Jean-Luc Darrigol
Solutions naturelles mémo-actives
Ne dites plus
« Je perds la mémoire »
corpus_memoire.indd 1 01/02/13 09:58
Introduction
Pourquoi perdons-nous la mémoire ?
La perte de la mémoire est l’un des premiers signes du
vieillissement, parfois très précoce chez certaines per-
sonnes. Combien de fois entendons-nous, dans notre
entourage immédiat, familial ou professionnel, l’expres-
sion « Je perds complètement la mémoire » ? C’est
la perte de la mémoire immédiate qui est la plus mal
vécue, dans la vie quotidienne, car elle nous empoisonne
l’existence.
Il faut donc préserver autant qu’il est possible cette
faculté cognitive majeure, d’une part en ayant une alimen-
tation sufsamment diversiée contenant en particulier
du poisson riche en phosphore, d’autre part en prenant
des nutriments spéciques, sans oublier de continuer à
faire travailler sa mémoire.
En prenant de l’âge, inexorablement, nous perdons
progressivement la mémoire, et ceci pour deux raisons
principales.
corpus_memoire.indd 3 01/02/13 09:58
Ne dites plus : « Je perds la mémoire »
4
Solutions
naturelles
La perte des neurones
La première raison est d’ordre physiologique. Il faut
dire que les cellules de notre cerveau, les neurones, ont
une première particularité : ils ne se régénèrent jamais.
Quand ils meurent, ils ne sont pas remplacés, à l’inverse
de toutes les autres cellules du corps humain qui, elles, se
renouvellent perpétuellement, de notre naissance jusqu’à
notre mort.
Les neurones, non. Et pour chaque neurone qui meurt,
c’est un peu de notre mémoire qui s’en va, nous n’y
pouvons rien. Nous avons à la naissance un certain capi-
tal de neurones, estimé à environ 100 milliards.
Mais il faut savoir que dès la n de la puberté, l’érosion
des neurones commence. C’est vers l’âge de 18 ans que
nous avons donc la meilleure mémoire, si l’on considère
le seul paramètre du nombre de neurones.
Décade après décade, la perte de neurones se fait sen-
tir, entraînant des défaillances de plus en plus fréquentes
de la mémoire. On considère qu’à lâge de 50 ans nous
perdons environ 500 000 neurones par jour !
C’est peu au regard du nombre de neurones initial
(100 milliards) mais beaucoup, dans l’absolu. Mais la dégra-
dation augmente vite, les tranches d’âges supérieures
connaissant une accélération du processus.
Nous avons la preuve formelle de cette perte des
neurones en médecine légale.
Les médecins légistes, qui procèdent aux autopsies,
constatent que le poids moyen du cerveau d’un homme
corpus_memoire.indd 4 01/02/13 09:58
Ne dites plus : « Je perds la mémoire »
5
Solutions
naturelles
de 20 ans est de 1,5 kg alors que celui d’un homme de
80 ans est seulement de 1 kg. En 60 ans, la perte de
substance cérébrale est donc de 500 g, soit le tiers de la
masse initiale.
C’est considérable. On peut freiner ce processus dégé-
nératif avec des compléments alimentaires ayant pour
fonction de ralentir l’oxydation des membranes des neu-
rones, permettant de prolonger la durée de vie de ceux-ci.
L’importance des neuromédiateurs
La seconde raison est d’ordre biologique. Les neurones
ont en effet une seconde particularité qui les différencie
des autres cellules du corps : dans le cerveau, ils ne sont
pas jointifs. Ils ne se touchent pas.
Chaque neurone est constitué d’un corps cellulaire
prolongé par un axone qui a une terminaison ramiée
sous forme de peigne, les dendrites.
Or, entre les dendrites d’un neurone et celles du neu-
rone suivant, il y a un mince interstice nommé synapse,
ou encore fente synaptique.
Il n’y a donc pas de continuité, de proche en proche,
entre les neurones, mais une discontinuité. Et pourtant
des messages passent de neurone à neurone. C’est
ce qui fait que nous pouvons penser, parler, rééchir,
communiquer, etc.
Pendant des millénaires, on a cru que la transmission
des messages, de neurone à neurone, était un phéno-
mène ondulatoire.
corpus_memoire.indd 5 01/02/13 09:58
Ne dites plus : « Je perds la mémoire »
6
Solutions
naturelles
Il y aurait des ondes qui se transmettraient dans le
cerveau, phénomène physique évoquant des ondes
électriques… En fait on ne savait pas.
La neurobiologie est une science nouvelle, qui s’est
développée depuis la n de la Seconde Guerre mon-
diale. On a découvert que la transmission de la pensée,
de neurone à neurone, n’était pas d’ordre physique mais
biologique.
C’est une découverte fondamentale.
Notre organisme a en effet la capacité de synthétiser
des substances qui viennent se loger dans les fentes
synap tiques, comblant ainsi les interstices qui séparent
les neurones, comme le ciment qui permet d’assembler
des briques, assurant la continuité et la cohésion d’un mur.
Les neurobiologistes ont appelé ces substances de
deux noms évocateurs synonymes : neuromédiateurs ou
neurotransmetteurs.
Ces deux mots évoquent la fonction de ces subs-
tances : en venant nourrir les fentes synaptiques, elles
assurent la médiation entre les neurones, la continuité,
permettant la transmission de la pensée.
En un demi-siècle, on a découvert environ cinquante
neuromédiateurs. Une douzaine d’entre eux semblent
les plus utiles au bon fonctionnement des neurones :
- acétylcholine
- endorphines
- enképhaline
- cholécystokinine
corpus_memoire.indd 6 01/02/13 09:58
1 / 9 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !