DIGESTIF – Racine du mésentère et artère mésentérique supérieure
On place simplement l'artère mésentérique supérieure (AMS). CR : Elle a un premier trajet rétro-péritonéal.
Elle naît de l'aorte abdominale en  L1,  passe en  arrière  du duodénum puis en  avant  du duodénum pour se
diriger enfin vers la portion terminale du l'iléum. Elle donne le long de son trajet des branches collatérales
pour chaque élément anatomique du tube digestif représenté.
➔Sur le plan embryologique on dit que c'est l'artère de l'anse ombilicale primitive (élément initial du
tube digestif) et le sommet de l'anse correspond à la terminaison de l'artère mésentérique supérieure
(AMS).  CR : En effet, initialement, le tube digestif est en dehors de la cavité abdominale et va être
réintégré au cours du développement. 
Toutes les branches gauches de l'artère mésentérique supérieure vont être à destinée duodénale, jéjunale et iléale
et les droites, surtout à destinée colique.
Il s'agit d'une vascularisation de type terminale où chaque branche vascularise un segment du tube digestif à
elle seule. Néanmoins il existe des anastomoses avec le tronc cœliaque et l' artère mésentérique inférieure.
➔En pratique clinique : 
–Chez   un  sujet   jeune   qui   fait   une   arythmie,  il   peut   se   former   un   thrombus   dans   les   cavités
cardiaques. Si celui-ci migre dans l'artère mésentérique supérieure et bouche brutalement  une de
ses branches terminales : on observe un infarctus mésentérique.
–Chez un sujet athéromateux plus âgé, il peut y avoir la formation de plaques dans la lumière de
l'AMS. Ici pour pallier à la sténose, ce sujet va développer les anastomoses avec le tronc cœliaque et
l'artère mésentérique inférieure lui permettant d'avoir une fonction digestive relativement conservée.
Cependant lors d'activités intenses du tube digestif, après le repas le patient ressentira des douleurs
abdominales dues à la médiocrité de sa vascularisation. On parle d’angor mésentérique.
–Le  volvulus  est un tour de spire sur les vaisseaux mésentériques qui provoque une sténose et un
infarctus mésentérique.
➔D'un point de vue chirurgical : La chirurgie du tube digestif est dictée par la vascularisation. Quand le
chirurgien va pratiquer la résection d'une partie du tube digestif (pour enlever une tumeur ou pour un
autre   motif),   il   ne   va   pas   pouvoir   couper   n'importe   où.   Il   est   obligé   d'enlever   le   segment   entier
vascularisé par la branche qu'il aura clippée ou ligaturée.
 B. Les branches de l'artère mésentérique supérieure
On a, en arrière plan, les repères vertébraux. Le premier duodénum a une projection fixe sur la partie droite de
L1, le deuxième duodénum est aussi fixe comme la totalité du cadre duodénale et se projette sur le flanc droit
de L2. Suit le troisième duodénum en regard de L3 ou du disque L3-L4, et le quatrième remontant vers le bord
gauche de  L2. Cette partie   du tube digestif   est  accolée  à la paroi postérieure.  CR : il est de  projection
absolument constante. 
Le jéjuno-iléon est quant à lui libre dans la cavité abdominale formant de nombreuses anses. 
On arrive ensuite de nouveau sur une zone de contrainte, avec la jonction avec le colon droit, relativement
constante dans la fosse iliaque droite. On retrouve donc le  cæcum et son appendice  (donnant l'appendicite
lorsqu'il est inflammatoire), et le reste du  colon droit  avec son anatomie caractéristique en  haustrations  ou
bosselures et les bandelettes coliques qui le parcourent en longueur (CR : ce sont des reliefs longitudinaux qui
permettent de  reconnaître si besoin  le gros intestin).  Le  colon droit  comporte  3 bandelettes  colique :  une
bandelette postéro-médiale, une bandelette postéro-latérale et une bandelette antérieure. 
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