Ne dites plus : « Je perds la mémoire »
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La perte des neurones
La première raison est d’ordre physiologique. Il faut
dire que les cellules de notre cerveau, les neurones, ont
une première particularité : ils ne se régénèrent jamais.
Quand ils meurent, ils ne sont pas remplacés, à l’inverse
de toutes les autres cellules du corps humain qui, elles, se
renouvellent perpétuellement, de notre naissance jusqu’à
notre mort.
Les neurones, non. Et pour chaque neurone qui meurt,
c’est un peu de notre mémoire qui s’en va, nous n’y
pouvons rien. Nous avons à la naissance un certain capi-
tal de neurones, estimé à environ 100 milliards.
Mais il faut savoir que dès la n de la puberté, l’érosion
des neurones commence. C’est vers l’âge de 18 ans que
nous avons donc la meilleure mémoire, si l’on considère
le seul paramètre du nombre de neurones.
Décade après décade, la perte de neurones se fait sen-
tir, entraînant des défaillances de plus en plus fréquentes
de la mémoire. On considère qu’à l’âge de 50 ans nous
perdons environ 500 000 neurones par jour !
C’est peu au regard du nombre de neurones initial
(100 milliards) mais beaucoup, dans l’absolu. Mais la dégra-
dation augmente vite, les tranches d’âges supérieures
connaissant une accélération du processus.
Nous avons la preuve formelle de cette perte des
neurones en médecine légale.
Les médecins légistes, qui procèdent aux autopsies,
constatent que le poids moyen du cerveau d’un homme
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