Partie 2 : les trois grandes aires de puissance dans le monde

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Cours TS2 – Géographie – L’Asie orientale – 2011 – 2012
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1t
L’ASIE ORIENTALE :
UNE AIRE DE PUISSANCE EN EXPANSION
Plan du cours
I – L’Asie orientale dans le monde ?
A) 1ère caractéristique : Le premier foyer de peuplement au monde.
1) L’Asie des foules
2) Les diasporas asiatiques.
B) 2nde caractéristique : Un des pôles majeurs de l’économie mondiale.
1) Une région de forte croissance économique.
2) L’extraversion de l’économie
3) La littoralisation des hommes et des activités.
II - Une aire de puissance régionale ?
A) Le manque de cohésion de l’Asie orientale, une aire de puissance
incomplète.
B) Le Japon, un modèle pour cette région.
1) L’État joue un rôle essentiel.
2) Une organisation économique originale, le dualisme économique
3) Les phases du développement japonais
4) Qu’ont retenu les « Dragons » et la Chine du modèle japonais ?
C) Une intégration économique régionale croissante.
III - Une aire multipolaire.
A) La mégalopole japonaise
B) Les pôles des « dragons »
C) La Chine littorale.
1) La stratégie côtière des Zones économiques spéciales
2) Les autres pôles.
Problématique : En quoi peut-on dire que l’Asie Orientale et une aire de puissance et une
façade maritime mondiale ? Quels impacts sur l’espace ?
Notions à utiliser et à connaître : organisation de l’espace, mondialisation,
développement, aire de puissance, façade maritime, aire multipolaire, flux, réseaux, pôles,
dynamiques spatiales, différenciations spatiales, mégalopole, interface, disparités spatiales,
axes, métropolisation, littoralisation toyotisme, diaspora, centre / périphéries, triade, IDE.
Travail préparatoire :
1) Réalisez la carte de la répartition de la population de l’aire au
programme (3 catégories de densités maximum - avec noms des
principales agglomérations, des Etats, des mers et océans). Poly 1
2) Complétez le tableau du poly 2.
3) Réalisez une carte avec le classement des pays en terme de
développement + limite Nord/Sud (Nords, PMA, NPI, NNPI...). Poly 3 :
mini-croquis « les inégalités régionales ». Voir pages 214 et 270-271.
4) Répondez aux questions suivantes (avec aussi les articles du blog) :
ALLEZ VISITER LE BLOG HG DE
- Présentez la puissance chinoise actuelle (poly 5, 6).
LA CLASSE :
- En quoi l’ère Deng Xiaoping marque-t-elle une rupture avec l’ère Mao ?
http://hoibianterminales.over(recherches au CDI). Définissez « l'économie socialiste de marché ».
blog.com/articles-blog.html
- Présentez les territoires de la modernisation de la Chine (pages 212-213)
- Quel est le prix environnemental de la croissance chinoise ? (Doc 2 page 219)
5) Réalisez le croquis de la mégalopole japonaise à l’aide de la légende poly 8 et 9.
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2t
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3t
Poly 1 : carte de la répartition de la population
Forte densité de population
densité moyenne
faible densité
Ville mondiale
métropole internationale
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4t
Poly 2 : un espace hétérogène.
Etat
Japon
Corée du
Sud
Taiwan
Chine
littorale
Singapour
Description de
l'espace
géographique
Régime
politique
Niveau de vie
Activités
Associations
économiques régionales
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5t
Poly 3 : Mini-croquis
Les principales agglomérations
Page 201
Des économies extraverties et les grands
centres de décisions financiers et boursiers
Page 214
Les inégalités régionales Page 214
Les phases de la diffusion du modèle
japonais en Asie orientale.
Page 227
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6t
Poly 4 : La situation démographique de l’aire asiatique.
Document 1 : Présentez les principaux indicateurs démographiques de cette aire.
Document 2 : Décrivez cet exode annuel. Que révèle-t-il sur la société chinoise ?
« 10 milliards de SMS, 2 milliards de déplacements individuels entre les villes et les campagnes, accompagnent la
semaine qui ouvre l'année du Coq. C'est le plus gros déplacement de population de la planète. Pour les congés du Nouvel
An chinois, du 7 au 15 février, des centaines de millions de Chinois sont sur les routes, dans les airs ou sur les rails. Pas
moins de 1,97 milliard de trajets sont prévus cette année sur les réseaux de transport du pays, de la fin janvier à la fin
février. Une augmentation de 3,5 % par rapport au précédent Nouvel An.
Dans les grandes villes, les gares sont prises d'assaut. Groupes de gens assis en tailleur, balluchons, sacs en toile, cartons
solidement ficelés, la plupart sont des ming gong, travailleurs migrants venus de la campagne à la recherche de travail.
Le Nouvel An est souvent l'unique occasion de rentrer chez eux. Employés dans les usines, les restaurants, sur les
chantiers ou comme femmes de ménage, ces immigrés de l'intérieur ont pour beaucoup laissé leur conjoint et enfants à la
campagne. Ils rentrent à présent avec la prime annuelle et des cadeaux.
A Shanghaï, un gymnase avec des rangées de guichets pour acheter des billets de train avait été mis à leur disposition
dans un stade de la ville. Beaucoup viennent des provinces voisines, principalement l'Anhui, le réservoir de maind'oeuvre de la région du delta du fleuve Bleu. Le retour au pays se fait dans des conditions souvent pénibles, le plus
souvent sur un siège dur, ou bien debout, pour des heures de transport au milieu des colis et des paquets.
L'exode de cette main-d'oeuvre bon marché crée quelques désagréments aux habitants plus aisés des villes. A Shanghaï,
la presse locale reflète les plaintes de tous ceux qui n'ont pas pu retenir leur bonne ou leur nourrice. Ou de ne plus
trouver de taxi. Nombre de commerces et de restaurants ferment, non tant par manque de clients que parce que la maind'oeuvre a déserté.
Le chunjie, ou Fête de printemps, reste avant tout une période faste pour le commerce et le tourisme. Les grandes
surfaces tournent à plein. Dans les décorations, l'effigie du coq et la couleur rouge sont omniprésentes. Dans les galeries
marchandes, les présentoirs exhibent des sous-vêtements rouges. Pour ceux qui sont nés sous le signe zodiacal de la
nouvelle année, il est d'usage de porter un tissu ou un pendentif de couleur rouge contre sa peau, toute l'année, pour se
préserver d'un malheur. […] ».
« En Chine, migrations massives et dépenses énormes sont au menu du Nouvel An. »,
, 10 février 2005 Brice Pedroletti
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7t
Poly 5 : Le défi chinois
« [...] il est utile, urgent, de lire le livre d'Erik Izraelewicz Quand la Chine change le monde (Grasset), pour saisir ce qui rend si
singulière l'entrée de la Chine dans le commerce mondial [date de l'adhésion à l'OMC :.............].
Dire, tout d'abord, que les uns gagnent et les autres perdent est un doux euphémisme. Compte tenu de la taille de la Chine, il vaut
mieux dire : les uns vont être ruinés, les autres fabuleusement riches.
Toute l'énergie intellectuelle des analystes consiste ainsi à faire l'inventaire et le deuil des secteurs où la Chine sera exportatrice :
textile, jouets, téléviseurs, en passant par des produits inattendus dont Izraelewicz donne aussi la liste baroque : les truffes du
Périgord, le granit de Bretagne... Et à se rassurer en donnant la liste symétrique des produits qu'elle devrait importer : semiconducteurs, centrales nucléaires, avions de ligne, sacs de luxe, hypermarchés, boissons gazeuses, jusqu'au jour évidemment où elle
décidera de les fabriquer à son tour.
Fixer ainsi la liste des secteurs menacés ou dopés par la présence chinoise est certainement la priorité du moment. Les véritables
défis que la Chine lancera au monde au cours du XXI e siècle sont pourtant d'une autre nature, et se jouent aux marges des théories
traditionnelles du commerce mondial.
La grande question que pose la Chine au reste du monde tient d'abord à ce qu'Erik Izraelewicz appelle sa "gloutonnerie" de
matières premières. Qu'un milliard de Chinois montent un milliard de bicyclettes est sans conséquences majeures pour les autres
cyclistes. Qu'ils décident de conduire un milliard de voitures, et il en résulte un séisme en matière de pétrole.
Déjà, les Chinois achètent 5 millions de barils par jour, soit le quart de la consommation américaine. En 2007, ce pourrait être la
moitié du chiffre américain. En 2030 ce pourrait être autant. Si chaque Chinois devait consommer autant de pétrole que chaque
Américain, cela saturerait à soi seul la totalité de la production mondiale.
FAÇONNER LES NORMES
Les besoins chinois ne se limitent pas au pétrole. La Chine consomme d'ores et déjà deux fois plus d'acier que les Etats-Unis,
malgré une économie nominalement dix fois moins importante. Le fer, le platine, le zinc, le cuivre connaissent tous une explosion
de leurs cours pour les mêmes raisons.
Les besoins alimentaires de la Chine laissent également présager une hausse spectaculaire de la demande de céréales. Le fait
qu'aucun repas chinois digne de ce nom ne se conçoive qu'au soja est par ailleurs en train de faire la fortune du Brésil. Les steakbars pékinois font, quant à eux, croître le prix du bœuf, faisant aussi le bonheur de l'Argentine.
A l'inverse, la tragédie du café et du cacao tient au fait qu'à ce jour les Chinois n'en consomment pas.
L'influence décisive de la Chine ne va pas se limiter aux matières premières. Elle va également devenir essentielle dans un autre
domaine, situé à l'autre extrême de l'arc que parcourent les économies : celui des biens immatériels, à travers ce qu'Izraelewicz
appelle "la guerre des standards".
Par les choix qu'elle va faire dans les toutes prochaines années en matière informatique, d'OGM ou énergétique, la Chine va
façonner les normes.
En matière d'OGM tout d'abord. Les Européens n'étaient pas loin d'avoir découragé la recherche en ce domaine, tant leurs
consommateurs y sont réticents. La Chine pense tout autrement. Les Chinois avaient aisément adopté le maïs, venu d'Amérique dès
le XVIe siècle, en remplacement du millet. Ils ne semblent pas avoir de scrupules à acheter aujourd'hui du maïs américain
génétiquement modifié.
La Chine se flatte déjà de ses réussites dans la découverte du génome du riz. Elle investit dans le coton génétiquement modifié et a
fait la joie de l'entreprise Monsanto en ouvrant ses portes au soja (encore lui) génétiquement modifié.
Les conséquences de telles décisions sont considérables. Pour le meilleur ou pour le pire, elles solvabilisent une recherche qui,
sinon, n'aurait pas vu le jour.
60 MILLIONS DE PIANISTES
De manière plus écologiquement correcte, la Chine est également très intéressée par les recherches sur l'hydrogène, lequel pourrait
offrir un substitut au pétrole. Elle pourrait ainsi signer plus tôt que prévu le déclin du complexe industriel bâti autour du moteur à
explosion.
Dans le domaine informatique, Microsoft a sans doute perdu une bataille décisive le jour où Pékin a choisi Linux, le logiciel libre,
plutôt que Windows pour équiper ses ordinateurs. La version Asianux, que la compagnie Redflag Software ("logiciel drapeau
rouge") est en train de développer, pourrait se révéler un péril bien plus grave pour Microsoft que les admonestations des
responsables américains ou européens de la politique de la concurrence.
Au-delà du poids qu'auront ces décisions sur les axes de la recherche mondiale dans les prochaines années, le fait majeur du XXIe
siècle pourrait tenir beaucoup plus simplement au fait que la Chine va produire elle-même un nombre considérable de chercheurs.
La production d'idées nouvelles, d'œuvres de l'esprit, est une activité qui est par essence immédiatement internationale. Peu importe
la nationalité de celui qui trouvera le vaccin contre le sida : il produira pour tous un bien planétaire.
Dans un domaine proche, la production artistique, la Chine compte déjà 60 millions de pianistes. Ses chances d'accoucher d'un
nouveau Mozart sont à hauteur de ce chiffre dans l'absolu, pas à proportion du pourcentage de pianistes dans la population totale.
Si chaque chercheur a une chance égale de trouver une idée majeure dans sa vie, alors les idées nouvelles seront majoritairement
chinoises, et indiennes, à la fin du XXIe siècle.
On n'en est évidemment pas là. La Chine reste un pays où la moitié de la population vit avec moins de 2 euros par jour, et son PIB
n'excède pas celui de la France. Nombre d'obstacles restent à franchir, dont le plus important sera sans doute de gérer l'explosion
d'inégalités que la croissance chinoise est en train de produire. [...]
Daniel Cohen pour
Questions :
1) Quelle est la place de la chine dans l’économie mondiale ?
2) Quelles sont les craintes relatives à un tel essor ?
, 9 février 2005
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8t
Le nouvel âge d’or du Yangzi
Poly 6 : Le premier port du monde
« Imaginez que les côtes de la mer du Nord, de Rotterdam à Dunkerque, ne
soient qu’une succession de quais, de darses et de docks! Dites-vous qu’en plus
de cette façade maritime il y a un port fluvial aussi gigantesque, et vous avez
une idée de la réalité du port de Shanghai. Avec un trafic en hausse de 30%
chaque année, il sera, fin 2005, le premier port du monde. Ce qui est un exploit
si on songe que le premier portique à conteneurs n’a été dressé qu’en 1985, avec
vingt ans de retard sur le reste du monde.
Depuis, Shanghai rattrape le temps perdu à toute vapeur. En 1982,
son port se traînaillait et ne recevait qu’une flotte de 100 millions
de tonnes. Depuis, le tonnage a presque quadruplé. Et le nombre de
conteneurs a bondi de 1 million à 45 millions. Bon, il y a la
croissance chinoise. Mais pourquoi Shanghai en profite-t-il
tellement? «A cause de la géographie: il n’y a pas d’endroit plus
favorable au monde», explique Shi Chaojian, président de
l’université maritime de Shanghai. Les Britanniques avaient l’œil
pour dénicher les bons havres. Si au milieu du xixe siècle ils
établissent la concession internationale sur les berges boueuses du
Huangpu, c’est que l’endroit est idéal pour les marins. Le petit
fleuve aux eaux limoneuses débouche sur l’estuaire du Yangzi,
lequel – troisième plus grand fleuve du monde – peut être remonté
sans péril jusqu’à Chongqing, au cœur de la Chine. Quant à
l’estuaire lui-même, large et protégé des mauvais vents par une Juin 2005 : Derniers travaux sur les fondations et les fixations du pont
longue île, il est à équidistance de Tokyo, Manille et Singapour. suspendu central, qui permet le passage -avec sa hauteur de 40 mètres sous
Dès le début du xxe siècle, Shanghai devient le centre du tablier- des plus gros navires depuis la baie de Hangzhou vers la mer de
Chine orientale. Les tours culminent à 159 mètres, tandis que la largeur de
commerce maritime de l’Asie.
passage est de 420 mètres
Nov. 2005 :
Sur cette dalle de béton de 720000 mètres carrés
supportée par 2819 piliers pour 1600 mètres de quai, les quinze portiques
de la première tranche des travaux du port en eaux profondes de Yang
Shang -dont cinq prêts à accueillir les navires porte-containers du monde
entier dès le 1er décembre 2005-. L’ensemble de ces postes sera équipé
d’un système de reconnaissance individuel du container par radiofréquence, accélérant encore la manipulation des « boites » : il ne faudra
pas plus d’une minute et demie pour effectuer le mouvement complet de
prise–dépose avec ces grues de dernière génération, qui pourront
embarquer simultanément deux containers pour un poids total de 65
tonnes sur un rayon de 60 mètres. En arrière plan à gauche, la tour de
contrôle (bâtiment de verre).
Dans quelques jours sera inauguré à l’embouchure le port en eaux
profondes, bâti autour des îlots Yangshan. Les rocs ont été arasés, la
surface émergée agrandie par des polders où pourront s’amarrer les
porte-conteneurs de 8 000 TU, les plus gros existants. Pour relier ces
îles à la terre ferme, les Chinois achèvent un pont qui sera le plus
long du monde. Cet ouvrage de 31 kilomètres débouche à Luchao,
une zone hors douane où entrepôts et usines d’assemblage sont en
construction. Luchao sera relié par voie ferrée et par autoroute. Ces
travaux sont menés dans l’urgence. «C’est une course contre la
montre pour fournir des capacités au trafic en continuelle croissance»,
reconnaît Tu Deming, président de l’Association des Ports chinois.
De Luchao à Shanghai, il y a 70 kilomètres. La côte n’est pas
abandonnée aux mouettes. Partout les bétonnières tournent et les
cheminées d’usine fument. De nouveaux terminaux sont créés. Celui
de Baoshan, premier complexe sidérurgique du pays, poursuit dans la
tradition des «aciéries sur l’eau» copiées sur les Japonais. Plus au
sud, un complexe chimique est en train de naître autour d’un terminal
pétrolier. A quoi s’ajoute une zone pour le gaz liquéfié dont la Chine
est gourmande. Puis des chantiers navals, qui devraient rapidement
compter parmi les premiers du monde. Enfin il y a les services:
affrètement, shipchandlers, douanes, écoles d’officiers, sociétés de
transport... Shanghai héberge déjà la première compagnie maritime
du pays: China Shipping Group, fondée en 1997. Retenez le nom. Ce
jeune armateur a déjà 400 navires. »
Bruno Birolli
Le Nouvel Observateur - Semaine du jeudi 14 avril 2005
Question : Présentez le port de Shanghai (localisation, activités économiques, importance, description de la
ville...) et expliquez son extension en eaux profondes.
Voir le port de Shanghai : utiliser google earth – le port est au sud-est de la ville.
Sources iconographiques : http://www.stephanecompoint.com/11,465.html
Sources complémentaires : wikipédia + http://mcsinfo.u-strasbg.fr/article.php?cPath=17_43&article_id=6034
Cours TS2 – Géographie – L’Asie orientale – 2011 – 2012
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9t
Page 220
Poly 7 - corrigé de sujet de composition :
« Le Japon et les pays de la façade pacifique de l’Asie »
Introduction :
Malgré la crise qui a ébranlé en 1997 les places financières asiatiques et le ralentissement de la croissance japonaise, la façade
Pacifique de l'Asie continue de se présenter comme le 3ème pôle de puissance de la planète.
De l'Extrême-Orient soviétique au nord, à l'Indonésie au sud, c'est la partie du globe qui concentre depuis 20 ans le plus grand
nombre de pays émergents. C'est la zone des « miracles », celui du japon puis des quatre NPI, des « petits tigres » de l'ASEAN et
enfin de la Chine.
Il parait évident que le japon est à la tête de cet ensemble par l'ancienneté de son développement, la masse de ses échanges ou de
ses investissements, le modèle qu'il représente.
Peut-on pour autant parler d'une zone d'influence incontestée du japon comme peut l'être le continent américain pour les ÉtatsUnis ou d'une intégration des économies de la zone comme c'est le cas pour l'Union européenne ?
I – Le Japon, puissance dominante de la zone.
A) La plus ancienne puissance de la région.
- Un développement qui remonte à l'aire Meiji. Une puissance coloniale au début du siècle (Corée puis Mandchourie).
- La conquête de 1937 à 1945 de la « zone de coprospérité asiatique ».
- Le « miracle japonais » d'après guerre, aidé par les É-U, débouche sur la domination économique et l'utilisation des « pays
ateliers».
B) Une réussite incontestable.
- La première puissance industrielle de la zone, la première puissance commerciale. La première puissance financière.
- Un différentiel important de PIB en chiffres absolus : 14 % du PIB mondial alors que la Chine n'en assure que 2,17 % sur
une superficie 20 fois supérieure et la Corée 1,27 %.
- Seuls Hong Kong et Singapour rivalisent réellement en termes de PIB/habitant.
La première société de consommation de la zone.
C) Un modèle pour les autres Etats.
La Corée est l'État qui a suivi au plus près le modèle (même stratégie... ) mais les autres NPI ne sont pas en reste (rôle de
l'État, de l'éducation, des exportations... )
- Les pays de l'ASEAN à leur tour s'en sont inspirés.
- Même l'Extrême-Orient russe regarde avec intérêt vers le Japon et ouvre des zones franches.
II – L’omniprésence japonaise.
A) Le Japon est au centre des échanges commerciaux.
- Déficit avec les seuls fournisseurs de matières premières.
- Développement des échanges dans le domaine des services.
B) Le Japon est présent par ses investissements.
- Les pôles privilégiés de ces investissements qui ont sou- vent lancé la croissance.
- Des investissements variables selon les pays : matières premières, industrie, services.
- il est aussi pourvoyeur de technologies.
C) Les pays d’Asie sont une « réserve » pour le Japon.
- Réserve de matières premières (Chine, Indonésie, Russie).
- Réserve d'espace y compris touristique
- Réserve de consommateurs potentiels.
III – La domination du Japon peut être contestée et limitée.
A) Les pays de la zone peuvent être des concurrents.
Les créneaux de production peuvent être les mêmes que ceux du japon
- exemple de la Corée + actuellement la Chine.
- importance des échanges entre pays de l'ASEAN.
- Recherche d'accords avec d'autres partenaires que le japon (UE).
B) Des ambitions rivales.
- Des problèmes stratégiques non résolus avec la Russie.
- La Chine souhaite devenir la première puissance régionale. - orgueil national sensible des pays dominés de 1937 à 1945.
- Pas d'association économique équivalente à I’UE ou même l’ALENA.
C) L’importance de la présence des Etats-Unis.
- Investissements américains et commerce avec les É-U. Ex: les É-U sont le premier client et le premier fournisseur de
Taiwan.
- Les É-U, seul réel « parapluie » militaire du japon.
- Les É-U sont membre du seul forum économique englobant la quasi-totalité des États de la région, l'APEC.
Conclusion :
Sans être l'égal de la superpuissance américaine, sans bénéficier des atouts que représente l'intégration des économies européennes, le japon n'en
est pas moins la locomotive de la façade Pacifique de l'Asie. Malgré les soubresauts de la crise de 1997, cette région conserve un considérable
potentiel de croissance pour les années à venir. On peut toutefois se demander si la réussite de cette zone provient réellement de l'imitation du
japon et de la stimulation apportée par ses investissements ou plus simplement de la valorisation de caractéristiques culturelles et morales
communes à toutes les sociétés de la région: valeur du travail, de l'éducation, du respect de la hiérarchie, etc.
A comparer avec le
croquis page 241
Poly 8 : L’organisation de la mégalopole japonaise
Poly 9 : Croquis : L'organisation de la mégalopole japonaise
Légende organisée :
I – Une mégalopole multipolaire mais dominée par Tokyo.
A) Un réseau urbain complexe (plus de 200 villes de + de 100 000 habitants)
Ville globale.
Ville mondiale
A comparer avec le
croquis page 241
Ville de rang international
B) Une longue et étroite bande urbaine asymétrique.
Limites de la Mégalopole (1000 km de Fukuoka à Tokyo, 75 km au plus en profondeur)
Principale agglomération : Un déséquilibre en faveur de l'Est, autour de Tokyo et du « Tokaido ».
III - La densité des réseaux de transports, des localisations
industrielles et tertiaires.
Tunnel ou pont. Les infrastructures de la mégalopole défient les contraintes physiques et unifient
cette aire urbaine.
Polder : Des milliers de km² de terre-pleins gagnés sur la mer
Le réseau LGV du shinkansen (son déploiement raconte l'histoire de la mégalopole).
Forte concentration de fonctions tertiaires de rang mondial (place financière, aéroport
international...)
Complexe industrialo-portuaire principal. Quatre d'entre eux regroupent l'essentiel de la puissance
économique du pays.
III - Les dynamiques récentes de la mégalopole à l'échelle du
pays
A) Une mégalopole qui reste toujours attractive...
Extension de la mégalopole, à ses extrémités, et sur ses marges.
Persistance d'un « Japon de l'envers »
B)... mais aussi fragile.
La mégalopole se concentre sur des plaines littorales étroites.
La menace des tsunamis, des séismes reste d'actualité.
Poly 10 : Converti au libre-échange, le Vietnam marxiste adhère à
l'OMC
, 8 novembre 2006
Les 149 pays membres de l'Organisation mondiale du commerce, devaient, mardi 7 novembre,
approuver l'entrée de cette nation d'Asie en plein boom économique
Le Vietnam, un des derniers pays à se revendiquer formellement du marxisme, devient le 150e pays à rejoindre les
rangs de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). C'est un succès qui en fait une vedette nouvelle et
prometteuse pour les investisseurs étrangers mais qui comporte sa part de risque, reconnaissent les autorités. C'est
aussi une nouvelle donne pour plusieurs des fameux " petits dragons " du Sud-Est asiatique.
L'approbation finale de l'assemblée des membres de l'OMC, attendue mardi 7 novembre, couronne un lent processus
de réformes économiques engagées au milieu des années 1980 et une négociation de plus de dix ans, quand Hanoï a
déclaré son intention de rejoindre le camp du libre-échange en matière économique. Elle prendra effet en principe en
janvier 2007, une fois que le Parlement vietnamien aura ratifié le document d'entrée du pays dans l'OMC, ce qui ne
fait guère de doute.
L'adhésion du Vietnam modifie l'équilibre économique en Asie mais aussi dans le monde. Avec leurs problèmes
spécifiques et leurs incertitudes politiques, les récipiendaires traditionnels des investissements étrangers dans la
région - Singapour, la Thaïlande, la Malaisie, l'Indonésie - ont paru un peu ternes ces dernières années par rapport à
une économie vietnamienne qui croît depuis dix ans à un rythme annuel moyen de 7,5 %, et que les banquiers des
parages n'hésitent pas à présenter désormais comme leur " chérie " parmi les pays de l'Association des nations de
l'Asie du Sud-Est (Asean).
ENTREPRISES D'ETAT MENACÉES
En acceptant de baisser ses droits de douane drastiquement, de libéraliser le climat des affaires et d'ouvrir le jeu de la
compétition, le Vietnam, 84 millions d'habitants dont une partie est en passe d'accéder au statut de consommateurs,
s'est placé désormais en concurrent de taille dans tous les domaines où le coût réduit de sa main-d'oeuvre peut faire la
différence avec ses voisins : l'industrie de la chaussure moderne, le textile - mais pas seulement : " C'est tout le
secteur de l'électronique de la région qui fait face à un défi ", notamment pour les périphériques informatiques, dit un
économiste de Singapour. Sans attendre le verdict de l'OMC, les investissements étrangers y ont augmenté de 41 %
en 2005.
L'accession au club du marché permettrait de faire passer les revenus des exportations de 32 milliards de dollars (25
milliards d'euros) en 2005 à plus de 100 milliards dans les cinq ou sept ans, selon des estimations concordantes. Les
banquiers étrangers se frottent les mains : des succursales qu'ils possèdent à 100 % pourront ouvrir dès avril 2007,
avec la possibilité d'accorder des prêts et de délivrer leurs propres cartes de crédit.
La seule ombre au tableau demeure l'accession du Vietnam, aux Etats-Unis, au statut de nation bénéficiant de "
relations commerciales normales à titre permanent " au regard de la loi américaine. Y font obstacle, au Congrès,
divers groupes de pression arguant des déboires infligés par le gouvernement vietnamien à des activistes des droits de
l'homme ou des opposants religieux. La question sera évoquée au cours de la visite du président George Bush durant
le sommet des pays d'Asie-Pacifique à Hanoï les 18 et 19 novembre - une grande première internationale pour le
Vietnam, préparée avec ferveur par le gouvernement.
Le revers de la médaille est le bouleversement que ces nouvelles règles impliquent pour l'économie et la société
vietnamiennes. " Dans la concurrence, des entreprises et des produits vont échouer ", a prédit le vice-premier
ministre, Nguyen Sinh Hung, en désignant notamment l'agriculture, la sylviculture et les pêcheries, soit environ 20 %
du produit intérieur brut (PIB) apportés par les deux tiers de la population.
Egalement menacées sont les entreprises d'Etat, en particulier dans le domaine financier. " Si ces entreprises, qui
génèrent plus de 40 % du PIB, ne se réforment pas rapidement, elles connaîtront des difficultés importantes ", a-t-il
prédit. Au gouvernement, on admet que " la potion de la concurrence étrangère va être dure à avaler pour les firmes
vietnamiennes, mais elle les aidera à se renforcer ".
Francis Deron, Le Monde
1) Présentez ce pays (régime politique, OER, niveau de développement, évolution économique récente...).
Voir carte page 270 du manuel de géo.
2) Pourquoi souhaite-t-il adhérer à l'OMC ?
3) Quels sont ses atouts ? Ses secteurs porteurs ? Qui concurrence-t-il ?
4) Et ses "handicaps" ?
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