Les turdidés (grives, merles)
On trouve le merle noir, la grive musicienne et la grive draine en France, du moins en nicheurs. Le bocage est
intéressant pour la nidification (ronce, aubépine, prunellier, arbres à piquants) et pour le stock alimentaire : il
doit être abondant et diversifié dans les périodes de disettes (automne et hiver) d?où la nécessité de planter
différentes essences à fructification étalée dans le temps. Les baies du lierre et de l?aubépine trouvent ici
tout leur intérêt. Pour pouvoir répondre aux exigences en nourriture toute au long de l?année, il faut que les
essences présentes dans la haie soient productives et fournissent aux oiseaux un apport continu.
La dégradation des bocages entraîne une chute des potentialités de nidification et réduit les ressources
alimentaires pour ces espèces.
A la différence des mammifères, il est plus difficile de visualiser l?effet « bocage » via les tableaux de
chasse puisque ces espèces sont migratrices donc à l?époque de la chasse, il y a afflux d?oiseaux venus du
nord de l?Europe et de l?est qui viennent gonfler les effectifs. Par contre sur l?aspect nidification et
reproduction, grâce à un réseau de comptage entre l?ONCFS et les Fédérations de chasseurs, on peut mesurer
la nidification en France d?un certain nombre de ces espèces. La comparaison entre les régions de bocage et
le niveau moyen national montre que l?effet positif du bocage se voit pour la grive musicienne, le merle noir,
le pigeon ramier et la tourterelle des bois.
Les gallinacés
La perdrix rouge : Elle était très présente dans le bocage, on assiste actuellement à une régression de cette
espèce à l?état naturel du fait notamment de l?évolution des pratiques agricoles. La problématique pour cette
espèce dans le bocage réside dans la gestion des lisières et des pieds de haies : ils ne sont plus adaptés aux
exigences de l?espèce (bande enherbée réduite, traitement du pied de la haie, mauvais entretien des haies et
dégarnissement de l?étage herbacé).
Le faisan : c?est une espèce qui est très liée « aux lâchers » pour la chasse. Cependant depuis plusieurs
années, on assiste à une revalorisation de l?espèce à l?état naturel notamment grâce au travail de terrain réalisé
par les chasseurs (volières) accompagné de l?aménagement des milieux, dont la haie qui prend tout son sens
dans la gestion de cette espèce. De même que pour la perdrix, l?attention de gestion se portera sur la bande
enherbée et la lisière de la haie, qui apportera notamment les insectes nécessaires aux premières semaines de
développement des jeunes oiseaux.
Autres espèces
La bécasse des bois : pour son hivernage, elle est dépendante de l?alimentation, notamment en vers de terre