histoire - Université Paris 1 Panthéon

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L3
- HISTOIRE
ANNÉE 2016/2017
Directeur : Jean-Marie LE GALL
Responsable Administratif : Eddy MARIE ROSE
U.F.R. Histoire 17, rue de la Sorbonne 75231 PARIS Cedex 05
 01.40.46.27.89 – Fax 01.40.46.31.80
1er semestre :
- 13 semaines de cours :
du lundi 12 septembre au mercredi 26 octobre 2016
du jeudi 3 novembre au samedi 17 décembre 2016
- 1ère session d’examens du 1er semestre, évaluation et orientation :
du mardi 3 janvier au lundi 16 janvier 2017
2ème semestre :
- 12 semaines de cours :
du mardi 17 janvier au lundi 13 février 2017
du lundi 20 février au samedi 22 avril 2017
- 1ère session d’examens du 2ème semestre :
du jeudi 27 avril au vendredi 12 mai 2017
- semaine pédagogique
du mardi 6 juin au samedi 10 juin 2017
- 2ème session (rattrapages des 1er et 2ème semestres) :
du lundi 12 juin au mardi 4 juillet 2017
*************************
Vacances universitaires 2016-2017
TOUSSAINT : du mercredi 26 octobre 2016 au soir au jeudi 3 novembre 2016 au matin
NOËL : du samedi 17 décembre 2016 au soir au mardi 3 janvier 2017 au matin
HIVER : du lundi 13 février 2017 au soir au lundi 20 février 2017 au matin
PRINTEMPS : du samedi 8 avril 2017 au soir au mardi 18 avril 2017 au matin
Inscription
L‘inscription administrative est annuelle.
L‘inscription pédagogique en Licence 3 est faite en début d‘année universitaire pour les
deux semestres avec possibilité de modifications au plus tard dans les deux semaines qui
suivent le début du semestre d‘enseignement.
Tout étudiant répondant aux conditions prévues par la charte des étudiants salariés peut
bénéficier des dispositions prévues à ladite charte (voir site http://www.univ-paris1.fr/
rubrique Vie étudiante)
Le nombre d‘inscriptions sur l‘ensemble du cycle de licence est limité à cinq. Deux
redoublements sont possibles dans deux années distinctes, soit :
pour la L1 : un redoublement de droit possible ;
pour la L2 : un redoublement de droit possible ;
pour la L3 : un redoublement de droit possible s‘il n‘y a pas eu déjà deux redoublements
antérieurement.
Le Directeur de l‘UFR d‘Histoire, par délégation du Président de l‘université, a la possibilité
d‘accorder une ou plusieurs inscriptions supplémentaires dans le cas de situations
particulières.
Pour les doubles licences, le redoublement n‘est pas de droit. Il est subordonné à un avis
favorable du jury.
Progression
Un étudiant auquel ne manque qu‘un semestre peut s‘inscrire dans l‘année suivante.
Dans ces conditions, un étudiant peut s‘inscrire simultanément dans deux années d‘études
consécutives de la même formation. Toutefois, un étudiant ne peut s‘inscrire en L3 s‘il n‘a
pas validé les semestres 1 et 2 de L1.
De même qu’il ne peut s’inscrire en M1 sans avoir obtenu la totalité de la Licence.
L3 générale d’Histoire :
L‘année de Licence 3 (L3) est une année d‘approfondissement. L‘étudiant doit, pour
chacune des quatre périodes constituant la discipline (Histoire Ancienne, Médiévale,
Moderne, Contemporaine), s‘attacher à étudier et à connaître une des questions
proposées à sa curiosité (ex : Histoire de l‘Empire romain, Histoire du bas Moyen-âge,
Histoire de l‘Europe moderne, Histoire de la Russie contemporaine, etc.)
Chacune de ces questions est traitée sous forme de cours (1 heure par semaine) et de
travaux dirigés (2 heures par semaine).
Les enseignements sont regroupées en Unités d‘enseignement (UE).
L‘UE1 dite « UE1 fondamentale » est composée de 4 Eléments pédagogiques (ELP) ou
matières, soit une matière par période historique.
Une deuxième Unité d'enseignement dite « UE2 complémentaire » est constituée de
l‘apprentissage de 3 ELP à choisir parmi les ELP proposés en « Sources et méthodes des
sciences historiques » (1 ou 2 ELP au choix) et en « Options professionnalisantes » (1 ou
ELP au choix).
Le choix de l‘ELP de « Options professionnalisantes » est conditionné par l‘orientation que
l‘étudiant souhaite donner à sa future vie professionnelle (concours administratifs,
recherche, enseignement, culture et médias, etc.)
Certaines ELP en « Sources et méthodes » et en « Options professionnalisantes » sont
enseignés dans d‘autres UFR (Géographie, Philosophie, Département des langues, etc.)
Une formation de langue obligatoire constitue une troisième UE dite « UE3 méthodologie »
dans le prolongement des enseignements dispensés en L1 et L2.
L3 double parcours Histoire :
L‘entrée dans ces parcours est soumise à la décision d‘une commission pédagogique
siégeant en formation de jury ; les étudiants des doubles parcours Histoire-Science
politique et Histoire-Études juive ayant suivi le parcours avec succès en L1 ET L2 sont
admis de droit en L3.
Sont proposés :
- Double parcours Histoire-Géographie,
- Double parcours Histoire-Science politique,
- Double parcours Histoire- Histoire de l‘Art et Archéologie,
- Double parcours Histoire-Hébreu classique et études juives (avec Paris 3 Sorbonne
Nouvelle),
- Double parcours Histoire-Droit,
- Double parcours Histoire-Economie.
Chaque parcours fait l‘objet d‘une maquette particulière établie en accord avec l‘UFR
partenaire de la formation.
L‘UFR d‘Histoire considère que l‘obligation de connaître les quatre périodes disciplinaires
est impérative.
Modalités du contrôle des connaissances :
L‘appréciation des connaissances et des aptitudes dans les U.E. constitutives d‘un
semestre résulte à la fois :
D‘un contrôle continu défini au sein de chaque équipe pédagogique et effectué selon des
modalités similaires pour tous les groupes de travaux dirigés d‘un même enseignement et
communiquées aux étudiants en début de semestre ;
- d‘épreuves écrites anonymes, qui comportent en principe deux sujets au choix ;
- d‘examens oraux qui comportent en principe deux sujets au choix.
Sur dérogation, le contrôle des connaissances et des aptitudes des étudiants engagés
dans la vie professionnelle ou dans l‘impossibilité absolue d‘assister aux travaux dirigés et
qui en ont été dispensés est effectué sous la forme d‘examens terminaux écrits et/ou oraux
pour l‘ensemble des matières faisant l‘objet de contrôle continu ou pour une ou plusieurs
matières faisant l‘objet de contrôle continu.
L‘administration de l‘UFR doit être saisie, sur justificatif(s), de cette demande de passage
en régime d‘examen terminal. L‘étudiant ayant obtenu une telle dérogation ne peut assister
aux séances de TD en auditeur libre.
En L3, les étudiants admis à passer leurs examens sous la forme d‘examens terminaux
doivent passer un examen écrit (dit partiel) et un examen oral pour chacune des matières
concernées par l‘ET.
L‘assiduité aux travaux dirigés est obligatoire. Il ne peut être toléré plus de trois (3)
absences motivées par semestre.
La limitation ci-dessus n‘est pas applicable en cas de maladie de longue durée, de
grossesse ou de handicap.
Dans les matières faisant l‘objet d‘une épreuve terminale (« partiel ») et d‘un contrôle
continu, la part du contrôle continu dans la note finale est de 50%.
Les épreuves écrites (« partiels ») organisées dans le cadre des travaux dirigés lors de la
dernière séance bénéficient des mêmes conditions de correction et d‘anonymat que les
épreuves écrites visées au premier paragraphe.
En L3, lors de la deuxième session (session de rattrapage), les examens sont organisés
sous la forme d‘épreuves orales. Chaque matière à repasser fait l‘objet d‘un oral pour
chaque semestre à rattraper. Les modalités de ces oraux sont communiquées aux
étudiants à l‘issue de la première session.
1ère session
Dans le cadre du Contrôle continu, à la fin du semestre chaque matière donne lieu à deux
notes valant chacune pour 50% de la note finale :
- une note issue d‘un exercice écrit (commentaire de texte ou dissertation), dit
« Partiel » portant sur le programme du cours et du TD, sur un sujet non
communiqué à l‘avance, effectué en un temps limité et sous surveillance;
- une note attribuée à la suite d‘un ou plusieurs exercices, oraux et/ou écrits
(exposés, dossiers, fiches de lecture, etc.) sur un sujet proposé à l‘avance et
réalisé au cours du semestre concerné, dans le cadre des séances de TD.
Dans le cadre de l‘Examen terminal réservé aux étudiants dispensés du contrôle continu, à
la fin du semestre chaque matière donne lieu à deux notes valant chacune pour 50% de la
note finale :
- une note issue d‘un exercice écrit (commentaire de texte ou dissertation), dit
« Partiel » portant sur le programme du cours, sur un sujet non communiqué à
l‘avance, effectué en un temps limité et sous surveillance dans les locaux de
l‘université ;
- une note attribuée à la suite d‘une interrogation orale, sans admissibilité, réalisée
après l‘écrit.
Sera déclaré « Reçu » à l‘Elément pédagogique (ou matière), l‘étudiant qui aura obtenu la
moyenne générale, calculée sur ces deux notes, sans coefficient.
Sera déclaré « Reçu » à une Unité d‘enseignement constituée de plusieurs Eléments
pédagogiques (ou matières), l‘étudiant qui aura la moyenne générale calculée sur
l‘ensemble des résultats des Eléments pédagogiques constitutifs de l‘UE et qui aura été
assidu à chacun de ces éléments. En effet, en cas de défaillance (DEF) à l‘une des matière
d‘une UE, l‘étudiant est déclaré défaillant à l‘UE car la DEF ne prend pas la valeur zéro (0)
et empêche le calcul de la moyenne.
2ème session
La deuxième session dite de « rattrapage » est ouverte à tout étudiant ayant été inscrit
régulièrement dans l‘Élément pédagogique concerné.
Un étudiant qui n‘a validé aucun des 2 semestres d‘un même ELP doit passer 2 épreuves
orales soit un oral par semestre non validé.
Un étudiant qui n‘a validé qu‘un seul des 2 semestres d‘un même ELP doit passer un oral
portant sur le programme du semestre non validé.
La note attribuée dans chaque matière à la deuxième session se substitue à celle obtenue
lors de la première session.
Capitalisation et compensation :
Les crédits, unités d‘enseignement et diplômes peuvent être acquis par réussite à l‘examen
ou par compensation.
Unités d‘enseignements : les unités d‘enseignement sont définitivement acquises et
capitalisables dès lors que l‘étudiant y a obtenu la moyenne. Une unité d‘enseignement ne
peut être obtenue si l‘étudiant ne se présente pas à une épreuve.
Sont capitalisables les éléments constitutifs d‘unité d‘enseignement pour lesquels l‘étudiant
a obtenu la moyenne, dans les UE non validées.
Semestre : le semestre d‘enseignement est validé si l‘étudiant y a obtenu la moyenne.
Compensation annuelle : elle est de droit pour les étudiants ayant obtenu la moyenne
arithmétique pour les deux semestres de l‘année. Les étudiants défaillants ne peuvent
bénéficier de cette disposition.
Pour le calcul de la moyenne, il est tenu compte des coefficients attribués à chaque
épreuve.
La compensation ne peut avoir lieu que si toutes les épreuves ont été effectivement
passées.
Tout succès à un ELP par obtention de la moyenne est capitalisé et peut être validé
ultérieurement en cas d‘échec provisoire à la Licence ou de réorientation. La note calculée
donnera lieu à report dans toute opération de délibération postérieure à la session
d‘obtention, impliquant cet enseignement.
À l‘issue de la première session, un étudiant qui n‘aurait pas été reçu à l‘une des Unité
d‘enseignement (UE) peut être dispensé du rattrapage et voir son année validée s‘il obtient
la moyenne générale calculée sur les résultats obtenus à l‘ensemble des UE des S1 et S2,
à condition toutefois qu‘il ait obtenu des notes à tous les EP (un étudiant déclaré défaillant
à au moins un ELP ne pourra pas valider l‘année).
La règle de la compensation s‘applique, dans les mêmes conditions, à l‘issue de la
deuxième session aux étudiants qui auront satisfait, sur l‘ensemble des deux sessions, à
l‘obligation de résultats pour chaque EP.
NB : La règle de la compensation est, dans le cadre des doubles parcours, soumise à un
jeu de coefficients qui peut aboutir à ce qu'un étudiant qui a obtenu des résultats
insuffisants dans une des matières ne soit crédité que d'une licence sur les deux qu'il
préparait.
Que faire au sortir de la licence d’histoire ?
Formation de Master et de préparations aux concours d’enseignement
proposées au sortir en 2016-2017 :
1 – Masters Mention Histoire
- Histoire et anthropologie de l‘Antiquité
- Histoire et anthropologie des sociétés médiévales et modernes
- Histoire de l‘Afrique (master recherche ou professionnel en M2)
- Histoire du monde méditerranéen médiéval (Byzance, Islam, Occident latin)
- Histoire des sciences, Histoire de techniques
- Histoire économique (XVIIe-XXIe siècles)
- Histoire des sociétés occidentales contemporaines
- Histoire des relations internationales et des mondes étrangers, Amériques, Asies,
Europes
- Histoire et audiovisuel (parcours recherche ou professionnel en M2)
- CTM (Communication du savoir, technologies de la connaissance et management de
l‘information) : M1 et M2 professionnel
- MEEF (Métiers de l‘Enseignement, de l‘Education et de la Formation) : préparation au
CAPES d‘histoire-géographie
- Métiers informatiques et maîtrise d‘ouvrage (MIMO) (M2 uniquement et en alternance)
- Expertise des conflits armés (M2 finalité recherche)
- Métiers et expertise des conflits armés (M2 finalité professionnelle)
2 – Master Mention Patrimoine et musées
- Histoire et gestion du patrimoine culturel
3 – Masters Mention Relations internationales
- Relations internationales et action à l‘étranger (en formation initiale et en apprentissage)
- Administration publique et affaires internationales (M2 en formation continue avec l‘ENA)
4 – Masters Mention TPTI (Techniques, Patrimoine, Territoires de l‘Industrie : histoire,
valorisation, didactique)
- Environnement techniques, historiques et patrimoine de l‘industrie (finalité recherche)
- Cultures scientifique, technique et industrielle (finalité professionnelle)
- Cas particulier : le Master recherche Erasmus Mundus TPTI (Techniques, Patrimoines,
Territoires de l‘industrie) en partenariat international avec les universités d‘Evora (Portugal)
et de Padoue (Italie) est adossé au Master recherche Histoire des sciences et Histoire des
techniques.
5 - Conditions d‘admission
L‘accès au master recherche est ouvert de droit aux étudiants titulaires de la licence
d‘histoire de Paris 1. Pour les autres, il faut déposer un dossier de candidature.
L‘accès aux master professionnels est soumis au dépôt d‘un dossier de candidature pour
tous les étudiants et à la décision d‘une commission pédagogique ad hoc.
Cas particulier du CAPES : les étudiants souhaitant préparer le CAPES d‘histoiregéographie devront déposer leur candidature en M1 MEEF (Métiers de l‘Enseignement, de
l‘Education et de la Formation) sur le site de l‘ESPE : http://www.espe-paris.fr/
Cas particulier du M1 Relations internationales et action à l‘étranger : candidature sur
SESAME uniquement
Le niveau sera indiqué sur le diplôme (par exemple : Niv 3/6)
Les niveaux 5 et 6 sont parfois orientés vers une application à la discipline, notamment en
anglais. Un descriptif spécifique est souvent indiqué à côté de l‘horaire du TD.
Le contrôle continu est vivement conseillé.
Inscription en ligne en septembre.
Lire attentivement au préalable les conseils affichés sur le site, ainsi que le règlement de
contrôle des connaissances et aptitudes.
Pour toute précision supplémentaire, cf. le site du SGEL :
Service des langues (SGEL)
http://langues.univ-paris1.fr
LANGUES VIVANTES
Allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, français langue étrangère, italien, japonais,
portugais et russe
LANGUES ANCIENNES
Grec, latin et hittite
Deux semestres de 12 séances hebdomadaires.
Le choix de la langue est libre. Le FLE (français langue étrangère) est réservé aux
étudiants étrangers non francophones. Pour mieux connaître l‘offre dans les différentes
langues, il est recommandé de consulter le site du SGEL, sur lequel sont indiqués des
descriptifs des enseignements, ainsi que des ressources pédagogiques divers.
Enseignement par groupes de niveaux. Choix du niveau d‘après la grille européenne, du
Niveau 1 (initiation) au Niveau 6 (excellente maîtrise syntaxique et lexicale de la langue).
Des tests électroniques sont disponibles pour certaines langues. Cf. le site du SGEL :
http://langues.univ-paris1.fr
Secrétariat du SGEL : bureau A702 centre PMF
Licence Histoire avec parcours Hébreu Classique et Etudes Juives PARIS I – PARIS
III
La formation L3 Histoire avec parcours hébreu classique et études juives est gérée par le
secrétariat d'Histoire de L3 Paris 1 (Centre Sorbonne escalier C), 17 rue de la Sorbonne,
75005 Paris. Tél : 01 40 46 27 89.
E-mail : [email protected]
La formation en hébreu à Paris 3 est gérée par le secrétariat d'EAHII (Etudes Arabes,
Hébraïques, Indiennes et Iraniennes (Centre Censier, Bureau 381, 3è étage), 13 rue
Santeuil, 75005 Paris. Tel : 01 45 87 42 62 Mail : dep-eahii @univ-paris 3.fr
Pour le L3 : Les étudiants effectuent leur inscription administrative à l'université Paris 1 et
prennent une inscription administrative exonérée de droits à l'université Paris 3 ou
inversement. (2 cartes d'étudiant). Ils procèdent en outre à leur inscription pédagogique
dans les deux universités pour les enseignements respectifs qui s'y déroulent.
Sciences connexes - « Enseigner la Géographie »
(Recommandé pour les étudiants qui prévoient de passer
les concours d’enseignement)
Ce module de préprofessionnalisation s‘adresse à tous les étudiants de L3, géographes et
historiens, pour préparer au plus tôt les concours d‘enseignement (Professorat des écoles,
CAPES, Agrégation), particulièrement pour les étudiants souhaitant s‘inscrire dès le M1
pour préparer le CAPES d‘histoire géographie.
Ce module doit leur permettre d‘acquérir les raisonnements de base en géographie et
vérifier s‘ils ont bien la vocation d‘enseigner (2 stages obligatoires, en collège et au lycée,
aux 1e et 2e semestres).
Informations et renseignements auprès du secrétariat des L3 de l‘UFR de Géographie.
HISTOIRE
ANCIENNE
J3010115/J3010215 : Histoire de la Mésopotamie
Enseignants : Francis Joannès (CM), Julien Monerie (TD)
Sujet du cours (S1) : La Babylonie au IIème millénaire av. J.-C.
Après la formation en Mésopotamie d'un État centralisé tout au long du IIIème millénaire av.
J.-C. est apparue à partir du 19ème siècle av. J.-C. dans ce qui allait devenir la «Babylonie»
(moitié sud de l'actuel Iraq) une synthèse originales entre les composantes suméro
akkadiennes et les populations amorrites d'origine nomade qui venaient de s'y installer.
Autour du royaume de Babylone qui émerge alors sous le règne d'Hammurabi, le pays se
réunifie et se dote d'institutions politiques, juridiques, socio-économiques, religieuses et
culturelles qui le structurent pendant plusieurs siècles. Le cours portera sur cette phase
classique de l'histoire de la Mésopotamie, et sur les interactions entre le royaume de
Babylone et les autres États du Proche-Orient.
Bibliographie
D. Charpin, Hammu-rabi de Babylone, PUF, Paris, 2003.
P. Garelli, J.-M. Durand, H. Gonnet, C. Breniquet, Le Proche-Orient asiatique des origines
aux invasions des peuples de la mer, coll. Nouvelle Clio, PUF, Paris, 1997.
F. Joannès, Les premières civilisations du Proche-Orient (3000-1500), Belin éd., Paris,
2006.
F. Joannès (dir.), Dictionnaire de la Civilisation Mésopotamienne, R. Laffont éd., Coll.
Bouquins, Paris, 2001.
A. Kuhrt, The Ancient Near East, volume I, Routledge, Londres, 1997.
L. Oppenheim, La Mésopotamie, Portrait d'une civilisation, NRF, Paris,1970.
N. Postgate, Early Mesopotamia, Society and Economy at the Dawn of History, Londres &
New York, 1992.
M. Roaf, Atlas de la Mésopotamie et du Proche-Orient Ancien, Brepols, 1991.
G. Roux, La Mésopotamie. Essai d'histoire politique, économique et culturelle, Paris,1985.
Sujet du cours (S2) : La Babylonie au Ier millénaire av. J.-C.
Le début du Ier millénaire est une période difficile pour le royaume de Babylone, menacé
d'éclatement entre ses diverses composantes ethniques (dont les Chaldéens et les
Araméens installés dans le sud du pays) et soumis à la pression politique puis la
domination directe de l'empire néo-assyrien. À partir de la fin du 7ème siècle cependant,
Babylone s'émancipe et constitue même pour une période courte, mais significative, sous
le règne de Nabuchodonosor II, un grand empire couvrant tout l'ouest du Proche-Orient.
Ce moment de prospérité et de restauration est riche de données socio-économiques et
culturelles et permet à la civilisation mésopotamienne de traverser les siècles, au sein de
nouvelles entités impériales (empire achéménide, empire d'Alexandre puis des
Séleucides), avant de s'éteindre peu à peu au tournant du 1er siècle ap. J.-C. sous la
domination des Parthes arsacides.
Bibliographie
P. Clancier, Les bibliothèques en Babylonie au premier millénaire av. J.-C., Münster, 2009
P. Garelli, A. Lemaire, Le Proche-Orient Asiatique, tome 2 : Les empires mésopotamiens,
Israël, coll. Nouvelle Clio, PUF, Paris, 2002
F. Joannès, La Mésopotamie au premier millénaire av. J.-C., Armand Colin, Paris, 2000.
F. Joannès (dir.), Dictionnaire de la Civilisation Mésopotamienne, R. Laffont éd. , Coll.
Bouquins, Paris, 2001
A. Kuhrt, The Ancient Near East, volume II, Routledge, Londres, 1997.
L. Oppenheim, La Mésopotamie, Portrait d'une civilisation, NRF, 1970, Paris.
M. Roaf, Atlas de la Mésopotamie et du Proche-Orient Ancien, Brepols, 1991.
G. Roux, La Mésopotamie. Essai d'histoire politique, économique et culturelle, 1985, Paris.
J3010315/J3010415 Histoire de la Grèce archaïque et classique
Enseignants : Violaine Sebillotte, Romain Guicharrousse (S1), Aurélie Damet
(S2)
Sujet du cours : Religion et société dans le monde grec
Depuis le Ier siècle après J.-C., il est d‘usage de désigner la religion grecque par le terme
de polythéisme, terme inventé à l‘époque pour souligner le contraste avec le monothéisme
des Juifs. Dans le panorama général de l‘histoire des religions, ce qui frappe l‘observateur
est la pluralité de leur organisation divine. Les Grecs n‘avaient pas de terme correspondant
à notre mot « religion ». Ils parlaient plutôt d‘eusèbéia, c‘est à dire du soin des dieux. Le
respect des mortels à l‘égard des divinités était garant du fonctionnement de l‘alliance
entre mortels et immortels, autrement dit du fonctionnement social dans son ensemble. Le
contrat social était religieux.
L‘historiographie de la religion grecque a considérablement évolué au cours de la seconde
moitié du XXe siècle et au début du XXIe siècle. Elle a mis en valeur à la fois les différentes
représentations du divin (que l‘on ne saurait réduire au seul anthropomorphisme) et les
différentes échelles de l‘appréhension du divin. Du panhellénisme à la cité, en passant par
les groupes de parenté (familles, phratries), les Grecs superposent des échelons locaux,
civiques et supra-civiques d‘appropriation des divinités et de leurs mythes qui sont autant
de prétextes aux reformulations des « personnalités » et des récits divins et héroïques. Les
sanctuaires sont les lieux privilégiés des interactions avec le divin : qu‘ils soient ouverts à
tous ou réservés à une communauté, ils s‘organisent selon des codes spatiaux et
architecturaux qui deviennent la marque de l‘hellénisme en Méditerranée : espace délimité,
autel, temple, offrandes. L‘espace du sanctuaire est saturé de mythes et de personnages
surnaturels.
La religion antique est généralement décrite comme une religion ritualiste ; elle ne repose
sur aucune Révélation ni Ecriture. Les rituels, qui permettent que se maintienne la
prospérité de chacun et de la communauté, engagent des individus selon des modalités
définies par les cités : la place qu‘y tiennent les citoyens, les citoyennes, les étrangers et
les esclaves est intéressante à mesurer. Elle révèle l‘implication de chacun de ces
individus dans l‘équilibre civique et marque les différences et les hiérarchies, notamment
au cours du banquet qui suit le sacrifice sanglant.
Si la religion crée le lien social, autant dire qu‘elle comporte des enjeux politiques et
économiques de première importance. Rompre le contrat en ne respectant pas les règles
ou en contrevenant à son serment constitue une grave menace pour l‘ensemble de la
communauté. Les procès pour impiété témoignent des craintes qui entourent tout écart par
rapport aux normes religieuses. Pour autant, les Grecs ne manquaient pas de tourner
divinités et héros en ridicule : les comédies, l‘iconographie des vases, montrent des
personnages addicts au vin ou au sexe : la société divine, comme la société des mortels
comportent des bouffons et des fous. Mais rire des dieux ne signifie pas oublier leur culte.
Ce sont à la fois les aspects de la représentation du divin et des manifestations du lien au
divin (collectif, individuel) qui nous intéresseront cette année. Pour le premier aspect, nous
envisagerons notamment la manière dont l‘anthropomorphisme distingue des déesses et
des dieux, des héros et des héroïnes, les puissances qui leur sont associées et les cultes
qui leur sont rendus ; comment le temps des dieux se distingue de celui des humains ;
comment l‘âge héroïque interfère avec les deux sphères. Pour le second aspect, nous
analyserons en particulier les interactions entre les statuts civiques et les relations
instaurées avec le monde divin, en particulier en définissant les cadres sociaux de la piété
et de l‘impiété, en interrogeant la notion de croyance et de contrôle social, en posant la
question de la possibilité ou non de l‘athéisme.
Nous organiserons l‘enseignement en deux volets cohérents et complémentaires,
semestre 1 et semestre 2, de telle façon que les étudiants pourront suivre soit les deux
semestres, soit un seul des deux :
Semestre 1 : Représentations et manifestations du divin
Semestre 2 : Le contrat avec les dieux
Eléments de bibliographie :
Hésiode, Théogonie, Classiques Belles Lettres (ou autre édition de poche).
BRUIT ZAIDMAN P. et SCHMITT PANTEL P., La religion grecque, Colin, 1999
ISMARD, Paulin, L‟événement Socrate, Flammarion, 2013.
SOURVINOU-INWOOD Ch., « Qu‘est-ce que la religion de la polis ? » dans La Cité grecque
d‟Homère à Alexandre, sous dir. de Oswyn Murray et S. Price (1990), Paris 1992 La
Découverte.
VERNANT Jean-Pierre, Mythe et religion en Grèce ancienne (1990), Paris 2014.
VERNANT Jean-Pierre, L‟univers, les dieux, les hommes, Le Seuil 1999.
J3010515/J3010615 : Histoire du monde hellénistique
Enseignantes : Madalina Dana, Anne-Emmanuelle Veïsse, Stéphanie
Wackenier
Sujet du cours (S1) : Les cités grecques à l’époque hellénistique : dynamiques
institutionnelles, sociales et culturelles (CM : M. Dana)
La conquête de l‘Empire perse par Alexandre le Grand ouvre une nouvelle période de
l‘histoire grecque, l‘époque hellénistique, qui voit l‘expansion des modèles politiques et
culturels grecs dans tout le Proche et le Moyen-Orient. Nous allons nous interroger sur la
place qu‘occupent, dans ce cadre étendu, les cités grecques : les « vieilles » cités de la
Grèce égéenne et les cités nouvelles fondées par Alexandre et ses successeurs. Si elles
se virent obligées de composer avec les rois, elles n‘ont pas pour autant abandonné leur
ancien mode de vie et notamment le modèle institutionnel démocratique. Il importe
précisément de montrer comment ce modèle s‘est maintenu mais aussi la façon dont la
polis est touchée par des transformations inhérentes aux grands changements qui
s‘opèrent entre le IIIe et le Ier siècle av. J.-C.
Il s‘agit notamment d‘une période où, de la rencontre entre l‘hellénisme et les civilisations
de l‘Orient, naît la culture hellénistique, qui bouscule les vieux critères d‘appartenance à
l‘hellénisme : il est désormais possible de devenir Grec par le partage des valeurs et de la
paideia grecques. En même temps, on assiste à une véritable ouverture vers d‘autres
communautés ou individus, favorisée par les réseaux de parenté entre cités et par la
circulation des personnes, des biens et des savoirs. Nous allons ainsi mettre en lumière le
dynamisme de la vie civique, de la société et de la culture grecque au cours de cette
période, considérée par beaucoup comme un « âge d‘or » des cités.
Bibliographie indicative
J.-M. André et M.-Fr. Baslez, Voyager dans l‟Antiquité, Fayard, Paris, 1993.
J.-M. Bertrand, Cités et royaumes du monde grec : espace et politique, Hachette, Paris,
1992.
P. Cabanes, Le monde hellénistique de la mort d‟Alexandre à la Paix d‟Apamée (323-188),
coll. « Points-Histoire » (n° H214), Paris, 1995.
A. Erskine (éd.), Le monde hellénistique. Espaces, sociétés, cultures, 323-31 av. J.-C.,
trad. fr., PUR, Rennes, 2004.
P. Fröhlich, L‟héritage d‟Alexandre : les Grecs en Orient, IVe-Ier s. av. J.-C., La
Documentation Photographique, n° 8040, La Documentation française, Paris, 2004.
C. Grandjean, G. Hoffmann, L. Capdetrey et J.-Y. Carrez-Maratray, Le monde hellénistique,
A. Colin (coll. U), Paris, 2008.
R. Lonis, La cité dans le monde grec. Structures, fonctionnement, contradictions, coll. «
Fac.-Histoire », Nathan, Paris, 1994.
I. Malkin, A Small Greek World : Networks in the Ancient Mediterranean, Oxford University
Press, New York-Oxford, 2011.
L. Migeotte, L‟économie des cités grecques, Ellipses, Paris, 2002.
J. Zurbach et L. Capdetrey (éds.), Mobilités grecques : mouvements, réseaux, contacts en
Méditerranée de l‟époque archaïque à l‟époque hellénistique, Ausonius, Bordeaux, 2012.
Sujet du cours (S2) : « L’Égypte hellénistique (323-30 av. J.-C.) » (A.-E. Veïsse, S.
Wackenier)
De la mort d‘Alexandre en 323 à la conquête romaine de 30 av. nè, l‘Egypte fut durant trois
siècles gouvernée par une dynastie étrangère à son sol, celle des Ptolémées. Le cours
s‘attachera à montrer les importantes évolutions que connut le pays au cours de cette
période marquée par l‘installation de colons grecs et par la rencontre entre civilisation
grecque et civilisation égyptienne. Nous verrons ainsi comment les nouveaux arrivants ont
cherché à reproduire une « vie à la grecque », notamment dans les villes nouvelles comme
Alexandrie, mais aussi comment ils ont, dans certains domaines, adopté les usages
égyptiens : les Ptolémées eux-mêmes furent à la fois des rois grecs et des pharaons
égyptiens. Nous nous interrogerons aussi sur la manière dont les Egyptiens ont réagi à la
présence grecque. L‘étude sera menée jusqu‘au règne de Cléopâtre (51-30 av.), la
dernière représentante de la dynastie ptolémaïque en Egypte.
Bibliographie
CHAUVEAU, Michel, L‟Égypte au temps de Cléopâtre, Paris, Hachette (coll. « La vie
quotidienne »), 1997.
CHAUVEAU, Michel, Cléopâtre, au-delà du mythe, Paris, Liana Levi, 1998.
CLARYSSE, Willy et VANDORPE, Katelijn, Zénon, un homme d‟affaires grec à l‟ombre des
pyramides, Louvain, Presses Universitaires de Louvain, 1995.
LEGRAS, Bernard, L' Égypte grecque et romaine, Paris, A. Colin (coll. « U »), 2004.
LEGRAS, Bernard, Hommes et femmes d‟Egypte (IVes. av. nè – IVes. de nè), Paris, A.
Colin (coll. « U »), 2010.
J3010715/J3010815 : Histoire de l'Empire romain
Enseignants : François Chausson, Benoit Rossignol, Meriem Sebaï-Bernard
Sujet du cours : Des dieux à Dieu : Religions de l’Empire romain (Ier siècle av. J.-C. –
Ve siècle ap. J.-C.)
S1 : Les dieux de la cité de Rome et des cités de l’Empire (Italie et provinces), de
César aux Sévères (Ier siècle av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C.)
S2 : Vers l’établissement d’un monde chrétien : mutations religieuses et politiques,
des Sévères à la dislocation de l’Occident romain (IIIe siècle ap. J.-C. – Ve siècle ap.
J.-C.)
La cité de Rome, dotée de ses dieux, temples et collèges de prêtres, s‘est étendue aux
dimensions d‘un vaste empire multi-ethnique où abondaient des traditions variées. Une
étude du fait religieux dans l‘Empire romain doit procéder d‘une analyse de la religion de la
cité de Rome, des modalités de sa diffusion à travers l‘Italie et les provinces, de la variété
des pratiques religieuses en Occident comme en Orient (dieux locaux, judaïsme, religions
improprement appelées « orientales »). On soulignera successivement l‘importance du
cadre social (cultes familiaux, pratiques réservées aux esclaves et aux affranchis, pratiques
funéraires), du cadre civique (prêtres municipaux, dieux poliades, cultes locaux), du cadre
provincial (« culte impérial » rendu à l‘échelle de la province, grand-prêtre de la province)
et du cadre étatique (dieux de Rome, prêtrises sénatoriales et équestres, divinisation des
empereurs défunts). Loin des notions anachroniques de « religiosité » ou de « croyance »,
inopérantes pour définir le polythéisme romain, on s‘attachera plutôt, dans le sillage des
travaux de John Scheid et d‘une historiographie entièrement renouvelée ces trente
dernières années, à étudier la spécificité du fait religieux dans le monde romain selon une
approche fondée sur les sources attestant d‘un ritualisme particulier, reposant sur une base
politique et communautaire.
La diffusion du christianisme se laisse percevoir de manière réfractée et fragmentaire dans
les deux premiers siècles de notre ère où la documentation, de façon ponctuelle, n‘éclaire,
que le destin de certaines communautés à un moment donné. C‘est à partir du III e siècle
que les sources deviennent plus abondantes, en partie concomitamment à l‘émergence
d‘une « persécution d‘Etat » exercée sur les chrétiens (et sur la nature et l‘étendue de
laquelle il faudra s‘interroger). Le IVe siècle voit, à l‘échelon politique, les mutations les plus
nettes : en trois générations, de Constantin (306-337) à Théodose Ier (379-395), des
empereurs devenus chrétiens (à l‘exception du bref intermède de Julien l‘Apostat en 361363) favorisent les églises et leur clergé par des mesures juridiques et fiscales,
s‘impliquent dans les querelles théologiques, et finissent par limiter puis interdire les cultes
traditionnels (improprement appelés « païens »). Cette mutation sera abordée de façon
diachronique, en livrant diverses synthèses sur les innovations et les conservatismes qui,
dans le champ religieux, traversent l‘histoire des IIIe-Ve siècles.
Bibliographie
M. Beard, J. North, S. Price, Religions de Rome, traduit par M. et J.-L. Cadoux, Paris,
Picard, 2006.
P. Chuvin, Chronique des derniers païens. La disparition du paganisme dans l‟Empire
romain, de Constantin à Justinien, Fayard/Les Belles Lettres, 19912.
I. Gradel, Emperor Worship and Roman Religion, Oxford, 2002
F. Jacques, J. Scheid, Rome et l'intégration de l'empire, t. 1, Paris 1990, p. 111-128.
J.-M. Mayeur, Ch. et L. Pietri, A. Vauchez, M. Venard, Histoire du Christianisme, Paris, t. 1
(2000) et t.2 (1998).
J. Scheid, Religion et piété à Rome, Paris, 1983.
J. Scheid, La religion des Romains, Paris, A. Colin, Coll. Cursus, 1998.
J3010915/J3011015 : Histoire de la République romaine
Enseignants : Sylvie Pittia, Clara Berrendonner, Jean-Claude Lacam,
Raphaëlle Laignoux
Sujet du cours (S1) : Naissance de la République romaine (509-264 avant notre ère)
Petite cité du Latium gouvernée par des rois, Rome opère au tournant des VIe et Ve siècles
un changement de régime et instaure un mode de gouvernement fondé sur l‘équilibre entre
des magistrats, un Sénat et des assemblées du peuple. Cette République se dote
progressivement d‘institutions sophistiquées et affirme sa souveraineté face à ses voisins
en Italie centrale jusqu‘à devenir maîtresse de toute l‘Italie péninsulaire après 270. Cette
prétention à l‘hégémonie a en réalité été très contestée par les peuples de l‘Italie et la
survie même de Rome en tant qu‘Etat indépendant a été à plusieurs reprises fortement
menacée. La péninsule italienne s‘est assez lentement organisée en cités, qui se sont
dotées de systèmes socio-politiques régulateurs, mais aussi de monuments,
d‘infrastructures publiques, d‘espaces publics aménagés en vue de la vie civique et
religieuse.
Les T.D. feront appel à des documents variés (sources littéraires, épigraphiques et
archéologiques ; documents iconographiques, numismatiques ...).
Sujet du cours (S2) : La République romaine au temps des guerres civiles (91-30
avant notre ère)
Rome a accru son empire territorial en Méditerranée en étendant son contrôle sur l‘Asie
mineure, le sud de la Gaule, le nord de l‘Afrique. Pourtant les bénéfices des victoires sont
inégalement partagés et Rome a dû affronter en Italie une révolte de ses propres alliés.
Dans le même temps, le conflit en Orient contre Mithridate suscite des conflits de
commandement que seule la violence va régler. C‘est le début des guerres civiles.
L‘histoire républicaine tend à se confondre avec la succession d‘hommes forts, généraux
ambitieux, tantôt réformateurs tantôt fossoyeurs des institutions. L‘instabilité institutionnelle,
la dégradation de la vie politique, la dérive de la vie judiciaire aboutissent au délitement de
la République. Les guerres civiles gagnent tout le monde méditerranéen et conduisent vers
un partage d‘influence entre grands imperatores, qui s‘affrontent alors pour la suprématie
et l‘exercice autocratique du pouvoir.
Les T.D. feront appel à des documents variés (sources littéraires, épigraphiques et
archéologiques ; documents iconographiques, numismatiques ...).
Pistes bibliographiques (du plus simple au plus complexe) :
M. Christol et D. Nony, Rome et son empire, Paris, Hachette, 5e éd. mise à jour avec la
collaboration de Cl. Berrendonner, P. Cosme, 2011.
J.-P. Martin, A. Chauvot, M. Cébeillac-Gervasoni, Histoire romaine, Paris, A. Colin, 3e tirage
revu et augmenté, 2009.
Fr. Hinard (dir.), Histoire romaine, 1, Des origines à Auguste, Paris, Fayard, 2000.
J.-M. David, La République Romaine de la 2e guerre punique à la Bataille d'Actium, Paris,
Points Seuil H 218, 2000.
J.-M. David, La romanisation de l‟Italie, Paris, Aubier, 1994 (rééd. en Champs Flammarion,
Paris, 1997).
Cl. Nicolet, Le Métier de citoyen dans la Rome républicaine, 2e éd. revue et corrigée, Paris,
Gallimard, 1979 (rééd. dans la coll. TEL, Gallimard, dernier tirage 2006).
Cl. Nicolet, Rome et la conquête du monde méditerranéen, tome 1, Les structures de l'Italie
romaine, Paris, PUF, Nouvelle Clio, 1979 (10e rééd. avec mise à jour bibliographique,
2001).
R. Syme, La Révolution romaine, Paris, Gallimard, 1967 [1939] (rééd. dans la coll. TEL,
Gallimard, 1978).
J3011115/J3011215 : Les provinces romaines d’Afrique du nord
Enseignants : François Chausson, Meriem Sebaï
Sujet du cours (S1): De César à l’édit de Caracalla (48 av. J.-C. - 212 ap. J.-C.)
L'Afrique romaine comprend un vaste espace, s‘étendant de l‘Atlantique à la Tripolitaine :
une variété de contrées, de peuples, de langues, de cultures s'y rencontrent. Politiquement
elle est découpée en provinces dont l‘histoire s‘écrit depuis l‘entrée dans l‘orbite de Rome,
et les territoires provinciaux sont eux-mêmes composés d'une mosaïque de cités, tandis
que subsistent des structures tribales en divers points. En tenant compte des structures
juridiques ayant présidé à l‘établissement des provinces et des cités, et en mesurant
l‘apport des cultures locales et de l‘implantation punique, on étudiera la spécificité propre
de cette partie de l‘Occident romain, réparti entre Maurétanies, Numidie et Afrique
proconsulaire, entre Afrique côtière et Afrique de l‘intérieur, chacune ayant une identité bien
marquée. On accordera une attention particulière aux débats suscités par la notion de
« romanisation », aussi bien dans le domaine de l‘histoire politique que dans les formes de
romanisation juridique ou encore dans l‘établissement d‘un cadre matériel de vie à la
romaine à travers la réalisation d‘une parure urbaine dont les modèles sont importés
d‘Italie.
Bibliographie
A. IBBA, G. TRAIANA, L‟Afrique romaine de l‟Atlantique à la Tripolitaine (69-439 ap. J.-C.),
Paris, 2006.
C. NICOLET (dir.), Rome et la conquête du monde méditerranéen 264–27 av. J.-C, coll.
"Nouvelle Clio", Presses universitaires de France, vol. II, Genèse d‟un empire, Paris, 1978.
F. JACQUES, J. SCHEID, Rome et l'intégration de l'Empire (44 av. J.-C. - 260 ap. J.-C.), coll.
"Nouvelle Clio", Presses Universitaires de France, vol. I, Les structures de l'Empire romain,
Paris, 1990.
C. LEPELLEY, Rome et l'intégration de l'Empire (44 av. J.-C. - 260 ap. J.-C.), Collection
"Nouvelle Clio", Presses Universitaires de France, vol. II, Approches régionales du HautEmpire romain, Paris, 1998.
F. JACQUES, Les cités de l‟Occident romain, Les Belles Lettres, coll. La Roue à Livres,
Paris, 1990.
F. JACQUES, Le privilège de liberté. Politique impériale et autonomie municipale dans les
cités de l‟Occident romain (161-244), Coll. de l'Ecole française de Rome 76, Rome, 1984.
M. CHRISTOL, Regards sur l'Afrique romaine, Paris, 2005.
P. GROS, L'architecture romaine, tome I, Les monuments publics, Picard, Paris, 1996.
M. BENABOU, La Résistance africaine à la romanisation, La Découverte, Paris, 2005, 2e
édition.
J. GAUDEMET, Les institutions de l'antiquité, Précis Dormat, Éditions Montchrestien, 7
édition, Paris, 2002.
M. HUMBERT, Institutions politiques et sociales de l'antiquité, Dalloz, 5
1994.
ème
ème
édition, Paris,
Sujet du cours (S2): De l’édit de Caracalla à la prise de Carthage par les Vandales
(212 ap. J.-C. – 439 ap. J.-C.)
Les provinces d‘Afrique connaissent un important essor à l'époque sévérienne. Dans les
décennies qui suivent, elles ne sont que partiellement touchées par les crises qui sévissent
dans le reste de l‘Empire, mais elles sont un excellent observatoire documentaire depuis
lequel étudier les évolutions de l‘Empire du IIIe au Ve siècle. Tour à tour on peut y analyser
les métamorphoses de la civilisation municipale et ses évolutions juridiques et culturelles,
les grandes réformes de l‘époque tétrarchico-constantinenne, le christianisme à vaste
échelle et sa transcription matérielle dans le cadre urbain, les relations entre églises rivales
ainsi qu‘entre « païens » et chrétiens, enfin les modalités d‘invasion et d‘installation des
Vandales et la création d‘un royaume barbare dans ce qui était jusque-là un des fleurons
de l‘Empire romain.
Bibliographie
C. LEPELLEY, Les cités de l'Afrique romaine au Bas-Empire, Paris, 1979-1981 (Centre
d'Etudes Augustiniennes, Antiquité, 80-81).
A. CHASTAGNOL, L‘évolution politique, sociale et économique du monde romain de
Dioclétien à Julien, 284-363, Paris, Éditions Sedes, 3ème éd., 1994.
C. LEPELLEY, M. Sot (edd.), La fin de la cité antique et le début de la cité médiévale. De la
fin du IIIe siècle à l‘avènement de Charlemagne, coll. Munera 8, Bari, 1996.
C. LEPELLEY, Aspects de l‘Afrique romaine. Les cités, la vie rurale, le christianisme, Bari,
2001.
S. LANCEL, Saint Augustin, Paris, 1999.
Y. MODERAN, Les Maures et l‟Afrique romain (IVe-VIIe siècle) (coll de la BEFAR, 314),
Rome, 2003.
J3011515/J3011815 : Culture et identité grecques
Enseignants : Sophie Lalanne (S1), Paulin Ismard (S2)
Vernant Jean-Pierre, Les origines de la pensée grecque, Paris, PUF, 1962.
Vernant Jean-Pierre, Vidal-Naquet Pierre, Mythe et tragédie en Grèce ancienne, tomes 1 et
2, Paris, La Découverte, 1972 et 1986.
Vidal-Naquet Pierre, Le chasseur noir, Paris, Maspéro, 1981.
Sujet du cours (S1) : Approche culturelle du politique
Sujet du cours (S2) : L’esclavage dans le monde grec, de l’archaïsme à la fin de
l’époque hellénistique
Aujourd‘hui, l‘histoire culturelle du monde grec s‘attache à redéfinir les frontières du
politique en incluant les pratiques sociales et culturelles. Le but de ce cours est d‘aborder
la question du politique à travers d'autres sources et d'autres problématiques que celles qui
sont utilisées habituellement : théâtre et rhétorique, mythe et philosophie, générations et
classes sociales...
Pour le suivre, il est préférable d'avoir une bonne connaissance de l'histoire générale du
monde grec aux époques archaïque et classique. Un rappel sera proposé cependant pour
chaque thème étudié. On commencera donc par (re)lire un manuel d‘histoire grecque, par
exemple L'histoire grecque de Claude Orrieux et Pauline Schmitt Pantel aux Presses
Universitaires de France.
Le cours sera consacré à l'histoire du phénomène esclavagiste dans le monde des cités
grecques du début de l'archaïsme jusqu'à la fin de la période hellénistique. Il étudiera les
différentes dimensions de l'institution esclavagiste (formes du travail servile, droit de
l'esclavage, révoltes serviles etc...) mais aussi les représentations de l'esclavage dans la
pensée et l'art grecs. Il réfléchira plus largement au rôle crucial joué par l'esclavage dans le
fonctionnement des sociétés civiques grecques, et tentera d'éclairer la spécificité de
l'esclavage grec au regard d'autres sociétés esclavagistes.
Bibliographie
Bibliographie
Bordes Jacqueline, Politeia dans la pensée grecque jusqu‟à Aristote, Paris, Les Belles
Lettres, 1982.
Finley Moses, Le monde d‟Ulysse, 1954, rééd. Paris, Seuil, coll. Points Histoire, 2002.
Lévèque Pierre et Vidal-Naquet Pierre, Clisthène l‟Athénien. Essai sur la représentation de
l‟espace et du temps dans la pensée politique grecque de la fin du VIe siècle à la mort de
Platon, Paris, Les Belles Lettres, 1964.
Loraux Nicole, Les enfants d‟Athéna : idées athéniennes sur la citoyenneté et la division
des sexes, Paris, Maspéro, 1981.
Meier Christian, De la tragédie grecque comme art politique, Paris, Les Belles Lettres,
1991.
Murray Oswin, La Grèce à l‟époque archaïque, 1978, trad. fr., Toulouse, Presses
Universitaires du Mirail, 1995.
Ober Josiah, Mass and elite in democratic Athens : rhetoric, ideology and the power of the
people, Princeton, Princeton University Press, 1990.
Polignac François, La naissance de la cité grecque, Paris, La Découverte, 1995².
Andreau J. et Descat R., Esclave en Grèce et à Rome, Paris, 2007.
Finley M., L'économie antique, Paris, 1972.
Finley M., Esclavage antique et idéologie moderne, Paris, 1981.
Garlan Y., Les esclaves en Grèce ancienne, Paris, 1982.
Ismard P., La démocratie contre les experts. Les esclaves publics en Grèce ancienne,
Paris, 2015.
Roubineau J.-M., Les cités grecques. Essai d'histoire sociale, Paris, 2015.
J3011715/J3011615 : Bible et Orient
Enseignants : Francis Joannès, Julien Monerie
Sujet du cours (S1) : Histoire d'Israël et de Juda dans le contexte politique et culturel
du Proche-Orient, du IIème millénaire av. J.-C. à la chute de l'Assyrie
Pour l'historien du Proche-Orient ancien la Bible hébraïque est une source historique
comme une autre. La critique textuelle aidée par les découvertes récentes de l'archéologie
tente depuis longtemps d'évaluer sa pertinence historique. Etant réduit à faire des
hypothèses concernant la manière dont les livres qui la constituent ont été élaborés et
concernant l'identité de ses auteurs, l'apport de la Bible hébraïque à la connaissance
historique restera toujours controversé. La question n'est plus tant de savoir si le roi David
a jamais existé, que de comprendre quel roi il fut vraiment et comment et pourquoi il est
devenu cette figure royale fondamentale d'Israël et un véritable héros de roman dans les
Livres de Samuel. Heureusement pour nous, le Proche-Orient antique nous a laissé un
nombre inestimable de sources notamment écrites (dont la majorité provient de Syrie et de
Mésopotamie). Inscriptions historiques, commémoratives ou documents de la pratique
complètent ou contredisent le point de vue biblique. L'«Israël biblique», réel ou mythique,
n'aurait pu voir le jour en dehors du contexte culturel du Proche-Orient qui l'a vu naître.
C'est donc les royaumes de Juda et Israël, qui sont à l'origine de cet «Israël biblique» que
nous allons étudier dans leur milieu historique (la Palestine, le Proche-Orient), à une
période où le peuple de Yahvé ne s'était pas encore singularisé (ce processus ayant
seulement lieu après l'Exil, à l'époque de la domination perse à partir du VIe siècle). Nous
nous pencherons sur la question de l'ancienneté des traditions bibliques, sur l'organisation
tribale des Bene-Israël, sur l'environnement et la formation des royaumes de Juda et
d'Israël et leur intégration forcée dans l'empire assyrien entre les IXe et VIIe siècles.
L'influence culturelle assyrienne fut déterminante pour la formation du corpus biblique.
Bibliographie
FINKELSTEIN I. et SILBERMAN N. A., La Bible dévoilée, Paris, Bayard, 2002.
FINKELSTEIN I. et SILBERMAN N. A, Les rois sacrés de la Bible, Paris, Bayard, 2006.
FINKELSTEIN I., Le royaume biblique oublié, Paris, Odile Jacob, 2013.
GARELLI P. et LEMAIRE A., Le Proche-Orient asiatique, tome 2 : Les empires
mésopotamiens, Israël, Paris, coll. Nouvelle Clio, P.U.F., 3e éd, 1997.
LIVERANI M., La Bible et l‟invention de l‟histoire, Paris, Bayard, 2007.
RÖMER T., La première histoire d‟Israël : L‟École deutéronomiste à l‟oeuvre, Genève,
Labor et Fides, 2007.
VAUX R., Les Institutions de l‟Ancien Testament, T. I & II, Paris, Le Cerf, 1989 (5e édition).
Sujet du cours (S2) : la Bible, Israël et le Proche-Orient ancien, à partir de l'exil à
Babylone
On affirme souvent aujourd'hui que «la Bible est née à Babylone». Cette théorie contient
sûrement une grande part de vérité, au moins du point de vue historique. En 587,
Jérusalem, la capitale de Juda, fut détruite ; les Babyloniens de Nabuchodonosor II
déportèrent dans une seconde vague principalement l'élite du pays, lequel fut rayé de la
carte. Le choc que constitua cet événement fut profond, même si, à l'échelle de l'empire,
ce ne fut qu'un épisode militaire régional, nullement unique. Mais l'exil en Babylonie donna
lieu à une des réactions culturelles les plus intrigantes qui soit. Cette communauté
judéenne, installée de force sur les bords de l'Euphrate, opéra un intense travail de
réflexion sur ses traditions historiques, juridiques et religieuses. Bien que les Judéens aient
été avant tout l'une des populations du pays de Cana'an dont ils étaient issus, ils finirent
par se représenter eux-mêmes comme un peuple d'étrangers et d'errants mus par la
promesse divine d'une terre. Tout en intégrant manifestement des apports de leur
environnement babylonien (on pense au calendrier), ils se forgèrent une nouvelle identité
dont les «racines mythiques» furent projetées dans un passé, reconstitué, fondateur
(l'épopée de l'Exode), prestigieux (règne de Salomon) ou noirci (l'époque des Juges), et qui
parfois même remontait aux origines du Monde (le sabbat aurait été inventé le septième
jour de la Création). Pour autant le «produit final», — le Pentateuque et le judaïsme —, ne
fut constitué qu'aux siècles suivants, dans le cadre de l'empire achéménide et même
jusque sous la domination grecque séleucide, c'est-à-dire pendant la période dite du
«Second Temple». Cette dernière notion fait référence à la reconstruction achevée en 515
avant notre ère du temple du dieu des Judéens à Jérusalem. On a reconnu dans la
rédaction du Pentateuque au moins deux grands courants de pensée postexiliques qui
cohabitaient à l'ombre de ce temple: l'école sacerdotale et deutéronomiste. Certains
chercheurs considèrent cette phase post-exilique comme la plus significative dans
l'élaboration du canon vétéro-testamentaire, tandis que les sources de ses auteurs ou
rédacteurs «tardifs», dont on ne nie pas forcément l'ancienneté supposée, sont du coup
jugées la plupart du temps hors de la portée de la science moderne. Ce point de vue
mérite d'être discuté, et l'on étudiera les rapports spectaculaires entre légendes, mythes et
sagesse biblique, avec ce que l'on sait de la longue tradition culturelle mésopotamienne.
Bibliographie
(cf. aussi bibliographie du premier semestre)
ARTUS O., La Naissance du Judaïsme, Paris, Editions de l'atelier, 1999.
BASLEZ M.-F., Bible et histoire. Judaïsme, Hellénisme, Christianisme, Paris, Fayard, 1998.
BOTTERO J., La plus vieille religion en Mésopotamie, Folio histoire, 1998.
BOTTERO J. et KRAMER S. N., Lorsque les dieux faisaient l'homme. Mythologie
mésopotamienne, Paris, NRF Gallimard, Bibliothèque des Histoires, 1989.
JOANNÈS F., La Mésopotamie au 1er millénaire av. J.-C., Paris, Armand Colin, 2000.
JOANNÈS F. (dir.), Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne, Coll. Bouqins, R. Laffont
éd., Paris, 2001.
RÖMER T. et al., Introduction à l'Ancien Testament, Genève, Labor et Fides, 2004.
J3011315/J3011415 : Espaces grecs
Enseignants : Francis Prost, Stéphanie Wackenier (CM), Vincenco Capozzoli,
Thierry Lucas (TD)
S1 : Grèce continentale et égéenne
CM : Francis PROST (UFR 03)
TD : Thierry LUCAS (UFR 03)
Il s‘agit d‘aborder les problèmes concernant l‘aspect et le développement des cités
grecques dans une région, l‘Asie mineure, où elles ont connu un essor particulier dès les
origines, d‘étudier sur quelques exemples (Carie, Lycie) les contacts avec le monde
« barbare », et de suivre l‘évolution de ce foyer de l‘hellénisme à l‘époque hellénistique et
romaine : les cités grecques, qui présentent un modèle original d‘organisation et qui
dominent l‘Égée jusqu‘au IVe s. av. J-C., ne disparaissent pas après que leur rôle politique
a été affaibli, mais restent des foyers bien vivants jusqu‘à la fin de l‘empire romain, tout en
subissant des transformations profondes. Ce sont ces transformations que l‘on saisira à
travers la civilisation matérielle.
S2 : Grèce d’Occident
CM : Francis PROST (UFR 03) et Stéphanie WACKENIER
TD : Vincenzo CAPOZZOLI et Stéphanie WACKENIER
Ce cours traitera de l‘Histoire et de l‘Archéologie des mobilités grecques, de l'époque
archaïque à l'époque hellénistique, c‘est-à-dire des migrations, de la colonisation et des
voyages en Méditerranée. On abordera en particulier la question des mobilités individuelles
et collectives à travers des problématiques renouvelées portant sur le fait colonial. On
insistera sur la question des transferts culturels et celle de l'ethnicité tant du point de vue
archéologique qu'historique, en particulier en Égypte de la période archaïque à l'époque
lagide.
Bibliographie simplifiée sur le monde grec d’Occident :
Manuels de référence sur l‘histoire grecque, l‘archéologie, avec des exemples de
commentaires de documents archéologiques :
AMOURETTI, M.C. et RUZE, F., Le monde grec antique, Paris 1995
DEMOULE, J.P., Guide des méthodes de l‟archéologie, Paris 2010
ETIENNE, R., MÜLLER, C. et PROST, F. Archéologie historique de la Grèce antique, Paris
2006
SCHNAPP, A.(dir.), Préhistoire et Antiquité, coll. Histoire de l‘art Flammarion, Paris 1997
(en part. p.330-373)
Sur le commentaire de documents archéologiques, une référence utile :
COLLIN-BOUFFIER, S. (dir.), Le commentaire de documents figuratifs : La Méditerranée
antique, Paris 2001
Sur le monde grec colonial :
BOARDMAN, J., Les Grecs outre-mer, colonisation et commerce archaïque, Naples 1980
ETIENNE, R., La Méditerranée au VIIe siècle, Paris, 2010
GRAS, M., La Méditerranée archaïque, Paris 1996
GRECO, E., La Grande Grèce, histoire et archéologie, Paris 1996
LAMBOLEY, J.L., Les Grecs en Occident, Paris 1996
PUGLIESE-CARATELLI, G., Grecs en Occident, Paris 1996
HISTOIRE
MÉDIÉVALE
J3020315/J3020415 : Histoire de l’Afrique médiévale
Enseignants : Bertrand Hirsch, Robin Seignobos
Sujet du cours : Mutations religieuses des sociétés africaines à l’époque médiévale
(Xe-XVIe s.)
Cet enseignement est destiné à explorer l‘histoire des sociétés de plusieurs espaces de
l‘Afrique subsaharienne : l‘Afrique sahélienne et centrale, la moyenne vallée du Nil, la
Corne de l‘Afrique et le bassin du Kongo, à une période qui voit l‘essor des contacts et des
échanges avec le monde extérieur, la diffusion de religions comme l‘islam ou le
christianisme et le développement de cultures de l‘écrit. L‘accent sera porté sur les
dynamiques religieuses, politiques et sociales ayant conduit à la diffusion et à
l‘enracinement des christianismes et de l‘islam dans ces régions, leur coexistence ou leur
confrontation avec des cultes anciens et leur appropriation par les élites et les pouvoirs
politiques.
Les travaux dirigés seront l‘occasion de travailler sur les sources de l‘histoire de l‘Afrique
subsaharienne, endogènes et exogènes : textes manuscrits et imprimés, épigraphie,
sources orales, données archéologiques.
Une connaissance préalable des sociétés africaines et de leur histoire n‘est pas requise.
S1 : Religions et pouvoirs en Ethiopie et au Kongo
(B. Hirsch)
En Ethiopie, la christianisation ancienne des élites, dès le IVe siècle dans le royaume
d‘Aksum, lie de manière très étroite l‘essor des royautés et de leurs dynasties (Zagwé
entre Xe et XIIIe siècle, puis Salomoniens à partir de 1270) et l‘enracinement et la diffusion
du christianisme, en particulier à travers le monachisme, tandis que dans les régions
orientales apparaissent à compter du Xe siècle des sultanats islamiques. Quelle est la
nature du christianisme et de l‘islam éthiopiens ? Quelles sont leurs relations ? Comment
composent-ils avec des religions concurrentes (cultes de possession) ? Quelles mutations
entraînent, au XVIe siècle, l‘internationalisation des conflits et l‘apparition de nouveaux
acteurs religieux : l‘Eglise catholique et les Ottomans ? Le cas du Kongo est fascinant
parce qu‘il nous permet, à partir de l‘émergence d‘une royauté « sacrée » à la fin du XIVe
siècle de documenter les religions locales et leur imbrication avec les pouvoirs puis de
comprendre comment le christianisme apporté par les missionnaires et marchands
portugais au XVIe siècle est absorbé et transformé par le pouvoir royal.
S2 : Les dynamiques de l’islamisation en Afrique sub-saharienne (vallée du Niger,
bassin du lac Tchad, moyenne vallée du Nil) à l’époque médiévale (Xe-XVIe s.)
(R. Seignobos)
Bien que les sociétés d‘Afrique sub-saharienne soient restées à l‘écart de la première
expansion de l‘islam, elles n‘en ont pas moins été confrontées, dès le VIIe-VIIIe siècle, à
l‘émergence de cette nouvelle religion et à sa propagation de la péninsule arabique à la
péninsule ibérique. Si ce n‘est pas par la conquête que l‘islam a pénétré au sud du Sahara,
on observe néanmoins l‘émergence au cours du Moyen Âge de formations étatiques se
réclamant de cette religion et encadrant des populations elles-mêmes partiellement
islamisées. L‘espace envisagé dans cet enseignement est celui de la bande soudanosahélienne dans son extension la plus large et se déploie autour de trois pôles principaux
correspondant à différents ensembles politiques : la vallée du Niger (Ghana, Mali,
Songhay), le bassin du lac Tchad (Kanem-Bornou) et la moyenne vallée du Nil (royaumes
chrétiens de Makouria et d‘Alodia, sultanat Funj).
Les thématiques abordées seront notamment les suivantes :
- islam et réseaux commerciaux
- islam et pouvoir politique
- l‘islam et les autres religions (cultes traditionnels et christianisme)
- islam et transformations sociales
- islam, urbanité et pastoralisme
- islamisation et arabisation
Bibliographie
S1
Balandier, Georges, Le royaume de Kongo du XVIe au XVIIIe siècle, Hachette, 1965,
(Pluriel, 2013).
Derat, Marie-Laure, Le domaine des rois éthiopiens (1270-1527). Espace, pouvoir et
monachisme, Paris, 2003.
Fauvelle, François-Xavier & Hirsch, Bertrand, Espaces musulmans de la Corne de l‟Afrique
au Moyen Age, Paris, 2011.
Hilton, Ann, The Kingdom of Kongo, Oxford, 1985.
Randles, William G. L., L‟ancien royaume du Congo des origines à la fin du XIXe siècle,
Mouton, 1968.
S2
Cuoq, J., Histoire de l'islamisation de l'Afrique de l'Ouest, des origines à la fin du XVIe
siècle, Paris, 1984.
Cuoq, J., L‟Islamisation de la Nubie chrétienne, Paris 1986.
Insoll, T., The Archaeology of Islam in Sub-Saharan Africa, Cambridge, 2003.
Lange, D., Le Dīwān des sultans du [Kānem-]Bornū : chronologie et histoire d‟un royaume
africain (de la fin du Xe siècle jusqu‟à 1808), Wiesbaden, 1977.
Levtzion, N., Ancient Ghana and Mali, Londres, 1973.
Moraes Farias, P.F. de, Arabic medieval inscriptions from the Republic of Mali : epigraphy,
chronicles and Songhay-Tuāreg history, Oxford, 2003.
J3020515/J3020615 : Histoire de l’Empire byzantin
Enseignants : S. Métivier, R. Estangüi Gómez
Sujet du cours (S1) : Gouverner et dominer dans l’Empire byzantin, IXe-XIe siècle
CM : S. Métivier
TD : R. Estangüi Gómez
Héritier de l‘Empire romain, l‘Empire byzantin contrôle, au cours des IXe-XIe siècles, un
vaste territoire en expansion, dans le sud-est européen et en Asie Mineure. Confronté à la
fin de l‘Antiquité et au début du Moyen Âge à une grave et longue crise démographique,
économique, militaire et politique, il voit son autorité et sa juridiction peu à peu raffermies et
restaurées à partir de la fin du VIIIe siècle. La capacité de l‘Empire à gouverner les
territoires et les hommes est au cœur de ce processus. L‘objet de cet enseignement est de
montrer que le gouvernement politique de l‘Empire est étroitement articulé à la domination
exercée par les puissants (ou aristocrates) dans la société byzantine ou, pour le dire
autrement, qu‘il n‘y pas eu de gouvernement sans domination sociale. Il traitera à la fois
d‘histoire politique et d‘histoire sociale. Seront examinés tour à tour les sources et
l‘organisation du pouvoir de l‘empereur comme de l‘aristocratie, les moyens du
gouvernement des territoires, des hommes et des âmes, les fondements et les modalités
de la puissance sociale.
Bibliographie
H. AHRWEILER, Études sur les structures administratives et sociales de Byzance, Londres
1971 (Variorum Reprints).
J.-Cl. CHEYNET, L‘aristocratie byzantine (VIIIe-XIIIe siècle), Journal des Savants, juilletdécembre 2000, p. 281-322.
J.-Cl. CHEYNET, Pouvoir et contestations à Byzance (963-1210), Paris 1990 (Byzantina
Sorbonensia 9).
M. KAPLAN, Les hommes et la terre à Byzance du VIe au XIe siècle, Paris 1992 (Byzantina
Sorbonensia 10).
Le monde byzantin, t. II (641-1204), dir. J.-C. CHEYNET, Paris 2006 (Nouvelle Clio).
N. OIKONOMIDES, Documents et études sur les institutions de Byzance (VIIe-XVe s.), Londres
1976 (Variorum Reprints).
Sujet du cours (S2) : La « Renaissance byzantine ». Culture et société dans l’Empire
byzantin (IXe-XIe siècle)
CM : S. Métivier
TD : S. Métivier
Les historiens du XXe siècle n‘ont pas hésité à évoquer la floraison littéraire et artistique qui
caractérise le monde byzantin aux IXe, Xe et XIe siècles comme une première Renaissance,
qui a puisé dans l‘héritage grec classique et hellénistique les principes de son renouveau
culturel. Cette analogie avec la Renaissance moderne ne suffit pas cependant à expliquer
les formes ni la genèse de ce renouveau. Pour en comprendre les causes, il faut le
replacer dans son contexte social et politique, s‘intéresser à l‘importance de l‘écrit dans
l‘État byzantin, à la participation des laïcs comme des hommes d‘Église à la production
culturelle, à la diversité de cette production, ainsi qu‘à sa réception dans l‘ensemble de la
société byzantine. Les pratiques de la lecture et de l‘écriture, le système des écoles,
l‘importance des images, la place du Palais impérial, des monastères et des aristocrates
laïcs dans l‘élaboration des formes et des normes culturelles, autant de thèmes qui seront
étudiés dans l‘idée qu‘ils ont fait lien dans le monde byzantin.
Bibliographie
A. CAVALLO, Lire à Byzance, Paris 2006.
P. LEMERLE, Le premier humanisme byzantin. Notes et remarques sur enseignement et culture à
Byzance des origines au Xe siècle, Paris 1971.
Le monde byzantin, t. II (641-1204), dir. J.-C. CHEYNET, Paris 2006 (Nouvelle Clio).
N. G. WILSON, Scholars of Byzantium, Londres 1982.
J3020715/J3020815 : Histoire du haut Moyen Âge
Enseignants : Geneviève Bührer-Thierry Laurent Jégou Thomas Lienhard
Sujet du cours (S1) : Femmes, genre et sociétés dans le haut Moyen Âge
L‘histoire des femmes s‘est développée dans les années 1960 et a connu un grand
développement dans les pays anglo-saxons, avec les Women‘s studies. Les Gender‘s
studies ont pris le relais dans une perspective nouvelle qui prend désormais en compte la
construction des identités masculines et féminines, la place et le rôle de chacun des
genres au sein des communautés familiales, religieuses, villageoises, politiques.
On envisagera ici l‘ensemble du haut Moyen Âge du VIe au XIe siècle dans la longue durée
en privilégiant une approche thématique. Après une réflexion générale sur la construction
des identités genrées dans le haut Moyen Âge on abordera plusieurs grandes
thématiques : celle de la place de la femme au sein de la famille – notamment dans le
cadre du mariage et du veuvage ; celle des relations entre les femmes et le sacré, enfin
celle des relations entre les femmes et le pouvoir.
On essaiera à chaque fois de montrer comment l‘histoire des femmes doit être comprise
comme une composante essentielle de l‘histoire dont elles sont partie prenante, sans
l‘isoler de l‘ensemble de l‘histoire.
Bibliographie
Le Jan Régine La société du haut Moyen Âge, Paris, Armand Colin, 2003 (collection U).
Le Jan Régine, Femmes, pouvoir et société, Paris, Picard, 2001.
Gender in the Early Medieval World, East and west 300-900, ed. L. Brubaker et J. H.
Smith, Cambridge University Press, 2004.
Pancer Nira, Sans peur et sans vergogne. De l‟honneur et des femmes aux premiers
temps mérovingiens, Paris, Albin Michel, 2001.
Santinelli Emmanuelle, Des femmes éplorées ? Les veuves dans la société aristocratique
du haut Moyen Âge, Lille, Presses universitaires du Septentrion, 2003.
Sujet du cours (S2) : La christianisation de l’Europe (VIe-XIe s.)
Ce cours a pour objectif d‘embrasser l‘ensemble du processus de christianisation qui a
concerné toute l‘Europe entre le VIe et le XIe siècle, y compris dans ses implications
politiques et sociales car il ne s‘agira pas de faire ici de l‘histoire « religieuse ». On
distinguera les sociétés issues des transformations de l‘empire romain – notamment
confrontées à la question de l‘hérésie arienne - des sociétés nouvellement christianisées
au nord et à l‘est de l‘Europe.
On cherchera d‘une part à comprendre les mécanismes de la conversion et les moyens
mis en œuvre pour christianiser les sociétés, et d‘autre part à évaluer l‘impact de la
christianisation sur l‘organisation de la société et sur la formation de nouvelles structures
politiques, car l‘émergence de nouveaux « Etats » au nord et à l‘est ne se comprend que
dans le cadre de la construction de monarchies chrétiennes.
Enfin, on réfléchira au processus de construction des identités et à la ligne de partage
entre chrétiens et non-chrétiens en étudiant à la fois les relations entre chrétiens et
communautés juives et les interactions entre païens et chrétiens.
Bibliographie
J.M. Mayeur et al., Histoire du christianisme, t. IV : Évêques, moines et empereurs (6101054), Paris, Desclée, 1993.
P. Brown, L‟essor du christianisme occidental, Paris, Le Seuil, 1997.
I.N. Wood, The Missionary Life : Saints and Evangelisation of Europe (400-1050), LondresNew-York, Longman, 2001
N. Berend (éd.), Christianization and the Rise of Christian Monarchy. Scandinavia, Central
Europe and Rus‟ (900-1200), Cambridge, CUP, 2007.
G. Bührer-Thierry, Aux marges du monde germanique : l‟évêque, le prince, les païens,
Turnhout, Brepols, 2014.
J3021915/J3022015 : Histoire politique du bas Moyen Âge
Enseignants : Olivier Mattéoni (CM), Marie Dejoux, Elisabeth Schmit (TD)
Sujet du cours (S1) : Écriture de l’histoire et politique (XIIe-XVe siècle)
De tout temps, l‘histoire a joué un rôle important dans la construction des identités
politiques. Au Moyen Âge, l‘histoire n‘est pas une science à part entière, et on a pu dire
qu‘elle n‘était qu‘une « science auxiliaire » de la théologie, du droit et de la morale. Elle
n‘en demeure pas moins très présente et les écrits historiques y sont particulièrement
nombreux. À partir du XIIe siècle, avec l‘émergence des états nationaux, l‘histoire est
sollicitée par les pouvoirs, et l‘argument historique devient essentiel quand il s‘agit de
justifier droits et revendications. Convaincus du poids de l‘histoire, les princes, mais aussi
l‘Église et, dans une moindre mesure, en tout cas en France, les villes, ont même veillé à
encourager la composition d‘œuvres historiques, aboutissant au XVe siècle à l‘apparition
de chroniqueurs officiels, comme à la cour de France ou dans l‘entourage des ducs de
Bourgogne.
L‘objet de l‘enseignement de ce module est de proposer une étude de la fonction de
l‘histoire pour les pouvoirs entre le XIIe et le XVe siècle, soit une période où le « système de
communication » change profondément sous l‘effet de la plus grande diffusion de l‘écrit et
de son rôle dans la société. L‘analyse des enjeux politiques de l‘écriture de l‘histoire sera le
fil directeur du cours. Ce dernier s‘attachera à définir ce qu‘est l‘histoire au Moyen Âge, à
travers notamment l‘étude des genres historiques et des méthodes de travail des
historiens, dont un portrait, loin d‘être unique, sera proposé. Il s‘agira aussi de s‘interroger
sur la diffusion et la réception des œuvres, en jugeant de l‘impact des constructions
historiques sur la fabrique des identités collectives, au cœur de la fonction de l‘histoire.
Bibliographie de base
Bernard GUENEE, Histoire et culture historique dans l‟Occident médiéval, Paris, Aubier
(« Collection historique »), 1980.
Bernard GUENEE, Politique et histoire au Moyen Âge. Recueil d‟articles sur l‟histoire
politique et l‟historiographie médiévale (1956-1981), Paris, Publications de la Sorbonne,
1981.
Bernard GUENEE (dir.), Le métier d‟historien au Moyen Âge. Études sur l‟historiographie
médiévale, Paris, Publications de la Sorbonne, 1977.
Jacques KRYNEN, L‟Empire du roi. Idées et croyances politiques en France, XIIIe-XVe siècle,
Paris, Gallimard (« Bibliothèque des Histoires »), 1993.
Colette BEAUNE, Naissance de la nation France, Paris, Gallimard (« Bibliothèque des
Histoires »), 1985.
Joël BLANCHARD, Jean-Claude MÜHLETHALER, Écriture et pouvoir à l‟aube des temps
modernes, Paris, PUF (« Perspectives littéraires »), 2002.
Jean-Philippe GENET (dir.), L‟histoire et les nouveaux publics dans l‟Europe médiévale
(XIIIe-XVe siècle), Paris, Publications de la Sorbonne, 1997.
Sujet du cours (S2) : Un moment de l’histoire de l’État : Louis XI et les princes (14611483)
Dans la construction de l‘État, le règne de Louis XI est essentiel. L‘historiographie
ancienne, notamment les historiens républicains et positivistes du XIXe siècle, a fait de
Louis XI « le roi des bourgeois », en lutte contre les « grands féodaux ». À l‘appui de cette
thèse, le jugement de Thomas Basin, farouche adversaire de l‘« universelle araigne », qui
a résumé le dessein politique de Louis XI en ces termes : « Détruite toutes les plus
grandes maisons et principautés du royaume, ou tout au moins les affaiblir au point qu‘il ne
restât plus assez de vigueur, soit à l‘une d‘elles soit à toutes ensemble, pour pouvoir se
révolter contre lui ou seulement avoir l‘audace de s‘opposer à sa volonté ». Qu‘en fut-il
exactement ? Derrière cette lutte contre les princes, qui est effectivement un trait
caractéristique du règne de Louis XI, se cachent en fait une conception et une pratique du
pouvoir royal. Cette conception n‘est rien donc que le triomphe de la souveraineté dont le
roi et lui seul se veut en son royaume l‘unique bénéficiaire. Les princes, qui ne l‘entendent
pas ainsi, s‘opposent. Ils revendiquent une autre pratique politique qui leur rendrait, au sein
du gouvernement, la place qu‘ils estimaient être la leur en tant que conseillers naturels du
roi et qui leur est désormais refusée. En 1465, la Guerre du Bien public constitue un
moment important dans cette revendication. Le cours s‘arrêtera sur ce moment clé du
règne, qui fait actuellement l‘objet d‘une relecture historiographique, en même temps qu‘il
remettra en perspective la confrontation entre Louis XI et la maison de Bourgogne. Il
s‘attachera également à analyser une autre forme particulière de la lutte engagée par le roi
contre les grands, à savoir les procès politiques qui scandent le règne. Leur étude est
aujourd‘hui en plein renouvellement. Le cours sera l‘occasion d‘en restituer le sens et les
enjeux politiques et juridiques.
Bibliographie de base
Henri DUBOIS (éd.), Lettres choisies de Louis XI, Paris, Le Livre de Poche (« Lettres
gothiques »), 1996.
Jean FAVIER, Louis XI, Paris, Fayard, 2001.
Pierre-Roger GAUSSIN, Louis XI, un roi entre deux mondes, Paris, Librairie Nizet, 1976.
Amable SABLON DU CORAIL, Louis XI ou le joueur inquiet, Paris, Belin, 2011.
Joël BLANCHARD, Louis XI, Paris, Perrin, 2015.
Joël BLANCHARD, Commynes et les procès politiques de Louis XI. Du nouveau sur la lèsemajesté, Paris, Picard, 2008.
Joël BLANCHARD (dir.), avec la collaboration de Frédéric MARTIN, Jean-Patrice BOUDET et
Olivier MATTEONI, Le procès de Jacques d‟Armagnac, d‟après le ms. 2000 de la
Bibliothèque Sainte-Geneviève, Genève Droz (« Travaux d‘Humanisme et Renaissance »),
2012.
Olivier MATTEONI, Un prince face à Louis XI. Jean II de Bourbon, une politique en procès,
Paris, PUF (« Le nœud gordien »), 2012.
François BOUVIER DES NOES, Procédures politiques du règne de Louis XI. Le procès de
René d‟Alençon, comte de Perche, 1481-1483, Lille, Atelier national de reproduction des
thèses, 2003.
Henri DUBOIS, Charles le Téméraire, Paris, Fayard, 2004.
Jean-Marie CAUCHIES, Louis XI et Charles le Hardi. Dé Péronne à Nancy (1468-1477) : le
conflit, Bruxelles, De Boeck Université, « Bibliothèque du Moyen Âge », 1996.
Frédéric F. MARTIN, Justice et législation sous le règne de Louis XI. La norme juridique
royale à la veille des temps modernes, Paris, LGDJ, « Collections des Thèses », 2009.
J3020915/J3021015 : Histoire économique et sociale de l’Occident
au Moyen Age
Enseignants : Laurent Feller (CM), Julie Claustre, Didier Panfili (TD)
Sujet du cours (S1) : Pauvreté et exclusion au Moyen Âge
Le cours du premier semestre porte sur un problème considérable : comment et par quelle
processus la croissance des Xe-XIIIe siècles, qui a signifié un enrichissement considérable
de la société occidentale, a-t-elle aussi entraîné l‘entrée dans la misère de masses
d‘individus et de groupes sociaux. Le développement de l‘artisanat urbain a signifié en ville
l‘apparition et le développement d‘un groupe de travailleurs dépendants, rémunérés à la
tâche et voués à n‘avoir qu‘un revenu de survie. À la campagne, le développement de la
production a profité inégalement aux paysans et aux seigneurs : seuls ceux qui ont eu en
permanence un accès aux marchés et, en particulier aux marchés de l‘approvisionnement
urbain ont maintenu voire accru leur richesse. Les autres ont été exclus de la propriété et
condamnés à occuper des positions de plus en plus précaires.
Au XIVe siècle, les difficultés s‘accroissent pour les moins pourvus, du fait de l‘instabilité
des prix du grain et cela malgré des pratiques caritatives coûteuses et, en ville, des
politiques annonaires d‘une très grande ampleur. La décrue démographique provoquée par
la Peste Noire a entraîné une amélioration provisoire de la condition économique des plus
pauvres. A partir des années 1360, deux phénomènes sot observables. D‘une part le
départ d‘un cycle de révoltes assez clairement liées à un regain de la misère et des
phénomènes massifs d‘exclusion sociale. Les autorités réagissent par des politiques qui
annoncent le grand renferment des pauvres.
Orientation bibliographique
A. Banerje et E. Duflo, Repenser la pauvreté, Paris, 2012.
Le petit peuple dans l'Occident médiéval : terminologies, perceptions, réalités (actes du
congrès international tenu à l'Université de Montréal, 18-23 octobre 1999), P. Boglioni, R.
Delort et C. Gauvard (éd.), Paris, 2002.
P. Bonnassie, La Catalogne au tournant de l'an Mil, Paris, 1990.
P. Contamine, M. Bompaire, S. Lebecq et J.-L. Sarrazin, L'économie médiévale, Paris,
1993.
C. de La Roncière, Prix et salaires à Florence au XIVe siècle, 1289-1380, Rome, 1982.
G. Duby, Guerriers et paysans. VIIIe-XIIe siècle. Premier essor de l'économie européenne,
Paris, 1973.
C. Dyer, Standards of living in the later Middle Ages. Social change in England, c.12001520, Cambridge, 1989.
L. Feller, Paysans et seigneurs au moyen âge : VIIIe-XVe siècles, Paris, 2007 Collection U
Histoire.
Etudes sur l'histoire de la pauvreté (Moyen-Âge-XVIe siècle), M. Mollat (éd.), Paris, 1974.
M. Mollat, La notion de pauvreté au Moyen Âge. Position du problème, dans Revue
d'histoire de l'Eglise de France, 1966, p. 5-23.
M. Mollat, Les pauvres au Moyen Âge. Etude sociale, Paris, 1978.
M. Mollat, Les problèmes de la pauvreté, dans Etudes sur l'histoire de la pauvreté (Moyen
Âge-XVIe siècle), M. Mollat (éd.), 1974.
M. Mollat et P. Wolff, Ongles bleus, Jacques et Ciompi. Les révolutions populaires en
Europe aux XIVe et XVe siècles, Paris, 1970.
A. Sen, Poverty and famines. An essay on entitlement and deprivation, Oxford 1981.
Les niveaux de vie au Moyen Âge. Mesures, perceptions et représentations, J.-P. Sosson,
C. Thiry, S. Thonon et T. v. Hemerlyck (éd.), Louvain-la-Neuve, 1999.
A. Stella, La révolte des Ciompi : les hommes, les lieux, le travail, Paris, 1993.
Sujet du cours (S2) : Les rapports entre villes et campagnes au Moyen Âge (Xe-XIVe
siècle)
La question de l'urbanisation médiévale, ou plutôt de la réurbanisation de l'Occident, est
sans doute l'un des points les plus intéressants concernant les transformations
structurelles de l'Europe entre Xe et XIVe siècle. Elle est naturellement liée à la croissance
économique, qui est à la fois augmentation de la production et de la population et
transformations structurelles affectant l'ensemble de la société ainsi que le cadre de vie.
L'espace s'organise différemment: bien que la campagne assure la majeure partie de la
production et abrite la majeure partie de la population, les centres de commandement se
fixent en ville et les urbains investissent les campagnes en achetant des terres, en prêtant
de l'argent, en acquérant aussi des seigneuries.
Les échanges, à partir du XIIIe siècle se déroulent en ville: les marchés urbains absorbent
la production rurale qu'ils redistribuent. Ils permettent aussi de faire circuler les productions
artisanales des nombreux ateliers, de plus en plus diversifiés dans leurs activités et leurs
productions, vers d'autres centres de consommation, qu'il s'agisse de villes de plus petit
niveau ou directement vers les campagnes. Les flux de marchandises irriguent un réseau
hiérarchisé de plus en plus complexe mais aussi très fragile. La crise du XIVe siècle le met
à rude épreuve sans pour autant le mettre à bas.
Durant ces trois siècles, la société occidentale s'est dotée d'un nouvel équilibre
démographique, politique et social dans lequel les villes jouent désormais un rôle central.
Les aristocraties ont construit des pouvoirs multiformes reposant sur l'exploitation des
possibilités de la ville et de la campagne, complémentaires lorsqu'il s'agit d'organiser la
domination des hommes et celle des territoires.
Orientation bibliographique
Bonnassie P., Une famille de la campagne barcelonaise et ses activités économiques aux
alentours de l'an Mil, in Annales du Midi, 76, 68-69 (1964), p. 261-302.
Boucheron P. et Menjot D., La ville médiévale, Paris, 2003, (Histoire de l'Europe urbaine,
2).
de la Roncière C., Un changeur florentin du Trecento : Lippo de Fede del Sega 1285 env. 1365 env. , Paris, 1973.
Carpentier E. et Le Mené M., La France du XIe au XVe siècle. Population, société,
économie, Paris, 1996, Thémis Histoire.
Contamine P., Bompaire M., Lebecq S. et Sarrazin J.-L., L'économie médiévale, Paris,
1993.
de la Roncière C., Firenze e le sue campagne nel Trecento. Mercanti, produzione, traffici,
Florence, 2005
Maire Vigueur J.-C., Les rapports ville-campagne dans l'Italie communale: pour une
révision des problèmes, in La ville, la bourgeoisie et la genèse de l'État moderne (XIIeXVIIIe siècles), dir. N. Bulst et J.-P. Genet, Paris, 1988, p. 21-34.
Maire Vigueur J.-C., L'autre Rome. Une histoire des Romains à l'époque communale (XIIeXIVe siècle), Paris, 2010.
Rippe G., Padoue et son contado (Xe-XIIIe siècle), Rome, 2003, BEFAR, n°317.
J3021115/J3021215 : Histoire de l’Islam médiéval
Enseignantes : Anne-Marie Eddé, Mathilde Boudier
Sujet de cours (S1) : Les villes du Proche-Orient islamique du VIIe au milieu du XIIIe
siècle
L‘historiographie des villes médiévales en pays d‘Islam a connu de profonds changements
entre le début du xxe et le xxie siècle. Les historiens ont été très tôt conscients de
l‘importance des villes dans le monde islamique, qu‘elles soient capitales califales ou
régionales, mais ils sont passés d‘une vision de la « ville islamique » dans laquelle l‘islam
en tant que religion aurait joué un rôle majeur, à une approche beaucoup moins
essentialiste des centres urbains qui apparaissent aujourd‘hui aussi divers dans leur
aspect et leur topographie que dans leurs sociétés et leurs fonctions. On s‘intéressera,
dans ce cours, aux villes, anciennes ou nouvelles, qui se sont développées au ProcheOrient, entre les débuts de l‘Islam et l‘invasion mongole, sur les territoires qui s‘étendent de
l‘Égypte à l‘Irak. On s‘interrogera, en particulier, sur leurs origines et leur évolution, sur
l‘empreinte du pouvoir et de la religion, l‘apparition de nouveaux édifices, le rôle des élites,
la nature des activités économiques, la vie quotidienne, sans oublier les résistances et les
émeutes urbaines qui ont parfois marqué leur histoire.
Orientation bibliographique
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C. Aillet, E. Tixier et É. Vallet (dir.), Gouverner en Islam, Xe-XVe s., Paris, 2014
(notamment p. 329-388).
T. Bianquis, Pierre Guichard, Mathieu Tillier (dir.), Les débuts du monde
musulman (VIIe-Xe siècle). De Muhammad aux dynasties autonomes, Paris, PUF
(Nouvelle Clio), 2012 (notamment p. 515-546)
C. E. Bosworth, Historic Cities of the Islamic World, Leyde, 2007.
Cl. Cahen, L‟Islam des origines au début de l‟Empire ottoman, Paris, 1970.
A. Ducellier, M. Kaplan, B. Martin (et coll. de F. Micheau), Le Moyen Âge en
Orient, Paris, réimp. 2003.

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
J.-Cl. Garcin (dir.), États, sociétés et cultures du monde musulman médiéval, Xe XVe siècle, 3 vol., Paris, PUF (Nouvelle Clio), 1995-2000 (notamment, t. II, 129171 et III, p. 93-109).
J.-Cl. Garcin (dir.), Grandes villes méditerranéennes du monde musulman
médiéval, Rome, 2000.
A.H. Hourani et S.M. Stern (éd.), The Islamic City, Oxford, 1970.
Sujet de cours (S2) : L’Islam et les croisades (XIe-XIIIe siècles)
Lorsque les premiers croisés débarquent au Proche-Orient à la fin du XIe siècle, les États
musulmans sont très divisés. Deux califats rivaux s‘opposent, l‘un sunnite à Bagdad, l‘autre
chiite au Caire. Une nouvelle dynastie turque domine militairement le Proche-Orient au
sein de laquelle se manifestent très vite les ambitions des uns et des autres. Ces divisions
facilitent l‘installation des Francs et la création de quatre Etats latins, entre 1098 et 1109.
La réaction musulmane à la croisade va progressivement se mettre en place
idéologiquement et militairement. Le jihad connaît un nouvel essor pour atteindre son
apogée sous le règne de Saladin (1174-1193). Au XIIIe siècle, un certain modus vivendi
s‘instaure entre Francs et musulmans, malgré l‘organisation de nouvelles croisades.
L‘arrivée des Mongols au milieu du siècle et l‘installation d‘une nouvelle dynastie de Turcs,
les Mamelouks, vont totalement changer la donne et conduire à l‘éviction des Francs en
1291. Dans ce cours, on s‘intéressera moins à l‘origine des croisades, qui est un
phénomène purement occidental, qu‘à la manière dont les populations (chrétiennes et
musulmanes) et les pouvoirs locaux ont reçu et réagi aux croisades et à l‘installation des
Francs sur leurs territoires. On verra comment les musulmans ont progressivement
compris les objectifs des croisés, quels jugements ils portèrent sur eux, quelles stratégies
ils mirent en place pour leur résister et pour reconquérir leurs territoires, quels moyens ils
mobilisèrent pour renforcer leurs armées, quels compromis ils étaient disposés à accepter
pour défendre leurs intérêts et quels échanges pacifiques ils développèrent, malgré tout,
avec leurs adversaires.
Orientation bibliographique
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Alain Ducellier, Michel Kaplan, Bernadette Martin (et coll. de F. Micheau), Le
Moyen Âge en Orient, Paris, Hachette Université, réimp. 2003.
Claude Cahen, Orient et Occident au temps des Croisades, Paris, 1983.
Paul Cobb, The race for paradise, an Islamic history of the crusades, Oxford-New
York, 2014.
Niall Christie, Muslims and crusaders christianity‟s wars in the Middle East, 10951382, from the Islamic sources, Londres-New York, 2014.
Anne-Marie Eddé, Saladin, Paris, Flammarion, 2008.
A.-M. Eddé, F. Micheau, L‟Orient au temps des croisades, Paris, 2002
Carole Hillenbrand, The Crusades. Islamic Perspectives, Edimbourgh, 1999.
Le temps des croisades, Les collections de l‘Histoire, n° 4, février 1999.
Georges Tate, L‟Orient des Croisades, Découvertes Gallimard, Paris, 1991.
J3021315/J3021415 : La méditerranée médiévale
Enseignants : Christophe Picard, Annliese Nef, Raul Estangui, Audrey Caire
Sujet du cours (S1) : L’espace méditerranéen : dominations et confrontations (XeXIIIe siècle)
Sujet du cours (S2) : L’espace méditerranéen : échanges et mobilités commerciales
(Xe-XIIIe siècle)
A partir du VIIe siècle, la conquête arabe a transformé la Méditerranée en un espace de
confrontations entre chrétiens et musulmans.
De part et d'autre, la guerre est devenue le cadre familier des sociétés byzantine, islamique
et latine. Le conflit entre les deux religions universalistes nourrit les discours de légitimation
au sein de sociétés structurées par la rémanence de la violence institutionnelle.
Dans le même espace et dans le même temps, ces sociétés en guerre organisent des
réseaux d'échanges multiples, permettant aux marchands, aux pèlerins ou aux étudiants
de voyager à travers la Méditerranée. Cette circulation engendre des pratiques culturelles
et économiques spécifiques, durant une phase d'essor qui caractérise la Méditerranée dès
le IXe siècle.
Bibliographie
Ph. Jansen, A. Nef, C. Picard, La Méditerranée entre pays d‟Islam et monde latin (milieu
Xe-milieu XIIIe siècle), Paris, Sedes, 2000.
A. Ducellier, J.M. Martin, M. Kaplan, F. Micheau, Le Moyen Age en Orient, Paris, Hachette,
2003.
J.P. Genet, M. Balard, M. Rouche, Le Moyen Age en Occident, Paris, Hachette, 1999.
F. Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l‟époque de Philippe II, I La part
du milieu, Paris, Livre de Poche, 1990 (1949).
H. Pirenne, Mahomet et Charlemagne, Paris, PUF Quadrige, Paris, 2005, rééd. avec une
préface de C. Picard.
C. Grataloup, Faut-il penser autrement l‟histoire du monde ?, Paris, Armand Colin, 2011.
J3020115/J3020215 : Sociétés en contact à l'époque médiévale
(cultures et pouvoirs)
Enseignants : Christophe Picard, François Foronda
Sujet du cours : la péninsule Ibérique
S1 : Al-Andalus et le monde latin Ibérique (VIIe-XVe siècle)
(C. Picard)
S2 : Sociétés politiques, minorités religieuses et hybridation culturelle dans les
royaumes chrétiens de la péninsule Ibérique (XIIIe-XVe siècle)
(F. Foronda)
La péninsule Ibérique est partagée, à partir du VIIIe siècle, entre deux espaces, l‘un
chrétien au Nord, l‘autre musulman (al-Andalus) au sud, situation qui caractérise
l‘ensemble des régions bordant la Méditerranée, devenue une immense frontière, partagée
par trois « empires », grec, latin, islamique. Cette cohabitation forcée et durable devient du
même coup l‘un des moteurs principaux de la formation et de l‘évolution des Etats
musulmans et chrétiens, et pèse de multiples façons sur la formation des sociétés
méditerranéennes. Le laboratoire hispanique offre en outre l'intérêt d'une notable
continuité historique. Au travers du royaume de Grenade, Al Andalus se maintient en effet
dans cet espace jusqu'en 1492. Sa conquête par la Castille marquant à la fois
l'achèvement de la "reconquista" et l'ouverture d'un horizon mondial auquel s'associe une
couronne d'Aragon jusque-là vouée à son expansion méditerrannéenne, du fait de l'union
dynastique que scelle le mariage d'Isabelle et de Ferdinand, et que partage aussi le
royaume de Portugal, rival océanique de la Castille . En mettant en œuvre deux regards, le
premier davantage axé sur les états islamiques et le second sur les états chrétiens, le
cours visera à interroger ce que la coexistence de ces états a pu signifier dans la formation
et l'évolution des sociétés et des pouvoirs dans la péninsule Ibérique.
Bibliographie
Pierre Guichard, Al Andalus, Paris, Hachette, 1999.
Cyrille Aillet, Les mozarabes. Christinianisme, islamisation et arabisation en péninsule
Ibérique (IXe-XIIe siècle), Madrid, 2010.
Simon Barton, Conquerors, Brides, and Concubines: Interfaith Relations and Social Power
in Medieval Iberia, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 2015.
Christophe Cailleaux, « Chrétiens, juifs et musulmans dans l'Espagne médiévale. La
convivencia et autres mythes historiograhiques », dans Mythes de la coexistence
religieuses : histoire et critique, dossier des Cahiers de la Méditerranée, 86, 2013, p. 257271.
Brian A. Catlos, « Contexto y conveniencia en la Corona de Aragón : propuesta de un
modelo de interacción religiosa entre grupos etno-religiosos minoritarios y mayoritarios »,
dans Manuel Rufaza (éd.), Los mudéjares valencianos y peninsulares, dossier de la
Revista d‟Història Medieval, 12, 2001-2002, p. 259-268.
Maribel Fierro, « Alfonso X 'the Wise': The Last Almohad Caliph ? », Medieval Encounters,
15, 2009, pp. 175-198.
David Niremberg, Violence et minorités au Moyen Âge, Paris, PUF, 2001.
Cynthia Robinson et Leyla Rouhi, éd., Under the Influence : Questionning the Comparative
in Medieval Castile, Leiden, Brill, 2005.
NIRENBERG, David, Neighboring Faiths : Christianity, Islam, and Judaism, Medieval and
Modern, Chicago, University Press, 2014.
J3021515/J3021615 : Histoire comparée des sociétés politiques à
la fin du Moyen Age
Enseignants : Fabrice Delivré (TD) et Joseph Morsel (CM)
Sujet du cours : Amitié, proximité, conflit (Empire, France, Angleterre, XIIIe-XVe
siècles)
Assurer à long terme la reproduction de l‘ordre social constitue l‘enjeu essentiel des
sociétés hiérarchisées comme la société médiévale. Mais à l‘opposé de la reproduction
biologique, qui se réalise à certains moments et sous des formes distinctes de la vie
courante, la reproduction de l‘ordre social s‘opère quotidiennement, d‘une façon souvent
insensible (qui n‘exclut pas des moments ritualisés). Par ailleurs, la reproduction de l‘ordre
social suppose la nécessaire adhésion (involontaire) des dominés. Reproduire l‘ordre
social implique donc la production d‘un consensus entre dominants et dominés, et plus
généralement la production de la cohésion sociale – non seulement dans notre société
mais également dans la société médiévale, quoique sa définition de la cohésion et
notamment des fondements de celle-ci (l‘amour chrétien, le rejet du grand Diviseur qu‘était
censé être le Diable, etc.) présente des écarts nets par rapport à notre système de
représentations collectives. Il conviendra donc de cerner d‘une part les pratiques effectives
qui fondent la cohésion au sein du schéma des valeurs sociales médiévales, d‘autre part
de s‘interroger sur la finalité (entre révélation et dissimulation) des discours sociaux
construits autour des notions d‘amitié (loin de ce que nous y mettons) et plus largement de
proximité, comme métaphore sociale de la cohésion.
Le cours proposé sera organisé en deux volets complémentaires mais indépendants : au
premier semestre, il s‘agira de saisir comment est produite positivement la proximité (il
s‘agit donc d‘une « cohésion-entre »), notamment par le biais de ce que cette société
considère comme l‘amitié ; au second semestre, on examinera comment est produite
négativement cette proximité (il s‘agit donc d‘une « cohésion-contre »), en particulier par le
conflit et l‘exclusion.
NB : Quoique la référence à l‘espace germanique soit importante dans cet enseignement,
la connaissance de la langue allemande n‘est en aucun cas indispensable pour assister
aux cours et aux TD. Il existe en effet désormais de multiples travaux en français portant
sur l‘Allemagne de la fin du Moyen Âge.
Bibliographie
Pour le contexte général, on pourra consulter :
– Michel PARISSE (dir.), De la Meuse à l‟Oder. L‟Allemagne au XIIIe siècle, Paris, Picard,
1994.
– Jean-Philippe GENET, Les Îles britanniques au Moyen Âge, Paris, Hachette, 2005.
– Richard W. KAEUPER, Guerre, justice et ordre public. La France et l‟Angleterre à la fin du
Moyen Âge, Paris, Aubier, 1994.
Pour approcher le lien social :
– Georges DUBY (dir.), Histoire de la vie privée, t. 2 : De l‟Europe féodale à la Renaissance,
Paris, Seuil, 1985.
– Claude GAUVARD, „De grace especial‟. Crime, État et société en France à la fin du Moyen
Âge, Paris, Publications de la Sorbonne, 1991.
– Julian HASELDINE (dir.), Friendship in Medieval Europe, Stroud, Sutton, 1999.
– Françoise HERITIER, Élisabeth COPET-ROUGIER (dir.), La parenté spirituelle, Paris,
Archives contemporaines, 1995.
– Joseph MORSEL, L‟aristocratie médiévale. La domination sociale en Occident (Ve-XVe
siècle), Paris, Colin (Coll. U), 2004.
– Nathalie NABERT, Les réseaux d'alliance en diplomatie aux XIVe et XVe siècles. Étude de
sémantique, Paris, Honoré Champion, 1999.
– Nicolas OFFENSTADT, Faire la paix au Moyen Âge. Discours et gestes de paix pendant la
guerre de Cent Ans, Odile Jacob, 2007.
– Bénédicte SERE, Penser l‟amitié au Moyen Âge. Étude historique des commentaires sur
les livres VIII et IX de l‟Éthique à Nicomaque, XIIIe-XVe siècle, Turnhout, Brepols, 2007.
J3021715/J3021815 : Pratiques matérielles de l'Occident
médiéval : approche technique et spatiale
Enseignantes : Danielle Arribet-Deroin, Hélène Noizet
Sujet du cours (S1) : Histoire et archéologie d’un espace urbain : Paris au Moyen
Âge
(H. Noizet)
Ce cours, mutualisé avec l'UFR 09 (histoire), se propose d'explorer la manière dont les
hommes du Moyen Âge ont exploité les ressources de leur environnement et organisé le
territoire.
Le 1er semestre se focalisera sur la ville de Paris au Moyen Âge, sur le thème de la
morphologie urbaine. Comment les différents acteurs ont participé à façonner l‘espace
urbain ? On travaillera, à partir de documents archéologiques, textuels et planimétriques,
sur l‘implantation urbaine des établissements ecclésiastiques et des seigneurs, ainsi que
sur les structures productives et commerciales (artisans, marchés).
Sujet du cours (S2) : Histoire et archéologie des techniques
(D. Arribet-Deroin)
Ce cours, mutualisé avec l'UFR 09 (histoire), se propose d'explorer la manière dont les
hommes du Moyen Âge ont exploité les ressources de leur environnement et organisé le
territoire.
Le second semestre traite des temps forts de l‘évolution des techniques au Moyen Âge et
au début de l‘époque moderne, période riche en innovations de premier ordre : sont
notamment étudiées les principales chaînes opératoires de production incluant la maîtrise
de l‘énergie hydraulique (moulins à foulons, forges hydrauliques, etc.). La question de
l‘impact sur le milieu, en termes d‘aménagement et de consommation des ressources, est
abordée.
Bibliographie
(s‘adresser au Secrétariat d‘Histoire de l‘art et archéologie)
HISTOIRE
MODERNE
J3030115/J3030215 : Guerre et société à l’époque moderne
Enseignants : Hervé Drévillon (CM), Virginie Martin (TD)
Sujet du cours : 1756-1815 : une révolution militaire ?
La période qui va de la guerre de Sept ans (1756 – 1763) aux guerres napoléoniennes
(1803 – 1815) est marquée par une mutation des formes de la guerre et, surtout, de sa
signification politique. La guerre, en effet, accompagne les révolutions politiques et sociales
qui parcourent le monde et qui culminent avec l‘Indépendance américaine et la Révolution
française. Il s‘agira ainsi d‘étudier la guerre et ses évolutions comme le révélateur et
comme le moteur des évolutions politiques qui bouleversent l‘organisation interne des
Etats, ainsi que les relations internationales. On accordera donc un intérêt particulier aux
questions suivantes :
Les mutations de la pratique et de la théorie de la guerre
L‘impact (culturel, social, démographique, économique, etc.) de la guerre sur les sociétés à
travers l‘institution militaire ainsi que toutes les formes de mobilisation et d‘implication des
populations.
Le rapport entre guerre et politique
Les évolutions du système des relations internationales, qui, au-delà de la diplomatie,
concerne l‘ensemble des relations entre Etats ainsi que les logiques transnationales.
Pour caractériser ces évolutions, le concept de « guerre totale » est souvent mobilisé par
l‘historiographie, mais il mérite d‘être examiné avec précision et soumis à une analyse
critique.
On s‘intéressera particulièrement à la France qui l‘acteur majeur de ces évolutions, mais
on ne négligera pas pour autant la situation des autres pays européens, en particulier la
Grande-Bretagne (qui devient le Royaume-Uni en 1800), la Prusse, principal modèle
d‘organisation militaire entre la guerre de 7 ans et la Révolution française, ni les espaces
coloniaux, parmi lesquels les Etats-Unis accèdent à l‘indépendance en 1776. Les
dynamiques globales et transnationales ne seront pas, non plus, oubliées.
Bibliographie
Ouvrages de référence
BERTAUD Jean-Paul, Guerre et société en France de Louis XIV à Napoléon Ier, Paris, A.
Colin, 1999.
BERTAUD Jean-Paul, La Révolution armée, les soldats-citoyens et la Révolution française,
Paris, R. Laffont, 1979.
BERTAUD Jean-Paul, SERMAN William, Nouvelle histoire militaire de la France (1789-1919),
Paris, Fayard, 1998.
BERTAUD Jean-Paul, REICHEL Daniel (dir.), Atlas de la Révolution française, t. 3, « L‘armée
et la guerre », Paris, éd. EHESS, 1989.
BOIS Jean-Pierre, Les guerres en Europe, 1494-1792, Paris, Belin Sup, 2003.
CHAGNIOT Jean, Guerre et société à l‟époque moderne, Paris, PUF (coll. Nouvelle Clio),
2001.
CORVISIER André, Histoire militaire de la France II. De 1715 à 1871, Paris, PUF, 1992.
Pour approfondir
PARKER Geoffrey, La révolution militaire. La guerre et l‟essor de l‟Occident, 1500-1800
[1988], Paris, Gallimard, 1993.
GUIOMAR Jean-Yves, L‟invention de la guerre totale (XVIIIe-XXe siècle), Paris, Le Félin,
2004.
BELL David A., La première guerre totale. L‟Europe de Napoléon et la naissance de la
guerre moderne [2007], Paris, Champ Vallon, 2010.
J3030315/J3030415 : Histoire du droit privé de l’ancien régime
Enseignante : Nelly Hissung-Convert
Sujet du cours : Le droit des personnes, du mariage, de la famille et des
successions du XVIe au XVIIIe siècle
Ce cours d‘Histoire du droit privé a pour objet les relations juridiques entre les personnes
dans la société moderne, du XVIe au XVIIIe siècles.
Il apportera des éclairages sur les règles de droit qui conditionnent l‘existence juridique des
personnes et les relations entre elles, en mettant l‘accent sur celles existant au sein de la
famille. Outre l‘état des personnes (société d‘ordres, le nom…), le droit de la famille
(mariage, filiation, autorité parentale, régimes matrimoniaux et successions) sera
particulièrement mis à l‘honneur et constituera un complément nécessaire à l‘étude de
l‘Histoire moderne. En effet, comme il n‘y a pas de société sans droit, la connaissance de
l‘histoire du droit vient enrichir la réflexion sur l‘histoire des hommes.
L‘étude de cette matière se fera en plusieurs séances ; chacune d‘entre elles
correspondant à un thème donné relatif à une partie du cours. Ces séances de trois heures
commenceront par un apport théorique (le cours) et se poursuivront par des travaux dirigés
consistant en des études de textes (commentaires) ou de sujets précis (dissertations)
préalablement préparés par les étudiants. Le travail accompli sera suivi de discussions et
fera l‘objet d‘une note de contrôle continu.
L‘apprentissage du cours et la préparation des travaux dirigés pourra utilement prendre
appui sur une bibliographie indicative qui sera complétée par des sources et références
plus spécifiques relatives au thème étudié.
Bibliographie indicative
Ces ouvrages et manuels ne sont qu‘indicatifs, la liste n‘étant pas exhaustive.
Les sources en lignes (Googlebooks, Gallica…) et autres ressources (Persée, Cairn…),
constituent un précieux outil de travail grâce auquel vous pourrez situer les extraits posés
en commentaire et conduire des analyses comparées entre les auteurs.
Pour la préparation des exposés, les manuels, comme celui de Jean BART, indiquent en
fin de chaque section une petite bibliographie sur le thème traité : c‘est une aide précieuse
pour conduire votre recherche !
Ouvrages d‟Histoire du droit privé:
- J. BART, Histoire du droit privé de la chute de l‟Empire romain au XIXe siècle,
Montchrestien, 1998.
- J. IMBERT, Histoire du Droit Privé, Q.S.J., 2001.
- J.Ph. LEVY et A. CASTALDO, Histoire du droit civil, Dalloz, 2002.
- P. OURLIAC et J.-L. GAZZANIGA, Histoire du droit privé français de l‟An mil au Code
civil, A. Michel, 1985.
- P. OURLIAC et J. MALAFOSSE, Histoire du droit privé : le droit familial (Tome 3), Paris,
1968.
- M.-H. RENAUT, Histoire du droit privé. Personnes et biens, Ellipses, coll. « Mise au
point », 2008.
- A. LEFEBVRE-TEILLARD, Introduction historique au droit des personnes et de la famille,
coll. Droit fondamental, PUF., 1996.
- J.-L. THIREAU, Histoire du droit de la famille, L‘Hermès, 1998.
Dictionnaires spécialisés :
- G. CORNU, Vocabulaire juridique, Quadrige/PUF, 2000.
- ARABEYRE P., HALPÉRIN J.-L. et KRYNEN J., Dictionnaire historique des juristes
français, XIXe-XXe siècle, Paris : PUF, 2007.
- Dictionnaire de la culture juridique
Etat des personnes :
- J. GHESTIN, « L‘action des Parlements contre les mésalliances aux XVIIe et XVIIIe sc. »,
Revue d‟Histoire du Droit, 1956, p. 74-110 et 196-224.
- A. LEFEBVRE-TEILLARD, Le nom. Droit et histoire, coll. « Léviathan », Paris, PUF, 1990.
Droit de la famille :
- J.-L. THIREAU, Histoire du droit de la famille, L‘Hermès, 1998.
- A. LEFEBVRE-TEILLARD, Introduction historique au droit des personnes et de la famille,
coll. Droit fondamental, PUF., 1996.
- P. PETOT, Histoire du droit privé français. La famille, texte établi et annoté par Cl.
Bontemps, Paris 1992.
- P. ARIES, L‟enfant et la vie familiale sous l‟Ancien Régime, Paris, 1973.
- A. ARMENGAUD, La famille et l‟enfant en France et en Angleterre du XVIe au XVIIIe sc.,
- A. LEFEBVRE-TEILLARD, L‟enfant naturel dans l‟ancien droit français, 1976.
- P. PETOT, Histoire du droit privé. Enfants dans la famille, Les Cours de droit, Paris,
1947-1948.
- R. PILLORGET, La tige et le rameau. Familles anglicanes et françaises, XVIe-XVIIIe,
Paris, 1979.
- P. PETOT, La femme mariée, cours de doctorat de la Fac. de droit de Paris, 1950-1951.
- P. PETOT et A. VANDENBOSSCHE, « Le statut de la femme dans les pays de droit
coutumier du XIIIe et XVIIe siècles », SJ Bodin, t. XII, La femme, II, Bruxelles, 1962, p.
243-254.
J3030515/J3030615 : Histoire des XVIIe et XVIIIe siècles
Enseignante : Anne Conchon
Sujet du cours : Les Lumières économiques en Europe
S1 : Ecrits, sociabilités et espaces de savoir
S2 : Réformer et innover : pratiques et politiques éclairées
Les questions économiques (l‘impôt, le commerce des grains, le travail, le luxe…)
occupent une place centrale dans le monde savant et pour l‘opinion éclairée de l‘Europe du
XVIIIe siècle. Loin de constituer un système de pensée unique et une doctrine achevée, les
Lumières économiques, même si elles partagent des aspirations communes, renvoient à
des idées diverses et à des attitudes intellectuelles, dont il importe de souligner les
nuances singulières, les échelles spatiales et les décalages temporels. Il s‘agit d‘envisager
les acteurs et les vecteurs qui ont contribué à l‘élaboration et à la diffusion des discours
économiques à travers l‘essor de l‘édition, les sociabilités savantes, les circulations
intellectuelles… Les Lumières sont aussi à resituer plus largement par rapport aux
réformes qu‘elles inspirent et qu‘elles soutiennent.
Bibliographie
Dominique POULOT, Les Lumières, Paris, PUF, 2000
Jean-Yves GRENIER, Histoire de la pensée économique et politique de la France d‟Ancien
Régime, Paris, Hachette, 2007 (chap. 6-9)
La diffusion internationale de la Physiocratie (XVIIIe-XIXe siècles), Actes du colloque
international de Saint-Cloud (1993), dir. B. Delmas, T. Delmas et P. Steiner, Grenoble,
PUG, 1995
Politique et économie au temps des Lumières, Saint-Etienne, Publications de l'Université
de Saint-Etienne, 1995
Henri BARTOLI, Histoire de la pensée économique en Italie, Paris, Publication de la
Sorbonne, 2003 (chap. 3-4)
Joel MOKYR, The Enlightened Economy: An Economic History of Britain, 1700-1850.
Princeton, Princeton University Press, 2010
Jean-Claude PERROT, Histoire intellectuelle de l‟économie politique (XVII-XVIIIe siècles),
Paris, éd. Ehess, 1992
Emma ROTHSCHILD, Economic Sentiments. Adam Smith, Condorcet, and the
Enlightenment, Harvard, Harvard University Press, 2001
Liana Vardi, The Physiocrats and the World of the Enlightenment, Cambridge, Cambridge
University Press, 2012
Keith TRIBE, Governing Economy. The Reformation of German Economic Discourses
(1750-1840), Cambridge, CUP, 1988
J3030715/J3030815 : Histoire de la révolution Française
Enseignants : Pierre Serna (CM), Jeanne-Laure Le Quang, Guillaume Mazeau
et Frédéric Régent (TD)
Sujet du cours : Révolution, révoltes, contestations, radicalités révolutionnaires,
1787-1815.
Les cours de L3 donnés par les enseignants chercheurs de l‘Institut d‘histoire de la
Révolution française porteront sur la Révolution française et les révolutions européennes à
travers le prisme de la radicalité, à la gauche de l‘échiquier politique.
Que fut le mouvement des « Lumières radicales » qui contestèrent avec une grande force
subversive les systèmes monarchiques européens ? Comment se déclenchèrent les
contestations puis les rebellions de plus en plus fréquentes en Europe durant la seconde
moitié du XVIIIe siècle ? Une fois les révolutions accomplies, le plus souvent, des forces
centrifuges s‘opposent entre les tenants d‘un nouveau statu quo qui souhaiteraient stopper
la dynamiques révolutionnaire et installer au plus vite un nouvel ordre public, et une partie
plus ou moins importante de la société qui refuse cette nouvelle situation qu‘elle trouve en
deçà de ses attentes et d‘un horizon d‘idéalité qu‘elle s‘est fixée. La radicalisation
révolutionnaire nait de ce processus dont les aspects politiques, économiques sociaux,
culturels même, mettent en jeu plusieurs niveaux de radicalité. Le premier est une
radicalité construite à partir d‘une position politique qui vise à l‘application d‘un programme
à construire. La seconde radicalité est circonstancielle et évolue avec la mobilité du champ
politique, les radicaux de la veille pouvant se trouver les modérés du lendemain. La
troisième forme de radicalité est celle de l‘anathème, du stigmate, celle que l‘on accole à
son adversaire pour le discréditer. La radicalité pose dans ces conditions la question de la
guerre étrangère et de la guerre civile.
Ces radicalités prennent, le plus souvent, dans les révolutions à partir de 1780, les figures
complexes de la liberté et de l‘égalité sous toutes leurs formes (de richesses, de conditions
de sexe, de couleurs, de puissance électorale) et mettent en jeu la tension constitutive de
notre époque contemporaine entre la notion de république et la réalité de la démocratie.
Cette tension ne se joue point seulement en France. Si la trame du cours se construit sur
les événement en France, tout l‘intérêt sera de réfléchir à la dimension européenne des
faits, aux transferts de textes, d‘idées, aux voyages des militants les plus engagés, aux
traductions des ouvrages les plus subversifs, aux expériences échangées, du nord de
l‘Irlande au sud de l‘Italie pour dessiner une Europe républicaine et démocratique avant
que la chape de plomb napoléonienne n‘oblige à d‘autres formes d‘expression radicale
comme la culture clandestine de la république… toujours à venir.
Bibliographie
- Pour quoi faire la Révolution, Agone, Marseille, Collectif des enseignants chercheurs de
l‘IHRF, sur les chantiers récents de l‘histoire des révolutions.
- Révoltes et révolutions en Europe et aux Amériques, P. Bourdin et JL Chappey ( dir),
2005.
- « Extrême » ? Identités partisanes et stigmatisation des gauches en Europe (XVIII-XXe
siècle), Rennes Pur, 2012 avec P. Serna, M. Biard, P. Pasteur et B. Gainot.
- La République en voyage 1770-1830, Rennes, Pur, 2013, Pierre Serna , Gilles Bertrand.
- 1792 Entrer en république, Paris, Colin, 2013, P. Serna, M. Biard, P. Bourdin, et H.
Leuwers.
- Républiques Sœurs. Le Directoire devant la Révolution atlantique, Rennes Presses
universitaires de Rennes, 2009, Pierre Serna (dir.).
J3030915/J3031015 : Histoire des sciences
Enseignants : Bruno Belhoste (CM), Liv Grjebine, Julien Vincent (TD)
Sujet du cours : La Science triomphante : de l’âge des Lumières à l’âge du
scientisme (1772-1914)
Ce cours est une initiation à l‘histoire de la Science de l‘âge des Lumières à l‘âge du
scientisme. On y examinera ses développements multiples en s‘intéressant à la fois aux
conditions matérielles, techniques, sociales, politiques et idéologiques qui les ont permis et
aux effets directs et indirects qui en ont résulté pour les sociétés européennes.
Bibliographie indicative :
Il n‘existe pas d‘ouvrage de synthèse sur le thème du cours, ni en français, ni en anglais.
Des bibliographies seront proposées pour chaque leçon du cours. On trouvera également
des éléments généraux dans les ouvrages suivants :
B. Belhoste, Paris savant. Parcours et rencontres au temps des Lumières, Paris, Armand
Colin, 2011 (un panorama de la vie scientifique à Paris à la fin du XVIIIe siècle).
I. Poutrin (éd.), Le XIXe siècle. Science, politique et tradition, Paris, Berger-Levrault, 1995
(une approche culturelle portant essentiellement sur l‘histoire des sciences médicales et
sociales).
R. Taton (éd.), La Science contemporaine, 1. Le XIXe siècle, Paris, PUF, coll. Quadrige,
1995. (bien que dépassé à maints égards, cet ouvrage collectif demeure utile pour prendre
une vue générale des sciences pendant la période).
D. L. Cahan, ed., From Natural Philosophy to the Sciences: Historiography of NineteenthCentury Science, Chicago, University of Chicago Press, 2003 (une vue historiographique
d‘ensemble, déjà un peu ancienne).
J3031315/ J3031415 : Les Amériques modernes, de la colonisation
aux révolutions
Enseignants : Gregorio Salinero, Frédéric Régent
Sujet du cours (S1) : La péninsule Ibérique, l’Europe et les Indes, XVe-XVIIe siècle
Dès xve siècle l‘expansion péninsulaire gagne l‘Afrique puis l‘Asie. Elle vise à atteindre les
Indes orientales et aboutira aussi à la saisie des Amériques. C‘est ce double mouvement
que cet enseignement se propose d‘aborder pour le domaine portugais et castillan, sans
négliger toutefois les interactions avec les autres pays européens, notamment l‘Angleterre,
la Hollande et la France. Bien qu‘utile, la maîtrise de l‘espagnol et de l‘anglais ne sont pas
absolument nécessaires pour suivre ces enseignements.
Bibliographie
E. Bourdeu et al (éd.), La péninsule Ibérique et le monde 1470-1650, Atlante, 2014.
S. Subrahmanyam, L‟Empire portugais d‟Asie, 1500-1700, éd. 2013.
G. Salinero, Les empires de Charles V, 2006.
S. Gruzinsky, Les quatre parties du monde, 2004.
Sujet du cours (S2) : Les Amériques anglo-saxonne et française aux XVII et XVIIIe
siècles
A la globalisation ibérique vient se superposer les expansions océaniques anglo-saxonne
et française qui connaîtront des destins divergents, et souvent conflictuels. Cet
enseignement se concentrera sur l‘histoire des Caraïbes et de l‘Amérique du nord, il
s‘interrogera sur la dimension atlantique de la période révolutionnaire.
Bibliographie
V Ruymbecke, L‟Amérique avant les Etats-Unis…, 2013.
G. Havard et C. Vidal, Histoire de l‟Amérique française, éd. 2014.
B. Gainot, L‟Empire colonial français de Richelieu à Napoléon, 2015.
F Régent, La France et ses esclaves de la colonisation aux abolitions 1620-1848, 2012.
J3031515 /J3031615 : Les mondes méditerranéen et atlantique à
l’époque moderne
Enseignants : Wolfgang Kaiser, Guillaume Calafat
Sujet du cours : Les transformations du monde méditerranéen à l’époque moderne
(XVe-XIXe siècles)
Le monde méditerranéen connaît à l‘époque moderne des transformations profondes. Ce
cours propose de les suivre dans la longue durée, du XVe au tout début du XIXe siècle. Le
premier semestre sera consacré en particulier à l‘historiographie des études
méditerranéennes, au carrefour de l‘anthropologie et de l‘histoire. Nous reviendrons par
ailleurs sur l‘expansion de l‘Empire ottoman aux XVe et XVIe siècles et à ses conséquences
commerciales, diplomatiques, militaires et culturelles. Il s‘agira conjointement d‘étudier la
progressive affirmation de l‘Espagne en Méditerranée occidentale, et tout particulièrement
dans la péninsule italienne. Nous aborderons également la question des mutations
environnementales de la Méditerranée à l‘âge de la première mondialisation. Nous nous
intéresserons enfin aux corsaires, à la captivité et à l‘esclavage en Méditerranée, en
focalisant notre attention tout particulièrement sur les transformations économiques,
sociales et politiques du Maghreb aux XVIe et XVIIe siècles.
Le second semestre s‘attachera à nuancer le récit historiographique classique d‘un déclin
ou d‘une marginalisation progressive de l‘espace méditerranéen au cours des XVIIe et
XVIIIe siècles. Le cours insistera entre autres sur la place importante du commerce
méditerranéen dans les échanges marchands à l‘échelle globale, en même temps qu‘il fera
une bonne place aux rivalités diplomatiques, économiques et militaires qui se jouent en
Méditerranée à l‘époque moderne. On réfléchira dans ce cadre aux conditions juridiques et
institutionnelles du commerce en Méditerranée, ainsi qu‘aux politiques économiques et aux
expérimentations administratives et sanitaires des puissances méditerranéennes des XVIIe
et XVIIIe siècles. Enfin, on cherchera à éclairer les mutations culturelles du monde
méditerranéen au siècle des Lumières.
Ce cours proposera par ailleurs des points spécifiques sur les villes et les îles de la
Méditerranée moderne, considérées comme des plaques tournantes du commerce des
biens, des hommes et des idées, et comme des laboratoires politiques et sociaux, centres
d‘une intense circulation culturelle et matérielle.
Bibliographie
Pour commencer :
D. Abulafia, The Great Sea. A Human History of the Mediterranean, Oxford, Oxford UP,
2011.
F. Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l‟époque de Philippe II, Paris, A.
Colin, 1966, 2 vol.
J. Carpentier et F. Lebrun (éd.), Histoire de la Méditerranée, 2ème éd., Paris, Editions du
Seuil, 2001.
P. Horden et Sharon Kinoshita (éd.), A Companion to Mediterranean History, Malden,
Wiley, 2014.
Pour aller plus loin :
D. Albera, A. Blok et C. Bromberger (dir.), Anthropologie de la Méditerranée, Paris,
Bouchène, 2001.
H. Belting, Florence et Bagdad. Une histoire du regard entre Orient et Occident, trad.
française Paris, Gallimard, 2012.
Marie‐Noëlle Bourguet, Bernard Lepetit, Daniel Nordman et al. (éd.), L‟invention
scientifique de la Méditerranée : Égypte, Morée, Algérie, Paris, Éditions de l‘EHESS, 1998.
J. Dakhlia et B. Vincent (dir.), Les musulmans dans l‟histoire de l‟Europe, vol. 1: Une
intégration invisible, Paris, Albin Michel, 2011.
J. Dakhlia et W. Kaiser (dir.), Les musulmans dans l‟histoire de l‟Europe, vol. 2: Passages
et contacts en Méditerranée, Paris, Albin Michel, 2013.
F. Hitzel, L‟Empire ottoman : XVe- XVIIIe siècles, Paris, Les Belles Lettres, 2010.
P. Horden et N. Purcell, The Corrupting sea: A Study of Mediterranean history, Malden,
MA, 2000.
C. Moatti et W. Kaiser (dir.), Gens de passage en Méditerranée de l‟Antiquité à l‟époque
moderne. Procédures de contrôle et d‟identification, Paris, Maisonneuve & Larose, 2007.
R. Mantran (dir.), Histoire de l‟Empire ottoman, Paris, Fayard, 2014 [1989].
F. Tabak, The Waning of the Mediterranean, 1550-1870, Baltimore, Johns Hopkins
University Press, 2008.
N. Vatin et G. Veinstein (dir.), Insularités ottomanes, Paris, Maisonneuve et Larose ;
Istanbul, Institut français d‘études anatoliennes, 2004.
J3031715/J3031815 : Histoire moderne de l’Allemagne et de
l’Europe centrale
Enseignants : Christine Lebeau (CM), David Do Paço (TD)
Sujet du cours : Histoire des cours en Europe du milieu du XVIIe au début du XIXe
siècle
L‘histoire des cours occupe une place très différente dans les différentes histoires
nationales. En France, elle est associée à la construction de l‘absolutisme et à la critique
de l‘Ancien Régime. Dans l‘histoire des monarchies des Habsbourg (Espagne et Autriche),
la cour est vue comme le ciment d‘une domination politique composite, tandis qu‘elle est
perçue comme l‘un des lieux d‘émergence de la nation dans le domaine germanique ou
comme un obstacle à la nation politique en Europe centrale. On se propose donc de
réfléchir aux fonctions de la cour dans différents contextes politiques, sociaux et culturels
de l‘Europe moderne et de travailler sur l‘articulation entre histoire et sciences sociales
pour proposer une histoire politique renouvelée.
Le premier semestre sera consacré aux « grandes » cours (Madrid / Versailles / Vienne).
On étudiera leur fonctionnement et particulièrement les jeux d‘acteurs qu‘elles mettent en
scène. Au-delà des perspectives ouvertes par l‘histoire comparée, on s‘intéressera
également aux transferts induits par les liens familiaux, par la circulation des pratiques et
des consommations et finalement par le recours aux textes et aux images.
Le deuxième semestre sera consacré aux « petites cours » d‘Allemagne. En dépit de leurs
traits communs avec les cours de Vienne et de Versailles, elles constituent un monde à
part, fortement ancré dans le fédéralisme allemand qu‘on ne peut réduire au thème de
l‘Europe française. On étudiera donc leurs diverses fonctions, politiques, économiques et
culturelles dans la perspective d‘une histoire culturelle du politique en Europe et d‘une
réflexion sur les constructions nationales.
Bibliographie générale
The World of the Habsburgs www.habsburger.net
ADAMSON, John dir., The princely courts of Europe, 1500-1750. Ritual, Politics and
Culture under the Ancien Regime, 1500-1750, Londres, 1999.
APOSTOLIDES, Jean-Marie, Le roi-machine : spectacle et politique au temps de Louis
XIV, Paris, 1981.
ANDERSON, Benedict, L'imaginaire national : réflexions sur l‟origine et l‟essor du
nationalisme [« Imagined Communities : Reflexion on origins and spread of nationalism »],
Paris 1996 / 2006.
BLANNING, T.C.W, The Culture of power and the Power of Culture, Oxford, 2002.
BURKE, Peter, Louis XIV. Les stratégies de la gloire, Pierre Chemla trad., Paris, 1995.
DUINDAM, Jeroen, Myths of Power. Norbert Elias and the Early Modern European Court,
Amsterdam, 1990.
ELIAS, Norbert, La Société de cour, Paris, 1985, 1994 (trad. Die höfische
Gesellschaft,1969).
EVANS, R.J.W, The Making of the Habsburg Monarchy, 1550-1700 : an Interpretation,
Oxford, 1979.
HASSLER Éric, La Cour de Vienne 1680-1740. Service de l‟empereur et stratégies
spatiales des élites nobiliaires dans la monarchie des Habsbourg, Strasbourg, 2013.
LEFERME-FALGUIERES, Frédérique, Les courtisans : une société de spectacle sous
l'Ancien Régime, Paris, 2007.
LEROY LADURIE, Emmanuel, Saint-Simon ou Le Système de la cour, Paris, 1997.
SCHAUB Jean-Frédéric, La France espagnole : les racines hispaniques de l'absolutisme
français, Paris, 2003.
STOLLBERG-RILINGER, « Culture politique et communication symbolique », Trivium [En
ligne], 2- , mis en ligne le 24 octobre 2008, consulté le 14 septembre 2015. URL :
http://trivium.revues.org/1572.
J3031915/J3032015 : Renaissance, Humanisme, Réforme
Enseignants : Jean-Marie Le Gall (CM), Thierry Amalou (TD)
Sujet du cours : Les Renaissances (1450-1650)
La Renaissance est actuellement un objet chaud de l'histoire. Pour certains historiens, elle
n'est qu'une illusion historiographique qui mérite d'être remisée aux oubliettes de l'histoire
car elle n'a pas eu lieu. Elle suppose une rupture avec le Moyen Âge qui n'existe pas et
elle participe d'une affirmation de la supériorité de l'Occident qui n'existe pas davantage
aux XVe et XVIe siècles. C'est donc un mythe historiographique élaboré au XIXe siècle à
l'âge des nationalismes et de la colonisation. A l'heure d'une mondialisation qui
provincialise l'Europe, la Renaissance serait alors un objet sans pertinence, un mythe à
reléguer aux oubliettes, un visage du roman occidental. Pour d'autres au contraire, le
paradigme Renaissance fait de rénovations culturelles, d'essor des savoirs et d'élans
commerciaux peut se retrouver dans d'autres périodes de l'histoire de l'Europe ou du
monde et les XVe et XVIe siècles n'auraient pas alors le monopole de la Renaissance. Il n'y
a plus une mais des renaissances. Mais ces renaissances sont-elles la Renaissance?
Encore faut-il s'entendre sur ce qu'est cette dernière. L'Antiquité revisitée par l'Italie? ou un
phénomène européen nourri par l'Italie mais aussi par l‘expansion ibérique et la réforme
protestante ? Bref, la Renaissance est en discussion et ce cours présentera les arguments
du débat en s'efforçant de répondre à la question de savoir si l'on peut se passer de la
Renaissance.
Bibliographie indicative
(les langues étrangères ne sont pas indispensables pour suivre ce cours)
Boucheron, Patrick (éd.), Histoire du monde au XVe siècle, Paris, Fayard, 2009, rééd.
Poche.
Brotton Jerry, The Renaissance : a Very Short Introduction, New York, 2006.
Burke Peter, La Renaissance européenne, Paris, 2000 (coll. Point Seuil).
Crouzet-Pavan Élisabeth, Renaissances italiennes (1380-1500), Paris, Albin Michel, 2007
Garin Eugenio (dir.), L‟homme de la Renaissance, Paris, 1990.
Hamon Philippe, Les Renaissances (1453-1559), Paris, 2009.
Jouanna Arlette, La France de la Renaissance, Paris, 2009.
Jouanna Arlette et Hamon Philippe, La France de la Renaissance : histoire et dictionnaire,
Paris, 2001.
Le Gall Jean-Marie, L‟Europe des humanistes, Paris, 2008.
Ruggiero Guido, A companion to the world of the Renaissance, Oxford, 2007
Ruggiero Guido, The Renaissance in Italy. A Social and Cultural History of the
Rinascimento, Cambridge, 2015.
Skinner Quentin, Les fondements de la pensée politique moderne, trad. Française, Paris,
2001.
Tallon Alain, L‟Europe de la Renaissance, Paris, 2006 (coll. Que sais-je ?).
Wanegffelen Thierry, La Renaissance, Paris, 2003 rééd. 2014 (coll. poche Ellipse).
J3032115/J3032215 : Histoire des Institutions européennes
Bibliographie
Enseignants : Wolfgang Kaiser, Christine Lebeau, Virginie Martin (CM) ; Anne
Wegener, Virginie Martin (TD)
Sujet du cours : Histoire des Relations internationales à l’époque moderne.
Acteurs et pratiques, XVIe-XVIIIe siècles
L‘histoire des relations internationales a connu ces dernières décennies un fort
renouvellement en intégrant dans son champ les « forces profondes » ou encore les
conditions géographiques, les enjeux économiques et financiers, le mouvement des idées,
les opinions publiques. Dans le même temps, les États abstraits ont cessé d‘en être les
seuls acteurs. Cet enseignement a donc pour but non seulement d‘acquérir les repères
chronologiques essentiels à la compréhension des relations internationales à l‘époque
moderne mais encore de revenir à l‘ « invention » de la diplomatie moderne dans un
espace qui ne se limite pas à l‘Europe.
Le premier semestre sera consacré aux acteurs et aux pratiques d‘une diplomatie encore
largement informelle entre le XVIe siècle et le début du XVIIIe siècle. Les individus
(hommes et femmes) et les groupes (nobles, savants, négociants, artistes…) dont l‘action
dépasse les limites des entités politiques sont confrontés à la nécessité de s‘adapter à des
contextes politiques et culturels différents. On réfléchira tout particulièrement au rôle des
réseaux sociaux et de l‘information dans le développement des relations entre États et
dans la genèse de la culture européenne.
Le second semestre travaillera la question de la professionnalisation de la diplomatie au
XVIIIe siècle et réfléchira plus particulièrement aux instruments qui permettent à la fois de
penser et de régler les relations entre États et entre sujets. Dans le cadre européen, on
étudiera plus particulièrement la genèse d‘un « système d‘Etats » ou « ordre européen ».
On intègrera également une réflexion sur les enjeux économiques et mondiaux des
relations devenues internationales. On s‘interrogera finalement sur leur contribution au
développement d‘un monde globalisé.
BELY Lucien, Les Relations internationales en Europe : XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, PUF,
Thémis, 1992, 3e édition, 2001.
BELY Lucien, L‟Art de la paix en Europe : naissance de la diplomatie moderne (XVIeXVIIIe), Paris, PUF, 2007.
BOIS Jean-Pierre, De la paix des rois à l‟ordre des empereurs 1714-1815, Nouvelle
histoire des relations internationales, tome III, Paris, Le Seuil, Points histoire, 2003.
FRANK, Robert dir., Pour l‟histoire des relations internationales, Paris, PUF, 2012.
GANTET Claire, Guerre, paix et construction des Etats, 1618-1714, Nouvelle histoire des
relations internationales, tome II, Paris, Le Seuil, Points histoire, 2003.
SALLMANN Jean-Michel, Géopolitique du XVIe siècle 1490-1618, Nouvelle histoire des
relations internationales, tome I, Le Seuil, Points histoire, 2003.
WINDLER Christian, La diplomatie comme expérience de l'autre : consuls français au
Maghreb, 1700-1840, Genève, Droz, 2002.
HISTOIRE
CONTEMPORAINE
J3040315/J3040415 : Histoire culturelle au XIXème siècle
Enseignants : Christophe Charle (CM), Vincent Robert, Julien Vincent (TD)
Sujet du cours : Intellectuels et vie intellectuelle en France et en Europe des années
1830 à la Guerre mondiale
Des années 1830 à la fin de la première guerre mondiale s‘affirme une nouvelle figure
sociale et culturelle, celle de « l‘intellectuel ». Au fil du siècle et dans les principaux pays,
elle présente des variations importantes selon qu‘on est dans des pays postrévolutionnaires (comme la France), réformateurs (comme la Grande-Bretagne) ou hésitant
entre réformes partielles et révolutions radicales comme les pays germaniques, l‘Europe
centrale, l‘Italie ou l‘Espagne. Les professions intellectuelles élaborent et portent ces
nouveaux idéaux tout en hésitant sur les stratégies et les objectifs au fil de conjonctures
offrant ou non la possibilité de s‘exprimer (problème de censure, d‘existence d‘un espace
public, unité nationale en cours ou achevée), de mobiliser d‘autres groupes notamment
populaires ou d‘élites, de contester l‘ordre politique et religieux dominant, de revendiquer
l‘autonomie professionnelle ou de dépendre de l‘Etat. Ce cours se propose de combiner
histoire sociale, histoire politique et histoire des idées dans une perspective d‘histoire
comparée et des circulations pour rendre compte d‘une époque fondatrice pour notre pays
et pour le continent européen. Le premier semestre ira des années 1830 aux années 1860,
le second semestre couvrira « l‘ère des nations » première guerre mondiale comprise où
s‘affrontent deux conceptions divergentes du rôle des intellectuels : au service des valeurs
idéales (Vérité, Justice) ou du changement social, ou au service de la nation et de l‘ordre
établi.
Bibliographie
Ambrière (Madeleine) (dir.), Dictionnaire du XIXe siècle européen, Paris, PUF, 1997, rééd.
―Quadrige‖.
Boudon (Jacques-Olivier), Caron (Jean-Claude), Yon (Jean-Claude), Religion et culture en
Europe au XIXe siècle, Paris, A. Colin, 2001.
Christophe Charle, Les intellectuels en Europe au XIXe siècle, essai d‟histoire comparée,
(1996), rééd. augmentée, « Points » Seuil, 2001.
Charle (Christophe), Naissance des « intellectuels », 1880-1900, Paris, Minuit, 1990.
Charle (Christophe), Paris fin de siècle, culture et politique, Paris, Seuil, 1998.
Charle (Christophe), Le siècle de la presse 1830-1939, Paris, Seuil, 2004.
Charle (Christophe), Discordance des temps, une brève histoire de la modernité, Paris, A.
Colin, 2011.
Charle (Christophe), Jacques Verger, Histoire des universités XIIe-XXIe siècle, Paris, PUF,
2012 (2è partie).
Charle (Christophe), La dérégulation culturelle, essai d‟histoire des cultures en Europe au
XIXe siècle, Paris, PUF, 2015.
Charle (Christophe), La vie intellectuelle en France au XIXe siècle, cours L3, 2013-14,
polycopié, consultable au Centre d‘histoire du XIXe siècle.
Charle (Christophe), Intellectuels et vie intellectuelle en France et en Europe, cours L3,
2015-16, polycopié consultable au Centre d‘histoire du XIXe siècle.
Kalifa (Dominique), Philippe Régnier, Marie-Ève Thérenty et Alain Vaillant (dir.), La
Civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle,
Paris, Nouveau Monde Éditions, coll. « Opus Magnum », 2011.
J3040515/J3040615 : Histoire des sociétés arabes contemporaines
Enseignants : Pierre Vermeren (CM), Cosima Flateau, Anaël Poussier (TD)
Sujet du cours : Des indépendances aux révolutions : tristes décolonisations
françaises (1945-2012)
Le bonheur de la liberté conquise par les Tunisiens en janvier 2011, donne la mesure de
l‘abîme existant entre nos représentations de la « Tunisie amie » de Ben Ali, et la réalité
noire vécue par ses habitants jusqu‘à cette révolution. Or le cas tunisien est le symptôme
des tragédies qui ont affecté le premier demi-siècle L‘indépendance de l‘ancien Empire
colonial français. À faire la liste des guerres civiles, des dictatures, des désastres
économiques et même des génocides (il y en eut deux), qui ont déchiré l‘ancien espace
colonial francophone, l‘analyste oscille entre perplexité, consternation et besoin de
compréhension. Certes, l‘Histoire est jalonnée de drames humains, partout dans le monde,
et le passage à l‘âge moderne s‘est traduit par un nombre considérable de tragédies.
Mais à écouter la célébration légitime des indépendances, à l‘occasion de leur
cinquantenaire, et la chronique historique très noire de la période coloniale, on en viendrait
à occulter les innombrables drames qui se sont déroulés dans les anciennes colonies
françaises (et le tiers-monde en général), depuis le début des années soixante. Durant
cette période, l‘Europe de l‘Ouest heureuse, qui a connu sa plus longue période de
prospérité et de paix, peinait à accepter, et plus encore à concevoir, la réalité et a fortiori
l‘ampleur de cette fracture. Or, des Boat people vietnamiens (1976) aux migrants arabes
de Lampédusa (2011), l‘information quotidienne révèle qu‘un nombre croissant de «
décolonisés » se sont imaginé un avenir européen.
L‘étude transversale de cette période et de cet espace constituera la trame de ce cours,
avec une focale particulière sur les anciennes colonies françaises, et plus spécialement sur
ses anciennes possessions arabo-berbères et levantines.
Bibliographie sommaire
-BAT Jean-Pierre, Le syndrome Foccart : la politique française en Afrique, de 1959 à nos
jours, Gallimard, Paris, 2012.
-BAYART Jean-François, L‟État en Afrique : la politique du ventre, Fayard, Paris, 2006.
-BOUQUET Olivier, Philippe PÉTRIAT et Pierre VERMEREN, Histoire du Moyen Orient de
l‟Empire ottoman à nos jours: Au-delà de la question d‟Orient, Publications de la Sorbonne,
Paris, 2016.
-BURGAT François, L‟islamisme en face, La Découverte, Paris, 1996.
-CAMAU Michel et GEISSER Vincent, Le Syndrome autoritaire: Politique en Tunisie de
Bourguiba à Ben Ali, Presses de Sciences Po, Paris, 2003.
-COOPER Frederick, L‟Afrique depuis 1940, Payot, Paris, 2012.
-HARBI Mohammad, L‟Algérie et son destin, Croyants ou citoyens, Arcantère, Paris, 1992.
-MBEMBE Achille, Sortir de la grande nuit : Essai sur l‟Afrique décolonisée, Paris, Éditions
La Découverte, 2010.
-MEMMI Albert, Portrait du décolonisé arabo-musulman et de quelques autres, éd.
Gallimard, Paris, 2004.
-SMITH Stephen, Voyage en Postcolonie - Le Nouveau Monde franco-africain, éd.
Grasset, Paris, 2010.
-VERMEREN Pierre, Le Choc des Décolonisations, Odile Jacob, Paris, 2015.
J3040715/J3040815 : Histoire sociale du XXème siècle
Bibliographie
Enseignantes : Judith Rainhorn (S1), Anne-Sophie Bruno (S2)
Manuels de référence (une bibliographie spécialisée sera précisée au fil des séances) :
Bourillon, Florence, Les villes en France au XIXe siècle, Paris, Ophrys, 1995.
Duby, Georges (dir.), Histoire de la France urbaine, tomes 4 et 5, Paris, Seuil, 1983 et
1985.
Pinol, Jean-Luc, Le monde des villes au XIXe siècle, Paris, Hachette, 2000.
Pinol, Jean-Luc, Walter, François, La Ville contemporaine, jusqu‟à la Seconde Guerre
mondiale, Paris, Seuil, 2012.
Sujet du cours : Villes et sociétés urbaines. France fin XIXe-début XXIe siècles
Durant un long XXe siècle, la France s‘urbanise, d‘abord lentement, puis de façon
accélérée à partir des années 1960. On assiste ainsi à la mutation d‘une population de
ruraux en un monde de citadins et de banlieusards. Cette évolution s‘inscrit dans un
contexte européen et s‘accompagne du développement des migrations intérieures et
internationales. Ces transformations profondes conduisent à la reformulation par les
contemporains de la question sociale, qui est largement une question urbaine. Celle-ci se
traduit par une intervention croissante des pouvoirs publics dans les domaines sociaux et
économiques, qui débouche sur la construction d‘un système de protection sociale incluant
le logement, l‘établissement d‘infrastructures urbaines (transports, égouts, adduction d‘eau,
etc.) et la planification de la croissance des villes.
Le cours abordera tous les aspects de ces bouleversements : la croissance urbaine dans
ses dimensions démographiques et physiques (nouvelles formes urbaines), les populations
citadines (migrations et immigration), leurs modes de vie (travail, logement, loisirs), la
manière dont les pouvoirs publics les administrent.
L‘histoire des sociétés urbaines en France au XXe siècle s‘inscrit à la fois dans l‘histoire
longue de l‘État et dans celle des transformations sociales modelés par les crises
économiques, les guerres, la décolonisation, les événements de juin 1936 ou de mai-juin
1968… Ce cours s‘organisera autour d‘un plan thématique et chronologique, la coupure
entre les deux semestres se faisant autour de la Seconde Guerre mondiale.
Cet enseignement constitue un bonne préparation pour les étudiants qui envisagent un
Master en histoire sociale et en histoire urbaine, un Master professionnel en urbanisme et
aménagement, une carrière orientée vers la gestion du logement social, des quartiers en
difficulté et, plus généralement de tous les métiers supposant une bonne connaissance
historique du monde urbain.
J3040915/J3041015 : Histoire contemporaine des relations
internationales
Enseignants : Laurence Badel (CM), Anne Couderc, Jean-Michel Guieu (TD)
Sujet du cours : Négocier la mondialisation. Les Etats européens entre volonté de
puissance et coopération (XIXe-XXIe siècles)
La remise en question de l‘Etat comme acteur dominant des relations internationales a
suscité depuis les années 1990 une littérature abondante soulignant son « déclin », à tout
le moins l‘amenuisement de son autorité au profit d‘acteurs économiques et sociétaux
transnationaux ou encore infra-nationaux (régions, villes). En Europe, on constate une
perte de puissance avérée à la suite de la Première Guerre mondiale.
Le réaffermissement actuel des politiques de puissance suggère pourtant une capacité
d‘adaptation dont l‘examen sera au cœur de ce nouveau cours. Elle se traduit, en premier
lieu, dans la capacité des Etats européens à faire évoluer le système international. Depuis
1815-1818, ils ont su développer des pratiques de concertation intergouvernementale pour
assurer la sécurité internationale avant que d‘institutionnaliser ces pratiques en créant de
premières organisations internationales en deux vagues successives : les années 1860 et
les années 1920. Déstabilisés par une première génération d‘Etats émergents à partir des
années 1890, soumis à la pression d‘organisations non gouvernementales pour réguler le
droit ad bellum, les Etats européens doivent repenser leurs pratiques. Après 1945,
l‘identification de l‘échelle régionale est confirmée comme étant la plus à même de
restaurer leur puissance sur la scène internationale, de maîtriser les effets d‘une
libéralisation rapide jugée néfaste et de répondre à l‘inefficacité croissante des
négociations multilatérales. L‘identité européenne affirmée en 1973 va de pair avec le
soutien apporté à l‘essor d‘autres régionalismes dans le monde et au développement d‘une
stratégie interrégionale qui tend à réorganiser les relations internationales autour de l‘Union
européenne.
Parallèlement, l‘élargissement des objets de la négociation internationale à des thèmes
technologiques, sociaux, économiques, environnementaux conduit à l‘adaptation des
appareils d‘Etat par l‘intégration d‘experts issus, entre autres, des milieux juridiques et
économiques. Les Etats se montrent aussi capables de redéfinir leur relation aux acteurs
non-étatiques comme de secréter des structures susceptibles de prolonger, de manière
indirecte, l‘action gouvernementale sur la scène internationale (fondations politiques, think
tanks, Peace Research Institutes). La figure de l‘ « Etat-stratège », porté par la vague néolibérale des années 1980, conduit dès lors, suivant un rythme variable, à une redéfinition
des politiques extérieures de chaque Etat européen et à l‘effort inabouti d‘une mutualisation
des outils dont ils disposent.
Orientation bibliographique
Laurence Badel, Diplomatie et grands contrats. L‟Etat français et les marchés extérieurs au
XXe siècle, Paris, Presses de la Sorbonne, 2010.
Pierre Buhler, La Puissance au XXIe siècle: Les ressorts de la nouvelle géopolitique, CNRS
éditions, 2011.
Madeleine Herren, Geschichte der internationalen Organisation, Darmstadt, WBG
(Wissenschaftliche Buchgesellschaft), 2009.
Stanley Hoffmann, Organisations internationales et pouvoirs politiques des Etats, Paris,
Colin, 1954.
Jean Picq, Une histoire de l‟État en Europe, Paris, Presses de Sciences Po, 2009.
Matthias Schulz, Normen und Praxis. Das Europäische Konzert der Großmächte als
Sicherheitsrat, 1815–1860, Oldenbourg, München 2009.
Georges-Henri Soutou, L‟Europe de 1815 à nos jours, PUF coll. ―Nouvelle Clio‖, 2007.
J3041115/J3041215 : Histoire contemporaine de l’Amérique du
Nord
L‘objectif du cours est d‘apporter des repères chronologiques, des éléments d‘analyse des
enjeux spatiaux en Amérique du Nord, et de réfléchir sur la nature et le rôle des identités
collectives.
Enseignants : Annick Foucrier (CM), Fanny Malègue, Nicolas Vaicbourdt (TD)
Une brochure de textes et une bibliographie plus complète seront distribuées lors des
séances de TD.
Sujet du cours : Histoire de l’Amérique du Nord (XVIe-XXIe siècles) : formation et
évolutions des identités nord-américaines
En 1782, un Français, établi dans les colonies britanniques d‘Amérique et qui se fait
appeler Hector St John de Crevecoeur, publie en anglais un recueil titré Letters from an
American Farmer. Il y pose la question : « Qu‘est-ce donc alors que l‘Américain, cet
homme nouveau ? » et répond : « Il est un Européen ou le descendant d‘un Européen, de
là cet étrange mélange de sang que vous ne trouverez dans aucun autre pays. [...] Est
américain celui qui, laissant derrière lui ses vieux préjugés et ses anciennes manières, en
acquiert de nouveaux dans le nouveau genre de vie qu‘il a choisi, dans le nouveau
gouvernement auquel il se soumet, dans la nouvelle charge qu‘il occupe. »
Le titre du livre publié en 1997 par Denis Lacorne, La crise de l‟identité américaine, se fait
l‘écho des tensions à l‘œuvre derrière cette belle image et de la complexité des
configurations identitaires au XXe siècle, alors que, devenus la première puissance
mondiale, économique, culturelle, militaire, les États-Unis continuent d‘attirer des
populations, venues du monde entier.
Si l‘identité se construit par rapport à l‘autre, l‘autre semblable et l‘autre différent, le
continent nord-américain a été façonné par trois références principales : les empires
coloniaux (français, espagnol, anglais, russe) et leur héritage ; l‘arrivée de vagues
d‘immigrants d‘origines différentes ; les conflits, sociaux, politiques, militaires et la
recherche d‘unité (le e pluribus unum du Grand sceau des États-Unis).
Le cours d‘histoire de l‘Amérique du Nord étudiera l‘influence de ces trois facteurs sur les
populations du continent nord-américain (Canada, États-Unis, Mexique, Caraïbes) du XVIe
siècle à nos jours. Il s‘attachera à définir l‘américanisation des colons et des immigrants, et
la façon dont l‘Amérique prend ses distances à l‘égard de l‘Europe. Les nouvelles nations
doivent faire face aux XIXe et XXe siècles à de nouveaux défis internes, parmi lesquels les
conflits sociaux liés à l‘industrialisation et à l‘urbanisation, les luttes au Canada des
patriotes et des Métis, aux États-Unis du Sud contre le Nord marquées par l‘abolition de
l‘esclavage, au Mexique des Cristeros. Au XXe siècle, la participation aux deux guerres
mondiales et à d‘autres conflits interroge les alliances et les loyautés et incite à des
comparaisons, tandis que les divisions internes réapparaissent là où elles semblaient
comblées.
Premiers éléments de bibliographie
BENDER Thomas, ed., Rethinking American History in a Global Age, California U. P., 2002.
BERTRAND Claude-Jean, KASPI André, HEFFER Jean, La civilisation américaine, Paris, PUF,
1993.
CALLOWAY Colin G., One Vast Winter Count: The Native American West before Lewis and
Clark, U. of Nebraska P., 2006.
CHANDLER John, COLLOMP Catherine, COTTRET Bernard, LEDRU Raymond, SAVIN Ada,
Histoire de l‟Amérique du Nord : Une anthologie du XVIIe au XXe siècle, Paris, Bréal, 2001.
FOHLEN Claude, HEFFER Jean et WEIL François, Canada et Etats-Unis depuis 1770, PUF,
Nouvelle Clio, 1997.
FOUCRIER Annick, Meriwether Lewis et William Clark : la traversée d‟un continent, 18031806, Paris, éd. M. Houdiard, 2005.
GIBAND David, dir., L‟Amérique du Nord au XXIe siècle – Enjeux, défis et perspectives,
ellipses, 2012.
HAVARD Gilles et VIDAL Cécile, Histoire de l‟Amérique française, Paris, Flammarion, 2014.
HEFFER Jean, Weil François, dir., Chantiers d‟histoire américaine, Paris, Belin, 1994.
HIRSCH Arnold R., LOGSDON Joseph, dir., Creole New Orleans: Race and Americanization,
Louisiana State UP, 1992
KASPI André, Harter Hélène, DURPAIRE François, LHERM Adrien, La civilisation américaine,
Paris, PUF, 2006.
KASPI André, Les Américains, Seuil Points, 2 tomes, 2014.
LACROIX Jean-Michel, Histoire des Etats-Unis, Paris, PUF, 4e éd., 2010.
LINTEAU Paul-André, Histoire du Canada, Paris, PU F., 4e éd. 2010.
PERETZ Pauline, L‟Amérique post-raciale?, Puf, 2013
PERMAN Michael, Paterson Thomas G. eds, Major Problems in American History: Major
Problems in Civil War and Reconstruction, 3e éd. Wadsworth/Cengage, 2011.
PORTES Jacques, Les USA de 1776 à nos jours, Paris, A. Colin, 2013.
PUTNAM Robert D., Bowling Alone : The collapse and Revival of American Community,
Simon & Schuster, 2000.
WEBER David, The Spanish Frontier in North America, New Haven and London, Yale UP,
1992.
J3041315/J3041415 : Histoire contemporaine des mondes
hispaniques
Enseignantes : Annick Lempérière, Geneviève Verdo
Sujet du cours : Citoyen(ne)s et démocratie en Amérique Latine, XIXe-XXe siècles.
La démocratie a une longue histoire en Amérique Latine. Elle n‘est pas née avec les «
transitions démocratiques » des années 1990 : elle apparaît à l‘époque des révolutions
d‘indépendance, au début du XIXe siècle, comme un idéal de liberté et d‘égalité qui
s‘incarne dans la figure du citoyen. On abordera donc l‘histoire de la démocratie à travers
les évolutions, les avancées, reculs et mutations de la citoyenneté. Celle-ci ne se résume
pas au droit de vote mais renvoie à des droits et devoirs divers qui eux-mêmes évoluent
dans le temps. Dans le contexte latino-américain, elle présente des traits communs avec le
reste du monde occidental – par exemple, la durable exclusion des femmes, ou encore, au
XXe siècle, l‘émergence des droits sociaux. Mais elle a aussi des traits spécifiques qui
dérivent de la diversité ethnique des sociétés latino-américaines. Ainsi, la citoyenneté des
indiens, ou celle des afrodescendants, n‘allait pas de soi pour les élites blanches :
comment est-elle négociée, conquise ? A la fin du XXe siècle, le problème de l‘exclusion de
la participation politique et des droits sociaux fait partie du débat public, suscite des
mobilisations d‘envergure, et débouche dans plusieurs pays sur la reconnaissance de
droits collectifs et des formes de multiculturalisme qui ne vont pas sans poser à leur tour de
nouveaux problèmes.
Le cours porte sur l‘ensemble de l‘Amérique Latine, à l‘exception du Brésil mais en incluant
Cuba. Il est construit de manière à donner aux étudiants, en même temps que les repères
spatiaux et temporels indispensables à la maîtrise du sujet, une solide culture générale sur
l‘histoire contemporaine du sous-continent. Le cours et les TD du premier semestre seront
consacrés à éclairer les grands enjeux de la citoyenneté aux différentes périodes de
l‘histoire politique et sociale du continent. Ceux du second semestre constitueront un
approfondissement à partir de différentes questions telles que « citoyenneté et pratiques
électorales », la « pédagogie du citoyen » et la « politique de masses », ou encore «
inégalités sociales et discriminations ».
Bibliographie succincte
ANNINO, Antonio, Historia de las elecciones en Iberoamérica, Buenos Aires, Fondo de
Cultura Económica, 1995.
COHEN, James et SPENSKY, Martine, Citoyenneté et diversité, Clermont-Ferrand,
Presses Universitaires Blaise Pascal, 2009.
GROS, Christian, DUMOULIN KERVRAN, David, Le multiculturalisme “au concret” : un
modèle latino-américain ? Paris, Presses Sorbonne Nouvelle, 2011.
HERNANDEZ, Tanya Katerí, Racial Subordination in Latin America. The Role of the State,
Customary Law, and the New Civil Rights Response, New York, Cambridge University
Press, 2013.
LAVRARD-MEYER, Cécile, Pauvreté et démocratie au Pérou : le vote des pauvres depuis
la transition démocratique péruvienne, Paris, L‘Harmattan, 2010.
MARQUES-PEREIRA, Bérengère, BIZBERG, Ilán, La citoyenneté en Amérique Latine,
Bruxelles, CELA-IS, 1996.
SABATO, Hilda, Ciudadanía política y formación de las naciones. Perspectivas históricas
en América Latina, Buenos Aires, Fondo de Cultura Económica, 1999.
THIBAUD, Clément, Républiques en armes. Les armées de Bolívar dans les guerres
d'indépendance du Venezuela et de la Colombie, Rennes, Presses Universitaires de
Rennes, 2006.
TREMBLAY, Manon, BALLMER CAO, Thanh-Huyen, MARQUES-PEREIRA, Bérengère,
Genre, citoyenneté et représentation, Sainte-Foy, Presses de l‘Université de Laval, 2007.
YASHAR, Deborah J., Contesting Citizenship in Latin America. The Rise of Indigenous
Movements and the Postliberal Challenge, New York, Cambridge University Press, 2005.
J3041515 /J3041615 : Histoire contemporaine de l’Afrique Noire
Enseignants : Pierre Boilley (S1), Anne Hugon (S2)
Sujet du cours (S1) : Histoire du vingtième siècle de l’Afrique noire
(P. Boilley)
La conquête coloniale a imposé aux populations africaines une conception exogène de
l‘autorité et du contrôle territorial, ainsi qu‘une redéfinition de l‘espace politique qui passait
par la création de frontières inter et intra-impériales, mais aussi d‘administration interne.
Après les indépendances, cet héritage a induit des difficultés spécifiques tenant à la fois à
l‘exercice du pouvoir, aux identités multiples et à la difficile gestation des sentiments
nationaux. On étudiera ces évolutions et les résistances qui les ont accompagnées sur le
long terme, depuis les entités politiques africaines de la fin du XIXe siècle confrontées à
l‘avancée européenne sur le continent, jusqu‘aux conflits post-coloniaux et aux
décentralisations récentes.
Bibliographie
Almeida-Topor (H. d'), L'Afrique au XXe siècle, Paris, coll. U, Colin, 1993, 363 p.
Coquery-Vidrovitch (C.) et Moniot (H.), L'Afrique noire de 1800 à nos jours , Paris P.U.F.,
(3è éd. 1992), 480 p.
Dubois (C.), Michel (M.) et Soumille (P.), Frontières plurielles, frontières conflictuelles en
Afrique subsaharienne, L‘Harmattan-IHCC, Paris, 2000, 460 p.
M'bokolo (E.), Afrique noire : histoire et civilisations, Tome 2 - XIXe et XXe siècles, Paris
Hatier-AUPELF, 1992, 576 p.
Sujet du cours (S2) : Afrique(s) anglophone(s), 19e et 20e siècles
(A. Hugon)
Ce nouveau cours a pour objet d‘étudier des régions très diverses du continent africain,
dont la particularité est d‘être entrées dans une zone d‘influence britannique au 19e siècle
et/ou d‘avoir été colonisées par la Grande-Bretagne et d‘en avoir de ce fait conservé la
langue, après les indépendances. On y abordera donc des régions aussi variées, et
éloignées les unes des autres, que la Sierra Leone, Zanzibar, le Kenya, le Nigeria, l‘Afrique
du Sud (et plus largement l‘Afrique australe). Politique, économie, sociétés et cultures de
ces « Afriques anglophones » seront abordées au travers de nombreux documents,
produits par des Africain-e-s et également par des Européen-ne-s.
Bibliographie succincte
D‘ALMEIDA-TOPOR, Hélène : L‟Afrique, du XXe siècle à nos jours, Paris, U. Colin, 2010
(3e éd.)
COOPER, Frederick : L‟Afrique depuis 1940, Paris, Payot, 2012 (2e éd.)
COQUERY-VIDROVITCH, Catherine et MONIOT, Henri : L‘Afrique noire de 1800 à nos
jours, Paris, PUF, Nv Clio, 2005 (5e éd.)
HUGON, Anne : Introduction à l‟histoire de l‟Afrique contemporaine, Paris, Synthèses,
Colin, 1998.
M‘BOKOLO, Elikia : Afrique noire histoire et civilisations : du XIXe siècle à nos jours, Paris,
Hatier et AUF, 2004 (2e éd.).
J3041715/J3041815 : Histoire culturelle et politique des sociétés
contemporaines
Enseignants : Pascal Ory (CM), Fabien Théofilakis, Frank Georgi (TD)

Sujet du cours : Qu’est-ce qu’une nation ? Une réponse par l’histoire contemporaine

Actrice prédominante de l‘histoire politique du XIXe siècle, la nation a commencé son déclin
symbolique en 1917, mais ce n‘était qu‘une apparence, comme l‘ont montré théâtralement
la chute du Mur et ses lendemains. À l‘heure de la « mondialisation » économique et
culturelle notre actualité s‘appelle Écosse ou Catalogne, Grèce ou Allemagne, Russie ou
Ukraine, Israël ou Palestine, Turquie ou Kurdistan, Iran ou Arabie, Soudan ou Sud-Soudan,
Chine ou Japon. Ce cours proposera une lecture par l‘histoire d‘une réalité politique
intrinsèquement liée à la modernité, dont on étudiera successivement la dynamique dans
le temps et le fonctionnement dans l‘espace.
Introduction bibliographique




Le questionnement initial :
Renan, Ernest, Qu‟est-ce qu‟une nation ? ; nombreuses éditions proposées en librairie ;
édition de poche la plus complète : celle de Joël Roman (Paris, Presses Pocket, collection
« Agora » 1992, 316 p.).
Quelques approches des sciences sociales :
Schnapper, Dominique, La communauté des citoyens. Sur l‟idée moderne de nation ; Paris,
Gallimard, 1994, 228 p.
Hermet, Guy, Histoire des nations et du nationalisme en Europe ; Paris, Le Seuil, 1996,
309 p.
Foucher, Michel, L‟Obsession des frontières ; rééd. Paris, Perrin, 2012, 248 p.
Leur application au cas français :
Noiriel, Gérard, Population, immigration et identité nationale en France 19e-20e siècles ;
Paris, Hachette, 1993, 189 p.
Le Bras, Hervé, Todd, Emmanuel, L‟Invention de la France. Atlas anthropologique
et politique ; Paris, Gallimard, 2012, 528 p.
La déconstruction marxiste :
Fougeyrollas, Pierre, La nation. Essor et déclin des sociétés modernes ; Paris, Fayard,
1987, 236 p.
Hobsbawm, Eric, Nations and nationalism since 1789 (…) ; tr. Fr. Nations et nationalisme
depuis 1780 : programme, mythe, réalité ; Paris, Gallimard, 1992, 247 p.

Anderson, Benedict, Imagined Communities. Reflections on the Origin and Spread of
Nationalim ; tr. Fr. L‟imaginaire national : réflexions sur l‟origine et l‟essor du nationalisme ;
Paris, La Découverte, 1996, 212 p.
Deux points de vue opposés :
Détienne, Marcel, L‟identité nationale, une énigme ; Paris, Gallimard, 2010, 192 p.
Thiesse, Anne-Marie, Faire les Français. Quelle identité nationale ? ; Paris, Stock, 2010,
198 p.
Retours historiques (par périodes) :
Claude Nicolet, La Fabrique d'une nation. La France entre Rome et les Germains, Paris,
Perrin, 2003, 372 p.
Geary, Patrick J., The Myth of nations ; tr. fr. Le mythe des nations. L‟invention des origines
médiévales de l‟Europe ; Paris, Aubier, 2004, 242 p.
Beaune, Colette, Naissance de la nation France ; Paris, Gallimard, 1985, 431 p.
Caussat, Pierre, Adamski, Dariusz, Crépond, Marc (éd.), La langue, source de la nation.
Messianismes séculiers en Europe centrale et orientale (du XVIIIe au XXe siècle) ; Paris,
Mardaga, 1997, 544 p.
Thiesse, Anne-Marie, La création des identités nationales : Europe XVIIIe-XXe siècle ; Paris
Le Seuil, 2001, 302 p.
Badie, Bertrand, L‟État importé. Essai sur l‟occidentalisation de l‟ordre politique, Paris,
Fayard, 1992, 334 p.
Dieckhoff, Alain, La nation dans tous ses états. Les identités nationales en mouvement ;
Paris, Flammarion, 2000, 354 p.
Quelques études sur les instruments de l’identification française :
Agulhon, Maurice, Marianne au combat ; Marianne au pouvoir 1880-1914 ; Les
Métamorphoses de Marianne. L‟imagerie et la symbolique républicaines de 1914 à nos
jours, Paris, Flammarion, 1976-2001, 251 + 447 + 320 p.
Nora, Pierre (dir.), Les lieux de mémoire ; Paris, Gallimard, sept volumes, 1984-1992,
674+610+662+667+988+988+1034 p.
Amalvi, Christian, De l‟art et la manière d‟accommoder les héros de l‟histoire de France:
essais de mythologie nationale ; Paris, Albin Michel, 1988, 473 p.
Ory, Pascal, Une nation pour mémoire : 1889, 1939, 1989 : trois jubilés révolutionnaires ;
Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques , 1992, 282 p.
Chanet, Jean-François, L‟école républicaine et les petites patries ; Paris, Aubier, 1996, 426
p.
Thiesse, Anne-Marie, Ils apprenaient la France. L‟exaltation des régions dans le discours
patriotique ; Paris, Éditions de la Maison des sciences de l‘homme, 1997, X-138 p.
L’exemple d’Israël :
Dieckhoff, Alain, Les espaces d‟Israël. Essai sur la stratégie territoriale israélienne ; Paris,
Presses de la FNSP, 1989, 215 p.
Sand, Shlomo, Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme ; tr.fr Paris,
Fayard, 2008, 446 p.
Ben Amos, Avner, Israël. La fabrique de l‟identité nationale ; Paris, CNRS Éditions, 2010,
271 p.
Sand, Shlomo, Comment la terre d‟Israël fut inventée. De la Terre sainte à la mère patrie ;
tr.fr. Paris, Flammarion, 2012, 365 p.
J3041915 /J3042015 : Histoire contemporaine de l’Europe centrale
Enseignants : Antoine Marès (CM), Alain Soubigou (TD)
Sujet du cours : États, souveraineté et dépendance
en Europe centrale/médiane jusqu’à la fin du XXe siècle
L‘Europe médiane (entre l‘Allemagne et la Russie) est caractérisée depuis l‘ère moderne
par ses discontinuités étatiques, même si les entités qui la constituent sont relativement
anciennes : cette ancienneté fut un des arguments centraux des revendications de
reconstruction de la région à partir du XIXe siècle. C‘est pourquoi ce cours remontera
rapidement à la période médiévale pour mieux comprendre les demandes qui s‘expriment
de manière de plus en plus insistante de 1848 à 1918.
Cernée par de grandes puissances, absorbée ou menacée successivement par le Saint
Empire romain germanique, l‘Empire ottoman, l‘Empire habsbourgeois, puis la Suède, la
Russie et la Prusse, enfin l‘Allemagne et l‘URSS, l‘Europe médiane est plus objet que sujet
des relations internationales. Les pertes successives de souveraineté représentent une
composante essentielle des représentations et des discours nationaux. Il s‘agira ici de lire
l‘histoire de cette région à travers ces ruptures successives qui renvoient à une histoire
décentrée de l‘Europe par rapport à un regard trop systématiquement limité à la seule
Europe occidentale.
S1 : des origines à la Première Guerre mondiale
15/9 – Introduction à l‘histoire de l‘Europe médiane
22/9 - Formation, vie et disparition des États médiévaux de l‘Europe médiane
29/9 - Naissance des États modernes dans l‘Europe médiane
6/ 10 – Les pertes des souverainetés (aux XVIIe et XVIIIe siècles) et leurs suites
13/10 - La montée du sentiment national en Europe médiane
20/10 - La Révolution des Peuples ou la revendication d‘une autonomie étatique
27/10 : vacances
3/11 - Les résistances impériales aux mouvements nationaux
10/11 - La fédéralisation de 1867-1868 en Autriche-Hongrie
17/11 - La « fièvre nationale » en Autriche-Hongrie
1er/12 - Balkans, États et nations
2/12 - La Grande Guerre et les États d‘Europe médiane
8/12 - La désintégration des Empires
15/12 - La Nouvelle Europe : un nouveau paysage étatique
S2 : les États d’Europe médiane au XXe siècle
19/1 - États et conflits potentiels en Europe centrale/médiane
26/1 - États et minorités
4/2 - L‘impact de la crise sur les États
9/2 - La destruction des États en 1938-1939
16/2 : vacances
23/2 - La destruction des États en 1939-1941
2/3 - Une Europe centrale/médiane nazifiée 1940-1944
9/3 - Résistances et exils 1939-1944 comme préludes à la reconstitution des États
16/3 - Retour à la souveraineté et à l‘assujettissement 1944-1948
23/3 - Problèmes de souveraineté sous tutelle soviétique : la stalinisation
30/3 - La reconquête d‘une autonomie : la déstalinisation
6/4 - Sursauts internes ou l‘impossible retour à la souveraineté 1956-1989
13/4 : vacances
20/4 - La fin de la tutelle soviétique
Orientation bibliographique succincte
Généralités
- SELLIER Jean et André, Atlas des peuples d'Europe centrale, Paris, La Découverte,
2013.
- Histoire de l‟Europe du Centre-Est (collectif), Paris, PUF, 2004.
- TAPIÉ Victor-Lucien, Monarchie et peuples du Danube, Paris, Fayard, 1969.
- ROTHSCHILD Joseph, WINGFIELD Nancy M., Return to Diversity, New York/Oxford,
Oxford University Press, 2008.
- LÉVESQUE Jacques, 1989, la fin d‘un Empire, Paris, Presses de Sciences Po, 1995.
Par pays
BEAUVOIS Daniel, Histoire de la Pologne, Paris, La Martinière, 2004.
LUKOWSKI Jerzy, ZAWADSKI Hubert, Histoire de la Pologne, Paris, Perrin, 2006.
MARÈS Antoine, Histoire des Tchèques et des Slovaques, Paris, Perrin, coll. Tempus,
2005.
MOLNAR Miklos, Histoire de la Hongrie, Paris, Perrin, coll. Tempus, 2004.
PASTEUR Paul, Histoire de l‟Autriche. De l‟empire multinational à la nation autrichienne
(XVIIIe -XXe s.), Paris, Armand Colin, Collection U, 2011.
SANDU Traian, Histoire de la Roumanie, Paris, Perrin, 2008.
Des compléments bibliographiques seront donnés en cours et TD.
J3042115/J3042215: Histoire de la mondialisation économique et
sociale contemporaine
Enseignants : Michel Margairaz, Frédéric Tristram
Bibliographie indicative (pour les deux semestres)
Jean-Charles Asselain, Histoire économique du XXe siècle, 2 vol., Paris, Sciences
Po/Dalloz, 1995.
Jean-Charles Asselain, « L‘économique », in Jean-Charles Asselain et alii, Précis d‟histoire
européenne du 19e siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, (4è édition), 2015, p. 212-318.
Sujet du cours : États, sociétés et économies 1880-2010 (France, Europe, États-Unis)
S1 : « Histoire des États face aux sociétés et aux économies de 1880 à 1940 (France,
Europe, États-Unis) ». Dynamiques économiques et sociales, politiques publiques,
États Providence, savoirs.
S2 : « Histoire des États face aux sociétés et aux économies de 1940 à 2010 (France,
Europe, États-Unis) ». Dynamiques économiques et sociales, politiques publiques,
États Providence, savoirs.
On étudiera l‘évolution des sociétés (groupes sociaux, modes de vie et de travail, revenus
et pouvoir d‘achat…) et des économies (production, consommation, échanges…) et des
politiques mises en œuvre par les États dans ces domaines depuis les années 1880 de la
deuxième industrialisation jusqu‘à la crise récente du début du XXIe siècle. (Les années
1880 à 1940 au premier semestre; les années 1940 à nos jours au second semestre).
On situera ces évolutions dans les dynamiques économiques, sociales, culturelles et
politiques et suivant les conjonctures (de croissance, de crises ou de guerre…),
particulièrement pour la France, le Royaume-Uni, l‘(es) Allemagne(s) et les États-Unis, en
incluant les empires coloniaux. On analysera tout particulièrement trois dimensions des
politiques des États. D‘abord, les politiques sociales relatives au travail et à la protection
sociale, et notamment la construction progressive et inégale des systèmes sociaux et des
États Providence, qui, les uns et les autres, ne surgissent pas brutalement après 1945. On
abordera également les politiques économiques, notamment à l‘égard du commerce
international (libre-échange ou protectionnismes….). Enfin, on traitera des politiques
financières de redistribution et des politiques monétaires. On abordera également la
question des convergences et divergences sur le XXe siècle, particulièrement entre
sociétés européennes, en incluant , outre les trois pays cités, quelques exemples en
Europe de l‘est.
On s‘attardera pour tous ces objets d‘études à la construction des savoirs (chez les
experts, économistes, sociologues, philosophes, administrateurs, ingénieurs…) relatifs aux
principes et aux modalités des politiques publiques.
Pierre Guillaume, « Le social », in Jean-Charles Asselain et alii, Précis d‟histoire
européenne du 19e siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, (4è édition), 2015, p. 321-420.
Éric J. Hobsbawm, L‟âge des extrêmes. Histoire du Court XXe siècle, trad. fr., Bruxelles,
Complexe, 1999.
Maurice Niveau, Yves Crozet, Histoire des faits économiques contemporains, 3è éd., Paris,
PUF, « Quadrige », 2010.
Robert Castel, Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat,
Paris, Fayard, 1995 (plus. rééd.).
André Gueslin, L‟État, l‟économie et la société française XIX-XXe siècles, Paris, Hachette,
1992.
Harmut Kaelble, Vers une société européenne 1880-1980, trad. fr., Paris, Belin, 1988.
J3042315/J3042415: Histoire de la Russie contemporaine
Enseignants : Marie Pierre Rey (S1), François-Xavier Nérard (S2)
Sujet du cours (S1) : Protestations, émeutes et révoltes dans l’empire des tsars, du
coup de force avorté de décembre 1825 à la Révolution de Février 1917
L‘autocratie russe a souvent été assimilée à un régime autoritaire dans lequel, privés de
tout droits, les sujets auraient été réduits soit à une passivité fataliste, soit à des
explosions de colère collective débouchant ponctuellement sur des révoltes voire des
insurrections paysannes Ainsi de la révolte cosaque de Stenka Razine au XVIIème siècle
puis de celle d‘Emilian Pougatchev au XVIIIème siècle qui ont toutes deux durablement
nourri l‘imaginaire collectif sous forme de chansons populaires, de poèmes, de gravures…
Sans totalement remettre en cause la réalité de ces schémas hérités de l‘histoire moderne
russe, le cours visera à donner une vision plus juste et plus nuancée des nombreuses
émeutes, révoltes et insurrections qui, de l‘émergence des premières sociétés secrètes au
tournant des années 1820 jusqu‘à la Révolution de Février 1917, ont, en réalité, ponctué
l‘histoire impériale au XIXème siècle. Dans cette perspective, il s‘agira de cerner la nature et
les grandes caractéristiques de ces mouvements (leur composition sociologique, leur
ampleur et leur durée, leur implantation sociologique et géographique) ainsi que leur
signification politique et sociale pour se demander en définitive dans quelle mesure ces
mouvements ont participé à la remise en cause du régime autocratique et à sa disparition
en février 1917.
Bibliographie, en guise d’introduction
Michel Heller, Histoire de la Russie et de son empire, Paris, coll. « Champs Histoire »,
2009.
Nicholas Riazanovsky, Histoire de la Russie, des origines à 1996, Paris, Robert Laffont,
collection « Bouquin », 1996.
Marie-Pierre Rey, Le dilemme russe, la Russie et l‟Europe d‟Ivan le Terrible à Boris Eltsine,
Paris, Flammarion, 2002.
Sujet du cours (S2) : De la révolution d’Octobre à Maidan
La prise du pouvoir par les Bolcheviks en octobre 1917 est traditionnellement présentée
comme la première étape de la construction d‘un régime dont l‘une des principales
caractéristiques serait la répression impitoyable de toutes formes d‘opposition.
L‘historiographie a ainsi pendant longtemps insisté sur la dimension répressive du régime
soviétique. On se propose d‘inverser le regard et de traquer en Russie soviétique puis en
URSS les manifestations de mécontentement, les protestations voire les émeutes et les
révoltes.
Au cours de la guerre civile qui marque les premières années du régime bolchevique, les
soulèvements ne sont pas rares. Par la suite, grèves, manifestations continuent à occuper
l‘espace public soviétique, même si les contraintes sont de plus en plus fortes, tout au long
des années 20. La politique continue aussi à être un champ de lutte, même si ce n‘est
qu‘au sein du parti bolchevique, et ce jusqu‘aux grandes manifestations trotskistes de
novembre 1927.
On s‘attachera également à étudier les formes de mécontentement et leur expression dans
l‘espace public sous Staline. Ces formes sont multiples : de l‘immense révolte paysanne
qui accompagne la collectivisation aux mutineries dans les camps du Goulag en passant
par des formes de protestation plus discrètes, voire infrapolitiques.
La mort de Staline, si elle apaise bien des tensions, ne donne pas lieu comme dans les
démocraties populaires à de vastes mouvements de révolte. Il faut attendre les émeutes de
Novotcherkassk en 1962, basées sur un refus d‘augmentation des prix, pour constater un
vaste mouvement social. Les protestations renaissent essentiellement avec la fin du
régime soviétique et la perestroïka aussi bien dans les marges (Pays baltes, Caucase)
qu‘au centre du pays.
Enfin, dans des espaces post-soviétiques que l‘on a pu penser longtemps atones
politiquement, les révolutions de couleurs et les événements les plus récents en Russie,
puis en Ukraine notamment nous conduiront à réinterroger l‘irruption de la protestation
dans l‘espace public.
Éléments de bibliographie
Dullin, Sabine, 2009. — Histoire de l‟URSS, Paris, La Découverte, 123 p.
Favarel-Garrigues, Gilles. & Rousselet, Kathy., 2010. — La Russie contemporaine, Paris,
Fayard : Centre d‘études et de recherches internationales.
Nérard, François-Xavier, 2004. — Cinq pour cent de vérité : la dénonciation dans l‟URSS
de Staline, 1928-1941, Paris, Tallandier.
Werth, Nicolas & Berelowitch, Alexis, 2011. — L‟Etat soviétique contre les paysans :
Rapports secrets de la police politique (Tcheka, GPU, NKVD) 1918-1939, Editions
Tallandier.
J3042515/J3042615 : Histoire des représentations
Enseignants : Dominique Kalifa, Éric Fournier, Mélodie Houde-Simard
Sujet du cours (S1) : Imaginaires révolutionnaires (France, 1864 –1921)
(Éric Fournier)
Agir en révolutionnaire c‘est croire à la force de l‘imagination, en n‘importe quelles
circonstances, des plus dures au plus favorables. En exil, en prison, sur la barricade, en
manifestation ou en grève, en meeting, au café ou à l‘imprimerie ; par la plume, le chant,
ou l‘image, des hommes et des femmes ont anticipé comment faire la révolution – du
renversement de l‘ordre établi à l‘avènement d‘une société meilleure – en des récits variés
et imagés. Mais, que ce soit sous l‘Empire « libéral » (1864-1870), pendant « l‘année
terrible » ou sous une IIIe république peu permissive, construire et faire vivre cet imaginaire
social est déjà un acte militant engageant celles et ceux qui le créent. A quoi rêvent les
générations successives de révolutionnaires français au cours d‘un long second XIXe
siècle, commençant par la fondation de l‘A.I.T. et s‘achevant par l‘émergence du
communisme européen ? Comment, de la production de l‘imaginaire révolutionnaire à sa
diffusion, ces durs rêveurs se confrontent-ils à l‘adversité politique et sociale pendant le
siècle des possibles ?
Bibliographie sommaire
Manuels à lire impérativement pour naviguer dans les situations historiques
successives :
DELUERMOZ, Quentin, Le crépuscule des révolutions, 1848-1871, HFC, point-histoire, 2014
(ch. VIII à X).
HOUTE, Arnaud, Le Triomphe de la République, 1871-1914, HFC, Seuil, 2014
Sur l’imaginaire social
KALIFA, Dominique, Les bas-fonds, histoire d‟un imaginaire social, Seuil, 2012.
Sujet du cours (S2) : Imaginaires du désir et de la rencontre amoureuse : Paris 18601960
(CM : D. Kalifa ; TD : M. Houde-Simard)
Il existe « un siècle parisien », qui nait avec les travaux d‘Haussmann, s‘achève avec les
grandes transformations de l‘ère pompidolienne et dont 1900 constitue l‘exact épicentre.
Comment, dans cette ville qui incarne au mieux la « modernité », c‘est-à-dire espace des
foules autant que de l‘anonymat de masse, se sont reconfigurés les lieux du désir et de la
rencontre amoureuse ? La littérature, la peinture, la photographie, le cinéma, les
correspondances et les autobiographies seront convoqués pour saisir ce qui, dans le Paris
du Second Empire, de la « Belle Epoque », des « Années folles » puis de l‘après-Seconde
Guerre mondiale, attise la sensualité et polarise le désir amoureux.
Bibliographie sommaire
Bernard MARCHAND, Paris. Histoire d‟une ville, XIXe- XXe siècles, Paris, Seuil, 1993.
« Éros parisien », Genre, Sexualités & Société, n° 10, 2013, https://gss.revues.org/2920
Emmanuel PIERRART, Paris, ville érotique. Une histoire du sexe à Paris, Paris,
Parigramme, 2013.
Emmanuelle RETAILLAUD, La Figure de la Parisienne, des années 1760 aux années 1960,
mémoire d‘HDR, Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne, 2016.
Patrick WALDBERG, Eros modern style, Paris Pauvert, 1964.
J3042715/J3042815 : Histoire contemporaine des mondes juifs
Enseignante : Evelyne Oliel-Grausz
Sujet du cours : Emancipations, migrations, cultures et identités au sein des mondes
juifs (XIXe-XXes)
Le cours portera sur les modalités de l‘émancipation des juifs dans l‘espace européen
jusqu‘à l‘empire tsariste, sur ses limites et sur les mouvements migratoires des juifs aux
XIXe et XXe siècles. Les migrations seront questionnées dans leur diversité, comme un
possible subtitut à l‘émancipation au XIXe siècle et dans le contexte des grands
bouleversements de la fin du XIXe et du XXe siècle (nationalismes, guerres,
décolonisation).
S1 : Sociétés juives, émancipations, migrations, jusqu’à la seconde guerre mondiale
Nous aborderons la diversité des modalités de l‘émancipation des juifs en Europe
occidentale, et le rapport entre émancipation politique et mobilité sociale et économique.
La question sera posée, au travers de l‘émigration les Etats Unis de la migration comme
substitut à l‘émancipation, et la diversité des déterminants de la migration sera envisagée.
Un second temps portera sur les recompositions du monde juif au tournant des années
1870-1890, avec une insistance particulière sur l‘Europe orientale et sur les trois grands
empires, avec le développement de l‘antisémitisme, de formes de nationalisme juif, et la
mise en mouvement de migrations juives de masse, resituées dans le contexte des
migrations et mobilités européennes.
S2 : Migrations, Cultures et identités juives après la Seconde Guerre mondiale
(1945-2012)
L‘objet de cette séquence sera d‘analyser différents types de parcours migratoires et
d‘espaces culturels d‘immigration après les bouleversements du XXe s (Seconde Guerre
mondiale, Shoah, création de l‘Etat d‘Israël, décolonisation, fragmentation de l‘URSS). Ce
sont les transferts culturels, les questions d‘acculturation, les marqueurs identitaires que
nous étudierons en détaillant les principaux courants des migrations juives : intra
européennes, transatlantiques, méditerranéennes (post-coloniales) et vers Israël. Nous
nous intéresserons à la diaspora transnationale russe, et aux tendences migratoires
récentes des juifs de France.
Bibliographie sélective
S1
- Les juifs dans l‟histoire, E. Patlagean et al. Ed., Champ Vallon, 2011.
- Klaus Bade, L‟Europe en mouvement. La migration de la fin du XVIIIe siècle à nos jours,
trad. O.Mannoni, Paris, Seuil « Faire l‘Europe », 2002.
- Philippe Rygiel, Le temps des migrations blanches : migrer en Occident, 1840-1940, Ed
Aux lieux d‘être, 2007.
- Pierre Birnbaum, Ira Katzenelson dir., Paths of Emancipation.Jews, States and
Citizenship, Princeton, Princeton University Press,1995 ; Les fous de la République.
Histoire politique des Juifs d‟Etat de Gambetta à Vichy, Paris, Fayard, 1992 ; Sur la corde
raide. Parcours juifs entre exil et citoyenneté, Paris, Flammarion, 2002
-Patricia Hidiroglou, Rites funéraires et pratiques de deuil chez les juifs en France, Paris,
Les Belles Lettres, 1999.
-Nadia Malinovich, Heureux comme un juif en France : intégration, identité, culture, 19001932, Paris, Champion, 2010.
-Enzo Traverso, Les juifs et l‟Allemagne, de la « symbiose judéo-allemande » à la mémoire
d‟Auscwhitz, Paris, La Découverte, 1992
-Hasia R. Diner, A Time for Gathering : the Second Migration, 1820-1880, JHU Press,
1995.
-Gerald Sorin, A Time for Building : the third Migration, 1880-1920, JHU Press, 1995.
-Jenna Weissman Joselit, The Wonders of America, Reinventing Jewish Culture, 18801950, New York, Hill and Wang, 1994.
- Rebecca Kobrin, Jewish Bialystok and its Diaspora, Bloomington: Indiana University
Press, 2010
- Alain Dieckhoff, L‟invention d‟une nation. Israel et la modernité politique, Paris, Gallimard
NRF Essais, 1993.
S2
- Eli Barnavi Une Histoire moderne d‟Israël, Paris, Flammarion 1991.
- Shmuel Trigano (dir), La Fin du judaïsme en terres d‟Islam, Paris, Denoêl, 2009 ;
L‟exclusion des juifs des pays arabes, Paris, In Press, 2003 ; Le Monde séfarade, T1 et 2,
Paris, Seuil, 2006.
- Georges Bensoussan, Juifs en pays arabes: le grand déracinement, 1850-1975. Paris:
Tallandier; 2012
- Benjamin Stora, Les trois exils. Juifs d‟Algérie, Paris, Stock, 2006.
- Bernard Wasserstein, Les Juifs d'Europe depuis 1945, Une diaspora en voie de
disparition, Paris, Calmann-Lévy, 2000.
- Jonathan Sarna, American Judaism, A History, New Haven, Yale University Press, 2004.
- Patricia Clavin, ―Defining Transnationalism,‖ Contemporary European History 14, no. 4
(Nov. 2005): p.421-439.
J3042915/J3043015 : Histoire politique de l’Europe du XIXème siècle
Enseignants : Vincent Robert (S1), Christophe Charle (S2)
ce moment d‘apogée d‘un continent qui, en quelques années, se retrouvera plongé dans la
plus grave crise de son histoire et dont les conséquences se font sentir jusqu‘à nos jours
en dépit des tentatives de construction européenne.
Bibliographie
Sujet du cours (S1) : 1848, révolution européenne
A la différence des précédentes révolutions, anglaise au dix-septième et française à la fin
du dix-huitième siècle, celle de 1848 présente la particularité d'avoir embrasé quasiment
toute l'Europe, de la France à la Roumanie, et de la Sicile au Danemark. Cette généralité
de l'événement pose en elle-même quantité de questions, aussi bien sur ses causes
politiques, économiques et sociales que sur ses modalités partout assez semblables. Mais
si ce « printemps des peuples » vit vaciller toutes les couronnes et s'affirmer quantité de
« nationalités » jusque-là divisées ou discrètes, il fut vite étouffé : moins de deux années
plus tard la réaction triomphait, et le coup de grâce fut donné en France par le coup d'Etat
du deux décembre 1851. Et pourtant, l'expérience avait profondément marqué tous ceux
qui partout y participèrent, classes dirigeantes traditionnelles, bourgeois, intellectuels et
militants, mais aussi ouvriers voire paysans.
Orientation bibliographique
Aprile, Silvie, Huard, Raymond, Lévêque, Pierre, Mollier, Jean-Yves, La révolution de 1848
en France et en Europe, Paris, éd. Sociales, 1998.
Hobsbawm, Eric J., L'ère des révolutions 1789-1848, Paris, Fayard, 1970 (nb. rééd. en
poche)
Thiesse, Anne-Marie, La création des identités nationales. Europe, XVIII-XX° siècles,
Paris, Seuil, 1999.
Mayaud, Jean-Luc (dir.) , 1848. Actes du colloque international du cent cinquantenaire,
Grâne, Creaphis, 2002.
Sperber, Jonathan, The European Revolutions, 1848-1851, Cambridge, Cambridge U. P.,
2005.
Sujet du cours (S2) : L’été et l’automne des peuples : l’Europe de l’avant 1914,
histoire sociale, culturelle, géopolitique
100 ans après le déclenchement de la Grande Guerre, on reviendra sur la situation de
l‘Europe à la veille du conflit ; on tentera d‘en faire un tableau social, culturel et
géopolitique pour comprendre les réussites et les échecs, les tensions et les avancées de
Ouvrages généraux
Christophe Charle, Discordance des temps, une brève histoire de la modernité, Paris, A.
Colin, 2011.
Christophe Charle, La dérégulation culturelle, essai d‟histoire des cultures en Europe au
XIXe siècle, Paris, PUF, 2015, 2è partie.
Arno Mayer, La persistance de l‟ancien Régime. L‟Europe de 1848 à la grande guerre,
Paris, rééd. « Champs », 1991.
Frédéric Manfrin, Laurent Veyssière, dir., Eté 14, les derniers jours de l‟ancien monde,
BNF, 2014.
Plus spécialisés :
Histoire culturelle :
Frédéric Attal, Histoire des intellectuels italiens au XXe siècle, Les Belles lettres, 2013.
Liliane Brion-Guerry, L‟Année 1913. Les formes esthétiques de l‟œuvre d‟art à la veille de
la première guerre mondiale, Klincksieck, Paris, 1971-73, 3 vol.
Béatrice Joyeux-Prunel, Les avant-gardes artistiques 1848-1918, une histoire
transnationale, Gallimard, ―Folio‖, 2015.
Histoire sociale
Klaus J. Bade, L‟Europe en mouvement. La migration de la fin du XVIIIe siècle à nos jours,
Paris, Seuil, 2002.
Ernst Bruckmüller, Histoire sociale de l‟Autriche, Paris, Editions de la MSH, 2003.
Christophe Charle, La crise des sociétés impériales, essai d‟histoire sociale comparée de
l‟Allemagne, de la France et de la Grande Bretagne 1900-1940, Paris Seuil 2e édition 2008.
Christophe Charle, Histoire sociale de la France au XIXème siècle, Paris, Le Seuil, 1991. 3e
édition, 2001, rééd. 2015.
F. M. L., Thompson (dir.), The Cambridge Social History of Britain 1750-1950, Cambridge,
Cambridge U. P., 1990, 3 vol.
Hans-Ulrich Wehler, Essais sur l‟histoire de la société allemande 1870-1914, Paris,
Editions de la Maison des sciences de l‘homme, 2003.
Gilles Pécout, Naissance de l‟Italie contemporaine 1770-1922, Paris, Colin, « U », 2004.
J3043115/J3043215 : Histoire contemporaine de l’Asie
Enseignant : Pierre Singaravélou
Sujet du cours : Les circulations politiques en Asie au XXe siècle
L‘Asie contemporaine est le produit des multiples transformations d‘ordre politique, social
et culturel dont elle a été le théâtre depuis la fin du XIXe siècle. Les puissances coloniales
y ont établi de vastes empires aux dépens des empires asiatiques (Qing, Moghol) qui ont
façonné la région depuis des siècles. Entre réformisme et rupture révolutionnaire se
forgent des idées nouvelles, à la fois importées et endogènes : les Lumières japonaises
(Meiji) suscitent d‘abord un intérêt au sein des élites intellectuelles et politiques asiatiques
qui se découvrent des caractéristiques ou des objectifs communs : au tournant du siècle, le
panasiatisme commence à se développer sous diverses formes au Japon, en Inde, en
Chine et en Europe. Puis l‘idée républicaine germe en Chine, enfin la dynamique
communiste balaie le continent. Nationalisme et communisme nourrissent conjointement
l‘aspiration à l‘indépendance des sociétés colonisées. Dans une tension entre tradition et
modernité, idées et projets circulent de différentes manières (mobilités militante et
étudiante, migrations de travail, organisations politiques, sociétés savantes, presse, écho
plus ou moins fidèle d‘actions spectaculaires) et dans des contextes sociaux très différents,
tant les cultures de l‘ensemble asiatique gardent leurs spécificités et leur profondeur
historique. Des individus et groupes sociaux se les approprient, les adaptent et les
transforment à l‘occasion. La violence a accompagné le siècle, des « Boxeurs » aux
« Khmers rouges », de la république chinoise aux dictatures militaires des années 1960.
Dans la période la plus récente, les pays asiatiques ont été confrontés à la question
démocratique sous des formes diverses. Ces circulations, ces connexions et ces
appropriations ont concerné l‘ensemble formé par l‘Asie orientale, méridionale et du SudEst, en favorisant l‘émergence de nouvelles identités locales et régionales ainsi que le
développement de pratiques politiques inédites. Ce cours s‘efforcera de comprendre
comment ce bouillonnement du XXe siècle débouche sur le retour de l‘Asie au premier
plan de la scène mondiale.
Bibliographie
Pierre BROCHEUX, Hô Chi Minh, Du révolutionnaire à l‟icône, Paris, Bibliothèque Payot,
2003.
Hélène CARRERE D‘ENCAUSSE & Stuart SCHRAM, Le marxisme et l‟Asie, 1853-1964,
Paris, coll. U, Armand Colin, 1970.
Mireille DELMAS-MARTY & Pierre-Etienne WILL (dir.), La Chine et la démocratie, Paris,
Fayard, 2007.
Jean-François KLEIN, Pierre SINGARAVÉLOU et Marie-Albane de SUREMAIN, Atlas des
empires coloniaux (XIXe-XXe s.), Paris, Autrement, 2012
Claude MARKOVITS (dir.), Histoire de l‟Inde moderne, 1480-1950, Paris, Fayard, 1994
Pierre SINGARAVÉLOU (dir.), Les empires coloniaux (XIXe-XXe s.), Paris, Seuil, 2013
Pierre-François SOUIRY, Nouvelle histoire du Japon, Paris, Perrin, 2010
Hugues TERTRAIS, L‟Asie pacifique au XXe siècle, des empires aux nations, Paris,
Armand Colin, coll. Cursus, 2014.
Hugues TERTRAIS, Atlas de l‟Asie du Sud-Est, Paris, Autrement, 2014.
Hartmut O. ROTERMUND et al., L‟Asie orientale et méridionale au XIXe et XXe siècles,
Paris, PUF, coll. Nouvelle-Clio, 1999
Nora WANG, L‟Asie orientale du milieu du XIXe siècle à nos jours, Paris, Armand Colin,
coll. U, 2e édition 2000.
J3040115/J3040215 : Guerre, politique et sociétés XIX-XXe siècle
Enseignants : Alya Aglan (CM), Jean-Michel Guieu, Fabien Théofilakis (TD)
Sujet du cours : Guerres et paix en Europe de la Belle Époque au début de la guerre
froide
Pour Stefan Zweig, l‘Europe d‘avant 1914 incarnait le « monde de la sécurité ». « Car,
écrit-il, le siècle où je suis né et où j‘ai grandi n‘était pas un temps de passion. C‘était un
monde ordonné aux stratifications claires et tranquilles, un monde sans hâte » (Le monde
d‟hier. Souvenirs d‟un Européen, 1944, p. 42). À la lumière des travaux historiques les plus
récents, le cours se propose d‘examiner ce passage d‘une Europe en paix à une Europe
traversée, à diverses échelles, par de multiples tensions politiques et économiques, des
guerres civiles et deux guerres mondiales. En 1942, le continent est presque entièrement
sous domination nazie. Comment les temps de guerre et de paix se trouvent-ils étroitement
imbriqués ? Comment les sociétés européennes réagissent-elles aux tourments des
recompositions géographiques et politiques ? Quel rôle joue la jeune Société des nations
née des règlements internationaux de la Première Guerre mondiale ? Quels sont les
moyens et les vecteurs d‘organisation de la paix en Europe ? Quelles sont les réactions
des démocraties face à la multiplication des régimes autoritaires et fascistes en Europe ?
Enfin comment la Seconde Guerre mondiale donne-t-elle naissance à une nouvelle forme
de guerre dite « froide » ?
Brève bibliographie introductive
A. Aglan et R. Frank (dir.), 1937-1947 La Guerre-monde, Paris, Gallimard, 2015, 2 vol.
S. Audoin-Rouzeau et A. Becker, 14-18. Retrouver la guerre, Paris, Gallimard, 2013 [1ère
éd. : 2000].
D. Barjot (dir.), Les sociétés, la guerre, la paix 1911-1946, Paris, Sedes, 2003.
J.-J. Becker, Gerd Krumeich, La Grande Guerre : une histoire franco-allemande, Paris,
Tallandier, 2015 [ed. orig. 2008].
L. Bertrand-Dorléac, Les désastres de la guerre. 1800-2014 (catalogue d‘exposition), Paris,
musée du Louvre-Lens / Somogy éditions d‘Art, 2014.
B. Bruneteau, Le siècle des génocides, Paris, Armand Colin, 2004.
P. Causarano et alii (dir.), Le XXème siècle des guerres, Paris, Les éditions de l‘Atelier,
2004.
J. Chapoutot, La loi du sang. Penser et agir en nazi, Paris, Gallimard, 2014.
A. Duménil, N. Beaupré, C. Ingrao (dir.), 1914-1945. L‟ère de la guerre. Violence,
mobilisations, deuil, tome 1 1914-1918 ; tome 2 1939-1945, Paris, Agnès Viénot Ed., 2004.
R. Girault et R. Frank, Turbulente Europe et nouveaux mondes. 1914-1941, Paris, Masson,
1988.
J.-M. Guieu, Gagner la paix 1914-1929, Paris, Seuil, 2015.
G. Krumeich, Le Feu aux poudres. Qui a déclenché la guerre en 1914 ?, Paris, Belin, 2014.
A. Loez, La Grande Guerre, Paris, La Découverte, 2010.
M. Mazower, Le continent des ténèbres. Une histoire de l‟Europe au XXe siècle, Bruxelles,
Complexe / IHTP-CNRS, 2005 [éd. originale : 1998].
M. Nouschi, Petit atlas historique du XXème siècle, Paris, Armand Colin, 2010.
M. Petricioli et D. Cherubin (dir.), Pour la Paix en Europe, Institutions et société civile dans
l‟entre-deux-guerres, Bruxelles, Peter Lang, 2007.
A. Prost (dir.), Guerres, paix et sociétés 1911-1946, Paris, Les éditions de l‘Atelier, 2003.
S. Schirmann, Quel ordre européen ? De Versailles à la chute du IIIème Reich, Paris, A.
Colin, 2006.
F. Théofilakis, Les prisonniers de guerre allemands. France, 1944-1949. Une captivité de
guerre en temps de paix, Paris, Fayard, 2014.
M. Vaïsse (dir.), Le Pacifisme en Europe des années 1920 aux années 1950, Bruxelles,
Bruylant, 1993.
UE 2 COMPLEMENTAIRE
3 Matières obligatoires au total par
semestre
2 Formules sont proposées , au
choix :
- 2 Sources et méthodes et 1 option
professionnalisante
- 1 Sources et méthodes et 2
options professionnalisantes
Attention : il est recommandé pour
quelques enseignements du groupe
« Sources et Méthodes » de choisir
son complément dans les options
professionnalisantes
SOURCES ET
MÉTHODES DES
SCIENCES HISTORIQUES
J3011915/J3012015 : Sources mésopotamiennes
Enseignant : Philippe Clancier
Sujet du cours : Initiation à la langue akkadienne et à l’écriture cunéiforme
(enseignement à suivre pour les étudiants qui souhaiteraient continuer en histoire orientale
en master)
S1 : apprentissage de la grammaire de l’akkadien d’époque paléo-babylonienne
La langue akkadienne présente au 18ème siècle av. J.-C., sous le règne de Hammu-rabi de
Babylone, un aspect « classique » qui permet un apprentissage relativement aisé. Le cours
présente les grands principes grammaticaux du fonctionnement de la langue akkadienne,
complétés par des exercices d‘application et d‘un premier contact avec les sources écrites
de cette période.
S2 : apprentissage de la grammaire de l’akkadien d’époque paléo-babylonienne et de
l’écriture cunéiforme
L‘apprentissage de la langue akkadienne est complété à partir du second semestre par
celui de l‘écriture cunéiforme dans sa version simple de la période paléo-babylonienne
(une centaine de signes phonétiques) et des exercices de lecture de textes.
Bibliographie
Pour ces deux semestres, un polycopié de grammaire et un livret d‘exercices seront fournis
aux étudiants qui suivent ce cours, qu‘il est conseillé de coupler avec une UE d‘histoire du
Proche-Orient ancien (Histoire de la Mésopotamie ou Bible et Orient).
J3012115/J3012215 : Histoire grecque
Enseignants : Paulin Ismard, Stéphanie Wackenier
S1 : « Initiation à l’épigraphie grecque »
L'épigraphie est la discipline qui étudie les documents inscrits sur un support durable
comme la pierre, le bronze ou le plomb. Ces textes, des documents directs, constituent
(avec les papyrus) pour l'Antiquité la seule documentation écrite qui se renouvelle
régulièrement. Le cours a pour but de donner les bases nécessaires à l'étude de ce type
de documents, de donner un aperçu de leur grande variété (documents publics et privés,
lettres, décrets, inventaires, comptes, poèmes, épitaphes, dédicaces,...) et de montrer
qu'ils peuvent concerner tous les aspects étudiés par les historiens de l'Antiquité (histoire
sociale, religieuse, économique, histoire des institutions, de la guerre, des relations
internationales, des représentations,...). Ces documents peuvent permettre d'étudier des
régions et des cités très mal connues par ailleurs.
Bibliographie
Robert L., « Les épigraphies et l‘épigraphie grecque et romaine », in L‟histoire et ses
méthodes,
Encyclopédie
de
la
Pléiade,
Paris,
1961,
p.
453497 (repris dans le recueil posthume d‘articles : Louis Robert, Choix d‟écrits, Paris,
2007, p.87-114).
McLean B.H., An Introduction to Greek Epigraphy of the Hellenistic and Roman Periods
from Alexander the Great down to the Reign of Constantine, Ann Arbor, 2002.
Remy B. et Kayser Fr., Initiation à l'épigraphie grecque et latine, Paris, 1999.
S2 : « Initiation à la papyrologie grecque »
La papyrologie a pour objet l‘étude des papyrus, supports d‘écriture d‘origine végétale qui
dans l‘Antiquité furent employés dans tout le Bassin oriental de la Méditerranée mais qui,
pour des raisons de conservation, ont pour l‘essentiel été retrouvés en Égypte. Aujourd‘hui,
plus de 30 000 papyrus grecs sont publiés et leur nombre s‘accroît régulièrement. Le cours
se propose de poser les bases du déchiffrement de tels documents, tout en montrant leur
apport à des domaines très divers de l‘histoire grecque. Les premières séances seront
consacrées à la lecture et au commentaire d‘un manuel scolaire du IIIe siècle av. nè, après
quoi nous étudierons des documents de divers types pour l‘essentiel datés du IIIème s. av.
J.-C. et issus des archives de Zénon (mémoire sur la production céréalière, demande de
subvention d‘un jeune athlète, règlement d‘un testament…)
Bibliographie
BATAILLE A., « La papyrologie » dans Ch. Samaran (éd.) L‟histoire et ses méthodes, Paris,
La Pléiade, 1967, p. 498-523.
CLARYSSE W., VANDORPE K., Zénon, un homme d‟affaire grec à l‟ombre des pyramides,
Louvain, Presses universitaires de Louvain,1995.
SCHUBERT P. (dir.), Vivre en Egypte gréco-romaine, Vevey, éd. de l‘Aire, 2000 (sélection de
papyrus traduits).
NB : les cours d’initiation à l’épigraphie et à la papyrologie sont étroitement liés et
doivent obligatoirement être associés à un apprentissage de la langue grecque.
J3012315/J3012415 : Histoire romaine
Enseignants : F. Chausson, B. Rossignol, M. Sebaï-Bernard
Cette UE comporte plusieurs enseignements qui sont complémentaires :
- un enseignement de latin, organisé par le département des langues de l'Université. Il
permet l'initiation ou le perfectionnement des étudiants. Il est obligatoire !
- un enseignement d'épigraphie latine
- un enseignement de numismatique latine
S1 : Enseignants : François Chausson, Benoît Rossignol, Meriem Sebaï-Bernard
L'épigraphie latine est la science qui traite des inscriptions latines sur pierre ou sur d'autres
supports. La langue, stéréotypée, en est le plus souvent simple : une connaissance
moyenne du latin est suffisante. Les inscriptions sont les grandes pourvoyeuses
d'informations premières sur le monde romain, et chaque année, au fil de nouvelles
découvertes, leur nombre s'accroît. Les étudier donne un accès direct et vivant aux réalités
quotidiennes, institutionnelles, religieuses, politiques, culturelles du monde romain.
L'initiation à cette discipline est fondée sur l'examen progressif de pierres inscrites.
Au premier semestre, on commencera, principalement par le biais des inscriptions
funéraires, à étudier les dénominations des personnes (citoyens, pérégrins, hommes libres,
affranchis, esclaves, femmes etc) ; puis on passera à l'épigraphie relative aux sommets du
pouvoir (l'empereur, les sénateurs, les chevaliers), puis à l'armée.
Bibliographie
M. Cébeillac-Gervasoni, M. L. Caldelli, F. Zevi, Epigraphie latine, Paris, Armand Colin,
2006.
R. Cagnat, Manuel d'épigraphie latine, Paris, 1914 (plusieurs réimpressions anastatiques).
J.-M. Lassère, Manuel d'épigraphie romaine, Paris, Picard, 2005.
F. Bérard et alii, Guide de l'épigraphiste, 3e édition, Paris, 2000.
S2 : Enseignants : François Chausson, Meriem Sebaï-Bernard
Cet enseignement mettra l'accent sur l'épigraphie municipale et religieuse (5 séances), sur
les monnayages romains (8 séances) et, dans une moindre mesure et à titre comparatif,
sur les textes papyrologiques. Dans le prolongement du travail du premier semestre, il
s'agira d'aborder la vie des habitants de l'Empire à travers une confrontation directe avec
les sources, étudiées dans toute leur richesse et leur diversité.
Le décryptage des légendes et des images monétaires, l'analyse de spécimens isolés ou
de séries thésaurisées, permettront d'explorer de nombreux domaines de l'histoire
institutionnelle, économique, culturelle, artistique ou religieuse. Une séance sera
consacrée à l'étude de documents antiques dans le cadre d'une visite au Cabinet des
Médailles (BNF, Paris).
Bibliographie française sur la numismatique romaine (pour l'épigraphie, voir la
présentation du S1) :
M. Amandry et alii (éd.), Dictionnaire de numismatique, Paris : Larousse, 2001.
M. Amandry et alii (éd.), La monnaie grecque, Paris : Elipses, 2001 [pour les méthodes
présentées et les définitions de termes techniques].
C. Brenot, X. Loriot, D. Nony, Aspects d'histoire économique et monétaire de Marc Aurèle à
Constantin, 161-337 ap. J.-C., Paris : Sedes, 1999 [déborde largement en amont le cadre
chronologique fixé par le titre].
A. M. Burnett, La numismatique romaine, Paris : Errance, 1988.
C. Morisson, La numismatique, Paris : PUF, Que Sais-Je ?, 1992.
J3013115/J3013215: Initiation à l’histoire sociale du contemporain
Bibliographie
A. Brodiez-Dolino et B. Dumons, La protection sociale en Europe au XXème siècle, PUR,
2014.
Enseignants : Isabelle Lespinet-Moret (S1), Frank Georgi (S2)
Sujet du cours : Initiation à l’histoire sociale du contemporain. Politique, travail et
mouvements sociaux, approches nationales et transnationales (XIXe-XXIe siècles)
Le cours-TD d‘histoire sociale du contemporain propose d‘explorer les questions sociales,
le travail, les mouvements sociaux et les politiques sociales au XXème siècle, principalement
en France et en Europe occidentale. L‘objectif est aussi de familiariser les étudiants avec
les thèmes et démarches de l‘histoire sociale en relation directe avec les recherches
menées par les deux intervenants, comme la santé au travail, les mouvements sociaux et
les utopies sociales ou le genre dans le travail et la société.
Durant le premier semestre, l‘accent sera mis sur les questions sociales, l‘organisation
sociale et les politiques sociales liées au travail et à la protection sociale, ainsi que sur les
problématiques liées au genre et à l‘immigration. Le second semestre se penchera sur les
phénomènes de politisation, les mobilisations et les mouvements sociaux, les
organisations et les pratiques syndicales, les utopies et les expérimentations sociales
(autogestion, 1968). Une attention particulière, au cours des deux semestres, sera
apportée aux questions de circulations et de comparaison et à la dimension transnationale
des approches.
La présentation des sources et des méthodes mobilisées en ces domaines inclura la visite
de centres d‘archives. En plus des séances d‘évaluation, les étudiants auront à préparer un
mini-mémoire individuel tiré de l‘exploitation de sources spécifiques à l‘histoire sociale. La
conception du cours le destine en priorité aux étudiants désireux d‘engager par la suite un
master de recherche en histoire sociale. Il reste toutefois accessible à ceux qui, issus aux
d‘autres options et disciplines, sont soucieux d‘en connaître les bases, les problématiques
et leur évolution.
G.R. Horn, The Spirit of 68. Rebellion in Western Europe and North America 1956-1976,
Oxford, Oxford University Press, 2007.
G. Noiriel, Introduction à la socio-histoire, Paris, La Découverte, 2006.
M. Pigenet, D. Tartakowsky (dir.), Histoire des mouvements sociaux en France de 1814 à
nos jours, Paris, La Découverte, 2012.
A. Prost, Douze leçons sur l‟histoire, Paris, Le Seuil, 1996.
X. Vigna, Histoire des ouvriers en France au XXème siècle, Paris, Perrin, 2012.
J3012515/J3012615 : Occident médiéval
Enseignant : Joseph Morsel
des techniques de production et de reproduction et des modalités d‘usage spécifiquement
médiévales, de façon à balayer l‘ensemble des types documentaires et des problèmes que
chacun pose.
Orientation bibliographique sommaire
Sujet du cours : Pourquoi avons-nous des sources ? Introduction à la
documentation écrite du Moyen Âge
Depuis une trentaine d‘années, tant les anthropologues que les historiens (tout
particulièrement médiévistes) ont entrepris de s‘interroger sur le sens social du recours à
l‘écriture, au-delà du schéma simpliste opposant écrit et oral. Pour ce qui est des historiens
médiévistes, la question est d‘autant plus cruciale que la société médiévale 1) n‘est
accessible qu‘indirectement, essentiellement par l‘intermédiaire des documents écrits (plus
secondairement figurés ou matériels, sur lesquels se fondent d‘ailleurs d‘autres disciplines
que l‘histoire proprement dite) ; 2) a fait de la culture écrite un enjeu de domination
sociale ; et 3) a vu se diffuser voire apparaître diverses techniques qui nous semblent
aujourd‘hui banales (le livre, le papier, l‘écriture minuscule, l‘imprimerie) mais sont liées à
des besoins de production écrite importante et de moyens de repérage dont la signification
ne saurait se restreindre à des facteurs culturels ou à des découvertes inopinées.
L‘ensemble des procédures qui s‘intercalent entre la société étudiée et l‘historien –
production écrite, conservation, archivage et classement, édition – fait désormais l‘objet de
réflexions passionnantes, destinées à répondre à la question, moins évidente qu‘il n‘y
paraît : pourquoi avons-nous des sources ? L‘enjeu est tout simplement d‘apprendre à
utiliser les documents médiévaux, non pas tant du point de vue technique (assuré par les
cours de paléographie et de langues médiévales) que du point de vue du rapport entre ces
documents et la société qui les a produits et laissés.
Le cours se propose ainsi de montrer la place et le rôle de l‘écrit sous toutes ses formes
durant le Moyen Âge (VIe-XVe siècles) : rare durant le haut Moyen Âge où lecture et
écriture sont un quasi monopole de l‘Église, l‘écrit devient central dès la fin du XIIe siècle,
au moment où se développent les procédures d‘archivage et de consultation de la
documentation produite au fur et à mesure que croissent les besoins des gouvernants –
qu‘il s‘agisse des rois féodaux ou papes, des princes territoriaux ou des « cités-États »
italiennes ou allemandes. Mais le cours présentera également les chemins que prend
actuellement la réflexion sur les sources et sur leur critique, qui fait apparaître l‘importance
des filtres tant archivistiques qu‘intellectuels qui s‘interposent entre la production écrite
médiévale et notre utilisation actuelle.
Pour des raisons logiques, c‘est à la critique de nos représentations courantes de l‘usage
de l‘écrit – néanmoins appuyée sur des exemples médiévaux concrets – que sera
consacré le premier semestre. Le second semestre entrera alors davantage dans le détail
J. Goody, La raison graphique. La domestication de la pensée sauvage, Paris, Minuit, 1979
(1e éd. anglaise 1977) : l‘ouvrage anthropologique de référence, qui s‘attache à montrer les
effets cognitifs (à la fois logiques et sociaux) propres à l‘usage de l‘écriture.
M. Clanchy, From Memory to Written Record. England, 1066-1307, Londres, Arnold, 1979 ;
2e éd. revue Oxford/Cambridge (Mass.), Blackwell, 1993 : l‘ouvrage historique de référence
qui a élevé la « culture écrite » (literacy) médiévale au rang d‘objet d‘étude à part entière.
N. Coquery, F. Menant, F. Weber (dir.), Écrire, compter, mesurer. Vers une histoire des
rationalités pratiques, Paris, Éditions de l‘E.N.S. de la Rue d‘Ulm, 2006 (avec un
complément en ligne : http://www.presses.ens.fr/PDF/ECMonline.pdf) : une rencontre
d‘historiens et d‘anthropologues autour du problème de l‘usage de l‘écrit comme mode de
rationalisation.
O. Guyotjeannin, J. Pycke Et B.-M. Tock, Diplomatique médiévale, Turnhout, Brepols,
1993, et O. GUYOTJEANNIN, Les sources de l'histoire médiévale, Paris, Livre de Poche,
1998 : pour une bonne présentation des principaux types documentaires.
J3012915/J3013015 : Histoire moderne
Enseignants : Thierry Amalou, Anne Conchon, Hervé Drévillon, Jean-Marie Le
Gall, Frédéric Régent
Mercredi, 10h30-12h, Archives nationales (salle d‘albâtre du CARAN, 11 rue des
Quatre-Fils, 75003 Paris)
Sujet du cours : Sources, Institutions et Historiographie
But de l‘enseignement : donner une vue d‘ensemble des sources de l‘histoire de France,
des institutions qui les ont produites (chancellerie royale, cours souveraines, juridictions
locales, notaires, établissements ecclésiastiques…), des champs de recherches qu‘elles
ont offerts aux historiens (histoire politique, histoire économique et sociale, histoire
judiciaire, histoire militaire, histoire religieuse…), des débats et évolutions
historiographiques qui en ont résulté.
Comme exercice pratique, chaque étudiant est invité à rendre compte d‘une monographie
historique par le biais de cas pratiques d‘utilisation des sources.
NB : il est fortement recommandé de suivre, en Options professionnalisantes,
l’enseignement de Paléographie moderne.
Bibliographie
Beaurepaire (Pierre-Yves) et al., Les temps modernes : 1453-1815, sources,
historiographie, controverses, enjeux, Paris, Belin, 2012.
Gourdon (Vincent), Économie et société sous l‟Ancien Régime, Paris, Hachette, 2000.
Hamon (Philippe), Jouanna (Arlette), La France de la Renaissance. Histoire et dictionnaire,
Paris, 2001.
Richet (Denis), La France moderne : l‟esprit des institutions, Paris, Flammarion, 1973.
Les volumes de la collection Archives chez Gallimard, par exemple :
Arlette Farge, Vivre dans la rue à Paris au XVIIIe siècle, Paris, Gallimard, 1979.
J3013915/ J3014015: Anthropologie historique des sociétés juives
Enseignante : Evelyne Oliel-Grausz
Sujet du cours : Sources, représentations, pratiques
L‘objet de ce cours est de proposer une approche anthropologique de l‘histoire des juifs et
d‘initier les étudiants à la diversité des sources internes et externes qui permettent
d‘appréhender les sociétés juives dans la longue durée et dans leur inscriptions locales.
S1 : Sources, représentations, rites
Le premier semestre sera consacré à la présentation des corpus majeurs et types de
sources qui permettent de construire une anthropologie historique des sociétés juives: la
construction des canons et corpus du judaïsme normatif, mais aussi le rapport des sociétés
juives au texte, écrit et oral, sera envisagé, dans le cadre des cycle vital et liturgique.
Un second temps sera consacré à la question de la représentation et du rapport à l‘image,
comprise dans ses modalités internes et interculturelles: tout d‘abord aux interdits de la
représentation et à la créativité normative et artistique dans son rapport à ces interdits; un
second temps portera sur les transformations de la représentation des juifs et du judaïsme
dans l‘iconographie occidentale, du moyen âge à l‘époque moderne, et sur l‘émergence de
la figure de l‘artiste juif au XIXe siècle. Enfin, les modalités du rapport au temps, des
vecteurs de la mémoire collective, seront questionnés.
S2 : Espaces, lieux, institutions
Le second semestre sera consacré à une approche anthropologique des lieux, espaces,
institutions et rites. La matrice du Temple et son impact sur les rites, institutions, mémoire
sera évoquée, ainsi que l‘évolution de la synagogue, de l‘Antiquité à l‘émancipation. Le
second temps portera sur la question des quartiers juifs/ ghetto/ regroupement ou diffusion
urbaine, au travers de quelques exemples médiévaux, modernes et contemporains. Enfin
nous nous intéresserons à l‘institution communautaire juive, kehilla, et son évolution
jusqu‘à l‘époque contemporaine.
La variété des sources présentées et étudiées au cours de ces séances fait appel à
différents domaines et méthodes des sciences connexes : sources écrites, normatives
(Bible, Talmud, codes, responsa), populaires ou savantes, sources d‘archives (registres
communautaires, correspondances), documents archéologiques (stèles), iconographiques,
architecturales, œuvres littéraires et cinématographiques. Un certain nombre de séances
se dérouleront au Musée d‘art et d‘histoire du judaïsme
Bibliographie
Les Cultures des juifs, Une nouvelle histoire, David Biale dir., Paris, Editions de l‘Eclat,
2014 (trad).
Jack Goody, La Peur des représentations, Paris, La découverte, 2006.
Patricia Hidiroglou, « Rites et symboles de la civilisation juive », Histoire des mœurs,
Gallimard, III, vol. 2, « Folio histoire » , 2002, p. 1039-1074.
Patricia HIDIROGLOU, Rites funéraires et pratiques de deuil chez les juifs en France, Paris,
Les Belles Lettres, 1999.
Francis Schmidt, La pensée du Temple, de Jérusalem à Qoumran, Paris, Seuil, 1994.
Bernhard Blumenkranz, Le juif médiéval au miroir de l‟art chrétien, Paris, Etudes
augustiniennes, Pris, 1966.
Jeanne Favret-Saada, Le christianisme et ses juifs, (1800-2000), Paris, Seuil, 2004.
Richard Y. Cohen, Jewish Icons. Art and Society in Modern Europe, Berkeley, UCP, 1998.
Benjamin J. KAPLAN, Divided by Faith. Religious Conflict and the Practice of Toleration in
Early Modern Europe, Harvard University Press, 2007.
The Emergence of the Jewish Artist in the Nineteenth Century, N.Y., Jewish Museum,
2000.
Yosef Haim Yerushalmi, Zakhor: histoire juive et mémoire juive, Paris, Gallimard, 1991
(Trad.)
Nathan Wachtel, La foi du souvenir, Paris, Seuil, 2001.
Sylvie Anne Goldberg, La clepsydre. Essai sur la pluralité des temps dans le judaïsme,
Paris, Albin Michel, 2000; La clepsydre II. Temps de Jérusalem, temps de Babylone, Paris,
Albin Michel, 2014.
Cahiers du Judaïsme, 22, 2007, numéro spécial, ―L‘Italie, laboratoire dela modernité juive‖,
(cf.en particulier David Ruderman, ―Le ghetto et les débuts de l‘Europe Nouvelle: vers une
nouvelle interpretation.)
Dominique Jarassé, Une histoire des synagogues françaises, entre Occident et Orient,
Paris, Actes sud, 1997 ; L‟âge d‟or des synagogues, Paris, Herscher, 1991; Synagogues.
Une architecture de l‟identité juive, Paris, Adam Biro, 2001.
J3012715/J3012815 : L’Europe et l’Orient médiéval (Byzance et
pays d’Islam)
Enseignants : Raúl Estanguí, Annliese Nef
Sujet du cours : Comment l’Europe a découvert et étudié l’Orient médiéval
L‘Orient médiéval – Empire byzantin, pays d‘Islam, Etats croisés – représente tour à tour
pour l‘Europe un motif de fascination, un objet d‘étude, la peur de l‘Autre, une part de son
histoire.
Par quelles voies l‘Europe a-t-elle découvert et étudié l‘Orient médiéval ? Sur quelles
bases a-t-elle construit un savoir sur l‘Orient médiéval ?
Le cours traite :
- au premier semestre de l‘invention de l‘Orient, de la Renaissance à l‘époque coloniale,
- au second semestre des débats sur l‘étude de l‘Orient qui ont traversé le XXe siècle, en
s‘intéressant notamment à la façon dont ces espaces ont été perçus au prisme du
religieux.
Cursus :
• Cet enseignement est un complément utile aux modules d‘histoire médiévale de l‘Orient
(Byzance, Islam, Méditerranée).
• Pour les étudiants qui choisiront le parcours recherche, il est vivement conseillé de suivre
les cours de langue des sources (arabe, grec, latin, etc.), mais ce n‘est en aucune manière
obligatoire.
• Cet enseignement peut être suivi de manière autonome par les étudiants intéressés et ne
requiert aucune compétence linguistique spécifique.
Bibliographie
Pour une première approche, lire :
Byzance en Europe, éd. Marie-France AUZEPY, Paris 2003.
Byzance retrouvée : érudits et voyageurs français (XVIe-XVIIIe siècles), Exposition à la
chapelle de la Sorbonne, Paris, 13 août-2 septembre 2001, éd. Marie-France AUZEPY,
Jean-Pierre GRELOIS, Paris 2001.
Henri LAURENS, John TOLAN, Gilles VEINSTEIN, L‟Europe et l‟Islam. Quinze siècles
d‟histoire, Paris 2009.
Maxime RODINSON, La fascination de l‟Islam, Paris 1982.
Edward SAID, L‟orientalisme. L‟Orient créé par l‟Occident, nouvelle ed. Paris 2005.
Une bibliographie complète sera donnée durant les cours.
Introduction à l’anthropologie
Enseignante : Martine Duquesne
Le cours magistral s‘attache à présenter l‘objet de l‘anthropologie sociale et culturelle à
travers la (les) problématique(s) qui l‘anime(nt), et ceci aussi bien de façon interne qu‘en
rapport avec d‘autres disciplines, comme l‘histoire, la géographie, la sociologie, la
philosophie. S‘adressant à des historiens, ce cours met également l‘accent sur la
dimension historique de l‘ethnologie et s‘interroge sur les questions de diachronie, de
synchronie, de longue durée et de changement.
Le travail attendu des étudiants tient de l‘acquisition de connaissances et de la réflexion
personnelle. Aussi la lecture intensive d‘ouvrages ethnologiques, dont une bibliographie
complémentaire à celle donnée ici sera distribuée lors du premier cours et de la première
séance de travaux dirigés, doit-elle être considérée comme l‘investissement minimal que
requiert nécessairement cet enseignement.
Les travaux dirigés abordent la pratique de l‘anthropologie dans ses aspects à la fois
ethnographiques et analytiques. Les questions auxquelles ils invitent les étudiants sont
celles de la relation observateur-observé, des relations dialectiques du même et de l‘autre,
de l‘identité et de la différence, de l‘exotique et du quotidien, du banal et du pittoresque. Ils
sont l‘occasion de saisir, par l‘étude d‘œuvres importantes, les façons de dire et les façons
de faire, les représentations et les croyances concernant les règles de parenté, l‘éducation
des enfants, l‘art, l‘alimentation, la mort, le temps, le corps, etc. Les travaux des étudiants
seront organisés dès la première séance de travaux dirigés.
Bibliographie
Amiel Christiane, Les fruits de la vigne, MSH, 1985.
Charuty Giordana, Folie, mariage et mort, Seuil, 1997.
Clastres Pierre, Chronique des Indiens Guayaki, Plon, 1972.
Descola Philippe, Les lances du crépuscule, Gallimard, 1993.
Douglas Mary, De la souillure, Maspéro, 1971.
Fabre-Vassas Claudine, La bête singulière. Les juifs, les chrétiens et le cochon, Gallimard,
1993.
Favret-Saada Jeanne, Les mots, la mort, les sorts, Gallimard, 1977.
Heritier Françoise, Les deux sœurs et leur mère, O. Jacob, 1994.
Leiris Michel, L‟Afrique fantôme, Gallimard, 1981 [1934].
Levi-Strauss Claude, La pensée sauvage, Plon, 1962.
Verdier Yvonne, Façons de dire, façons de faire, Gallimard, 1978.
Wachtel Nathan, Le retour des ancêtres, Gallimard, 1990.
J3013515/J3013615 : Histoire des Techniques
Enseignants : Jean-Luc Rigaud, Anne-Françoise Garçon
"Technique : mot dont l'histoire n'est pas faite". La phrase célèbre de Lucien Febvre, écrite
en 1934 dans les Annales demeure hélas d'actualité : le développement technique n'est
toujours pas perçu comme un acteur singulier de l'histoire, ou alors tout au plus comme
acteur passif, neutre et dépendant du bon ou du mauvais vouloir des sociétés humaines.
La nécessité émergente de développement durable et de soutenabilité culturelle infirme
pourtant cette appréciation. Le fantasme paradigmatique d'un être humain maître du
monde et des créatures qu'il engendre, pour peu qu'il soit scientifiquement évolué, se
modifie lentement. Voilà pourquoi le présent cours propose des outils de compréhension
de la relation techniques/sociétés dans une double optique théorique et pratique. L‘option
s‘organise en deux semestres bien distincts : au premier semestre, le cours "systèmes
techniques" s'attache à définir les concepts propres à l‘histoire des techniques; au second
semestre, le cours se focalise sur la pratique de terrain et l'analyse des environnements
techniques historiques.
Sujet du cours (S1) : Les systèmes techniques. Approche historique
Le cours "Systèmes techniques" croise les deux approches historique et historiographique.
Partant de la réalité technique contemporaine, nous nous attacherons à définir ce qu'est un
système technique. Puis nous montrerons comment le mot et la chose se sont constitués
entre XVIe et XXe siècle, le rôle joué par les philosophes, les historiens, les ingénieurs.
Nous expliquerons enfin, par des exemples précis, les autres grands outils conceptuels
propres à l'histoire des techniques : lignée technique, chaîne opératoire, complexe
technique, en prenant soin de les placer dans une double perspective, analytique et
patrimoniale. Les TD, en complément, complètent le cours par l'analyse d'étude de cas :
sources écrites, iconographie, et travail de terrain.
Bibliographie
DAUMAS Maurice, Le cheval de César ou le mythe des révolutions techniques, Editions
des Archives contemporaines, 1991.
ELLUL Jacques, Le bluff technologique, Hachette, Pluriel (1988), 2012.
FRIEDMAN Thomas L., The World is Flat. The Globalized World in the Twenty-first
Century, Penguin Books, 2006.
GARÇON Anne-Françoise, L'Imaginaire et la pensée technique, Editions Classiques
Garnier, Paris, 2012.
GILLE Bertrand, Histoire des techniques, Encyclopédie de la Pléiade, NRF, Paris, 1978.
GRAS Alain, Le choix du feu. Aux origines de la crise climatique, Fayard, Paris, 2007.
Podcast du CM disponible sur l'EPI
Sujet du cours (S2) : Introduction aux environnements techniques historiques
C'est dans une optique d'histoire appliquée que nous proposons cette introduction aux
environnements techniques historiques. Le but du cours est de comprendre et mesurer
l'impact des structures et cultures technique anciennes sur les environnements matériels et
les milieux culturels contemporains et de montrer l'utilité des méthodes historiques pour
effectuer des diagnostics environnementaux, matériels et culturels. Articulé en sessions de
4 heures (soit 2h CM + 2h TD), le cours propose tour à tour une analyse de la pollution
environnementale préindustrielle, la construction et la gestion des paysages hydrauliques,
et le passage entre XIXe et XXIe siècle, des réseaux du monde-machine (vapeur et
thermodynamique) à ceux du monde-cerveau (cybernétique, information et industrialisation
des services) et ses conséquences possibles. Les TD insisteront sur les méthodes
d'analyse de terrain et les réponses de l'histoire à la demande sociétale en termes d'étude
de milieux "naturels" et d'évolution culturelle.
Bibliographie
FAUCHEUX Michel, Norbert Wiener, le Golem et la cybernétique : éléments de fantastique
technologique, Éditions du Sandre, Paris, 2008.
GIEDION, Siegfried, Mechanization Takes Command, a Contribution to Anonymous History,
New York: Oxford Univ. Press, 1948.
HOFFMANN Richard C., "Economic Development and Aquatic Ecosystem in Medieval
Europe", The American Historical Review, vol. 101, n°3, juin 1996, p. 631-669.
LEVEQUE Laure, RUIZ DEL ARBOL Maria, POP Liliana, Patrimoine, Images, Mémoire des
paysages européens, L'Harmattan, Paris, 2009.
MOUSNIER Mireille (éd.), Moulins et meuniers dans les campagnes européennes (IXeXVIIIe siècle), Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2002.
SERNA Virginie et Alain GALLICÉ, La rivière aménagée : entre héritages et modernité :
formes, techniques et mise en œuvre, Estuarium, 2005.
TELLIER, Luc-Normand, Urban World History: An Economic and Geographical
Perspective, Québec, Presses de l'Université du Québec, 2009.
J3013715/J3013815 : Histoire et informatique
Enseignant : Stéphane Lamassé
"Société numérique", "bigdata", "web" ou encore "données numériques" participent du
bruissement de notre temps. Ce cours se proposera d'interroger comment l'historien peut
comprendre aujourd'hui le numérique. C'est-à-dire se l'approprier en tant qu'un ensemble
de moyens techniques et conceptuels pour appréhender des sociétés passées, mais aussi
considérer le numérique comme un matériau à part entière dans la construction d'un savoir
historique. Il peut être, en effet, une source sur les sociétés contemporaines, non
seulement pour elles-mêmes mais aussi dans les rapports à l'histoire qu'elles construisent.
À l'heure où l'on évoque fréquemment et dans des sens différents les digital humanities,
l'e-science, où se développent des outils numériques pléthoriques plus ou moins
complexes, poser un regard critique, réflexif sur ces objets est une condition d'une
production du savoir.
Cet enseignement vise donc à conjuguer les deux aspects de ce questionnement. Et pour
cela, il entend donner de véritables compétences informatiques utiles pour l'historien,
quelle que soit la période sur laquelle il travaille. Pour ce faire, les étudiant seront initiés à
des outils permettant d'interroger une documentation, de construire et d'analyser un objet
historique (bases de données relationnelles, langage XML, textométrie, analyse du web).
En parallèle de l'acquisition de cet outillage, une historicisation de l'informatique, de
l'ordinateur et du numérique, à la fois comme construction sociale, économique et
politique, sera proposée par un parcours s'appuyant sur des textes pluridisciplinaires
(histoire, sociologie, informatique). Il s'agit d'explorer un champ historique pour l'instant
laissé marginal.
Cette formation ouvre donc à des méthodes de recherche, d'interrogation de la
documentation dans une perspective historienne et informatisante propices à être
mobilisées dans des masters enseignement comme recherche ou réinvestis dans d'autres
cursus plus professionnalisant.
Bibliographie indicative
- C. Barats, Manuel d'analyse du web en sciences humaines et sociales,
Paris, Armand Colin, coll. "U Sciences humaines et sociales", 2013, 258 p.
- J. Cellier et M. Cocaud, Le Traitement des données en histoire et en
sciences sociales. Méthodes et outils, Rennes, Presses universitaires de
Rennes, coll. "Didact Méthodes", 2012, 554 p.
- P. Breton, Une Histoire
Sciences", 1990, 261 p.
de
l'informatique,
- C. Zalc et C. Lemercier, Méthodes
Paris, La Découverte, coll. "Repères", 2008, 120 p.
Paris,
Seuil,
quantitatives
coll.
pour
"Points
l'historien,
J3014315/J3014415 : Initiation à l’analyse des images (XIXe-XXIe
siècles)
Enseignants : Myriam Tsikounas, Sébastien Le Pajolec
L‘objectif de ce cours est d‘initier les étudiants à l‘analyse des images fixes (estampes,
caricatures, photographies) et mobiles et sonorisées (films, émissions de télévision) dans
une perspective historique. Les sources picturales et audiovisuelles — des images
populaires aux « chefs d‘œuvre » — deviennent un objet d‘étude historique légitime dès
lors qu‘on leur applique une méthode critique. Ces documents réclament une approche
spécifique qui examine leurs conditions de production, de diffusion et de réception et
précise les caractéristiques particulières de chaque support. Les étudiants seront aussi
sensibilisés au travail dans des lieux d‘archives visuelles et audiovisuelles (CNC, ECPad,
BnF, InaTHEQUE de France).
N.B. : Cet enseignement suppose une culture picturale et audiovisuelle de base. Il est
vivement recommandé de visiter musées et expositions et de visionner un certain nombre
de « classiques » du cinéma (français et étrangers). Pour consulter des films et des
programmes télévisés une « vidéothèque » est à la disposition des étudiants en salle 19 A
au Centre Panthéon (les prêts ont lieu chaque lundi ; réservation au 01.44.07.78.07).
Bibliographie
D‘Almeida (Fabrice), Images et propagande, Florence, Casterman/Giunti, 1995, 191 p.
Duprat (Annie), Images et histoire, outils et méthodes d‟analyse de documents
iconographiques, Paris, Belin, 2007, 224 p.
Ferro (Marc), Cinéma et histoire, Paris, Folio (seconde édition), 1993, 290 p.
GOETSCHEL (Pascale), JOST (François), TSIKOUNAS (Myriam) dir., Lire, voir, entendre.
La Réception des objets médiatiques, Paris, Publications de la Sorbonne, 2010, 400 p.
Joly (Martine), L‟Image et son interprétation, Paris, Nathan, coll. « Cinéma », 2002, 219 p.
Jost (François), Comprendre la télévision, Paris, Armand Colin, 2005, 128 p.
Jullier (Laurent) et Marie (Michel), Lire les images de cinéma, Paris, Larousse, 2007, 239
p.
Sand (Shlomo), Le XXe siècle à l‟écran, Paris, Le Seuil, 2004, 526 p.
Schmitt Jean-Claude, Le Corps des images, Paris, Gallimard, 2002, 409 p.
Sorlin (Pierre), Les Fils de Nadar, Paris, Nathan, 1993, 223 p.
Sorlin (Pierre), Introduction à une sociologie du cinéma, Paris, Klincksieck, coll.
« Esthétique », 2015, 256 p.
J3014515/J3014615 : Histoire économique
Pierre Guillaume, « Le social », in Jean-Charles Asselain et alii, Précis d‟histoire
européenne du 19è siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, (4è édition), 2015, p. 321-420.
Enseignants : Michel Margairaz, Frédéric Tristram
Éric J. Hobsbawm, L‟âge des extrêmes. Histoire du Court XXè siècle, trad. fr., Bruxelles,
Complexe, 1999.
L‘objectif de cet enseignement est d‘offrir aux étudiants une vision large des politiques
économiques mises en oeuvre aux XIXe et XXe siècles en France et dans les principaux
pays industrialisés (Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne). Seront ainsi présentées, au
premier semestre, les politiques budgétaires et fiscales, les politiques monétaires et de
financement, les politiques industrielles et commerciales, les politiques de protection
sociale et la mise en place des grands services publics...
Ce panorama sera aussi l‘occasion de se familiariser avec un certain nombre d‘institutions
publiques, françaises, étrangères ou internationales, dont il est souvent fait mention dans
les débats d‘actualité mais dont il est essentiel de comprendre les origines et de replacer
dans le temps long les logiques de fonctionnement. On insistera particulièrement sur
l‘organisation des administrations financières, des banques centrales, du FMI, des
institutions économiques européennes ou de coopération commerciale... On étudiera le
rôle joué par les partenaires sociaux (syndicats et patronat) dans le cadre de l‘économie
concertée.
L‘analyse des pratiques s‘accompagnera d‘une réflexion sur la construction des savoirs
théoriques ou techniques, leurs diffusion géographique et leur application dans les
différentes situations économiques et sociales.
Une perspective plus micro-économique sera adoptée au second semestre et une
ouverture sera faite sur le fonctionnement des entreprises, les dynamiques territoriales de
développement et l‘organisation des marchés.
Ce cours-TD accompagne et complète le cours et les TD de L3 consacrés à Etats,
économies et sociétés (1880-2010)
Bibliographie indicative (pour les deux semestres)
Jean-Charles Asselain, Histoire économique du XXè siècle, 2 vol., Paris, Sciences
Po/Dalloz, 1995.
Jean-Charles Asselain, « L‘économique », in Jean-Charles Asselain et alii, Précis d‟histoire
européenne du 19è siècle à nos jours, Paris, Armand Colin, (4è édition), 2015, p. 212-318.
Maurice Niveau, Yves Crozet, Histoire des faits économiques contemporains, 3è éd.,
Paris, PUF, « Quadrige », 2010.
André Gueslin, L‟État, l‟économie et la société française XIX-XXè siècles, Paris, Hachette,
1992.
François Caron, Les deux révolutions industrielles du XXe siècle, Paris, Albin Michel, 1997.
Une bibliographie plus spécialisée sera communiquée à chaque séance.
J3013315/J3013415 : Introduction à l'histoire culturelle
contemporaine
Enseignants : Pascal Ory, Pascale Goetschel,
Julie Verlaine
Sujet du cours (S1) : L’histoire culturelle : définitions, champ, méthodes
Sujet du cours (S2) : Révolutions du corps au XXe siècle
L‘histoire culturelle est à la mode –sans parler de la vogue internationale des cultural
studies. Mais le terme est souvent utilisé à tort et à travers. L‘objet de ce cours est, au
premier semestre, de faire prendre conscience aux étudiants des conséquences à la fois
théoriques (épistémologie) et pratiques (méthodologie) d‘une définition de cette histoire
comme histoire sociale des « représentations », ces formes d‘expression par lesquelles
toute société reformule son milieu, et qui, loin de rester dans le monde des nuées,
structurent toujours un ensemble de pratiques concrètes.
L‘enquête culturaliste ne se préoccupe pas seulement des processus de « création » mais
aussi de ceux de médiation (information, éducation, vulgarisation) et de réception. Elle
cherche à repérer les conditions techniques, économiques, politiques et proprement
sociales qui déterminent les processus en question, l‘objectif final demeurant la
reconstitution des imaginaires sociaux.
Au second semestre les méthodes de l‘histoire culturelle sont mises à l‘épreuve d‘un front
pionnier de la recherche. Cette année : l‘état présent de l‘histoire des révolutions
corporelles du XXe siècle occidental, depuis la diététique jusqu‘à la mode, en passant par
le sport ou la sexualité.
Introduction bibliographique du premier semestre
Ory, Pascal, L‟histoire culturelle ; Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 2004, 3e éd. 2011, 128
p.
Introduction bibliographique au second semestre
Corbin, Alain, Courtine, Jean-Jacques, Vigarello, Georges, dir. Histoire du corps ; Paris, Le
Seuil, tome 3, Les mutations du regard. Le XXe siècle, 2006, 522 p. ; édition de poche :
2011, 551 p.
J3014115/J3014215 : Initiation à l’histoire urbaine
Enseignante : Judith Rainhorn
Sujet du cours : Ville et environnement. France, Europe, États-Unis, XIXe-XXe siècles
Ce cours propose d‘envisager les transformations sociales, spatiales, économiques et
politiques nées de l‘urbanisation et de l‘industrialisation de l‘Europe et de l‘Amérique du
Nord, depuis le début du XIXe siècle : comment l‘environnement des populations urbaines
s‘est-il modifié, quelles tensions sont nées de la cohabitation des hommes et de l‘industrie,
quelles politiques sociales et sanitaires ont été mises en place pour aménager l‘espace ?
Nous partirons donc d‘une définition plurielle de l‘environnement, désignant la nature dans
la ville (le fleuve qui déborde, la terre qui tremble, etc.), mais aussi l‘habitat, l‘espace de vie
et de travail et les poisons qui les caractérisent, le voisinage contraint entre les usines, la
circulation urbaine (hippomobile, puis automobile) et les citadins. On étudiera les politiques
d‘aménagement et d‘hygiénisation des villes (jardins, égouts, eau, déchets, etc.) mises en
place à partir du second XIXe siècle, la perception par les sociétés urbaines des nouvelles
pollutions (bruit, odeurs, toxiques) auxquelles elles sont confrontées, ainsi que les conflits
et les mobilisations (pour ou contre) qui apparaissent en réponse à ces nuisances.
Dans une perspective comparative, on confrontera le cas français à d‘autres exemples
européens (Angleterre, Belgique, Allemagne, Italie) et nord-américains (Etats-Unis,
Canada), en montrant les circulations savantes et les transferts d‘expériences pratiques qui
ont affecté ces espaces de l‘industrialisation, en particulier au XXe siècle.
Ce cours s‘inscrit dans le champ historiographique émergent de l‘histoire environnementale
et souhaite contribuer, en ayant recours à l‘histoire des XIXe et XXe siècles, à certains
questionnements contemporains autour du monde toxique qui est le nôtre : la pollution a
une histoire.
Chaque semestre sera l‘occasion d‘un travail personnel sur archives, dont la méthodologie
sera explicitée en TD, ainsi que d‘une sortie pédagogique.
Bibliographie
Barles, Sabine, L‟invention des déchets urbains, 1790-1970, Seyssel, Champ Vallon, 2005.
Bernhard, Christoph, Massard-Guilbaud, Geneviève (dir.), Le démon moderne. La pollution
dans les sociétés urbaines et industrielles d‟Europe, Clermont-Ferrand, Presses
universitaires Blaise-Pascal, 2002.
Frioux, Stéphane, Les batailles de l‟hygiène. Villes et environnement de Pasteur aux
Trente Glorieuses, Paris, PUF, 2013.
Guillerme, André, et al., Dangereux, insalubres et incommodes. Paysages industriels en
banlieue parisienne, XIXe-XXe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2004.
Le Roux, Thomas, Les Paris de l‟industrie, 1750-1920, Crâne, Créaphis, 2013 [catalogue
d‘exposition].
Markowitz, Gerald, Rosner, David, Deceit and Denial. The Deadly Politics of Industrial
Pollution, Berkeley, University of California Press, 2002.
Massard-Guilbaud, Geneviève, Histoire de la pollution industrielle. France (1789-1914),
Paris, éd. de l'EHESS, 2010.
Sellers, Christopher, Hazards of the Job. From Industriral Disease to Environmental Health
Science, Chapell Hill, University of North Carolina Press, 1997.
Woronoff, Denis, Histoire de l‟industrie en France, Paris, Seuil, 1994.
KS301715 et KS301615 : Sciences sociales : Pratique de l’enquête
sociologique
(s‘adresser au secrétariat de Philosophie – Sorbonne esc. C 1er étage)
KS301315 : Sciences sociales : Socio-anthropologie :
Perspectives contemporaines
(s‘adresser au secrétariat de Philosophie – Sorbonne esc. C 1er étage)
KS301415 : Sciences sociales : Socio-anthropologie et politique
(s‘adresser au secrétariat de Philosophie – Sorbonne esc. C 1er étage)
OPTIONS
PROFESSIONNALISANTES
J3022315/J3022415: Paléographie Médiévale (française et latine)
Enseignant : Olivier Mattéoni
Paléographie française et diplomatique
Lundi 09h30-11h00, salle d‘Albâtre, CARAN (Centre d‘accueil et de recherche des
Archives nationales), 11 rue des Quatre-Fils, 75003 Paris.
L'enseignement de paléographie s'adresse aux étudiants de L3 qui ont l'intention de faire
un master en histoire du Moyen Âge français. Mais il est ouvert à d'autres étudiants dont le
projet de recherche futur, s'il y en a un, n'est pas encore arrêté. Il accueille aussi des
étudiants de M1.
Sa finalité est avant tout pratique : initier les étudiants aux écritures des XIIIe-XVe siècles.
Les actes de la pratique sont privilégiés (chartes ; actes seigneuriaux, princiers et royaux ;
documents de nature financière et judiciaire). Des documents de nature littéraire et issus
de manuscrits sont aussi donnés à l'apprentissage de la lecture. Les exercices s‘appuient
en partie sur des documents originaux tirés des Archives nationales. En complément,
l‘enseignement prévoit une initiation à l‘histoire des formes graphiques et à la diplomatique
médiévale. À cette fin, les grands types d‘actes et de documents produits au cours du
Moyen Âge sont présentés à partir des textes lus en paléographie. Cette présentation
s‘attache à analyser les contextes d‘écriture, les conditions de rédaction, les auteurs, la
structuration du discours, tout en en proposant une mise en perspective historique.
Bibliographie de base
Michel PARISSE, Manuel de paléographie médiévale. Manuel pour grands débutants, Paris,
Picard, 2006.
Bernhard BISCHOFF, Paléographie de l'Antiquité romaine et du Moyen Âge occidental,
Paris, Picard, 1985 (pour la trad. française).
Jacques STIENNON, Paléographie du Moyen Âge, Paris, Armand Colin, Collection U, 1973.
Ces deux derniers ouvrages sont davantage des histoires de l'écriture au Moyen Âge que
des manuels d‘apprentissage.
Olivier GUYOTJEANNIN et Benoît-Michel TOCK, Diplomatique médiévale, Turnhout, Brepols
(« L‘Atelier du médiéviste », 2), 1993.
Olivier GUYOTJEANNIN, Les sources de l‟histoire médiévale, Paris, Le Livre de poche, 1998.
Paléographie latine et diplomatique
Lundi 11h00-12h30, salle d‘Albâtre CARAN (Centre d‘accueil et de recherche des
Archives nationales), 11 rue des Quatre-Fils, 75003 Paris.
L'enseignement de paléographie s'adresse aux étudiants de L3 qui ont l'intention de faire
un master en histoire du Moyen Âge, à partir de sources manuscrites latines. Mais il est
ouvert à d'autres étudiants dont le projet de recherche futur, s'il y en a un, n'est pas encore
arrêté. Il accueille aussi des étudiants de M1. La connaissance du latin est nécessaire. Sa
finalité est avant tout pratique : initier les étudiants aux écritures des IXe-XIIIe siècles. Les
actes de la pratique sont privilégiés (chartes ; actes seigneuriaux, princiers et royaux ;
documents de nature financière et judiciaire). Des documents de nature littéraire et
religieuse, issus de manuscrits, sont aussi donnés à l'apprentissage de la lecture. Les
exercices s‘appuient en partie sur des documents originaux tirés des Archives nationales.
En complément, l‘enseignement prévoit une initiation à l‘histoire des formes graphiques et
à la diplomatique médiévale. À cette fin, les grands types d‘actes et de documents produits
au cours du Moyen Âge sont présentés à partir des textes lus en paléographie. Cette
présentation s‘attache à analyser les contextes d‘écriture, les conditions de rédaction, les
auteurs, les structurations du discours, tout en en proposant une mise en perspective
historique.
Bibliographie de base
Michel PARISSE, Manuel de paléographie médiévale. Manuel pour grands débutants, Paris,
Picard, 2006.
Bernhard BISCHOFF, Paléographie de l'Antiquité romaine et du Moyen Âge occidental,
Paris, Picard, 1985 (pour la trad. française).
Jacques STIENNON, Paléographie du Moyen Âge, Paris, Armand Colin, Collection U, 1973.
Ces deux derniers ouvrages sont davantage des histoires de l'écriture au Moyen Âge que
des manuels d‘apprentissage.
Olivier GUYOTJEANNIN et Benoît-Michel TOCK, Diplomatique médiévale, Turnhout, Brepols
(« L‘Atelier du médiéviste », 2), 1993.
Olivier GUYOTJEANNIN, Les sources de l‟histoire médiévale, Paris, Le Livre de poche, 1998.
J3022515/J3022615 : Paléographie moderne
Enseignant : Sébastien Nadiras
Mercredi, 9h-10h30, Archives Nationales (salle d‘albâtre du CARAN, 11 rue des QuatreFils, 75003 Paris)
But de l‘enseignement : initier, par la lecture des textes, aux écritures françaises des XVIeXVIIIe siècles (reconnaissance des formes particulières des lettres et tracés de ces
époques, familiarisation avec les constructions grammaticales et le vocabulaire anciens).
Les textes servant à l‘apprentissage de la paléographie sont regroupés par typologie
documentaire ou de façon thématique (histoire économique, religieuse, etc.)
NB : il est fortement conseillé de suivre l’enseignement Sources et méthodes de
l’histoire moderne.
Orientation bibliographique
Paléographie
Audisio (Gabriel), Rambaud (Isabelle), Lire le français d'hier : Manuel de paléographie
moderne, XVe-XVIIIe siècle, Paris, 1991 ; 5e éd. 2016.
Le Moël (Michel), Brunterc‘h (Jean-Pierre), Cahier paléographique des Archives nationales,
Paris, 1989.
Buat (Nicolas), Van den Neste (Évelyne), Manuel de paléographie française, Paris, 2016.
Sur internet :
- site « Thélème » de l‘École nationale des Chartes : fac-similés de documents de
l‘époque moderne, avec transcription interactive. http://theleme.enc.sorbonne.fr/
- cours en ligne des services d‘archives départementales
Sources d’archives
Delsalle (Paul), La recherche historique en archives, XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, Paris,
1993 ; rééd. 2007
Devos (Roger), Gabion (Robert), Mariotte (Jean-Yves) et al., La pratique des documents
anciens : actes publics et notariés, documents administratifs et comptables, Annecy,
1978.
Félix (Joël), Économie et finances sous l‟Ancien régime : Guide du chercheur (1523-1789),
Paris, 1994. http://books.openedition.org/igpde/2245
Garnot (Benoît), La justice et l'histoire : Sources judiciaires à l'époque moderne : XVIe,
XVIIe, XVIIIe siècles, Paris, 2006.
J3022715/J3022815 (083J110 et 083J212) Enseigner la géographie
(recommandé pour les concours)
(s‘adresser à l‘UFR de Géographie – Institut de Géographie – 191 rue St Jacques 75005)
J3022915/J3023015 : Histoire de l’enseignement en France, XIXeXXe siècles
Enseignant : Bruno Belhoste
Sujet du cours (S1) : L’essor de l’Instruction publique (de la Révolution aux débuts
de la IIIe République)
Sujet du cours (S2) : La démocratisation de l’enseignement (de la IIIe République à
nos jours)
L‘objectif de ce cours est de mieux comprendre, sur le temps long, le fonctionnement
actuel du système éducatif français. Ce dernier a en effet connu deux révolutions
fondamentales en l‘espace de deux siècles : la naissance d‘une instruction primaire
universelle et la massification de l‘enseignement secondaire, puis supérieur. Ainsi, à
travers l‘histoire de l‘enseignement, nous aborderons des thèmes souvent débattus, mais
finalement peu approfondis dans les médias : la position de l‘école entre l‘Église et l‘État,
l‘unité et la diversité du corps enseignant, la sélection scolaire et la formation des élites, la
place des femmes au sein de l‘école, la naissance du collège unique et de l‘enseignement
supérieur de masse, la formation professionnelle, etc. Ce cours intéressera tous les
étudiants qui se destinent à une carrière dans l‘enseignement, car l‘histoire du système
éducatif figure au programme des concours et contribue à la constitution d‘une bonne
culture générale. Mais il apportera aussi la profondeur de l‘analyse historique à la
compréhension d‘un thème d‘actualité – la question scolaire –, qui ne manquera pas
d‘intéresser ceux qui se destinent à des études de journalisme ou de sciences politiques.
Bibliographie
P. Albertini, L‟École en France du XIXe siècle à nos jours, de la maternelle à l‟université, 3e
éd., Paris, Hachette, 2006.
A. Chervel, La culture scolaire, une approche historique, Paris, Belin, 1998 (Histoire de
l‘éducation).
F. Lebrun, M. Venart, J. Quéniart, Histoire de l‟enseignement et de l‟éducation, t. II, 14801789, Paris, 1981, rééd. poche Tempus, 2004.
F. Mayeur, Histoire de l‟enseignement et de l‟éducation, t. III, 1789-1930, Paris, 1981, rééd.
poche Tempus, 2004.
A. Prost, Histoire de l‟enseignement et de l‟éducation, t. IV, depuis 1930, Paris, 1981, rééd.
poche Tempus, 2004.
A. Prost, Histoire de l‟enseignement en France, 1800-1967, Paris, A. Colin, 1968, 2e éd.,
1977.
A. Prost, Éducation, société et politique. Une histoire de l‟enseignement en France de 1945
à nos jours, Paris, Seuil, 1992.
J3023515 et J3023615 Histoire de la presse
Enseignant : Bertrand Tillier
Sujet du cours : Presse et illustration (XIXe-XXIe siècles). L’image satirique
Depuis la Révolution française, la caricature tient une place particulière dans les sociétés
occidentales contemporaines, où elle s‘apparente à une véritable tribune déclenchant des
éclats de rire public. Dans les images paradoxales qu‘ils publient, les dessinateurs visent à
informer en déformant, à analyser des actes ou des propos en en fournissant des lectures
fondées sur des raccourcis, à promouvoir leur conception de la vérité ou de la justice par
une syntaxe icono-textuelle de l‘excès et de l‘altération mise au service de l‘effet comique.
Le régime de leur mode d‘expression est donc celui de l‘outrance formelle, symbolique et
verbale, qui assimile souvent la caricature à un mot d‘ordre, un gros mot ou une pique,
parfois même une insulte, voire une profanation. L‘image satirique périodique s‘emploie à
passer les bornes, à franchir aussi les limites de l‘acceptable ou du ridicule. Elle est donc
devenue un objet de la vie politique, dont les codes, les procédés, les usages et les
imaginaires sont des modes d‘intervention et constituent une culture médiatique encore
active aujourd‘hui dans la presse et les médias.
Cet enseignement se compose d‘un cours magistral et de TD qui se dérouleront au long
des deux semestres. Les TD donneront lieu à des études de cas et permettront de
développer une réflexion théorique et méthodologique sur les objets.
Bibliographie indicative
- Laurent Baridon, Martial Guédron, L‟art et l‟histoire de la caricature, Paris, Citadelles &
Mazenod, 2006 (rééditions en 2009 et 2015).
- Christian-Marc Bosséno, Frank Georgi et Marielle Silhouette, dir., « Le Rire au corps,
Grotesque et caricature », Sociétés & représentations, n° 10, 2001.
- Collectif, La Caricature… Et si c‟était sérieux ? Décryptage de la violence satirique, Paris,
Nouveau Monde éditions, 2015.
- Michel Dixmier, Annie Duprat, Bruno Guignard et Bertrand Tillier, Quand le crayon
attaque, Images satiriques et opinion publique en France, 1814-1918, Paris, Autrement,
2007.
- John Grand-Carteret, Les mœurs et la caricature en France, Paris, La Librairie illustrée,
1888.
- Jacques Lethève, La caricature et la presse sous la troisième République, Paris, Armand
Colin, coll. « Kiosque », 1961
- Dominique Moncond‘huy, Petite histoire de la caricature de presse en 40 images, Paris,
Gallimard, coll. « Folioplus classiques », 2015.
- Bertrand Tillier, La RépubliCature, la caricature politique en France : 1870-1914, Paris,
CNRS Éditions, 1997 (réédition en 2002).
- Bertrand Tillier, À la charge ! La caricature en France de 1789 à 2000, Paris, Éditions de
l‘Amateur, 2005.
J3023715/J3023815 : Médias dans le monde contemporain
Enseignant : Bertrand Tillier
Sujet du cours : Médias et société dans la France contemporaine (XIXe-XXIe siècles)
Cet enseignement propose une initiation à l‘histoire des médias de masse depuis le XIX e
siècle, dans le sillage de la Révolution française qui a vu flamber et se démocratiser les
imprimés périodiques. Suivant un plan chronologique, le cours magistral et les TD qui
l‘accompagnent aborderont, au fil des deux semestres, les principaux supports
médiatiques : la presse écrite (nationale et régionale), les supports de l‘image de
masse (l‘affiche, la carte postale, les actualités cinématographiques…), la radiodiffusion à
partir des années 1930, la télévision dès les années 1950 et Internet depuis le début du
XXIe siècle.
Il s‘agira d‘une histoire culturelle et sociale des médias et de l‘information, envisageant leur
approche selon les conditions de production, de diffusion et de réception, sans négliger les
mutations techniques, économiques et juridiques qui sont en jeu. Les rapports des médias
avec la vie politique, en période de paix comme en temps de guerre, seront également
étudiés, du point de vue de leur indépendance, du pouvoir qu‘on leur prête sur les opinions
publiques – au point parfois d‘en faire des moyens de propagande et de manipulation des
masses – et du contrôle, voire de la censure, que les régimes même démocratiques,
exercent à leur encontre.
Dans cette histoire au long cours, on étudiera non seulement les changements de modèles
et de paradigmes, depuis les médias imprimés jusqu‘à leur dématérialisation à l‘heure du
numérique, mais aussi les rapports multiples et changeants entre l‘écrit, l‘image (fixe ou
mobile) et le son, qui caractérisent l‘époque contemporaine, entre ruptures et continuités.
Les TD seront l‘occasion d‘approfondir ces questions, à travers des études de cas, et
permettront d‘engager une réflexion théorique et méthodologique sur les objets
médiatiques.
Bibliographie indicative
- Pierre Albert, André-Jean Tudesq, Histoire de la radio-télévision, Paris, PUF, coll. « Que
sais-je ? », 1995.
- Catherine Bertho-Lavenir, Les démocraties et les médias au XXe siècle, Paris, Armand
Colin, 2000.
- Christophe Charle, Le siècle de la presse, 1830-1939, Paris, Seuil, 2004.
- Fabrice D‘Almeida, Christian Delporte, Histoire des médias en France, de la Grande
Guerre à nos jours, Paris, Flammarion, coll. « Champs Histoire », 2003.
- Isabelle Gaillard, La télévision, histoire d‟un objet de consommation, 1945-1985, Paris,
CTHS/INA éditions, 2012.
- Jean-Noël Jeanneney, Une histoire des médias, des origines à nos jours, Paris, Seuil,
1996.
- Jean-Noël Jeanneney, dir., L‟écho du siècle, Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 2001.
- Dominique Kalifa, Philippe Régnier, Marie-Ève Thérenty, Alain Vaillant, dir., La Civilisation
du journal, Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle, Paris,
Nouveau Monde éditions, 2011.
- Marc Martin, Médias et journalistes de la République, Paris, Odile Jacob, 1997.
J3023915/J3024015 : Introduction à l’histoire des religions
Enseignant : Bertrand Hirsch
Cet enseignement a pour objectif de donner quelques clés pour aborder l‘histoire des
religions, en favorisant systématiquement le comparatisme entre les religions
(« monothéismes », « polythéismes », « religions locales »…), dans leur extrême diversité,
autour de grands thèmes communs.
Il se veut :
historiographique : quelle est l‘histoire de ce champ d‘étude ? Quels en sont les
principaux moments et les œuvres clefs ?
pluridisciplinaire, au croisement de l‘histoire, de l‘anthropologie et de la sociologie
conceptuel, pour constituer une « boîte à outils » réflexive qui pourra servir pour la
suite des études en histoire.
Le cours sera l‘occasion d‘envisager une question, autour d‘un ou deux grands ouvrages,
le TD de travailler sur un cas, en variant les sociétés étudiées.
Thèmes abordés
-
L‘histoire de l‘« histoire des religions »
Les mythes de fondation
Les espaces du sacré : des forêts sacrées aux pèlerinages
Les cultes aux ancêtres et aux invisibles : zar, vodou, chamanisme…
La question du sacrifice
Les sociétés face à la mort
Saints et autres intercesseurs
Prophétisme et messianisme
Bibliographie
Une bibliographie détaillée sera donnée avec la brochure.
En guise d‘introduction on peut se référer :
- à l‘introduction par Henri HUBERT du Manuel d‟histoire des religions paru en 1904
(accessible sur le net via Gallica)
- au chapitre introductif rédigé par A. BRELICH, « Prolégomènes à une histoire des
religions » dans H.C. Puech (dir.), Histoire des religions, Bibliothèque de la Pléiade, t. 1,
1970 (accessible sur le net)
Un dictionnaire de référence :
Dictionnaire des faits religieux (R. AZRIA, D. HERVIEU-LEGER dir.), Paris, PUF, 2010
(« Quadrige »)
Premières lectures :
ASSMANN, Jan, Moïse l‟Égyptien, coll. Champs, Flammarion, 2003.
LEIRIS, Michel, Miroir de l‟Afrique, Quarto, 1996 (les textes sur le culte des zar)
HALBWACHS, Maurice, La Topographie légendaire des Évangiles en Terre sainte. Étude de
mémoire collective, PUF, 2008 (« Quadrige »).
SCHMITT, Jean-Claude, Le saint lévrier. Guinefort, guérisseur d‟enfants depuis le XIIIe
siècle, Paris, Flammarion, 1979.
KS301115 : Sciences sociales : Socio-anthropologie des
techniques et de l’environnement
(S‘adresser au secrétariat de Philosophie – Sorbonne esc. C 1er étage)
KS301215: Sciences sociales : Socio-anthropologie des
techniques et de la connaissance
(S‘adresser au secrétariat de Philosophie – Sorbonne esc. C 1er étage)
J3024115/J3024215 : Mondialisations
Enseignants : Alya Aglan, Philippe Pétriat, Frédéric Tristram, Nicolas
Vaicbourdt
Sujet du cours (S1) : Mondialisations, conflits et identités, XIXe-XXe siècles
Sujet du cours (S2) : Mondialisation, internationalisation et développement des
échanges depuis le XIXe siècle : hommes, produits, capitaux
Cet enseignement original dans son approche se propose d‘examiner l‘interaction
constante entre les processus de construction nationale et d‘internationalisation à l‘époque
contemporaine.
Le premier semestre, intitulé « Mondialisations, conflits et identités, XIXe-XXe siècles »,
sera consacré à l‘étude des logiques de puissance et au poids des conflits en tant que
vecteurs des multiples processus de mondialisation à la fois en terme politique,
économique, social et culturel
Le second semestre intitulé « Mondialisation, internationalisation et développement des
échanges depuis le XIXe siècle : hommes, produits, capitaux » s‘inscrira dans la suite et en
complément du cours du premier semestre. Ce cours adopte une perspective mondiale
pour étudier l‘évolution des échanges qui contribuent à créer un marché international puis
mondialisé du début du XIXe siècle à la fin du XXe siècle. Les cours généralistes et
chronologiques sont illustrés par des études concrètes des échanges de biens, de
capitaux, et des mobilités humaines qui ont lieu entre les différentes régions du monde.
Quatre spécialistes animeront cet enseignement qui se veut résolument transversal et qui
vise à donner aux étudiants une culture générale sur les différents thèmes dans une
perspective globale.
Bibliographie conseillée :
Alya Aglan, Robert Frank (dir.), 1937-1947. La guerre monde, tomes 1 et 2, Paris, Folio,
2015.
Chris A. Bayly, Naissance du monde moderne 1780-1914, Paris, Editions de l‘Atelier/ Le
Monde diplomatique, 2007.
Nayan Chanda, Au commencement était la mondialisation : La grande saga des
aventuriers, missionnaires, soldats et marchands, CNRS éditions, Paris, 2010.
Eric Hobsbawn, L‟ère des empires 1875-1914, Paris, Fayard, 1989 ; L‟âge des extrêmes.
Le court XXe siècle, Bruxelles, Complexe / Le Monde diplomatique, 2003.
Élisabeth du Réau, L‟idée d‟Europe au XXe siècle : des mythes aux réalités, Bruxelles,
Complexe, 2001.
Régis Bénichi, Histoire de la mondialisation, Paris, Vuiber, 2008.
Catherine Schenk, International economic relations since 1945, Londres et New York,
Routlege, 2011.
Paul Bairoch, Mythes et paradoxes de l'histoire économique, Paris, La Découverte, 1999.
Charles Kindleberger, Histoire mondiale de la spéculation financière, Hendaye, Valor
éditions, 2004.
Paul Krugman, Pourquoi les crises reviennent toujours, Paris, Point économie, 2012.
Kenneth Pomeranz, Une grande divergence, La Chine, l‟Europe et la construction de
l‟économie mondiale, Albin Michel, Paris, 2010.
Patrick Verley, L‟échelle du monde, Essai sur l‟industrialisation de l‟Occident, Gallimard,
Paris, 2013.
J3024315/J3024415 : Histoire contemporaine en langue anglaise
Enseignants : Nicolas Vaicbourdt, Marie-Laure Massei-Chamayou
Sujet du cours : Empires and Imperialism (19th and 20th centuries) / Empires et
impérialisme (19ème et 20ème siècles)
The purpose of this course, mainly taught in English, will be to study the concept of
Empires and Imperialism in the contemporary era. While the nineteenth century became
Europe‘s colonial century, different models of empires and thus imperialism appeared
during the twentieth century, especially with the United States, the Soviet Union and Japan.
However, after two world wars and in the context of the cold war, the ‗height‘ of those
modern empires ended in a period of rebellion and subsequent ‗decolonization‘ over the
second-half of the twentieth century. In a comparative perspective, this course will study the
differences and similarities between the various empires; their evolutions ; how these
differences did impact colonial experiences and metropolitan life; how empires did build off
of one another and act in collusion. Focusing on British, French, Ottoman, Russian,
American, … examples, specific themes will include: national strategies; logics of power;
―land‖ versus ―overseas‖ empires; ―tropical‖ versus ―settler‖ colonialism; formal versus
informal imperialism; metropolitan imperial culture; comparative civilizing missions; the
economic issues; citizenship versus subjecthood; the role of religion; nationalism and
decolonization …
Ce cours, essentiellement enseigné en anglais, aura pour but d‘étudier les concepts
d‘empire et d‘impérialisme à l‘époque contemporaine. Si le 19ème siècle est celui de
l‘expansion coloniale européenne, au 20ème siècle vont se développer d‘autres modèles
extra-européens d‘impérialisme, portés par les Etats-Unis, le Japon ou l‘Union soviétique.
Avec les deux guerres mondiales et dans le contexte de la guerre froide, la plupart des
empires formels vont amorcer une phase de déclin et disparaître dans les crises et la
décolonisation. Dans une perspective comparatiste et en s‘appuyant tout spécialement sur
les exemples britannique, français, ottoman, russe, américain ou japonais, ce cours
étudiera les similitudes et différences entre les modèles d‘empire et d‘impérialisme ; leurs
effets tant dans les espaces dominés que dans les métropoles ; l‘interaction entre les
empires ; leurs évolutions … Divers thème seront abordés : les stratégies nationales et
leurs logiques de puissance ; les débats sur les modèles coloniaux et impériaux ; les
différences entre empires terrestres et maritimes, entre colonies de peuplement et
« tropicales », empire formel et informel ; les cultures impériales et leurs impacts dans les
colonies et les métropoles ; les statuts coloniaux et les enjeux de la citoyenneté ; les
enjeux économiques ; le rôle de la religion ; le nationalisme et la décolonisation …
Short Bibliography / bibliographie introductive
Jane BURBANK and Frederick COOPER Empires in World History: Power and the Politics
of Difference, Princeton, Princeton University Press, 2010. (édition française disponible)
David B. ABERNETHY, The Dynamics of Global Dominance: European Overseas Empires,
1415-1980, Yale, Yale University Press, 2000.
John DARWIN, After Tamerlane. The Rise and Fall of Global Empires, 1400-2000, New
York, Bloomsbury Press, 2008.
Michael DOYLE, Empires, Ithaca, Cornell University Press, 1986.
Stephen HOWE, Empire. A Very Short Introduction, Oxford, Oxford University Press, 2002.
Paul KENNEDY, The Rise and Fall of the Great Powers, New York, Vintage, 1989. (édition
française disponible)
Charles MAIER, Among Empires: American Ascendancy and Its Predecessors, Cambridge,
Harvard University Press, 2006.
Robert O. COLLINS, Historical Problems of Imperial Africa, Princeton, Markus Wiener, 1994,
318 p.
Jacques FREMEAUX, Les empires coloniaux dans le processus de la mondialisation,
Paris, Maisonneuve & Larose, 2002.
Jean-François KLEIN, Pierre SINGARAVELOU, Marie-Albane de SUREMAIN, Atlas des
empires coloniaux : XIXe-XXe siècles, Paris, Editions Autrement, 2012.
Bernard PHAN, Colonisation et décolonisation (XVI-XXe siècles), Paris, PUF, 2009.
Pierre SINGARAVELOU (dir.), L'empire des géographes : Géographie, exploration et
colonisation (XIXe-XXe siècle), Paris, Belin, 2008.
Henri WESSELING, Les empires coloniaux européens, 1815-1919, Paris, Folio Histoire,
Gallimard, 2009.
UE 3 : MÉTHODOLOGIE
1 Matière obligatoire par
semestre
Langue Vivante 1
(s‘adresser au SGEL – Centre PMF)
J3L10115/J3L10215: Histoire et informatique
L3 Histoire/Science politique
Présentation de l’UE
L‘objectif de cet enseignement consiste à initier l‘étudiant à la recherche historique à l‘aide
d‘outils informatiques.
Cette initiation se développe autour de quatre axes principaux :
La modélisation et la réalisation de bases de données
La constitution et l‘analyse de corpus textuels
une utilisation de l‘internet comme ressource et comme source.
L‘utilisation de méthodes statistiques appropriées pour le traitement de l'information
historique
Il est attendu que l‘étudiant s‘approprie ces méthodes ainsi que les réflexions quant à la
démarche historique. Les étudiants seront conduits à peser l‘intérêt historique et
épistémologique des connaissances apprises.
Cet apprentissage s‘organise autour de deux enseignements, un cours magistral d‘une
heure et un TD de 1h30 au premier et au second semestre.
Bibliographie
Pour une première approche, les références ci-dessous peuvent être intéressantes, une
bibliographie plus complète sera distribuée aux étudiants en TD :
Un article essentiel de réflexion sur la modélisation et la mesure en histoire : J.-P. GENET, «
Histoire, Informatique, mesure », Histoire & Mesure, 1, 1986, pp. 7-18.
Un article récent de réflexion sur les effets du numérique sur les pratiques des historiens :
S. LAMASSE & P. RYGIEL, « Nouvelles frontières de l'historien », Revue Sciences/Lettres, 2,
2014.
Pour un panorama de quelques méthodes et outils utiles aux historiens [tous ne seront pas
abordés dans cet enseignement] : J. CELLIER & M. COCAUD, Le traitement des données en
Histoire et Sciences Sociales. Méthodes et outils, Rennes, PUR, 2012.
Un recueil de communications très accessibles pour commencer en
lexicométrie/textométrie : J.-M. BERTRAND, P. BOILLEY, J.-P. GENET, P. SCHMITT-PANTEL
(dir.), Langue et histoire. Actes du colloque de l'école doctorale d'histoire de Paris 1. INHA,
20 et 21 octobre 2006, Paris, Publications de la Sorbonne, 2011.
Un manuel à propos du traitement en SHS de l'information sur le web : C. BARATS (dir.),
Manuel d'analyse du web en sciences humaines et sociales, Paris, Armand Colin, 2013.
Pour une initiation solide - mais toujours abordable - aux statistiques : Y. DODGE, Premiers
pas en statistique, Paris, Springer, 1999.
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