Figure 2 : représentation schématique des classes thérapeutiques inhibant ce récepteur
Ces médicaments interagissent avec les protéines tumorales en bloquant leur activité « kinase ».
Les effets secondaires de ces molécules sont donc très différents de la chimiothérapie cytotoxique
traditionnelle. En particulier, les risques de toxicité hématologique et de leuco-neutropénie sont
souvent presque inexistants.
Globalement les effets secondaires attendus dépendent désormais :
- de la classe pharmacologique : les anticorps monoclonaux partiellement humanisés
(injectables) font courir aux patient un risque immédiat de réaction anaphylactique et de
fièvre. Les petites molécules (administrées par voie orale) ont des effets secondaires que
nous pouvons qualifier de non spécifique (essentiellement mucite et diahhée)
- surtout, du mécanisme d’action de la molécule : voici quelques exemples
1. les inhibiteur de la protéine EGF-R (Epidermal Growth Factor : facteur de croissance des
épidermes) ont essentiellement des effets secondaires cutanés (cette protéine étant
exprimée anormalement dans certains cancers, mais présente de façon physiologique
dans les couches basales de l’épiderme). Il convient de connaître ces effets secondaires
s’exprimant souvent sous la forme d’une réaction érythémateuse maculo-pustulo-
papulaire du visage qui n’est ni une allergie ni de l’acné. Le traitement de ces anomalies
repose essentiellement sur une hydratation de la peau et les anti-inflammatoires cutanés.
2. les inhibiteurs de HER-2 (récepteur de la famille des EGFR) sur-exprimé dans certaines
cancers du sein. L’inhibition pharmacologique de ce récepteur n’a quasiment aucun effet
secondaire immédiat dans la mesure où ce récepteur est très peu exprimé dans les tissus
sains chez l’adulte. Par contre, HER2 est impliqué dans l’organogénèse, en particulier
cardiaque. Les inhibiteurs de HER2 nécessitent donc une surveillance cardiaque
particulière car ils peuvent accentuer les effets secondaires liés à la chimiothérapie sur la
fonction cardiaque.
3. les inhibiteurs de l’angiogénèse tumorale. Ces traitement ont un effet anti-tumoral par une
destruction plus ou moins complète des vaisseaux sanguins tumoraux. Ces molécules