI) ; cortex somesthésique : aires 3, 1, sensorimotrices (cortex moteur, cortex somesthésique) d’autres correspond à la classification de Brodmann. Cortex moteur : aire 4 (MI) ; cortex somesthésique : aires 3, 1, 2 (SI) ; 2 (SI) ; cortex prémoteur : aire 6 (face latérale), aire motrice supplémenrelèvent de processus cognitivocomportementaux (cortex cortex prémoteur : aire 6 (face latérale), aire motrice supplémentaire 6 (face ; aire frontale : aire 8. taire : aire 6 (face: aire mésiale) ; airemésiale) frontale oculocéphalogyre prémoteur, cortex préfrontal et cortex pariétal) (Fig. 8). De oculocéphalogyre aire 8. Secteur préfrontal préfrontal : aire 46, 45, 9 et 10, Secteur préfrontal : cortex dorsolatéral préfrontal : airecortex 46, 45, 9 et 10, surcroît, cet ensemble fonctionne,: essentiellement, sur le mode: cortex dorsolatéral orbitofrontal 47, 25, sensorielles 11 et 10. Cortex cingulaire antérieur : aire 24 c, 32 Secteur pariétal : cortex cortex orbitofrontal 47,(face 25, 11mésiale). et 10. L’aire 10, inscrite dans les pointillés, de « boucle fermée ». Les afférences somesthésiques postérieur aires 5 etqu’associatives. 7 (7a et 7b) élargies aux est aires 39 et 40. [156].Cortex cingulaire antérieur : aire 24 c, commune à cesD’après deux territoires. informent en pariétal retour tant les aires :primaires 32 (face mésiale). Secteur pariétal : cortex pariétal postérieur : aires 5 et 7 Le choix du ou des programmes est intimement lié au 31 matique (7a et 7b) élargies aux aires 39 et 40 (empruntée à Gazzaniga et al. « travail central » accompli par les structures associatives (cortex n d’un modifiée). préfrontal, cortex cingulaire antérieur, cortex pariétal postérieur) sement dans un contexte motivationnel. Ce dernier fait intervenir le sur des est attendu (copie efférente) et obtenu (rétrocontrôle périphérisystème dopaminergique mésencéphalique (systèmes méso-corticos. Aussi que). Cette opération correctrice règle le gain, modifie, adapte limbique et nigrostriatal) qui transite, via l’hypothalamus latéral, ■ Organisation du mouvement et planification de l’action limbique et nigrostriatal) qui transite, via l’hypothalamus latéral, par le faisceau médian du télencéphale (FMT). [30-32] Le programme choisi correspond à une classe générale de réponses motrices adaptées au but motivé. la sélection des programmes, le rôle des « réafférences » PlanificationDans de l’action. est majeur. Ces dernières ont une double origine : celles provenant de la périphérie (rétrocontrôle ou feedback) et celles Contrairement à la mise en jeu d’un mouvement réflexe ou automatique qui fait appel à un issues de la copie de l’efférence motrice (décharge corollaire ou [5, d’un 33] La montage relativement simple, la réalisation mouvement intentionnel très deux sophistiquée comparaison entreestces parallèle ou feedforward). de messages autorise,deou non, une correction entre ce quisur des et nécessitesortes une série d’étapes d’analyse, traitement et d’intégration. Elle s’appuie que). Cet le progra Les co cortico-s cervelet . Elles con ment. L’i patholog mouvem d’influenc structures nerveuses insérées dans des réseaux ou circuits. On parle de planification de l’action. ■ Cri hiéra Celle-ci peut être représentée par le schéma de la figure 10. La plan concepti mêlant l cortical o archéostr enfin, les Evarts et principe à analyse survenue situés dan mode de Figure 7. Schéma de la planification de l’action. Figure 10 : Planification de l’action. 8 Certaines fonctions renvoient à des structures primaires sensorimotrices (cortex moteur, cortex somesthésique) d’autres relèvent de processus cognitivo-comportementaux (cortex prémoteur, cortex préfrontal et cortex pariétal). Cet ensemble fonctionne, essentiellement, sur le mode de «boucle fermée». Les afférences sensorielles somesthésiques informent en retour les aires primaires et associatives. Le choix du ou des programmes est lié au processus central accompli par les structures associatives (cortex préfrontal, cortex cingulaire antérieur, cortex pariétal postérieur) dans un contexte motivationnel donné. Ce dernier fait intervenir le système dopaminergique mésencéphalique (systèmes méso-cortico-limbique et nigrostriatal) qui transite, via l’hypothalamus latéral, par le faisceau médian du télencéphale (FMT). Le programme choisi correspond à une classe générale de réponses motrices adaptées au but motivé. Les «réafférences» jouent un rôle majeur dans la sélection des programmes. Elles ont une double origine : la périphérie (rétrocontrôle ou feedback) et la copie de l’efférence motrice (décharge corollaire ou parallèle ou feedforward). La comparaison entre ces deux informations génère une correction entre ce qui est attendu (copie efférente) et obtenu (rétrocontrôle périphérique). Cette opération correctrice modifie et adapte le programme en cours (fig. 11.A)[159]. Les processus d’imagerie mentale motrice permettent de s’affranchir d’une partie du rétrocontrôle périphérique somesthésique (fig. 11.B). L’utilisation de l’interface cerveaumachine permet d’obtenir un feedback direct de l’efférence motrice enregistrée au niveau du 32 cortex moteur primaire et supprime le rétrocontrôle provenant de la périphérie classiquement altéré après un AVC. L’entrainement pourrait renforcer, réorganiser ou recréer un programme moteur donné sans perturbation grâce par apprentissage, grâce à la plasticité cérébrale (cf. chapitre ). A B Fonctions motrices ¶ 26-012-A-10 Figure 9. Rétrocontrô structure centrale de co Figure 9. Rétrocontrôle périphérique et copie efférente. Le messagedu moteur quitte la active mouvement structure centrale de commande (M) pour atteindre la cible effectrice perceptives (E). La réalisation (P) et motri BCI » informent du mouvement active des capteurs (R) qui « en retour lesinformé structures P est « en anti perceptives (P) et motrices (M) (rétrocontrôle périphérique ou feedback). Maisefférente, le centredéchar (copie P est informé « en anticipation » du mouvement par une copie du de message moteurentre c comparaison (copie efférente, décharge parallèle ou corollaire ou feedforward). Le centre P est und’erreurs lieu « détecteur »i de comparaison entre ce qui est envoyé (ou attendu) et ce qui est accompli. Véritable aux cellules kinesthésiq « détecteur d’erreurs » il agit sur M pour apporter la correction. P correspond pour partie perception » de W. Jam aux cellules kinesthésiques dites « neurones d’idée » dans la « théorie motrice[5]de la Berthoz). perception » de W. James (schéma inspiré de Von Holst et Mittelstaedt et cité par A. Berthoz). [5] D Figure 11 : (A) Rétrocontrôle périphérique et copie efférente. Le message moteur quitte la structure centrale de commande (M) pour atteindre la cible effectrice (E). La réalisation du mouvement active des capteurs (R) qui « en retour » informent les structures perceptives (P) et motrices (M) (rétrocontrôle périphérique ou feedback). Mais le centre P est informé « en anticipation » du mouvement par une copie du message moteur (copie efférente, décharge parallèle ou corollaire ou feedforward). Le centre P est un lieu de comparaison entre ce qui est envoyé (ou attendu) et ce qui est accompli. Véritable « détecteur d’erreurs » il agit sur M pour apporter la correction. (B) Le processus d’imagerie mentale s’affranchit des afférences puisqu’il ne s’accompagne d’aucun mouvement réel. L’interface cerveau-machine (BCI) fournit un feedback direct de l’état de l’efférence aux structures d’intégration (D) permettant une adaptation du programme moteur par apprentissage, sans perturbation liée aux afférences altérées par l’atteinte effectrice liée à l’AVC. D’après [159] modifié. La planification de l’action était jusqu’aux travaux récents d’anatomie, d‘électrophysiologie et d’imagerie fonctionnelle fondée sur une conception hiérarchisée où tout secteur cortical ou sous-cortical sous-tendait une fonction intégrée intervenant au cours de la réalisation d’une tâche spécifique selon un timing organisé. Ces conceptions évoluent. Les diverses aires associatives formées de sous-ensembles s’activent simultanément pendant la planification de l’action très en amont du début du mouvement, mais traitent d’aspects spécifiques (fig. 12). C’est le cas pour le cortex pariétal postérieur (aires 5 et 7). Les aires 5 et 7b sont spécialisées dans l’analyse du mouvement du membre supérieur dans l’espace, l’aire 7a dans celle de la détection de la cible visuelle et l’analyse des mouvements oculaires. Des données anatomoFigure 10. Schéma de l’organisation centrale du mouvement. Deux ensembles structurau d’une part l’exécution d’autre part. Les structures fonctionnelles de même nature se retrouvent dans le etcortex préfrontal (aire 46) de et planification le cortex(commande) et de prog Figure 10. Schéma de l’organisation centrale du mouvement. Deux ensembles structuraux interconnectés assument la planification et la programmation pariétal postérieur (CPP ; réseau pariétofrontal). Les cortex prémoteurs (Cx PM : aires pr d’une part et l’exécution d’autre part. Les structures de planification (commande) et deetprogrammation le vers cortex élargi(M (CPF) et le cortex programmation le transfert desincluent messages cortex moteur I) et le versant exécuto cingulaire antérieur (aire 24). Par ailleurs, la capacité de codage directionnel dule préfrontal mouvement pariétal postérieur (CPP ; réseau pariétofrontal). Les cortex prémoteurs (Cx PM : aires prémotrices et motrice supplémentaire) jouent un rôle dans la thalamus, par le néocervelet et les ganglions de la base (GB). De surcroît, les systèmes dopam le versant exécutoire. Les secteurs préfrontaux prémoteurs sont régulés, le (mo programmation et le transfert des messages vers le cortex moteur (Mles I) et envoie et lesprémoteur, messages moteurs vers lavia moelle secteurs du CPF (voies vertes). MI (aire est très distribuée (cf chapitre 5) et se fait parallèlement dans divers secteurs :4)cortex thalamus, par le néocervelet et les ganglions de la base (GB). De surcroît, les systèmes dopaminergiques mésencéphaliques (A , A , A ) modulent les GB et 8 9 10 retour » des informations (boucle de rétrocontrôle périphérique) qui gagnent le paléocer vers la moelle (motoneurones) etinforme les muscles. ceux-ci en les secteurs du CPF (voies vertes). MI (aire 4) envoie les messages moteurs transcorticale « seV5). ferme » sur MI. M « en L’exécution anticipation » par des «génère copies «d’efférence I et moteur, cortex pariétal postérieur, cortex visuel (V3 et Enfin, les études, surtout de chez retour » des informations (boucle de rétrocontrôle périphérique) qui gagnent le paléocervelet et le cortex somesthésique (S : aires 3, 1, 2). La boucle boucle interne de la situation spinale, contribue à la gestionIet la correction des programmes e transcorticale « se ferme » sur MI. MI informe « en anticipation » par des « copies d’efférences rouges) SI et GB. Ledes une (NR) et lesMEG) noyaux vestibulaires (NV) sur l’excitabilité a et bpar (régulation c l’homme, en imagerie fonctionnelle (IRMf, TEP-scan, font» (flèches clairement émergerpaléocervelet, lamotoneurones notioninformé boucle interne de la situation spinale, contribue à la gestion et la correction des programmes en modulant M via le thalamus. Surtout, il agit par le noyau rouge I (NR) et les noyaux vestibulaires (NV) sur l’excitabilité des motoneurones a et b (régulation centrale du tonus et de la posture). de réseaux activés de façon parallèle dansen relation de nombreuses tâches avec le mouvement jusquecognitivo-motrices. dans les années 1980. On associat simultan s’acharne ainsi à détecter quelle structure décharge la première L’agencement réseauxjusque parallèles distribués tendle àdébut instaurer unsont fonctionnement associatives formées de sous-ensembles en relation avec le en mouvement dans les et années 1980. On du DM, avant du mouvement (DM). C’est, par synchrone exemple, le qui cas s’activent simultanément pendant la planification de l’action très en amont s’acharne ainsi à détecter quelle structure décharge la première cortex p des neurones du néocervelet qui modifient leur activité avant des structures participant à la planification et à l’exécution de l’action. L’approche du DM, mais (150 traitent spécifiques. Tel est le le avant le début du mouvement (DM). C’est, par exemple, le cas ceux du cortex moteur msd’aspects contre 80 ms). Il s’ensuit, à cas pour spécialis pariétal postérieur (aires et enchaînement 7). Les aires 5 et 7b sont des neurones du néocervelet qui modifient leur activité avant dans l’e partir du « cortex chef d’orchestre » (« conductor »),5un connexionniste complète «sériediachronique Elle postule que tout réseau spécialisées dans du mouvement duclinique membre supérieur ceux du cortex moteur (150 msl’organisation contre 80 ms). Ilen s’ensuit, àou en parallèle». visuelle « en série ». l’analyse En neurophysiologie l’espace, l’aire dansdans cellelade la détection partir du « chef d’orchestre » (« conductor »), un enchaînement anatomo humaine, à dans la même époque, on 7a décrit, région corticale de la cible et l’analyse desdemouvements oculaires. Des données diachronique « en série ». En neurophysiologie clinique cortex p prémotrice,visuelle « un potentiel ou onde préparation motrice » très de même nature se retrouvent dans 24). le Au humaine, à la même époque, on décrit, dans la région corticale anticipatoireanatomofonctionnelles au DM. 33 cortex hiérarchisée préfrontal (aire 46) et le cortex cingulaire antérieur (aire prémotrice, « un potentiel ou onde de préparation motrice » trèsLa conception mouvem ou diachronique a vu son poids 24). Autre exemple capacité codage directionnel du anticipatoire au DM. divers s atténué par différents travaux: la plus récentsdeen anatomie, mouvement est trèsfonctionnelle. ubiquitaire et fait parallèlement dans La conception hiérarchisée ou diachronique a vu son poids postérie électrophysiologie et imagerie Enseparticulier, les secteurs : cortex moteur,aires cortex pariétal atténué par différents travaux plus récents en anatomie, [30] ontprémoteur, révélé queetdiverses chez l’h travaux de divers Goldman-Rakic postérieur, cortex visuel (V3 et V5). Enfin, les études, surtout électrophysiologie et imagerie fonctionnelle. En particulier, les Figure 9. Rétrocontrôle périphérique et copie efférente. Le message moteur quitte la structure centrale de commande (M) pour atteindre la cible effectrice (E). La réalisation du mouvement active des capteurs (R) qui « en retour » informent les structures perceptives (P) et motrices (M) (rétrocontrôle périphérique ou feedback). Mais le centre P est informé « en anticipation » du mouvement par une copie du message moteur (copie efférente, décharge parallèle ou corollaire ou feedforward). Le centre P est un lieu de comparaison entre ceune qui est envoyéet(ouune attendu) et ce qui est accompli. est constitué de trois couches neuronales : une entrée, sortie intermédiaire. Les Véritable « détecteur d’erreurs » il agit sur M pour apporter la correction. P correspond pour partie aux cellules kinesthésiques dites « neurones d’idée dans la « théorie synapses de la couche intermédiaire sont modifiables par l’apprentissage (cf »chapitre 7). Cemotrice de la perception » de W. James (schéma inspiré de Von Holst et Mittelstaedt et cité par A. [5] dernier renforce le poids synaptique d’un maillon entre entrée et sortie, structure et raffine le Berthoz). réseau dans son ensemble. Figure 10. Schéma de l’organisation centrale du mouvement. Deux ensembles structuraux interconnectés assument la planification et la programmation d’une part et l’exécution part. Lesdestructures de planification (commande) et de programmation incluent structuraux le cortex préfrontal élargi (CPF) et le cortex Figure 12d’autre : Schéma l’organisation centrale du mouvement. Deux ensembles interconnectés pariétal postérieur (CPP ;laréseau pariétofrontal). Les cortex prémoteurs (Cx PM : aires prémotrices motrice supplémentaire) jouent un rôle dans la assument planification et la programmation d’une part et l’exécution d’autre et part. Les structures de planification le versant exécutoire. Les secteurs préfrontaux prémoteurs(CPP sont régulés, via le programmation et le transfertetdes vers le cortex moteur (MI) et préfrontal (commande) demessages programmation incluent le cortex élargi (CPF) et le cortex pariétaletpostérieur ; thalamus, par le néocervelet et les ganglions de la base (GB). De surcroît, systèmes dopaminergiques mésencéphaliques (A8, jouent A9, A10)un modulent réseau pariétofrontal). Les cortex prémoteurs (Cx PMles : aires prémotrices et motrice supplémentaire) rôle les GB et les messages moteurs verslelacortex moellemoteur (motoneurones) et versant les muscles. L’exécution ceux-ci génère « en les secteurs dudans CPF (voies vertes). MI (aireet4)leenvoie la programmation transfert des messages vers (MI) et le exécutoire. Lesdesecteurs retour » des informations de rétrocontrôle périphérique) gagnentpar le paléocervelet et le somesthésique 3, 1, I : aires préfrontaux(boucle et prémoteurs sont régulés via le qui thalamus le néocervelet et cortex les ganglions de la (S base (GB). Les2). La boucle transcorticale «systèmes se ferme »dopaminergiques sur MI. MI informemésencéphaliques « en anticipation » par desA9, « copies » (flèches SI et GB. paléocervelet, informé par une (A8, A10) d’efférences modulent les GB et rouges) les secteurs du Le CPF (voies vertes). via le thalamus. Surtout, ilde agit par le noyau rouge boucle interne MI de la(aire situation spinale, contribue à la gestion et la vers correction des programmes en modulant MI muscles. 4) envoie les messages moteurs la moelle (motoneurones) et les L’exécution ceux-ci (NR) et les noyaux vestibulaires (NV) »surdes l’excitabilité des motoneurones a et b (régulation centrale du tonus de la posture). génère « en retour informations (boucle de rétrocontrôle périphérique) qui et gagnent le paléocervelet et le cortex somesthésique (SI : aires 3, 1, 2). La boucle transcorticale « se ferme » sur MI. MI informe «en anticipation» par le des «copies d’efférences» rouges) paléocervelet,sont informé par une boucle interne dequi la s’activent formées de sous-ensembles en relation avec mouvement jusque dans (flèches les années 1980.SI Onet GB. Le associatives situation spinale, contribue à la gestion la et première la correction des simultanément programmes en modulant MI via le thalamus. Il agit pendant la planification de l’action très en amont s’acharne ainsi à détecter quelle structure décharge pardule mouvement noyau rouge(DM). (NR) C’est, et les par noyaux vestibulaires des motoneurones a et b (régulation du l’excitabilité DM, mais traitent d’aspects spécifiques. Tel est le cas pour le avant le début exemple, le cas (NV) sur cortex pariétal postérieur (aires 5 et 7). Les aires 5 et 7b sont des neuronescentrale du néocervelet leur activité avant du tonus qui et demodifient la posture). D’après [156] . spécialisées dans l’analyse du mouvement du membre supérieur ceux du cortex moteur (150 ms contre 80 ms). Il s’ensuit, à dans l’espace, l’aire 7a dans celle de la détection de la cible partir du « chef d’orchestre » (« conductor »), un enchaînement validité non hiérarchisées est renforcée par desla mouvements survenue oculaires. d’activités visuelle et l’analyse Des données diachroniqueLa « en série ». des En théories neurophysiologie clinique anatomofonctionnelles de même nature se retrouvent dans le humaine, à la même époque, on décrit, dans la région corticale électroencéphalographiques (EEG) diffuses survenant pendant l’exécution d’une tâche précise cortex préfrontal (aire 46) et le cortex cingulaire antérieur (aire prémotrice, « un potentiel ou onde de préparation motrice » très : la capacité depar codage directionnel du anticipatoire telle au DM. que la désynchronisation du rythme mu (8-1224). Hz).Autre Uneexemple tâche visuomotrice, exemple, mouvement est très ubiquitaire et se fait parallèlement dans La conception hiérarchisée ou diachronique a vu son poids divers secteurs cortex prémoteur, et moteur, cortex atténué parimpose différents plus récents anatomie, de l’attention, unetravaux coordination quasienimmédiate de la: décision et de l’exécution. Le pariétal postérieur, cortex visuel (V3 et V5). Enfin, les études, surtout électrophysiologie et imagerie fonctionnelle. En particulier, les [30] ont révélé que diverses aires chezdes l’homme, en imagerie fonctionnelle (IRMf,dans TEP-scan, MEG) travaux de Goldman-Rakic rythme mu traduirait la mobilisation rapide et fugace «modules» corticaux impliqués ce processus de planification. Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation Cette synergie modulaire serait le fait d’une mobilisation simultanée des connexions cortico-corticales sans « chef d’orchestre ». C’est un des 34 9 phénomènes neurophysiologiques utilisés par les interfaces cerveau-machine, pour transformer l’information générée par l’activité corticale en une commande externe. Nous abordons successivement ci-après les différents «compartiments» moteurs anatomofonctionnels, en débutant pour plus de clarté par le cortex moteur primaire que l’on place actuellement au centre des opérations de BCI. Cortex moteur primaire M1. Le cortex moteur primaire M1 (aire 4 dans la classification de Brodmann) est impliqué dans la réalisation des mouvements volontaires. Il contient dans les conceptions classiques une cartographie motrice organisée de manière somatotopique de la musculature de l’hémicorps controlatéral. Le cortex moteur est un isocortex constitué de deux couches de neurones pyramidaux glutamatergiques, une superficielle (couche III) avec des axones courts, une profonde (couche V) contenant des grandes cellules pyramidales dites de Betz avec des axones très longs. Ces derniers contribuent à la formation de la voie corticospinale ou voie pyramidale. Une microcircuiterie corticale incluant des interneurones GABAergiques contrôle l’activité des cellules pyramidales (fig. 13); cette organisation est primordiale dans l’établissement du contrôle de l’excitabilité corticale et des mécanismes de plasticité (cf chapitre 7). Figure 13 : Architectonie du cortex moteur. I. cellules d’association superficielles; II. cellules d’association intrahémisphériques; III. petites cellules pyramidales; IV. cellules de projection sensitives et sensorielles; V grandes cellules pyramidales de Betz; VI cellules d’association inter-hémisphériques (fibres calleuses). A. et B. Structure fonctionnelle en colonnes. D’après Boutillier et Outrequin (www.anatomie-humaine.com). 35 La validité des théories non hiérarchisées est renforcée par la survenue d’une activité électroencéphalographique (EEG) originale pendant l’exécution d’une tâche précise : le rythme c (30 à 80 Hz). Une tâche visuomotrice, par exemple, impose une coordination quasi immédiate de l’attention, de la décision et de l’exécution. Le rythme c traduirait la synchronisation rapide et fugace des modules corticaux impliqués dans ce processus de planification. [35] Cette synergie modulaire serait le fait d’une mobilisation simultanée des connexions corticocorticales sans « chef d’orchestre ». génétique ou acquis de ces interneurones favorise l’épileptogenèse. Depuis les travaux de Ward chez le macaque et de Penfield, chez l’homme, on connaît la carte somatotopique de M1. [37] Cette organisation des cellules pyramidales forme l’homunculus (Fig. 11). [36-38] Le versant dorsomédian est à l’origine des fibres corticospinales impliquées dans la motricité du membre inférieur (ou postérieur), elles se terminent au niveau du plexus lombaire. Le versant dorsolatéral, dans son segment supérieur, est à l’origine des fibres liées à la motricité du membre supérieur (ou antérieur) se terminant dans le plexus cervical. Le segment inférieur donne naissance aux fibres liées à la motricité cervicofaciale et s’articule dans le tronc cérébral, avec les noyaux moteurs des nerfs crâniens appropriés soit par le faisceau géniculé pour les nerfs : V, VII, IX, X, XI, XII, soit par la voie oculocéphalique (pes lemniscus) pour les nerfs III, IV, VI et XI médullaire. La représentation somatotopique, en termes de « quantité neuronale », est proportionnelle à l’importance fonctionnelle du territoire somatique. La quantité de neurones corticaux qui représente, chez l’homme, la main ou la région buccofaciale est La carte somatotopique de M1est connue depuis les travaux de Ward chez le macaque et de ■ Cortex moteur Le lien entre circonvolution frontaledes ascendante et cortex pyramidales forme l’homunculus Penfield [160] chez l’homme. moteur Cette organisation cellules se confond avec l’histoire de la neurologie et de la (Fig. 14). neurophysiologie. Les anatomocliniciens rapportent, selon la nature lésionnelle : destruction ou irritation du cortex moteur, des tableaux symptomatiques caricaturaux survenant dans l’hémicorps controlatéral. À la destruction correspond l’hémiplégie, à l’irritation l’épilepsie motrice focale. Mais ce sont les Figure 11. Organisation fonctionnelle du cortex moteur. A. Somatotopie de l’aire motricesur chez l’homme. L’homunculus est représenté sur une coupe Figure 14 : Somatotopie de l’aire motrice chez l’homme. L’homunculus est représenté une coupe schématique schématique transversale de l’aire 4 (d’après Penfield). B. Microstimulation et enregistrement unitaire du cortex moteur chez le singe. Lors d’une transversale de l’aire 4 (d’après Penfield). pénétration d’électrode (traits verticaux) la stimulation produit des effets moteurs précis [37] observés au niveau du pouce (symboles). Les neurones pyramidaux enregistrés le long de ce même trajet (points) possèdent des champs récepteurs circonscrits (figurines) sur le doigt (d’après Rosen et Asanuma). [38] C. Représentation multiple du même mouvement dans l’aire de l’épaule. Les « colonies » représentent la zone des cellules pyramidales contrôlant le même mouvement élémentaire. La « colonne » correspond à l’unité anatomofonctionnelle verticale du cortex (d’après [36]). Le versant dorsomédian est à l’origine des fibres corticospinales impliquées dans la motricité du membre inférieur. Le versant dorsolatéral, dans son segment supérieur, est à l’origine des fibres liées à la motricité du membre supérieur. Le segment inférieur donne naissance aux fibres liées 10 Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation à la motricité cervicofaciale et s’articule dans le tronc cérébral (voie corticobulbaire), avec les noyaux moteurs des nerfs crâniens correspondant soit par le faisceau géniculé pour les nerfs : V, VII, IX, X, XI, XII, soit par la voie oculocéphalique (pes lemniscus) pour les nerfs III, IV, VI et XI médullaire. Les voies corticospinales et coritcobulbaires sont constituées à partir des axones d’environ un million de cellules pyramidales de la couche corticale V. Ces cellules sont cependant localisées seulement pour un tiers dans l’aire motrice primaire (cellules de Betz). Pour un autre tiers elles se situent dans les aires prémotrices et supplémentaires et enfin pour le tiers restant dans les aires somesthésiques. Il existe un lien de proportionnalité entre importance fonctionnelle du territoire somatique et quantité neuronale dédiée (fig. 14). La superficie corticale de représentation somatotopique motrice de la main est relativement importante ce qui constitue un avantage technique pour les enregistrements électrophysiologiques dans les opérations de BCI. Les cellules pyramidales de la couche V du cortex moteur reçoivent principalement deux types d’afférences : les unes proviennent d’autres régions corticales les autres du thalamus. Les afférences majeures proviennent des aires corticales adjacentes à l’aire 4 : l’aire 6 immédiatement en avant, et les aires 3, 1, 2 immédiatement postérieures (fig. 9). Les afférences thalamiques proviennent du noyau ventrolatéral (VLc), moteur, relayant l’information issue du cervelet. Les expériences de stimulation du cortex moteur et de marquage cellulaire par colorations antéro et rétrogrades ont permis de préciser progressivement l’organisation anatomo36 surajoute l’approche connexionniste. Celle-ci postule que tout réseau est constitué de trois couches neuronales : une d’entrée, une de sortie et une intermédiaire. Les synapses de la couche intermédiaire sont modifiables par l’apprentissage. Ce dernier, en renforçant le poids synaptique d’un maillon « entre entrée et sortie », structure et enrichit le réseau dans son ensemble. fonctionnelle de la voie corticospinale. Il La n’existe physiquement, contrairement validité pas des théories non hiérarchisées est renforcéeaux par la survenue d’une activité électroencéphalographique (EEG) conceptions initiales, de connexion point par pointpendant entre l’exécution un neurone cortical de M1 un c originale d’une tâche précise : le et rythme (30 à 80 Hz). Une tâche visuomotrice, par exemple, impose une muscle donné. Les axones des cellules du tractus pyramidal présentent une très importante coordination quasi immédiate de l’attention, de la décision et de l’exécution. Le rythme traduirait la synchronisation rapide collatéralisation, au niveau de la moelle spinale notamment etc se terminent ainsi sur une et fugace des modules corticaux impliqués dans ce processus de [35] Cette synergie modulaire serait le fait d’une planification. multitude de motoneurones innervant différents muscles, à la fois synergiques et antagonistes mobilisation simultanée des connexions corticocorticales sans [161-163]. Cette configuration détermine une organisation « chef d’orchestre ». fonctionnelle de M1 en terme de mouvement et non en terme de muscle. ivés de façon s. En d’autres ribués tend à tures partici. parallèle » se ule que tout une d’entrée, de la couche . Ce dernier, entre entrée et semble. nforcée par la hique (EEG) : le rythme c , impose une a décision et sation rapide processus de le fait d’une orticales sans nte et cortex ogie et de la ent, selon la ortex moteur, venant dans ond l’hémipléce sont les ■ Cortex expériences d’ablation et de stimulation chezest le singe qui La voie corticospinale pyramidale classiquement ditemoteur deutoneuronale avec une synapse précisent de façon plus fine les caractéristiques fonctionnelles de Le lien entre circonvolution frontale ascendante et cortex ce territoire prérolandique qui devient 4 dans épinière. la classifica- Le deutoneurone est le motoneurone alpha. Son dans la corne antérieure de lal’aire moelle moteur se confond avec l’histoire de la neurologie et de [34, 36] la tion de Brodmann et M1 dans celle de Von Economo. neurophysiologie. Les anatomocliniciens rapportent, selon la Le cortex moteur est un isocortex de deux couches organisation comprend unconstitué faisceau croisé (75 % des fibres) qui décusse au niveau des nature lésionnelle : destruction ou irritation du cortex moteur, de neurones pyramidaux glutamatergiques, une superficielle des tableaux symptomatiques caricaturaux dans connotée III avec des axones une profonde connotée V% pyramides bulbaires etcourts, un faisceau direct (25 des fibres) qui croise au niveau dusurvenant métamère dite des grandes cellules pyramidales de Betz avec des axones l’hémicorps controlatéral. À la destruction correspond l’hémiplétrèsillongs. Ces derniers la formation de voie gie, àquelques l’irritationfibres l’épilepsie motrice focale. Mais ce sont où pénètre dans contribuent la corne àantérieure. Il laexiste strictement homolatérales. Lesles corticospinale ou voie pyramidale (Fig. 8). Une microcircuiterie corticale incluant des interneurones GABAergiques contrôle travaux de neuroanatomie révèlent qu’un pourcentage relativement faible (3 à 5 % chez l’activité des cellules pyramidales. Un hypofonctionnement génétique ou acquis de ces interneurones favorise l’épil’homme) leptogenèse. de fibres pyramidales s’articulent de façon monosynaptique avec les motoneurones. Depuis les travaux de Ward chez le macaque et de Penfield, Ainsi, la plupart des la axones pyramidaux avec des interneurones spinaux ou des [37] chez l’homme, on connaît carte somatotopique de Ms’articulent 1. Cette organisation des cellules pyramidales forme l’homunculus neurones propriospinaux. Leurestaction s’exerce Le versant dorsomédian à l’origine des fibressur des circuits réflexes de la moelle. (Fig. 11). [36-38] corticospinales impliquées dans la motricité du membre inférieur (ou postérieur), elles se terminent au niveau du plexus lombaire. Le versant dorsolatéral, dans son segment supérieur, Grâce à lades microstimulation intracorticale, est à l’origine fibres liées à la motricité du membre supérieur Phillips et Asanuma ont identifié l’existence (ou antérieur) se terminant dans le plexus cervical. Le segment d’ensembles neuronaux contrôlant un même mouvement controlatéral, appelés respectivement inférieur donne naissance aux fibres liées à la motricité cervicofaciale et s’articule dans le tronc cérébral, avec les noyaux moteurs des nerfs de crâniens appropriés soit par le faisceau géniculé et «colonne», de forme cylindrique [165]. Les «la colonie», forme parallélépipédique[164], pour les nerfs : V, VII, IX, X, XI, XII, soit par la voie oculocéphalique (pes lemniscus) pour les nerfs III, IV,aussi VI et XI médullaire. colonies corticales reçoivent des informations somesthésiques précises des segments ou La représentation somatotopique, en termes de « quantité neuronale », est proportionnelle à l’importance fonctionnelle du des articulations dont elles gouvernent les mouvements. Il existe un « couplage serré » entre les territoire somatique. La quantité de neurones corticaux qui représente, chez l’homme, la et main la région buccofaciale est périphériques (Fig. 15). neurones pyramidaux lesouchamps récepteurs A de ne conno dite d très lo cortico cortic l’activ génét leptoge Dep chez Cette (Fig. 1 cortico rieur lomba est à l (ou an inférie facial moteu pour l lique ( La neuron territo représ B Figure 11. Organisation A. Somatotopie de l’aire m schématique transversale B. Microstimulation et en pénétration d’électrode ( observés au niveau du pou même trajet (points) pos (d’après Rosen et Asanum C. Représentation multip représentent la zone des c La « colonne » correspond Figure 11. Organisation fonctionnelle du cortex moteur. Figure 15. A.chez Microstimulations et enregistrements du cortex moteur chez le singe. Lors d’une pénétration A. Somatotopie de l’aire motrice l’homme. L’homunculus est représenté sur uneunitaires coupe d’électrode schématique transversale de l’aire (traits 4 (d’aprèsverticaux) Penfield). [37]la stimulation produit des effets moteurs précis observés au niveau du pouce B. Microstimulation et enregistrement du cortex moteur chezenregistrés le singe. Lors d’une (symboles). Les unitaire neurones pyramidaux le long de ce même trajet (points) possèdent des champs pénétration d’électrode (traits verticaux) la stimulation produit desleeffets moteurs précis récepteurs circonscrits (figurines) sur doigt. B. Représentation multiple du même mouvement dans l’aire de observés au niveau du pouce (symboles). Les neurones pyramidaux enregistrés le long de ce l’épaule. Les «colonies» représentent la zone des cellules pyramidales contrôlant le même mouvement élémentaire. même trajet (points) possèdent des champs récepteurs circonscrits (figurines) sur le doigt «colonne» correspond à l’unité anatomofonctionnelle verticale du cortex. D’après [165]. [38] (d’après Rosen et La Asanuma). C. Représentation multiple du même mouvement dans l’aire de l’épaule. Les « colonies » représentent la zone des cellules pyramidales contrôlant le même mouvement élémentaire. La « colonne » correspond à l’unité anatomofonctionnelle verticale du cortex (d’après [36]). 10 37 Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation Graziano [161, 162] a observé chez le singe en utilisant cette fois des trains de stimuli longs, durant une demi seconde au lieu d’impulsions classiquement courtes, que de véritables mouvements complexes pouvaient être évoqués à partir du cortex moteur primaire et des régions prémotrices adjacentes. La stimulation d’un site cortical donné engendre des postures stéréotypées. Ces mouvements complexes sont reproductibles et s’intègrent dans plusieurs catégories comme des actions de préhension, des postures défensives, des mouvements mainbouche, des comportements d’escalade ou de saut (fig. 16). L’auteur avance le fait que les neurones du cortex moteur pourraient être «réglés» (tuning neuronal) pour la réalisation de patterns moteurs utiles qui appartiennent au répertoire moteur du singe, et que ce cortex est sujet à un remodelage constant sur la base du feedback provenant de la périphérie. Ces programmes aussi appelés engrammes moteurs (traces physiques de la mémoire, ici d’une action), malléables par l’activité grâce à la plasticité cérébrale (cf chapitre 7) pourraient être modelés par l’entrainement à l’imagerie motrice dirigée par BCI. Figure 16 : Mouvements complexes produits par la microstimulation corticale chez le singe. Les points de couleur représentent les sites corticaux de microstimulation, évoquant différentes classes de mouvements comme des postures défensives, des attitudes main-bouche, des comportements d’escalade. D’après [161, 162] La lésion du cortex moteur chez l’homme entraîne un tableau caractéristique avec hémiplégie controlatérale, flasque, signe de Babinski, dépression des réflexes cutanés. Dans un second temps s’instaure une spasticité avec des réflexes vifs. Les mouvements qui réapparaissent sont, en général, des synergies en flexion ou en extension et touchent l’ensemble d’un membre. La motilité fine des extrémités et surtout de la main ne récupère généralement pas (cf. chapitre 1). Ceci en fait une cible privilégiée pour de nouvelles options thérapeutiques comme celle que nous abordons ici. 38 La section des pyramides chez le singe n’abolit pas complètement les mouvements distaux si ce n’est l’opposition pouce-index. Des données partiellement comparables sont rapportées chez l’homme (section accidentelle des pyramides bulbaires), mais la lésion n’est jamais aussi pure qu’en situation expérimentale chez le primate [156]. La motricité dite «idiocinétique» est liée au système pyramidal au sens strict. Elle est dévolue aux tâches motrices volontaires fines et distales. Elle intervient dans l’apprentissage et lors de l’exécution des mouvements à haut degré de finalité. L’intégrité ou au moins une fonctionnalité résiduelle de la voie pyramidale revêt une importance capitale pour la récupération post-AVC (cf chapitre 9). La motricité dite «holocinétique», est liée au système incluant les voies extrapyramidales et implique les voies médianes responsables de la motricité proximale et de soutien avec les voies vestibulospinales, réticulospinales et tectospinales et une partie de la voie pyramidale (plurisynaptique) ; les voies latérales pour la motricité distale avec la voie rubrospinale (partie parvocellulaire) et une fraction de la voie pyramidale. La motricité holocinétique renvoie à des mouvements globaux et semi-volontaires. Elle implique, dans l’exécution d’un mouvement volontaire, les séquences du programme qui se déroulent de façon automatique. Figure 17 : A. Aires fonctionnelles motrices primaires et prémotrices chez le singe et leurs connexions avec les aires corticales préfrontales, cingulaires, pariétales. M1 cortex moteur primaire, SMA aire motrice supplémentaire, PMD, PMV cortex prémoteur dorsolatéral et ventral, AIP aire intrapariétale antérieure. B. Homologies proposées par Matelli et al. entre homme et singe. Les régions corticales qui sont réciproquement interconnectées avec M1 sont les suivantes : les aires somatosensitives 3a, 1, 2 (fig. 9) et l’aire somatosensitive secondaire (S2), le cortex prémoteur ventral (PMv), le cortex prémoteur dorsal (PMd), l’aire motrice supplémentaire (SMA), les aires motrices cingulaires (CMA) et à un moindre degré l’aire primaire somatosensitive 3b, le cortex pariétal postérieur (PP) et l’aire pariétale ventrale (PV). D’après [158]. 39 Aires frontales à fonction prémotrice. Les cortex prémoteurs représentent un ensemble de régions corticales qui se situent en avant du cortex moteur primaire (fig. 9). Ils vont jouer un rôle important dans la planification de l’action (fig. 12), en intégrant des informations sensorielles nécessaires à la réalisation du geste et en contrôlant l’activité des neurones du cortex moteur primaire. La réalisation d’un mouvement harmonieux nécessite la coordination de nombreux muscles dont la contraction obéit à une programmation spatiotemporelle précise. Les cortex prémoteurs vont être impliqués dans la coordination et l’enchaînement dans le temps des séquences de cocontractions musculaires synergiques nécessaires à la réalisation de l’acte moteur en fonction du contexte motivationnel et environnemental. Plusieurs régions corticales interviennent dans cette fonction, chacune d’entre elles réalisant un traitement parallèle de l’information. On distingue deux types principaux de cortex prémoteurs situés respectivement en région dorsolatérale (aire 6 latérale) et médiane (aire 6 médiane ou aire motrice supplémentaire). Ils sont eux-mêmes subdivisés en plusieurs aires ayant des spécificités fonctionnelles et des connexions anatomiques propres. Un élément important qui détermine le fonctionnement des régions prémotrices est leur connexion au lobe pariétal (fig. 17). Il existe en effet des projections précises entre chaque région du cortex pariétal et chaque région du cortex prémoteur. Ces circuits pariéto-frontaux représentent autant de modules de traitement de l’information au sein desquels s’élaboreront les schémas moteurs fondamentaux ou représentations centrales de l’activité gestuelle (coordination visuomotrice, préhension, manipulation, planification séquentielle). Leur intégrité revêt un caractère essentiel dans les processus de mentalisation motrice sous-tendant les opérations de BCI [50]. Par ailleurs, l’activité au sein de ces cortex prémoteurs va être modulée par d’autres cortex associatifs préfrontaux situés plus en amont dans les processus de décision, que nous ne développerons pas ici. Ceux-ci vont prendre en charge les aspects motivationnels (cortex orbitofrontal et cingulaire) et computationnels (cortex préfrontal dorsolatéral) du comportement. Cortex prémoteur dorsal. Les aires prémotrices sont localisées antérieurement au cortex moteur primaire au niveau de l’aire 6 de Brodmann. Elles ont été subdivisées en aire prémotrice ventrale (PMv) et dorsale (PMd) (fig. 17), sur la base de représentations somatotopiques, fonctionnelles, structurelles différentes. L’aire PMd est située immédiatement en avant de la représentation de M1. Les limites histologiques précises entre les deux ne sont pas bien définies, avec notamment un gradient de taille de neurones coritco-spinaux sans véritable limite transitionnelle. Le cortex PMd contient des représentations somatotopiques distinctes du membre supérieur, inférieur. Il serait impliqué dans des tâches visuo-guidées, et est activé au cours de phases préparatoires du mouvement, non pas pour des paramètres kinesthésiques comme au niveau du cortex moteur, 40 mais plutôt pour des aspects intéressant l’atteinte d’une cible. Les neurones du PMd reçoivent essentiellement des projections du lobule pariétal supérieur (PEi et MIP relié à l’aire visuelle V6A) dont la lésion donne une ataxie optique (fig. 17). Le cortex PMv est situé juste en dessous. Il est généralement supposé participer à l’intégration visuellle et somato-sensori-motrice pour le contrôle moteur du membre supérieur. Cette région reçoit des projections du cortex ventral intrapariétal (VIP), une région qui fait partie du système visuel dorsal et qui intervient dans l’analyse du déplacement des objets dans l’espace. Certains neurones du PMv répondent à des mouvements réalisés avec la main, la bouche ou les deux, en fonction du type de tâche (préhension, de retrait, et de manipulation fine : pince, opposition des doigts), d’autres s’activent à la vue d’un objet saisissable. Enfin, il existe des neurones «miroirs» décrits chez le singe, qui déchargent lorsque celui-ci observe un autre individu en train d’exécuter une action qu’il pourrait faire lui-même. Pour ces neurones, il existe une congruence entre l’action observée et l’action exécutée. De telles cellules seraient susceptibles d’intervenir dans la représentation mentale de l’action. Ces régions pourraient constituer une cible intéressante pour l’interface cerveau-machine; leur intégrité conditionne probablement en partie les processus d’imagerie mentale et peut être évaluée en imagerie IRM (morphologique et fonctionnelle). Plusieurs études ont décrit l’implication de la partie latérale de l’aire 6, plus particulièrement la partie dorsale du cortex prémoteur dans les processus d’imagerie mentale motrice [45, 47]. Ces activations recouvrent étroitement celles mises en évidence lors de la réalisation concrète du mouvement. Elles sont cependant légèrement plus ventrales au cours du mouvement [47]. Différentes stratégies d’imagerie activent différentes parties du cortex prémoteur : les tâches kinesthésiques (internes ou somato-sensorielles, ou le sujet s’imagine réalisant le mouvement) impliquent le cortex PM dorsal alors que les tâches motrices visuelles (externes ou le sujet visualise une autre personne effectuant le mouvement) concernent des zones plus ventrales [166]. L’activation bilatérale de la partie operculaire du gyrus frontal inférieur est aussi observée au cours de l’imagination kinesthésique de mouvements du poignet. Cette activation contribue aussi à l’imagerie visuelle ; l’activation de ces neurones pourrait être associée à la conception des représentations du mouvement : Johnson [48] a montré que des patients avec une atteinte préfrontale gauche étaient incapable de réaliser un processus d’imagerie mentale. 41 L’aire motrice supplémentaire. Parfois appelée M2, elle est située à la partie médiale de l’aire 6 de Brodmann (fig. 9 et 17). Elle est subdivisée en deux régions, prémotrice supplémentaire (pré-AMS) et aire motrice supplémentaire proper (AMSp). Elle est impliquée directement dans le timing et la plannification motrice, particulièrement pour des séquences nécessitant un contrôle moteur bimanuel. L’activation de l’AMS proper peut être obtenue par l’idéation du mouvement [167]. La microstimulation de l’AMSp chez le singe donne des réponses polyarticulaires pour des intensités de stimulations plus élevées qu’au niveau du cortex moteur primaire avec des réponses proximales fréquentes [168]. L’AMSp reçoit des afférences de la région dite « sensorielle supplémentaire » du cortex pariétal (PEIC) (fig. 17). On trouve au sein de celle-ci une représentation somatotopique complète du corps. Elle reçoit également des projections du cortex somesthésique primaire, de l’aire 5 du cortex pariétal (PE). Elle représente surtout le site de projection principal des structures de sortie des ganglions de la base via le thalamus moteur. Les projections de l’AMSp se font vers le cortex moteur primaire et la moelle épinière (surtout cervicale). Elle a une fonction de contrôle pour l’exécution des mouvements séquentiels. Les neurones de cette région codent les différents éléments d’une séquence motrice. Le rôle possible de l’AMSp dans les ajustements posturaux qui précèdent le mouvement volontaire ou dans la coordination des mouvements bimanuels a été suggéré. Les connexions de la pré-AMS sont très différentes. Ses deux afférences principales sont représentées par l’aire 46 du cortex préfrontal dorsolatéral, le cortex cingulaire rostral et le lobule pariétal inférieur (aire 7). Il n’existe pas de projections directes de la pré-AMS vers le cortex moteur ou la moelle épinière. La pré-AMS joue un rôle dans la planification et l’adaptation des activités motrices séquentielles à partir des informations sensorielles que le sujet reçoit de son environnement. Ce secteur neuronal procèderait à la « bascule » d’une représentation de mouvement potentiel vers celle d’un mouvement réel en contexte externes et motivationnels favorable. Les mécanismes exacts permettant la bascule restent cependant mal connus (cf. chapitre 8). Cette fonction pourrait être explorée chez les patients ne parvenant pas à réaliser une imagerie mentale effective. L’AMSp et le cortex prémoteur semblent être particulièrement impliqués dans l’imagerie mentale motrice comme cela a été rapporté dans de nombreuses études en imagerie fonctionnelle [45]. Les neurones de l’AMS impliqués dans la préparation du mouvement le sont raisonnablement aussi dans son imagination par son aspect se rapprochant de celui de la préparation. Cependant, encore une fois il existe quelques différences puisque l’imagination active des neurones situés dans la partie postérieure rostrale de l’AMS alors que le mouvement 42 réel active plutôt la partie caudo-ventrale [45]. D’autres études ont confirmé ce résultat mais relatent aussi une activation supplémentaire dans la préAMS au cours de l’imagination [47]. Les lésions du cortex prémoteur, rarement isolées en clinique humaine donnent un tableau d’apraxie idéomotrice. La caractéristique essentielle de ce syndrome est que les sujets deviennent incapables d’associer de façon correcte une instruction et une réponse motrice alors qu’ils ne présentent pas de déficit moteur stricto sensu, ni de trouble de la compréhension [156]. La sélection des mouvements en fonction du contexte est altérée. La réalisation d’imagerie mentale peut fort probablement être altérée ; un degré de fonction résiduel pourraitil cependant être mis en évidence à l’aide des enregistrements électrocorticographiques qui présentent une sensibilité nettement supérieure à l’imagerie fonctionnelle, et ainsi être canalisés et potentialisés à l’aide du feedback BCI ? Cortex somesthésique. Le cortex somesthésique ou post-central (aires 3, 1, 2 ou S1) est afférenté par les sensations somatiques controlatérales par les voies ascendantes lemniscales et faisceaux néospinothalamiques. Les informations transitent par le thalamus sensitif (VPL, VPM) puis empruntent la voie thalamocorticale pour atteindre S1. Les neurones post-centraux codent la sensibilité superficielle et profonde. Les aires 1 et 2 sont impliquées dans les représentations statiques et dynamiques des articulations. Les neurones post-centraux modifient leur fréquence de décharge après le début du mouvement traduisant l’activité de la boucle de rétrocontrôle périphérique sur le cortex post-central. Cette activité est supprimée si l’on déafférente le membre en mouvement par rhizotomie dorsale. Bien que non moteur, ce cortex doit être considéré dans le contrôle du mouvement en particulier compte tenu du potentiel de plasticité qu’il renferme en cas de lésion de M1 [169], dans la mesure ou S1 et S2 contiennent une importante proportion de neurones cortico-spinaux. (La stimulation intracorticale de S1 produit des contractions musculaires pour des intensités plus élevées [170]. Cortex pariétal postérieur. Le cortex pariétal postérieur est un cortex associatif. Il englobe les aires 5, 7 élargies à 39 et 40 (fig.9). Il comporte chez le droitier à gauche l’aire des praxies dont la lésion entraîne une incapacité à exécuter une tâche jusque-là parfaitement maîtrisée (apraxie). À droite, cette zone est le siège de l’édification du schéma corporel, son atteinte provoque un tableau avec négligence de l’hémicorps gauche et de l’hémi-espace correspondant (hémiasomatognosie / héminégligence). Il est étroitement relié au cortex prémoteur; il envoie des informations 43 somesthésiques (cutanées et proprioceptives provenant de S1) vers le cortex PMv et des informations visuelles et polymodales vers le cortex PMd et l’AMS. La fonction motrice, et particulièrement celle du membre supérieur ne se résume bien entendu pas à la simple intégrité du cortex moteur et du tractus cortico-spinal. Le cortex moteur primaire reste pourtant une cible privilégiée pour l’interface cerveau-machine, en tant que voie finale commune du programme moteur. Vouloir faire réaliser à un patient victime d’un AVC des opérations d’imagerie mentale motrice, qu’elle soit kinesthésique ou visuelle, sollicite à différents degrés le système moteur dans son ensemble. Il est difficile de savoir exactement au niveau actuel des connaissances si l’atteinte de certaines aires peut limiter ou complètement éteindre cette faculté que l’on peut qualifier de «cognitivo-motrice». Les études lésionnelles de régions pariétales ou prémotrices par exemple[48, 50, 171] peuvent altérer la performance motrice dans certains cas ou ne provoquer que des atteintes cliniquement difficiles à identifier dans d’autres. Les résultats d’un nombre conséquent d’études cliniques portant sur des sujets présentant des atteintes variées du système nerveux central (cf chapitre 2) tendent à montrer que cette faculté est généralement conservée, sans qu’il soit possible d’identifier clairement de site lésionnel anatomique primordial. Il faut souligner que selon la complexité de la production mentale qui est demandée au sujet, un nombre croissant d’aires fonctionnelles est recruté. Ceci pose un problème majeur dans l’interprétation des études en imagerie fonctionnelle ou les différents paradigmes proposés pour une tâche donnée peuvent faire varier significativement les patterns d’activation. Sharma [70] a Sharma et al Motor Imagery in Stroke 1947 recensé un certain nombre de résultats obtenus en imagerie fonctionnelle que nous livrons au TABLE 5. Functional Imaging Studies: Patterns During the Motor Imagery Task vs Rest, Using Voxel-Based tableau 4. Le constat estActivation instructif. Whole-Brain Analysis M1 Study C SMA Pre-SMA Ba6 GPo Ba 44/45/46 Ba 9,10,11 Sup.P Ant.Cing Inf.P Cb I C I C I C I C I C I C I C I C I C I C I Binkofski (2000)92 # # $ # # $ $ $ # # # # # # # # $ # $ # # # Gerardin (2000)62 # # # # # # $ $ $ $ $ $ # $ $ $ # # $ # # # Boecker (2001)93 # # # # # # $ $ $ # # # # $ # # # # $ # # $ Naito E (2002)63 # # $ # # # $ # # # # # # # # # # # $ # # $ Lacourse (2005)94 $ $ # # $ $ # # # # $ # # $ $ # # # $ $ # $ M1 indicates primary motor cortex; SMA, supplementary motor cortex; Ba, brodman area; Sup.P, superior parietal lobe; Inf.P, inferior parietal lobe; Gpo, post central gyrus; CB, cerebellar; Ant.Cing, anterior cingulate. Tableau 4 : Synthèse des patterns d’activation révélés en imagerie fonctionnelle au cours de tâches d’imagerie mentale (méthode VBWBA - Voxel-Based Whole-Brain Analysis) 63,92,94 proposée par Sharma révélant une grande thresholds varied; 2 studies63,92 used P!0.01 (corrected), Three studies62,93,94 demonstrated cortex activation. hétérogénéité dans lesandrésultats fournis par la littérature. M1 cortex moteur primaire, SMA aire motrice 193 P!0.001(uncorrected). 262,94 P!0.001 (corrected) dorsolateral prefrontal cortex activation. The contralateral supplémentaire, Ba aire de Brodmann, Sup.P lobe pariétal supérieur, Ant. Cing gyrus cingulaire inferior parietal lobule was consistently activated as was theantérieur, Inf. P Activation Patterns. When needed, the published activation 2 exceptions62,92). lobe pariétal inférieur, Gpo gyrus post-central, CB ipsilateral cervelet.cerebellum D’après(with [70]. coordinates were transformed into Talairach space using Mni2tal98 and then checked manually against the Talairach atlas. ROI Studies Table 5 summarizes cortical activation patterns in M1, the Nous émettons l’hypothèse que tant que l’on identifiera précisément General Features. The 6 relevantpas ROI-based studies are detailedles particularités secondary motor structures and motor-related areas. Only 1 in Table 6. The objective of the studies varied; 3 studies58,96,99 study,94 documents M1 activation during motor imagery, focused primarily on aspects the motor continuer imagery network.àThe which was bilateralentre and localized to the hand area; however, divergentes imagerie mentale et mouvement réel, on ofpourra supposer que ces studies are similar with regards to subject demographics, except the activation was less than during executed movement. The 66,96 theparallèlement, inclusion of left-handed subjects by 2 studies. autant Across thede composants use of random effect analysis on only 8 subjects, as perdeux processus évoluent relativement recrutant studies, motor imagery ability was not assessed and 2 studies96,99 formed in 1 study,62 is conservative and may have contributed did not explicitly instruct subjects to perform motor imagery. to the failure to demonstrate M1 activation, particularly as fonctionnels que la complexité de la tâche n’en nécessite, à la seule différence près que During the training phase, different methods were used to detect they report that 50% of the subjects showed M1 activation on overt movement: observation,95,97 goniometer,66 and EMG.99 In individual analysis (precise location not reported). Dorsal l’imagerie est uninprocessus en jeu l’interaction des informations particular study99 the subjects continued training until they afférentes. Ceci whereas 1 pasthis premotor was activated all studies barne 1,94 mettant subjectively scored "4 on a kinaesthetic scale with a silent study93 reported ventral premotor activation. Two studies62,93 peut certainmotor pour la rééducation des déficits et renforce la place de la EMG. reportedprésenter S1 activation un and avantage 3 (pre) supplementary TABLE 6. ROI-Based Functional Imaging Studies* dans l’arsenal thérapeutique. pratique de l’imagerie mentale Author Objective of Study Subject No Gender and Handedness Activation (Paced) ROI Used Statistical Methods PcG Activation During Motor Imagery Lotze (1999)99 Cortical activation patterns particularly M1 and 2nd Motor Structures 10 (5 M, 10 RH) Fisting (1 Hz) Anatomical Voxel based P!0.01 (uncorrected) Bilateral M1 Hanakawa (2003)58 Cortical activation patterns 10 (7 M, 10 RH) Finger tapping Functional ROI Signal based in No M1 44 5 PRINCIPES NEUROPHYSIOLOGIQUES DU CODAGE NEURONAL DANS LE SYSTÈME MOTEUR POUR L’INTERFACE CERVEAU MACHINE Les nombreuses études utilisant l’interface cerveau-machine au sein du système moteur ont apportés des éléments fondamentaux dans la compréhension de son fonctionnement. Vouloir par le maniement de tels outils guider la plasticité cérébrale du système moteur pour améliorer la récupération des déficits implique une connaissance des concepts neurophysiologiques exposés ci-après. Un certain nombre de considérations pratiques et techniques en découlent, nous les réunissons ici pour ébaucher les caractéristiques d’un protocole de recherche clinique présenté au chapitre 10. Le chapitre suivant traitera en complément de notions fondamentales sur la plasticité cérébrale mise en jeu dans la récupération des AVC. Principe du codage distribué. Les études sur multi-électrodes (enregistrements intracorticaux - cf. chapitre 3) chez des singes [98, 172, 173][88, 174], chez des rats et souris [175-178] montrent que les paramètres moteurs élémentaires sont traités dans de multiples aires corticales. Les études BCI ont aussi révélé que des prédictions en temps réel des paramètres moteurs pouvaient être obtenues à partir de différentes aires corticales frontales et pariétales [88]. Ces représentations étendues des paramètres moteurs définissent le principe du codage distribué [179-181]. L’analyse des courbes dites de «neuron-dropping curves» (NDCs) (fig. 18) illustre ce principe. Les NDCs décrivent la précision de prédiction en fonction du nombre de neurones enregistrés simultanément durant une session expérimentale donnée. Les NDCs sont produites en enregistrant tout d’abord la performance de la population entière de neurones de la zone considérée puis les calculs sont répétés après éviction randomisée de neurones individuels de l’échantillon initial. Les NDC mesurent la taille d’un ensemble neuronal nécessaire pour qu’un algorithme de BCI donné atteigne un certain niveau de performance (c’est à dire de classer avec fiabilité l’information issue du signal comme appartenant à un état X ou Y). La figure 18 montre une série de NDCs décrivant la contribution apportée par des ensembles de neurones localisées dans différentes régions corticales pour prédire simultanément des paramètres moteurs variant au cours du temps dans une procédure BCI chez un singe rhésus. La figure montre ici deux de ces paramètres que sont la position de la main et la force de préhension variant en fonction de la taille de l’échantillon de neurones enregistré. Une représentation largement disséminée de chaque paramètre moteur ne signifie pas nécessairement que des échantillons neuronaux de tailles égales obtenus dans chacune des ces différentes aires corticales apportent les mêmes niveaux de prédiction. Par exemple, dans la 45 provide the source of signals to drive artificial devices designed to restore mobility in paralysed patients112. However, almost two decades went by before the first experiments R2 of prediction FIGURE 1a show in which the kinem eters of upper- or l predicted (or extra neuronal ensemble figure 18, la prédiction de la position de la main était en moyenne meilleure lorsqu’elle était micro-electrode br a text, the term pred Real-time obtenue par échantillonnage d’une population de neurones Signal de M1 par rapport à l’utilisation analysis of combined electrica processing d’échantillons de taille similaire en cortex pariétal postérieur. De plus la différence en terme de brain activity ity to estimate time qualité de prédiction était moins importante si on étudiait le paramètre «force de préhension» dynamic motor pa milliseconds (typic au sein de ces deux mêmes ensembles. Quoiqu’il en soit, l’extrapolation des NDC sur des the future. Multipl Real-time ensembles neuronaux plus importants indique que si un nombre suffisant [172] telemetry de neurones du are used to simulta interface motor parameters cortex pariétal postérieur est utilisé, cet ensemble pourrait éventuellement prédire de manière or hand g précise à la fois les paramètres de position de la main de de force de préhension. Bien que velocity, la from the extracellu représentation des paramètres moteurs soit distribuée au sein du cortex, il n’en résulte pas parietal cortical ne Three-dimensional models are first tra artificial limb moins clairement l’existence d’un certain degré de spécialisation (mais pas absolument au sens parameters from th Telemetry strict). receiver nal ensemble activ Cependant, des modulations de l’activité neuronale qui semblent similaires, dans différentes motor tasks (typica Tactile and Visual movements) with t aires corticales, pourraient sous-tendre différentes fonctions du programme moteur cortical proprioceptive feedback result of this traini feedback transmis à la moelle spinale, ceci restant à élucider mais ne limitant pas l’utilisation de ce Real-time ‘transform functio multi-channel signal pour la commande de BCI. activity patterns to mechanical Next, the mode of actuator ‘brain control’, in w c Upper-limb position Gripping force Ab B outputs of the com trol the movement 0.8 0.8 (such as a compute to reproduce the su intentions6. A somewhat di model training im BMIs in monkeys1 in humans12,114 is b adaptive algorithm subjects to perform 0 0 rather adapts the m 1 20 40 60 1 20 40 60 that the model out Number of neurons Number of neurons trajectories. R2 of prediction of progressively larger samples of single neurons in behaving animals. Interestingly, the emergence of multi-electrode recordings as a new electrophysiological paradigm PMd M1 S1 SMA PP Principles of neur 1 |Présentation Principles of brain–machine interface. a | A curves) schematic oflaa brain–machine interface du Nature Reviews | des Neuroscience FigureFigure 18 : A. desa courbes NDC (neuronal dropping pour prédiction mouvements The advent of BMI (BMI) for reaching and grasping. Motor commands are extracted from cortical sensorimotor areas aires bras chez le singe macaque rhésus calculées pour des ensembles neuronaux situés au niveau de différentes the field of multi-e using multi-electrode implants that record neuronal discharges in large ensembles of cortical cells. corticales : cortex prémoteur dorsal (PMd), cortex moteur primaire (M1), cortex somatosensitif primaire (S1), l’aire motrice supplémentaire (sMA) et le cortex pariétal postérieur (PP). Les courbes NDC décrivent le niveau (r2) des Signal-processing algorithms convert neuronal spikes into the commands to a robotic manipulator. we propose a serie performances l’interface en BMI fonction demanipulator. la taille de l’ensemble Wireless de telemetry cancerveau-machine be used to link the to the The subjectneuronal receivesenregistré. visual andB. Les ensemble physiolo prédictions de force de préhension de la main ont aussi été calculées pour les mêmes régions corticales. M1 offre somatosensory feedback from the actuator, possibly through the microstimulation of cortical sensory derived from, or va le meilleur niveau de prédiction des différents paramètres du mouvement). D’après [182] areas. b | Neuronal dropping curves for the prediction of arm movements in rhesus macaques1 calcu- ies1,6,7,11–13,42,115–119. U lated for the ensembles recorded in different cortical areas: the dorsal premotor cortex (PMd), the may be used in the primary motor cortex (M1), the primary somatosensory cortex (S1), the supplementary motor area neuroprosthetic de (SMA)questions and the posterior parietal cortexêtre (PP).soulevées Neuronal dropping curves describe the accuracy (R2)dans of la Plusieurs cruciales devront et étudiées pour l’utilisation du BCI a BMI’s performance as a function of the size of the neuronal ensemble used to generate predictions. The distributed-co réhabilitation des déficits face au by concept codage distribué : i/ with L’ensemble desof aires The best predictions were generated the M1. de Prediction accuracy improved the increase neuronalau ensemble size. moteur c | Predictions of hand gripping force calculated fromfonctionnalité the activity of the«motrice» same electrode studies in participant codage sus-décrites conservent-elles leur cortical areas as in part a. Image in part a is modified, with permission, from REF. 8 (2001) Macmillan and Old World mo lorsqu’elles épargnées alors Images que d’autres motrices sont peuvent-elles Publisherssont Ltd. All rights reserved. in parts b régions and c are reproduced from atteintes; REF. 1. mice86,120–122 consis toujours permettre de contrôler un système BCI ? ii/ Si tel est le cas, peuvent-elles acquérir ou modifier parREVIEWS la plasticité spontanée ou guidée (cf chapitres 6) leur degré de spécialisation ? ii/ NATURE | NEUROSCIENCE )''0DXZd`ccXeGlYc`j_\ijC`d`k\[%8cci`^_kji\j\im\[ 46 V Est-il possible d’induire cette spécialisation par apprentissage, qui plus est par l’utilisation de systèmes BCI ? iii/ Quelles peuvent être les meilleurs cibles pour induire cette plasticité par BCI et ce en fonction du type d’atteinte initiale ? iiii/ Enfin, ce mode d’intervention permettrait-il d’améliorer la récupération motrice ? Il est difficile de répondre à ce stade et nécessaire de poursuivre les investigations sur modèles animaux. Principe d’insuffisance du neurone individuel. Les études BCI ont aussi révélé qu’une cellule, aussi bien «accordée» («Tuning» cellulaire) soitelle à une action donnée, son niveau de décharge individuel n’apporte généralement qu’une information seulement limitée concernant les paramètres moteurs de cette action. [88, 172, 174]. De plus la contribution d’un neurone au codage d’un paramètre moteur donné tend à varier significativement de minute en minute [140]. La réalisation d’opérations précises et efficaces de BCI sur une longue période de temps nécessite donc pour une prédiction valable d’une variable motrice l’enregistrement simultané de nombreux neurones et la combinaison de leur décharges collective [98]. Les modulations du rythme de décharge individuel neuronal sont donc hautement plastiques et les niveaux d’activité observés transitoires. Ceci a largement contribué à remettre en question le fait que les paramètres d’une action donnée soient encodés uniquement par le niveau de décharge individuel des neurones et a amené à considérer le décours temporel précis et les corrélations entre décharge de différents ensembles neuronaux [183-185]. Habituellement, dans les systèmes BCI, l’enregistrement de larges populations neuronales permet d’éliminer le bruit de fond unitaire grâce au moyennage d’ensemble. Plus la population enregistrée est vaste, moins la variabilité du niveau de décharge de l’unité neuronale pose problème. Dans chaque population neuronale d’un échantillon, il existe des cellules qui sont mieux «accordées» à un paramètre moteur d’intérêt. De tels neurones sont appelés «task-related cells» [186]. Cependant même ces cellules présentent une variabilité significative dans leur schéma de décharge et il est nécessaire de les combiner pour produire des prédictions précises des paramètres moteurs. Bien que des cellules isolées soient généralement insuffisantes pour obtenir une prédiction performante pour le BCI, il a été montré que la performance d’une cellule isolée peut s’améliorer avec l’entrainement. Dans les études [88, 141, 174] utilisant de larges ensembles neuronaux, le schéma de décharge de cellules individuelles et la corrélation entre les différentes cellules faisaient l’objet de changements plastiques qui amélioraient les performances de l’interface cerveau-machine. 47 Les données issues de ces travaux mettent en relief dans l’état actuel des connaissances la pertinence et la supériorité des enregistrements à l’échelle de l’ensemble neuronal (pour l’accès au codage élémentaire des différents paramètres du mouvement) sur les informations issues des enregistrements unitaires. Cette richesse est moindre lorsque l’on passe à l’échelon supérieur que l’on pourrait qualifier de «macro ensembles neuronaux» accessible en électrocorticographie. Chez l’homme, si l’on parvient à démontrer l’utilité du feedback par interface cerveau-machine dans la récupération motrice, on peut supposer que ces questions d’échelle joueront un rôle déterminant et limitant dans les performances de guidage de la plasticité cérébrale; l’accès au «remodelage» de la motricité fine (comme l’usage de la main pour laquelle il n’existe à l’heure actuelle aucune intervention significativement efficace et validée) relève intuitivement du traitement des signaux les plus élaborés et par conséquent de l’utilisation d’enregistrements intracorticaux ou électrocorticographiques. Des problèmes techniques pour l’instant non résolus ne rendent ces moyens utilisables chez l’homme que sur de courtes durées (cf chapitre 3). Principe du neurone multitâche. Les études BCI indiquent que des neurones individuels localisés dans chacune des régions corticales étudiées peuvent participer à l’encodage de plus d’un paramètre à un instant donné [88]. En d’autres termes, bien que des neurones corticaux individuels puissent être mieux «accordés» pour un paramètre moteur donné, ils peuvent continuer à contribuer simultanément et transitoirement à de multiples fonctions au sein de différents assemblages neuronaux et de ce fait encoder de nombreux paramètres moteurs à la fois. Ce principe du neurone multitâche est similaire aux interactions multimodales déjà observées dans les aires sensitives et associatives. [187, 188]. Les expériences menées chez le singe utilisant l’activité corticale pour contrôler un bras robotisé manipulé pour une tâche de saisie d’un objet ont montré que le niveau de décharge unitaire de neurones est corrélé à différentes variables motrices comme les coordonnées spatiales du bras et la force de préhension [88]. D’autres travaux récents étudiant l’activité combinée de neurones unitaires de primates afin de reproduire le pattern de décharge de la locomotion bipède ont révélé qu’elle pouvait contribuer à la prédiction de plusieurs variables motrices relatives au mouvement [189-191] de la jambe incluant le décours temporel de l’initiation des différentes phases du mouvement comme cela a été observé auparavant pour la main [192]. Une modélisation de patterns de décharge d’ensembles neuronaux pour des actions complexes à partir de ce principe pourrait fournir un substrat plus abouti pour la rééducation motrice par feedback BCI en imagerie mentale motrice : le sujet déficitaire recevrait un retour quantitatif et/ou qualitatif (éventuellement sous forme d’environnement virtuel ) en réponse à la 48 qualité de mentalisation réalisée pour cette action dont le pattern standard serait connu. L’impact en terme de plasticité cérébrale de l’entrainement moteur intensif est reconnu (cf chapitres 1 et 6); la réalisation de tâches motrices complexes étant parfois extrêmement limitée par les capacités fonctionnelles résiduelles, le processus mental correspondant à la plannification et au suivi «online» de l’action est dégradé et limite l’apprentissage. La pratique de l’imagerie mentale s’affranchissant de tels obstacle, pourrait améliorer nettement l’entraînement si elle était contrôlée par un feedback performant. Principe de masse critique neuronale. L’analyse plus poussée des NDC a montré qu’une réduction paramétrée de la taille de la population neuronale par rapport à la taille initiale produit une réduction mineure de la performance de prédiction pour chaque paramètre moteur dans chaque échantillon des différentes aires corticales étudiées [88, 172, 174]. Cependant au dessous d’un certain seuil, la performance de prédiction chute plus rapidement (en dessous de 10-20 neurones) jusqu’à devenir faible. Au delà d’une certaine masse critique neuronale, des échantillons différents et suffisamment larges randomisés de neurones individuels d’une région corticale donnée tendent à produire des niveaux de prédiction similaires concernant un paramètre moteur donné. La masse neuronale critique pour obtenir une stabilité dépend de plusieurs facteurs incluant la présence de neurones hautement «accordés» dans la population pour un paramètre donné étudié (par exemple : direction, force, vélocité)[192, 193]. Si ceux-ci sont absents, la performance s’accroît graduellement avec la taille de l’échantillon et le bruit de l’activité combinée de la population s’accroît massivement avec l’augmentation du nombre de neurones. La masse neuronale critique est aussi fortement dépendante des corrélations entre les informations neuronales codées dans l’échantillon, ce qui limite l’information que peut contenir une population. Cette corrélation rend le codage neuronal redondant. L’information représentée par une population augmente donc peu au delà d’une certaine taille d’échantillon. La taille minimale d’échantillon cependant nécessaire au contrôle opitmal d’un BCI est sujette à controverse. L’utilisation d’enregistrements électrocoticographiques nous place à l’échelle du macro-ensemble neuronal. Même si l’on restreint la taille des électrodes corticales (cf chapitre 8), on ne descendra pas au-dessous de cette taille minimale. Principe de dégénérescence du codage neuronal. Les études BCI ont aussi révélé qu’une même sortie motrice est souvent associée à des patterns spatiotemporels de décharge distincts d’ensembles neuronaux, à l’échelle de la milliseconde. Des actions identiques peuvent être produites par des ensembles neuronaux fonctionnellement et transitoirement distincts ; cette particularité est appelée principe de dégénérescence du 49 codage neuronal. Ce principe est similaire à la redondance neurale. Les BCI basés sur l’enregistrement d’ensembles de neurones doivent intégrer et résoudre ce problème ; ils cartographient l’activité de quelques centaines de neurones transformée en un petit nombre de degrés de liberté d’un dispositif artificiel ou d’un curseur. Dans ces expérimentations, il a été observé que des mouvements similaires produits par le bras de l’animal ou d’un robot peuvent résulter de patterns spatiotemporels d’activité de la population neuronale distincts [140]. Pour cela, si une population suffisamment importante de neurones est enregistrée simultanément, les mouvements induits par le BCI peuvent être prédits avec précision à chaque essai d’action. Il a été observé de la même manière que les étapes stéréotypées de la marche bipède chez le singe pouvait être associées à des patterns distincts d’activation corticale. Il s’ensuit de ces considérations que les proportions basiques entre la taille de l’ensemble enregistré et le nombre de degrés de liberté contrôlés doit être préservé pour des applications BCI qui requièrent des actions motrices de plus en plus complexes pour des dispositifs artificiels ou un feedback élaboré. Principe de plasticité. La plasticité activité-dépendante est primordiale dans les ensembles neuraux corticaux chez le primate pour réaliser une opération de BCI [194, 195]. Comme mentionné précédemment, la corrélation entre l’activité d’un neurone isolé et un paramètre moteur donné est imprécise, varie en fonction du temps, de l’état interne et de l’apprentissage, aussi bien que de l’état d’attente de l’animal à une récompense pour la tâche exécutée [98, 140, 196]. Plusieurs études ont maintenant documenté la survenue d’une plasticité au cours de l’apprentissage par l’animal du contrôle du BCI [86, 88, 174]. Ce phénomène est caractérisé par des changements des propriétés de «tuning» (accordage ou réglage ou corrélation des décharges cellulaires avec un paramètre moteur donné) de neurones individuels [86, 174] et d’adaptations physiologiques à l’échelle des ensembles neuronaux incluant des changements de covariance de décharge et de timing de spikes [88]. De tels changements des propriétés neuronales sont sans doute reliés à des mécanismes élémentaires de plasticité comme les changements de la pondération des connections synaptiques et l’expression de certains gènes. Cependant dans le BCI, de tels mécanismes cellulaires sont difficiles à isoler de l’effet lié à des modifications d’activité d’une population neuronale interagissant fonctionnellement avec l’ensemble enregistré. En d’autres termes, les changements sont-ils reliés à une plasticité unitaire ou simplement à des changements de niveaux d’activité du système ; par exemple l’augmentation de l’activité de décharge d’un neurone peut résulter de multiples facteurs comme effectivement les changements de pondération synaptique mais aussi de l’effet de l’augmentation des entrées excitatrices ou la diminution des entrées inhibitrices. Les combinaisons de tels facteurs se manifestent elles-mêmes par des changements de «tuning». Dans les études BCI, des mesures similaires du «tuning» neuronal sont effectuées en mesurant le poids que les modèles de 50 PERSPECTIVES s l n during the operation of BMIs supports body movements to execute such motor many far-reaching conclusions. First, they plans.[193] Second, that, at spatiotemporelles its limit, prédiction assignent à différents neurones et they aux imply corrélations entre suggest that Old World monkeys may be cortical plasticity may allow artificial tools niveaux de décharge et les paramètres cinématiques [174]. capable of ‘motor imagery’180–183: to imagine, to be incorporated as part of the multiple in great detail, a series of complex motor functional representations of the body that sequences without necessarily producing existmodifié in the mammalian If this proves En règle générale le «tuning» tend à être et raffiné enbrain. résultat d’un conditionnement s opérant [197-199]. Dans les études BCI, la plasticité corticale se manifeste elle-même par une b Modulated with hand only série d’adaptations physiologiques. Au cours de la phase transitionnelle entre stade manuel et Instant velocity Instant velocity Lag = –400 ms –0.9 du BCI (quand 1.1 les animaux cessent d’utilisermeasurement cérébral de contrôle leurs propres membres et measurement 0 ms –200 ms Normalized rate commencent à contrôler le dispositif par leur propre0 ms activité corticale), une proportion 0 ms +100 ms +100 au ms travers de multiples aires significative de neurones enregistrés, qui étaient distribués +300 ms +300 ms ms corticales «s’accordent» aux propriétés cinématiques du robot utilisé. Il en résulte qu’une +500 ms +500 ms fraction de ces neurones corticaux montrent des «réglages» adaptés aux propriétés cinématiques à la fois de l’animal et du robot (fig. 19). A l’opposé, un sous-ensemble de Hand neurones enregistrés à cessé de décharger ou de montrer les caractéristiques Hand directionnelles ou Pole control Pole control de vélocité initiales quand les animaux ont arrêtés de produire des mouvements de leur bras et Hand Hand commencé à contrôler le robot sans aucun signe d’activité motrice évidente [88, 174]. Enfin, Vy (cm per s) Brain control Brain control une fraction des neurones corticaux enregistrés àRobot montré clairement un «tuning» en vélocité et with hand with hand 14 movements movements direction relié aux mouvements du robot mais ne répondant pas aux déplacements du propre 0 Robot membre de l’animal. –14 Un tel réglage s’est développé et est devenu de plus en plus tranché au control Brain control –14 0 14 ut hand without hand cours de la période durant laquelle l’animal à appris à contrôler le BCI sans plus utiliser de s) Vx (cm per ments movements mouvements physiques de son propre membre (contrôle cortical pur). d ms 0 ms Instant velocity measurement 0 ms +100 ms +300 ms Neuronal correlation analysis A M1ips SMA S1 Hand control B Brain control with hand movements M1 +500 ms PMd Brain control without hand movements Correlation coefficient 0.3 –0.1 J Neuron # control ut hand ments Brain control with hand movements s 1ip MA SM S1 C Hand 1 d Pole control M PM Hand I I Neuron # J ching task. The task illustrated ‘Brain control with hand movements: hand’). Tuningneuronaux to robot moveFigure 19 : Analyselabelled des corrélations des niveaux de décharge dans les ensembles appariés enregistrés, Nature Reviews | Neuroscience controlled a robotic actuator ments was maximal during brain control without hand movements (row au cours de aux paramètres cinématiques du mouvement d’un bras robotisé. Les corrélations augmentent l’utilisation du contrôle «cérébral» du robot, particulièrement si celui-cirobot’). est contrôlé chine interface (BMI; brain conlabelled ‘Brain control without hand movements: b | An uniquement M1 neuron par l’imagerie mouvements paramètres de mobilisation du robot her continued to mentale move themotrice pole sans modulated only réels. when Les the différents monkey moved its hand. c | An M1 neuron thatsont codés par différents patterns corticaux de décharge obtenus en faisant réaliser tout d’abord au singe différents types de vements) or stopped moving de its la main, was not modulated duringsehand movements, but became tuned the robot mouvement chaque mouvement référant à un mouvement donné duto robot. On enregistre tout ments). a | Activity of a primary movements during brain control without hand movements. d | Analysis of 51 and brain control. Colour-coded pairwise correlations in firing between the neurons in the recorded ensemement velocity (that is, the aver- ble, using data from REF. 1. Correlations increased during brain control, obot velocity), calculated at dif- especially brain control without hand movements. The highest correlations espect to the time of velocity were between the neurons recorded in the same cortical area. M1ips, d’abord les patterns de ces différents mouvements de la main (A), puis ces patterns sont classifiés par le système BCI de manière à ce que celui-ci soit capable de prédire le mouvement du robot en fonction des mouvements réalisés par le singe (B) puis imaginés uniquement (C). L’activité prédominant en M1, est initialement (A) relativement focale et correspond à l’activation somatotopique du cortex moteur engagé pour les mouvements de la main; en (B) lorsque l’animal après apprentissage contrôle le robot à l’aide du BCI en réalisant toujours physiquement des mouvements de la main adaptés, l’activation augmente légèrement; enfin en (C) pour le contrôle du bras uniquement avec l’imagination de mouvements de la main on observe alors une activation nettement plus étendue, spécifique, répondant aux mouvements du robot et plus seulement à ceux de la main. Par la plasticité, le singe intègre un contrôle neuronal du bras robotisé à partir d’aires corticales débordant celles dévolues initialement à la fonction de la main témoignant d’une véritable intégration «corticale» d’un dispositif extracorporel et correspondant à l’apparition de zones fonctionnelles plus fines pour le contrôle du dispositif dépassant les degrés de liberté binaires codés initialement. D’après [88, 174]. Au delà des changements dans les propriétés de «tuning» de neurones individuels, il a été observé chez l’animal commençant à opérer un BCI sans bouger ses propres membres une augmentation significative de la covariance de décharge entre des appariements de neurones localisés au sein de multiples aires corticales [88]. Dès lors que les animaux allaient et venaient entre l’utilisation de leurs propre membre et du robot contrôlé par BCI pour résoudre des tâches motrices particulières, le couplage fonctionnel entre ces neurones appariés s’adaptait dynamiquement. De manière intéressante, cette augmentation de covariance entre couples neuronaux était observée non seulement au sein d’une aire corticale donnée mais aussi entre aires corticales situées dans des champs corticaux distincts. L’observation d’un tel répertoire d’adaptations fonctionnelles au cours de l’utilisation du BCI amène plusieurs conclusions déterminantes pour l’introduction de cette technologie en tant que procédure de rééducation : Premièrement cela montre que si les singes sont capables d’imagerie mentale motrice élaborée [30, 200-202], c’est à dire d’imaginer en détail une série de séquences motrices complexes nécessaires à la planification et l’exécution de mouvements d’un bras robotisé, à plus forte raison, des patients ne présentant pas d’atteinte critiques de certaines aires limitantes dans la production d’imagerie mentale (cf chapitre 2) devraient en être capables. Deuxièmement, cela implique avec ses limites que la plasticité corticale pourrait permettre à des outils artificiels d’être incorporés en tant que part intégrante des multiples représentations du corps qui existent dans le cerveau humain. Si cela est vérifié, cela pourrait amener le sujet à intégrer et percevoir des dispositifs prothétiques contrôlés par le BCI comme partie intégrante de leur corps et signifier que les représentations ne s’arrêtent pas à la surface corporelle mais puissent intégrer des objets ou outils sous contrôle du cerveau de l’opérateur. Considérons un instant le membre déficitaire comme un outil artificiel... Cette dernière propriété est primordiale et excite l’intérêt scientifique. Trois niveaux de suppléance ont été imaginés : le premier s’en inspire directement et propose aux patients déficitaires d’apprendre à contrôler une prothèse soit externe au sujet pour les déficits les plus profonds, soit sous forme d’exosquelette assistant un membre parétique ; le deuxième viserait à réafférenter directement les groupes musculaires [203] en shuntant le contrôle spinal ou nerveux périphérique lèsé. (fig. 20) 52 been activated by functional electrical (Supplementary Fig. 1). We then blocked peripheral nerves innere show that Macaca nemestrina monkeys vating the wrist muscles with a local anaesthetic (see Methods). mulation of muscles using the activity of Despite loss of motor function and sensory feedback from the innertex, thereby restoring goal-directed movevated forearm, monkeys continued to control the cursor with cell paralysed arm. Moreover, neurons could lation equally well regardless of any prea Cell c movement, a finding that considerably activity Extensor target rates ntrol signals for brain-machine interfaces. these artificial connections from cortical FES rate bidirectional wrist torques, and con–muscle pairs simultaneously. Such direct l activity to muscle stimulation could be X Nerve block Centre target rates mous electronic circuitry, creating a relathesis. These results are the first demoncial connections between cortical cells and 20 pps e for interrupted physiological pathways 2s Wrist torque ntrol of movement to paralysed limbs. airs neural pathways between the brain and b e motor cortex and muscles. Recentcortical studies Figure 20 : Contrôle direct de muscles du membre supérieur déafférenté, à l’aide d’un système BCI gérant 0.1 Nm E legic patients could volitionally modulate une stimulation électrique fonctionnelle Torque (FES) correspondant à la commande centrale obtenue par imagerie F hand area of the motormotrice. cortex,D’après even after mentale [203]. 10 mA , and that monkeys could use cortical actiStimulation 4 5 rm to acquire targets and feed themselves . Stimulation 40 pps nous ici au troisième niveau :threshold utiliser l’interface cerveau-machine pour guider Smoothed achine interfaceNous studies usedintéressons sophisticated cell rate Baseline k-related activitylaofplasticité neural populations and du système moteur dans le but de renforcer, réorganiser les fonctions épargnées 0 pps par 4–6,8–10 Cell activity trol parameters for external devices . un accident vasculaire cérébral, créer de nouvelles cartes motrices, rééduquer les 5 snégligences restore limb function is to directly connect ntrol the stimulation of a patient’s paralysed motrices. e show that monkeys can learn to use direct om arbitrary motor cortex cells to grade multiple muscles and restore goal-directed arm. Figure 1 | Brain-controlled functional electrical stimulation (FES) of k studies monkeys rapidly learned to conmuscle. a, Schematic shows cortical cell activity converted to FES during peripheral nerve block. b, Example of motor cortex cell activity controlling newly isolated neurons in the motor cortex FES of paralysed wrist extensors. Extensor (red shading) and centre (grey e used similar operant conditioning techshading) wrist torque targets were randomly presented. Monkeys learned to s in the hand and wrist area of the motor modulate smoothed cell rate to control proportional muscle stimulation. ys (see Methods and Supplementary FES was delivered to muscles EDC and ED4,5 at 50 s21, with current volitional control of cell activity by displayproportional to cell rate above a stimulation threshold (0.4 mA pps21 3 [cell rate as cursor position on a monitor and rate 2 16 pps]; #10 mA). Here pps indicates pulses per second. for maintaining activity within randomly c, Histograms of cell rates while acquiring the extensor and centre targets, ate targets. The directional tuning of most illustrating cell activity used to successfully control FES. Shading indicates target hold period and horizontal line denotes baseline cell rate. ed in an isometric two-dimensional wrist physics and Washington National Primate Research Center, University of Washington, Seattle, Washington 98195, USA. 639 ©2008 Macmillan Publishers Limited. All rights reserved 53 6 PLASTICITÉ CÉRÉBRALE AU COURS DE LA RÉCUPÉRATION DES ACCIDENTS VASCULAIRES CÉRÉBRAUX Dans ce deuxième chapitre de notions fondamentales, nous abordons les mécanismes de plasticité cérébrale impliqués dans la récupération des accidents vasculaires cérébraux. Les cortex sensitif et moteur sont organisés en cartes fonctionnelles qui présentent de très hauts niveaux de plasticité activité-dépendant, c’est à dire que ces cartes peuvent être modifiées par l’expérience [127] (fig. 21). Les cartes motrices reflètent le couplage entre des neurones moteurs corticaux et les muscles correspondant tandis que les cartes sensitives représentent l’appariement de territoires sensitifs corporels à des ensembles de neurones du cortex sensitif. Les cartes motrices sont capables à la fois d’apprentissage et d’expression de mouvements ou d’actions plus élaborées et représentent les traces physiques de la mémoire de programmes moteurs appelées aussi engrammes moteurs[204]. !"#$%&'(" & !*+*$,-+('.+%.' ,+*/.$,"(+.'0& 0-1.%"22.3.#, $-+-4+*%%(-.'5%* 2+-3*,&+(,' 67%.0.%8(3*9.+(. :"#$,("##.%%. & !"32+.#0+..,2+-0(+. %.'$"#'-;&.#$.'5%"#9 ,.+3.0.%*2+-3*,&+(,!"#$%&'()*+%,*%-../ Figure 21 : Cartes sensori-motrices obtenues par microstimulation et micro-enregistrements corticaux chez l’animal au cours de protocoles d’AVC expérimentaux après exposition à une récupération spontanée (B) ou après réhabilitation intensive (D). L’entraînement permet une meilleure récupération dans le groupe rééduqué en rapport avec un meilleur «reformatage» des cartes corticales. D’après [127]. Selon ce principe, quand des régions du cortex sont détruites par un AVC, l’«engramme» moteur est perdu. La seule manière d’obtenir une véritable récupération serait de remplacer les circuits détruits [205] peut-être à travers de nouveaux développements de stratégies innovantes comme la greffe de cellules souches [206, 207]. Cependant, la capacité de neurones dérivés de cellules souches à apporter une contribution significative au sein de nouveaux circuits formés chez l’animal adulte n’est actuellement pas évidente [208]. Compte tenu de ces limites, le terme de récupération se rapporte finalement plutôt aux différents degrés de compensation obtenus par le fonctionnement des réseaux persistant et de ceux nouvellement développés qui !"#$%&'("#< & =.'$"32"+,.3.#,'5% 8>9.*0&%,.+.3"0.%-'2*+ 54 conduisent à des schémas comportementaux modifiés et/ou de nouvelles stratégies pour l’amélioration fonctionnelle [205, 209, 210]. Les thérapies intensives [20] (cf. chapitre 1) ont démontré leur impact sur ces phénomènes adaptatifs pour la récupération. Le terme de récupération est utilisé pour signifier l’amélioration de la performance sans distinction entre degré de compensation et récupération pure. Nous pensons que l’utilisation de l’imagerie mentale motrice guidée à l’aide du feedback par interface cerveau-machine constitue une thérapeutique novatrice ciblée, puissante, pour la potentialisation et l’orientation de la plasticité cérébrale dont les grands principes sont exposés ci-après. Facteurs contribuant à la récupération. De nombreux mécanismes qui sous-tendent la récupération sont similaires à ceux impliqués dans la plasticité du cerveau sain [211]. Plusieurs auteurs pensent que les mécanismes de la récupération des AVC sont basés à la fois sur des changements fonctionnels et structurels des circuits cérébraux qui ont une relation fonctionnelle étroite avec ceux altérés par l’accident vasculaire et que ces changements suivent les mêmes règles de fonctionnement que celles observées au cours du développement du système nerveux central et de la plasticité normale, dépendante de l’activité, présente tout au long de la vie [125]. Deux facteurs interdépendants permettent la plasticité dans le cerveau adulte après un AVC. Premièrement il existe une redondance très importante et diffuse de connectivité et de fonction dans le SNC. Nous avons souligné cet aspect majeur au chapitre précédent. Deuxièmement, de nouveaux circuits structurels et fonctionnels peuvent se former à partir du remodelage des cartes entre régions corticales connexes. Connectivité diffuse. Classiquement, une connectivité synaptique bien définie est mise en place dans le système nerveux en développement qui sera plus tardivement sculptée par l’activité, phénomène que l’on peut qualifier de «plasticité naturelle» dont les grandes étapes sont : i/ la cyto-histogénèse avec prolifération et élaboration de branches axonales et dendritiques, ii/ la période de migration neuronale, formation des synapses et différenciation cellulaire, iii/ l’organisation affinée de la circuiterie à partir de phénomènes apoptotiques, de régressions axonales, d’élimination de cellules et synapses. Le remodelage final permet l’élimination de réseaux superflux ou peu performants dysfonctionnels et augmente la spécificité des cirtuits conservés, grâce à l’apprentissage et l’entrainement et selon le principe de la plasticité hebbienne (cf ciaprès). Il a été montré que les neurones qui contribuent à des fonctions complexes telles que les traces physiques de la mémoire ou engrammes ne sont pas localisés dans une région précise 55 du cerveau mais sont distribuées de manière diffuse à travers l’ensemble du cortex, (cf. chapitre 5). C’est pourquoi, malgré son architecture en circuits structurellement définis, Murphy et al. [125] présentent la fonction cérébrale comme une machine de traitement distribuée de manière spatiale, qui conduit le signal au travers de multiples voies, chacune capable d’adaptater la fidélité de sa transmission. Cette connectivité diffuse, associée à la redondance dans les processus de traitement neuronaux pourrait faciliter la récupération des AVC. L’identification des processus moteurs résiduels et des réseaux fonctionnels épargnés par l’accident est une première étape; leur réorganisation, optimisation ou potentialisation est la seconde. Nous voulons démontrer que l’utilisation de systèmes BCI ouvre une porte sur le système moteur pour organiser cette plasticité en exploitant ce principe. Le cerveau lésé par un AVC peut donc améliorer la fonction par l’utilisation de cette grande distribution de réseaux neuronaux impliquant des régions cérébrales qui sont dans la hiérarchie fonctionnelle à la fois en amont et en aval de la région affectée par l’infarctus [148, 212, 213]. Ces réseaux peuvent inclure jusqu’à des régions cérébrales de l’hémisphère controlatéral intact [214]. L’utilisation de ces régions controlatérales dans la récupération réduit l’activation latéralisée du côté atteint. Cependant, un consensus émerge des études en imagerie fonctionnelle humaine et en électrophysiologie sur le fait que les meilleurs niveaux de récupération surviennent chez des individus qui montrent des schémas d’activation latéralisée du côté atteint plutôt que chez des patients présentant des AVC plus étendus qui montrent des activations corticales bilatérales qui obtiendront généralement moins d’amélioration [212, 215]. L’activation bilatérale pourrait de ce fait indiquer une incapacité des mécanismes compensateurs à rétablir une activation normale latéralisée de manière prédominante. De ce fait, bien que la redondance apportée par le cortex sain et le potentiel apporté par les voies ipsilatérales semble avantageux, les questions de la latéralisation et de la fonction sont complexes et reflètent à la fois le degré lésionnel et l’extension des processus de récupération [216, 217]. La balance d’interactions interhémisphériques constitue elle aussi une nouvelle cible thérapeutique prometteuse en neuromodulation et ses conséquences en terme d’influence ou de guidage de la plasticité après un accident vasculaire cérébral sont en cours d’évaluation [218]. L’imagerie mentale motrice, qui plus est contrôlée par BCI présente elle aussi tous les atouts pour moduler ces interactions. Ce point est discuté au chapitre 8. Redessinement des régions voisines. La zone tissulaire bordant le coeur de l’AVC qui subit une diminution du flux sanguin est appelée zone de pénombre ischémique. Cette zone est caractérisée en imagerie IRM par la zone de «mismatch» entre imagerie de perfusion et imagerie de diffusion, et correspond à une zone dans laquelle la perfusion est réduite mais où il n’existe pas encore de signal ischémique sur les séquence de diffusion [219]. L’imagerie bi-photonique in vivo indique que les dendrites 56 situées dans la zone de pénombre sont endommagées par l’ischémie mais peuvent en partie récupérer leur structure en cas de reperfusion [220], pendant une durée limitée allant de quelques heures à quelques jours selon le débit sanguin persistant. Les cellules de la zone centrale ischémique qui reçoivent moins de 20% de l’apport basal présentent des dommages irréversibles et ne peuvent pas retrouver leur structure dendritique fine après reperfusion. En revanche les neurones survivants de la zone corticale du péri-infarctus reçoivent suffisamment de perfusion pour engager des remaniements fonctionnels et structurels pour la récupération et le remodelage cortical. Après un AVC, ce remodelage est à la fois dépendant de l’activité et à la fois dépendant de phénomènes de compétition. Les régions en cours de récupération dans la zone périischémique entrent en concurrence avec les tissus sains adjacents pour les territoires corticaux «disponibles» [127]. Règles d’apprentissage synaptique au cours de la récupération. La présence de périodes critiques et d’effets dépendants de l’entrainement suggère des analogies entre la récupération des AVC et les règles d’apprentissage «synaptique» impliquées à la fois dans le câblage et le raffinement des connexions cérébrales au cours du développement [221]. Partant du principe que les dommages causés par l’accident ischémique épargnent des circuits, ceux-ci peuvent à partir de ces règles d’apprentissage basées sur la plasticité du fonctionnement synaptique rediriger le signal et créer des circuits compensateurs fonctionnels. Ces règles d’apprentissage synaptique peuvent être divisées en deux grandes catégories conceptuelles : les mécanismes de plasticité dite homéostatique [222] qui assurent aux neurones de recevoir une quantité d’entrées synaptiques adéquate et les mécanismes de plasticité dite Hebbienne qui assurent une redistribution de la pondération des connexions synaptiques pour favoriser les chemins actifs utiles de manière coïncidente [221, 223]. Plasticité homéostatique Dans la plasticité homéostatique, l’atténuation d’une activité synaptique résulte d’une surrégulation de libération présynaptique et de réponse postsynaptique au neurotransmetteur pour tenter de restaurer l’activité à un niveau donné. Cette plasticité synaptique peut être observée à peu près dans toutes les synapses qui ont été examinées [222]. Au cours du développement, des mécanismes basés sur le feedback négatif diminuent globalement le poids synaptique afin d’assurer à certaines classes de neurones la production en nombre, en taille et en fonctions d’un réseau synaptique suffisant et approprié. Dans les premiers jours ou semaines après un AVC, le schéma normal de l’activité synaptique dans la zone péri-ischémique [224-227] et même le fonctionnement des structures connexes à distance sont interrompus [228]. Cette réduction d’activité est probablement due à une perte des entrées provenant du tissu adjacent 57 affecté par la lésion, à l’oedème ou la réduction du flux sanguin et du métabolisme cérébral [229]. Bien qu’elle ne soit pas majoritairement impliquée dans la récupération des AVC, la plasticité homéostatique par le biais de changements au sein des synapses existantes ou de genèse de nouvelles connexions pourraient intervenir dans la réinitialisation du niveau d’activité de ces neurones. Il existe des preuves de sa survenue après une lésion, comme l’hyperexcitabilité post-AVC qui se développe au cours des premières semaines de la récupération chez le rat [144, 230]. Cela est reflété par l’expansion et la diminution de spécificité des champs récepteurs et par l’augmentation de l’activité spontanée. L’augmentation de l'excitabilité dans les neurones survivants pourrait amener à cet état transitoire d’activité spontanée à basse fréquence (0.1 à 1HZ) qui contribue à créer un environnement favorable au sprouting (croissance) axonal chez le rat dans les modèles d’ischémie focale [155]. Cette activité basse fréquence a été observée seulement 1 à 3 jours après l’accident suggérant le caractère critique de cette période. L’hyperactivité est corrélée avec une relative perte d’inhibition et avec des changements des propriétés intrinsèques électrophysiologiques des neurones. Ces changements pourraient être gouvernés par des modifications de l’expression des récepteurs, des mécanismes de phosphorylation, de gradient ionique ou d’autres facteurs de modulation [231]. En plus de la régulation de l’activité synaptique, les mécanismes homéostatiques pourraient déclencher la formation de nouvelles synapses qui compenseraient la perte structurelle de circuits. De ce fait le sprouting axonal [142, 143, 232] et l’augmentation de la production des épines dendritiques après AVC [233] peut être vue comme un processus homéostatique qui permet de revenir à un niveau d’activité synaptique normal après un AVC. Les déterminants moléculaires de la plasticité homéostatique synaptique sont seulement partiellement connus. La cytokine proinflammatoire TNFalpha [234, 235] et le BDNF [236] sont impliqués de manière cruciale dans la surrégulation de l’insertion de récepteur au glutamate AMPA (acide alphaamino-3-hydroxy-5-methyl-4-isoxazole-propionique) qui participe à l’augmentation de can be produced experimentally by l’efficacité synaptique ou sa réduction selon les besoins fonctionnels.rapid repetitive presynaptic stimulation of synapses on pyramidal neurons in the CA1 region of the hippocampus and this is the best studied form of synaptic plasticity. Rapid stimulation of synapses opens NMDA-type glutamate receptors in the postsynaptic membrane leading to an increase in intracellular calcium and insertion of AMPA type glutamate receptors in the postsynaptic membrane. AMPA receptors move into the postsynaptic membrane from a receptor pool located in endosomes within the cytoFig. 1. Schematic diagram of synaptic plasm of dendritic spines through a proFigure 22 : Diagramme schématique des mécanismes mechanisms involvedsynaptiques in LTP andimpliqués LTD at dans la LTP* et LTD** au niveau des cess called par receptor trafficking. Activasynapses excitatrices glutamatergiques. L’activation des récepteurs type NMDA au glutamate la dépolarisation excitatory glutamate synapses. Activation rapide de la membrane synaptique et récepteurs par le glutamate (Glu)ofetsignaling la glycinecascades, (Gly) conduit tion including calof l’occupation NMDA typedes glutamate receptors by à l’insertion de récepteurs au glutamate type AMPA dans la membrane synaptiquecium générant une augmentation du rapid depolarization of the synaptic memcalmodulin II (CaMKII), by poids de l’activité synaptique ou LTP. Ue and augmentation de l’activité niveau ducalcium récepteur métabotrophique au brane receptor occupancy by au glutafluxed through NMDA changlutamate mGluR5 conduit à un déplacement la membrane synaptique vers le cytoplasme tmate (Glu)des andrécepteurs glycine (Gly)AMPA leads de to insernels plays an essential role in this proof AMPA type glutamate conduisant à un affaiblissement de tion la transmission synaptique ou receptors LTD. La transcription et le relargage de BDNF cess. Release of the neuronal growth into the synaptic membrane, leading to an facilite la LTP. factor brain-derived neuronal growth increase in the strength of the synapse ac(*LTP : Long term Potentiation, augmentation durable de la transmission synaptique consécutive à une stimulation An :increase in activity at the mGluR5 factor (BDNF) from electrically active coïncidente brève à haute fréquence,tivity. **LTD Long Term Depression, processus inverse) metabotropic glutamate receptor leads to neurons enhances the formation 58 of LTP, movement of AMPA receptors from the and this process is associated with an synapse into the cytoplasm of neurons, enlargement of dendritic spines. [Hartleading to weakening of the synaptic strength or LTD. Transcription and release mann et al., 2001] LTP is enhanced in of BDNF enhances LTP. the immature brain as compared to the ear fol of nat kar con vid sele chi tio the den in fall cen 198 tha fro are cen Th beh per nu exa vis rel age L’observation de ces phénomènes de plasticité homéostatiques au travers des multiples modèles animaux renforce l’idée qu’elle puisse intervenir aussi dans la récupération de l’AVC chez l’homme. Malgré les bénéfices bien documentés de la réhabilitation par le biais de la plasticité dépendante de l’activité induite, il existe probablement des situations notamment dans les stades précoces ou des niveaux d’activité faibles pourraient faciliter la récupération. Des cas cliniques ont été rapportés pour lesquels une pratique très précoce, essentiellement si elle était intensive pouvait être nocive pour la récupération [13]. L’utilisation intensive de circuits sollicités par la thérapie physique pourrait bloquer l’avantage offert par les mécanismes de plasticité homéostatique. Cependant l’élimination de certains de ces circuits pourrait aussi être une réponse obligatoire dans lesquels sont engagés les mécanismes homéostatiques. Même en présence d’une activité stimulée par les thérapies de réhabilitation, les tissus bordant l’infarctus présentent probablement une diminution considérable de leur activité globale; une hyperactivité précoce ne serait alors pas péjorative. Quoiqu’il en soit, l’existence de mécanismes au travers desquels la présence ou l’absence d’activité peut promouvoir ou limiter la plasticité souligne l’intérêt d’une évaluation soigneuse du type d’AVC lorsqu’on initie une thérapie basée sur l’activité (comme la taille, la localisation de la lésion, l’étude de l’excitabilité corticale et autres déterminants). Plasticité Hebbienne. Si on reste dans les analogies avec les règles d’apprentissage une fois que les mécanismes de plasticité homéostatique sont engagés pour restaurer à la fois les éléments synaptiques structurels et fonctionnels à leur niveau cible, les mécanismes hebbiens pourraient renforcer les éléments appropriés pré et post-synaptiques. Ces mécanismes sont mis en jeu quand des neurones pré et post-synaptiques sont actifs concomitamment et quand la libération de neurotransmetteurs se produit dans les quelques dizaines de millisecondes après la stimulation d’un potentiel d’action post-synaptique par de multiples entrées [221]. Après un AVC on peut retrouver ce type d’activité qui montre qu’un circuit particulier ayant survécu ou de nouveaux circuits formés par sprouting axonal fonctionnent correctement avec suffisamment d’entrées pour produire les potentiels d’action post-synaptiques couplés avec les stimulis présynaptiques entrant. Par exemple, des entrées sensitives épargnées induisant des dépolarisations dans la région du péri-infarctus par les projections intracorticales sensitivo-motrices pourraient maintenir les neurones adjacents près du seuil de dépolarisation pour une période plus prolongée et faciliter l’activité, dépendante des potentiels d’action, d’autres entrées fonctionnelles connexes amenant à des coïncidences d’activation. Ces connexions actives coïncidentes forment un circuit fonctionnel significatif et sont ainsi sélectionnées et renforcées. A l’opposé, les connexions synaptiques qui ne sont pas activées en phase et pourraient donc être reliées de manière incorrecte sont donc affaiblies. Le ralentissement persistant (plasticité homéostatique) des circuits actifs présent chez les animaux en récupération [233] pourrait augmenter les chances de voir certaines connexions de la région du péri-infarctus renforcées au 59 cours d’activités coïncidentes. De plus en plus de preuves renforcent le rôle fondamental des mécanismes hebbiens dans la production de changements dépendants de l’activité du poids synaptique dans les modèles d’apprentissage [237]. Il manque comme pour les mécanismes homéostatiques de preuves directes de leur fonctionnement. Cependant certains procédés de réhabilitation basés sur l’entrainement et la plasticité activité-dépendante ont montré leur capacité d’influencer le «recâblage» et le pronostic fonctionnel chez l’animal [130, 212]. Chez les patients, la thérapie contrainte ou CIMT (cf. chapitre 1) pourrait aider à canaliser la coïncidence d’activité dans les circuits qui sous-tendent l’activité du membre affecté par l’AVC [238]. Des études chez le primate non humain et les modèles de rat [239, 240] ont apporté de nouveaux regards sur les éléments de ces processus réorganisationnels par exemple l’utilisation de techniques de microstimulation intracorticale chez le singe présentant de petits infarctus corticaux au niveau du cortex moteur primaire, il a été montré que les représentations corticales de la région de la main pouvaient être reconstituées dans les tissus du péri-infarctus qui sont normalement dévolues à la fonctionnalité du coude et de l’épaule. De plus ces réorganisations des cartographies motrices étaient obtenues seulement chez les singes qui avaient bénéficié de protocoles de réhabilitation basés sur un entrainement enrichi [125]. En plus du fait que les circuits affectés par l’AVC puissent être plastiques de manière inhérente, leur influence dans les processus de récupération dépendante de l’activité peut être encore augmentée par blocage de l’activité du membre intact [238]. L’entrainement par la réalité virtuelle dans lequel avec l’aide d’un logiciel informatique les patients imaginent la réalisation de mouvements peut aussi être bénéfique [241]. Le feedback apporté par l’interface cerveau-machine permettant au sujet d’augmenter nettement le niveau d’activité d’un circuit donné, de manière très ciblée nous semble être l’étape suivante dans le guidage hautement spécifique de la plasticité hebbienne. Le mode d’entrainement facilite l’activité coïncidente ce qui renforce spécifiquement le poids de certaines synapses et réduit l’efficacité d’autres. La présence de mécanismes hebbiens est renforcée par les observations sur des tranches de cerveau intéressant des zones tissulaires survivantes péri-infarctus dans les 7 à 10j après l’accident [150]. Une facilitation de la LTP (potentialisation à long terme cf. fig. 22) mais aussi une démonstration de l’amélioration chez le primate du pronostic fonctionnel après stimumation cérébrale ciblée ont été mises en évidence [242, 243]. Malgré tout, cette approche nécessite une meilleur optimisation pour son utilisation chez les patients humains et est en cours d’évaluation [244]. Murphy [125] suggére un modèle dans lequel les mécanismes homéostatiques durant la phase initiale de la récupération de l’accident (les 4 premières semaines) rétablissent une activation des aires affectées par l’AVC à travers à la fois des changements fonctionnels et structurels des circuits. Le fait que l’effet lésionnel de l’accident épargne certains circuits d’entrées sensitives et de sorties motrices, permet aux mécanismes hebbiens de plasticité synaptique activité60 dépendante d’entrer en jeu pour renforcer ou raffiner ces circuits. Dans les régions préservant une fonction partielle il est possible que la restauration de l’activité des circuits puisse être facilitée au cours des jours et des semaines au travers d’un recâblage ou une recartographie compensatrice alors que des connexions originelles thalamiques ou intracorticales persistent. Celles-ci apportent des signaux sensitifs et moteurs persistants qui sont renforcés grâce à la plasticité [224]. Du fait de l’organisation dynamique des cartes fonctionnelles, le maintien des représentations corticales nécessite sa stabilisation, celle-ci est effectué par un réseau d’interneurones inhibiteurs GABA [245]. Dans les conditions physiologiques, ces interneurones bloquent les connexions horizontales, particulièrement entre les cellules pyramidales. Si ces mécanismes inhibiteurs sont supprimés, consécutivement à une déprivation sensorielle ou à des phases d’apprentissage, ces connexions intracorticales deviennent fonctionnelles [246]. De ce fait, le démasquage de connexions latentes qui permet l’activation de synapses silencieuses en synapses fonctionnelles [247], constitue un mécanisme majeur de plasticité à court-terme [248]. Ce processus est facilité par les propriétés de l’organisation de la connectivité du réseau thalamo-cortical [249] et par des mécanismes capables de changer le niveau d’excitabilité neuronal et synaptique très rapidement via une décroissance de l’inhibition GABA. Plasticité post-lésionnelle et physiologique partagent un substrat commun. Les moyens dont on dispose actuellement pour l’influencer sont multiples et peuvent être différemment combinés. L’activité reste pour autant le «chef d’orchestre» du processus de récupération dans un environnement permissif et détermine le résultat fonctionnel. Le challenge pour améliorer la récupération des AVC est de comprendre comment recruter et modifier les réseaux neuronaux épargnés pour mettre au point les meilleures stratégies permettant de compenser la perte tissulaire lésionnelle et sa fonction. L’interface cerveau-machine constitue une nouvelle approche du guidage de la plasticité. La question centrale du timing interventionnel n’est pas totalement élucidée . La meilleure fenêtre thérapeutique semble cependant restreinte à la phase aiguë de l’accident. Elle n’exclue toutefois pas des possibilités conséquentes beaucoup plus à distance. 61 7 CAS CLINIQUE EXPÉRIMENTAL Le rationnel à l’utilisation de l’imagerie mentale motrice contrôlée par BCI présenté au cours des chapitre précédents laisse entrevoir des perspectives thérapeutiques séduisantes en matière de réhabilitation des déficits. Un très large panel d’indications connexes est aussi envisageable (cf. conclusion). L’évaluation en est pourtant encore balbutiante. Comme d’autres équipes l’ont fait [115], nous avons souhaité exploiter une procédure thérapeutique nécessitant la mise en place d’électrodes épidurales pour évaluer la faisabilité d’une opération de BCI-ECoG dite invasive. Plusieurs arguments font préférer l’accès électrocorticographique : la qualité du signal recueilli est nettement supérieure en terme de résolution spatio-temporelle à celle de l’EEG de scalp. De plus, l’apprentissage du contrôle de l’interface à l’aide des stratégies de mentalisation de tâches motrices est immédiat dans la grande majorité des cas. Ceci est loin d’être le cas en utilisant l’EEG de scalp et constitue un facteur limitant des possibilités de parvenir à un résultat satisfaisant chez les patients les plus atteints qui peuvent présenter des déficits neuropsychologiques réduisant notamment la concentration prolongée qu’imposent les séances d’apprentissage. Comme nous avons essayé de le montrer, les patients présentant des déficits chroniques du membre supérieur post-AVC ne progressant plus malgré la rééducation pourraient être améliorés par un programme de rééducation BCI. Compte tenu du caractère invasif d’une telle procédure, il est primordial de vérifier un certain nombre d’éléments avant de lancer un protocole de recherche clinique à plus grande échelle. Nous avons donc cherché à évaluer : i/ la qualité du signal enregistré au niveau du cortex moteur chez ce patient présentant un déficit incomplet, chronique, ancien, fixé et important du membre supérieur, ii/ la capacité du patient, dans ce contexte physiopathlogique, à effectuer une imagerie mentale motrice de son membre déficitaire en action iii/ à pratiquer un contrôle de son activité corticale par le biais du feedback délivré via un système d’interface cerveau-machine et enfin et surtout iiii/ nous souhaitions observer l’effet immédiat et retardé de l’imagerie mentale motrice contrôlée et guidée par ce feedback sur les performances motrices réelles. L’origine de son déficit n’était pas vasculaire mais traumatique. Cependant, les éléments présentées ci-après apportent suffisamment de réponses pour être transposés. Nous abordons ensuite un cas publié par Caria et Birbaumer [250]. Ce cas est la première mise en évidence d’un effet très significatif de la technologie BCI en réhabilitation de déficits moteurs du membre supérieur post-AVC. 62 Présentation générale Nous avons étudié le cas d’un patient de 39 ans, droitier présentant une hémiparésie sévère droite associée à des douleurs d’origine centrale à caractère neuropathique de l’hémicorps homolatéral, séquellaires d’un traumatisme crânien grave. Il est victime d’un accident de la voie publique en 1992 et requièrt une prise en charge initiale prolongée en réanimation, avec une phase de coma/sédation de 18 jours. A 15 ans de l’accident on observe à l’IRM une atrophie du pédoncule cérébral gauche (fig. 23), une lacune du pédoncule cérébral droit, des hypersignaux T2 de la substance blanche et sur les séquences pondérées en écho de gradient des stigmates d’hémorragie frontale droite à la jonction cortico-sous-corticale ainsi qu’au niveau thalamique. L’ensemble de ces anomalies est compatible avec des lésions axonales diffuses de cisaillement d’origine post-traumatique. Figure 23 : IRM cérébrale en séquence T2 montrant l’atrophie séquellaire du pédoncule cérébral gauche associée à quelques hypersignaux témoignant d’une dégénérescence wallérienne. Les séquelles cliniques sont concordantes avec les lésions diagnostiquées sur ce bilan d’imagerie et l’état neurologique est considéré comme stabilisé à ce stade. Ses fonctions supérieures sont conservées. Le bilan cognitif fait tout de même état de troubles de l’humeur (items Anxiété à 16 et Dépression à 15 sur l’échelle d’Hamilton avec anhédonie, perte des intérêts et idées suicidaires évoluant depuis 2 ans), de perturbations mnésiques modérées. Sur le plan moteur il existe un déficit hémi-corporel droit sévère prédominant au membre inférieur, ne permettant pas la marche, côté à 1/5 sur l’ensemble du membre inférieur et 2/5 au 63 membre supérieur. Il existe une note de spasticité prédominant au membre inférieur, on ne retrouve pas d’éléments dystoniques ou d’autres mouvements anormaux. Les réflexes sont vifs, et un syndrome pyramidal est présent à l’hémicorps droit. Le patient ne peut utiliser son membre supérieur droit pour les activités courantes comme manger, diriger son fauteuil, utiliser un ordinateur, écrire. La motricité fine distale est très altérée à la fois sur les tâches de préhension et de coordination des mouvements. Sur le plan sensitif, on met en évidence des troubles modérés de la sensiblité thermoalgique et proprioceptive sur l’hémicorps droit semblant épargner la face. Les douleurs, d’origine centrale, intéressent l’hémicorps droit et prédominent au membre inférieur sans systématisation anatomique. Elles présentent des caractéristiques neuropathiques au travers de la description de brûlures, décharges électriques, paresthésies et «engourdissements» importants, phénomènes allodyniques confinant à l’hyperpathie et sensations de «serrement». De multiples prises en charges globales en Centres de Traitement et d‘Evaluation de la Douleur n’ont pas permis de juguler médicalement cette complication. Ce type de douleur est classiquement résistant à toutes les thérapeutiques médicales et paramédicales disponibles. Le patient est adressé à l’équipe neurochirurgicale nantaise qui propose comme alternative thérapeutique une nouvelle modalité de traitement qu’est la stimulation épidurale chronique du cortex moteur primaire. Cette technique de neuromodulation est validée par de nombreuses études [251-255] et une évaluation nationale multicentrique (en cours de publication), depuis la première série de patients rapportés par Tsubokawa en 1991. Elle consiste, telle que nous la pratiquons dans le service, à placer de manière chirurgicale par une craniotomie limitée deux électrodes à 4 contacts (RESUME®, Medtronic, Minneapolis, USA) sur la dure-mère, en regard de la somatotopie du cortex moteur primaire correspondant à la zone douloureuse controlatérale à traiter. L’intervention est guidée actuellement par l’utilisation de la neuronavigation (Brainlab®) à partir des images IRM préopératoires permettant de déterminer une cible théorique anatomique ou fonctionnelle (IRMf). Le positionnement est ensuite affiné par guidage électrophysiologique dichotomique à l’aide de l’enregistrement peropératoire des potentiels évoqués somesthésiques et moteurs (Station Keypoint® - Alpine-Biomed, Skovlunde, Denmark). Les potentiels évoqués somesthésiques sont utilisés pour déterminer la localisation du sillon central au site d’inversion des ondes N20/P20 (fig. 24). 64 A B N P Figure 24 : Vue peropératoire (B) du positionnement des deux électrodes RESUME - Medtronic®, situées dans l’espace épidural en regard du cortex moteur au travers d’une petite craniotomie. Les enregistrements électrophysiologique peropératoire sont réalisés en deux phases, sous anesthésie générale en sédation légère contrôlée. La première phase permet de localiser le sillon central (ligne discontinue) à l’aide de l’inversion N20P20 des potentiels évoqués somesthésiques (A) obtenus par stimulation du nerf médian droit dans ce cas de figure. La deuxième phase permet de préciser la somatotopie corticale motrice à l’aide des potentiels évoqués moteurs obtenus par stimulation corticale à partir des contacts des électrodes selon une stratégie de mapping bien codifiée. (Images : Pr. Nguyen) Une stimulation bipolaire sur différentes combinaisons des 8 contacts permet d’identifier les plots permettant d’obtenir la plus forte réponse évoquée motrice dans la zone douloureuse. En position finale, on dispose d’au minimum 2 contacts (1 par électrode) en regard du cortex moteur primaire (M1). Les câbles sont ensuite tunnélisés en sous-cutané dans la région cervicale. Ils sont soit reliés à une extension elle-même extériorisée pour une phase de test pouvant aller jusqu’à 30 jours (réglementation européenne), soit connectés directement à un neurostimulateur internalisé. La précision du placement de ces électrodes est déterminante dans la qualité de l’effet antalgique et fait en conséquence l’objet d’investissements scientifiques importants quant à son optimisation. La méthodologie électrophysiologique peropératoire utilisée pour cela et qui ne sera pas décrite ici a été nettement améliorée ces dernières années. Par procédé de fusion d’imagerie entre IRM pré-opératoire et Scanner post-opératoire, il est possible de vérifier la bonne correspondance entre le placement des électrodes et la cible théorique. Nous avons souhaité introduire une étape supplémentaire qui consiste à étudier le signal obtenu en enregistrant à partir des électrodes implantées les modulations électroencéphalographiques émises lors de l’exécution de mouvements mettant en jeu les structures musculaires situées dans la zone douloureuse du patient, puis lors de la réalisation d’imagerie 65 mentale motrice de ces mêmes mouvements (réactivation ou représentation cognitive d’une action physique : cf. chapitre 1). Les enregistrements ne sont alors plus perturbés par l’anesthésie générale. Nous pensons qu’à partir du signal recueilli il est possible de réaliser une cartographie fonctionnelle sommaire qui permettra de préciser les contacts correspondant au meilleur rapport signal-fonction en condition physiologique et éventuellement d’améliorer les paramètres de stimulation en post-implantation en fonction des données quantitatives recueillies (choix de l’amplitude de stimulation par exemple). Cette étape s’intègre dans la phase de test externalisé et ne comporte aucun risque supplémentaire pour le patient. Elle n’en allonge pas la durée et n’augmente donc pas le risque infectieux inhérent. Des cas similaires d’utilisation d’électrodes placées à but diagnostic ou thérapeutique sont retrouvés dans la littérature [115]. Le consentement éclairé du patient a été obtenu préalablement. Nous avons souhaité évaluer concomitamment i/ la qualité du signal enregistré au niveau du cortex moteur chez ce patient présentant un déficit incomplet, chronique, ancien, fixé et significatif du membre supérieur, ii/ la capacité du patient, dans ce contexte physiopathlogique, à effectuer une imagerie mentale motrice de son membre déficitaire, iii/ à pratiquer un contrôle de son activité corticale par le biais du feedback délivré via un système d’interface cerveaumachine et enfin et surtout iiii/ nous souhaitions observer l’effet immédiat et retardé de l’imagerie mentale motrice contrôlée et guidée par ce feedback sur les performances motrices réelles. Nous avons restreint notre analyse à la fonction de la main. Dans le cas de notre patient les électrodes ont été effectivement positionnées pour couvrir au maximum l’hémicorps controlatéral avec pour cela une électrode (contacts 5 à 8) située en regard de la somatotopie du membre supérieur et une en région plus médiale près du cortex moteur intéressant le membre inférieur (contacts 1 à 4). La figure 25 illustre la méthode de vérification du positionnement des différents contacts des électrodes (ici électrode 2 contacts 5 à 8) par fusion entre l’imagerie IRM préopératoire et TDM post-opératoire. Le traitement de fusion les reconstructions multiplanaires sont effectués à l’aide de la console de neuronavigation Brainlab®. Les contact 5 et 6 sont bien situés en regard de la zone motrice du membre supérieur et plus précisément de la main. 66 A 4 56 7 CF B C 5 C 6 Figure 25 : Vérification du positionnement de l’électrode 2 (en bleu) après fusion (A) IRM préopératoire (orange) et Scanner post-opératoire (bleu) (logiciel BrainLab®) - (B) Les contact 5 et 6 sont situés en regard de la zone motrice du membre supérieur et plus précisément de la main. (C : sillon central). Le traitement du signal enregistré sur ces 2 électrodes «extériorisées» peut ensuite être réalisé de manière quantitative pour répondre aux objectifs précédemment mentionnés. Il peut aussi faire l’objet d’un traitement qualitatif plus élaboré, effectué en temps réel par le biais d’un système d’interface cerveau-machine. A partir d’algorithmes spécifiques, ce dispositif permet de transformer le signal et fournit au sujet une information directe sous forme de feedback visuel de son activité corticale et favorise par ce retour l’apprentissage de la modulation et du contrôle de celle-ci. Ce procédé est décrit au chapitre 3. Phénomène neurophysiologique utilisé pour l’interface BCI. Le principe qui a été utilisé dans cette étude pour piloter l’interface cerveau-machine est basé sur l’analyse du phénomène électrophysiologique de désynchronisation (fig. 26) des rythmes sensori-moteurs corticaux mu (8-12 Hz) dans la région du cortex moteur survenant au cours de la réalisation ou de l’imagination du mouvement (cette méthode et ses déclinaisons sont développées plus en détails au chapitre 3). 67 LEUTHARDT ET AL. tion does control. A entirely cle depends to gaze on th resentative system flas cession. Th Figure 26 : Analyse «en direct» du spectre EEG des rythmes sensori-moteurs au cours de la réalisation et/ou de P300 poten l’imagination d’une tâche motrice comme ici un mouvement d’ouverture et de fermeture de la main. On observe au niveau du cortex sensori-moteur des variations d’amplitude notamment dans la bande de fréquence 8-12 Hz tem learns (rythmes mu): lorsque le sujet réalise la tâche (b. ligne continue), il existe une «désynchronisation» dans cette ple (includ bande de fréquence (chute de l’amplitude) par rapport à la situation de repos (b. ligne en pointillés). Cette désynchronisation est bien corrélée à la réalisation de la tâche (c. en particulier ici pour la bande de fréquence mu word-proc 8-12 Hz - r2>0.7). Elle est relativement diffuse au sein du cortex (a.). In summ invasive an ies in hum Acquisition du signal. shown tha individual Dans un premier temps, un monitoring EMG était installé (fig. 27) pour contrôler l’activité de cles. Curre muscles impliqués dans des mouvements intéressant le territoire douloureux. Il s’agissait ici des cal Disorde “Moving a muscles fléchisseur et extenseur des doigts. On pouvait ainsi suivre quantitativement et Computer qualitativement l’activité électromyographique générée lors de la réalisation de mouvements 30 patients volontaires de flexion et extension des doigts et contrôler l’absence de toute activité stoke histo FIGURE 3. Schematic showing three signals used for mentale BCIs inmotrice humans.d’une A, resis. The électromyographique macroscopique lors EEG de la brain production d’imagerie sensorimotor rhythm control of cursor movement. Left, topographical distribution on the action similaire. based BCI scalp (nose on top) of control (measured as r2, proportion of single-trial variance that is There are, caused by the target position) calculated between the top and bottom target positions for the 3 Hz band centered at 12 Hz. Middle, voltage spectra for the location over the left attempting sensorimotor cortex (i.e., C3) for cursor movement up (dashed line) and down (solid There are s line). Right, corresponding r2 spectrum for the top versus bottom targets. The user’s con- be met reg trol is sharply focused over sensorimotor cortex and in ! and " rhythm frequency bands. BCIs. Beca B, SCP control of cursor movement. Left, topographical distribution of SCP control, calcu- sition, brai lated between two tasks of producing cortical negativity (top target) or positivity (bottom susceptible target). Center, time courses of EEG at vertex for negativity task (solid line) and for ment) and positivity task (dashed line). Right, corresponding r2 time course calculated between the generated two conditions. C, P300 control of spelling program. Left, topographical distribution of environme P300 potential at 340 ms after stimuli, measured as r2 for the stimuli including versus, BCI setup but not including the desired character. Center, time courses at vertex of voltages for Figure 27 : Monitoring EMG du membre supérieur droit déficitaire. Les électrodes sont positionnées en regard du signals are stimuli including (solid(flèche) line) oret not including (dashed line) the desired character. Right, trajet des muscles fléchisseurs extenseurs des doigts afin d’évaluer l’activité électromyographique 2 corresponding time course (70). produite au cours der mouvements «d’ouverture et fermeture de la main» et pour contrôler l’absence de toute the brain, activité musculaire pendant les phases d’imagerie mentale motrice de ces même mouvements. specificity Hz), which P300 Evoked Potentials Parallèlement, les 2 électrodes de stimulation corticale étaient en place. ing for higher levels o ToutesInfrequent les électrodes reliées significant à un amplificateur de visual, biosignal. mesurait les and freque these spatial or étaient particularly auditory, orCelui-ci soityréférence of movements that c matosensory stimuli, routine stimuli, différences de potentiel entrewhen chaqueinterspersed contact d’unewith électrode et une électrode de typically evoke adroite positive potential in the EEG thatétait peaks at sur standpoint, placée sur la mastoïde du patient. Une électrode de terre installée l’avant-bras external mo cap or fixed to the skin approximately 300 ms and is centered over parietal cortex (21, tions for68individuals w 80). This P300, or “oddball,” potential distinguishes the brain’s are significantly impair response to infrequent or significant stimuli from its response to electrodes should they routine stimuli. Donchin et al. (22) and Farwell and Donchin (25) non déficitaire. L’acquisition des signaux a été échantillonnée à 512 Hz, filtrée par un filtre de bande passante [0.1 Hz ; 200 Hz] du 8ème ordre et un filtre band-stop [48 Hz , 52 Hz] du 4ème ordre. Système d’interface cerveau-machine (BCI) utilisé. Nous avons utilisé un système de BCI portable assemblé dans le laboratoire LAGIS, (CNRS UMR-8146, Université de Lille, A. Van Langhenhove et al.). Ce système est constitué d’un amplificateur de biosignal (gUSBamp - Güger Technologies), un ordinateur portable, le logiciel BCI2000 et un écran LCD. L’interface enregistre, mesure et procède à l’analyse du signal en temps réel afin de le transformer en commande. Cette commande, était pour l’expérience réduite à la mobilisation dans une dimension d’un curseur, qui pouvait être déplacé verticalement offrant un feedback uniquement visuel (fig. 28). A B (1) (4) (2) (7) (5) (3) (6) Figure 28 : Présentation de l’installation (A) en condition de réalisation d’une séance BCI. Le patient (1) est assis face à l’ordinateur (4). Les électrodes corticales sont connectées à des extensions (2) les reliant à l’interface constitué d’un amplificateur de biosignal (3) et d’un ordinateur portable équipé du logiciel BCI2000 (4). L’écran principal (B) du logiciel BCI2000 présente le signal EEG, les paramètres de réglage de l’algorithme de classification du signal et une fenêtre présentant un curseur mobile qui fournira au patient le retour de son activité cérébrale au cours des différentes tâches motrices réalisées (7) et (fig. X). L’interface isole les rythmes mu enregistrés au niveau de la région motrice de la main. La valeur de la puissance du signal à un instant t (P(t)), dans la bande de fréquence 8-12 Hz est soustraite d’une valeur de référence (P0) correspondant à la moitié de la puissance maximale déterminée par l’amplitude du pic dans la bande de fréquence mu sujet au repos. Le résultat est multiplié par un coefficient (g) qui permet de représenter «l’intensité» du mouvement imaginé ou réalisé, par la vitesse de déplacement vertical du curseur à l’écran (fig. 29). En d’autre termes, plus la désynchronisation du rythme mu générée par la production du mouvement est importante, plus le curseur se déplace rapidement. Lorsque le patient cesse de mobiliser sa main déficitaire ou de l’imaginer, le curseur «tombe». Tant que le patient est actif, le curseur monte. S’il maintient cette activité suffisamment longtemps et intensément, le curseur gagne le haut de l’écran. On 69 peut alors jouer sur 2 variables : la valeur de référence et le coefficient de corrélation. En diminuant le seuil de la valeur de référence, la difficulté de l’exercice augmente, le curseur apparaît plus «lourd à soulever». En modifiant le coefficient de corrélation, le déplacement du curseur peut être plus lent il semble freiné. Ces degrés de liberté permettent de gérer au cours de l’imagerie mentale motrice ou de l’action réelle la qualité et la durée de l’effort de concentration demandé, obligeant le patient à fournir un signal de plus en plus constant, puissant et maitrisé. Ceci est obtenu par apprentissage direct grâce au feedback visuel. Figure 29 : Feedback de l’activité corticale du patient au cours d’une tâche d’imagerie motrice ou d’un mouvement réel représenté à l’écran par un curseur. La désynchronisation des rythmes corticaux sensori-moteurs mu (8-12 Hz) pendant réalisation de la tâche est traduite sous forme de déplacement d’un curseur de bas en haut dont la vitesse et la hauteur dépendent de la puissance du signal cortical donnée par l’équation : dy/dt=g(P(t)-P0) ou P(t) est la puissance du signal dans la bande de fréquence considérée à un instant t, P0 la valeur de la puissance dans cette même bande de fréquence au repos et g un coefficient permettant de représenter l’intensité de la tâche par la vitesse de mobilisation du curseur. Chronologie expérimentale. La séance se déroule en 2 étapes. La première consiste à mesurer l’activité corticale du patient au cours d’une tâche motrice réelle de fermeture et ouverture alternée de la main sans utilisation du feedback par l’interface. Cette mesure est réalisée en deux séquences de dix secondes. Au cours des dix premières secondes, le patient doit rester relaxé sans bouger (contrôle électromyographique). Ensuite, au signal donné par l’investigateur, le patient doit effectuer la tâche motrice proposée pendant dix secondes. La séquence est reproduite dix à quinze fois afin de permettre dans un premier temps d’identifier le meilleur couple de contacts des électrodes pour le recueil de l’activité motrice correspondant aux mouvements de la main pour cette tâche. (fig. 32) La seconde étape correspond aux différentes sessions d’entrainement à la tâche motrice susdécrite avec et sans feedback par l’interface. Chaque essai dure environ 20 secondes (fig. 31). Le patient doit rester au repos pendant les cinq premières secondes puis au premier signal de l’investigateur il réalise les mouvements alternés d’ouverture et fermeture de la main pendant dix secondes et s’arrête enfin au deuxième signal alors que l’enregistrement électroencéphalographique se poursuit pour cinq secondes supplémentaires. Un essai sur deux 70 est réalisé sans feedback. Il effectue enfin une séquence identique cette fois en imagerie mentale motrice du même mouvement selon un timing identique, avec feedback. Lorsque le feedback est utilisé, l’objectif pour le patient est «d’amener» le curseur en haut de l’écran. Pour cela, il doit réaliser ou imaginer des mouvements d’ouverture et fermeture de la main déficitaire aussi vite et fort que possible. La difficulté est progressivement augmentée grâce au paramétrage du logiciel BCI. Signal 1 Signal 2 10 s 10 s Repos complet absence dʼactivité EMG Tâche motrice réelle contrôle EMG 10 à 15 répétitions jusquʼà identification des meilleurs contacts Figure 30 : Paradigme utilisé pour le repérage des meilleurs contacts de l’électrode positionnée en regard de la zone du cortex moteur correspondant à la somatotopie de la main. Le patient alterne des phases de repos et de mouvement d’ouverture-fermeture de la main, durant chacune 10 seconde. Un signal lui indique à chaque fois la conduite à tenir. La procédure est réalisée jusqu’à obtention d’un résultat satisfaisant (fig. 32), c’est à dire l’identification du contact offrant la plus forte variation d’amplitude du rythme mu au cours de la tâche motrice. Signal 1 Signal 2 5s Repos complet absence dʼactivité EMG Signal 1 10 s Tâche motrice 5s Repos complet absence dʼactivité EMG 1/ Réelle sans feedback 2/ Réelle avec feedback 3/ Imagerie mentale motrice avec feedback 4/ Réelle sans feedback Contrôle EMG Figure 31 : Paradigme utilisé pour les opérations de BCI. Le patient doit alterner aux différents signaux des phases de repos complet et de tâche motrice comprenant successivement des mouvements d’ouverture et fermeture de la main sans (1) puis avec feedback (2), une séquence d’imagerie mentale motrice du même mouvement avec feedback (3) puis une nouvelle fois une tâche motrice réelle sans feedback (4). L’EMG évalue en permanence l’absence de mouvement lors des tâches mentales et les caractéristiques qualitatives et quantitatives du mouvement lorsqu’il est réellement exécuté. 71 Résultats 2 électrodes à 4 contacts (RESUME®, Medtronic, Minneapolis, USA) ont donc été implantées en épidural en regard du cortex sensori-moteur correspondant à la somatotopie du membre inférieur pour la première (contacts 1 à 4) et du membre supérieur et plus précisément de la main pour la seconde (contacts 5 à 8). Nous avons commencé par déterminer le meilleur contact pour l’enregistrement du signal électro-encéphalographique produit pour l’activité de la main. Pour cela, nous avons comparé les spectres de signaux obtenus au cours de mesures bipolaires entre les contacts 5-1, 6-1, 7-1 et 8-1. Les figures 32.A et 32.B montrent que la canal 6 recueille le meilleur niveau de signal à la fois en mouvement réel et en imagerie mentale : après 5 secondes d’enregistrement on observe une décroissance de la puissance du signal plus marquée à la figure 32.A qu’à la figure 32.B. Cette décroissance reflète la désynchronisation des rythmes mu et beta produite au cours du mouvement ou de sa mentalisation. Dans cette expérience les paramètres de traitement du signal et les classificateurs (algorithmes permettant de classer le signal à un instant t afin de distinguer si le sujet est dans un des états recherchés par exemple : mouvement vs repos, imagination du mouvement vs repos) ont été identifiés manuellement et par simulation à partir du signal enregistré. *** A! ! contacts 6-1 (a) 6-1(a) 6-1 B! ! contacts 7-1 (b) 8-1(b) 8-1 Figure 32 : Spectrogrammes des signaux obtenus par mesure bipolaire entre deux contacts 6-1 (A) et 8-1 (B). Le contact 1 sert de référence. On observe une désynchronisation des rythmes mus (flèche) au cours d’une tâche motrice (***) (imaginée ou réelle) beaucoup plus nette en (A) qu’en (B). Le contact 6 est effectivement en regard du cortex moteur alors que le contact 7 est situé en regard du cortex somesthésique (il faut noter tout de même une petite désynchronisation). Figure 5: Signal spectrograms by bipolar measure betwee Figure 5: Signal spectrograms by bipolar measure b 72 Si nous reprenons en détail les questions posées en préalable à la réalisation du protocole, un certain nombre de réponses peuvent d’ores et déjà être apportées. i/ La qualité du signal enregistré au niveau du cortex moteur chez ce patient présentant un déficit incomplet, chronique, ancien, fixé et significatif du membre supérieur, est irréprochable dans la gamme de fréquence choisie et exempte de tout artéfact, avec ce type d’électrode. Malgré l’importance de son déficit et la sous-utilisation chronique et ancienne de son membre supérieur, il est tout à fait possible de détecter des variations des rythmes mu et beta au cours de l’action, réelle ou imaginée. De plus l’analyse qualitative des phénomènes de désynchronisation permet effectivement, simplement, de déterminer le meilleur contact correspondant théoriquement à la zone motrice de la main (compte tenu du type de tâche effectué). Ceci est confirmé par la vérification anatomique sur la fusion IRM pré-opératoire Scanner post-opératoire : le contact 6 est situé en regard de la zone motrice somatotopiquement dévolue à la main, à l’aplomb de M1 (aire 4a de Brodmann). Dans ce cas de figure, les résultats du repérage anatomique de la cible motrice par neuronavigation, des PEM peropératoires, puis les enregistrements épiduraux électro-encéphalographiques des rythmes sensori-moteurs post-opératoires coïncident. Ces résultats sont décisifs pour le choix des meilleurs contacts (en stimulation corticale pour traitement de la douleur) et pourraient être utilisés dans des situations plus complexes comme le traitement des douleurs faciales où l’artéfact de stimulation à l’évocation des PEM chevauche la réponse évoquée motrice qui n’est alors pas toujours simplement décelable, ou lors de mise en place des électrodes pour traitement de douleurs périphériques post avulsion du plexus brachial par exemple où il n’est simplement pas possible d’obtenir de réponse évoquée motrice ce qui impose de faire le positionnement par dichotomie et guidage anatomique. ii/ Concernant la capacité du patient à effectuer dans ce contexte physiopathlogique une imagerie mentale motrice de son membre déficitaire et iii/ à pratiquer un contrôle de son activité corticale par le biais du feedback délivré via l’interface cerveau-machine, les résultats sont encore une fois surprenant. Le signal enregistré sur M1 par le meilleur contact obéit aux mêmes modulations de rythme au cours des tâches motrices qu’un sujet sain. Le patient montre ensuite une capacité immédiate, sans phase d’apprentissage préalable, à maitriser ses rythmes corticaux, dès les premiers essais, par l’imagerie mentale (le contrôle électromyographique écarte tout mouvement réel) puisqu’il parvient à amener le curseur à sa cible en haut de l’écran. Les dispositifs utilisant le signal EEG de scalp nécessitent habituellement des phases d’apprentissage prolongées pour parvenir au même résultat (cf. chapitre 3). 73 6-1 (b) 8-1l’effet immédiat et (b) (c) 6-4 (a) 8-1 et enfin iiii/6-1 nous souhaitions observer retardé de l’imagerie mentale motrice (c contrôlée et guidée par ce feedback sur les performances motrices réelles. e 5: Signal Figure spectrograms by spectrograms bipolar measure two channels. 5: Signal by between bipolar measure between two cha A B *** figure 33 : Spectrogramme des signaux EMG obtenus au cours (b) des essais avec mouvements (fig. 31), sans (A) entative sans feedback. Tentative avecréels feedback. (a) feedback. Tentative avec fee et avec (B) Tentative feedback BCI. Lesans feedback (B) permet d’améliorer la qualité du mouvement (***) (b) visualisée ici sous forme d’une augmentation de la puissance spectrale correspondant à une augmentation de la force de flexion des doigts. On observe de plus l’apparition de «burst» au cours de la flexion (flèche) témoignant de la «fermeture complète» de la main. Figure 6: EMG des tentatives avec sans feedback. Figure 6: EMG desettentatives avec et sans feedback. Au cours de la session, le patient a réalisé un véritable entrainement constitué de plusieurs séquences alternant mouvements de la main et imagination du mouvement avec feedback BCI (10 secondes actives On a donc effectué comparaison entre le spectre EMG interpretation on paranessai). example 4.2 Results interpretation on session anla example session enregistré au moment de la flexion des doigts, obtenu lors des premiers essais avant utilisation session,the the subject tries several times to several move his invalid hand, some time du same feedback (fig. 33) et celui obtenu après entrainement, en condition de feedback BCI. On During session, the subject tries times to move his invalid peut observer une netteattempt augmentation deEach puissance spectrale dans les(five hautes fréquences auof rest, d others without. twenty seconds seconds with feedback and Each others without.lasts attempt lasts twenty seconds (fivetes cours des essais avec rétrocontrôle fin dethe séance. Or la puissance estfirst corrélée à attempt ent, fiveofseconds of rest). Fig. 6 en show EMG for two econds movement, five seconds of rest). Fig. 6signal showspectrale thethe EMG signal for the l’intensité de la force de flexion des doigts. De plus, des Burst (Bouffées) apparaissent ession. Wesame can observe power spectrum the high-frequencies th uring the session. high We can observe high in power spectrum in the during high-freq distinctement pendant la flexion, témoignant de la «fermeture complète» de la main alors dback (Fig. 6(b)). This(Fig. power is Acorrelated withisthe intensitywith of the ttempts with 6(b)). This power correlated theclampin intensi qu’ellesfeedback étaient absentes initialement. ceci s’ajoute l’impression visuelle d’une amélioration In addition bursts more distinctly inmore attempts with feedback eac orce of theincontestable hand. In addition bursts appear distinctly attempts with de appear l’exécution du mouvement d’alternance ouverture/fermeture de lain main. Celui and complete closing movement of themoins hand. Onetof Fig. 6(a), burst is 6(a), visiblenoanb -ci est plus fluide, régulier, intense, laborieux estthe réalisé dansno toute l’amplitude orresponds to a complete closing movement hand. On Fig. possible. patient shows retrouve même une véritable synchronisation bimanuelle pour ce learly shows lessLe power. he spectrogram clearly less power. mouvement.of the patient during attempts showed that with feedback h sual observation Finally, the visual observation of the patient during attempts showed that d complete seemed and fast, whereasand without feedbackwithout they seemed morethey laborious movements complete fast, whereas feedback seemedanm Nous n’avons pas observé de complication liée à nos modifications de la procédure habituelle. ess powerful. Le patient a été implanté pour le traitement de ses douleurs avec un bon effet à long terme. Fait notable, une amélioration significative de ses performances motrices (flexion-extension des doigts et du poignet) a été obtenue de façon pérenne sous stimulation chronique permettant un sion 5 Conclusion certain degré de récupération fonctionnelle comme une meilleure manipulation de son fauteuil esn’tliterature relate any experience used a BCI in the setting a functiona 74 The doesn’t relate having any experience having used a BCIof in the setti ome examples where a BCI is used a completel ehabilitation. Some examples wheretoa restore BCI is the usedmovement to restoreofthe movemen raralyzed (with anmember orthetic(with device) essentially The experiment an are orthetic device)found. are essentially found. practiced The experi ou l’alimentation. Ces résultats sont concordants avec ceux de la littérature concernant l’efficacité de la stimulation du cortex moteur pour la récupération des déficits [256, 257]. Nous n’avons recensé qu’une étude dans la littérature utilisant la technologie BCI pour guider la récupération motrice [75]. Dans cette étude, le signal cérébral était recueilli en magnétoencéphalographie et converti «online» en un guidage d’un système robotisé. Le dispositif mécanique mobilisait passivement le membre atteint, exécutant un mouvement correspondant à l’action imaginée. Les 8 patients recrutés présentaient un déficit complet du membre supérieur, cible du protocole de rééducation. Malgré leur capacité à contrôler l’interface, aucun n’a vu s’améliorer son état moteur, probablement du fait du caractère majeur des lésions initiales. Nous écarterons donc ce sous-groupe de patient dans notre protocole de recherche clinique. À propos d’un cas tiré de la littérature. Caria et Birbaumer [250] ont relaté pour la première fois dans une publication datant de juillet 2010 un cas d’amélioration fonctionnelle très significative au membre supérieur chez un patient en phase chronique d’AVC pris en charge par un programme couplant rééducation et imagerie mentale motrice contrôlée par BCI. Il s’agissait d’un patient de 67 ans présentant une hémiparésie sévère à 14 mois d’un accident vasculaire cérébral unilatéral gauche (atteinte thalamique, capsulaire interne et tractus corticospinal), sans aucune négligence ni extinction motrice à l’examen et aux tests neuropsychologiques. L’utilisation de la main était aussi limitée qu’elle l’était pour notre patient. Figure 34 : IRM cérébrale en séquence FLAIR. Hypersignal capsulo-thalamo-lenticulaire gauche rapporté à un accident vasculaire cérébral. Une rééducation conventionnelle débutée en phase aiguë n’avait pas permis d’obtenir d’amélioration significative. Un protocole utilisant un système de BCI non invasif et une rééducation conventionnelle a été proposé comportant 4 semaines d’entrainement BCI par magnétoencéphalographie et 4 semaines par électroencéphalographie (20 séances pour chaque modalité). L’utilisation du BCI reposait sur un entrainement à la modulation des rythmes mu à 75 tenuated inversion recovery (FLAIR) axial slices. b. Lesion location. The patient had a single unilatera nd the adjacent corticospinal tract of the internal capsule 14 months prior to study entry. following parameters: TR 5 1300 ms; TE 5 3.19 ms; TI 5 660 flexed and extended the patient’s fingers in a hand-grasping or ms; flip angle 5 151; FOV 5 256 " 256; matrix size 5 256 " hand-opening fashion (for a detailed description see Buch et al., 256; number of slices 5 176; slice thickness 5 1 mm, bandwidth 2008). Similarly, during EEG-BCI sessions (20), the patient was 5 190 Hz/Px (Figure 1B). Diffusion tensor images were acquired trained to modulate the m rhythm over the same region, but the using 2 mm isotropic EPI sequence: number of slices 5 65; orilearned control drove forward and backward movements of an arm robot (Motorika, Caesarea, Israel). BCI performance was entation 5 transversal; phase-encoding direction A4P; slice l’aide mentale deofmouvements et de5la2 mm; main. Après chaque le 5 3; assessed d’imagerie by measuring the proportion trials in which thedu pa- brasthickness TR 5 7500 ms; TE 5 71session ms; averages tient was successful in producing the requested m rhythm amplib-value 800 s/mm2; dimensions 5 256WFMT, mm " 256 mm " 130 patient bénéficiait d’une heure de rééducation active. Les5scores cliniques (FMA, MAS) tude modulation. MEG-BCI based training increased over mm; EPI factor 5 128; bandwidth 5 1502 Hz/Px; noise sessions from une 53.50% to 86.85% (t 5des 23.20, po0.001) whereas levelallant 5 40; number of àdiffusion 6. In order ont révélé amélioration performances motrices de 10.8 85.7% directions (WMFT5moteur : to during EEG-BCI based training the performance remained stareduce movements, two foam cushions immobilized the particwolf motor function ble around 76.96% ! 5.78test). (mean ! SD). ipant’s head. Table 1. Clinical Assessment Motor S1 (baseline) S2 S3 % change from baseline FMA passive FMA sensory FMA motor WMFT functional ability MAS GAS 37 39 41 10.8 5 5 6 20 13 19 24 84.6 7 9 13 85.7 8 4 4 50 #2 12 #1 Note: FMA (passive movement and pain: 0 5 maximum disability, 48 5 normal; sensory loss: 0 5 maximum disability, 12 5 normal; motor function: Tableau 5 : Résultats cliniques : amélioration des performances motrices allant de 10.8 à 85.7%. 0 5 maximum disability, 66 5 normal), WMFT (0 5 maximum disability; 80 5 normal), MAS (spasticity, 0 5 normal; 36 5 maximum disability), GAS FMA Fugl-Meyer Assessment (mobilisation passive etoutcome; douleur 0=atteinte maximale, 48=normale; (# 2 5 outcome much less than expected, 0 5 program goal/expected 2 5 :outcome much better than expected; as the patientfonction scored 12 in S2, sensitive : 0=atteinte 12=fonction fonction motrice : 0=déficit complet, 66=fonction normale), the S3 baseline was reset tomaximale, allow detection of a further normale; improvement). WFMT Wolf Motor Function Test (0=atteinte maximale; 80=fonction normale), MAS Modified Ashworth Scale (0=absence de spasticité, 36=atteinte maximale). L’amélioration clinique évaluée par le test Fugl-Meyer était meilleure que celle obtenue chez des patients présentant des déficits modérés et sévères du membre supérieur traités à l’aide de thérapie robotisée (cf chapitre rééducation) [258] et deux fois supérieure à l’effet de 10 semaines de thérapie contrainte (CIMT) pour des patients présentant un AVC au stade chronique avec des capacités résiduelles minimales [259]. L’étude en imagerie IRM multimodale a permis de mettre en lumière des réorganisations fonctionnelles dans les régions sensorimotrices et structurelles au niveau du tractus cortico-spinal après l’entrainement. Cette étude a employé des interfaces BCI non invasifs (MEG, EEG). Nous pensons qu’un système invasif (ECoG) comme celui que nous avons mis en oeuvre est plus performant pour les opérations de BCI. Il n’est malheureusement pas possible de répondre pour l’instant à une double question légitime : Quelle est réellement la différence d’efficacité entre les deux procédés invasif et non-invasif ? D’un point de vue éthique, à partir de quel niveau de rapport bénéfice-risque favorise-t-on la solution chirurgicale ? Quelques arguments peuvent toutefois être avancés : les performances en terme de qualité de signal et d’accès à des informations plus avancées sur le codage des paramètres du mouvement favorisent le système ECoG. Les résultats obtenus en EEG sont en pratique inférieurs et la Magnéto-encéphalographie est relativement peu accessible en routine. Elle demande une organisation lourde. Le système BCI mis en oeuvre pour notre patient est entièrement portable et a été développé dans cette optique. Il peut être facilement déplacé et donc utilisé dans un service de rééducation le cas échéant. Le risque chirurgical lié à la mise en place d’une électrode dans l’espace épidural est très faible. La procédure nécessite une anesthésie générale avec ses risques propres (à pondérer selon l’état général du patient) et la technique ne nécessite qu’un abord mini-invasif constitué d’une courte incision de 3 cm, et d’un trou de trépan de 14mm positionné à l’aide de la neuronavigation. L’électrode (RESUME®, Medtronic) ou une 76 mini-électrode [260] est ainsi insérée en épidural sans ouverture de dure-mère et sans accès ou traumatisme encéphalique. Le risque d’hématome épidural est de l’ordre de 1%. Le risque infectieux est faible d’autant que le matériel n’est pas destiné à l’implantation définitive. Une couverture antibioprophylactique doit néanmoins être adjointe. Par ailleurs, la procédure est «réversible» puisque le matériel est retiré dans un second temps sous anesthésie locale. Les comités d’éthique Nord-Américains ont accepté qu’une procédure semblable soit mise en oeuvre à type de stimulation épidurale du cortex moteur implantée [256, 257] pour potentialiser [261] la récupération des déficits. Elle s’adressait au même groupe de patients. Les preuves «a priori» d’un bénéfice potentiel étaient essentiellement théoriques. Il existait là aussi des techniques non invasives (rTMS, cf. chapitre 9), simples et accessibles; le niveau de preuve fourni par les études concernant leur efficacité en terme de récupération fonctionnelle étaient globalement équivalent à celui rapporté par les études utilisant l’imagerie mentale motrice. Il nous paraît donc raisonnable de proposer d’implanter ces patients pour une rééducation par BCI. Nous nous arrêtons au chapitre suivant sur quelques spécificités et caractéristiques des rythmes sensori-moteurs qui permettront de comprendre et de construire des systèmes d’interface cerveau-machine capables de fournir le meilleur feedback de l’activité mentale motrice nécessaire à une rééducation hautement spécialisée. 77 8 ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR L’UTILISATION DES RYTHMES SENSORI-MOTEURS POUR LES OPÉRATIONS D’INTERFACE CERVEAUMACHINE PAR IMAGERIE MENTALE MOTRICE PERSPECTIVES PRATIQUES POUR LA RÉHABILITATION DES DÉFICITS Les rythmes sensori-moteurs et leurs variations au cours du mouvement et de son imagination constituent un substrat de choix pour la réalisation d’opérations de contrôle d’un système BCI. Nous présentons dans ce chapitre un certain nombre de données issues de la littérature concernant les caractéristiques de ce signal. Elles peuvent permettre le design de systèmes BCI dont le but serait de guider les processus d’imagerie mentale motrice comme procédé de rééducation des déficits. Notre attention s’est particulièrement focalisée sur l’activité corticale intéressant le membre supérieur. Spectres fréquentiels utilisables pour le contrôle de l’imagerie mentale motrice. Miller [262] a étudié l’activité corticale au cours de la réalisation de tâches alternant mouvements de la langue, de la main et repos. L’analyse des changements de densité de puissance spectrale (PSD : power spectral density) des potentiels électro-corticographiques enregistrés est concordante dans différentes études [262-264] : il existe une décroissance spatialement étendue de la puissance spectrale dans les bandes de basses fréquences appelée LFB (Low frequency band) comprise entre 8 et 32 Hz et une augmentation cette fois spatialement plus focalisée de la puissance spectrale dans une gamme de hautes fréquence appelée HFB (Hight frequency band) comprise entre 76 et 100 Hz au cours du mouvement par rapport à la situation de repos (fig. 35). Miller [262] montre cependant qu’il existe un recouvrement significatif de la distribution spatiale de l’activation corticale entre mouvements de la langue et de la main dans les gammes de basses fréquences (LFB) contrairement à ce qui est observé dans les hautes fréquences. Au cours de la réalisation de ces mêmes tâches cette fois en imagination motrice kinesthésique [265, 266], avec contrôle électromyographique de l’absence de mouvement réels, il met en évidence une augmentation focale significative de la puissance spectrale dans la gamme des hautes fréquences (HFB) et la stimulation électro-corticale au niveau des électrodes concernées produit les mêmes types de mouvements évoqués que ceux imaginés (fig. 36). Ceci confirme tout d’abord que les aires motrices primaires sont activées au cours des processus d’imagerie mentale. D’autre part la décroissance de puissance étendue spatialement dans la gamme des LFB et l’augmentation focalisée dans la gamme des HFB observées au cours des processus d’imagerie mentale recouvrent significativement celles observées au cours de 78 l’exécution réelle des mêmes mouvements. Cependant, l’amplitude des modifications des changements de puissances spectrales est plus faible en imagerie mentale. Cette variation en imagerie mentale est initialement de l’ordre de 25% de celle obtenue pour le mouvement réel pour les HFB et de 49% pour les LFB. Figure 35 : Changements spectraux corticaux électrocorticographiques (aire 4 de Brodmann) au cours de la réalisation de mouvements ou d’imagerie mentale motrice de ces mêmes mouvements de la main. Les courbes représentent les variations de densités de puissance spectrale (PSD) observées entre la condition de repos (bleu) et le mouvement (rouge), réel ou imaginé. On observe dans les deux cas une diminution de PSD (aire verte) dans la gamme des basse fréquences (LFB) et une augmentation de PSD (aire orange) dans la gamme des hautes fréquences (HFB). Ces variations sont initialement moindre en condition d’imagerie mentale. D’après [262]. Fig. 2. Comparison of cortical activity during movem The plot shows the ratio of shift in power during im movement for electrodes in which activity between m significantly different. Each white dot indicates the electrode. The geometric mean of the imagery:movem was 0.26. For the LFB it was 0.49 (LFB ratio was signifi ratio, P = 0.005 by permutation resampling, 105 itera 2–5, the overlap is quantified between hand and to low), hand movement and imagery (light blue), and t imagery (light pink). ø, significance, P > 0.01 (by resh Fig. 2. The pl movem signifi electro The spatially broad decrease in power in th waswer 0. focal increase in power in the HFB imagery and were significantly overlapping ratio,w counterparts, but the magnitudes of the spe smaller (Figs. 1, 2, 4, and 5 and Figs.2–5, S1, S2,th the 8 subjects, 38 electrodes were selected low), toh nitude of spectral change: those in which the image difference in the PSD for both the HFB and L movement (P < 0.05 t test, Bonferroni-correc of electrodes in that subject; 21 electrodes Figure 36 : Cartographies (à gauche) des activations électrocorticographiques au cours des mouvements de main et Fig. 1. Spectral changes in cortical surface potentials during hand and tongue hand). In these electrodes, the magnitude of de langue, réalisés ou imaginés, chacune étant rapportée à la valeur absolue du pic d’activation (ratio indiqué par movement and imagery in subject (A) On the left,Quantification a characteristic (histogrammes example of HFBdufortaux imagery was 26% of that durin le nombre au dessus de 1.chaque carte). àthe droite) de recouvrement the cortical potential power spectral density for hand (red) mouvement d’activation entre mouvement réel de (PSD) la langue et demovement la main (jaune), la main imagerie (Fig. 2).réel Fordethe LFB,etthe relative magnitude and restmentale (blue) iscorrespondant shown. On the(bleu), right, the same is seen handetimagery mouvement réel between de la langue imagerie mentale correspondant (rose). On note than the HFB change was significantly larger que l’activation dans lesare basses LFB estelectrode plus diffuse que dans les hautes fréquences; il existe de ce fait 5 (red) and rest (blue). The PSDs fromfréquences a primary motor (Brodmann by permutation resampling, 10 iterations). recouvrement entre[−43, les activations intéressant la referenced main et la langue area 4, un Talairach coordinate −14, 56], circled in B), to the (histogramme jaune en bas à droite) ne The spatial overlapcorticales between movement permettant pas deatles discriminer, ce(“LFB,” qui n’est pas cas dans les hautes fréquences. Les activations common average. Power low frequencies 8–32 Hz,legreen) decreases observées au cours du mouvement recouvrent celles observées au cours de son imagination dans les deux gammes strong and significant across subjects in both with movement/imagery, and [262]. power at high frequencies (“HFB,” 76–100 Hz, fréquentielles. D’après in 13 of 14 cases, and P < 0.01 in 9 of 14 c orange) increases during movement/imagery. In this electrode, the HFB (Fig. S3)] and the LFB (P < 0.05 in 11 of 14 ca increase with imagery is 32% that of movement (comparing orange areas). For the LFB, it is 90% (green areas). (B) The electrode positions are shown along 9 of 14 cases). The movement–imagery ov 79 with the electrodes in which stimulation produced movement of the hand nificantly different for the HFB than the LFB (light blue) or tongue (light pink). The PSD in A is from the circled electrode. (C) basis (P = 0.60, t test of difference in overla Interpolated HFB activation maps for hand and tongue movement and imagery are shown on the left. Each is scaled to the maximum absolute value of Th focal image count small the 8 nitud Les sujets de l’étude ont participé à une tâche d’apprentissage du contrôle d’un curseur à l’écran selon les mêmes principes que ceux utilisés dans notre étude à partir de mouvements imaginés et réels. Selon les changements d’activité corticale au cours des différentes tâches, les variations d’amplitude mesurées sur certaines électrodes aux fréquences sélectionnées ont été utilisées pour contrôler la vitesse et le déplacement du curseur à l’écran dans une dimension. La maitrise du contrôle pouvait être obtenue en quelques minutes (5-7 min). Un fait significatif a pu être observé : si la distribution spatiale de l’activité dans les hautes fréquences était conservée, l’amplitude des variations spectrales observée augmentait elle très nettement pour atteindre un niveau comparable à celui obtenu au cours de tâches de mouvement réel, voire dans certains cas supérieur (fig. 38). Les sujets ont même rapporté qu’après 5 à 8 minutes d’entrainement ils réussissaient à substituer l’imagination du mouvement nécessaire au déplacement du curseur par la pensée directe de mobilisation du curseur ! Figure 37 : Distribution et «intensité» des activations dans les gammes de hautes fréquences HFB (en haut) et Fig. 3. Changes in cortical activity during feedback control of a cursor using ECoG in subject 1. (A) A specific electrode-frequency combination wa basses fréquences (LFB en bas) au cours de 4 essais successifs de contrôle du curseur (1 dimension) à l’aide de from an initial motor task mentale (gold electrode, 79–95 Hz; primary tongue cortex; Fig. 1). Thelepower, P(t), thisde feature was used to l’imagerie de mouvements deECS-identified la main. L‘objectif était d’amener par see mentalisation curseur eninhaut velocity of a computer cursor following the simple equation shown. de Thelacursor y_ wasLederived 40 ms from the power P(t) at l’écran (cf. chapitre précédent). Le linear pourcentage d’atteinte cible velocity est indiqué. nombreevery adossé à chaque channel and frequency during the previous 280 maximum ms (with respect to mean power, P0).par Therapport subjectàwas instructed imagine saying cartographie indique le niveau relatif d’activation atteint celui enregistrétoen condition de the word ‘move’ mouvement réel. On observe une amélioration rapide performances en seulement 4 essaistarget). et surtout unepower at the chose cursor toward one target (“active” target) and to rest (or “idle”) to movedes the cursor to the other target (“passive” (B) The augmentation nette du niveau d’activationexperimental corticale au cours dethe l’imagerie mentale task. à un Red niveau équivalent à celui frequency combination is shown during four consecutive runs of cursor feedback dots indicate the mean power during a observé au cours du mouvement réel.passive target trials (datum noted with a cross represents an outlier lying beyond the upper edge trials, and blue dots indicate the mean power during The green line denotes P0, the mean power across passive/active trials. The black line indicates a “discriminative index”; i.e., the smoothed difference b mean power during the previous three active target trials and the previous three passive target trials. This index demonstrates that target accuracies were highest when the subject found a middle dynamic range. After the third run, the subject reported having ceased to perform imagery, and inste about the cursor moving up or down to get it to move” at some point during the run. (C) Distribution of HFB (upper brain plots) and LFB activation target hit accuracies (% next to run number), during each of the four experimental runs. All activation maps are to the same scale (indicated by the co final activations are most prominent at the electrode that was used for cursor control. The number flanking each brain plot is the maximum (abs activation. decrease that significantly overlaps that associated with movement. This might have been anticipated from M EEG-based imagery studies that found similar pa desynchronization between movement and imagery However, as shown in Figs. 1 and 2 and Fig. S1, t 38 : Augmentation l’activité cours de l’apprentissage. Représentation de l’activation corticale 4.Discussion AugmentationFigure of cortical activity duringde learning in corticale subject 2.au(A) Electrocortical stimulation sites that produced face/hand movement further desynchronization pattern is very broad and(not significa au are cours de la One réalisation du(gold-circled) mouvement, was d’imagerie mentale motrice du même tasks mouvement et enfin au cours d’une cified by neurologist) shown. of these selected from the motor/imagery for feedback (using power from 37 to 43 Hz). (B) Similar to previous findings (20, 22, 23), we found a spatially broad lapping between different movement types on the cortic séquence d’imagerie motrice assistée imagined par feedback fourni par déplacement duBCI curseur (cfofci-dessus). G-based brain activation maps for tongue movement, movement, andlefeedback-based control cursor, inLes thetaux HFB and LFB ranges decrease in power in the LFB (8–32 Hz) of the PSD during d’activation relatifs représentés par des histogrammes à droite de la figure. On observe une nette augmentation de This implies that the α/β desynchronization captured by vation in each map is scaled to the maximum absolute activation (noted by flanking number). The feedback electrode is noted in each by an enlarged l’activation corticale en condition de feedback, qui desynchdépasse même celle observée au cours de la réalisation réelle movement (Fig. 1), consistent with movement-induced k dot. (C) Relative activation in the electrode-frequency combination for each of the conditions, computedat by the dividing thesurface, imagery-reflects and feedback-related andplus measurable scalp an aspect de la tâche motrice. L’imagerie mentale seule engendre une activation faible vation by the activation for actual movement, and normalizing the magnitude for actual to 1 for all nonspecific. plots. ronization of the motor-associated frontoparietal α and β rhythmsof activation processing thatmovement is fundamentally Rather t (30). With imagery, there is a similar, spatially broad, LFB somatotopically distinct, population-scale computat ynchronization may reflect something entirely different, such as amplitude changes linearly with neuronal firing rate (26, 27, 36), our finding of a 25% power increase with imagery, relative to movement, ered feedback between cortical and subcortical structures (31– | www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.0913697107 4432 firing rate , with a time scale of interaction that corresponds to the peak may imply that there is up to a 4-fold greater population 80 quency in the PSD. The 50% LFB decrease in power during during movement than imagery. Multiple mechanisms at the agery might then represent only a partial “release” of cortex by microcircuit level may be responsible for this. For example, a larger cortical structures (partial decoherence of a synchronized proportion of neurons in the population may be recruited during actual movement (4 of 5 cases in the HFB, 3 of 5 cases in the LFB). After several (5–8) minutes of training, subjects 1 and 6 reported that motor imagery ceased and was replaced by thinking about moving the cursor up or down. Un des principes les plus répandus pour le contrôle de l’interface cerveau-machine par la modulation des rythmes corticaux enregistrée en électroencéphalographie ou en magnétoencéphalographie [267, 268] est l’utilisation de la vaste désynchronisation des rythmes mu (dans la bande de puissance LFB 8-32 Hz). Cependant, le pattern spatial de désynchronisation est très étendu. Il en découle un recouvrement important entre les différents types de mouvements captés à la surface corticale (main/langue par exemple). La désynchronisation alpha/beta (mu) captée par les enregistrements de puissance spectrale dans les bandes de basse fréquence (LFB), détectable en EEG de scalp reflète donc un aspect fondamentalement non spécifique des processus moteurs corticaux. Ceci est différent dans des gammes de plus hautes fréquences (HFB - 76-100 Hz) ou les changements enregistrés au niveau des électrodes sont spécifiques de chaque mouvement : l’augmentation d’activité est focalisée et somatotopiquement spécifique, ce qui est vérifié par la stimulation électro-corticale qui évoque le mouvement correspondant. Or cette gamme de fréquence est beaucoup plus difficilement accessible en EEG de scalp en raison du bruit électromyographique, oculomoteur et tissulaire; ceci a toutefois été réalisé en utilisant des modèles inverses ou d’autres algorythmes complexes [269]. Des caractéristiques comparables à celles de l’ECog (augmentation de puissance spectrale spatialement focalisée) en rapport avec le mouvement sont extraites dans les 500 millisecondes précédant sa réalisation jusqu’à 500 ms après le début du mouvement. Un écueil majeur limite cependant son utilisation pour les procédés de réhabilitation que nous souhaitons étudier : d’importantes contaminations électromyographiques au cours de la réalisation du mouvement effondrent le rapport signal sur bruit à un niveau rendant l’exploitation du signal inutilisable durant cette phase. Il n’est dès lors plus possible de fournir un feedback au cours de la réalisation du mouvement, ce qui limiterait son utilisation au contrôle seul de l’imagerie motrice. L’apprentissage de contrôle du BCI est accéléré par la prise en compte de cette bande de fréquence dans l’analyse du signal par les algorythmes de classification des enregistrements EEG [270]. Les variations gamma ont été associées à divers processus cognitifs comme les processus attentionnels [271-273], la mémoire à court terme [274, 275], l’encodage verbal [276][277] et la mémoire déclarative [278], le contrôle moteur [263, 279] et l’intégration des différentes caractéristiques d’un objet en une perception cohérente [280, 281]. L’activité de ces hautes fréquences pourrait participer aux mécanismes fondamentaux du traitement de l’information au niveau cortical par la distribution dynamique du signal au travers des réseaux anatomofonctionnels statiques correspondant [282]. Grosse-Wentrup [283] a montré que les variations des oscillations gamma au cours de processus d’imagerie mentale motrice (au membre supérieur) exercent une influence causale sur les rythmes sensori-moteurs (mu). Nous suggérons 81 que l’apprentissage de la modulation des rythmes gamma par le biais de l’imagerie mentale motrice contrôlée par le BCI chez les patients déficitaires est susceptible de mobiliser les processus attentionnels et mnésiques impliqués dans la réalisation du mouvement et de lever leur sous-utilisation chronique causée par le processus lésionnel. Ceci pourrait expliquer l’amélioration instantanée observée dans notre étude (cf. chapitre 7), trop rapide pour être reliée uniquement à des mécanismes de plasticité dépendante de l’activité. Si ces ressources sont altérées par l’atteinte vasculaire, le feedback BCI peut-il constituer une porte d’entrée pour la réhabilitation des différents processus cognitifs sous-tendant l’action ? De récents travaux suggèrent une relation linéaire entre les changements d’amplitude des densités de puissance spectrale et le niveau de décharge neuronale [284, 285]. Une augmentation de seulement 25% de puissance du signal dans la bande gamma est enregistrée au cours de l’imagerie mentale d’une tâche motrice [262] sans feedback, en comparaison de celle mesurée au cours du mouvement réel. Cela signifierait que quatre fois plus de neurones déchargent au cours du mouvement que lors de son imagination. De multiples mécanismes peuvent être responsables de ce fonctionnement. Le plus évident est relié à la capacité du sujet «naïf» à pratiquer une imagerie mentale kinesthésique optimale, introduisant un certain niveau d’imagerie «chaotique» comprenant des mécanismes compensateurs comme le recours à l’imagerie visuelle ou au comptage en absence de tout retour d’information (cf. chapitre 2). En lui fournissant un feedback visuel de ces modulations d’activité, Miller a montré que le sujet est rapidement capable d’amener le recrutement neuronal à un niveau équivalent voire de manière tout à fait instructive (fig. 38) supérieur à celui obtenu par le mouvement réel [262]. Dans notre étude, nous avons noté une telle similitude chez le sujet déficitaire : il génère un niveau de désynchronisation mu nettement inférieur lors de la réalisation d’imagerie mentale du mouvement sans feedback. Lorsque l’on modifie les paramètres de classification du signal au cours de la procédure (cf. chapitre 7), on «force» le patient à recruter une population neuronale plus importante nécessaire à l’accroissement des variations d’amplitudes des rythmes sensori-moteurs enregistrés, ce qu’il parvient à effectuer; Il sera nécessaire de quantifier ce recrutement dans les prochains essais, surtout si l’on suppose que le recrutement favorise les mécanismes de plasticité hébbienne dépendante de l’activité (cf. chapitre 6). De plus, Il a récemment été montré (à l’aide de la stimulation magnétique transcrânienne) que l’imagerie mentale motrice augmente l’excitabilité cortico-spinale au niveau de l’hémisphère controlatéral au mouvement imaginé [286-289]. Certains pensent que l’augmentation d’activation corticale observée au cours la mentalisation motrice pourrait être due à des changements plastiques de l’excitabilité corticale induits par l’absence d’entrées somesthésiques, particulièrement en imagerie kinsesthésique [289]. Une relation entre excitabilité corticale et niveau de recrutement neuronal n’est pas établie mais doit être envisagée. Or les niveaux d’excitabilité corticale en post-AVC apportent des éléments 82 pronostique [218] concernant la sévérité et les possibilités de récupération (cf. chapitre 9) ; ils constituent de nouvelles cibles pour des thérapeutiques expérimentales de neuromodulation comme la stimulation corticale invasive ou non (stimulation magnétique répétitive transcrânienne (rTMS) ou stimulation chronique épidurale implantée). Le rationnel à l’utilisation de ces méthodes est de fournir des moyens d’influencer les interactions corticales locales ou distante comme l’inhibition interhémisphérique et de les amener à des niveaux adaptés puisqu’à la fois les altérations ipsi et contralésionnelles d’excitabilité corticale sont corrélées avec le degré de dysfonctionnement ou de récupération moteurs. Pour la rTMS, l’action dépend du site et du protocole de stimulation. Ces caractéristiques et protocoles d’imagerie mentale motrice influençant le mieux ces paramètres d’excitabilité corticale restent à définir (cf. chapitre 11). Les travaux de Davidson [290] précisent que la relation entre le niveau de décharge d’une unité cortico-motoneuronale et l’activité du muscle cible n’est pas fixe mais dépendante du contexte. Ceci est illustré alors que l’augmentation du niveau de décharge d’une large population de neurones moteurs corticaux qui contribue à l’augmentation de l’activité spectrale gamma observée au cours de processus d’imagerie mentale motrice avec feedback ne s’accompagne pas de contraction musculaire. L’activation du cortex moteur primaire en imagerie mentale comparativement à la réalisation de l’action pourrait être expliquée par l’inhibition cortico-corticale requise pour empêcher l’activation de l’appareil moteur périphérique au cours de l’imagerie mentale [289] Mécanismes mis en jeu dans le blocage de la transmission corticospinale au cours du processus de mentalisation. Ce point central n’est pas encore élucidé. Dans le système oculomoteur ce processus est pourtant relativement bien compris. Il s’agit d’un système de «porte». Au cours de la préparation de la saccade, les aires corticales comme le FEF (frontal eye field) (fig. 17) génèrent une représentation de la saccade à venir. Une aire corticale en aval (noyau interpositus du raphée) contient des neurones dits «omnipause» qui inhibent toniquement les «burst neurons» générateurs de saccade situés dans le tronc cérébral (formation réticulée pontique paramédiane et noyau rostral interstitiel du faisceau longitudinal médian). Les neurones «omnipause» cessent de décharger au cours de la saccade, relachant leur contrôle inhibiteur sur les «burst neurons» de sortie, ouvrant la «porte» à la réalisation du mouvement [291]. La recherche de mécanismes similaires au niveau du système moteur n’a 83 pas encore apporté de réponse unanime. Kaufman et al. [291] ont proposé un modèle animal (rat) similaire élégant (fig. 39) où les neurones corticospinaux était assimilés aux «burst neurons», les interneurones locaux aux neurones «omnipause» et les neurones pyramidaux aux régions d’amont comme le FEF. L’objet de l’étude était de préciser les mécanismes empêchant la réalisation de l’action, au niveau du cortex prémoteur dorsal (PMd), structure impliquée dans la planification et réalisation de mouvements (d’atteinte de cible notamment), activée au cours de ces deux états. Ils ont cherché à évaluer si les interneurones pouvaient fermer la «porte» en maintenant un tonus inhibiteur élevé au cours de la préparation du mouvement, et l’ouvrir en réduisant l’inhibition au début du mouvement. Ils ont pour cela utilisé des méthodes récentes d’enregistrements intra-corticaux extracellulaires permettant de distinguer les interneurones des neurones pyramidaux en fonction de leur pattern de décharge (fig. xx). L’électrode utilisée était semblable aux systèmes BCI intracorticaux (cf. chapitre 3). Les résultats n’ont pas permis de confirmer directement cette hypothèse : les interneurones augmentaient au contraire leur activité au cours du mouvement. Cette relation inverse évoque des mécanismes intermédiaires non élucidés. A IN P P IN CS Pyramid Interneuron Corticospinal neuron Firing rate B To spinal cord TARG MOVE TARG MOVE TARG MOVE Figure 39 : Hypothèse d’un contrôle inhibiteur sur la sortie corticospinale au cours de l’imagination motrice ou de la préparation du mouvement. A. Représentation schématique de la connectivité neuronale : neurones corticospinaux (CS), neurones pyramidaux locaux (P), interneurones inhibiteurs (IN). Les synapses en bleu sont excitatrices, les rouges inhibitrices. B. Graphiques représentant les activations neuronales attendues au cours de la plannification et l’imagination du mouvement (TARG) puis au cours de l’action (MOVE). Le mouvement s’accompagne d’une augmentation du niveau de décharge des neurones CS; on pourrait s’attendre à une chute brutale du tonus inhibiteur des IN.D’après [291]. 84 ce nt ra l spur of arcuate A Med Ant superior prec entral Post C dimple Lat 2 mm ce nt ral su lcu s arc ua te sul cu s spur of arcuate B 2 mm spur of arcuate ce nt ra ls ul approx. rec. area cu s superior precentral dimple 1 mm D 30 # of neurons C broad-spiking narrow-spiking deep non-canonical 20 10 0 0 1 2 1 mm D 3 4 5 6 Depth (mm) 7 8 9 30 # of neurons Figure 40 : Localisation de l’électrode implantée chez le singe en intracortical au niveau du cortex prémoteur broad-spiking 20 dorsal caudal juste en avant de M1. Les caractéristiques des spectres d’activité des cellules enregistrées (en bas à narrow-spiking droite) permettent de les distinguer de couleur) selon leur origine (IN, CS, P) pour ensuite étudier leur deep(points non-canonical activité au cours des différentes tâches. D’après [291] 10 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 (mm) De nouvelles modalités Depth d’imagerie pourraient permettre de tester d’autres hypothèses chez l’homme. Citons l’IMR fonctionnelle spectroscopique [79]. Elle permet de mesurer directement l’activité métabolique de la neurotransmission excitatrice et inhibitrice en évaluant les concentrations d’acides aminés neurotransmetteurs (GABA, glutamate) ou de métabolites (glucose, lactate) et en la corrélant aux réponses BOLD générées par les activités cérébrales évaluées. Northoff et Walter [292] ont par exemple montré par ce biais une corrélation entre la réponse BOLD au niveau du cortex cingulaire antérieur en IRMf et la concentration en GABA évaluée par la spectroscopie au cours d’une tâche émotionnelle et d’un état de repos. L’évaluation des différences métaboliques entre imagerie mentale et action réelle au sein du système moteur pourrait apporter des éléments significatifs. Ceci prend de l’intérêt si l’on imagine que l’apprentissage (contrôlé par BCI) de la modulation des rythmes corticaux par la mentalisation motrice pourrait permettre d’améliorer les altérations pathologiques de ces systèmes de «porte» entre mouvement réel et imaginé, que l’on peut mettre en cause dans certaines dyssynergies, voire même syncinésies. Elles participent en effet aussi au déficit. 85 Implication du cortex moteur ipsilatéral dans la rééducation. Bien que l'organisation du système moteur soit basée sur un contrôle principalement croisé, où un hémisphère contrôle les mouvements contrôlatéraux, de nombreux travaux ont montré l'importance du cortex ipsilatéral dans la réalisation d'une tâche motrice (cf. chapitre 4). Le rôle exact des régions motrices ipsilatérales dans la récupération de la fonction du bras après une lésion cérébrale reste imprécis. Une proportion significative de patients ne récupère pas après un AVC unilatéral (cf. chapitre 1). Les AVC sévères sous-corticaux (avec destruction des voies corticospinales descendantes controlatérales) sont associés à une telle absence de récupération fonctionnelle [293]. Ceci laisse à penser que les aires motrices ipsilatérales et leurs connexions descendantes sont à elles-seules insuffisantes pour prendre en charge cette récupération. Pourtant, chez les patients qui présentent un certain degré de récupération, l'hémisphère ipsilatéral semble jouer un rôle important dans la réalisation du mouvement ipsilatéral [294-297]. Les voies transcallosales sont impliquées dans ces processus [294, 296]. En présence d'un substrat anatomique approprié, les aires motrices ipsilatérales pourraient donc assister les processus de récupération fonctionnelle. Par ailleurs, l'hémisphère controlésionnel (ipsilatéral au membre déficitaire) peut aussi jouer un rôle péjoratif maladaptatif après un AVC [218]. C'est en ce sens qu'ont été proposées et évaluées des interventions de neuromodulation visant à inhiber le cortex hémisphérique controlatéral par des méthodes non invasives par RTMS [297],[218] ou en stimulation corticale chronique implantée [256, 257] visant à rétablir la balance inhibitrice interhémisphérique. Ganguly et al. [298] ont étudié chez le singe et chez l'homme (en utilisant pour les premiers des enregistrements unitaires et des enregistrements d'ensembles neuronaux du cortex moteur primaire M1 (cf chapitre 3) à l'aide d'électrodes intracorticales et pour les autres des enregistrements de champs de potentiels locaux (LFP - cf. chapitre 3) en électrocorticographie), l'activité corticale au cours de la réalisation de tâches motrices d'atteinte d'une cible à l'aide d'un levier (fig. 41). Ils ont montré que l'activité corticale de M1 peut représenter de manière précise certains paramètres du mouvement ipsilatéral (fig. 42) comme sa position (et plus particulièrement les angulations articulaires) à chaque instant. Une surveillance électromyographique des membres supérieurs éliminait toute action en miroir ou posturale controlatérale. Ganguly et al. • Neural Representation of the Ipsilateral Limb J. Neurosci., October 14, 2009 • 29(41):1 tion) can be reliably decode ensembles (i.e., velocity an equally represented). We next performed an a analysis to directly compare typically used for real-tim prediction of movement par berg et al., 2000; Serruya et mena et al., 2003). One ke the simultaneous inclusio Figure 41 : A. représentation schématique du protocole expérimental utilisé pour l'enregistrement de l'activité temporally corticale ipsi et controlatérale au bras réalisant une tâche motrice d'atteinte d'une cible à l'aide d'une manette. Les lagged bins into model paramètres cinématiques du mouvement du bras sont contrôlés à l'aide d'un exosquelette qui enregistre les(e.g., 10 lags are ty While the animals perform données couplées aux signaux électromyographiques bilatéraux des muscles impliqués. reaching movements with t B. Représentation des différentes trajectoires de la main pour toutes les excursions centrifuges réalisées. limb, the recorded M1 spik 86 respective ipsilateral and spike activity were group was correlated with limb generate decoders for each 12952 • J. Neurosci., October 14, 2009 • 29(41):12948 –12956 2 • J. Neurosci., October 14, 2009 • 29(41):12948 –12956 12952 • J. Neurosci., October 14, 2009 • 29(41):12948 –12956 Ganguly et al. • Neural Representation of the Ipsilateral Limb Ganguly et al. • Neural Representation of the Ipsilateral Limb Ganguly et al. • Neural Representati Figure 42 : ofDécodage temps réel du illustration mouvement partir de(bottom) l'enregistrement ladata décharge Figure 2. Realtime decoding ipsilateral upper en limb parameters from M1de spikeparamètres activity. A, Continuous of shoulderà(top) and elbow angular position andde spiking from each hemisphere. Each dot represents a single spike. Predictions of elbow and shoulder position fromcontrolatéral ensembles of ipsilateral and contralateral spike activity. Dark traces show the movements neuronale au niveau du B, cortex moteur primaire ipsi et à l'action. across time. Whereas the red trace shows thedes prediction from contralateral M1, the green trace shows that the correlation between the predicted andenregistrée the actual traces. par A/ Représentation positions angulaires de l'épaule et for duipsilateral coudeM1.etR isactivité neuronale unitaire C, Neuron-dropping curves to illustrate the relationship between ensemble size and predictive ability both angular position velocity for Monkey P and R.et Dotted (shoulder),àSolid line de électrodes intracorticales (M1 ipsi et controlatéral). B/forPrédiction de laandposition du coude deline l'épaule partir (elbow). l'activité cette fois d'ensembles neuronaux enregistrés par les mêmes électrodes. Les traces noires représentent les mouvements au cours du temps, la trace rouge en superposition représente la prédiction du mouvement obtenue continuously ipsilateral kinematic We par l'analyse en temps réel des décharges neuronales enregistréesrepresent au niveau du cortex moteurparameters. (M1) controlatéral used spectral decomposition of the signal as an input the de alors que la trace verte représente celle obtenue par enregistrement au niveau du LFP cortex ipsilatéral (R to : taux filter (Schalk et al., curves 2007). The also la corrélation entre position réelle et prédiction). C/ Wiener NDC (Neuron-dropping : cf M1-ipsi chapitreLFP 5) was illustrant relation entre la taille de l'ensemble neuronal enregistré capacité de prédiction à la fois limb pourkinematla position found toetbelasignificantly correlated with ipsilateral angulaire articulaire et la vitesse de l'épaule (traits ics pleins) (Tableet1).du coude (pointillés). Même si elle est légèrement Figure 2.fiable Real- time decoding ipsilateral upper parameters fromdu M1 spike activity. A, Continuous of shoulder (top) and elbow (bottom) angular positio inférieure, une prédiction peut êtreofobtenue dulimb mouvement bras ipsilatéral auillustration site d’enregistrement Human subjects each hemisphere. Each dot represents a single spike. B, Predictions of elbow and shoulder position from ensembles of ipsilateral and contralateral spike activity. Dark trace cortical. across time. Whereas the red trace shows the prediction from contralateral M1, the green of traceour shows that fortoipsilateral M1.motor R is the correlation between the predicte We assessed the generalizability results primate C, Neuron-dropping curves to activity. illustrate A, theContinuous relationship between ensemble size and predictive ability forthree both angular position andand velocity for Monkey P and R. Dotted li systemsillustration by testing this relationship in(bottom) human subjects. re 2. Real- time decoding of ipsilateral upper limb parameters from M1 spike of shoulder (top) and elbow angular position spiking data from (elbow). of elbow and shoulder position ECoG recordings from patients with epilepsy offerDark a means to the movements hemisphere. Each dot represents a single spike. B, Predictions from ensembles of ipsilateral and contralateral spike activity. traces show evaluate ability ofM1. cortical field potentials to predict ipsilateral s time. Whereas the red trace shows the prediction from contralateral M1, the green trace shows that the for ipsilateral R is the correlation between the predicted and the actual traces. motor parameters (Schalk al., 2007; SchalkPetand al.,R.2008). ECoG continuously represent ipsilateral kinematic p uron-dropping curves to illustrate the relationship between ensemble size and predictive ability for both angular position andetvelocity for Monkey Dotted line (shoulder), Solid line signals (from either the left or right hemisphere) were recorded used spectral decomposition of the LFP signal as w). from three subjects during the performance of center-out reaches Wiener filter (Schalk et al., 2007). The M1-ip Figure 3. Temporal evolution of upper limb movement parameters. Each curve shows the with each hand. Traces of hand movements aretodepicted in Figurecorrelated with ipsilatera found be significantly temporal evolution of the predictive ability of ensemble of neurons from either the contralateral continuously represent ipsilateral kinematic parameters. We 5B. Shown in Figure 5C are representative velocity profiles of the ics (Table 1). or ipsilateral M1 (mean ! SEM). Ensemble predictions of limb position were performed using a movement from the center to each ofofthe targets. used spectral decomposition the LFP signal as an input to the single bin of data (10 ms bin size) lagged from the onset of movement (step size " 10 ms, We nextfilter evaluated whether regression methods could Human subjects Wiener (Schalk et linear al., 2007). The M1-ipsi LFP was also nonoverlapping). The peak of each curve was normalized to 1 before generation of the mean continuously decode ipsilateral upper-arm position. reconWe assessed theAgeneralizability of our results to curves shown. found to be significantly correlated withneural ipsilateral limb kinematstruction of hand trajectories from thesystems recordedby signals testing thisis relationship in three h ics (Tablein1). illustrated Figure 6 A. For three such subjects, cortical fieldpatients with epilepsy o ECoG recordings from To exclude the possibility that M1-ipsi activity simply repotentials were found to be significantly correlated with ipsilatevaluate the ability of cortical field potentials to p Human subjects(Table 1). In addition, bilateral surface EMG flected spurious activation of the opposite limb (e.g., postural eral limb kinematics motor parameters (Schalk et al., 2007; Schalk et a adjustments or mirror movements with the left hemibody during measurements the performance ofofthis task did notto reveal We assessedduring the generalizability our results primate motor signals (from either the left or right hemisphere reaches with the right arm), we measured bilateral EMG activity evidence the testing opposite hemibody activation. in three human subjects. systemsofby this relationship from three subjects during the performance of ce during select sessions (Cisek et al., 2003). Figure 4 illustrates the We also assessed the anatomical distribution of such preFigure 3. Temporal evolution of upper limbreliés movement parameters. Each curve shows the ECoG recordings from patients with offer a means to with eachepilepsy hand. Traces of hand movements are de 43 : of Evolution temporelle des paramètres au mouvement du membre supérieur. Chaque courbe directionalFigure modulation the EMG activity for the right biceps dictive information. Although this was observed to be relatemporal evolution ofla the predictive ability ofde ensemble of neurons either theof contralateral 5B. Shown in Figure 5Cinare representative veloci evaluate thefrom cortical field potentials tochacun predict ipsilateral montreduring l'évolution dearm. probabilité prédiction deability chaque ensemble neuronal des and left pectoralis reachestemporelle with the right Monkey tively activation appeared to be mostpour prominent or ipsilateral M1controlatéral (mean !For SEM). Ensemble predictions ofdistributed, limbréalisé position were performed using a movement from the center to each of the targets enregistrement corticaux ipsi et au mouvement (moyenne et SEM). Le décalage temporel peut motor parameters (Schalk et al., 2007; Schalk et al., 2008). ECoG P, there was no evidence of significant activation ofms thebinleft regions 6 B10and supplemental Fig. 2, available singlenécessaire bin of data (10 size)hemilagged fromsensorimotor the onset of movement (step(Fig. size pour " ms, s’expliquer par le délais auonly relais interhémisphérique emprunté rejoindre le tractus corticospinal We next evaluated whether linear body during reaching movements. For Monkey R, one left at www.jneurosci.org as supplemental material). Shown in Figsignalsto(from either ofthe left or right hemisphere) were recordedregression nonoverlapping). The peak of each curve was normalized 1 before generation the mean continuously ipsilateral upper-arm pos hemibodycontrolatéral. muscle (left trapezius) curves demonstrated significant actiure 6C are the bands which contributed the most to decode the predicshown. from three subjects during the performance of center-out reaches struction of hand trajectories from the recorded vation during the task. Together, these results confirmed that tion of ipsilateral limb movements (also see supplemental Fig. 3, re 3. Temporal evolution of upper limb movement parameters. Each curve shows the with each hand. Traces of hand movements are depicted in Figure illustrated inmaterial, Figure 6for A. For three such subjec M1-Ipsi activity largely did not reflect spurious activation of the available at www.jneurosci.org as supplemental poral evolution of the predictive ability of ensemble of neurons from either the contralateral Il est important de noter que même si les résultats de cette étude indiquent que les 5B. Shown in Figure 5C are representative velocity profiles of the correla opposite hemibody. mean of all subjects). Moreover, compare To exclude the possibility that M1-ipsi activity simply re- we attempted potentials to were foundthe to be significantly ilateral M1 (mean !next SEM).quantified Ensemble predictions of limb were performed usingtoa temporal from center to both each of the targets. We the ability of position cortical potentials evolution ofthe predictions for hemispheres. For cor- les flected spurious activation of themovement opposite limb (e.g., postural eral limb kinematics (Table 1). In addition, bilate performances en terme de field fiabilité de prédiction du mouvement sont moins bonnes pour e bin of data (10 ms bin size) lagged from the onsetadjustments of movement (step size "movements 10 ms, or mirror with left hemibody duringmethods the performance Wethe next evaluatedduring whethermeasurements linear regression could of this ta verlapping). The peak ofmouvements each curve was normalized to 1 before generation of the meanwe measured ipsilatéraux controlatéraux, Homme et singe ont evidence étéupper-arm capables dans hemibody unA reconreaches withque the right arm), bilateraldecode EMG activity of the opposite activation. continuously ipsilateral position. es shown. during select sessions (Cisek et al., 2003). Figure 4 illustrates the We also assessed the anatomical distributio struction of Cerveau-Machine hand trajectories from recordedmentale neural signals is deuxième temps de contrôler un système d’Interface parthe imagerie directional modulation of the EMG activity for the right biceps dictive information. illustrated in Figure 6 A. For three such subjects,Although cortical this fieldwas obser and left pectoralis during reaches with the right arm. For Monkey tively distributed, activation appeared to be mo M1-Ipsi activity largely did not reflect spurious activation of the available at www.jneurosci.org as supplement To exclude the possibility that M1-ipsi simply of re-significant potentials were found to be significantly with ipsilat87 P, thereactivity was no evidence activation of the left hemisensorimotorcorrelated regions (Fig. 6 B and supplemental ted spurious activation of the opposite limb (e.g., postural eral limb kinematics (Table 1). In addition, bilateral surface EMG material) body during reaching movements. For Monkey R, only one left at www.jneurosci.org as supplemental ustments or mirror movements with hemibody the left hemibody during during the performance this taskwhich did not reveal the mo muscle (left trapezius)measurements demonstrated significant actiure 6C areofthe bands contributed vation duringEMG the task. Together, these results tion ofactivation. ipsilateral limb movements (also see supp ches with the right arm), we measured bilateral activity evidence of theconfirmed oppositethat hemibody (sans aucun mouvement réel), ceci à partir d'algorithmes de classification linéaires simples de traitement du signal et après une phase d’apprentissage courte. Ajoutons que cela fut possible à l’aide d’enregistrements invasifs d’ensembles neuronaux (électrodes intra-corticales chez le singe) mais aussi grâce aux enregistrements électrocorticographiques tels que nous les avons utilisés pour notre étude (cf chapitre 7). Nous pressentons aux vues de ces résultats deux applications qui mériteront d’être évaluées : la première apporte l’utilisation de l’imagerie mentale motrice de mouvements ipsi et controlatéraux comme un moyen supplémentaire de gérer la compétition interhémisphérique (cf. chapitres précédents) afin d’en réduire les effets délétères; la deuxième, par le même biais pourrait constituer un moyen d’accéder à la rééducation des déficits sévères en augmentant de manière supraliminaire le rôle du cortex sain, ipsilatéral pour lui permettre de contrôler la motricité du membre déficitaire. Classification des mouvements et segments anatomiques. Scherer [91] a montré qu’il est possible d’aller plus loin dans la discrimination topographique du signal cortical émis par un processus moteur : à l’aide d’algorithmes relativement simples et validés de classification [299] du signal enregistré en ECog (fig. 44), il est possible de séparer le signal produit au niveau d’un même hémisphère par des événements moteurs de différents doigts controlatéraux (par exemple pouce et index), mais de manière encore plus intéressante, des doigts ipsilatéraux (fig. 45, 46). Un tel niveau de spécificité permet d’accéder au contrôle de l’imagerie mentale de la motricité distale. Or celle-ci est actuellement la plus résistante à toutes les thérapeutiques de rééducation. L’utilisation d’un rétrocontrôle ou feedback hautement spécialisé pour le guidage de la plasticité cérébrale par l’imagerie mentale motrice pourrait-elle en améliorer les performances ? Finger movements for electrocorticographic BCIs ZLWKDIRXUWKRUGHU%XWWHUZRUWKÀOWHUVTXDULQJDQGDYHUaging the samples over 1-second intervals (moving average). A 1-second interval was selected because in Patient WKHDYHUDJHGXUDWLRQIRUDVLQJOHPRYHPHQWRIDÀQJHU was about 1 second. Individual DSLVQ analyses were computed from features extracted from 9 overlapping time intervals of 1 second’s length and a time lag of 0.5 seconds (starting with cue onset at t = 0.0 seconds). For each time interval, 32 logarithmic band power features between 6 and 120 Hz (6–16 Hz, bandwidth 2 Hz, no overlap; 16–40 Hz, bandwidth 4 Hz, overlap 2 Hz; 40–120 Hz, bandwidth 10 Hz, overlap 5 Hz) were computed. To stabilize the variance of spectral components, a logarithmic transformation was performed prior to DSLVQ analysis.2 Due to the low ratio between the number of trials and the number of examined features, channels were analyzed individually. The rationale for the single-channel analysis ZDVWRREWDLQJRRGJHQHUDOL]DWLRQIRUWKHFODVVLÀHUDQGWR DYRLGRYHUÀWWLQJWRSUHYHQWWKHFODVVLÀHUIURP´VLPSO\µ memorizing the data). ),* 6FKHPDWLF LOOXVWUDWLRQ RI WKH '6/94 SULQFLSOH *LYHQ LV D )RXUELQDU\FODVVLÀFDWLRQSUREOHPVZHUHDGGUHVVHG FODVV FODVVLILFDWLRQ SUREOHP DQG REVHUYDWLRQV IRU )HDWXUHV ; DQG Figure 44 : Illustration schématique du principe de classification DSLVQ (distinction-sensitive learning vector LQGH[ ÀQJHU FRQWUDODWHUDO WKXPE YHUVXV FRQWUDODWHUDO <(DFKFODVVLVUHSUHVHQWHGE\DFOXVWHUFHQWHUFRGHERRNFRPSULV LSVLODWHUDOWKXPEYHUVXVLSVLODWHUDOLQGH[ÀQJHUFRQquantization) utilisé. Si on pose un problème de classification de 2 groupes de données caractérisées par 2 LQJFOXVWHUV7KHXSSHUSORWLOOXVWUDWHVWKHFOXVWHULQJRIWKHWUDLQLQJ tralateral thumb versus ipsilateral thumb, and 4) contralvariables X et Y (les croix indiquent GDWD7KHUHVXOWLQJGHFLVLRQERUGHULVQRWRSWLPDOIRUFODVVLILFDWLRQ%\ les données issues de l’entrainement), en pondérant l’influence des différentes DWHUDOLQGH[ÀQJHUYHUVXVLSVLODWHUDOLQGH[ÀQJHU ZHLJKWLQJWKHLQIOXHQFHRIIHDWXUHVWKHGHFLVLRQERUGHUFDQEHDGMXVWHG caractéristiques, la ligne de démarcation décisionnelle être ajustée et IRU les erreurs For de eachclassification time interval, theréduites. DSLVQ method was reDQG PLVFODVVLILFDWLRQ UHGXFHG ,Qpeut WKLV FDVH )HDWXUH < LV UHOHYDQW FODVVLILFDWLRQ peated [91]. 100 times (DSLVQ parameter setup: 3 codebooks Dans cet exemple la caractéristique Y devient significative pour la classification. D’après per class, 2000 training iterations). Random subsampling ZDVXVHGWRDVVHVVWKHFDSDELOLW\RIWKHFODVVLÀHUWRJHQ88 known (movement was elicited by a cue-based paradigm). eralize to an independent data set. For each DSLVQ run, 7KLVWUDLQHGFODVVLÀHUFDQVXEVHTXHQWO\EHXVHGWRFODVa randomly selected 50% subset of the data was used to sify new ECoG activity into one of the two movement WUDLQWKHFODVVLÀHUDQGWRLGHQWLI\UHOHYDQWIHDWXUHV7KH classes, which can then be converted to an output control UHPDLQLQJ ZDV XVHG WR WHVW WKH FODVVLÀHU·V SHUIRUsignal for a BCI device. mance. To identify the structure of oscillatory components . To limit the number of features channels listed in Table 1 were just 3 and 5 features for Patients maximum accuracies of 74.8 and Note that the theoretical chance ÀQJHUVRIWKHVDPHKDQGZHUHPXFKOHVVSURQRXQFHGUHsulting in a lower discriminative power. Patient 1 had a somewhat atypical electrode array in that the resolution was 30% better than that of our prior electrode arrays (7-mm interelectrode distance). It is of HJUDSKVKRZLQJWKHDYHUDJHFODVVFODVVLILFDWLRQDFFXUDF\RYHUWLPHIRUERWKSDWLHQWV 5LJKW%R[DQG Figure 45 : Discrimination Pouce/Index ipsi et controlatéral à partir des puissances spectrales calculées pour PDUL]LQJWKHGLVWULEXWLRQRIWKHPRVWGLVFULPLQDWLYHVHOHFWHGIHDWXUHV))DQG)IRU3DWLHQW7KHER[HV différents canaux d’enregistrement et différentes bandes fréquentielles de signal. (F1, F2, F3 représentent 3 ZHUTXDUWLOHPHGLDQDQGXSSHUTXDUWLOHYDOXHV7KHZKLVNHUVDUHOLQHVH[WHQGLQJIURPHDFKHQGRIWKHER[HV exemples de canaux sélectionnés pour l’analyse du signal). D’après [91]. RIWKHUHVWRIWKHGDWD2XWOLHUVDUHGDWDZLWKYDOXHVEH\RQGWKHHQGVRIWKHZKLVNHUVV VHFRQGV6 3DWLHQW me 27 / July 2009 7 Figure 46 : Exemple de résultats de classification utilisant la DSLVQ. La vue cérébrale modélisée montre les sites ou l’algorithme de classification présente une efficacité significativement supérieure au hasard (>72%). L’électrode ILFDWLRQUHVXOWV7KHWHPSODWHEUDLQVKRZVDUHDVZKHUHWKHFODVVLILFDWLRQ la plus discriminante est repérée par le point cerclé de bleu. La courbe du haut montre les niveaux de performance de classsification en fonction du temps au cours du mouvement. La courbe du bas superpose le mécanogramme RVWGLVFULPLQDWLYHHOHFWURGHIRUHDFKFODVVLILFDWLRQWDVNLVPDUNHGZLWKD moyen des mouvements des doigts ipsi et controlatéraux au cortex moteur enregistré. Le graphique du haut précise LGHVKRZWKHPRVWUHOHYDQWVSHFWUDOFRPSRQHQWVXSSHUSORWWKH'6/94 les bandes de fréquences spectrales pertinentes pour la classification digitale. D’après [91]. VPLGGOHSORWDQGWKHDYHUDJHGLJLWPRYHPHQWVUHFRUGHGZLWKWKHGDWD ORWVVKRZWKHOHYHORIUDQGRPFODVVLILFDWLRQ7KH'6/94IHDWXUHUHOHYDQFH RUPDQFHLVEHWWHUWKDQUDQGRP&RPSRQHQWVWKDWDUHQRWUHOLDEOHDUHRQO\ 89 Leuthardt [260] et son équipe ont cherché à augmenter encore la résolution spatiale des enregistrements ECoG. Les grilles d’électrodes d’épileptologie habituellement utilisées mesurent classiquement environ 6-8 cm de large, les contacts sont espacés d’environ 1cm. Il a été montré qu’une telle configuration permet de distinguer des mouvements multidimensionnels de la main (ipsi et controlatérale), mais aussi des doigts eux-mêmes. Ces informations sont extraites la plupart du temps de seulement 2 à 4 contacts les mieux positionnés. Blakely [300] a observé logiquement qu’une électrode plus petite donnait accès à des informations plus fines et surtout plus facilement classifiées (ce travail concernait des procédures d’analyse du langage mais est tout à fait transposable au système moteur). De plus les électrodes d’enregistrement intracorticales (principalement utilisées chez le primate) en traitant le signal d’ensembles neuronaux fournissent au moins les mêmes niveaux de performance. Il serait donc intéressant de savoir quel degré de couverture corticale est nécessaire et suffisant pour extraire des informations utilisables pour contrôler l’interface cerveau-machine avec la meilleure définition possible. Les auteurs ont utilisé une électrode à 16 contacts (fig. 47) de 75 micromètres de diamètre chacun, espacés de 1 mm, positionnée sur le cortex moteur à l’aide de la neuronavigation en regard de la région correspondant à la somatotopie de la main. Figure 47 : Microélectrode l’enregistrement setup ECoG. D’après [260]. FIG. pour 1. Experimental showing the microelectrode dimensions, anatomical location b images of implanted electrodes, and EMG recording electrodes on the arm. Ils ont effectué une série d’enregistrements conjoints de signaux EEG - EMG produits par des flexions et extensions du poignet ipsi et controlatéral à la position de l’électrode corticale. Un were used to allow individuals to gain rapid and effective tor cortex. Microsca performe control in < 30 minutes was a substantial improvement distinguer de manière fiable les mouvements ipsi et controlatéraux du poignet par movements différentes that wer compared with more prolonged training requirements Using various statis bandes de fréquences et différents patterns d’activations anatomiques les caractérisant. 9,14 involved with either EEG or single-unit systems. The nonlinear relations cortically constrained nature of these high-frequency changes and recorde changes has allowed multiple independent motor signals regions of primary to be acquired that can allow individuals to achieve 2D distinguish between control of a cursor on par with invasive single-unit sysSufficient informatio 90 30 tems. Again, this multidimensional control occurred on and extension and to the order of minutes versus the months to years required tralateral movement 9,35 with other systems. Taken together, these findings supsion that small regio traitement statistique à permis de définir les relations screen. entre ces17deux signaux. Il est possible de Achieving control of a 1D cursor on a computer the patient relative to the formation-rich al, a threshold mutual inforrded electrode between the 2 dorsal forearm f. Because the m these chanal information formation givigm. For each al information This score was features of the ve T1-weighted CT scanning reconstructed es, 5 and a corentation of the sing the Freenumr.mgh.hars used to align ue to mass eferative volume red deep to the vector normal were predominantly located in lower-frequency bands (< 40 Hz) and in Electrodes 1, 2, 8, 9, and 10. These findings demonstrate that from a small region of motor cortex (< Microscale 5 mm) it is possible, with a high level of significance, to discern cortical changes associated with contra- and ipsilateral distal arm movements. ECoG recording in the human motor cortex FIG. 2. Separating contralateral and ipsilateral movements. The fig- Figure 48 : Exemple de time procédé de amplitude séparation des mouvements flexion wrist et d’extension de mouvements du ure demonstrates the averaged frequency difference FIG. 3. de Separating flexion and extension from the contralateral limb. The figu that was statistically different between and contralateral movemembre. La figure montre les ipsiinformations moyennées reliant les modifications spectrales corticales et l’aspect information between the frequency spectra of each individual microelectrode and the E ments. The time frequency plots are shown for each microelectrode EMG correspondant pour chaque type de mouvement (flexiontraletaspect extension poignet). of the du forearm. Dorsal EMG is associated with wrist extension and ventral E the left and shownreprésentent on the right). Thesur most prominent A(numbered gauche,on les rectangles une échelle de flexion. temps d’environ 300 msshows avanttheetshared aprèsmutual le début du over a range of 332 Left: The time scale information differences were more often found in lower-frequency bands (< 40 Hz) mouvement pour différentes bandes dethere fréquences of movement. For les contralateral wrist movements, is an increased contribution fro and in Electrodesles 1, 2,amplitudes 8, 9, and 10. de puissances spectrales enregistrées classiquement utilisée au cours de chaque tâche pour chaqueonset côté.of movement, which occurs diffusely in the majority of electrodes with wrist flexion Additionally, 1, 2, and 7–10 mutuelle show a veryentre low–frequency A Droite, sur la Neurosurg même échelle temps,27sont représentées les niveauxElectrodes de correspondance EMG et predominance associ Focusde / Volume / July 2009 extension. extensiondifférencie on the otherles hand shows a notable broadband frequency in spectre pour chaque contact de l’électrode. Un pattern anatomique etWrist fréquentiel deux. Electrode 16 not present with flexion. These findings indicate that there are qualitative di with flexion and extension in the contralateral (left) arm. Right: The time scale shows range of 332 msec before and after the onset of movement. Ipsilateral wrist flexion and than that seen with contralateral wrist movements. There is an anatomically diffuse frequ the onset of movement in a frequency range of 30–50 Hz. There is, however, a notable d En résumé, on peut donc accéder au contrôle discriminant de mouvements et de l’imagination higher-frequency information content associated with wrist extension not seen in flexion qualitative differences in cortical activity associated with flexion and extension in the ips de mouvements fin du membre supérieur et de la main ipsi et controlatérale au cortex moteur enregistré en ECoG à l’aide d’une électrode mesurant à peine 1 cm de diamètre, pour réaliser Separating Wrist Flexion and Extension From Each Arm eral wrist movem des opérations de BCI grâce à l’analyse Tomultispectrale/multifréquentielle combinée separate wrist flexion and extension for a given à increased contrib prior to the onset hand, the probabilistic method of mutual information was l’électromyographie. in the majority of used. Distinct from a right/left paradigm of move/do not move, one cannot flex without extending in a blocked format. In other words, one cannot continually extend during Si l’on combine l’ensemble de ces observations, aboutie a periodlaof technologie time and then apparaît continuallysuffisamment flex during a given period of time. If one extends one’s wrist, even to return it pour être mise au service du guidage et dutocontrôle de la mentalisation de processus moteurs neutral, it requires one to flex the wrist to some degree. address this, EMG was continually Des recorded from récents the élaborés pour le réapprentissage basé sur laToplasticité activité-dépendante. travaux dorsal and ventral aspect of the forearm, and the mutual chez l’animal ont montré que la combinaison du contrôle de l'activité neurale, du information betweenvolitionnel the ECoG signal of the microarray and the EMG signals of the forearm electrodes was defeedback visuel et des mécanismes de plasticité peut permettre de générer un contrôle direct termined. Thus, ECoG signals showing increased mutual information with dorsal forearm EMG reveals cortical d'un dispositif grâce à l’interface cerveau-machine en apprenant au singe à moduler ses activity associated with a wrist extension, whereas ECoG signals showing mutual information withrelation ventral EMG rythmes corticaux selon des paramètres n’ayant possiblement plus aucune avec le activity reveals cortical activity associated with wrist mouvement naturel [203][88, 301]. (Cependant, flexion.le cortex et les réseaux moteurs sont optimisés The mutualplus information was evaluated a range pour des patterns de mouvement spécifiques, il semble intéressant d'utiliserover l'architecture from 332 msec before and after the initiation of an onset of movement EMG across 0–600 Hzdeand existante). En cas de perturbation pathologique trop identified avancée with de cette architecture, telles averaged across all trials. The time series was then anapropriétés de «reformatage» pourraient lyzed se to révéler extrêmement assess whether there were intéressantes changes that weredans dis- la tinct to a given movement for a given limb. For contralat- rééducation des patients déficitaires. Neurosurg Focus / Volume 27 / July 2009 Nous verrons au chapitre suivant quels moyens électrophysiologiques et d’imagerie peuvent être utilisés pour évaluer les effets cérébraux objectifs d’un procédé BCI dans une intervention de réhabilitation. Nous proposons pour terminer un protocole de recherche clinique s’appuyant sur les conclusions de l’ensemble des données abordées jusque là. 91 present with wri 2, and 7–10 exhib with flexion that extension on the frequency inform trode 16, which right shows simi Ipsilateral flexion similar than cont anatomically dif preceded the ons 30–50 Hz. There Electrode 7, dem content associate ion. Taken togeth are qualitative di with flexion and eral arms. Distinguishing Sp Flexion and Exten To assess w 9 UTILISATION DE L’IMAGERIE FONCTIONNELLE ET DE LA STIMULATION MAGNÉTIQUE TRANSCRÂNIENNE POUR L’ÉVALUATION OBJECTIVE DES EFFETS DES PROTOCOLES DE RÉÉDUCATION L’évaluation objective des effets des protocoles de réhabilitation est clinique et paraclinique. Nous présentons ici deux modalités paracliniques performantes et facilement accessibles. Il s’agit de l’IRM et de la Stimulation Magnétique Transcrânienne (TMS). Leur combinaison fournit un très grand nombre de données morphologiques et fonctionnelles pour l’évaluation initiale et le suivi des patients. Certaines de ces données sont du domaine de la pratique quotidienne, d’autres plus élaborées s’appliquent à la recherche clinique. Imagerie par résonance magnétique. L’IRM morphologique apporte des éléments descriptifs indispensables à l’évaluation des accidents vasculaires cérébraux, à visée diagnostique et pronostique. Elles est actuellement utilisée en routine et permet de délivrer des bilans vasculaires de plus en plus complets à la prise en charge et pour le suivi des AVC. L’IRM en Tenseurs de diffusion - DTI (Diffusion Tensor Imaging) L’analyse des tenseurs de diffusion peut être employée pour évaluer l’intégrité du tractus cortico-spinal et pour localiser les voies descendantes potentiellement préservées ou l’état de la «connectique» entre différentes régions motrices fonctionnelles. Cette technique d’imagerie utilise les propriétés d’anisotropie du tissu cérébral (caractère non homogène du milieu ne permettant pas une «diffusion identique de l’eau dans toutes les directions» - fig. 49) pour caractériser à partir de gradients de champ magnétique la distribution de probabilité de la diffusion des molécules d’eau pour chaque point de la structure analysée. Cette diffusion étant contrainte par les tissus environnants (anisotropie du milieu), la technique permet d’obtenir indirectement la position et l’orientation des fibres de substance blanche du cerveau. Ce procédé d’imagerie fournit deux données essentielles : le coefficient de diffusion apparent (ADC) et la fraction d’anisotropie (FA) qui caractérisent l’amplitude et la direction des mouvements des molécules d’eau. 92 par rapport au reste du tissu cérébral sur les images les plus pondérées en diffusion (A5). S0 : signal pour b = 0 s/mm2. B. Cartographie d’ADC. À partir des images A1, A2, A3, A4, A5, on peut calculer en chaque pixel, ou au sein de régions d’intérêt, la selon la formule : SA = e!b.ADC, où SA est l’atténuation du signal sur des images obtenues avec des valeurs de b différentes. Ceci permet de l’encéphale sur laquelle la valeur de l’ADC de chaque pixel est représentée selon une échelle de couleur. Avec les conventions que no mouvements des molécules d’eau sont importants (LCR) ont un ADC élevé et apparaissent en jaune-orangé, alors que les milieux da sont restreints apparaissent en bleu. Notons que pour calculer l’ADC à partir de l’équation SA = e!b.ADC, il suffit de mesurer le signa ce qui est généralement fait pour l’imagerie de accidents ischémiques aigus (b = 0 s/mm2 et b = 1 000 s/mm2). L’utilisation de plus ci-dessus, permet une mesure plus précise de l’ADC. Récemment, des travaux utilisant le que la substance blanche était beau que ne le laissait supposer les techni [45, 68] . Par ailleurs, à distance de l’acc de diffusion devrait permettre d’an différentes régions du cervea compréhension des relations stru cérébrale, en particulier des processu au décours d’un AIC [34]. H2O H2O 3 Obstacles aux mouvements des molécules d’eau. Les mouvements des molécules IMAGERIE DE À ce jour, il existe deux techniques de la perfusion cérébrale – l’une étudie la cinétique de passag sontde limités par la présence de membranesdes cellulaires et de macromolécules inFigure 49 : Principe ded’eau l’IRM diffusion. Les mouvements molécules d’eau sont limités par la présence de diffusible dans le cerveau et nécessi tracellulaires. L’amplitude de ces mouvements dépend de l’orientation des fibres myémembranes cellulaires et de macromolécules intracellulaires. L’amplitude de ces mouvements dépend linisées. Les mouvements des molécules sont mesurés par le coefficient de diffusion apconsiste principalement de l’orientation des fibres myélinisées. On parle d’anisotropie du milieu cérébral.–Lal’autre distribution de en un marquage parent (ADC). Le terme « apparent » est utilisé pour les milieux biologiques, probabilités de mouvements des molécules évaluée« libre par ».leLescoefficient diffusion apparentlabelling). (ADC) calculé à par opposition à une mesureest de diffusion contraintes àde la diffusion des mopartir de multiples acquisitions utilisant différents gradients de champ lécules, imposées par l’hétérogénéité du tissu cérébral varientmagnétique. en fonction de la direction des fibres et l’on parle de diffusion « anisotrope ». ¶ IRM de perfusion avec inje C’est de loin la méthode la plus uti mais également la direction des mouvements de diffusion, donc la technique est basée sur l’analyse direction des faisceaux de substance blanche. Pour cette raison, le La fraction d’anisotropie peut deamanière très schématique échelle de par 0 le premier pass signal induites tenseur(FA) de diffusion essentiellement été appliqué àreprésenter la pathologiesur une paramagnétique (chélates de gadolin de la substance blanche, montrant des anomalies dans des régions à 1 la contrainte qu’exerce myéline sur lenormales déplacement des molécules[9,d’eau dans 18] veine différentes périphérique. Elle permet un du cerveaulaqui apparaissent en IRM conventionnelle . directions de l’espace. Ce coefficient procure un indice sur l’intégrité micro-structurelle du tissu. La FA peut être influencée par plusieurs facteurs comme la myélinisation axonale, le diamètre des fibres, leur densité et orientation. Elle diminue en cas de lésion du tractus corticospinal et peut participer à l’évaluation du degré de dégénérescence wallérienne [302]. De nombreuses études ont cherché à utiliser l’intégrité du tractus cortico-spinal comme facteur pronostique et marqueur prédictif de la réorganisation corticale et de la récupération motrice dans les accidents ischémiques chroniques [217]. Une réduction de la FA chez les patients ayant une dégénérescence wallérienne après un AVC est corrélée négativement avec la récupération fonctionnelle [303, 304]. Le degré de réduction de la FA de la capsule interne fournit une quantification précise de l’intégrité du tractus cortico-spinal (FCS) et pourrait fournir une valeur prédictive de récupération [217]. De récentes études chez l’animal ont montré que la FA est un bon indicateur de la réorganisation de la substance blanche [305]. L’augmentation de la FA dans la zone péri-lésionnelle, comme index d’augmentation de la densité et direction de myélinisation des tracti, indique un meilleur pronostic neurologique fonctionnel après un AVC [306]; Stinear a montré que la réponse à un réapprentissage moteur instauré en phase tardive post-AVC peut-être prédite par l’évaluation de l’excitabilité du FCS (cf. ci-après) et la mesure de la FA [217]. La perte de plus de 75% de la FA annonce un effet très limité du réapprentissage. 93 the corresponding CDTI maps (yellow). Colors indicate fiber direction: red (left-right), green (anterior-posterior), blue (craniocaudal orientation). The lesion is located in the pyramidal tract, which is delineated in blue. were averaged from 8 measurements. Lie al Color-Coded DTI in Corticosp DTIetPostprocessing Distortions due to residual eddy currents were correcte The diffusion tensor was determined according to deficits were scored by 2 neurologists using the National Institutes of weighted MRI and DTI were perfot Pierpaoli.6 After tensor diagonalization and calculating Health Stroke Scale (NIHSS) on admission and on discharge. Mean Vision and Sonata systems tors, maps of isotropic DWI (b"1030 s/mm2),(Siemen the tra duration of inpatient treatment was 10 days (range, 5 to 21 days). (transverse, coronal, and sa trace(D)/3"MD),procedure and the LAI were calculated. On di provide landma Routine stroke diagnostic investigations included blood analysis, maps, the direction of thesymmetrical eigenvectoranatomic associated wit and DTI slices, oblique co ECG monitoring, echocardiography, and Doppler ultrasound inveseigenvalue was color-coded usingtransverse an RGB color mod 2 ness, mm; field of view,system 240 mm ) al tigations. MRI was performed after informed written consent by each metrical color axes. The5 color-coordinated was a of theof corpus callosum acquired: patient was given. The study was approved by the local ethics individual orientation patient heads were in space (colo spin echo, [parallel repetition to timeinterhemisp [TR], 2620 committee. green"anterior-posterior 192!256 matrix). (2) Theof DTI seq The DTI study was performed on day 3 to 7 (mean, day 5) after red"left-right, blue"head-feet). The degree anisotrop single-shot DW fluid attenuated inver admission. As one part of the MRI protocol, standardized T2encoded by color brightness. planar imaging acquisition (TR/TI/T Figure 1. Identification of ischemic lesion and display on CDTI: thickness, 5 mm; field of view, 240! (a) a bright subcortical lesion is identified and (b) segmented on interpolation, 256!256) containing g DWI by a thresholding technique and marked in yellow (arrow) 1030 s/mm2). Six diffusion direction on isotropic DWI images. c, This lesion mask is displayed on (0,1,#1), (1,0,1), and (1,0,#1) were the corresponding CDTI maps (yellow). Colors indicate fiber were averaged from 8 measurements. direction: red (left-right), green (anterior-posterior), blue (craniocaudal orientation). The lesion is located in the pyramidal tract, which is delineated in blue. DTI Postprocessing Distortions due to residual eddy curre The diffusion tensor was determin deficits were scored by 2 neurologists using the National Institutes of Pierpaoli.6 After tensor diagonalizatio Health Stroke Scale (NIHSS) on admission and on discharge. Mean tors, maps of isotropic DWI (b"103 duration of inpatient treatment was 10 days (range, 5 to 21 days). trace(D)/3"MD), and the LAI were Routine stroke diagnostic investigations included blood analysis, maps, the direction of the eigenvect ECG monitoring, echocardiography, and Doppler ultrasound inveseigenvalue was color-coded using an Figure 50 : Identification d’une lésion ischémique (jaune) sous-corticale sur l’IRM en séquence de diffusion tigations. MRI was performed after informed written consent by each metrical coupes axiales et vues grossies des régions d’intérêt (cartographie couleur présentant la directions des color fibresaxes. de The color-coordin patient was given. The study was approved by the local ethics individual L’aspect orientation of patient hea substance blanche : rouge = droite-gauche, vert = antéro-postérieure, bleu = cranio-caudale). committee. green"anterior-posterior [parallel topographique présente en lui même une valeur pronostique ; le calcul de la fraction d’anisotropie au niveau de la The DTI study was performed on day 3 to 7 (mean, day 5) after red"left-right, blue"head-feet). The d capsule interne (en bleu cerclé d’un liseret blanc) apporte des éléments pour le pronostic et le suivi de la admission. As one part of the MRI protocol, standardized T encoded by color brightness. 2 récupération de l’AVC. D’après [307]. Les séquences de diffusion sont intégrées au bilan en pratique courante. L’adjonction de l’évaluation de la FA devra être proposée au cours d’un essai clinique pour évaluer l’efficacité de la rééducation assistée par BCI. Elle servira en tant que critère pronostique initial à stratifier les patients en groupes isopronostic puis dans un second temps à quantifier objectivement des modifications structurelles liées à l’intervention thérapeutique. L’IRM fonctionnelle, étudie les patterns d’activation produits par des tâches spécifiques et apporte elle aussi des renseignements à valeur pronostique. Elle ne fait pas partie du bilan systématique. Plusieurs travaux utilisant l’IRMf ont montré des modifications d’activation Figure 2. Display of lesions on CDTI maps (yellow) with magnification of the affected area. Left of the images, sketched clin festation given for patients stroke patterns A and B. Horizontallymentale hatched areas"motor deficits;Les vertically hatched"s corticale aprèsis protocoles de with rééducation utilisant l’imagerie motrice [308]. cits; D indicates dysarthria. For reference patient number and NIHSS on admission and discharge (n3m) are given. Drawing paradigmes les méthodes statistiques de traitementto peuvent notablement. supplyemployés maps of theetanterior choroidal artery territory7 corresponding infarct sitesvarier of stroke patterns A and B are shown. Cela peut rendre Downloaded from stroke.ahajournals.org on September 2010Elle délicate l’analyse des résultats en valeur absolueby(cf. tableau p23,43). présente cependant un grand intérêt dans le suivi longitudinal d’une cohorte. Nous présentons ci-après une des évolutions de ce cette modalité d’imagerie que constitue l’analyse fonctionnelle dynamique. Analyse fonctionnelle dynamique. La réorganisation du réseau moteur peut être évaluée en utilisant des procédés développés 2. Display lesions onde CDTI mapsfonctionnelle. (yellow) with magnification of the affected des area. Left of the imag récemment d’analyseFigure statistique desofdonnées l’IRM Il s’agit par exemple festation is given for patients with stroke patterns A and B. Horizontally hatched areas"motor deficits; vert cits; D indicates dysarthria. For reference patient number and NIHSS on admission and discharge (n3m) a supply maps of the anterior choroidal artery territory7 corresponding to infarct sites of 94 stroke patterns A and Downloaded from stroke.ahajournals.org by on September 23, 2010 modèles DCM pour Dynamic Causal Modeling (développé par Friston [309]) ou de l’analyse PPI [310] (Psycho-Physiological Interaction) plus simple mais moins performante. Ces méthodes étudient ou plutôt essaient d’approcher la connectivité «fonctionnelle» cérébrale en cherchant à déterminer si une région donnée source, peut prédire l’activité d’une autre région en fonction des facteurs spéficiques d’une tâche ou d’un contexte donné, sans nécessité de connaître ou spécifier les voies anatomiques. Il s’agit d’un calcul statistique des changements dans les covariances inter-régionales d’activité réalisé à partir de la différence des coefficients de régression entre les signaux d’imagerie (IRMf) de deux régions anatomiques cérébrales d’intérêt. Deux conditions sont nécessaires pour établir une inférence sur la connectivité/interactivité entre deux «unités» fonctionnelles neurales : la première est de disposer d’un modèle neuroanatomique suffisamment plausible de la structure fonctionnelle étudiée (cf. chapitre 4), C. Grefkes et al. / NeuroImage 50 (2010) 233–242 la deuxième est de disposer d’un modèle biophysique tout aussi plausible de transformation de Table 1 BG = basal ganglia; IC = internal CR =mesuré, corona radiata; MMSla = Mini Mental de statusmanière according to optimale. Folstein et al., 1975; = National l’activité neurologique encapsule; signal qui reflète LesNIHSS DCM sontInstitutes of Health Stroke according to Brott et al., 1989; Modified Rankin Score according to Bonita and Beaglehole, 1988; ARAT = Action Research Arm Test according to Lyle, 1981; MRC = Medical Re 236 Council Score extension according to Medical Council, 1976; Hamilton Rating Scale for Depression. applicables à oflawrist fois au signal IRMf etResearch à d’autres signaux comme les signaux EEG ou MEG. C. Grefkes et al. / NeuroImage 50 (2010) 233–242 Patient Gender Stroke Disease duration Hand MMS NIHSS Modified ARAT score MRC Hamilton Ra vertex stimulation and baseline, we performedAffected a conjunction analysis AIC concurred (Penny et al., 2004; StephanAge et al., 2007a,b). The across significant differences in interregional coupling (i) M1 “winning” model should then represent the best balance between the (years) localization (months) hand betweendominance score score Rankin scale score Scale stimulation versus vertex stimulation, and (ii) M1 stimulation versus relative fit and complexity of the model (Stephan et al., 2007a,b). We baseline additionally calculated the positive ratio (PER) for 1 evidence48 m each BG, CR (prior to 2intervention). This means Leftonly connections Right 27 4 1 42 4 2 significantly condition compared model comparison: The PER represents the number of subjects in 2 37 m BG, IC,CR modulated 1 in the M1 stimulation Right Right 30 3 2 45 5 0 to both control stimulation and baseline (pair-wise t-tests, P b 0.05 whom the Bayes factor gave a positive evidence for model A in re3 48 m IC 2 Right Right 29 4 2 41 4 1 for each comparison) were considered to reflect rTMS-specific effects lation to the number of subjects showing positive evidence for the mmodel CReffective connectivity. 1 This conservative approach Right ensured Right 27 2 1 57 5 0 on that (i) alternative model B (Stephan et4al., 2007a,b).42 Note that the learning or habituation and M1 stimulation selection rests on a fixed effects whereas subsequent 5 procedure53 m CR 3 effects between baseline Left Right 28 1 2 44 4 6 and (ii) effects specifically induced by stimulating the vertex (e.g., inference on parameters employs a random effects procedure. This 6 45 m BG 2 Left Right 29 6 2 47 4-5 0 spread to adjacent cortex on the paracentral lobule) did not influence means that the inference on model structure is specific for the 7 m group BG,statistical IC 2 Correlation analysesRight Right 30 2 2 53 4-5 1 particular sample of patients studied. Recent47advances for the results. (Pearson) between 8 48 a random f effects IC 30 5 3 40 4 3 analyses in DCM overcome this limitation by using coupling parameters2 and task performance Right were computedRight using approach based on the conditional of the models SPSS 9 density 60 mper se IC 17.0.1 for Windows 2 (SPSS Inc.). Right Right 29 1 2 44 4 1 (Stephan et al., 2009). However, in the present study the model with 10 51 m CR 3 Right Right 28 1 1 47 4-5 1 the highest ABF was also always superior to all other models Results 11 24 unlikely fto have BG 1 Right Right 30 1 1 40 4 0 according to PER. Therefore, outliers are very influenced the results of the BMS procedure. The clinical data of the stroke patients are summarized in Table 1. All three task conditions (movement of the affected hand, the unaffected hand, and bimanually) were modeled as experimental Behavioral data perturbations of the cortical network. Data from patients with right Connectivity prior to rTMS intervention paretic hand performance (mean 20.66 ± 2.44) compared to both hemisphere lesions were flipped rendering the comparison affected All patients showed motor deficits at the stroke-affected hand vs. unaffected hemisphere rather than left(tvs. hemisphere. (Table and 1). These impairments also influenced the frequency baseline =right − 4.94; P b 0.01) vertex stimulation (t fist =closure − 3.51; The model comparison procedure showed that one model (Fig. 1) of the paretic hand, i.e., except for one patient none of the patients could Fig. 2A demonstrates the pattern of endogenous connectivity P b 0.01) in almost every patient (10/11). Importantly, we observed no yielded the highest evidence according to both average Bayes factors achieve the requested maximum frequency of 1.55 Hz (= 23 closures in and positive evidence ratio (Supplementary 1). DCMs ofdifference the a 15 sin block). Repeated measures ANOVA onbetween the frequencies statisticallyTable significant clenching performance theof fist A matrix) among the motor areas in the baseline session, i.e., pr winning model were then estimated separately for each of the closures with the factors “session” (baseline, vertex stimulation, M1 and the last block in ofthe scanner N “hand” 0.05)(affected, indicating thatbimanual) there was three sessions in each subject,first thereby allowing an identification stimulation)(P and unaffected, revealed a rTMS. The endogenous connectivity between the motor are changes in interregional coupling induced drop by rTMS. significant main effect of both factors (“session” F2,20 = 6.00; P b 0.01; interest was symmetrically organized across the hemispheres no relevant of Coupling motor performance at the end of the fMRI sessions. parameter estimates were compared across sessions by means of “hand” F2,20 = 13.40; P b 0.01) and a significant session-by-hand interMovements the unaffected (baseline: 22.94t-tests ± 0.63; vertex: one-sample 2-sided t-tests (software SPSS 17.0.1 of for Windows, SPSS actionhand (F4,40 = 6.67; P b 0.001). Post-hoc (Bonferroni corrected) only negative, i.e., inhibitory coupling with endogenous ipsiles Inc.). Parameter estimates were considered statistically revealed or that bilateral compared to baseline (mean fist closures per block± M1 activity was exerted by its contralateral counterpart. Correl 22.91 ± 0.31, M1: significant 22.89 ± 0.27) movements (baseline: when passing a threshold of P b 0.05 (Bonferroni corrected for mulstandard deviation: 19.94 ± 2.43; range: 16–23) stimulation over the 20.76 ± 2.44; vertex: 20.81 ±vertex 2.39, 20.96±change 2.37)movement were not statis-of the the degree of motor impairment with neural coupling rates at bas tiple comparisons). didM1: not significantly performance In order to identify those connections which were specifically affected hand (20.01 ± 2.41; t = −0.97; P = 0.38). By contrast, stimuyielded a significant positive relationship between the individu tically different between any of the three sessions (P N 0.05 for all modulated by rTMS applied over contralesional M1 compared to both lation of contralesional M1 induced a small but significant increase of L’analyse est réalisée par exemple pour ce qui nous intéresse ici en comparant les patterns d’interactions obtenus pour la réalisation de tâches motrices réelles et imaginées, à la fois pour le membre déficitaire et pour le membre sain et concernant à chaque fois les deux hémisphères. Kim a démontré récemment [310, 311] que les analyses PPI en IRMf produisent des résultats valables reflétant les changements de l’activité neurale sous-jacente. Grefkes [312] a montré encore plus récemment que l’utilisation des DCM permettait d’évaluer les modifications fonctionnelles (fig. 52) survenant dans les circuits moteurs (chez 11 patients déficitaires en phase sub-aiguë d’un AVC (1-3 mois)) après application d’un protocole de stimulation magnétique transcrânienne, parallèlement à l’amélioration significative de leurs déficits (fig. 53). Les résultats des analyses de connectivité ont objectivé une réduction des influences pathologiques transcallosales (provenant du cortex M1 contralésionnel) et une restitution de la connectivité effective entre AMS et M1 ipsilésionnelle. A comparisons). Mirror movements were not detected (by visual inspection) in any of the three sessions. closure frequency of the paretic hand and the strength of the SMA connection (r = 0.68, P b 0.05). B Figure 51 : A. Modèle en IRM fonctionnelle d’activation (BOLD) de connectivité endogène motrice (mouvements des mains). B. Représentation des interactions statistiques établies au sein de ce modèle de connectivité endogène, chez un patient déficitaire. Les flèches indiquent les couplages positifs (facilitateurs) ou négatifs (inhibiteurs) entre chaque région fonctionnelle, et les nombres adossés indiquent la «force» des connexions (changements d’activation mesurés par seconde). Fig. 1. Regions of interest (ROI) and connectivity model used for estimating interregional coupling. Scans from patients with right-sided lesions were flipped at the midsagittal plane. Moving the left or right hand yielded significant activations in primary sensorimotor cortex (with local maxima in M1), lateral PMC, SMA and visual cortex. (A) Connectivity model for endogenous neural coupling (connections between V5 and contralateral premotor areas not shown). (B) Task-dependent modulations of connectivity for movements of the affected, unaffected and bilateral hands. 95 239 C. Grefkes et al. / NeuroImage 50 (2010) 233–242 Figure 52 : Représentation des changements dans le couplage interhémisphérique aprés stimulation magnétique transcrânienne étudiée à l’aide de l’IRM fonctionnelle et la méthode DCM. [312] Fig. 4. Significant differences in modulatory influences during movements of the affected hand. (A) Pathological inhibition exerted from M1-CL over M1-IL at baseline that persisted after vertex stimulation. This influence was not significant after rTMS over M1-CL compared to both baseline (P = .02) and vertex stimulation (P = .02). (B) The degree of reduction in pathological coupling (disinhibition) significantly correlated with improvements in task performance of the paretic hand (Pearson correlation). influences of this region on ipsilesional M1 activity, but also enables a more effective motor processing in areas of the lesioned hemisphere as implied by the enhanced coupling of SMA and M1. These remote rTMS effects on cortical motor processing might constitute a relevant mechanism for improved motor performance. Effects of stroke on motor networks single rTMS session over contralesional M1. Bimanual performance Fig. 4. Significant (i.e., number of fist closures) and bimanual connectivity were notdifferences in modulatory influences during movements of the affected hand. (A) Pathological inhibition e significantly modulated, indicating that rTMS over vertex contralesional M1 after stimulation. This influence was not significant after rTMS over M1-CL compared to both baseline (P = .02) and v might especially promote neural mechanisms involved in unimanual in pathological coupling (disinhibition) significantly correlated with improvements in task performance of the paretic han tasks. Such a view is supported by the DCM analysis showing that bimanual movement induced a positive enhancement of interregional coupling for all connections analyzed, i.e., there was no pathological inhibitory coupling among the M1–M1 regions which could have been modified by rTMS. Furthermore, stimulation over the vertex did not change motor performance compared to baseline indicating that a putative spread of the magnetic field from the vertex towards the SMA was not strong enough to elicit a behavioral effect in the control condition. single rTMS session ove (i.e., number of fist clo significantly modulated, might especially promot tasks. Such a view is su bimanual movement ind coupling for all connecti Effects of stroke on motor networks inhibitory coupling amon modified by rTMS. Furth Task-dependent over-activation within several motor areas is a change motor performa consistent finding in stroke patients (Chollet et al., 1991; Weiller et al., putative spread of the m 1992). Typically, a “bilateralization” of neural activity during moveSMA was not strong eno ments of the paretic hand is observed which is not evident in healthy condition. subjects or when thesession patientsover move their unaffected (Bütefisch single rTMS contralesional M1. hand Bimanual performance influences of this region on ipsilesional M1 activity, but also enables a et al., 2005; et al., Nowak etand al., bimanual 2008; Ameli et al., 2009). (i.e.,Feydy number of 2002; fist closures) connectivity were not more effective motor processing in areas of the lesioned hemisphere Modulation of cortical ne Patientssignificantly with better functional however, exhibit progresmodulated,outcome, indicating that rTMS over acontralesional M1 as implied by the enhanced coupling of SMA and M1. These remote sive lateralization of neural activation towards the ipsilesional might especially promote neural mechanisms involved in unimanual rTMS effectsFigure on cortical motor processing might constitute a relevant 53 : La méthode DCM permet d’objectiver une corrélation entre l’amélioration fonctionnelle cliniquement al., 2002; Marshallby et the al., DCM 2000;analysis Nelles, 2004; tasks.(Carey Such aetview is supported thatThe current data i mechanism for improved performance. observée etmotor les modifications du couplage hemisphere fonctionnel IRM (notamment la régulation de la showing compétition might be based on a m Ward etbimanual al., 2003). The observation of enhanced neural activity for movement induced a positive enhancement of interregional interhémisphérique, ce qui est classiquement impliquée dans les problèmes de récupération après AVC [218]). in both the ipsilesion movements of the stroke-affected hand has stimulated a discussion coupling for all connections analyzed, i.e., there was no pathological Effects of stroke on motor networks Cette méthode présente des atouts pour évaluer objectivement les effets anatomo-fonctionnels d’une intervention hypothesis that rTMS o regarding the role coupling of contralesional and non-primary motor areas for inhibitory among the M1–M1 regions which could have been de rééducation. D’après [312]. both neural activity an recovery of motorby function (Johansen-Berg et al., 2002; O'Shea et al., did not modified rTMS. Furthermore, stimulation over the vertex Task-dependent over-activation within several motor areas is a n modulatory influences during movements of the affected hand. (A) Pathological inhibition exerted from M1-CL over M1-IL at baseline that persisted regions has already been TMS experiments in chronic stroke patients indicate that that change motor performance compared to baseline indicating a consistent finding in stroke patients (Chollet al., 1991; Weiller et2007). al., nfluence was not significant after rTMS over M1-CL compared to bothet baseline (P = .02) and vertex stimulation (P = .02). (B) The degree of reduction (Lee contralesional M1 may exert abnormally ontowards the nhibition) significantly correlatedawith improvements in task of the paretic hand (Pearson correlation). putative spread of thean magnetic fieldhigh frominhibition the vertex the et al., 2003; Pleger 1992). Typically, “bilateralization” of performance neural activity during movethese concepts, our c ipsilesional therebytopossibly contributing SMA motor was notcortex, strong enough elicit a behavioral effecttoin the the control ments of the paretic hand is observed which is not evident in healthy responses after rTMS a impairedcondition. motor function ofperformance the paretic hand (Murase et al., 2004). single rTMS session over contralesional M1. Bimanual on ipsilesional M1oractivity, but also enables a subjects when the patients move their unaffected hand (Bütefisch Caria, en utilisant l’analyse PPI au cours de son protocole de rééducation d’un déficit not only in the cortex Therefore, it hasconnectivity been suggested that the downregulation of number of fist closures) and bimanual were not rocessinget inal., areas of the lesioned 2005; Feydy et al.,hemisphere 2002; Nowak et(i.e., al., 2008; Ameli et al., 2009). more distant sites, im contralesional cortical excitability may help to promote functional significantly modulated, that rTMS over contralesional M1 nced coupling of SMA and M1.functional These du remote Modulation of cortical networks with Patients withchronique better outcome, however, exhibit a progresmembre supérieur à indicating l’aide du BCI (cf. chapitre 7) arTMS mis en évidence une might especially neural mechanisms involved in unimanual motor processing might constitute a relevant (Nowak et al., 2008). recovery of the affected hand following stroke (Hummel and Cohen, sive lateralization of neural activation towards thepromote ipsilesional tasks. Such a view is supported by the DCM analysis showing thatthat rTMS-mediated ed motor hemisphere performance.relatéralisation 2006; Ziemann, 2005). Indata fact, an increasing number of studies have de l’activation IRMf au sein de l’hémisphère ipsilésionnel dans les régionsThere is ample evi The current imply improvements (Carey et al., 2002; Marshall et al., 2000; Nelles, 2004; induced a positive enhancement ofimprovements interregional consistently demonstrated in dexterous movements of areas interhemispheric intera might be based on a more efficient interaction of key motor Ward et al., 2003). The observation of bimanual enhancedmovement neural activity for coupling for all connections analyzed, there was no pathological or networks spécifiquement, ainsithe qu’une augmentation l’activité dans leM1cortex stroke-affected hand when neuralde processing in contralesional 2003; Rowe et al., 20 in i.e., both the ipsilesional and contralesional hemisphere. The movements sensori-motrices of the stroke-affected hand has stimulated a discussion coupling among regions which have been was transiently inhibited by rTMS (Mansur al., 2005; Takeuchi al., protocols in stroke patie hypothesis that could rTMS over motoretregions may induceetchanges in regarding the role of contralesional andinhibitory non-primary motor areasthe forM1–M1 prémoteur dorsal l’aire bymotrice supplémentaire après entrainement (fig. 54).andCes résultats rTMS. Furthermore, stimulation the vertex did present not er-activation within several motor areas is a etmodified Nearly allover subjects the study showed aremote small M1 for interhemispheric both neural activityinand connectivity in local motor recovery of motor function (Johansen-Berg et al., 2002; O'Shea et 2005). al., change motor performanceincrease compared to baselineperformance indicating that a oke patients (Chollet et al., 1991; Weiller et al., in clenching during scanning subsequent to a studies et al., 2005; Gilio et al., 2 regions has already been suggested by several neuroimaging 2007). TMS experiments in chronic stroke patients indicate that concordants lesspread précédentes études untowards rôle the compensateur et adaptatif du putative of the magnetic field indiquant from the vertex ateralization” of neuralsont activity during move- avec (Lee et al., 2003; Pleger et al., 2006; Rowe et al., 2006). In line with contralesional M1 may exert an abnormally high inhibition on the SMA was not strong enough to elicit a behavioral effect in the control nd is observed which is not evident in healthy these concepts, our connectivity analyses indicate that neural ipsilesional cortex motor cortex, thereby possibly contributing to the prémoteur pour les mouvements de la main après AVC et sa participation condition. atients move their unaffected hand (Bütefisch ipsilésionnel responses after rTMS applied over contralesional M1 are reduced impaired motor function of the paretic hand (Murase et al., 2004). 2002; Nowak et al., 2008; Ameli et al., 2009). not only in the cortex underlying the stimulated area, but also in Therefore, it has been suggested that the downregulation of comme substrat la récupération fonctionnelle motrice [313]. Modulationde of cortical networks with rTMS nctional outcome, however, exhibit a progres-médiateur more distant sites, implying a “network effect” of focal rTMS contralesional cortical excitability may help to promote functional neural activation towards the ipsilesional et al., 2008). hand2004; following stroke and Cohen, The (Hummel current data imply that (Nowak rTMS-mediated improvements al., 2002;recovery Marshall of et the al., affected 2000; Nelles, 2006;ofZiemann, fact, an studies have There is of ample evidence mightnumber be basedofon a more efficient interaction key motor areasthat TMS can effectively modulate e observation enhanced2005). neuralIn activity forincreasing consistently demonstrated improvements dexterous movements and of interhemispheric interactions, in inboth the ipsilesional contralesional hemisphere. Thee.g., on the level of M1 (Lee et al., ke-affected hand has stimulated a discussion the and stroke-affected when in that contralesional et al., changes 2006). TMS studies employing paired-pulse hypothesis rTMS overM1 motor 2003; regionsRowe may induce in ntralesional non-primaryhand motor areasneural for processing was transiently by rTMS (Mansur et al., 2005; Takeuchi al., protocols in stroke patients suggest a relevant role of contralesional both neural activity andetconnectivity in local and remote motor tion (Johansen-Berg et al.,inhibited 2002; O'Shea et al., 2005).stroke Nearlypatients all subjects in that the present study showedbeen a small for interhemispheric and paretic hand function (Duque regions has already suggestedM1 by several neuroimaging inhibition studies nts in chronic indicate lue in clenching performance subsequent al., 2005; et al., Murase et al., 2004; Pal et al., 2005). The value (Leescanning et al., 2003; Pleger etto al.,a 2006;etRowe et al.,Gilio 2006). In 2003; line with exert anincrease abnormally high inhibition on the during these concepts, our connectivity analyses indicate that neural tex, thereby possibly contributing to the responses after rTMS applied over contralesional M1 are reduced on of the paretic hand (Murase et al., 2004). not only in the cortex underlying the stimulated area, but also in n suggested that the downregulation of more distant sites, implying a “network effect” of focal rTMS excitability may help to promote functional (Nowak et al., 2008). d hand following stroke (Hummel and Cohen, In fact, an increasing number of studies have There is ample evidence that TMS can effectively modulate 35 1.35 ted improvements in dexterous movements of interhemispheric interactions, e.g., on the level of M1 (Lee et al., 2.31 d31 when neural processing in contralesional M1 2003; Rowe et al., 2006). TMS studies employing paired-pulse Figure 54 : Résultats des IRMf à S1 avant rééducation, S3 en fin de rééducation et soustraction S3-S1 montrant 21 d by rTMS (Mansur et al., 2005; Takeuchi et al., protocols in stroke patients suggest a relevant role of contralesional 1.21 l’augmentation d’activation de l’aire motrice supplémentaire et du cortex prémoteur dorsal ipsilésionnels. D’après ects study showed a small M1 for interhemispheric inhibition and paretic hand function (Duque 47 2.47in the present [250]. erformance during scanning subsequent to a et al., 2005; Gilio et al., 2003; Murase et al., 2004; Pal et al., 2005). The 2.00 00 7.49 49 6.53 53 1.18 18 influences of this region on ipsilesional M1 activity, but also enables a more effective motor processing in areas of the lesioned hemisphere as implied by the enhanced coupling of SMA and M1. These remote rTMS effects on cortical motor processing might constitute a relevant mechanism for improved motor performance. Task-dependent over-activation within several motor areas is a consistent finding in stroke patients (Chollet et al., 1991; Weiller et al., 1992). Typically, a “bilateralization” of neural activity during movements of the paretic hand is observed which is not evident in healthy subjects or when the patients move their unaffected hand (Bütefisch et al., 2005; Feydy et al., 2002; Nowak et al., 2008; Ameli et al., 2009). Modulation of cortical networks with rTMS Patients with better functional outcome, however, exhibit a progressive lateralization of neural activation towards the ipsilesional The current data imply that rTMS-mediated improvements hemisphere (Carey et al., 2002; Marshall et al., 2000; Nelles, 2004; might be based on a more efficient interaction of key motor areas Ward et al., 2003). The observation of enhanced neural activity for in both the ipsilesional and contralesional hemisphere. The movements of the stroke-affected hand has stimulated a discussion hypothesis that rTMS over motor regions may induce changes in regarding the role of contralesional and non-primary motor areas for both neural activity and connectivity in local and remote motor recovery of motor function (Johansen-Berg et al., 2002; O'Shea et al., regions has already been suggested by several neuroimaging studies 2007). TMS experiments in chronic stroke patients indicate that (Lee et al., 2003; Pleger et al., 2006; Rowe et al., 2006). In line with contralesional M1 may exert an abnormally high inhibition on the Fig. 4. Significant differences in modulatory influences during movements of the affected hand. (A) Pathological inhibition exerted from M1-CL over M1-IL at baseline that persisted these concepts, our connectivity analyses indicate that neural ipsilesional motor cortex, thereby possibly contributing to the responses after rTMS rTMS applied over contralesional M1 are reduced impaired motorstimulation. function of the paretic hand (Murasewas et al.,not 2004). after vertex This influence significant after over M1-CL compared to both baseline (P = .02) and vertex stimulation (P = .02). (B) The degree of reduction only in the cortex underlying the stimulated area, but also in it has been suggested that the downregulation of inTherefore, pathological coupling (disinhibition) significantlynot correlated with improvements in task performance of the paretic hand (Pearson correlation). more distant sites, implying a “network effect” of focal rTMS contralesional cortical excitability may help to promote functional (Nowak et al., 2008). recovery of the affected hand following stroke (Hummel and Cohen, 2006; Ziemann, 2005). In fact, an increasing number of studies have There is ample evidence that TMS can effectively modulate consistently demonstrated improvements in dexterous movements of interhemispheric interactions, e.g., on the level of M1 (Lee et al., the stroke-affected hand when neural processing in contralesional M1 2003; Rowe et al., 2006). TMS studies employing paired-pulse was transiently inhibited by rTMS (Mansur et al., 2005; Takeuchi et al., protocols in stroke patients suggest a relevant role of contralesional 2005). Nearly all subjects in the present study showed a small M1 for interhemispheric inhibition and paretic hand function (Duque increase in clenching performance during scanning subsequent to a et al., 2005; Gilio et al., 2003; Murase et al., 2004; Pal et al., 2005). The A. Caria et al. A. Caria et al. 96 Stimulation magnétique transcrânienne. La récupération fonctionnelle des AVC est reliée à des processus de plasticité variés conduisant à une véritable réorganisation du système nerveux central (cf. chapitre 6). Ceci est particulièrement étudié et démontré pour les atteintes motrices [314]. La plasticité adaptative inclue des changements dans la connectivité synaptique et l’excitabilité des populations neuronales survivantes, dans la zone périlésionnelle et dans les structures distantes. La stimulation magnétique transcrânienne est un outil pertinent et accessible pour étudier la réorganisation corticale post-AVC à partir de paradigmes basés sur la stimulation simple et double choc. Les techniques de TMS permettent d’évaluer les réseaux inhibiteurs et facilitateurs dans chaque hémisphère ainsi que les connexions interhémisphériques. La TMS permet d’estimer la conduction cortico-spinale et l’excitabilité corticale. Le seuil moteur est l’intensité de stimulation permettant d’obtenir en moyenne 50% de PEM dans une série de 10 stimulations à chocs uniques du cortex moteur. Il reflète les aspects cellulaires et membranaires de l’excitabilité des cellules pyramidales. L’étude de l’excitabilité corticale comporte la détermination du seuil moteur, la durée de la période de silence après un choc unique et les phénomènes d’inhibition et de facilitation intracorticale après un double choc (fig. x). Ces derniers permettent d’approcher l’excitabilité globale de la voie cortico-spinale. Elle dépend du recrutement de circuits interneuronaux corticaux. A B (a) (b) (1) (2) * * (1) (a) (1) (b) (2) (1) Figure 55 : Evaluation de l’excitabilité corticale par stimulation double choc en stimulation magnétique transcrânienne. On évalue la variation d’amplitude d’un potentiel évoqué moteur avant et après stimulus conditionnant (double choc). L’intervalle entre un premier stimulus conditionnant infraliminaire et le deuxième stimulus supraliminaire évoquant le potentiel moteur détermine un effet facilitateur (intervalle > 7ms) ou inhibiteur (Intervalle < 7ms) augmentant ou diminuant respectivement l’amplitude du potentiel évoqué. Cela permet d’approcher l’état d’excitabilité corticale sous-jacente dépendante des réseaux d’interneurones corticaux et de l’état des connexions interhémisphériques. (1) Potentiel évoqué non conditionné; (2) potentiel évoqué conditionné par un choc préalable infraliminaire réalisé à intervalle (*) inhibiteur. Mesure de l’amplitude pic à pic des PEM obtenus, résultat = (a)-(b) : (A) inhibition corticale réduite, (B) inhibition corticale normale. Des changements très variés dans l’excitabilité des deux hémisphères (atteint et sain) ont été identifiés par les études en TMS après AVC en fonction de l’étendue de l’accident et du temps qui s’est écoulé depuis l’accident [315]. Lefaucheur propose une synthèse des éléments pronostiques fournis par la TMS pour les AVC présentée au tableau 5. La TMS a aussi été 97 appliquée pour caractériser les mécanismes de réorganisation corticale adaptative en réponse à des protocoles de neuroréhabilitation. Les données de la littérature suggèrent qu’il existe une perte d’inhibition interhémisphérique de l’hémisphère atteint envers l’hémisphère sain qui amène à une désinhibition de ce dernier. En retour, puisque celui-ci est hyperactif, son contrôle inhibiteur sur l’hémisphère atteint est d’autant renforcé via les connexions transcalleuses. Cette anomalie de la balance interhémisphérique entre les deux cortex moteurs est la cible privilégiée des actions neuromodulatrices telles que la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) ou la stimulation chronique du cortex moteur implantée. On suppose que les changements cérébraux apportés par la rTMS correspondent à des phénomènes de potentiation ou dépression synaptique à long terme (LTP, LTD - cf. chapitre 6) selon les protocoles utilisés. La récupération optimale après un AVC se faisant notamment par le recrutement de régions et de circuits résiduels, ceci requiert l’optimisation de la capacité fonctionnelle de l’hémisphère atteint afin de faciliter ces processus de plasticité. Le déséquilibre interhémisphérique pourrait freiner ou bloquer ce processus. Les résultats de nombreuses études utilisant la stimulation cérébrale sont très prometteurs (se référer à la revue [218]). Nous pensons que l’utilisation de l’imagerie mentale motrice potentialisée par le rétrocontrôle apporté par l’interface cerveaumachine peut induire une activité corticale motrice hautement canalisée et suffisamment importante pou renforcer par l’activité le contrôle inhibiteur exercé par l’hémisphère atteint sur l’hémisphère controlatéral et rétablir ainsi une balance propice à la récupération. Ces résultats sont ébauchés par les résultats de l’étude du cas rapporté par Caria [250] (cf ci-dessus). Des changements locaux de l’excitabilité intra-corticale sont aussi vraisemblables et devront être mis en évidence. L’évaluation de l’excitabilité corticale peut être couplée à des modèles statistiques d’analyse fonctionnelle dynamique comme les DCM décrits plus haut. Une fois encore l’intérêt de ces outils est conséquent lors du suivi longitudinal d’une cohorte. Il est tout à fait possible de réaliser cette évaluation en présence d’électrodes corticales (Expérience nantaise). Enregistrements du côté parérique Bonne récupération Stimulation PEM présents (en particulier à la stimulation du cortex du cortex prémoteur) moteur de l’hémisphère atteint (ICI diminuée) Enregistrements du côté sain Mauvaise récupération Bonne récupération Mauvaise récupération PEM absents (associés à des PEM amples du côté non déficitaire à la stimulation de l’hémisphère atteint) PEM présents (en particulier à la stimulation du cortex prémoteur) Persistance de perte d’IIH de la part du côté atteint sur le côté sain (ICI normale) PEM amples (associés à l’absence de PEM du côté parétique à la stimulation de l’hémisphère atteint) (ICI normale) PEM plus amples que lorsque (PEM absents ou simplement Stimulation obtenus pour la stimulation du l’hémisphère atteint est stimulé (sauf pour la stimulation du cortex cortex prémoteur) prémotrice) moteur de l’hémisphère IIH augmentée, de sain l'hémisphère sain vers l'hémisphère atteint (à l'initiation du mouvement) Tableau 5 : Corrélations entre excitabilité corticale évaluée en stimulation magnétique transcrânienne et pronostic fonctionnel moteur après un AVC. PEM = potentiels évoqués moteurs; ICI = inhibition intracorticale; IIH = inhibition interhémisphérique. D’après [218]. 98 10 CONCLUSION L’imagerie mentale motrice présente un réel potentiel en terme d’amélioration fonctionnelle pour le membre supérieur à la lecture des différents essais cliniques, pour une population de patients victimes d’accident vasculaire cérébral bien sélectionnée, présentant des déficits incomplets même importants y compris en phase chronique d’évolution. Son intérêt concernant la rééducation de la motricité fine de la main reste plus discuté. Il semble exister un substrat anatomo-fonctionnel commun entre exécution et imagination du mouvement. De ce fait, en s’affranchissant des anomalies provenant des afférences périphériques, très perturbées par l’atteinte fonctionnelle et structurelle, générées au cours de la réalisation du mouvement chez les patients déficitaires, elle semble capable de participer au «reformatage» de certains programmes moteurs. Ce «reformatage» est permis par la plasticité cérébrale activitédépendante dont les mécanismes sont communs avec ceux mis en jeu à la fois dans le cerveau au cours du développement, puis au cours de la vie pour l’apprentissage et enfin dans différents processus pathologiques encéphaliques. Or la capacité des patients à réaliser ce processus cognitif de manière optimale, particulièrement parce qu’ils présentent des atteintes du système nerveux central, n’est pas évidente et restait jusque-là difficile à évaluer au travers de tests essentiellement subjectifs. Les technologies d’interface cerveau-machine apportent un moyen performant d’accéder au monitoring en temps réel de la mentalisation du mouvement et par conséquent à sa potentialisation. L’étude de rythmes corticaux dits «sensori-moteurs» au cours de l’action et de son imagination révèle des variations d’amplitude, principalement dans 3 groupes de fréquences. Les rythmes mu (8-12 Hz), beta (18-26 Hz) et gamma (>40 Hz). Les variations des rythmes dans les bandes de fréquence mu et beta sont attribuées aux potentiels synaptiques produits par les circuits thalamo-corticaux, et peuvent être observées à la fois pour le mouvement réel et imaginé. Les variations des plus hautes fréquences dans la bande gamma produites dans les mêmes conditions semblent être générées par de plus petits ensembles corticaux. On observe des désynchronisations (diminution d’amplitude) des rythmes dans les plus basses fréquences (mu et beta) dans des régions corticales relativement étendues au cours du mouvement (réel ou imaginé), alors que pour les bandes de hautes fréquences (gamma), il existe des augmentations d’amplitudes nettement plus focalisées, de distribution somatotopique, et reliées à certains paramètres du mouvement. Il est maintenant possible grâce aux progrès des algorithmes de classification du signal d’identifier par enregistrement unilatéral les manifestations corticales rapportées à la réalisation ou l’imagination de mouvements du membre supérieur ipsi et controlatéral. Le patient est alors informé en direct sous forme d’un feedback visuel de l’état de son activité cérébrale qu’il peut ainsi apprendre à moduler. De manière encore plus précise, on parvient à discriminer différentes actions, différents segments 99 de membre jusqu’à individualiser les doigts. Le raffinement ultime consiste à analyser des patterns d’activation corticale d’actions complexes afin d’apporter un feedback nettement plus sophistiqué comme outil de rééducation. Ces éléments peuvent maintenant être obtenus à partir d’électrodes corticales (ECoG) de petite taille (>1cm). Ceci constitue une alternative moins invasive et plus pérenne aux électrodes intracorticales. L’ensemble de ces données constitue un rationnel robuste à l’utilisation de l’imagerie mentale motrice guidée et contrôlée par l’interface cerveau-machine dans la rééducation des déficits, en particulier pour les patients victimes d’AVC responsable d’une atteinte motrice du membre supérieur. Un cas unique publié en juillet 2010 à montré un résultat tout à fait significatif. Nous avons aussi obtenu une amélioration nette et objective de la motricité distale du membre supérieur chez un patient atteint d’une hémiparésie post-traumatique importante, stabilisée depuis 15 ans, en lui apprenant à contrôler ses rythmes corticaux sensori-moteurs à l’aide de l’imagerie mentale motrice guidée par interface cerveau-machine. L’enregistrement de l’activité cérébrale a été effectué grâce à une simple électrode de stimulation corticale implantée pour le traitement de douleurs chroniques neuropathiques. La qualité du signal obtenu dépassait largement celle d’un système électroencéphalographique de scalp. Le patient a pu apprendre en quelques minutes à contrôler l’interface et améliorer ses performances motrices. Il s’aidait pour cela du feedback élémentaire fourni par un curseur affiché à l’écran de l’ordinateur qu’il pouvait mobiliser verticalement en modulant son activité corticale. Un seul essai clinique utilisant cette technologie est recensé au 1er septembre 2010, toujours actuellement en phase de recrutement. Il consiste en une évaluation d’efficacité de l’entrainement au contrôle du signal cérébral par BCI dans la récupération des déficits postAVC. Il s’agit d’une étude non randomisée, non contrôlée utilisant un système d’interface non invasif. Aucune autre étude n’est en cours sur ce sujet à cette date. Nous proposons de réaliser un protocole de recherche clinique randomisé contrôlé avec évaluation en simple aveugle pour étudier l’effet d’une intervention de réhabilitation fonctionnelle incluant une rééducation conventionnelle couplée à des tâches d’imagerie mentale motrice guidées par interface cerveau-machine sur les déficits stabilisés du membre supérieur atteignant des patients victimes d’accident vasculaire cérébral en phase chronique. Le protocole permettra aussi de comparer les performances d’un système non invasif (EEG de scalp) avec un système mini-invasif (ECoG). Aucune autre intervention à l’heure actuelle n’a montré de bénéfice significatif pour la récupération de ces déficits à ce stade. La procédure neurochirurgicale est dite «mini-invasive» et est totalement réversible. Si les effets se confirmaient, nous serions alors fortement incités à proposer cette nouvelle thérapeutique à des patients en phase précoce d’accidents vasculaire chez qui le modelage plastique est potentiellement le plus opérant. Enfin, plusieurs équipes évaluent chez l’homme, avec des 100 premiers résultats encourageants, la stimulation chronique épidurale du cortex moteur dans la récupération des déficits. Le principe consiste à moduler les perturbations d’excitabilité corticale causées par l’accident vasculaire afin de rétablir un équilibre dans lequel le système moteur redevient réceptif à la plasticité activité-dépendante en contexte de rééducation intensive. Il existe des possibilités de stimulation non invasive (stimulation magnétique transcrânienne répétitive) mais l’expérience d’une patiente traitée à Nantes en technique invasive nous a prouvé que les effets pouvaient être réversibles avec réaggravation neurologique nécessitant une stimulation chronique. Puisque la ou les électrodes utilisées dans cette technique sont localisées au même endroit que pour une procédure BCI, en regard du cortex moteur primaire, sur la somatotopie correspondant à la zone déficitaire, il serait tout à fait concevable de coupler ces deux modalités : la simulation chronique «sensibiliserait» [261] alors le cortex à une rééducation hautement ciblée du contrôle moteur par BCI. L’utilisation de l’imagerie mentale motrice contrôlée par BCI sera probablement transposable pour la rééhabilitation d’autres types de déficits comme les atteintes neuropsychologiques telles que la négligence ou les troubles phasiques. Il n’existe pas d’argument scientifique rédhibitoire s’opposant à la prise en charge de déficits d’origines plus diverses comme ceux engendrés par des lésions traumatiques. Notre cas expérimental en témoigne. Ne pourrait-on pas induire une plasticité accélérée en préparation d’une exérèse neurochirurgicale de tumeurs de bas grade en zone fonctionnelle ou guider la récupération en post-opératoire ? Les dystonies focales et segmentaires sont reliées à des perturbations des cartographies corticales sensori-motrices autoentretenues par les afférences pathologiques transmises au cours de la réalisation du mouvement. Pourquoi ne pas envisager de «reformater» ces cartes en s’affranchissant du retour sensori-moteur à l’aide de l’imagerie mentale hautement orientée ? La neurochirurgie a progressivement évincé les techniques neuroablatives. Elle s’est tourné vers les concepts plus satisfaisants de neuromodulation. Elle ouvre maintenant avec cette technologie une porte sur ce que nous proposons de nommer : l’ère du «Neuromodeling». 101 11 PROPOSITION DE PROTOCOLE DE RECHERCHE CLINIQUE 1. TITRE DE L’ÉTUDE ÉVALUATION DE L’IMAGERIE MENTALE MOTRICE CONTRÔLÉE PAR INTERFACE CERVEAUMACHINE ASSOCIÉE À UNE REEDUCATION CONVENTIONNELLE POUR LA RÉCUPÉRATION DES DÉFICITS POST-AVC DU MEMBRE SUPÉRIEUR. 2. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE • Evaluation clinique et paraclinique de l’efficacité de l’imagerie mentale motrice couplée à un programme de rééducation conventionnel sur la récupération des déficits du membre supérieur chez des patients en phase chronique d’AVC. • Comparaison de l’efficacité des techniques BCI mini-invasives (ECoG : Electrocorticographie) et non-invasives (EEG). 3. RATIONNEL Cf. Conclusion 4. TYPE D’ÉTUDE • Interventionnelle • Etude d’efficacité • Randomisée contrôlée • Simple aveugle • Durée de l’étude : 90 jours 5. MÉTHODE DESIGN DE L’ETUDE - Etude randomisée contrôlée à 3 bras : • Groupe 1 : Expérimental ECoG • Groupe 2 : Expérimental EEG • Groupe 3 : Contrôle 102 Groupe expérimental (1) ECoG : • Intervention neurochirurgicale : J -1 : Implantation sous anesthésie générale d’une mini électrode [260] ou d’une électrode RESUME®-Medtronic en épidural ipsilésionnel, en regard de M1 (aire de la main, repérage par neuronavigation et PEM/PES per-opératoires). Trou de trépan de 14mm. Tunnellisation sous-cutanée et extériorisation du câble de l’électrode. • Intervention de réhabilitation : J -7 à J -1: Apprentissage du BCI en EEG* sans rééducation conventionnelle. J0 à J30 : Intervention de réhabilitation BCI et rééducation conventionnelle : Réhabilitation BCI : Entrainement à l’imagerie mentale motrice contrôlée par l’interface. 2 séances par jour - durée 30 minutes / séance. (système BCI2000 et Interface portable LAGIS cf. chapitre 7) • phase de suivi J31 explantation chirurgicale de l’électrode sous anesthésie locale calendrier des explorations (cf. ci-dessous) Groupe expérimental (2) EEG : • Intervention de réhabilitation : J -7 à J -1 : Apprentissage du BCI en EEG* sans rééducation conventionnelle. J0 à J30 : Intervention de réhabilitation BCI en EEG et rééducation conventionnelle. Groupe contrôle (3) : • Intervention de réhabilitation : J0 à J30 : Rééducation conventionnelle seule. * Les patients des groupes 1 et 2 bénéficient d’une semaine d’apprentissage du BCI par EEG afin de limiter un biais d’entrainement défavorisant le groupe EEG pour lequel l’apprentissage du contrôle de l’interface est plus long avec un taux de succès global inférieur à celui obtenu en ECOG. EVALUATION CLINIQUE Par examinateur indépendant en aveugle J -7; J0; J2; J7; J15; J31; J60; J90 : SCORES MAL - ARAT - FM ** (Patients se présentant crâne couvert) 103 EVALUATION PARACLINIQUE • Evaluation Imagerie IRM J-1; J31; J90 • Evaluation TMS Excitabilité corticale : J-2; J2; J15; J31; J90 CONSIDERATION ETHIQUES Etude avec bénéfice individuel direct Procédure neurochirurgicale mini-invasive à risques réduits Consentement éclairé Accord du CCPPRB CRITÈRES D’INCLUSION • Patients âgés de 21 à 70 ans. • Déficit modéré à sévère du membre supérieur droit ou gauche post-AVC • Déficit représentant une gêne fonctionnelle pour le patient. • Etat médical stabilisé. • Déficit neurologique stable après rééducation conventionnelle. • Patient à > 6 mois post-AVC. • Consentement éclairé CRITÈRES D’EXCLUSION • Contre indication à l’IRM • Contre indication chirurgicale • Antécédent de plus d’1 AVC • Pathologie neurologique progressive • Spasticité : Score d’Ashworth Modifié >=3 [316] • Douleur du membre déficitaire : Echelle visuelle analogique > =4/10 • Limitation des mobilités articulaires incompatible avec une amélioration motrice • Atteinte des fonctions supérieures - neuropsychologique : aphasie / négligence - MMS modifié < 69 • Participation à tout autre essai clinique ou protocole de rééducation 104 RECRUTEMENT • Service de Neurologie • Service de Neurochirurgie • Service de Rééducation fonctionnelle RANDOMISATION Méthode statistique Critères de stratification : âge - sexe - score Moteur ARAt/FM - hémisphère atteint AVEUGLE Examen neurologique par évaluateur indépendant unique en aveugle (crâne du patient couvert) PUISSANCE Evaluation de la taille de l’échantillon par analyse de puissance Au moins 15 patients dans chaque groupe Amélioration > 8 points pour le score ARAt (considéré comme bénéfice clinique significatif) OUTCOME Critères de jugement principaux Evaluation des scores moteurs et fonctionnels : MAL - ARAt[26, 27] - FMA[28] Critères de jugement secondaires • IRM diffusion (Fraction d’Anisotropie : capsule interne ipsilésionnelle / ratio Ipsi-controlésionnel) • IRMf d’activation étude statique et DCM • TMS Evaluation complète de l’excitabilité corticale ANALYSE Différences entre les groupes dans les modifications des scores ARAt - FMA - MAL Analyse DCM pour l’imagerie IRMf Analyse de régression pour les paramètres d’IRM de diffusion : FA CONFLITS D’INTERÊT Aucun 105 Assessment of Upper-Extremity Assessment of Upper-Extremity Function After Stroke Function After Stroke ppendix. Appendix. ummary of Key Features Summary and Detailed of Key Features Items ofand the Detailed Upper-Extremity Items of Subscale the Upper-Extremity of the Fugl-Meyer Subscale Motor of the Test Fugl-Meyer (UE-FM), Motor Upper-Test (UE-FM), Uppermoteurs utilisés pourAssessment lʼévaluation clinique tremity Subscale of*** Extremity the Scores StrokeSubscale Rehabilitation of the Stroke Assessment Rehabilitation of Movement (UE-STREAM), of Movement Action (UE-STREAM), Research Arm Action Test (ARAT), Research andArm Test (ARAT), and a olf Motor Function Wolf Test (WMFT) Motor Function Test (WMFT)a Parameter Parameter UE-FM No. of items No. of items 33 Scale Scale Ordinal 3-point Score range Score range 0–66 Time required to administer (min) Time required 12–15 to administer (min) Measure Measure Impairment ugust 2009 UE-FM UE-STREAM 33 10 UE-STREAM ARAT 10 19 ARAT WMFT 19 15 15 Ordinal Ordinal 3-point 3-point Ordinal Ordinal 3-point 4-point 0–660–20 0–20 0–57 0–57 0–75 0–75 5–88–10 8–10 10–12 10–12 12–155–8 Impairment Impairment Ordinal 4-point Ordinal 6-point WMFT Ordinal 6-point Tableau 6 : Détails des scores moteurs utilisés; ARAT Action Research Arm Test, Functional ability Functional ability UE-FMT Upperability ExtremityFunctional Fugl-Meyer Assessment of Motor Recovery After Grasp Stroke. D’après [27]. Impairment Functional ability Grasp 1. Shoulder retraction 1. Shoulder 1. Scapular retractionprotraction (supine) 1. Block, Scapular wood, protraction 10-cm cube 1. Block, 1. wood, Forearm 10-cm to table cube (side): 1. participant Forearm to table (side): participant (if (supine) score!3, total!18, go (if score!3, attempts total!18, to place goforearm on attempts table to place forearm on table ARA Action Research Arm Test [26] to “Grip”) to “Grip”) by abduction at shoulder. by abduction at shoulder. 2. Shoulder elevation 2. Shoulder 2. Scapular elevationelevation (sitting) 2. Pick Scapular up 10-cm elevation block of 2. wood (sitting) or 2.5-cm cube (if score!0, total!0, go to “Grip”) 3. Shoulder abduction 3. Shoulder 3. Raising abduction arm to highest elevation (sitting) 3. Pick Raising up arm 2.5-cm to block of3. Pick3.upExtend 2.5-cmelbow block (side): of participant 3. Extend elbow (side): participant lʼitem mais avec untable by wood highestorelevation 5-cm cube woodcomplètement or attempts 5-cm cube to reach across table attempts by to reach across temps allongé difficulté 3 : (sitting) extending elbow (toou side).avec extending elbow (to;side). Test à 19 items divisés en 4 catégories Pick2.up Forearm 10-cm block toitem box of(side): 2. Forearm box (side): participant Chaque est participant coté sur toune échelle wood or attempts 2.5-cmto cube place (if forearm on attempts box byto place forearm on box by ordinale à 4 to points abduction at shoulder. score!0, abduction total!0,atgoshoulder. 0 : ne peut réaliser lʼitem ; 1 : réalise “Grip”) partiellement lʼitem ; 2 : réalise réalise normalement le test. 4. Shoulder abduction to 90° 4. Shoulder 4. Raising abduction hand to to 90° touch top of head (sitting) 4. Raising Block, wood, hand to 7.5-cm cube touch top of head (sitting) 4. Block, 4. wood, Extend7.5-cm elbow (to side), 4. with Extend weight: elbow (to side), with weight: total maximum : 57 attempts to push cube Score participant attempts to push participant sandbag against outer possède wristsandbag joint against wrist joint Le score ARA une outer bonne across table by extending interobservateur elbow. across table by extending elbow. reproductibilité 5. Shoulder adduction/internal 5. Shoulder 5. Elbow adduction/internal extension rotation rotation (supine) 5. Ball Elbow (cricket), extension 7.5-cm diameter (supine) (r=0.99), à la répétition test(front): (r=0.98) 5. Ball 5. (cricket), Hand to 7.5-cm table (front): participant 5. Handdu to table participant diameter place involved attempts hand on place involved hand on etattempts une to bonne fiabilité et tovalidité[26] table. table. [27] 6. Shoulder external rotation 6. Shoulder 6. Forearm external supination/ rotation pronation (elbow at 90°) 6. Stone, Forearm 10"2.5"1 supination/ cm 6. Stone, 6. Hand 10"2.5"1 to boxcm (front): participant 6. Hand to box (front): participant pronation (elbow at attempts to place handAssessment on attempts box. to place on box. FM : Fugl-Meyer of hand Motor 90°) Grip 7. Shoulder flexion 0°–90° 7. Shoulder 7. Hand flexionto0°–90° sacrum (sitting) 7. 1. Pour Handwater to sacrum from glass to1. glass (sitting) (if score!3, total!12, go to “Pinch”) 8. Shoulder flexion 90°–180° 8. Shoulder 8. Making flexion 90°–180° a fist (sitting) 8. 2. Tube, Making 2.25 a fist cm (if score!0, 2. total!0, (sitting) go to “Pinch”) 9. Elbow flexion 3. 9. Tube, Finger 1"16 total cm extension (sitting) 9. Elbow9. flexion Finger total extension (sitting) 3. 4. Recovery After Stroke [28] Grip - «Membre supérieur» du test Section Pour7.complet water Reach from andglass retrieve to (front): 7. Reach and retrieve (front): glass Test (ifparticipant score!3, 0.45-kg attempts to pull 0.45-kg à 66 attempts points to pullparticipant total!12, (1-lb) goweight to “Pinch”) across table by (1-lb) using weight table by using Chaque item est coté sur uneacross échelle elbow flexion and cupped elbow ordinale à 3 points wrist. flexion and cupped wrist. Tube, 8.02.25 Lift can cm (front): (if score!0, participant 8. Lift attempts can (front): : ne peut réaliser lʼitem ; 1 :participant réalise attempts total!0, lift close ptoago r to tcan i“Pinch”) e and l l ebring m eitnclose t to;toliftlips 2can:andr bring é a l iti s e to lips with cylindrical grasp. with cylindrical grasp. complètement Tube, 9.Evalue 1"16 Lift pencil cm (front): participant 9. Liftdimensions pencil (front): participant plusieurs du attempts to pick up pencil attempts by using to pick up pencil by using déficit 3-jaw chuck grasp. 3-jaw chuck grasp. Le score FM possède une excellente Washer 10.fiabilité Pick (3.5-cm up paper clip (front): 10. participant Pick up paper clip sous(front): participant (Complet r=0.98-0.99; diameter) attempts over bolt to pick up paper attempts clip by to pick up paper clip by te s t s r = 0 . 8 7 1 . 0 0 ) , v a l i d ité, using pincer grasp. using pincer grasp. reproductibilité inter-observateur. [27, 28]Pinch 10. Elbow extension 10. Elbow 10. extension Opposition (sitting) 10. 4. Washer Opposition (3.5-cm (sitting) diameter) over bolt 11. Forearm supination 11. Forearm supination 1. Ball bearing, 6 mm, third 1. finger and thumb (if score!3, total!18, go to “Gross Movement”) Ball11. bearing, Stack checkers 6 mm, third (front): 11. participant Stack checkers (front): participant fingerEn and attempts thumb to (if stack onto to stack checkers onto plus de checkers leur attempts caractéristiques score!3, center total!18, checker. go to center checker. psychométriques puissantes, ces “Gross Movement”) 12. Forearm pronation 12. Forearm pronation 2. Marble, 1.5 cm, index 2. finger and thumb (if score!0, total!0, go to “Gross Movement”) Marble, 12. Flip 1.5cards (front): participant Flip cards (front): participant mo dcm, i fi index c a t i o n s12. m otrices pour finger and attempts thumb to (if flip each card over attempts by to flip each card over by l ʼ é v a l u a t i o n d e s AVpincer C agrasp. u stade score!0, using total!0, pincergo grasp. to using chronique. “Gross Movement”) Pinch deux tests sont très sensibles aux (Continued) August 2009 Volume 89 (Continued) Number 8Volume Physical 89 Therapy Number f 8 Physical 849 Therapy 106 f 849 Bibliographie 1. Lopez, A.D., et al., Global and regional burden of disease and risk factors, 2001: systematic analysis of population health data. Lancet, 2006. 367(9524): p. 1747-57. 2. Murray, C.J. and A.D. Lopez, Global mortality, disability, and the contribution of risk factors: Global Burden of Disease Study. Lancet, 1997. 349(9063): p. 1436-42. 3. Nakayama, H., et al., Recovery of upper extremity function in stroke patients: the Copenhagen Stroke Study. 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Thèse pour le diplôme d’état de Docteur en médecine, 2010 RÉSUMÉ Les déficits moteurs du membre supérieur après un accident vasculaire cérébral sont très invalidants et résistent globalement à la plupart des thérapeutiques de rééducation. Quelquesunes seulement ont prouvé leur efficacité. L’imagerie mentale motrice, représentation consciente d’une action, basée sur l’activation subliminale du système moteur cérébral en fait partie. Son caractère subjectif limite son utilisation en routine car elle est difficilement contrôlable quantitativement et qualitativement. Des désordres neuropsychologiques associés à l’AVC pourraient aussi dégrader cette faculté cognitive. L’interface cerveau-machine est un nouveau dispositif de communication entre cerveau et ordinateur, capable d’analyser en direct le signal produit par l’activité cérébrale et de la retranscrire en une sortie utilisable sous différentes formes, permettant notamment de réaliser un monitoring de l’imagerie mentale motrice. Le signal peut être recueilli en électroencéphalographie ; le meilleur niveau de performance est obtenu à l’aide d’enregistrements électrocorticographiques sur électrodes placées dans l’espace épidural en regard du cortex moteur. Ce monitoring est présenté au patient à type de feedback. Affranchi des afférences pathologiques liées au dysfonctionnement sensitivo-moteur, il peut ainsi par l’entraînement, apprendre à contrôler et moduler son activité corticale et grâce aux phénomènes de plasticité cérébrale «reformater» ses programmes moteurs pour améliorer ses performances motrices réelles. L’auteur développe ici le rationnel à l’utilisation de l’imagerie mentale motrice couplée à cette technologie dans la rééducation des déficits moteurs du membre supérieur après un accident vasculaire cérébral et propose un protocole de recherche clinique pour en évaluer l’efficacité. Les résultats surprenants d’un cas expérimental présenté en prérequis témoignent de sa faisabilité et de son intérêt. MOTS CLÉS Interface cerveau-machine. Imagerie mentale motrice. Déficit. Récupération. AVC. Membre supérieur. 126