• En V.D. 10, nous trouvons un très beau commentaire sur le « réalisme de la Parole ».
« La Parole de Dieu nous pousse à changer notre idée du réalisme. La personne réaliste
est celle qui reconnaît dans le Verbe de Dieu, le fondement de tout […] – Pour construire
sa vie, l'homme ne doit pas s'appuyer sur l'éphémère mais sur un fondement solide qui
demeure, même quand les certitudes humaines s'estompent – […] « Que notre cœur puisse
dire tous les jours à Dieu : « Toi, mon abri, mon bouclier, j'espère en ta Parole ». Ps 119,
114
Voilà encore une nouvelle invitation à vivre d'une rencontre avec la personne du Christ qui
change notre vie.
• Dans le 1
er
Testament, Dieu communique sa Parole par l’alliance avec Abraham, par
Moïse, avec le peuple d’Israël, par la bouche des prophètes il se manifesta toujours davantage
aux Nations.
Avec l’incarnation, la Parole ne s’exprime plus d’abord par un discours mais en la
Personne de Jésus, c’est la Parole définitive que Dieu dit à l’humanité. V.D.11
• Notre condition humaine s’éclaire à la lumière du Christ, Parole de Dieu incarnée,
crucifiée, ressuscitée. V.D. 12-13
• La Parole a une dimension eschatologique : « La spécificité du christianisme se
manifeste dans l’évènement J.C., sommet de la Révélation, accomplissement des
promesses de Dieu et médiateur de la rencontre entre l’homme et Dieu ». V.D.14
• « La communication que Dieu fait de lui-même implique toujours la relation entre le Fils et
l’Esprit Saint » « La Parole de Dieu s’exprime en paroles humaines grâce à l’action
de l’Esprit Saint. La mission du Fils et celle de l’Esprit Saint sont inséparables et
constituent une unique économie du salut ». V.D.15-16
« Nous ne pouvons arriver à comprendre l’Ecriture sans l’aide de l’Esprit Saint qui l’a inspirée ».
St.Jérôme
• Entre les N° 17 et 19, le pape explique en détail toutes ces notions essentielles : tradition,
inspiration, vérités des Ecritures. « Importance de former le Peuple de Dieu à s’approcher des
Saintes Ecritures en lien avec la Tradition vivante de l’Eglise, en reconnaissant en elles la Parole
même de Dieu ». N°18
Aussi le concept d’« inspiration » suppose-t-il que la révélation comporte à la fois une
dimension humaine et une dimension divine N°19. En interprétant l’Écriture, nous ne pouvons
perdre de vue les notions d’ « inspiration » et de « vérité » N°19
• Dieu parle aussi à travers son silence : expérience vécue par le Christ sur la croix, de
nombreux saints et mystiques, de nous-mêmes. N°21
• À Dieu qui parle, il nous faut répondre : « Chacun de nous est rendu par Dieu capable
d'écouter et de répondre à la Parole divine. » N°22
Le fait que la Parole de Dieu s’adresse à l’être humain N°23 signifie que Dieu l’appelle à entrer en
dialogue avec lui. Les psaumes, les chants de joie, les intercessions, la lamentation parfois sont
des réponses dans l’espace et le temps.
• Le péché nous est présenté comme non-écoute de la Parole de Dieu N°26
• Par opposition, Marie nous est proposée comme le modèle de cette écoute (n° 27-28).
Marie est l’exemple par excellence de l’écoute croyante de la Parole de Dieu (no 27). Elle nous
donne aussi l’exemple de la familiarité avec cette Parole. « Étant profondément pénétrée par
la Parole de Dieu, elle peut devenir la mère de la Parole incarnée » (no 28).
« Herméneutique de l'Écriture Sainte dans l'Église »
Cette nouvelle section est une reprise des grands principes d'interprétation de l'Écriture énoncés
dans Dei Verbum au Chapitre 3.
Dans les numéros 29 à 49, le Pape Benoît souligne qu’il ne peut y avoir d’interprétation adéquate
de l’Écriture en dehors d’une foi vivante ou à l’extérieur de la famille croyante qu’est l’Église.
L’interprétation n’est pas une affaire personnelle à l’écart de la communauté, car « la Bible a été
écrite par le Peuple de Dieu et pour le Peuple de Dieu, sous l’inspiration de l’Esprit
Saint » N°30
Livre de l’Église, la Bible ne saurait être lue correctement en marge de l’Église.
Le pape explique ensuite l’intérêt des différentes méthodes exégétiques de lecture mais il conclut
en rappelant que, à elle seule, ces méthodes ne suffisent pas car les exégètes n’atteignent leur