bipolaire et la guerre froide sévit. Au travail une relation de respect est établie vis-
à-vis de l’autorité. Cette génération est plutôt fidèle et dévouée à l’entreprise.
La génération X, née entre le milieu des années 60 et le milieu des années 70 : ils
ont connu la crise économique et le choc pétrolier, le chômage de masse et la
précarité s’est développée. Leur pouvoir d’achat a baissé et le marché du travail
est devenu plus difficile. Ils ont vécus la mutation vers une économie de service,
l’effondrement du communisme, le Sida et sont sensibles aux préoccupations
environnementales.
Dévoués à l’entreprise, ils sont dans la négociation permanente et la motivation
passe par le plaisir au travail. Plutôt autonomes et polyvalents ils sont réticents à
fonctionner dans la structure hiérarchique. Mais ils confèrent l’autorité à des
coachs compétents qui vont les aider à progresser. Ils s’attendent à être évaluer
sur des résultats.
La génération Y, née à la fin des années 70 jusqu’au début des années 90 : c’est
la génération « techno » arrivée à l’ère des ordinateurs et de la révolution
internet. Leur maitrise de tout ce qui est technologique est impressionnante et
naturelle. Ces « enfants du Net » fonctionnent beaucoup en réseaux et en partage
d’information. Dans un contexte de mondialisation à outrance, ils subissent
l’influence de la culture américaine et sont souvent aussi considérés comme des
« enfants roi » (ils sont plus de 5 millions au Canada).
Ils ont intégré, contrairement aux générations précédentes, la notion de
changements permanents et l’absence de sécurité d’emploi. Ils se concentrent sur
la réalisation de soi et la recherche du bonheur personnel. Ils ne travaillent pas
pour une entreprise mais s’attendent à travailler sur des projets stimulants au sein
desquels ils mettront leur créativité à disposition. Les « Y » recherchent une
personnalisation de la relation contractuelle avec leur employeur (horaires,
conditions de travail, flexibilité,…) et n’éprouvent pas le besoin de prouver leur
valeur. Ils s’attendent aussi à être mis en situation de responsabilité rapidement.
Enfin les relations d’autorités sont des notions diffuses pour eux qui recherchent
une reconnaissance des compétences et une relation de transparence.
Il est donc très important d’analyser et de comprendre les tendances
générationnelles pour adapter la culture d’entreprise et les méthodes de gestion
des ressources humaines. Le défi de recrutement, de mobilisation et de fidélisation
de nouveaux talents est grand et pourtant, cette capacité à se démarquer
deviendra un avantage concurrentiel durable pour assurer l’avenir des entreprises
québécoises. Dans un prochain article, nous présenterons des méthodes et des
outils pour doter les services des ressources humaines d’atouts supplémentaires
pour relever ce nouveau défi.
Armelle Rossetti
Conseillère en ressources humaines
Vice Présidente Akova