COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Non traitement psychiatrique, divulgation de diagnostic, consentement
éclairé : questions d’éthique en santé mentale?
MONTRÉAL, le 20 octobre 2009 – Comment offrir un traitement approprié à une
personne qui présente un problème de santé mentale tout en respectant ses droits et
son autonomie? Où s’arrête la responsabilité de l’équipe de soins? Quels sont les défis
éthiques reliés à la diversité culturelle? De nombreuses questions comme celles-ci
seront abordées dans le cadre du 5e colloque interétablissements en psychiatrie et
santé mentale qui se tiendra les 22 et 23 octobre prochains à Laval sous le thème
« Enjeux éthiques en santé mentale - Un temps de réflexion ».
« Ce colloque sera l'occasion de réfléchir et d'échanger sur les questions éthiques
reliées aux réalités de la psychiatrie et la santé mentale, » explique Luc Nicole,
coprésident du comité scientifique et directeur de l’enseignement à l’Hôpital Louis-H.
Lafontaine. « Nous souhaitons aller au-delà du contexte d'action/réaction dans lequel
nous nous inscrivons tous depuis bon nombre d'années, pour réintroduire un regard
plus réflexif sur l'ensemble de nos pratiques en santé mentale, que celles-ci aient une
vocation clinique, de recherche ou d'enseignement. »
Ce colloque, réunissant plus de 250 intervenants du réseau de la santé mentale et de
la psychiatrie, est organisé par l'Hôpital Louis-H. Lafontaine en collaboration avec
l'Institut universitaire en santé mentale Douglas et l'Institut universitaire en santé
mentale de Québec.
Quelques sujets qui seront abordés…
Le non-traitement psychiatrique : éthique ou irresponsable?
Le traitement psychiatrique est souvent perçu comme la seule solution lorsque
survient un problème de santé mentale. Il est vrai que dans la majorité des cas, un des
objectifs des cliniciens est de réussir à amener les patients à accepter de se faire
traiter. Est-ce toujours la meilleure option à offrir à un patient à ce moment précis de
sa vie? Dans certaines situations, le traitement pharmacologique ou psychologique
peut être contre-indiqué, ou voire même non thérapeutique. Dans le cadre de leur
conférence, le Dr Félix-Antoine Bérubé, psychiatre, et Mireille Langlois, psychologue
au programme des troubles relationnels et de la personnalité de l’Hôpital Louis-H.
Lafontaine, discuteront des limites et des responsabilités face à la décision de
poursuivre ou d’arrêter le traitement d’un patient.
La divulgation du diagnostic de trouble de la personnalité
Le diagnostic du trouble de la personnalité repose sur une démarche clinique
complexe. L’évolution des connaissances et l’amélioration des traitements nous
amènent à remettre en question la pratique de ne pas divulguer au patient son
diagnostic de trouble de la personnalité. La participation active et concertée de
l'usager atteint de trouble de la personnalité, dans la démarche de soins, lui permet
de s’informer, de faire des choix, de s’engager en toute connaissance dans un
traitement et de se responsabiliser. Cet atelier, animé par le Dr Pierre David,