Pondichéry 2014 partie 2.2 correction PB : rechercher les arguments

Pondichéry 2014 partie 2.2 correction
PB!: rechercher les arguments en faveur de l’hypothèse d’une dépendance entre le Dodo (dindon
endémique de l’île Maurice, disparu au XVIIe siècle) et le Tambalacoque (arbre endémique de l’île
Maurice, en voie de disparition)!: selon cette hypothèse le transit des graines dans le système digestif du
Dodo serait nécessaire à leur germination. Cependant cette thèse divise la communauté scientifique.
Doc 1
Eléments document
Eléments des connaissances
Grosse graine à tégument dur (1 cm d’épaisseur)
Fruit = chair juteuse et succulente
Dodo = estomac puissant apte à abraser les graines,
rejetées, altérées, dans l’environnement
(excréments ou régurgitation) germination
facilitée
Adaptation plante = attraction des consommateurs
grâce à un fruit nourissant.
Adaptation Dodo = estomac apte à la
consommation des fruits
Coévolution, à bénéfice réciproque!:
- alimentation du Dodo
- Dissémination des graines + aptitude à la
germination
On vérifie expérimentalement cette hypothèse grâce à une expérience sur des graines de genévrier
- Consommées par des merles
- Abrasés au papier de verre
- Témoin
Doc 2
Eléments document
Eléments des connaissances
Les graines témoins ne germent que très peu (7%)
au bout de 20 jours
Les graines abrasées peuvent commencer à germer
immédiatement et on atteint 17 % de germination
Les graines consommées par les merles ne germent
qu’au bout d’un mois, mais on atteint 1/4 de
germination.
Les résultats confirment que le passage par le tube
digestif des oiseaux facilite la germination.
L’action de la digestion est plus efficace qu’une
simple abrasion.
Cet argument conforte la thèse énoncée. Cependant l’étude des relations entre plantes et oiseaux
endémiques et introduits, module cette proposition.
Doc 3
Eléments document
Eléments des connaissances
Si les oiseaux endémiques consomment
essentiellement des fruits de plantes endémiques
(forte dépendance),
Les oiseaux introduits adaptent leur régime
alimentaire à l’environnement en consommant de
façon importante les fruits des plantes endémiques
(adaptation)
On peut supposer que la disparition des Dodos
auraient pu être compensée par l’intervention
d’autres oiseaux introduits.
Cet argument est confirmé par les observations réalisées dans les forêts Mauriciennes.
Doc 4
Eléments document
Eléments des connaissances
Les graines de tambalacoque semblent pouvoir
germer sans intervention d’aucun oiseau.
Des plants sont datés de – de 300 ans (disparition
de Dodo)
On ne peut établir une dépendance stricte entre
germination et consommation par les oiseaux.
Selon S. Temple, on pourrait relier le risque de disparition d’un arbre endémique de l’île Maurice
(tambalacoque) avec la disparition du dodo au XVIIe siècle.
En effet, cet arbre produit des graines dont le tégument, très dur compromet la germination
(doc1)!; cependant on a pu montrer que de nombreuses plantes bénéficient de l’intervention des oiseaux.
Le passage des graines dans leur tube digestif permet une altération des graines qui facilite leur
germination (doc2)
Ces plantes produisent des fruits attractifs ce qui favorise leur consommation et la dissémination
des graines aptes à germer (doc1/2), il s’agit d’une coévolution qui bénéfice aux 2 protagonistes mais
créé une forte dépendance entre eux. Le dodo était un consommateur de fruits de tambalacoque et il
semblait que l’on ne connaisse pas d’arbres postérieurs à la disparition du dodo, jusqu’à ce que l’on
découvre que les graines de tambalacoques pouvaient germer seules, sans intervention des oiseaux et
que des spécimens étaient trop récents pour avoir bénéficier de l’intervention du Dodo.(doc4).
D’autre part, si les oiseaux endémiques conservent un régime alimentaire assez stricte, les
oiseaux introduits sont capables d’exploiter les ressources endémiques!: d’autres oiseaux ont pu
remplacer l’action du dodo.(doc3)
Ainsi, si le dodo et le tambalacoque ont pu coévoluer et développer une fructueuse collaboration
à bénéfice réciproque, la disparition du dodo n’a pas forcément entraîner la disparition de l’arbre,
d’autres mécanismes ont pu se mettre en place pour compenser la disparition du dodo.
Un article de «!Pour la science!»!: http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-biodiversite-les-
especes-tissent-leurs-reseaux-23951.php
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