Notre calcul, très grossier, ne permet en toute rigueur que d’obtenir un ordre de grandeur de
l’énergie minimale.
Cependant, en résolvant l’équation de Schrödinger on trouve que les niveaux d’énergie de
l’oscillateur sont quantifiés. Les valeurs des énergies des différents niveaux s’expriment sous
la forme :
En=n+1
2~ω0avec n∈N
On constate que le niveau d’énergie minimale (pour n= 0) vaut bien Emin =1
2~ω0.
Remarque : l’hypothèse de Planck était donc bien fondée : quand un oscillateur passe d’un
niveau n+ 1 au niveau nil émet un photon d’énergie En+1 −En=~ω0=hν et il l’absorbe
pour passer du niveau nau niveau n+ 1.
Nous allons voir dans l’exemple suivant que, de manière générale, un mouvement limité spa-
tialement (état lié) entraîne une quantification des niveaux d’énergie.
III. Particule confinée
1. Puits de potentiel infini classique
On considère une particule contrainte à être
confinée dans un certain domaine spatial de
largeur L.
Un puits de potentiel infini de largeur Lper-
met de décrire cette situation.
Ep(x) =
∞si x < 0
0si 0< x < L
∞si x>L
À énergie totale constante, la particule possède deux vitesses possibles telles que E=1
2mv2
x.
On peut imaginer un mouvement de va et vient entre les deux parois x= 0 et x=L, le
corpuscule étant contraint de "rebondir" sur chacune des parois limites.
Classiquement, l’énergie minimale possible est bien sûr nulle (particule au repos dans l’inter-
valle [0, L]). Mais, comme on l’a vu dans le chapitre précédent, cet état n’est pas compatible
avec l’inégalité de Heisenberg : la limitation spatiale du mouvement entraîne une énergie
minimale non nulle.
2. Quantification des niveaux d’énergie
Le confinement entre 0et L, le comportement ondulatoire des particules, ainsi que l’additivité
des fonctions d’ondes, permet de chercher des solutions sous la forme d’une superposition
d’ondes planes progressives se propageant dans deux directions opposées de manière à former
une onde stationnaire.
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