ment pour ne pas en arriver là. Les signes
initiaux doivent être bien connus pour at-
tirer l’attention : altération de la vision des
couleurs, sensation de manquer de lu-
mière, baisse des contrastes (les patients
disent :
" les journaux sont mal imprimés "),
déformation des lignes droites.
Le diagnostic de la forme clinique, sèche
ou humide, et du stade d’évolution repose
essentiellement sur l’angiographie à la
fluorescéine :
l’optalmologiste injecte dans la circulation
sanguine un produit colorant qui permet
de repérer et de localiser d’éventuelles
anomalies pouvant
favoriser l’apparition de la maladie, d’i-
dentifier le type de DMLA, de déterminer
l’existence de vaisseaux anormaux. Dans
quelques cas, il est nécessaire de re-
courir à d’autres examens, l’ICG (an-
giographie infrarouge au vert d’indocya-
nine), OCT (image en coupe de la rétine
obtenue par analyse informatisée des in-
terférences lumineuses d’un faisceau
laser), vision des contrastes, etc.
A partir de toutes ces informations, le
médecin détermine le traitement appro-
prié.
On estime que plus de 12 % de la popu-
lation des plus de 65 ans présente des
signes précurseurs de DMLA. En l’ab-
sence de symptômes, seul un examen
soigneux réalisé par un ophtalmologiste
dira si oui ou non vous êtes touché par
cette pathologie. Cet examen est d’autant
plus recommandé que la " forme exsuda-
tive " bénéficie aujourd’hui de traitements
qui, s’ils ne la guérissent pas, permettent
d’améliorer le pronostic de la maladie.
Le laser
C’est le principal traitement de la DMLA.
Il est utilisé dans les formes exsudatives
de la DMLA quand la néo-vascularisation
choroïdienne (extension de capillaires
anormaux venant de la choroïde sous la
rétine) est visible. L’objectif est de détru-
ire les vaisseaux anormaux. Cette tech-
nique, qui laisse une cicatrice rétinienne,
est
utilisable lorsque les vaisseaux anormaux
se
situent dans une zone où la cicatrice ne
risque pas de gêner la vision.
“On estime que plus
de 12 % de la population
des plus de 65 ans
présente des signes
précurseurs de DMLA ”
La photothérapie dynamique
Elle consiste à injecter un produit photo-
sensibilisant qui va se fixer électivement
sur les vaisseaux anormaux. La zone est
ensuite irradiée avec un laser de longueur
d’onde adaptée. Cette irradiation entraîne
la production d’une substance toxique qui
va détruire les vaisseaux anormaux.
Cette technique, nouvelle, a l’avantage
de ne pas léser les cellules visuelles
45
OPHTALMOLOGIE
OPHTALMOLOGIE
Testez votre vision :
En masquant un œil, puis l’autre, examinez le
bord d’une porte ou une feuille d’écolier
quadrillée. Si une ligne droite vous apparaît
déformée, consultez votre ophtalmologiste.
Drusen disséminées. Acuité visuelle bien conservée : 8/10
DMLA, LA MALADIE DU SIECLE