Brochure-IBR

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M
la maladie
la lutte
les statuts
élever, produire,
transformer...
l’Arsia- décembre
vous accompagne !
Manuel pratique
à l’attention des éleveurs
2010
1
Avant
propos
03
La maladie
04
La lutte
06
Les statuts
15
Lutte IBR,
inscrivez-vous sans tarder !
Avant-propos
S
i l’IBR ne décime pas à proprement parler nos troupeaux wallons, elle
est une menace indéniable pour le commerce de nos exploitations
dont 60 % exportent une partie de leurs bovins, souvent sans le savoir.
Face à cette maladie de troupeau, nos voisins ont en effet pris les devants depuis longtemps.
Bref retour en arrière : en 2006, l’Allemagne ne participe pas aux concours organisés à Agribex, « pour cause d’IBR ». à ce signal d’alarme, il fallait réagir et agir.
Dès 2007, la lutte officielle démarre dans sa première phase volontaire, la phase
obligatoire étant programmée le 5 janvier 2012.
3 années plus tard, nous sommes encore loin d’une adhésion généralisée. Si
la raison de ce faible engouement relève d’un manque d’information, malgré
d’abondants messages dans la presse agricole et par courrier, l’Arsia a voulu
pallier cette éventuelle carence en publiant ce fascicule destiné aux éleveurs.
C’est auprès d’eux que la cinquantaine de questions reprises ci-après a été relevée, et auxquelles les responsables de la lutte IBR à l’Arsia ont répondu.
L’Arsia insiste cependant auprès des éleveurs : leur vétérinaire d’exploitation est
le trait d’union essentiel entre eux, le laboratoire et le service chargé de l’attribution du statut et les guidera efficacement dans leur démarche de lutte contre
l’IBR.
Sans être exhaustif, ce document, nous l’espérons, donnera réponse à une partie
de vos questions.
Nous vous en souhaitons bonne lecture et restons bien entendu à votre disposition, aux côtés de votre vétérinaire, pour toute autre information liée à la lutte
contre l’IBR.
L’ARSIA
Manuel pratique à l’attention des éleveurs - décembre 2010
3
La maladie
Quelles sont les conséquences
de la présence de l’IBR dans un troupeau ?
L’IBR, Infectious Bovine Rhinotracheitis, soit en français Rhinotrachéite Infectieuse Bovine, est une maladie qui se manifeste par des épidémies d’infections des
voies respiratoires.
Chez les animaux infectés, ce virus est également responsable d’ avortement
et d’infécondité.
Enfin, il a un impact négatif sur les productions animales.
Comment a lieu la contamination ?
La source principale d’infection est un bovin infecté qui excrète ou réexcrète le
virus. Le mucus nasal d’un bovin excréteur contient jusqu’à 1 milliard de virus par
gramme. L’infection se propage donc par le contact direct, de mufle à mufle.
Il a été démontré que le virus se propage aussi par voie aérienne sur une distance de 7 mètres.
Enfin, le virus peut se transmettre par le sperme, lors de saillie ou d’insémination artificielle.
Une contamination indirecte est-elle possible, par exemple via un visiteur venant d’une autre exploitation ?
Le virus est inactivé très vite dans le milieu extérieur. La transmission par des
objets contaminés récemment ne peut être exclue. En particulier, lors de
conditions froides et humides qui favorisent la résistance du virus dans le milieu, jusqu’à 10 jours dans une étable en hiver. Mais cette forme de transmission est franchement exceptionnelle !
une bête infectée peut-elle se débarasser du virus ?
Non, tout animal contaminé reste infecté à vie !
Le virus atteint les cellules des ganglions nerveux situés à la base du cerveau
où il s’installe à l’état dit « latent ».
4
Le point sur l’IBR
Avortement chez le bovin : quelle est la part de l’IBR ?
La part directe, où le fœtus est tué par le virus, est très faible : dans le cadre de
notre projet GPS Avortement, nous avons répertorié 4 cas de figure sur plus
de 1000 avortons analysés. La part indirecte, où l’avortement survient suite à
un épisode clinique d’ IBR avec pic de température chez la mère, est en l’état
actuel des connaissances nettement plus difficile à estimer.
Quelle est la circulation estimée du virus de l’IBR dans
nos exploitations en Belgique ?
La dernière estimation de la prévalence remonte à une étude menée en hiver
1997 et rendait compte d’un niveau d’infection de quasi 67 % des troupeaux,
tous types raciaux confondus. Autrement dit, 2 troupeaux sur 3 contenaient
des porteurs latents.
Actuellement, parmi les troupeaux ayant déjà un statut
IBR, comment se répartissent les résultats ?
Au 31/12/2009, selon le rapport d’activités de l’Arsia, parmi les troupeaux certifiés, 50.9 % sont indemnes d’IBR ( I3 et I4 ). 39,5 % sont fortement infectés et ont
recours à la vaccination massive et généralisée du cheptel ( statut I2 ).
Les 9.6 % restant sont en fin d’assainissement et comportent moins de 10 % de
bovins infectés, bovins qui sont régulièrement vaccinés dans l’attente de leur
réforme ( statut I2D ).
Manuel pratique à l’attention des éleveurs - décembre 2010
5
La lutte IBR
Pourquoi lutter contre l’IBR alors que cette maladie
n’a pas d’impact sur la santé humaine (comme la brucellose) et beaucoup moins d’impact sur la santé animale
que la BVD ou la maladie de la langue bleue ?
La justification est essentiellement macro-économique.
A terme, l’absence de lutte IBR représente une menace sur nos exportations.
La Belgique est le second pays européen exportateur de bovins vivants. Nous
exportons principalement vers les Pays-Bas et la France, 2 pays en situation
épidémiologique IBR bien plus favorable que la nôtre, grâce essentiellement à
la mise en place de plans de lutte.
Un refoulement de nos bovins pour cause d’IBR auraient des conséquences
catastrophiques sur le marché intérieur.
Par ailleurs, l’impact de la présence du virus dans nos exploitations n’est pas
négligeable que ce soient en termes de « pertes directes » ( infertilité, avortements, problèmes respiratoires, ... ) ou de coût de la prévention ( vaccination )
dans les troupeaux infectés.
A terme, l’éradication du virus aura un impact économique positif pour tous
les troupeaux.
Où en sont les pays voisins ?
Bien plus loin que nous ! Tous les pays de l’Europe du Nord ont mis en place des
programmes de lutte contre l’IBR depuis plus de 10 ans. Certains sont déjà indemnes ( Danemark, Suède, Finlande, Autriche, Suisse, Province de Bolzano en Italie ).
D’autres sont en lutte obligatoire et en phase finale d’éradication ( France, Allemagne ). Dans les pays où la lutte est libre ( Pays-Bas, Grand-Duché de Luxembourg ),
le taux de participation est très élevé ( plus de 30 % de cheptels indemnes ).
En matière d’IBR, la Belgique est le mauvais élève européen.
Pourquoi la lutte n’a t-elle pas été obligatoire
dès le début ?
Lors de la mise en place de la lutte contre l’IBR, les avis étaient très partagés
au sein des détenteurs. Certains voulaient une lutte libre, d’autres défendaient
une lutte obligatoire d’emblée. La lutte obligatoire est certainement la plus ef6
Le point sur l’IBR
ficace sur le plan épidémiologique mais aussi la plus coûteuse car elle impose,
à tous, un schéma de lutte officiel, ne laissant pas la place aux initiatives privées
d’assainissement.
Par ailleurs, les exemples français et hollandais de lutte libre nous ont appris
que si cette formule améliorait grandement la situation sanitaire d’un pays,
elle ne permet pas à terme d’éradiquer le virus, étant donné que le nombre
d’exploitations participantes n’atteint jamais 100 % dans ce type de plan.
Un programme de lutte libre doit donc toujours être suivi d’une phase obligatoire. C’est en définitive ce compromis qui a été choisi : 5 années de lutte libre
avant la phase obligatoire, en janvier 2012.
Qui a mis en place la lutte contre l’IBR ?
Consciente de la nécessité d’une politique de lutte et de son urgence, l’ARSIA
a organisé, en 2004-2005, 3 tables rondes autour de la problématique de l’IBR.
Ces concertations ont rassemblé les représentants des diverses organisations
agricoles ( FWA, Boerenbond, ABS, Syndicat des marchands ), des associations
d’élevage ( AWE, VRV), des vétérinaires praticiens ( UPV, IV-DB, ... ), des représentants des Autorités sanitaires ( AFSCA, SPF, RW, ... ) et des scientifiques ( Facultés
de Médecine Vétérinaire de Liège et de Gand, CERVA, ARSIA et DGZ ). Un groupe de travail sous l’égide du SPF Santé publique a été chargé de la rédaction de
propositions et a abouti à la création d’un nouvel Arrêté Royal de lutte.
La planification de la lutte ( phase libre puis obligatoire en 2012 ) a été définie
par les agriculteurs représentés au sein des syndicats agricoles ( FWA, Boerenbond, ABS ).
Quel est le rôle de l’Arsia dans la lutte IBR ?
Au démarrage de la demande de statut par l’éleveur, le service Administration
de la Santé de l’Arsia dresse les listes d’animaux à prélever dans le cadre des
photos et bilans et les transmet aux vétérinaires.
Les laboratoires de l’Arsia réalisent les analyses, dès réception des échantillons.
Le même service envoie systématiquement ensuite soit les délais des rappels
des vaccinations à effectuer pour les statuts I2, soit la liste des animaux à prélever pour le maintien des statuts I3 et I4.
En outre, l’Arsia peut être contactée par téléphone ou par courrier électronique ( voir
coordonnées en fin de ce fascicule ) pour toute question ou problème liés à la lutte
contre l’IBR.
Manuel pratique à l’attention des éleveurs - décembre 2010
7
La lutte IBR
Pourquoi la lutte n’est-elle pas
prise en charge financièrement par les Autorités ?
C’est en définitive le secteur bovin qui a décidé la mise en place de la lutte. Cette
lutte est donc financièrement totalement à charge du secteur. Les Autorités ne
prendront pas en charge le coût des analyses ou des vaccins, même après 2012.
Pourquoi pas une directive européenne uniforme ?
L’IBR n’est pas une zoonose ( elle ne se transmet pas à l’homme ) et n’est pas
une maladie provoquant de graves épidémies chez les animaux telle la maladie de la langue bleue par exemple, raisons pour lesquelles l’Europe laisse
chaque Etat membre juger de l’opportunité d’un plan de lutte contre l’IBR.
Chaque pays a une situation épidémiologique qui lui est propre en matière
d’IBR, ainsi que des structures d’exploitations agricoles spécifiques. Il serait
donc très difficile de concevoir un plan de lutte unique qui fonctionnerait aussi
bien au Danemark qu’en Espagne ou en France.
Qu’en est-il du libre échange
dans ce contexte européen ?
L’Europe est attentive aux libres échanges commerciaux, notamment de bovins vivants, entre les Etats membres afin d’éviter toutes velléités de « protectionnisme » non fondé.
Un Etat membre ne peut imposer des restrictions au libre échange d’animaux
que sous certaines conditions :
1. la maladie doit figurer dans une liste de maladies réputées contagieuses,
liste définie dans une directive européenne.
2. l’Etat membre qui souhaiterait mettre en place des barrières sanitaires vis-àvis d’une maladie doit d’abord mettre en place un programme de lutte obligatoire, approuvé par l’Europe.
L’Europe est donc de la sorte garante d’un équilibre entre d’une part la protection sanitaire des pays qui investissent réellement dans une lutte et d’autre
part, les principes fondateurs du libre-échange au sein du marché commun.
8
Le point sur l’IBR
Combien de troupeaux wallons
sont-il inscrits dans la lutte IBR ?
Au 31/12/2009, le nombre total de troupeaux inscrits était de 2 324, soit 18,3 %
des troupeaux actifs en Wallonie.
Ces chiffres sont heureusement à la hausse, suite à l’afflux de demandes au
printemps 2010, avant la sortie en prairie.
A quelle date la lutte sera t-elle obligatoire ?
Officiellement, à partir du 5 janvier 2012, le plan de lutte devra être appliqué
dans chaque troupeau belge.
Que se passera t-il, le 5 janvier 2012 ?
A partir de cette date, tout troupeau qui n’aura pas, au minimum, le statut IBR
I2 ( vaccination ) ne pourra plus commercialiser ses animaux, ni mettre ceux-ci
en prairie. Il est donc indispensable que chaque troupeau soit certifié AVANT
le 05/01/2012.
De qui dépendent les sanctions éventuelles après 2012 ?
A partir du 5 janvier 2012, tout troupeau qui n’aura pas au minimum le statut IBR I2 ( vaccination ) ne pourra plus commercialiser ses animaux, ni mettre
ceux-ci en prairie.
L’AFSCA sera chargée de faire appliquer ces mesures et de « sanctionner » les
détenteurs sans statut IBR qui tenteraient néanmoins de commercialiser ses
animaux ou de les mettre en prairie.
Quel est le délai nécessaire pour obtenir un statut IBR ?
On n’obtient pas un statut IBR du jour au lendemain. Il faut en moyenne 6 mois
pour l’obtenir, que ce soit par vaccination ou par dépistage. En pratique, chaque
détenteur doit donc démarrer la lutte au plus tard durant l’hiver 2010-2011 pour
être certain d’être en ordre au moment du passage à la phase obligatoire.
Pourrait-on imaginer que l’Arsia
constitue une réserve de vaccins et les distribue ?
Non. Seuls les grossistes et les pharmaciens d’officine peuvent distribuer des
médicaments en Belgique.
Manuel pratique à l’attention des éleveurs - décembre 2010
9
La lutte IBR
Les éleveurs pourraient-ils
encoder eux-mêmes leurs vaccinations, via CERISE ?
Oui. C’est prévu à moyen terme.
En élevage Bio, la vaccination est-elle autorisée ?
Oui, cela ne pose aucun problème.
Quel est le coût d’une analyse IBR ?
Pour tout éleveur cotisant, le coût d’une analyse IBR ELISA gE ou gB au
01/01/2010 s’élevait à 3,75 € HTVA par animal. Ce coût ne comprend pas les
frais de prélèvements dus au vétérinaire. Le prix des analyses est indexé chaque année en fonction de l’évolution de l’indice santé.
Existe t-il des aides financières ?
La Région Wallonne offrait un soutien financier aux analyses, sous forme de réduction sur les tests réalisés à raison d’1 € par test. Les Provinces de Luxembourg
et de Hainaut offraient respectivement un soutien d’1 € et 2 € par analyse.
A l’imparfait, car ces budgets sont désormais épuisés, suite à l’augmentation
massive de participation au printemps 2010. L’Arsia est actuellement en pourparlers avec les autorités en vue d’obtenir une prolongation des aides.
Comment entrer dans la lutte ?
Pour commencer la lutte, et savoir si le troupeau doit être vacciné ou pas, il est
nécessaire de savoir si son troupeau est infecté ou pas, et à cet effet de procéder à un test d’évaluation IBR ( photo IBR ) de son troupeau.
Et pour ce faire, il faut en tout premier lieu contacter votre vétérinaire.
Pourquoi n’attendrais-je pas 2012 ?
Pour garder la possibilité de commercialiser et de mettre en pâture ses bovins
à partir du 5 janvier 2012 et parce qu’acquérir un statut prend 6 à 18 mois, selon la situation de l’exploitation.
Ajoutons l’intérêt de bien planifier sa lutte, afin que les différentes étapes correspondent au séjour des animaux à l’étable.
10
Le point sur l’IBR
« Je cesse mes activités bientôt »...
Quel est l’intérêt d’avoir un statut ?
Attention aux délais... Si vous ne disposez pas de statut IBR au 5 janvier 2012,
vous ne pourrez vendre vos animaux en vue de la cessation de vos activités.
Pourquoi les éleveurs laitiers, moins concernés
par l’exportation, participeraient-ils à la lutte ?
La présence de l’IBR dans une exploitation laitière entraîne indubitablement
une diminution de la production laitière et des troubles de la reproduction.
Lutter contre l’IBR, c’est améliorer ses revenus, en tant que producteur laitier.
Quels sont les tests existants ( photo IBR ) ?
L’Arsia propose 2 tests d’évaluation IBR ( ou « photo IBR » ), l’un appliqué aux
seuls troupeaux laitiers via le lait de tank, et l’autre pouvant être utilisé dans
tous les troupeaux via l’examen de sang.
Quel est le principe de la photo IBR sur le lait ?
Le test IBR ELISA gE sur lait de tank donne une information limitée, bien entendu, aux seuls animaux en lactation au moment du prélèvement. Il ne donne
une réponse positive que si au moins 15 % des vaches en lactation sont infectées et porteuses d’anticorps contre l’IBR. Pour obtenir une réponse fiable,
il est conseillé de réaliser au minimum 4 prélèvements de tank à +/-1 mois
d’intervalle.
Si l’ensemble des résultats est négatif, la situation est considérée comme favorable.
Si au moins 2 résultats sur 4 sont positifs, il est conseillé de vacciner l’ensemble
du cheptel.
Quel est le principe de la photo IBR sur le sang ?
Ce test consiste à analyser individuellement un certain nombre d’animaux, tirés au
sort parmi les animaux de plus de 2 ans, repris à l’inventaire Sanitrace du troupeau.
Il est établi statistiquement que si la proportion d’animaux infectés est supérieure à 10 %, en analysant 24 animaux tirés au sort, on est certain d’en retrouver au
moins 1 qui soit positif et ce, quelle que soit la taille du troupeau. D’où le nombre
de bovins à prélever limité à 24 individus, dans les troupeaux de grande taille.
Manuel pratique à l’attention des éleveurs - décembre 2010
11
La lutte IBR
Autrement formulé, 1 seul animal détecté positif sur 24 suffit pour conclure
que le troupeau contient plus de 10 % d’animaux infectés.
Quel est l’intérêt de réaliser un bilan généralisé ?
Si un bilan généralisé n’est pas obligatoirement requis pour définir une stratégie de lutte, le réaliser permet par contre d’accélérer l’assainissement du
cheptel en ajoutant, à la vaccination généralisée, la réforme préférentielle des
animaux porteurs, repérés via le bilan.
J’élève du bétail laitier et du bétail viandeux.
Quel type de photo choisir, sur lait de tank ou sur sang ?
Pour obtenir la meilleure fiabilité, il faut choisir la photo sur sang avec tirage au
sort parmi tous les animaux.
Il arrive que les résultats des analyses IBR soient « aberrants », voire contradictoires. Quelle est la fiabilité
des tests ?
Les tests ELISA utilisés dans le cadre de la lutte contre l’IBR font l’objet d’un
contrôle permanent par le Laboratoire National de Référence, le CERVA. A la
moindre « défaillance » lors du contrôle, le lot est purement et simplement
refusé avant d’être utilisé en routine.
Ainsi contrôlés, on peut dire que les tests ELISA utilisés dans le cadre de la lutte
IBR sont FIABLES … ce qui ne veut pas dire qu’ils soient INFAILLIBLES !!!
Il n’existe aucun test de diagnostic « parfait » et ce, quelle que soit la maladie
envisagée. Quel que soit le test utilisé, il y aura toujours une petite portion de
résultats erronés. Il s’agit d’une contrainte technique avec laquelle il faut bien
vivre.
Quels sont les types d’erreurs rencontrés ?
On distingue classiquement 2 types d’erreurs : l’erreur par « excès de détection » ( = résultat faussement positif ) et l’erreur par « défaut de détection » ( =
résultat faussement négatif ).
Ces 2 types d’erreurs sont antagonistes, de sorte que lorsqu’un test se caractérise par un très faible taux d’erreurs par « excès », il pèche automatiquement
par « défaut » de détection ( et vice-versa )…
12
Le point sur l’IBR
On choisira donc un test de dépistage en fonction du contexte dans lequel le
test doit être utilisé.
Dans le cas de l’IBR, le choix le plus logique était de privilégier les tests assortis
de très hautes performances de détection, autrement dit, de réduire au maximum le risque de résultats « faussement négatifs ».
Des résultats faussement négatifs auraient en effet des conséquences dramatiques puisqu’ils se solderaient par la non-détection d’animaux infectés,
animaux qui, au lieu d’être réformés ou vaccinés, auraient eu pu contaminer
d’autres bovins du troupeau.
Malheureusement, conséquence directe de ce choix stratégique, le risque
d’erreurs « par excès », donc de faux positifs, existe. Toutefois, cet inconvénient
peut facilement être levé par l’utilisation d’une batterie de tests de confirmation
lorsque l’on suspecte un résultat d’être faussement positif.
Lorsqu’il faut refaire des analyses, est-ce à charge de
l’éleveur ?
Lorsqu’un vétérinaire pense être confronté à un résultat faussement positif
dans le cadre de l’acquisition ou du maintien d’un statut IBR, il peut contacter
le service Administration de la santé de l’ARSIA qui lancera une procédure officielle de confirmation du résultat positif.
Cette procédure prévoit une série de tests complémentaires à effectuer sur
l’échantillon présent au laboratoire et qu’un nouvel échantillon soit prélevé sur
l’animal au minimum 21 jours plus tard.
La plupart des tests de confirmation réalisés dans le cadre de cette procédure
sont pris en charge par le Fonds de santé. Les frais de re-prélèvement restent
cependant à charge du détenteur.
En dehors de cette procédure officielle ( initiative privée du vétérinaire ), l’ensemble des frais sont à la charge du détenteur.
Que signifie un résultat « in-interprétable » ?
Il ne s’agit nullement d’une erreur du laboratoire ou de votre vétérinaire !
Un résultat « in-interprétable », c’est lorsque l’intensité de la réaction mesurée
sur l’échantillon en laboratoire se trouve à l’intersection entre la zone des résultats positifs et la zone des résultats négatifs.
Manuel pratique à l’attention des éleveurs - décembre 2010
13
La lutte IBR
Dans ce cas particulier, il n’est donc pas possible de classer avec certitude l’animal comme étant positif, ni comme étant négatif. Autrement dit, on ne peut
pas « interpréter » le résultat.
Quels animaux générent des résultats in-interprétables ?
Il s’agit souvent d’animaux dont le taux d’anticorps anti-IBR est faible. Cette
situation peut se produire dans 3 circonstances particulières :
1. L’infection de l’animal est très récente. Les anticorps contre l’IBR sont seulement en train d’apparaître ( séro-conversion ). Si on refait le test dans 1 mois, le
résultat deviendra positif.
2. Le test ELISA détecte des anticorps d’origine colostrale qui sont en train de
disparaître. Si on refait le test dans 1 mois, le résultat sera négatif.
3. L’animal possède dans son sang des anticorps dirigés contre un autre germe mais
qui présente de telles similitudes avec des anticorps anti-IBR que le test ELISA les
détecte. On parle d’une réaction « aspécifique ». Si on refait le test 1 mois plus tard, le
résultat restera in-interprétable ou deviendra négatif.
J’hésite à faire une photo IBR de mon troupeau, car si un de
mes bovins est positif, je vais devoir le réformer de suite !
Absolument pas ! Il ne faut pas confondre l’IBR avec la brucellose !
La photo se base sur la détection des anticorps dirigés contre l’IBR et non sur
la détection du virus lui-même.
Dans la législation IBR, il n’y a aucune mesure de contrainte vis-à-vis des animaux porteurs d’anticorps. Les animaux pour lesquels on a détecté la présence du virus IBR dans le mucus nasal doivent rester confinés dans l’exploitation pendant 30 jours mais leur réforme au-delà de ce délai n’est pas exigée.
14
Le point sur l’IBR
Les statuts
Quels sont les avantages de déjà disposer d’un statut
IBR, durant la phase de lutte libre ?
Dans un troupeau infecté, en optant pour le statut I2 plutôt qu’une vaccination « en roue libre », le suivi administratif rigoureux des dates de vaccinations
assuré par l’ARSIA constitue une garantie d’efficacité du plan en vous évitant
les « pièges » classiques, à savoir des vaccinations trop précoces ( et donc inefficaces ) ou des vaccinations trop tardives qui créeraient des « trous de vaccination » dans le cheptel.
Dans les troupeaux presque indemnes, le détenteur qui a réalisé un bilan complet peut obtenir un statut I2d, et de ce fait identifier précisément les derniers
animaux porteurs du virus afin de les vacciner et de les éliminer en priorité.
Un statut indemne d’IBR ( I3 ou I4 ) est officiel. Lorsqu’un troupeau reçoit cette
qualification, son détenteur est non seulement certain que l’IBR n’est pas présent dans son troupeau mais il peut en apporter la preuve officielle à ses partenaires commerciaux, dès lors assurés de ne pas « acheter » le virus en se fournissant chez lui. Cette preuve d’indemnité du troupeau est fournie par l’ARSIA.
Ne pas attendre la dernière minute pour obtenir un statut IBR vous apporte la
garantie qu’en 2012, vous ne subirez aucune entrave à la commercialisation de
vos bêtes ni à leur mise en prairie.
Y a t-il d’autres ‘bonnes raisons’ d’entrer dans la lutte ?
En luttant activement et officiellement contre l’IBR, vous participez au comblement de notre retard par rapport à nos voisins et à l’amélioration de l’image de
l’élevage belge à l’étranger.
En adhérant à cette lutte, la première mise en place par le secteur lui-même,
vous marquez votre intérêt pour une approche collective de la lutte contre
les maladies animales plutôt qu’ une approche individualiste. Or, en termes
sanitaires, la devise belge « l’union fait la force » est certainement d’application !
Enfin, votre participation encouragera probablement vos voisins de prairie à
faire de même. La meilleure protection contre les risques de transmission d’IBR
en prairie est d’avoir un voisin lui aussi actif, certifié indemne ou qui vaccine.
Manuel pratique à l’attention des éleveurs - décembre 2010
15
Les statuts
Combien de troupeaux wallons
ont-ils acquis un statut IBR ?
Au 31/12/2009, le nombre de troupeaux qualifiés en IBR est de 1 115 troupeaux, soit 8,8 % des troupeaux actifs en Wallonie.
Pour savoir si mon troupeau est fortement
infecté ou pas, dois-je tester tous les animaux?
A priori, c’est le plus logique. Toutefois cette procédure est coûteuse et si le
troupeau est fortement contaminé, elle n’apporte rien de plus que de connaître
le nombre exact de bovins infectés.
L’ Arsia a donc développé des procédures par « coups de sonde ».
La première de ces procédures concerne tous les troupeaux et consiste à analyser un certain nombre d’animaux tirés au sort dans Sanitel.
La seconde s’applique aux troupeaux laitiers et consiste à analyser le lait de tank.
C’est ce qu’on appelle la « photo IBR » ( voir page 11 ).
Quelle information apporte la « photo IBR »?
L’interprétation des résultats du test d’évaluation s’effectue avec l’aide du vétérinaire d’exploitation. Toutefois, on peut globalement déduire que :
- lorsque tous les échantillons sont négatifs, le troupeau a obtenu un test
« favorable ». Cela signifie que le troupeau est ou très faiblement infecté
( moins de 10 % ) ou totalement sain. Pour en avoir la certitude, il faut alors
procéder à l’analyse de tous les bovins âgés de plus d’un an (bilan IBR). 
- lorsqu’au moins 1 des échantillons tirés au sort ou au moins 2 laits de tank
sont positifs, le test est dit « défavorable ». En d’autres termes, le troupeau est
fortement infecté et un plan de vaccination contre l’IBR est la seule solution
pour atteindre l’assainissement.
A quoi sert-il d’obtenir un statut
si le voisin de pâture n’en a pas ?
Le risque de (re-)contamination des troupeaux indemnes via les contacts en
prairie ne peut être totalement exclu « en temps » de lutte libre mais, en matière d’IBR, ce risque est heureusement très faible.
En effet, pour qu’une transmission puisse avoir lieu, il faut 2 conditions : un
16
Le point sur l’IBR
bovin de l’exploitation indemne doit entrer en contact physiquement avec un
bovin externe et ce dernier doit être en phase d’excrétion virale au moment
du contact.
Le virus IBR étant très fragile dans le milieu extérieur, une contamination indirecte via des vecteurs ( oiseaux, insectes, etc... ) ou par transport dans l’air est
quasi impossible.
D’autre part, les bovins porteurs d’IBR ne sont contagieux que durant de
très courtes périodes de temps ( max. quelques jours et seulement quelques
heures la plupart du temps ).
Enfin, ces épisodes d’excrétion virale ont majoritairement lieu en stabulation
hivernale et font généralement suite à un stress pour les animaux infectés
( manipulations, déplacements, conflits de proximité avec les congénères,... ).
Le pâturage est sans conteste la situation la moins stressante pour un bovin.
Peut-on passer de I2 à I3 et comment procéder ?
Il n’y a pas de passage « automatique » du statut I2 vers le I3.
Pour obtenir le statut I3, il faut démontrer que le troupeau ne recèle plus aucun
animal porteur d’une souche « sauvage » du virus IBR.
Cela ne peut se faire qu’en faisant réaliser une analyse de sang ( ELISA IBR gE )
sur tous les animaux âgés de plus d’1 an ( bilan sérologique ). Pour obtenir la
qualification « I3 », un troupeau doit avoir engrangé 2 bilans consécutifs totalement négatifs, réalisés à minimum 4 mois et maximum 8 mois d’intervalle.
Qu’est ce que le statut I2d ?
Très souvent, lors d’un passage du statut I2 vers le statut I3, on retrouve des animaux porteurs d’ IBR dans le premier bilan. Si la proportion d’animaux porteurs
est supérieure à 10 %, il est recommandé de maintenir la vaccination généralisée
du cheptel tout en appliquant une politique de réforme préférentielle sur les animaux positifs. En dessous de 10 %, il est conseillé de se débarrasser le plus rapidement possible des animaux porteurs ( et donc du virus ). Le troupeau peut obtenir
une dérogation pendant 1 an à la vaccination généralisée si les bovins détectés
positifs sont réformés ou hyper-immunisés ( statut I2 avec dérogation ).
Cette dérogation peut être prolongée 1 an moyennant un second bilan qui
sera la plupart du temps, négatif, jusqu’à l’obtention du statut I3 après réalisation du troisième bilan.
Manuel pratique à l’attention des éleveurs - décembre 2010
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Les statuts
Sur quoi repose le principe des analyses gE et gB ?
Pour l’expliquer, il faut détailler quelque peu le virus lui-même… Sa structure
est caractérisée par une enveloppe comportant des protéines de surface, dont
la glycoprotéine B ( gB ) et la glycoprotéine E ( gE ).
L’animal infecté réagit contre toutes les protéines du virus en produisant des
anticorps, notamment donc contre gB et gE.
Un bovin infecté devient donc positif envers gB et gE.
Par ailleurs, les vaccins autorisés depuis 1997 ne contiennent jamais de glycoprotéine gE.
Le bovin vacciné non infecté restera négatif envers gE, mais sera positif envers gB.
Je vaccine mon troupeau depuis plusieurs années.
Puis-je espérer obtenir un statut indemne ?
Oui, grâce à l’utilisation des vaccins IBR marqués (souche vaccinale dépourvue
de glycoprotéine E), il est possible de distinguer les animaux infectés des animaux sains même après vaccination, ce qui n’est pas le cas pour la plupart des
autres maladies (comme la maladie de la langue bleue, par exemple).
Le seul statut indemne accessible pour un troupeau, qui a pratiqué ou pratique encore la vaccination, est le statut I3. Pour l’obtenir, il faut engranger 2
bilans sérologiques totalement négatifs sur tous les animaux de plus d’1 an à
l’aide du test IBR ELISA gE, réalisés avec un intervalle de 4 à 8 mois.
Je vaccine depuis longtemps et les bilans sont négatifs.
Je vais donc avoir un statut I3. Ne suis-je pas obligé de
continuer à vacciner ?
Non. La vaccination n’est pas obligatoire sous statut I3.
Un statut I3 signifie qu’il n’y a pas de virus « sauvage » dans le troupeau et que
certains animaux ont des traces de vaccination.
si Je vaccine mon troupeau depuis longtemps,
Est-il d’office sain ?
Ce n’est pas parce qu’un troupeau est vacciné depuis 10 ans, par exemple, que
« d’office » il est sain. Les vaccins IBR ont pendant de très nombreuses années
été utilisés avec comme seul objectif de maîtriser les signes cliniques, ce qui
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Le point sur l’IBR
est assez facile à obtenir, même avec une vaccination imparfaite.
Obtenir un assainissement du troupeau est un objectif plus ambitieux qui ne
peut être atteint qu’à la condition d’avoir respecté les conditions suivantes :
1. Avoir veillé, durant les années de vaccination, à ne pas « acheter du virus
IBR » à l’occasion de l’acquisition de nouveaux bovins ( ex. : taureaux de saillie,
receveuses,... )
2. Avoir respecté scrupuleusement les recommandations du fabricant,
notamment le nombre de doses et l’âge du bovin lors de la première vaccination.
3. La vaccination d’un troupeau infecté par l’IBR doit être TOTALE et REGULIERE ( 2 x par an ) pour parvenir à l’assainissement du cheptel en 5 à 10 ans.
Peut-on vacciner par voie nasale sans risque de voir
apparaître des porteurs ?
Les vaccins administrés par voie nasale sont des vaccins vivants atténués. Ils
se multiplient dans les cavités nasales et stimulent les défenses immunitaires
locales, comme s’il s’agissait de virus sauvages. L’avantage de la voie nasale est
qu’elle peut être utilisiée chez les très jeune veaux ( 1 mois ) pour certains vaccins. Si le désavantage est que la souche vaccinée risque de s’installer à l’état
latent et susciter dès lors la formation d’anticorps détectables dans le sang, ils
ne génèrent pas de « porteurs du virus sauvage » à proprement parler pour
autant et leur utilisation ne constitue donc pas une entrave à la lutte IBR.
Doit-on viser le statut I4 ? Pourquoi pas le I2 où l’on maîtrise la situation IBR, grâce à la vaccination ?
... Et « argument » de plus en faveur du I2, a-t-on envie de dire, pas d’analyses
à réaliser puisque ce statut est basé exclusivement sur le suivi et le contrôle
des vaccinations. Mais le I2 est pourtant le plus contraignant ( protocole des
vaccinations à respecter ), le plus coûteux ( les vaccins ) et le moins avantageux
des statuts IBR ( non indemne ) ! Il n’est recommandé que pour les troupeaux
comptant plus de 10 % d’animaux porteurs du virus IBR.
Si le troupeau contient peu ou pas d’animaux porteurs, il est plus économique
d’opter pour le statut I3 ou I4, selon l’historique de vaccination du troupeau.
Manuel pratique à l’attention des éleveurs - décembre 2010
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Les statuts
Comment vivre « sereinement » avec un troupeau I4 ?
Un troupeau qualifié I4 est un troupeau qui était déjà indemne sans le savoir.
Il faut donc garder les « pieds sur terre » et faire appel au « bon sens paysan »,
c’est à dire ne rien changer aux bonnes habitudes qui étaient prises.
Comment maintenir mon statut ?
I2 : Toutes les vaccinations doivent être consignées sur un rapport transmis
régulièrement à l’Arsia ( dans le mois qui suit la date de vaccination ). Le statut
est maintenu tant que :
- tous les veaux ont bien reçu le nombre de doses recommandées par le fabricant avant l’âge de 8 mois.
- tous les animaux de plus de 15 mois ont bien reçu une dose de rappel dans
les 7 mois qui suivent la précédente vaccination.
I2d : Le statut I2d est un statut de transition valable pendant 1 an. Il ne peut
en principe être prolongé qu’une seule fois, sur base d’un bilan IBR complètement négatif.
I3 : En réalisant 1 analyse IBR gE par an d’une série ( pas l’entièreté ! ) d’animaux
de plus d’1 an, maximum 26, tirés au sort dans Sanitrace.
I4 : En réalisant 1 analyse IBR gB par an d’une série ( pas l’entièreté ! ) d’animaux
de plus d’1 an, maximum 21, tirés au sort dans Sanitrace.
Il n’existe pas pour l’instant de tests sérologiques suffisamment sensibles pour
être utilisés sur lait de tank dans le cadre de la certification IBR.
Pour simplifier le protocole de vaccination en I2, pourquoi ne pas décider d’un seul type de vaccin à utiliser ?
Le type de vaccin ( vivant ou tué ) et la marque n’ont aucune influence réelle
sur l’efficacité d’un plan de vaccination. La réussite de ce dernier en terme
d’éradication est davantage liée au respect des protocoles et aux mesures de
biosécurité prises par le détenteur ( analyses à l’achat notamment ).
Dans cette hypothèse, il aurait fallu faire un choix entre les différents produits
et fournisseurs et donc, en écarter certains qui ont pourtant obtenu l’Autorisation de Mise sur le Marché ( AMM ).
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Le point sur l’IBR
En I2, pourquoi 2 vaccinations par an?
Le protocole légal de vaccination ne fait que suivre les recommandations des
fabricants. Il n’existe actuellement pas sur le marché de vaccin IBR ( gE négatif ) marqué qui garantisse une immunité au-delà de 180 jours ( 6 mois ). Pour
maintenir l’immunité du cheptel à un niveau optimal, il est donc nécessaire de
vacciner les animaux 2 fois par an.
Qu’attend-on de la vaccination, précisément dans le
cadre de la lutte IBR ?
Il ne s’agit pas seulement d’empêcher les signes cliniques chez l’animal, auquel cas une vaccination annuelle pourrait suffire. Nous sommes dans un
programme d’éradication de la maladie, ce qui nécessite une vaccination plus
rigoureuse et donc très régulière.
Des études de terrain menées en Belgique sur plusieurs années ont permis
de démontrer une plus grande efficacité, en terme d’assainissement, des programmes de vaccinations répétées deux fois par an, par rapport aux vaccinations « tout venant ».
Bien gérées, ces vaccinations permettent à terme d’éradiquer le virus du troupeau.
Existe t-il une dérogation à la vaccination totale, en
statut I2 ?
Oui, il s’agit du statut I2d. On admet généralement que lorsque le troupeau
contient moins de 10 % d’animaux porteurs latents du virus, il est économiquement plus rentable de les réformer que d’entamer un plan de vaccination.
Si donc au cours d’un bilan sur tous les animaux de plus 12 mois, le nombre
de positifs ( gE ) est inférieur à 10 %, il est autorisé de ne vacciner que ceux-ci et
requis de les réformer dans l’année.
La vaccination répétée protège t-elle mon troupeau des
contaminations externes ?
Non ! La vaccination, même intensive, est incapable d’empêcher l’infection
d’un bovin et l’inscription « en latence » du virus IBR.
La vaccination ne protège donc pas le troupeau suite à l’achat d’un porteur, ni
les bovins participant à un concours, ni le troupeau contre le risque de contamination en prairie.
Manuel pratique à l’attention des éleveurs - décembre 2010
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Les statuts
Comment prévenir l’introduction du virus et protéger
mon troupeau ?
Concernant les achats et les retours de concours, seuls la séparation physique
et le dépistage des animaux concernés sont efficaces.
Bien que ce risque soit très faible, pour se prémunir d’une contamination en
prairie, il faut s’assurer que les animaux ne peuvent avoir de contacts physiques
avec ceux du voisin, à travers les fils de la clôture en installant par exemple un
fil électrique à minimum 1,5 m de la limite de parcelle.
Lorsqu’une bête est positive au virus, y a t-il d’autre
moyen que celui de se débarrasser de l’animal en question, pour se débarrasser du virus lui-même... ?
L’idéal est bien de réformer l’animal porteur ( gE+ ). Le minimum est de le « neutraliser » en le vaccinant, 2 fois par an.
Je vaccine mon troupeau contre l’IBR depuis longtemps.
En tient-on compte pour l’accès au statut IBR I2 ?
Oui bien entendu, nous vérifions toutes les possibilités de tenir compte de
ce travail déjà effectué, afin que l’éleveur obtienne son statut au plus vite. Sur
base des informations fournies par l’éleveur, chaque situation est donc analysée en particulier par l’Arsia au département Administration de la santé.
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Le point sur l’IBR
Notes
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Lutte IBR,
inscrivez-vous sans tarder !
D’autres questions au sujet de la lutte contre l’IBR ?
Contactez votre vétérinaire !
Le département Administration de la Santé de l’Arsia est également à
votre disposition :
Tel. : 04/239 95 02
Mail : [email protected]
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Date de publication : décembre 2010
Editeur
28 responsable : Jean Detiffe, Président de l’Arsia
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