Léonard de Vinci né en 1452 à Vinci et mort au Château d’Amboise, sous François 1er en1519, est un peintre
italien et un homme d’esprit universel, à la fois artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste,
peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète et écrivain. Il est souvent décrit comme
l’archétype et le symbole de l’homme de la Renaissance, un génie universel et un philosophe humaniste. Ses
mécènes étaient les Médicis, Ludovic Sforza de Milan et François 1er, roi de France.
Apprenti en 1469, dans un atelier d’art de la Renaissance de Florence sous le patronage d’Andréa del Verrocchio à qui il
doit sa formation multidisciplinaire d’excellence et sa connaissance du calcul algorithmique , il y côtoie d’autres artistes
comme Sandro Botticelli, Le Pérugin et Domenico Ghirlandaio. En 1481, le néoplatonisme en vogue à Florence, le pousse à
aller vers Milan ville plus académique et pragmatique en phase avec son esprit basé sur un développement empirique… Il
maîtrise aussi la technique du « sfumato » et le rendu des ombres et lumières.
Analyse de l’œuvre
Œuvre de grande dimension 460 x880 cm
Techniques (tempera sur gesso), peinture à l’huile sur bois
Peinture religieuse, puisqu’elle représente le Christ entouré de ses 12 apôtres, partageant le dernier repas à
la veille de la crucifixion et de la mort du Christ. Elle est l’illustration de cette parole prononcée par le
Christ : « Je vous le dis en vérité l’un de vous me trahira » et de l’agitation que créent ces propos au sein de
la communauté des apôtres.
Autour de la table on peut voir le Christ (Jésus) qui se trouve au centre de l’œuvre et autour de Lui ses 12
apôtres qui sont représentés par groupes de trois…
Ils sont tous éclairés par une douce lumière sauf l’un d’entre eux qui demeure dans l’ombre. Il s’agit de Judas
qui a trahi le Christ en « le vendant » aux prêtres du Temple de Jérusalem : Léonard de Vinci le représente
d’ailleurs avec une bourse dans sa main droite.
Le peintre représente les sentiments qui animent les personnages de cette scène : surprise, interrogation,
consternation, dépit, stupeur, acceptation émanent de cette œuvre grâce à la qualité de la représentation
des corps et des mains des personnages de cette œuvre.
Enfin, sur la table on trouve du pain et des coupes de vin, 2 aliments qu’on retrouve dans les célébrations
Eucharistiques, qui évoquent de manière symbolique le dernier repas du Christ. La table de ce dernier repas
est symbolisée dans les églises par un élément du mobilier liturgique :l’autel.
Ce dernier repas du Christ est central dans notre culture, qu’on en connaisse l’histoire ou pas, que l’on soit
chrétien ou non, ce moment constitue une partie de notre culture. D’ailleurs d’où vient donc la superstition
par rapport au chiffre 13 ????
Pour finir, cette œuvre de Léonard de Vinci fait aussi partie de notre culture commune, elle a été de très
nombreuses fois copiée, imitée, détournée et on la retrouve derrière de nombreuses images d’art, de
publicité, (de Marithé, par ex.), de cinéma. (Le tableau de Léonard de Vinci est le thème central du roman et
du film Da Vinci Code de Dan Brown).
Où est l’œuvre ? Très grande fresque, sur le mur du réfectoire du Couvent Dominicain de Santa
Maria delle Grazie à Millan, ainsi les moines avaient l’impression de participer à ce repas….
Léonard de Vinci artiste italien est également l’auteur des célèbres tableaux de « la Joconde et
de l’Homme de Vitruve » qui se trouvent au musée du Louvre à Paris. Par ailleurs, le thème de la
Cène est repris par de nombreux artistes anonymes ou connus, d’hier comme Giacomo Raffaelli,
Giovanni Mauro della Rovere, Giovanni Battista Tiepolo (Chapelle Sixtine au Vatican), Gioacchino,
Agnolo Gaddi, Franz II Porbus (le jeune) (Louvre), Philippe Champaigne vers 1648, Mt Le Nain, à
aujourd’hui, comme par Dali, Vladimir Kush né en 1965 à Moscou et même la publicité de Marithé.