ouvrière dans le cadre des mobilisations, prendre l’initiative à chaque fois que possible pour présenter une direction
réelle et vivante aux travailleurs, voilà notre politique.
Cette intervention dans le cadre syndical ou en dehors du cadre syndical, pour former des doubles pouvoir via des
assemblées générales et des comités d’action et de défense, avec notre travail d’agitation “en permanence” et notre
travail de propagande “en permanence” représentent pour nous la seule façon de passer de la petite organisation
que nous sommes au parti d’influence que nous devons devenir.
Afin de gagner de nouveaux éléments à la politique révolutionnaire, accroître l’influence de nos idées sur une
fraction significative de la population, former nos nouveaux membres, éveillés et engagés au service de leur
classe, nous disons; le groupe des révolutionnaires, aussi faible soit-il doit diriger son intervention, en priorité, vers
le prolétariat.
C’est aussi dans ce sens que nous partageons la conception de Lénine sur la construction du parti révolutionnaire,
d’abord vers le prolétariat, ensuite vers les autres couches du peuple.
Donc l’organisation doit s’outiller pour ce type d’intervention, avec le matériel approprié, avec le discours et les mots
d’ordre appropriés. Et c’est le retour sur ces interventions et expériences qui nous font grandir et nous aident à agir
avec une meilleure efficacité et à encore affiner notre ligne.
Voilà la manière dont nous nous connectons au réel, voilà sur quelle base, avec les acquis de notre expérience et
des démonstrations concrètes, nous pouvons lier de nouveaux rapports avec des organisations révolutionnaires
étrangères. Voilà comment nous pouvons édifier le parti qui ne peut pas ressembler à un vieux cercle
internationaliste critique isolé internationalement de la classe ouvrière. Voilà comment nous approprier le terrain sur
lequel nous élargissons notre culture théorique. Voilà comment nous pouvons former ce parti nécessaire à la
conduite de l’insurrection.
Le Groupe Bolchévik avec bien d’autres groupes issus du lambertisme ont opté pour cette haute politique faite de
déclarations papiers contre les directions traîtres, à l’attention des militants d’extrême-gauche des secteurs du
public et des syndicats de professeurs.
Mais la politique des révolutionnaires est faite d’abord et avant tout d’une intervention des militants en entreprise et
dans les quartiers populaires où ils diffusent leurs tracts et journaux, placardent leurs affiches, organisent des
réunions publiques, constituent de nouvelles sections syndicales là où elles n’existent pas, forment des cellules
“rouge” pour avancer des perspectives alternatives aux directions libérales du mouvement syndicale, participent en
leaders à la guérilla syndicale, dirigent les grèves et les différentes actions de défense ouvrière.
Non camarades, il ne s’agit pas là de jouer au parti. Il s’agit d’agir en parti, d’assumer son rôle politique dans le
mouvement d’ensemble, il s’agit de prendre ses responsabilités, non comme le flanc gauche critique et impuissant
des appareils syndicaux, mais comme fraction révolutionnaire dans le mouvement. Notre ambition camarades, ne
se confond pas avec la fonction de l’âne porteur des reliques cramoisies des dogmes du Lambert enterré.
Camarades, nous sommes une organisation militante. Et c’est notre travail militant, notre travail de terrain, notre
travail auprès de nos pairs, de nos collègues, nos frères et sœurs de classe en souffrance et en recherche
d’arguments et de perspectives positives que nous avons appris à dialoguer. C’est cette méthode de travail qui
justifie pour nous la rédaction de notre premier programme d’action en 2002 puis de notre deuxième et nouveau
programme d’action en 2009 que vous n’avez pas jugé utile d’étudier sérieusement .
Notre programme représente pourtant une mémoire et une expérience concentrée, de notre propre activité qui
s’ajoute à celle de nos prédécesseurs du mouvement communiste en général et du mouvement trotskyste en
particulier. Il reflète notre engagement dans la lutte des classes comme représentant de la perspective communiste.
Et dans ce sens, camarades, nous ne jouons pas au parti, nous sommes déjà un parti !
LA FRACTION SYNDICALE ROUGE
“Où est la fraction syndicale rouge de l’ARS ?” vous demandez-vous. La fraction syndicale rouge, comme
organisation structurée au niveau national et international reste à construire. Et dans les circonstances présentes,
nous en sommes très loin. Mais l’engagement pour une fraction syndicale rouge est dès maintenant une exigence
pour les révolutionnaires qui veulent intervenir avec succès dans leurs syndicats afin, justement, de marginaliser
les représentants loyaux à notre République bourgeoise. Nul n’est besoin de disposer de ce formidable instrument
organisationnel, dans le mouvement syndical, pour, dès à présent, travailler à la construction de cette fraction, pour
faire de la propagande autour de cette perspective, pour diriger notre travail syndical, avec nos forces et selon les
circonstances présentes, selon une orientation combative, lutte de classe, socialiste, révolutionnaire.