Séquence 9

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Sommaire
Séquence 9
Séance 1
Lire et comprendre – Cauchemar…
page 63
Séance 2
Vocabulaire – Les champs lexicaux
page 65
Séance 3
Orthographe – Les accords déterminant / nom / adjectif
et sujet / verbe
page 67
Grammaire – La fonction des mots :
sujet – verbe – complément
page 70
Séance 5
Conjugaison – Le passé simple
page 74
Séance 6
Expression écrite – Le travail de l’écrivain
page 78
Séance 7
À la découverte d’une œuvre littéraire –
Muscha, Anja Tuckermann
page 80
Séance 4 Il faut te faire aider pour comprendre cette séquence.
Tu as reçu la liste des collèges d’accueil et des associations-relais avec
tes cours.
Tu peux aussi la trouver sur Internet :
http://www.cned.fr/GensDuVoyage/
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— © Cned, Mise à niveau 3
Français
séance 1 —
Séquence 9
Séance 1
Lire et comprendre
Cauchemar…
Aujourd’hui, Nino et son frère Marco sont chez leur grand-oncle Willy,
surnommé Le Bumblo. Il n’est pas en forme car il a fait un cauchemar
qui l’a réveillé en pleine nuit et l’a empêché de retrouver le sommeil. Il
décide de le leur raconter.
« J’ai été réveillé en pleine nuit par un cauchemar. C’est ce cri déchirant
que j’ai poussé qui m’a tiré du sommeil. Je tremblais, j’avais des sueurs
froides… La peur m’a à nouveau saisi, comme ce fut le cas à l’époque.
Votre grande-tante Martha et moi étions jeunes et heureux. Nous avions
stationné les caravanes près du Mans avec nos deux enfants, Tikno et
Grala. Vous ne les avez pas connus… Vous n’avez pas non plus connu
Martha… Tous trois étaient toute ma vie…
Un matin de novembre 1941, des hommes sont arrivés à notre
campement. Nous ne les avions jamais vus. Ils étaient en uniforme
et avaient l’air froid et sévère. Ils portaient des armes. Ils nous ont
demandé de les suivre, sans nous expliquer pourquoi. Ce jourlà, l’horreur a commencé. Nous avons été menés dans un camp
d’internement, à Montreuil-Bellay. Nous ne pouvions pas communiquer
avec le reste de la famille. Nous avions froid et faim. Nous étions
maltraités. Rapidement, nous nous sommes affaiblis, nous devenions
maigres et très pâles. Martha est tombée malade. Les enfants aussi.
Ils n’ont pas été soignés… Ils sont… ils sont morts dans d’atroces
souffrances… »
À cet instant, Le Bûcheron se tut. Il pleurait. Nino et Marco étaient
horrifiés par ces paroles.
« Et toi, comment as-tu fait pour t’en sortir ? osa Marco.
- J’ai eu la chance, malgré ma faiblesse, de ne pas tomber malade.
Je me suis lié d’amitié avec Joseph, dit le Sastreno, un homme qui
venait lui aussi de perdre le reste de sa famille dans cet horrible
camp d’internement. Nous passions des nuits entières à discuter tout
doucement. Nous avons décidé de surmonter cette épreuve tous les
deux et nous y sommes parvenus, mais nous n’oublierons jamais les
conditions atroces dans lesquelles nous avons vécu jusqu’à ce jour béni
de mai 1946 où nous avons été délivrés de l’enfer, de la mort certaine
© Cned, Mise à niveau 3 —
63
Séquence 9 — séance 1
Français
qui nous attendait : nous n’étions plus que des zombies, des squelettes
ambulants. Beaucoup de nos compagnons avaient péri à cause du
froid, de la faim, des maltraitances et des maladies. Le Sastreno et moi
avons alors appris que dans notre malheur, nous avions eu de la chance,
car certaines personnes internées dans le camp de Poitiers avaient été
déportées en Allemagne et gazées par les nazis… »
1- Réponds aux questions.
a) Quel est le surnom du grand-oncle de Nino et Marco ?
.........................................................................................................
.........................................................................................................
b) Pourquoi a-t-il été réveillé en pleine nuit ?
.........................................................................................................
.........................................................................................................
c) Qui Nino et Marco n’ont-ils pas connu ?
.........................................................................................................
.........................................................................................................
d) Que s’est-il passé pour Willy un matin de novembre 1941 ?
.........................................................................................................
.........................................................................................................
.........................................................................................................
e) Grâce à qui a-t-il surmonté cette épreuve ?
.........................................................................................................
.........................................................................................................
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— © Cned, Mise à niveau 3
Français
séance 2 —
Séquence 9
Séance 2
Vocabulaire
Les champs lexicaux
Pour bien plonger le lecteur dans une atmosphère et lui faire ressentir au
mieux certaines émotions, l’auteur d’un texte utilise ce que l’on appelle
des champs lexicaux, c’est-à-dire un ensemble de termes renvoyant
tous à la même idée.
Par exemple, dans le texte de la séance 1, plusieurs champs lexicaux
sont présents. Nous pouvons tout d’abord relever, dans le début du
texte, plusieurs termes évoquant l’idée de peur ressentie par Willy en
pleine nuit : cri déchirant, tremblais, sueurs froides et peur. Ensuite, nous
remarquons la présence de mots et expressions renvoyant à l’idée de
souffrance : nous ne pouvions pas communiquer avec le reste de la famille, nous
avions froid et faim, maltraités, affaiblis, maigres, très pâles et malade. Enfin, à
la fin de l’extrait, c’est l’idée de mort qui apparaît au travers des mots
enfer, mort, zombies, squelettes et péri.
L’utilisation de ces champs lexicaux a pour but de montrer au lecteur
toute l’horreur vécue par Willy, de mettre en valeur la peur qu’il a
ressentie à l’époque et qu’il ressent toujours aujourd’hui mais aussi de
souligner le fait qu’il a eu de la chance puisqu’il s’en est sorti, ce qui fut
loin d’être le cas de tous ses compagnons d’infortune…
Un champ lexical n’est pas difficile à repérer : lorsque tu lis un texte,
tu ressens forcément des émotions, il te suffit donc de te demander
quels sont les mots ou expressions qui provoquent en toi ces émotions.
Par exemple, si tu ressens de la pitié pour un personnage, c’est que
l’auteur a utilisé des mots en rapport avec la souffrance endurée par
ce personnage. Si tu ressens de la peur, alors le champ lexical de la
peur sera présent : il peut contenir des mots comme angoisse, cri, frayeur,
terreur…
Tu peux, toi aussi, créer des champs lexicaux : si l’on te demande ce
qu’évoquent pour toi les vacances, tu vas penser à un ensemble de
termes renvoyant tous à cette idée : plage, soleil, été, chaleur… De même,
le terme bonheur te fera penser aux mots heureux, joyeux, rire, insouciant,
plaisir…
© Cned, Mise à niveau 3 —
65
Séquence 9 — séance 2
Français
1- À quel champ lexical appartient chacune de ces séries ?
a) dompteur, clown, jongler, trapèze, piste
.........................................................................................................
b) volière, nid, cage, piailler, plume
.........................................................................................................
c) frisson, terrifier, angoisse, sueur, craindre
.........................................................................................................
2- Identifie le champ lexical de chacune des séries puis raye l’intrus que
chacune contient.
a) four, louche, éplucher, évier, fauteuil, couteau
.........................................................................................................
b) souris, clavier, montre, écran, surfer, cédérom
.........................................................................................................
c) cendre, brûler, pompier, incendie, neige, flamme
.........................................................................................................
3- Regroupe ces mots en trois champs lexicaux et donne un nom à
chacun d’entre eux.
Ballon, édition, chapitre, neige, roman, raquette, averse, page,
footing, vent, lire, endurance, nuageux, compétition, grêler.
champ lexical n° 1 : ..........................................................................
champ lexical n° 2 : ..........................................................................
champ lexical n° 3 : ..........................................................................
4- Trouve cinq mots appartenant aux champs lexicaux proposés.
a) l’hiver : . .....................................................................................
.........................................................................................................
b) la nature : ..................................................................................
.........................................................................................................
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— © Cned, Mise à niveau 3
Français
séance 3 —
Séquence 9
Séance 3
Orthographe
Les accords : déterminant – nom – adjectif et sujet – verbe
Nous avons vu lors de la séquence précédente qu’il existe deux groupes
de mots en français : le groupe nominal, qui a pour mot noyau un nom,
et le groupe verbal, qui a pour mot noyau un verbe.
A Les accords dans le groupe nominal
Dans un groupe nominal, le mot noyau commande l’accord du
déterminant et de l’adjectif.
Exemples :
1- une petite fille k le mot noyau est fille, qui est un nom féminin
singulier. Le déterminant et l’adjectif doivent donc eux aussi être au
féminin singulier : une, petite.
2- des petites filles k le mot noyau est filles et il est ici féminin pluriel.
Le déterminant et l’adjectif doivent donc eux aussi être au féminin
pluriel : des, petites.
Il faut absolument que tu retiennes la règle suivante : le déterminant et
l’adjectif qui accompagnent un nom s’accordent en genre et en nombre
avec ce nom.
1- Recopie les groupes nominaux suivants en accordant, si c’est
nécessaire, les déterminants et les adjectifs entre parenthèses.
a) (un) (joli) (petit) chienne . ..........................................................
b) (le) blouse (vert) ........................................................................
c) (le) (grand) et (beau) filles .........................................................
d) (mon) livres (bleu) et (blanc) . ....................................................
.........................................................................................................
B Les accords dans le groupe verbal
Dans un groupe verbal, c’est le sujet du verbe qui commande
l’orthographe de ce verbe. Il est donc essentiel d’identifier la personne à
laquelle ce sujet correspond.
© Cned, Mise à niveau 3 —
67
Séquence 9 — séance 3
Français
Par exemple, si tu dois conjuguer un verbe ayant pour sujet les charmantes
demoiselles, demande-toi à quelle personne ce sujet équivaut en le
remplaçant par un pronom personnel équivalent : ici, les charmantes
demoiselles peut être remplacé par le pronom personnel elles, il s’agit donc
de la troisième personne du pluriel.
Voici un tableau récapitulatif des pronoms personnels de la langue
française :
personne
1re du singulier
2e du singulier
3e du singulier
1re du pluriel
2e du pluriel
3e du pluriel
pronom personnel
je
tu
il, elle, on
nous
vous
ils, elles
exemple de sujet équivalent
Nino, Usha
Jean et moi
Jean et toi
Nino et Chico, Usha et Marine
2- Remplace les groupes de mots suivants par le pronom personnel qui
convient.
Exemple : Jean et moi k nous
a) Stessy : . .......................... e) Les petites filles : . .......................
b) Chico et Usha : ............... f) Maman : ....................................
c) Marc et toi : .................... g) Maman et Papa : ........................
d) Alexandre : . .................... h) Le chien de Marine : . ..................
3- Recopie les phrases suivantes en choisissant, parmi les formes
verbales en gras, celle qui est correctement accordée avec le sujet.
a) L’oiseau de Johvanna chantent – chantons – chante beaucoup.
.........................................................................................................
.........................................................................................................
b) Chico et Valdo aime – aimez – aiment le collège Django
Reinhardt.
.........................................................................................................
.........................................................................................................
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— © Cned, Mise à niveau 3
Français
séance 3 —
Séquence 9
c) Marc et toi sommes – êtes – sont les meilleurs amis du monde.
.........................................................................................................
.........................................................................................................
d) Margot n’aiment – aimes – aime pas le chocolat.
.........................................................................................................
.........................................................................................................
e) Ma sœur viens – vient – venons dans deux jours.
.........................................................................................................
.........................................................................................................
f) Mes parents et moi sommes – êtes – sont heureux de vous
accueillir.
.........................................................................................................
.........................................................................................................
© Cned, Mise à niveau 3 —
69
Séquence 9 — séance 4
Français
Séance 4
Grammaire
La fonction des mots : sujet – verbe – complément
A Nature (classe, catégorie grammaticale) et fonction des mots
Tu sais déjà que les mots ont tous ce que l’on appelle une nature, ou
encore une classe ou catégorie grammaticale, qui ne change jamais
(séquence 3, séance 2).
À la nature des mots s’ajoute une fonction, qui dépend de la façon dont
on emploie les mots entre eux : ainsi, la fonction d’un mot n’est pas
toujours la même, elle peut changer.
Les fonctions de la grammaire française s’organisent essentiellement
autour de deux types de mots : les verbes, puis les noms.
Ainsi, dans une phrase non verbale, ce sont des fonctions par rapport au
nom principal de la phrase que tu devras identifier.
Par contre, dans une phrase verbale, il te faudra tout d’abord
reconnaître des fonctions par rapport au verbe conjugué de la phrase :
ce sont ces fonctions par rapport au verbe conjugué d’une phrase que
nous étudierons dans cette séance, il est donc impératif que tu sois
capable de reconnaître un verbe conjugué.
1- Dans les phrases suivantes, encadre le verbe conjugué.
a) Johvanna possède un oiseau.
b) Marine et Usha sont amies.
c) Chico et Valdo dansent la capoeira.
d) Melba et Jimmy tiennent un stand sur la fête foraine.
e) À quelle heure débutent les cours le matin ?
f) À trop vouloir se dépenser, Marc va finir sur les rotules !
B La fonction sujet
Une fois que tu as correctement identifié le verbe conjugué d’une
phrase, il te faut repérer le sujet de ce verbe. C’est un élément essentiel
de la phrase car il commande l’accord du verbe.
70
— © Cned, Mise à niveau 3
Français
séance 4 —
Séquence 9
Pour l’identifier, il te suffit de poser la question Qui est-ce qui ? ou
Qu’est-ce qui ?
Exemples :
1- Johvanna possède un oiseau. k Qui est-ce qui possède un oiseau ?
Réponse : Johvanna. Johvanna est donc le sujet du verbe possède.
2- L’oiseau de Johvanna me plaît. k Qu’est-ce qui me plaît ?
Réponse : L’oiseau de Johvanna. L’oiseau de Johvanna est donc le sujet
du verbe plaît.
En français, la plupart du temps, le sujet est placé juste avant le verbe.
Il peut toutefois arriver qu’il soit placé après le verbe, on parle alors de
sujet inversé. C’est le cas dans les phrases interrogatives ou dans les
propositions incises d’un dialogue.
Exemples :
1- Viendras-tu demain ?
2- « Je viendrai demain », répond Marc.
2- Dans les phrases proposées, encadre les verbes conjugués et souligne
leur sujet.
a) « Quand débute le cours ? », interroge Stessy.
b) Chico et Valdo aiment danser la capoeira.
c) Marco est le grand frère de Nino.
d) Quel métier veut exercer Tatiana ?
e) « Ce repas, s’exclame Nino, est délicieux ! »
C La fonction complément d’objet
Nous venons de voir que dans la plupart des cas, le sujet précède le
verbe. Les groupes de mots qui viennent après le verbe occupent, pour
leur part, la fonction complément d’objet. Les compléments d’objet ne
peuvent ni être déplacés, ni être supprimés sans changer le sens de la
phrase. On en distingue deux sortes : le complément d’objet direct et le
complément d’objet indirect.
Le complément d’objet direct (C.O.D.) se construit directement après
le verbe. Pour l’identifier, il suffit de poser la question Quoi ? ou Qui ?
Exemples :
1- Marine lit un livre de science-fiction. k Marine lit quoi ?
Réponse : un livre de science-fiction. Un livre de science-fiction est donc
complément d’objet direct du verbe lit.
© Cned, Mise à niveau 3 —
71
Séquence 9 — séance 4
Français
2- Jean aime Sandra. k Jean aime qui ? Réponse : Sandra.
Sandra est donc complément d’objet direct du verbe aime.
Le complément d’objet indirect (C.O.I.) est construit à l’aide d’une
préposition (à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous, sûr…).
Pour l’identifier, il suffit de poser les questions À quoi ?, À qui ? ou
De quoi ?, De qui ?
Exemples :
1- Tu parles de ton frère. k Tu parles de qui ? Réponse : de ton frère.
De ton frère est donc complément d’objet indirect du verbe parles.
2- Je pense à mes futures vacances. k Je pense à quoi ? Réponse : à mes
futures vacances. À mes futures vacances est donc complément d’objet
indirect du verbe pense.
Remarque 1 : Certains compléments exprimant le lieu, le temps, le prix
ou encore le poids ne peuvent en aucun cas être supprimés, sans quoi la
phrase n’a plus de sens. Ces compléments ne sont pas des compléments
d’objet : on les appelle compléments essentiels.
Exemples : Ce livre coûte cinq euros. Je vais à la piscine.
Remarque 2 : On ne parle pas de complément d’objet après des verbes
d’état (être, sembler, paraître, demeurer, rester, devenir…). Les mots
ou groupes de mots qui viennent après ces verbes sont des attributs du
sujet : ils se rapportent en effet au sujet, pas au verbe.
Exemples : Marc est grand. Julie paraît malade.
3- Réponds aux questions suivantes.
a) Quels sont les deux types de compléments d’objet ? ....................
.........................................................................................................
.........................................................................................................
b) Comment peut-on reconnaître un C.O.D. ? ................................
.........................................................................................................
.........................................................................................................
c) Comment peut-on reconnaître un C.O.I ? ...................................
.........................................................................................................
.........................................................................................................
72
— © Cned, Mise à niveau 3
Français
séance 4 —
Séquence 9
d) Comment appelle-t-on des compléments que l’on ne peut en
aucun cas supprimer sous peine d’obtenir une phrase qui n’a pas
de sens ?
.........................................................................................................
.........................................................................................................
e) Comment nomme-t-on les mots ou groupes de mots qui
interviennent après un verbe d’état ? . .........................................
.........................................................................................................
.........................................................................................................
4- Encadre les verbes conjugués, souligne leurs compléments d’objet et
précise s’il s’agit de C.O.D. ou de C.O.I.
a) Chico et Valdo aiment la capoeira. .............................................
b) Souvent, Tatiana pense à la danse. . ............................................
c) Jimmy apprend ses leçons. ..........................................................
d) Pour Noël, Jim souhaiterait une console de jeu. . .........................
d) Cette année, Diego renonce au sport. .........................................
e) John et Sarah discutent de leur projet. ........................................
© Cned, Mise à niveau 3 —
73
Séquence 9 — séance 5
Français
Séance 5
Conjugaison
Le passé simple de l’indicatif
A Généralités
Si, à l’oral, nous n’employons jamais ce temps, il est en revanche
fréquemment employé à l’écrit : dans un texte au passé, les deux temps
les plus utilisés sont, en effet, l’imparfait et le passé simple.
Le passé simple sert avant tout à rapporter une action brève et
soudaine, mais surtout qui est bel et bien terminée :
Exemple : Il faisait un temps magnifique quand soudain, le ciel se voila : des
nuages apparurent, le ciel devint sombre et des gouttes de pluie se mirent à
tomber. Tout le monde courut s’abriter. (actions brèves)
Il est donc essentiel de savoir conjuguer ce temps.
Autre exemple : La guerre dura cent ans. (action terminée)
B Les verbes du premier groupe
Pour ces verbes, la règle est simple : il suffit d’ôter la terminaison de
l’infinitif (–ER) pour ne garder que le radical du verbe, puis d’ajouter à
ce radical les désinences –ai, –as, –a, –âmes, –âtes ou –èrent. Observe
le tableau suivant :
infinitif
radical
chanter
chantpassé simple
je
chant –ai
tu
chant –as
il
chant –a
nous
chant –âmes
vous
chant –âtes
ils
chant –èrent
infinitif
radical
marcher
marchpassé simple
je
march –ai
tu
march –as
il
march –a
nous
march –âmes
vous
march –âtes
ils
march –èrent
infinitif
radical
nettoyer
nettoypassé simple
je
nettoy –ai
tu
nettoy –as
il
nettoy –a
nous
nettoy –âmes
vous
nettoy –âtes
ils
nettoy –èrent
Remarque : Pour les verbes se terminant par –ger, il est impératif
d’ajouter un e entre le radical et la terminaison, afin de conserver le son
[j]. Seule la troisième personne du pluriel n’a pas besoin de ce e puisque
la terminaison en contient déjà un : je mang–e–ai, tu mang–e–as,
il mang–e–a, nous mang–e–âmes, vous mang–e–âtes, ils mang–èrent.
74
— © Cned, Mise à niveau 3
Français
séance 5 —
Séquence 9
1- Conjugue le verbe balayer au passé simple de l’indicatif.
je
nous
tu
vous
il
ils
2- Conjugue le verbe bouger au passé simple de l’indicatif.
je
nous
tu
vous
il
ils
C Les verbes du deuxième groupe
Pour ces verbes, la règle est simple et s’applique également aux verbes du
troisième groupe se terminant en –IR : il suffit d’ôter la terminaison de
l’infinitif (–IR) pour ne garder que le radical du verbe, puis d’ajouter à
ce radical les désinences –is, –is, –it, –îmes, –îtes ou –irent.
Ainsi, pour conjuguer le verbe finir, il faut procéder comme suit :
infinitif finir k radical fin– k passé simple : je fin–is, tu fin–is,
il fin–it, nous fin–îmes, vous fin–îtes, ils fin–irent.
Tu constates que les trois premières personnes sont exactement les
mêmes qu’au présent de l’indicatif : c’est ce qui fait la particularité
des verbes en –IR. Autrement dit, si tu sais conjuguer ces verbes au
présent de l’indicatif, alors tu sais déjà les conjuguer aux trois premières
personnes du passé simple !
3- Conjugue le verbe rougir au passé simple de l’indicatif.
je
nous
tu
vous
il
ils
D Les verbes du troisième groupe
Il existe trois terminaisons possibles pour les verbes du troisième
groupe au passé simple de l’indicatif, que l’on classe en fonction du son
vocalique (voyelle) qu’elles produisent : les terminaisons en [u], en [i] et
en [in].
© Cned, Mise à niveau 3 —
75
Séquence 9 — séance 5
Français
Les verbes ayant un infinitif en –IR ont une terminaison en [i], ceux dont
l’infinitif s’achève par –OIR ou –OIRE ont une terminaison en [u] et ceux
qui présentent une fin en –ENIR ont une terminaison en [in].
Verbes en –IR,
partir
[i]
je part-is
tu part-is
il part-it
nous part-îmes
vous part-îtes
ils part-irent
Verbes en –OIR ou –OIRE,
croire et recevoir
[u]
je cr-us
je reç-us
tu cr-us
tu reç-us
il cr-ut
il reç-ut
nous cr-ûmes nous reç-ûmes
vous cr-ûtes
vous reç-ûtes
ils cr-urent
ils reç-urent
Verbes en –ENIR,
venir
[in]
je v-ins
tu v-ins
il v-int
nous v-înmes
vous v-întes
ils v-inrent
Comme tu peux le constater, quelle que soit la terminaison des
verbes, toutes ont un point commun au passé simple : il y a un accent
circonflexe pour les première et deuxième personnes du pluriel, c’est-àdire pour nous et vous. Cette règle est valable pour tous les verbes, quel
que soit leur groupe.
4- À l’aide du tableau, conjugue le verbe savoir au passé simple.
je
nous
tu
vous
il
ils
5- Complète les phrases suivantes en conjuguant le verbe entre
parenthèses au passé simple à la personne donnée.
Exemple : Je prenais mon bain lorsque Jean (sortir, 3e personne du
singulier). k Je prenais mon bain lorsque Jean sortit.
a) Marc était occupé lorsque Marie (venir, 3e personne du singulier)
......................................
b) Dans la matinée, Nino (recevoir, 3e personne du singulier) ..........
........................ un appel de Chico.
c) Ce jour-là, Marine et Usha (croire, 3e personne du pluriel) ..........
........................... qu’il pleuvait.
d) Souviens-toi de ce jeudi où tu (apprendre, 2e personne du
singulier) ..................................... la décision de l’entraîneur !
76
— © Cned, Mise à niveau 3
Français
séance 5 —
Séquence 9
e) À vingt heures, nous (voir, 1re personne du pluriel) ......................
................
lampadaires de la ville s’allumer.
f) Après mon humiliante défaite, j’ (obtenir, 1re personne du
singulier) ..................................... enfin, ce samedi béni, ma
revanche.
© Cned, Mise à niveau 3 —
77
Séquence 9 — séance 6
Français
Séance 6
Expression écrite
Le travail de l’écrivain
Le travail de l’écrivain n’est pas chose facile : il doit en effet trouver
l’inspiration et les bons mots afin de toucher le plus de lecteurs
possibles. C’est pour cette raison que les écrivains passent généralement
plusieurs années à la rédaction d’un seul livre.
Si la plupart des auteurs inventent les histoires qu’ils écrivent, certains
ont choisi de ne pas – ou peu – inventer en racontant leur propre vie
ou celle d’un personnage célèbre.
A L’autobiographie
Un auteur qui raconte sa propre vie rédige ce que l’on appelle une
autobiographie. Ce mot est issu du grec et signifie écrire sa propre vie
(auto = soi, bios = la vie, graphein = écrire). De nombreux auteurs ont rédigé
leur autobiographie, avec des buts variés : permettre aux lecteurs de
mieux les connaître, confesser des erreurs passées, témoigner d’une
période historique douloureuse… En théorie, une autobiographie
ne doit comporter que des faits réels, mais cela est techniquement
impossible. Comment se souvenir avec précision de toute sa vie ? De ce
fait, les auteurs sont parfois obligés de réinventer certains moments de
leur vie.
La première véritable autobiographie fut celle de l’écrivain Jean-Jacques
Rousseau, Les Confessions, publiée en 1782. L’auteur avait entrepris le
récit de sa vie pour expliquer ses erreurs passées, comme l’abandon de
ses enfants. Depuis, des auteurs, des comédiens ou encore des hommes
ou femmes politiques ont publié leur autobiographie.
B La biographie
Un auteur qui raconte la vie d’un personnage célèbre rédige une
biographie. Ce mot est également issu du grec et signifie écrire la vie de
(bios = la vie, graphein = écrire). Rédiger une telle œuvre permet à l’auteur
de se faire connaître et à la personne dont la vie est racontée de laisser
une trace indélébile (que l’on ne pourra jamais effacer) d’elle. Toutefois,
le travail est complexe pour l’auteur, qui doit se livrer à de nombreuses
recherches pour donner le plus de détails possibles aux lecteurs.
78
— © Cned, Mise à niveau 3
Français
séance 6 —
Séquence 9
De même, l’auteur doit absolument rester objectif : une biographie ne
doit pas comporter de jugement sur la vie de la personne dont on parle.
Hélas, ce point n’est pas toujours respecté.
Il existe de nombreuses biographies, puisque ce genre était pratiqué dès
l’Antiquité. Parmi les plus récentes, celles concernant la première dame
de France, Carla Bruni : Carla et les ambitieux, d’Yves Derai et Michaël
Darmon et Carla, une vie secrète de Besma Lahouri. La première a été
publiée avec autorisation, la seconde sans : Besma Lahouri n’a pas pu
rencontrer Carla Bruni.
D’autres biographies, moins médiatisées, ont pourtant un intérêt
historique essentiel : c’est le cas de Muscha, biographie romancée de la
vie de Josef Muscha Mueller rédigée par Anja Tuckermann. Dans cette
œuvre, il est en effet question des souffrances endurées par les Tsiganes
au cours de la seconde guerre mondiale.
1- Mots croisés
Horizontalement
1. « vie » en grec
2.œuvre dans laquelle un auteur
raconte sa propre vie.
3.écrire en grec
4.Rousseau a écrit Les …
Verticalement
a.titre de la biographie rédigée par
Anja Tuckermann.
b.« soi » en grec
c.œuvre dans laquelle un auteur
évoque la vie d’un personnage
célèbre.
c
b
1
a
2
3
4
© Cned, Mise à niveau 3 —
79
Séquence 9 — séance 7
Français
Séance 7
À la découverte d’une œuvre littéraire
Muscha, Anja Tuckermann
Écoute et lis en même temps.
Josef Muscha Müller est un jeune Tsigane orphelin placé chez des parents adoptifs.
Pendant la montée du nazisme et des théories raciales, il est petit à petit mis
à l’écart par le voisinage et par les instituteurs. Ses anciens camarades n’ont
plus la permission de jouer avec lui. Il se sent très seul. Dans l’extrait suivant,
nous partageons le bonheur de Josef d’avoir enfin trouvé un compagnon de jeu :
il s’agit d’un beau berger allemand gris prénommé Blitz, l’éclair en allemand.
Son propriétaire, monsieur Bartelt, travaillait pour la police avant d’être transféré
dans la S.S., c’est-à-dire la Schutzstaffel, un groupe de protection qui croyait
en la théorie d’une race unique, la race aryenne, et qui a donc participé à
l’extermination des juifs et des Tsiganes.
Monsieur Bartelt vient maintenant souvent avec Blitz. Nous jouons,
nous chahutons et, quand il fait beau, nous allons nous promener
tous ensemble. On me donne alors la permission de le tenir en laisse.
C’est très facile car Blitz ne tire jamais, il marche bien à côté de moi.
Lorsque nous arrivons sur une pelouse, je lui lance des bouts de
bois et il me les rapporte. Je suis content d’avoir enfin à nouveau un
compagnon de jeu. Quand je raconte quelque chose à Blitz, il s’assied
devant moi et m’écoute attentivement, la tête un peu penchée et les
oreilles pointées vers moi. Parfois, il me lèche le visage, il n’a qu’à
étirer un peu le cou pour y arriver. Je peux le câliner. Je le caresse
derrière les oreilles et sur le ventre, il pose parfois son museau dans
ma main et je sais qu’il a envie d’être caressé. D’autres fois, il se
couche simplement à mes pieds. C’est dommage que les chiens ne
puissent pas ronronner comme les chats. Je n’arrive même plus à
m’imaginer à quoi j’ai pu jouer pendant ces longues après-midi et ces
week-ends solitaires, avant que Blitz ne soit là. Mais monsieur Bartelt
le remmène toujours, il ne le laisse pas passer la nuit chez nous, bien
que je passe mon temps à le supplier.
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Séquence 9
Un jour, Blitz était couché sur le dos dans le salon, les pattes en
l’air, pendant que je le caressais sur le ventre. Monsieur Bartelt me
demande alors : « Aurais-tu envie d’aller te promener tout seul avec
Blitz ?
– Si on m’en donne la permission… »
Je n’arrive même plus à me souvenir quelle est la dernière fois où
je suis sorti tout seul dans la rue sans mes parents. Je regarde Papa.
Il fait signe qu’il est d’accord. Je jette un regard hésitant vers Maman.
« Mais ne t’éloigne pas trop. Et ne lui retire pas sa muselière, ditelle.
– Mais Blitz est tellement gentil, pourquoi lui met-on une
muselière ?
– C’est mieux comme ça », dit monsieur Bartelt, pendant qu’il
attache les lanières de cuir.
Blitz se tient tranquille. Je me précipite dans le couloir, j’enfile
vite ma veste, je saute dans mes chaussures, je mets mes lacets et
prends la laisse des mains de monsieur Bartelt.
« Tu dois être de retour dans une heure », me crie Maman.
Blitz m’arrive à la poitrine, je marche bien droit, je me sens en
sécurité et j’aimerais que tout le monde me voie, en particulier le
Sauvage. Il n’oserait pas s’approcher de moi, quand mon ami est à
mes côtés. Arrivé sur le terrain de la rue Wieland, je lâche la laisse.
Blitz se met à courir, et moi derrière. Il fait demi-tour, je lui tombe
dessus, nous roulons sur le sol, nous sautons l’un sur l’autre et nous
nous bousculons. Blitz aboie et je ris. Nous jouons comme ça, un
coup c’est lui qui est au dessus de moi, un autre coup c’est moi. Il
pose ses pattes avant sur mes épaules, je cours à reculons, jusqu’à
ce que je tombe à la renverse, et lui sur moi.
Pendant ce temps-là, deux garçons nous observent. Je les
remarque parce que Blitz s’arrête brusquement et les regarde. Tous
les deux s’approchent de nous en traînant les pieds. Ils portent
l’uniforme brun des Jeunesses hitlériennes, des bas jusqu’aux
genoux, des culottes courtes et des chemises à manches longues. Le Sauvage : surnom de M. Wilde, le maître d’école.
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Séquence 9 — séance 7
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Des cordons verts pendent de leurs vestes. Dans les Jeunesses, cela
signifie qu’ils ont droit à la parole, qu’ils sont des chefs. Des gars des
Jeunesses, cela n’augure rien de bon pour moi, c’est évident. Blitz est
assis bien contre moi sur ses pattes arrière.
« Qu’est-ce que tu cherches par ici ? demande un des garçons. Tu
as intérêt à foutre le camp.
– Je ne faisais que jouer… mais j’allais justement repartir. »
Mais je reste planté là, mes jambes sont comme deux bouts de
bois, je n’arrive pas à bouger. Pour partir, j’aurais dû faire demi-tour,
mais je ne veux pas leur tourner le dos. D’une main, je détache la
muselière et la fais glisser sur le museau de Blitz. Je le retiens bien
contre moi par la laisse, je sens sa chaleur contre ma jambe. Je fais
tout ça sans réfléchir, sans savoir pourquoi. Si je n’avais pas perdu le
contrôle de moi-même, je me serais enfui aussi vite que possible en
apercevant ces garçons.
Ils se regardent et se mettent à ricaner. « Alors, espèce de négro,
dit l’un des deux, celui qui a un fouet dans la main, maintenant tu vas
en chier une bonne fois pour toute. »
C’est un nerf de bœuf, un fouet avec plusieurs lanières à
l’extrémité desquelles sont attachées des billes de plomb. Le jeune
le fait tournoyer. Blitz se baisse. Je ne vois plus que le gars qui lève
lentement le bras avec le fouet, il y a un profond silence autour de
moi. On n’entend plus que les billes de plomb qui cliquettent les unes
contre les autres. Le garçon lève le fouet d’un coup sec, je vois ses
yeux. Dans ces moments-là, les visages ont des yeux lancinants. Je
me jette par terre et les garçons poussent un cri. Blitz a attrapé le
fouet avec les crocs. Il grogne et il a de l’écume au coin des babines.
Son poil est tout hérissé. L’échine baissée, il montre les dents. Je ne
l’ai encore jamais vu comme ça, il me fait peur et j’ai envie de fuir. Les
deux garçons font demi-tour et prennent leurs jambes à leur cou.
Blitz desserre les crocs et lâche le fouet, son poil est de nouveau
aplati. Il s’approche tout doucement de moi et me lèche le visage. Je
lui mets les bras autour du cou et pose ma tête sur ses épaules, j’ai
les genoux tout tremblants. Un instant plus tard, je me sens tellement
léger que les larmes me montent aux yeux. Je ramasse la muselière,
je prends la laisse et rentre tout doucement avec Blitz vers la maison.
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Séquence 9
Il n’a qu’à essayer maintenant, le Sauvage, de m’agresser. J’ai un
ami, un protecteur.
Presque arrivés, nous nous mettons à courir, entrons dans
l’immeuble et gravissons l’escalier. Nous sommes tout essoufflés.
Je m’écrie : « Monsieur Bartelt, vous auriez dû voir ça, Blitz a pris
ma défense. »
Mes parents et monsieur Bartelt se taisent et n’ont pas l’air de
se réjouir autant que moi. Monsieur Bartelt me demande ensuite :
« Alors, comme ça tu as détaché la muselière ? »
Je fais signe que oui. La conversation s’arrête là. Je caresse mon
ami. Je dois ensuite aller dans la baignoire et monsieur Bartelt repart
chez lui avec Blitz.
Le lendemain, monsieur Bartelt revient. Je suis sur le palier et
regarde dans la cage d’escalier. Mais il est tout seul.
« Tu ne peux plus jouer avec Blitz.
– Pourquoi ? Parce que je lui ai retiré la muselière ?
– Ce n’est pas ça. Blitz était malade. Nous avons dû l’abattre. »
Je regarde fixement monsieur Bartelt, puis Papa, je vois le visage
de Maman et je me précipite dans ses bras : « Mais, hier, il était
encore en bonne santé !
– Il a été mordu. Il avait la rage. »
J’ai l’impression d’être entouré de parois de verre. Je sens que
quelque chose ne va pas, mais mes mots, mes gestes se heurtent
aux parois de verre. Je n’arrive pas à passer au travers. Il se passe
quelque chose qu’ils ne me disent pas depuis le début et que je ne
peux pas comprendre. Blitz m’a défendu, il est si fort, il ne se serait
pas laisser mordre comme ça. Je pleure. Maman s’assied avec moi
sur le canapé du salon. Je n’arrive plus à m’arrêter de sangloter et
j’étouffe.
À un moment donné, Maman dit : « Maintenant, ça suffit !
– C’était mon seul ami. »
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Si seulement je n’avais pas détaché la muselière. Que se serait-il
passé si les garçons m’avaient frappé ? J’ai l’habitude des coups. Ça
m’aurait fait mal, j’aurais saigné. Puis je serais rentré à la maison, ou
bien alors quelqu’un m’aurait trouvé et mes blessures auraient fini par
guérir. Blitz m’a protégé des coups et a dû mourir pour cela. Comme
j’aimerais maintenant être sur le terrain de la rue Wieland et me laisser
taper dessus, si cela pouvait faire revenir mon meilleur ami.
Je n’arrive pas à m’endormir. Il y a tant de choses qui me passent
par la tête. Je crois – je suis même sûr – que Dieu est du côté de
la Jeunesse hitlérienne. Il a d’ailleurs déjà aidé Hitler pendant la
guerre, comme nous l’a raconté le Sauvage. Mais Dieu n’existe
vraisemblablement pas, sinon il ne laisserait pas faire ça.
Je ne pense qu’à ça toute la journée, Blitz a été abattu pour
m’avoir sauvé. Je lui demande mille fois pardon en pensée. J’arrête de
prier.
Muscha de Anja Tuckermann, Éditions Oskar Jeunesse,
Paris, janvier 2011
trad. Élisabeth Clanet dit Lamanit
1- Réponds aux questions.
a) Qui est Blitz ?
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b) Que propose un jour monsieur Bartelt à Josef ?
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c) Quels conseils donne alors la maman de Josef à son fils ?
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Séquence 9
d) Respecte-il ces conseils ? Pourquoi ?
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e) Qu’arrive-t-il finalement à Blitz ?
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