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Le Fmi a abaissé ses prévisions de la croissance mondiale pour tabler sur 3,1% à fin 2016,
soit un recul de 0,1 point de pourcentage comparativement aux prévisions du mois d’avril 2016. Dans
ce contexte de croissance moins forte, l’inflation est restée faible dans les pays avancés, du fait notam-
ment des replis des cours des produits de base. Dans les pays de l’OCDE, l’inflation annuelle est res-
sortie à 0,8% au deuxième trimestre 2016, après 1% au trimestre précédent.
Sur le marché de change, l’euro s’est renforcé, au deuxième trimestre 2016, de 2,3% face au
dollar américain.
S’agissant des cours des matières premières, l’indice global a crû de 8,3% au deuxième tri-
mestre 2016, comparativement au trimestre précédent. En glissement annuel, il a reculé de 4,2% au
deuxième trimestre et de 8,9% sur le premier semestre de 2016. Pour ce qui est du pétrole, le baril de
Brent s’est raffermi de 33,8%, au deuxième trimestre 2016, de 33,8%, du fait des perturbations notées
dans la production, notamment au Nigéria et au Canada, et d’une plus forte demande. Sur un an, des
baisses respectives du prix du baril de Brent de 26% et 30,8% sont enregistrées au deuxième trimestre
et en moyenne sur le premier semestre de 2016.
Le Fmi a révisé ses prévisions de la croissance mondiale à la baisse
Note de Conjoncture du deuxième trimestre 2016
VUE D’ENSEMBLE
A O Û T 2 0 1 6
Le FMI table
désormais sur
une croissance de
3,1% en 2016
Au deuxième trimestre 2016, l’activité économique interne hors
agriculture et sylviculture, mesurée par l’Indice Général d’Activité (IGA), a
progressé de 1,6% en variation trimestrielle et de 4,5% en glissement annuel.
La croissance hors agriculture et sylviculture est estimée à 5,7% sur les six
premiers mois de l’année, comparativement à la même période de 2015.
Concernant l’emploi salarié dans le secteur moderne, un recul de
3,5% est enregistré au deuxième trimestre 2016, relativement au trimestre
précédent, sous les effets conjugués des pertes nettes d’emplois relevées dans
le secteur secondaire (-7,4%) et de la légère progression (+0,8%) des effectifs
du secteur tertiaire. Sur une base annuelle, l’emploi salarié dans le secteur moderne s’est consolidé de
1,8%, à fin juin 2016.
Au titre des prix à la consommation, un repli trimestriel de 1,1% est observé au deuxième
trimestre 2016. Par contre, sur un an, le niveau général des prix a progressé de 0,4% au deuxième tri-
mestre et de 0,9% au premier semestre 2016.
Malgré l’appréciation de 0,8% du franc CFA par rapport aux monnaies des principaux parte-
naires commerciaux en variation trimestrielle, la compétitivité-prix de l’économie sénégalaise s’est
confortée de 2,0% grâce au différentiel d’inflation favorable (-2,7%). En glissement annuel, la compé-
titivité-prix de l’économie sénégalaise est restée stable au deuxième trimestre 2016, l’appréciation du
franc CFA (+3,3%) étant compensée par un différentiel d’inflation favorable (-3,3%) vis-à-vis des
principaux pays partenaires. Pour sa part, le cumul sur le premier semestre 2016 fait ressortir une
légère perte de compétitivité-prix (-0,2%) de l’économie nationale, en glissement annuel, attribuable à
l’appréciation du franc CFA vis-à-vis des monnaies des principaux partenaires (+2,9%), atténuée par
un différentiel d’inflation favorable (-2,7%).
Progression de 1,6% de l’activité économique interne hors agriculture
et sylviculture, en variation trimestrielle
Hausse de 1,6% de
l’activité
économique interne
(hors agriculture),
entre le premier et
le deuxième
trimestre de 2016
Baisse de 1,1% des
prix à la
consommation, en
variation
trimestrielle
Direction de la Prévision et des Etudes Economiques, note trimestrielle de conjoncture @ Août 2016 N° 83
La note trimestrielle de conjoncture est publiée au plus tard 45 jours après la fin du trimestre. Elle est disponible sur le site de la DPEE :
www.dpee.sn

A N N É E 2 0 1 6
Durant le deuxième trimestre de 2016, les échanges commerciaux du Sénégal se sont traduits par
une hausse des importations (+48,1 milliards) et une baisse des exportations de biens (-7,7 mil-
liards), en variation trimestrielle. Cette situation a entraîné une dégradation de 49,9 milliards du
déficit commercial qui s’est établi à 257,1 milliards au deuxième trimestre de 2016 contre 207,1
milliards au trimestre précédent. Sur une base annuelle, la valeur des exportations de biens s’est
respectivement confortée de 11,8 milliards et 43,3 milliards au deuxième trimestre et en cumul sur
le premier semestre 2016. Sur la même base, les importations de biens se sont consolidées de 9,8
milliards au deuxième trimestre et ont baissé de 14,3 milliards sur le premier semestre 2016.
Commerce extérieur : dégradation du déficit commercial,
en variation trimestrielle
Hausse des
importations et baisse
des exportations au
deuxième trimestre
2016
P A G E 2
Finances publiques : accroissement des ressources - exécution prudente
des dépenses
L’exécution budgétaire au terme du premier semestre de l’année 2016 fait ressortir un déficit bud-
gétaire de 145,6 milliards contre un plafond trimestriel de 201 milliards à fin juin 2016. Cette maî-
trise est le résultat de l’exécution prudente des dépenses en ligne avec la mobilisation des ressour-
ces. En effet, les ressources globales, évaluées à 1099,9 milliards au premier semestre 2016 contre
965 milliards un an auparavant, se sont accrues de 13,9%. Les dépenses totales et prêts nets, esti-
més à 1245,1 milliards, ont, pour leur part, progressé de 16,8% en glissement annuel.
Situation monétaire : expansion de la masse monétaire
L’évolution de la situation monétaire, appréciée sur la base des estimations à fin mai 2016, fait res-
sortir une amélioration de 205,6 milliards de la position extérieure nette et un renforcement de
359,8 milliards de l’encours du crédit intérieur par rapport à fin mai 2015. En contrepartie, la masse
monétaire s’est consolidée de 594,6 milliards sur la période.
Transferts rapides d’argent: progression, en variation trimestrielle
L’évolution trimestrielle des transferts reçus par les établissements de
crédit du Sénégal est marquée par une progression saisonnière de 4%, au
deuxième trimestre 2016. En effet, les montants reçus ont atteint 229,2
milliards entre avril et juin 2016 contre 220,4 milliards au cours du pre-
mier trimestre. Par contre, en glissement annuel, des baisses respectives,
de 5,3% et 0,9%, des transferts reçus par les établissements de crédit du Sénégal sont notées au
deuxième trimestre 2016 et en cumul sur les six premiers mois (449,6 milliards) de l’année.
Conjoncture sociale : faible accès des ménages à l’assainissement
Au plan social, l’enquête auprès des ménages a montré que la plupart des ména-
ges de Dakar ont accès à l’eau potable (95,4%) et à l’électricité (94,7%). Cepen-
dant l’assainissement reste un service peu accessible avec seulement 30,6% des
ménages qui y ont accès S’agissant de la sécurité alimentaire, la majeure partie
des ménages enquêtés (78,8%) a assuré trois repas par jour.
L’assainissement
reste peu
accessible aux
ménages, surtout
en banlieue
Progression des
transferts reçus, en
variation trimestrielle
Hausse des ressources
- Exécution prudente
des dépenses
Consolidation de la
position extérieure
nette - Renforcement
de l’encours du crédit
intérieur
Direction de la Prévision et des Etudes Economiques, note trimestrielle de conjoncture @ Août 2016 N° 83
La note trimestrielle de conjoncture est publiée au plus tard 45 jours après la fin du trimestre. Elle est disponible sur le site de la DPEE :
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