écartées. Le symbole du pouvoir, plateforme surélevée avec escaliers, était
au centre comme pour symboliser l’attention portée à ce dernier. Cette
plateforme fut d’ailleurs présente durant la quasi totalité de la
représentation, comme ce désir du pouvoir qui semble ne jamais quitter la
scène. A la suite se trouvaient aussi de grandes façades imprimées des
portraits des deux familles, qui servaient à montrer l’opposition des deux
camps, mais aussi petit à petit, ces gigantesques tableaux témoignèrent les
pertes de chaque famille. Ces deux panels étaient accrochés de chaque côté
de la scène, et coulissaient pour s’approcher ou s’éloigner en la balayant, ce
qui permettaient de donner du mouvement au plateau, et d’avoir un espace
scénique parfois rempli, par les images, parfois vide lorsqu’ils étaient
complètement repliés. Certaines fois ils étaient couverts et devenaient des
murs en mouvements comme deux portes qui s’ouvrent et se ferment. On
pourrait y voir la symbolique du piège des manoeuvres de Richard se
refermant sur les personnages, ou bien sur lui-même. De plus, les rideaux
du fond tremblaient d’appréhension à chaque fois que Richard tenait une
nouvelle idée, pour symboliser sa folie ?
C’est d’ailleurs l’évolution de certains éléments scénographiques qui m’ont
marquée : en premier, les petits panneaux qui apparaissent en coulissant
par le haut, présentant les actions principales de Richard par un titre. Ces
panneaux ne semblent qu’au départ informatifs, mais lors du final quand il
se retrouva face aux conséquences de ses actes, tous les panneaux
coulissèrent en même temps comme pour imager une accumulation des
horreurs commises par Richard. Il se retrouve acculé et j’ai trouvé que le
fait que ces panneaux revenant pour le hanter leur donnait une signification
plus grande était un choix très astucieux. Un autre choix astucieux fut lors
de la toute fin, quand la plateforme représentant le pouvoir tomba, son sol
révélant « RIII » qui devint « FIN ». Cette fin était a double sens, la fin de