Corrigé devoir commun d’avril 2015
EC1
Comment le travail contribue à l’intégration sociale ?
Intégration sociale = Processus par lequel un individu devient pleinement membre de la société ou d'un groupe social
grâce à l’établissement de liens sociaux.
5 arguments essentiels pour montrer que le travail contribue à l’intégration sociale :
1. L’emploi apporte d’abord un revenu, ce qui permet de se conformer à certaines normes de
consommation, d’avoir accès au logement, etc. Le chômage n’est pas nécessairement synonyme de pauvreté
grâce à l’assurance-chômage, mais le chômage de longue durée peut y conduire.
2. L’emploi permet d’avoir accès à la protection sociale.
3. Mais avoir un emploi, c’est aussi avoir un statut, une reconnaissance sociale de son utili. Notre
identité sociale se définit principalement en rapport à notre activité professionnelle (participation à la division
du travail social, source de la solidarité organique). Le chômage entraîne un sentiment d’ « inutilité au
monde ». L’emploi demeure la plus importante machine à produire de l’identité sociale.
4. L’emploi facilite les relations sociales. Le chômage au contraire les fragilise (collègues de travail, mais
aussi fragilisation des réseaux amical et familial), risque d’un certain isolement. S’explique en partie par une
certaine honte sociale ressentie par les chômeurs qui les pousse à s’isoler et à limiter peu à peu les relations
sociales qu’ils avaient auparavant.
5. L’emploi est favorable à l’équilibre psychologique : il offre des repères temporels et favorise l’estime
de soi. Les chômeurs subissent plus souvent que la moyenne des maux tels que la dépression. Le temps libre
des chômeurs est souvent un temps « vide » : difficultés à trouver des activités de substitution.
Distinguez une logique d’assurance d’une logique d’assistance en matière de protection sociale.
Rappel consigne « distinguez A et B » : il ne s’agit pas de présenter A, puis B. Il s’agit de montrer que A et B sont
différents car raison n°1 / raison n°2 / raison n°3
L’assurance sociale protège les cotisants contre une perte de revenu liée à la réalisation d’un risque social. Les
travailleurs (et leurs employeurs) versent des cotisations qui ouvrent droit à des prestations si certains risques se
réalisent. C’est le rapport au travail qui fonde la protection.
L’assistance accorde aux plus démunis un minimum de ressources même s’ils n’ont pas cotisé. Chaque citoyen
contribue par l’impôt selon ses facultés au financement et les prestations sont versées selon les besoins des individus
indépendamment de leur effort contributif. C’est le rapport à la nation qui fonde la protection.
ASSURANCE
ASSISTANCE
Quelle administration ?
Secu + pôle emploi
Etat et départements
Quels bénéficiaires ?
Protection des actifs occupés contre les
risques sociaux.
Assistance aux citoyens les plus
démunis.
Types de prestations ?
Contributives
Nécessaire de s’ouvrir des droits en
cotisant
Prestations proportionnelles aux
cotisations versées
Non-contributives
Pas nécessaire d’avoir contribué.
Prestations forfaitaires sous condition
de ressources.
Quel financement ?
Cotisations sociales et CSG pour
assurance-maladie
Impôts
Type de redistribution ?
Horizontale
Verticale
Remarques :
les remboursements des dépenses de santé s’apparentent plutôt aux services collectifs (services fournis
gratuitement à la population par les administrations publiques), ne pas les classer dans la logique d’assurance.
Seul le RSA socle fait vraiment partie de la logique d’assistance. Le RSA activité s’inscrit plutôt dans une logique
d’incitation à la reprise d’emploi.
EC2
Présentation :
Insee.
2011.
Tableau à double entrée.
France.
Titre : Caractéristiques de l’emploi salarié en France selon le temps de travail.
Caractéristiques étudiées pour les salariés à temps plein et les salariés à temps partiel : salaire (en euros),
répartition selon statut de l’emploi (en %), répartition selon la PCS (en %) et part de salariés ayant accès à la
formation.
A quoi sert le document ? A analyser les inégalités entre salariés à temps partiel et salariés à temps plein.
Réponse à la consigne :
Pour chaque caractéristique, faire une phrase d’interprétation et un petit calcul pour mettre en évidence les écarts
entre salariés à temps partiel et salariés à temps plein.
Salaire médian (celui qui sépare la population statistique en deux parties de taille égale et tel que 50% de la
population se trouve au-dessus et 50% se trouve en-dessous) des salariés à temps partiel est de 850€ contre
1700€ pour les salariés à temps plein. Donc le salaire médian des salariés à temps plein est deux fois supérieur à
celui des salariés à temps partiel.
78,7% des salariés à temps partiel ont un emploi stable (CDI) contre 89,8% des salariés à temps plein, soit un
écart de 10 points.
9,7% des salariés à temps partiel sont membres des CPIS contre 19,9% des salariés à temps plein, soit un écart
de 10 points.
8,8% des salariés à temps partiel ont eu accès à une formation au cours des trois derniers mois contre 10,4% des
salariés à temps partiel.
Conclusion : salaires plus faibles, davantage d’exposition aux emplois précaires, moindre accès aux positions valorisées
et à la formation. Inégalités subies par les salariés à temps partiel.
EC3
Remarques sur les copies :
Accroche possible sur baisse des coûts de transport et de communication (raisons technologiques) et
libéralisation par réduction des droits de douane (raisons structurelles) qui ont permis la
mondialisation.
AC : ne pas oublier dans votre phrase le mot COMPARATIVEMENT qui permet de faire la différence
entre avantages comparatifs et avantages absolus. Expliciter : c’est quoi la production le pays est
le plus efficace ?! C’est la production pour laquelle il a les coûts les plus faibles comparativement aux
autres pays.
Plan : ne pas faire une partie entière sur les théories. Les théories doivent vous servir à argumenter
pour traiter le sujet et ne pas être présentées pour elles-mêmes.
o AC et HOS : pour montrer avantages du libre-échange en termes d’allocation optimale des
ressources, de gains de productivité.
o Krugman pour évoquer gains de variété pour le consommateur et échange intra-branche.
Ouverture : donner des pistes. Si vous évoquez les limites, évoquez un exemple de limite.
Corrigé
I/ Les échanges internationaux engendrent un accroissement de la taille des marchés qui profite aux
producteurs, ce qui peut favoriser la croissance économique/développement
1/ L’accroissement de la taille des marchés augmente les débouchés via la hausse des exportations.
- Les entreprises peuvent d’avantage exporter, ce qui stimule la production et donc la croissance.
Les modèles de croissance extravertie (basée sur les exportations) ont permis à certains pays de se
développer en stimulant production et emploi national. Ces pays ont pu profiter du dynamisme de la
demande des pays développés ce qui a généré des revenus qui ont permis l’amélioration des
conditions de vie de ces populations. (Doc1)
En effet on peut observer que de nombreux pays présentent une croissance portée par les
exportations. Ainsi d’après le PNUD, les exportations chinoises représentaient 11 % du PIB en 1980,
en 2010, elles représentent 29% du PIB. Parallèlement le niveau de vie en Chine a augmenté, en
moyenne, de 10.4 % par an sur cette même période, soit entre 1980 et 2010. Le Mexique et la
Thaïlande suivent également une croissance portée par les exportations (Doc 2) Remarque méthode :
Attention TCAM (ne pas utiliser l’expression croissance (ou taux de croissance) dans votre phrase !) +
un exemple ne vaut pas démonstration, il faut pour étudier une corrélation comparer plusieurs pays
(Afrique : faible ouverture/faible croissance).
- Cette augmentation des débouchés peut également nérer des gains de productivité. La hausse de
la taille de la production induite par l’ouverture internationale engendre des économies d’échelle,
soit par amortissement des coûts fixes sur une plus grande quantité, soit par des effets
d’apprentissage. Ainsi le coût de production unitaire diminue. Les producteurs peuvent conserver
cette valeur ajoutée sous forme de profit et éventuellement investir, ce qui favorise la croissance. Les
gains de productivité peuvent également permettre de réduire le prix de vente ce qui favorise la
compétitivité prix des producteurs.
2/ L’accroissement de la taille des marchés permet une allocation plus optimale des ressources via la
spécialisation internationale (ou division internationale du travail)
- Le commerce international permet une spécialisation selon les avantages comparatifs. Les pays vont
ainsi délaisser les productions pour lesquelles ils sont les moins efficaces comparativement aux autres
pays et se spécialiser dans les activités pour lesquelles ils sont les plus efficaces comparativement aux
autres pays. Ainsi au but du 19eme siècle Ricardo démontre que le Portugal et l’Angleterre ont
intérêt à commercer, même si le Portugal est plus productif que l’Angleterre dans toutes les activités.
Cette spécialisation selon les AC basés sur les différences de productivités relatives semble expliquer
les échanges entre USA et RU entre 1937 et 1950 ( Mac Dougall 1952 doc3). Les AC et par conséquent
la spécialisation, peuvent également s’expliquer par les différences en dotations factorielles
relatives. HOS. Les pays se spécialisent alors dans les productions utilisant les facteurs les plus
abondants comparativement aux autres pays. Cette spécialisation nous permet d’expliquer le
commerce interbranche entre pays différents. (doc3)
- Cette division internationale du travail fondée sur les AC, permet à chaque pays d’allouer les
ressources (capital et travail) aux activités les plus productives. Ainsi des gains de productivité au
niveau de chaque pays sont générés, les biens sont produits à moindre coût et les biens délaissés
peuvent être importés à un prix inférieur à ce qu’ils auraient coûté s’ils avaient été produits
localement. Les producteurs profitent ainsi d’importations moins chères, ce qui réduit le coût de
production unitaire. Des transferts de technologie peuvent également s’opérer par le biais des
importations. Cette spécialisation agrandit la taille de la production ce qui accentue les économies
d’échelle potentielles.
Ces gains de productivité peuvent ainsi favoriser la baisse des prix, la hausse des profits et de la
masse salariale, ce qui stimule l’investissement et la consommation et par conséquent la production.
. II/ Les échanges internationaux profitent aux consommateurs par une hausse du pouvoir d’achat et une
différenciation des produits ce qui stimule la demande et par conséquent la croissance économique
1/ Les échanges internationaux permettent d’augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs ce qui
favorise la consommation.
- Les gains de productivité générés par la spécialisation, couplés aux importations moins chères,
profitent aux consommateurs par une baisse des prix et donc une hausse du pouvoir d’achat. Si les
échanges ont favorisé l’emploi (Pays émergents), la hausse de la masse salariale induit également une
hausse du pouvoir d’achat. (doc1)
- L’accroissement de la taille des marchés augmente l’intensité concurrentielle, ce qui incite les
entreprises à être plus compétitives au niveau prix et hors prix. L’augmentation du nombre de
producteurs en concurrence incite les entreprises à rationaliser leur processus de production pour
offrir un bien à moindre prix afin de conserver voire d’augmenter leurs parts de marché. La qualité,
la nouveauté ou la diversité des biens offerts peuvent également être favorisées en vue de rester
compétitif.
Cette concurrence accrue profite ainsi aux consommateurs qui disposent de biens locaux et importés
moins chers et plus diversifiés. La hausse du pouvoir d’achat qui en résulte stimule la consommation
qui peut se traduire par de la croissance économique et de l’emploi.
2/ Les échanges internationaux permettent une plus grande différenciation des produits ce qui stimule la
consommation.
- La hausse de la taille et de la diversité des débouchés incitent les entreprises à différencier leurs
produits. Les produits peuvent être différenciés verticalement et se décliner en gammes différentes,
les entreprises exploitent ainsi la diversité des revenus et le consommateur est satisfait de trouver un
bien qui correspond à son niveau de revenu. Les produits peuvent être différenciés horizontalement,
la diversité des goûts est alors exploitée. Ces effets dits « de variété » stimulent la consommation car
le consommateur présente un goût pour la variété, il trouvera plus facilement un bien correspondant
à ses goûts. La différenciation des produits permet d’augmenter la satisfaction du consommateur, ce
qui stimule la consommation et par conséquent la croissance et l’emploi. Cela permet également de
comprendre le commerce intra branche. (Nouvelles théories du commerce international Krugman
1980 doc3)
Dissertation
L'école est-elle source de mobilité sociale ?
Débroussaillage :
Difficulté du sujet = interprétation de l’expression « sources de mobilité sociale ». Nécessité de bien préciser en intro ce qui sera au
cœur de l’analyse (c’est la mobilité intergénérationnelle verticale qui a le plus de portée dans le débat social). La problématisation
devait se centrer sur :
existence de réelles possibilités de mobilité ascendante pour les individus issus de milieux populaires ?
reproduction sociale qui reste dominante ?
Quelques questions intermédiaires possibles :
Inégalité des chances scolaire a-t-elle disparu avec la massification ?
Le rôle de la famille ne reste-t-il pas déterminant pour expliquer le destin social ? Capital culturel ? Choix d’orientation ?
La réussite scolaire garantit-elle l’accès aux positions valorisées et les possibilités de mobilité sociale ascendante pour les
individus issus de milieux populaires.
PLAN DETAILLE
1.L’École source de mobilité sociale
1.1. La démocratisation de l'école ouvre à priori la possibilité de mobilité sociale à tous les jeunes
La démocratisation et son idéal méritocratique ....
- Depuis la création de l'école laïque et républicaine, l'histoire de l'école est jalonnée de réformes permettant un accès de
plus en plus large à l'enseignement secondaire puis supérieur. La politique de démocratisation de l'enseignement qui s'est
développée au XXème siècle et particulièrement à partir des années 50 a abouti à une augmentation considérable des
effectifs scolaires.
Doc 2: Alors que moins de 5% de la génération née avant 29 obtenaient son baccalauréat, 65% des jeunes nés entre 1983
et 1987 ont obtenu leur bac. On assiste donc bien à une massification de l'enseignement ou à une démocratisation
quantitative
- De plus en plus de jeunes ont accès au niveau bac, y compris les enfants des classes populaires puisque près de 50% des
enfants d'ouvriers nés entre 1983 et 1987 ont obtenu leur bac alors qu'ils étaient moins de 2% pour la génération née
avant 29. Doc 2
- Cette démocratisation est liée à l'idéal méritocratique de l'école chacun doit pouvoir réussir en fonction de son
mérite et non en fonction de son origine sociale ou de son sexe.
- Dispositifs de discrimination positive pour faciliter la ussite des élèves de milieux populaires : ZEP devenues REP en
2015 et dispositif convention science-po Paris.
- Travaux de Bernard Lahire sur les réussites « paradoxales ». Celles-ci n’ont rien de paradoxales en réalité puisque le
sociologue est en mesure de les expliquer : rapports à l’école, à l’écrit, à l’espace, au temps, favorables à la réussite dans
certaines familles de milieux populaires, malgré le manque de capital culturel mesuré par le diplôme des parents.
... favorise la mobilité sociale
- Dans notre société démocratique, les positions sociales ne sont plus héréditaires. Pour la plupart des actifs (les salariés
et les professions libérales), c'est le diplôme qui donne accès aux différentes professions. C'est donc le diplôme qui va
permettre la mobilité sociale.
Illustration: Doc 4 On observe une mobilité ascendante qui s’explique par l’augmentation conjointe des emplois qualifiés
tels que les emplois de CPIS ou PI et du niveau de qualification des actifs. En 2003, 33 % des fils de PI et 22% des fils de
d’employés étaient cadres. Notons également que 33 % des fils d’ouvrier étaient CPIS ou PI en 2003.
- Ainsi, les enfants issus des classes populaires ayant un diplôme du supérieur peuvent connaître une mobilité sociale
ascendante grâce à l'école. De même, en principe, des enfants de cadre peuvent connaitre une mobilité descendante si ils
n'arrivent pas à obtenir un diplôme au moins bac + 4. Ainsi en 2003 26 % des fils de cadre étaient classés dans la PCS
Professions intermédiaires. Doc 4
1.2. Le rôle du diplôme dans la mobilité est renforcé par les évolutions structurelles de l'emploi.
La mobilité sociale reste fortement structurelle, c’est-à-dire contrainte par l'évolution de la structure des emplois. Or
cette évolution rend le diplôme de plus en plus nécessaire pour plusieurs raisons:
Des emplois de plus en plus salariés
Un travailleur indépendant (artisan, commerçant, agriculteur, chef d'entreprise) peut à priori créer sa société sans
diplôme. Mais les CSP 1 et 2 regroupant les indépendants étant en déclin, l'obtention d'un diplôme est de plus en plus
important pour obtenir un emploi, surtout pour accéder aux positions sociales les plus élevées dans la hiérarchie. Pour
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