Les phosphatases acides correspondent à un groupe d`enzymes

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PAP
Les phosphatases acides correspondent à un groupe
d’enzymes hydrolysant les esters phosphoriques à pH
acide. Leur localisation est multiple : prostate, pancréas, foie, rein, os, érythrocytes, leucocytes, liquide
séminal. Les isoenzymes d’origine prostatique (PAP),
sécrétées par les cellules épithéliales de la prostate, sont
des glycoprotéines constituées de deux sous-unités de
masse relative 48 kDa. Elles sont sécrétées en majeure
partie dans le liquide séminal et pour une faible partie
dans le sang.
Avant l’apparition des immunodosages, la quantification des PAP s’effectuait généralement à travers la
mesure de leur activité enzymatique (méthode d’inhibition par le tartrate), les PAP étant tartrate-labiles. Mais
cette technique est délicate dans ses conditions préanalytiques. En effet, les phosphatases acides sont très peu
stables en milieu non acidifié, entraînant une baisse
importante de son activité. Le dosage immunométrique
a permis de gagner en sensibilité et spécificité. Mais le
défaut de standardisation oblige à recourir à des valeurs
normales différentes selon les méthodes, ce qui constitue un handicap majeur dans l’interprétation des résultats, notamment dans le suivi des patients lorsque les
dosages ne sont pas effectués dans le même laboratoire.
Par technique immunométrique, le seuil généralement
retenu est de 3 ng/ml.
Les PAP sont très spécifiques, marquant le cancer
quand elles sont élevées, mais il s’agit d’un marqueur
peu sensible ; les concentrations ne sont élevées que
dans un faible pourcentage de cas, aux stades précoces
de développement. Dans les stades plus avancés, le
diagnostic est posé sur des arguments cliniques, les examens complémentaires ne servant qu’à juger de l’extension. Les PAP sont essentiellement utilisées dans
l’évaluation et le suivi des cancers localement évolués
ou métastasés. En pratique, l’augmentation franche des
PAP chez un malade présentant un cancer de la prostate
est en faveur d’une maladie localement avancée ou
métastatique. Le taux de phosphatases acides ne joue
donc aucun rôle dans le dépistage du cancer, au profit
du PSA, plus spécifique et plus sensible.
En suivi post-thérapeutique, la détermination conjointe
des taux de PAP et de PSA permet de prévoir les récidives 6 à 12 mois avant la rechute clinique. Cependant,
le PSA s’avère généralement supérieur dans la prédiction des récurrences des stades avancés C et D : l’addition du dosage des PAP ne semble pas améliorer
significativement les résultats obtenus après la détermination isolée du PSA.
Les recommandations de l’HAS précisent que le dosage
des PAP ne doit plus être prescrit systématiquement ni
pour le suivi, ni pour le diagnostic.
De rares élévations isolées des PAP ont été cependant
observées, justifiant le maintien de l’association PAPPSA dans le bilan de suivi des cancers de la prostate.
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(
Phosphatases acides totales, PSA
Anaes.
Recommandations et références médicales : Cancer non localisé de la
prostate.
Disponible sur : http://www.anaes.fr/anaes/Publications
Vassault A.
Faut-il préférer le dosage immunologique de la phosphatase acide prostatique (PAP) à la mesure de l’activité catalytique tartrate labile de la phosphatase acide (PAC) ?
Disponible sur : http://bioch.ap-hop-paris.fr/analyses/Bioforma/PAP.htm
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