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SOMMAIRE
Mots clés : eau pluviale, bassin de rétention, gestion optimale intégrée, pratique de gestion
optimale, biodiversité, protection de la biodiversité, urbanisme, aménagement du territoire.
L’objectif de cet essai est de proposer une stratégie de gestion mixte des eaux pluviales et de la
biodiversité au sein des ouvrages de rétention de surface de la ville de Montréal, au Québec.
Effectivement, la nouvelle approche en matière de gestion des eaux pluviales préconisées par
plusieurs gouvernements et villes à travers le monde instaure un changement de paradigme vers une
valorisation de l’eau de pluie en milieu urbain. Dans cette optique, l’eau pluviale est considérée
comme une ressource porteuse d’opportunités dans le cadre du développement durable des villes.
Parmi les diverses fonctions proposées, le potentiel des ouvrages de rétention à constituer un milieu
favorable à la biodiversité est une idée émergente. Cette proposition est énoncée dans divers guides
de gestion des eaux pluviales, et est défendue par plusieurs études scientifiques sur le sujet. Dans un
contexte où la ville de Montréal poursuit actuellement de nombreux efforts afin de préserver la
biodiversité sur l’île, cet essai vise à explorer les bénéfices qu’engendrerait la mise en œuvre d’une
stratégie de gestion orientée vers un double objectif de gestion optimale intégrée de l’eau pluviale et
de valorisation des écosystèmes au sein des ouvrages de rétentions existants et futurs de la ville.
Les recherches entreprises dans le cadre de cet essai ont permis de démontrer que la conception
d’ouvrages de rétention végétalisés et multifonctionnels dans un milieu dominé par l’urbanisation
comporte des avantages environnementaux, écologiques et sociaux qui vont bien au-delà du
domaine de la gestion de l’eau pluviale. La mise en œuvre de paramètres de conception,
d’aménagement et de gestion propres à la fonction écosystème, identifiés dans ce document, permet
d’anticiper que les bassins de rétention puissent dorénavant s’inscrire à titre de maillons des
corridors écologiques largement reconnus comme nécessaires au maintien de la biodiversité en
milieu urbain. Pour ce faire, les techniques de rétention appropriées à cette fonction devront être
privilégiées. De plus, des efforts devront être entrepris afin d’implanter des mesures de
prétraitement visant à assurer une gestion qualitative des eaux pluviales dont la contamination a été
identifiée comme un facteur limitant. Un maximum des facteurs biotiques et abiotiques favorables à
la biodiversité, recensés dans cet essai devront également être intégrés au site. Finalement, des
efforts de concertation et de coordination des acteurs locaux favoriseront l’atteinte des objectifs
fixés.